1
19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 A59 lors de la première consultation, montre des valeurs effondrées de 24 % en moyenne par rapport aux valeurs moyennes du laboratoire. Tous les patients sont mis sous hydrocotisone par voie orale, la nor- malisation de la cortisolémie a été obtenue en 18 mois en moyenne avec des extrêmes allant de 2 mois à 7 ans. Au cours du traitement substitutif un seul cas de syndrome de sevrage est noté. Après ins- tauration d’un traitement de fond adapté, l’asthme est contrôlé dans 10 cas. L’insuffisance corticotrope, secondaire à la prise de corticoïdes oraux, est la cause la plus fréquente d’insuffisance sur- rénalienne, elle est souvent sous-diagnostiquée et de traitement contraignant. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.425 166 Profil étiologique et clinique de l’asthme professionnel à Casablanca : à propos de 99 cas H. Janah , W. El Khattabi , N. Souki , A. Aichane , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc L’asthme professionnel est un type d’asthme causé par certains agents présents dans le milieu de travail, il est fréquent et il a un impact socio-économique lourd. Notre étude est une analyse rétros- pective de 94 dossiers d’asthme professionnel colligés entre janvier 1990 et juillet 2014. La moyenne d’âge des patients est de 49 ans avec une nette prédominance masculine (77 %). Le délai séparant le début de l’exposition et l’apparition des symptômes est en moyenne 13 ans. Les secteurs d’activité les plus concernés sont l’industrie de textile et le travail dans les silos. La survenue des symptômes au milieu du travail est rapportée chez (95 %) des patients avec une amélioration au cours des congés chez (63%) d’eux. L’exploration fonctionnelle respiratoire objective un trouble ventilatoire obstruc- tif dans 53 % des patients, dont 60 % est réversible au salbutamol. Les tests cutanés aux pneumallergènes courants réalisés chez 28 % patients sont positifs aux acariens de stockage dans 9 cas (8 patients parmi eux travaillent dans les silos), aux pollens dans 4 cas et aux céréales dans 1 cas. Soixante-dix-huit patients (78 %) sont décla- rés porteurs d’un asthme professionnel. Le diagnostic de l’asthme professionnel nécessite une démarche diagnostique adaptée et le traitement repose essentiellement sur l’éviction complète et défi- nitive de l’exposition à l’agent responsable. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.426 167 La sensibilisation cutanée aux acariens I. Lhafiane , W. El Khattabi , H. L’Youssfi , A. Aichane , H. Afif Service de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc Les acariens sont des minuscules insectes de la famille des arach- nides qui se développe dans les milieux chauds et humides et dont le principal réservoir est l’environnement domestique. Le but de notre étude est de préciser la prévalence de la sensibilisation cutanée aux acariens chez les patients suivis en consultation d’allergologie res- piratoire. Le nombre total des patients 179, la moyenne d’âge est de 31 ans avec une prédominance féminine (67,5 %). L’atopie familiale est notée dans 50 % des cas. Des prick-tests des principaux pneumal- lergènes ont été pratiqués avec des extraits standardisés et par des stallerpointes et interprétés selon les procédés habituels, ils sont positifs dans 68 % des cas. La sensibilisation cutanée aux acariens est retrouvée chez 107 patients (87 %), représentée par les Dermato- phagoides pteronyssinus (DP) isolée dans 20 cas. Dermatophygoides farinae (DF) isolée dans 3 cas, suivie de la sensibilisation cutanée à la blatte germanique dans 25 cas, aux phanères d’animaux dans 15 cas, aux 5 graminées dans 13 cas et à l’alternaria dans 5 cas. La sensibilisation aux acariens est isolée dans 86 cas, et associée à un plusieurs autres pneumallergènes dans les cas restants. L’asthme est retrouvé dans 80 cas, isolé dans 20 cas, associée a une rhinite dans 26 cas, et à une conjonctivite dans 18 cas. Il ressort de cette étude la fréquence de la sensibilisation cutanée aux acariens sous nos cli- mats, la sévérité de l’asthme et de la rhinite souvent associées d’où la nécessité et l’importance des mesures d’éviction allergénique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.427 168 Niveau socio-économique et asthme dans une ville urbaine camerounaise A.D. Balkissou 1 , E.W. Pefura-Yone 2 , K. Djuikam-Kamga 3 , R.J. Boulleys-Nana 3 , P.I. Ndjetcheu-Moualeu 3 , L. Mboumtou 3 , E.C. Kenmegne-Noumsi 3 , E.L. Petchou-Talla 3 , N.R. Efe-De-Melingui 3 , E. Afane-Ze 2 1 Hôpital de district de Biyem-Assi, Yaoundé, Cameroun 2 Hôpital Jamot de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun 3 Institut supérieur de technologie médicale, Yaoundé, Cameroun Introduction L’influence du niveau socio-économique (NSE) sur la prévalence de l’asthme reste toujours débattue. Les objectifs de cette étude étaient de comparer la prévalence de l’asthme entre les différents NSE. Méthodes Dans cette étude transversale, les adultes âgés d’au moins 19 ans vivant à Yaoundé ont été inclus par échantillonnage stratifié à trois niveaux. Les différents degrés du NSE ont été évalués par l’indice de richesse proposé par la banque mondiale pour le Cameroun. Les pauvres étaient les sujets appartenant au 1 er et 2 e quintiles, les sujets de revenu intermédiaire au 3 e et 4 e quintiles et les riches les sujets appartenant au 5 e quintile. Les sujets se auto- déclarant asthmatiques ont été considérés comme ayant déjà eu l’asthme au cours de leur vie (asthme-vie) et l’asthme actuel a été défini par l’existence des sifflements dans la poitrine au cours des 12 derniers mois. Résultats Des 2198 sujets inclus, 1290 (58,7 %) sujets étaient de sexe féminin et leur âge médian (intervalle interquartile) était de 30 ans (24—42 ans). Ont été respectivement inclus dans le groupe des pauvres, des sujets à revenu intermédiaire et le groupe de riches, 880 (40 %), 894 (40,7 %) et 424 (19,3 %) sujets. La préva- lence de l’asthme-vie était de 7,1 % ; 7,3 % et 5,7 %, respectivement chez les pauvres, les sujets à revenu intermédiaire et les riches sans différence significative. La prévalence de l’asthme actuel était de 3,1 % chez les pauvres, 3 % chez les sujets à revenu intermédiaire et 2,6 % chez les riches (p = 0,880). La restriction de l’analyse aux hommes et aux femmes ne modifie pas le sens de l’association. Conclusion Le niveau socio-économique n’influence pas la préva- lence de l’asthme dans ce milieu. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.428 169 Asthme et sensibilisation cutanée à l’Alternaria alternata S. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar , A. Bahlaoui CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc Les Alternaria sont des moisissures atmosphériques fréquentes dans notre environnement. La prévalence de la sensibilisation cutanée à l’Alternaria alternata est élevée dans la population générale, et

Niveau socio-économique et asthme dans une ville urbaine camerounaise

  • Upload
    e

  • View
    218

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A59

lors de la première consultation, montre des valeurs effondrées de24 % en moyenne par rapport aux valeurs moyennes du laboratoire.Tous les patients sont mis sous hydrocotisone par voie orale, la nor-malisation de la cortisolémie a été obtenue en 18 mois en moyenneavec des extrêmes allant de 2 mois à 7 ans. Au cours du traitementsubstitutif un seul cas de syndrome de sevrage est noté. Après ins-tauration d’un traitement de fond adapté, l’asthme est contrôlédans 10 cas. L’insuffisance corticotrope, secondaire à la prise decorticoïdes oraux, est la cause la plus fréquente d’insuffisance sur-rénalienne, elle est souvent sous-diagnostiquée et de traitementcontraignant.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.425

166Profil étiologique et clinique del’asthme professionnel à Casablanca :à propos de 99 casH. Janah , W. El Khattabi , N. Souki , A. Aichane , H. AfifService des maladies respiratoires, hôpital 20 Août, Casablanca,Maroc

L’asthme professionnel est un type d’asthme causé par certainsagents présents dans le milieu de travail, il est fréquent et il a unimpact socio-économique lourd. Notre étude est une analyse rétros-pective de 94 dossiers d’asthme professionnel colligés entre janvier1990 et juillet 2014. La moyenne d’âge des patients est de 49 ansavec une nette prédominance masculine (77 %). Le délai séparant ledébut de l’exposition et l’apparition des symptômes est en moyenne13 ans. Les secteurs d’activité les plus concernés sont l’industrie detextile et le travail dans les silos. La survenue des symptômes aumilieu du travail est rapportée chez (95 %) des patients avec uneamélioration au cours des congés chez (63 %) d’eux. L’explorationfonctionnelle respiratoire objective un trouble ventilatoire obstruc-tif dans 53 % des patients, dont 60 % est réversible au salbutamol.Les tests cutanés aux pneumallergènes courants réalisés chez 28 %patients sont positifs aux acariens de stockage dans 9 cas (8 patientsparmi eux travaillent dans les silos), aux pollens dans 4 cas et auxcéréales dans 1 cas. Soixante-dix-huit patients (78 %) sont décla-rés porteurs d’un asthme professionnel. Le diagnostic de l’asthmeprofessionnel nécessite une démarche diagnostique adaptée et letraitement repose essentiellement sur l’éviction complète et défi-nitive de l’exposition à l’agent responsable.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.426

167La sensibilisation cutanée auxacariensI. Lhafiane , W. El Khattabi , H. L’Youssfi , A. Aichane , H. AfifService de pneumologie, hôpital 20 Août, Casablanca, Maroc

Les acariens sont des minuscules insectes de la famille des arach-nides qui se développe dans les milieux chauds et humides et dont leprincipal réservoir est l’environnement domestique. Le but de notreétude est de préciser la prévalence de la sensibilisation cutanée auxacariens chez les patients suivis en consultation d’allergologie res-piratoire. Le nombre total des patients 179, la moyenne d’âge est de31 ans avec une prédominance féminine (67,5 %). L’atopie familialeest notée dans 50 % des cas. Des prick-tests des principaux pneumal-lergènes ont été pratiqués avec des extraits standardisés et par desstallerpointes et interprétés selon les procédés habituels, ils sontpositifs dans 68 % des cas. La sensibilisation cutanée aux acariens estretrouvée chez 107 patients (87 %), représentée par les Dermato-phagoides pteronyssinus (DP) isolée dans 20 cas. Dermatophygoides

farinae (DF) isolée dans 3 cas, suivie de la sensibilisation cutanéeà la blatte germanique dans 25 cas, aux phanères d’animaux dans15 cas, aux 5 graminées dans 13 cas et à l’alternaria dans 5 cas. Lasensibilisation aux acariens est isolée dans 86 cas, et associée à unplusieurs autres pneumallergènes dans les cas restants. L’asthme estretrouvé dans 80 cas, isolé dans 20 cas, associée a une rhinite dans26 cas, et à une conjonctivite dans 18 cas. Il ressort de cette étudela fréquence de la sensibilisation cutanée aux acariens sous nos cli-mats, la sévérité de l’asthme et de la rhinite souvent associées d’oùla nécessité et l’importance des mesures d’éviction allergénique.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.427

168Niveau socio-économique et asthmedans une ville urbaine camerounaiseA.D. Balkissou 1, E.W. Pefura-Yone 2, K. Djuikam-Kamga 3,R.J. Boulleys-Nana 3, P.I. Ndjetcheu-Moualeu 3, L. Mboumtou 3,E.C. Kenmegne-Noumsi 3, E.L. Petchou-Talla 3,N.R. Efe-De-Melingui 3, E. Afane-Ze 2

1 Hôpital de district de Biyem-Assi, Yaoundé, Cameroun2 Hôpital Jamot de Yaoundé, Yaoundé, Cameroun3 Institut supérieur de technologie médicale, Yaoundé, Cameroun

Introduction L’influence du niveau socio-économique (NSE) surla prévalence de l’asthme reste toujours débattue. Les objectifs decette étude étaient de comparer la prévalence de l’asthme entreles différents NSE.Méthodes Dans cette étude transversale, les adultes âgés d’aumoins 19 ans vivant à Yaoundé ont été inclus par échantillonnagestratifié à trois niveaux. Les différents degrés du NSE ont été évaluéspar l’indice de richesse proposé par la banque mondiale pour leCameroun. Les pauvres étaient les sujets appartenant au 1er et 2e

quintiles, les sujets de revenu intermédiaire au 3e et 4e quintiles etles riches les sujets appartenant au 5e quintile. Les sujets se auto-déclarant asthmatiques ont été considérés comme ayant déjà eul’asthme au cours de leur vie (asthme-vie) et l’asthme actuel a étédéfini par l’existence des sifflements dans la poitrine au cours des12 derniers mois.Résultats Des 2198 sujets inclus, 1290 (58,7 %) sujets étaient desexe féminin et leur âge médian (intervalle interquartile) était de30 ans (24—42 ans). Ont été respectivement inclus dans le groupedes pauvres, des sujets à revenu intermédiaire et le groupe deriches, 880 (40 %), 894 (40,7 %) et 424 (19,3 %) sujets. La préva-lence de l’asthme-vie était de 7,1 % ; 7,3 % et 5,7 %, respectivementchez les pauvres, les sujets à revenu intermédiaire et les riches sansdifférence significative. La prévalence de l’asthme actuel était de3,1 % chez les pauvres, 3 % chez les sujets à revenu intermédiaireet 2,6 % chez les riches (p = 0,880). La restriction de l’analyse auxhommes et aux femmes ne modifie pas le sens de l’association.Conclusion Le niveau socio-économique n’influence pas la préva-lence de l’asthme dans ce milieu.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.428

169Asthme et sensibilisation cutanée àl’Alternaria alternataS. Maiouak , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine , A. Bakhatar ,A. BahlaouiCHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Les Alternaria sont des moisissures atmosphériques fréquentes dansnotre environnement. La prévalence de la sensibilisation cutanée àl’Alternaria alternata est élevée dans la population générale, et