Note de Conjoncture DEPF de Mars 2014

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  • Sommaire

    Vue densemble 1

    Environnement

    international 4

    Contexte national 8

    1. Croissance sectorielle

    2. Elments de la demande

    3. Echanges extrieurs

    4. Finances publiques

    5. Financement de lconomie

    Direction des Etudes et des Prvisions

    Financires

    Ministre de lEconomie et des

    Finances

    Quartier administratif, Entre D, Rabat-

    Chellah

    Tl. : 05.37. 67.74.15/16

    Fax : 05.37.67.75.33

    E-mail : [email protected]

    Note de Conjoncture

    Version provisoire Direction des Etudes et des

    Prvisions Financires

    N205 Mars 2014

    VUE DENSEMBLE

    Le dynamisme confirm des principales activits non agricoles conforte les

    perspectives de croissance de lconomie nationale dans un environnement

    international en redressement continu.

    Lconomie mondiale poursuit son redressement progressif, mene par les pays avancs qui

    bnficient toujours des conditions financires accommodantes. Les conomies mergentes,

    confrontes, quant elles, aux effets de la politique montaire amricaine, affichent une

    croissance modre.

    Aux Etats-Unis, le PIB a enregistr une croissance de 2,4% en rythme annualis au quatrime

    trimestre 2013 (aprs 4,1% au T3), en raison du repli des dpenses publiques et dune moindre

    contribution des stocks, mais aussi du bon comportement des dpenses de consommation des

    mnages et des exportations. Les perspectives de croissance de lconomie amricaine restent

    solides, soutenues par le redressement continu des marchs boursier, immobilier et de lemploi.

    Dans la zone euro, aprs une sortie de rcession au deuxime semestre 2013, la croissance

    continue de samliorer graduellement, dans un contexte de moindre consolidation budgtaire.

    Selon la Commission europenne, le PIB de la zone euro devrait crotre de 1,2% en 2014 et de

    1,8% en 2015, aprs un repli de 0,4% en 2013. Le march de travail se stabilise lentement

    dans la zone euro avec un taux de chmage qui restera lev. Pour contenir les risques

    dflationnistes, la BCE devrait maintenir lorientation accommodante de sa politique montaire.

    Les indicateurs conjoncturels sont globalement encourageants dbut 2014. Ainsi, lindice PMI

    composite de la zone euro a atteint un plus haut de 32 mois en fvrier, signalant une

    acclration de la croissance de lactivit du secteur priv. Lindice de lactivit globale montre

    un renforcement de la croissance en Allemagne et en Italie et une lgre contraction en France.

    Afin de contenir les risques inflationnistes et la dprciation de leurs monnaies, plusieurs pays

    mergents ont t contraints durcir leur politique montaire (Brsil, Russie, Inde, Turquie,

    Afrique du Sud).

    Dans la rgion MENA, la croissance devrait samliorer en 2014 pour stablir, en moyenne,

    3,8% aprs 2,1% en 2013, selon le FMI, malgr les effets de linstabilit politique dans certains

    pays de la rgion, et ce dans un contexte de consolidation de la croissance dans les autres

    pays avec les effets bnfiques de la reprise mondiale.

    Les prix des matires premires ont accus une lgre remonte en fvrier 2014, suite des

    craintes sur la perturbation de loffre, accentues par la crise gopolitique en Ukraine. Ainsi, les

    prix du Brent ont atteint 109 dollars en moyenne en fvrier contre 107 dollars en janvier et 117

    dollars il y a un an. Les cours des produits alimentaires ont rebondi de 4% en fvrier.

    Au niveau national, la croissance de lactivit hors agriculture devrait sacclrer en 2014,

    sous le double effet de la consolidation de la demande intrieure et du dynamisme retrouv de

    la demande trangre adresse au Maroc. Les nouvelles industries naissantes (automobile,

    aronautique...) bnficient ainsi de la reprise mondiale.

    Dun autre ct, lvolution rcente de la campagne agricole 2013/2014 a lev les inquitudes

    qui pesaient sur le comportement du secteur. Selon les donnes du Dpartement de

    lAgriculture, la couverture vgtale au niveau des crales est globalement satisfaisante et

    volue positivement compte-tenu des rcentes prcipitations qui devraient impacter

    positivement le droulement de lactuelle campagne. En effet, avec un cumul pluviomtrique

    moyen de 194 mm au 14 fvrier 2014, ces prcipitations ont donn lieu un taux de

    remplissage des barrages usage agricole de 68%. A ct de la craliculture, dont la

    contribution la valeur ajoute agricole ne dpasse pas 30% au maximum, la campagne

    agricole devrait tirer profit de la performance des activits de llevage, soutenues par le

    surplus du stock fourrager de la campagne agricole prcdente et par le bon tat actuel du

    couvert vgtal, et de la bonne tenue de larboriculture fruitire et des cultures marachres,

    reflte par les bons rsultats affichs lexport, dus, notamment, aux premiers effets du Plan

    Maroc Vert.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    2

    Au titre du mois de fvrier 2014, le volume des ventes de ciment a connu une baisse de 5,4%, en glissement annuel,

    aprs un repli de 12,8% le mois prcdent, en raison, notamment, des importantes prcipitations qui ont caractris le

    Royaume durant ces deux mois. A fin fvrier 2014, le volume de la consommation de ciment sest contract de 9,1%,

    aprs une baisse de 18,4% un an auparavant. Par ailleurs, il y a lieu de signaler la lgre acclration de lencours des

    crdits accords la promotion immobilire (+3,4% aprs +0,5% fin 2013), ouvrant la voie au redressement de la

    situation du secteur dans les prochains mois.

    Le secteur de lnergie lectrique connait une orientation globalement favorable pour ses indicateurs en dbut danne.

    La production dlectricit sest renforce au titre du premier mois de lanne 2014 de 6,8%, en variation annuelle, en

    consolidation du raffermissement de 3,9% du quatrime trimestre et la lgre hausse de 0,8% du troisime trimestre 2013.

    Cette volution rsulte de la bonne orientation de la production prive qui sest inscrite en hausse de 27,3%, aprs un

    retrait de 3,3% fin dcembre 2013 et de 20,8% un an auparavant. Toutefois, cette volution a t attnue par la baisse

    de la production nette totale de lONEE de 10,7%, aprs la bonification de 14,4% la mme priode de lanne passe.

    Sagissant de la consommation dlectricit, elle sest amliore de 2,5%, aprs une hausse de 1% un an pass, en

    rapport avec laccroissement de la consommation de lnergie lectrique de trs haute, haute et moyenne tension de 1,8%

    et de celle de basse tension de 10,5%.

    Au niveau de lactivit industrielle, lindice de production a confirm son redressement, progressant de 2,2% au

    quatrime trimestre 2013, aprs une hausse de 0,6% au troisime, une quasi-stagnation au deuxime et une baisse de

    1,7% au premier, pour clturer lanne 2013 sur une augmentation de 0,3%. Cette dynamique se poursuit au dbut de

    lanne 2014, tel quil ressort des rsultats de lenqute de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans lindustrie. Selon cette

    enqute, lactivit industrielle aurait t marque par une bonne orientation au niveau des industries lectriques et

    lectroniques et des industries mcaniques et mtallurgiques en janvier. Ce bon comportement est traduit, galement, par

    lamlioration continue du taux dutilisation des capacits de production, se situant 69% en janvier 2014, aprs 68% un

    an auparavant. Pour les trois mois venir, les industriels sattendent une volution favorable dans lensemble des

    branches dactivit, mis part le secteur des industries lectriques et lectroniques.

    La bonne dynamique des indicateurs touristiques enregistre au titre de lanne 2013 se poursuit au dbut de lanne

    2014. En effet, aprs une hausse de 7% fin dcembre 2013, les arrives aux postes frontires du Maroc ont progress

    de 10% par rapport janvier 2013, tires, essentiellement, par la performance des arrives des touristes trangers

    (+14%), refltant la bonne orientation de lensemble des marchs metteurs. Cette embellie a t consolide par

    laccroissement du nombre des nuites touristiques de 9%, confirmant le rythme dvolution enregistr fin 2013.

    Les principaux baromtres du secteur des tlcommunications se sont favorablement comports fin dcembre 2013.

    En effet, le parc global de la tlphonie a augment de 7,2% pour totaliser 45,3 millions dabonns, tir, essentiellement,

    par la hausse du parc global de la tlphonie mobile de 8,7%. Pour sa part, le parc Internet a poursuivi son expansion

    deux chiffres, se consolidant de 46% par rapport lanne 2012.

    Au niveau de la demande intrieure, la consommation des mnages aurait bnfici, dbut 2014, de la faible volution

    des prix la consommation (hausse de 0,5% en janvier) et du bon comportement des composantes du revenu disponible

    des mnages, en relation, notamment, avec limpact positif de la campagne agricole sur les revenus de la population

    rurale, la quasi-stabilit du chmage, lvolution toujours positive, quoique modre, de lencours des crdits la

    consommation (+0,9% fin janvier) et avec la bonne tenue de la masse salariale servie au personnel de la fonction

    publique (augmentation de 2,4% fin janvier). Pour sa part, leffort dinvestissement affiche une volution mitige au

    niveau de ses composantes, dbut de lanne en cours. Si les importations des biens dquipement ont accus une baisse

    de 10,1% 11,9 milliards de dirhams au titre des deux premiers mois de lanne en cours, les flux des IDE, en dehors des

    oprations remarquables ralises dans le secteur de lagroalimentaire en fvrier 2013, ont augment de 18,6% au titre de

    la mme priode. En outre, les missions dinvestissement du Budget de lEtat et lencours des crdits lquipement ont

    progress, fin janvier 2014, de 9,6% prs de 9 milliards de dirhams et de 1,5% 139,1 milliards de dirhams,

    respectivement. Dans le mme sillage, il convient de signaler que la Commission Interministrielle des Investissements a

    approuv, dbut 2014, prs de 40 projets d'investissement pour un montant total de 42 milliards de dirhams, pouvant

    gnrer plus de 2.000 emplois stables et 14.000 emplois indirects.

    Pour les changes extrieurs, la valeur des importations a enregistr une hausse, en glissement annuel, de 3,8% 60,8

    milliards de dirhams fin fvrier 2014, soit un rythme dpassant celui des exportations (+2,8% 29,4 milliards), ce qui a

    donn lieu une augmentation du dficit commercial de 4,7% ou de 1,4 milliard de dirhams pour stablir 31,4 milliards.

    La progression des importations a dcoul, essentiellement, de la hausse des importations de bl qui ont plus que tripl,

    passant de 1,1 milliard de dirhams fin fvrier 2013 3,7 milliards fin fvrier 2014. Hors achats de bl, les importations

    ont quasiment stagn (-0,6%). Sagissant de lvolution des exportations, elle a bnfici, particulirement, des

    performances notables du secteur automobile dont les exportations ont enregistr une hausse remarquable de 43,7%

    6,3 milliards de dirhams. Cependant, les exportations de phosphates et drivs ont baiss de 18,1% 4,4 milliards de

    dirhams. Au total, hors OCP, les exportations ont augment de 7,6%, confirmant la reprise progressive de la demande

    trangre adresse au Maroc. Sagissant des flux financiers, les flux des IDE ont baiss de 60,1% 4,1 milliards de

    dirhams et les transferts des MRE se sont replis de 3,3% 8,8 milliards de dirhams, alors que les recettes de voyages

    ont quasiment stagn environ 8 milliards de dirhams.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    3

    La situation des charges et ressources du Trsor fin janvier 2014 a dgag un excdent budgtaire de 2,8 milliards de

    dirhams aprs un dficit de 4,4 milliards un an auparavant. Cette volution a rsult de lamlioration des recettes

    ordinaires, conjugue au repli affich au niveau des dpenses ordinaires. Les recettes ordinaires se sont accrues de

    15,6% 18,5 milliards de dirhams sous leffet, particulirement, du raffermissement des recettes non fiscales qui sont

    passes de 559 millions de dirhams 2,5 milliards, en lien, notamment, avec les dons reus des pays du CCG hauteur

    de 2,1 milliards de dirhams. Quant aux recettes fiscales, elles ont augment de 2,3% 15,8 milliards de dirhams, en

    relation, essentiellement, avec la hausse des recettes des impts indirects de 6,3% 7,1 milliards, particulirement, celles

    des TIC sur les produits nergtiques (+48,1%) et de la TVA limportation (+11,5%). Les dpenses ordinaires se sont

    replies de 5,5% 17 milliards de dirhams. Cette baisse a concern toutes les rubriques lexception des dpenses de

    personnel qui ont augment de 2,4% 8,4 milliards de dirhams, alors que les dpenses des autres biens et services, des

    intrts de la dette et de la compensation ont recul de 10,6%, de 14,2% et de 13,5%, respectivement. Dun autre ct, les

    dpenses dinvestissement se sont apprcies de 9,6% 8,9 milliards de dirhams.

    La masse montaire a augment de 3,7% fin janvier 2014, marquant une amlioration par rapport au taux enregistr

    lanne prcdente (+2,7%). Cette volution a rsult, particulirement, de la hausse des rserves internationales nettes

    de 4,4% 150,6 milliards de dirhams aprs un recul de 14,8% fin janvier 2013. Quant aux crances sur lconomie, leur

    rythme de progression a enregistr un lger ralentissement, en glissement annuel, passant +2,8% aprs +3,6% un an

    auparavant. Cette volution recouvre une hausse des crdits bancaires de 3,3% 725,3 milliards de dirhams aprs une

    augmentation de 3,2% fin janvier 2013. Par objet conomique, lvolution des crdits bancaires recouvre la baisse des

    crdits de trsorerie de 4,9% aprs une hausse de 6,4% fin janvier 2013 et la dclration des taux daccroissement des

    crdits la consommation et, dans une moindre mesure, des crdits immobiliers qui sont passs, respectivement, de

    +9,2% +0,9% et de +5,8% +5,1%. En revanche, il faudra noter que les crdits lquipement se sont amliors de

    1,5% aprs une baisse de 1,9% lanne prcdente. Sagissant des crances nettes sur ladministration centrale, qui ont

    atteint 151,4 milliards de dirhams, leur taux de progression a dclr, passant de +28,8% fin janvier 2013 +10,6%

    fin janvier 2014.

    Le march interbancaire a enregistr une hausse au niveau du dficit moyen de la liquidit bancaire au cours du mois de

    fvrier 2014 en lien avec limpact restrictif des facteurs autonomes de liquidit. Afin de combler linsuffisance des

    trsoreries bancaires, Bank Al-Maghrib a augment le volume de ses interventions pour linjection de la liquidit,

    essentiellement travers les avances 7 jours sur appels doffre et dont le volume moyen est pass de 52 milliards de

    dirhams en janvier 53,3 milliards en fvrier. La Banque Centrale est intervenue, galement, travers les oprations de

    pensions livres 3 mois et par le biais des prts garantis par des effets privs reprsentatifs des crdits destins aux

    PME et TPE. Quant au taux interbancaire moyen pondr, il sest inscrit en hausse comparativement au mois prcdent

    de 3 points de base pour stablir en moyenne mensuelle 3,07%.

    Du ct du march primaire des bons du Trsor, les leves brutes du Trsor au titre du mois de fvrier 2014 ont

    augment de 53,6% par rapport au mois prcdent pour atteindre 13,9 milliards de dirhams, dpassant le besoin

    prvisionnel situ entre 10,5 et 11 milliards de dirhams. Ces leves ont concern, principalement, les maturits moyennes

    et longues respectivement hauteur de 47,6% et 45,9%, tandis que les maturits courtes ont reprsent 6,5%. Au terme

    des deux premiers mois de 2014, les leves brutes du Trsor ont totalis 22,9 milliards de dirhams, en baisse de 29,8%

    par rapport fin fvrier 2013, orientes, surtout, vers le moyen terme hauteur de 57,4% suivi du long terme (35,8%) et

    du court terme (6,8%). Quant aux remboursements du Trsor, ils ont recul, en glissement annuel, de 29,4% 15,3

    milliards de dirhams fin fvrier 2014. Compte tenu de ces volutions, lencours des bons du Trsor mis par adjudication

    sest apprci, par rapport fin dcembre 2013, de 1,8% pour stablir 420,6 milliards de dirhams. Concernant

    lvolution des taux moyens pondrs primaires des bons du Trsor au titre du mois de fvrier 2014, ils ont poursuivi leur

    baisse, enregistrant des replis, comparativement au mois prcdent, compris entre 1 pb et 35 pb.

    Les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont enregistr une correction la hausse au cours du mois de fvrier 2014

    et ce, aprs une volution volatile oriente la baisse depuis novembre 2013. Les deux indices MASI et MADEX ont

    augment par rapport au mois prcdent respectivement de 3,52% et 3,67%, ramenant ainsi leurs performances par

    rapport fin dcembre 2013 +3,60% et +3,61% aprs +0,1% et -0,1% fin janvier 2014. De son ct, la capitalisation

    boursire a augment par rapport fin janvier 2014 de 3,59% et de 3,55% par rapport fin dcembre 2013 pour stablir

    467,1 milliards de dirhams. Toutefois, Le volume global des transactions ralis au titre du mois de fvrier a t faible,

    atteignant 2,3 milliards de dirhams, en baisse de 27% par rapport au mois prcdent. Il est noter que la Bourse de

    Casablanca a enregistr au cours de ce mois une offre publique de retrait visant le flottant en Bourse de FERTIMA en vue

    de sa radiation.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    4

    ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

    Etats-Unis : une croissance conomique soutenue

    L'conomie amricaine a enregistr une croissance de

    2,4%, en rythme annualis, au quatrime trimestre 2013

    aprs 4,1% au troisime trimestre. Le renforcement des

    dpenses de consommation prive et des exportations

    contraste avec le repli des dpenses publiques, le

    ralentissement de linvestissement fixe ainsi quune

    moindre contribution des variations des stocks.

    La croissance de lactivit manufacturire sest

    renforce en fvrier, comme en tmoigne lindice PMI

    (ISM) manufacturier (53,2 contre 51,3 en janvier). En

    revanche, la croissance de lactivit du secteur des

    services a marqu une nette dclration (51,6 contre

    54 en janvier), suite des perturbations climatiques.

    En fvrier, les secteurs non-agricoles ont cr 175.000

    emplois nets, aprs 129.000 postes en janvier.

    Toutefois, le taux de chmage global a affich une

    lgre hausse, 6,7% aprs 6,6% en janvier.

    Zone euro : redressement continu de la croissance

    Lconomie de la zone euro montre des signes de

    reprise progressive. Selon les dernires prvisions de la

    Commission europenne, lactivit relle dans la zone

    euro devrait enregistrer une croissance de 1,2% en

    2014 et de 1,8% en 2015, aprs une contraction de

    0,4% en 2013.

    La reprise dans la zone euro sest confirme au

    quatrime trimestre 2013, avec une progression du PIB

    de 0,3% aprs une hausse de 0,1% au troisime

    trimestre. La reprise sest renforce en Allemagne (0,4%

    aprs 0,3% au T3), en France (0,3% aprs 0,0%), en

    Espagne (0,3% aprs 0,1%) et en Italie (0,1% aprs

    0,0%). Sur l'ensemble de l'anne 2013, le PIB de la

    zone euro sest contract de 0,4% aprs -0,6% en 2012.

    La croissance de lactivit du secteur priv de la zone

    euro sest acclre en fvrier, comme le montre lindice

    PMI composite qui a atteint un nouveau plus haut de 32

    mois, 53,3 aprs 52,9 en janvier. Lindice de lactivit

    globale montre un renforcement de la croissance en

    Allemagne (56,4 aprs 55,5) et en Italie (53,4 aprs

    51,3), une dclration en Espagne (53,8 aprs 54,8) et

    une lgre contraction en France (47,9 contre 48,9).

    Le climat conomique de la zone euro continue son

    amlioration. Ainsi, l'indicateur du sentiment

    conomique (ESI) de la Commission europenne a

    lgrement augment pour le dixime mois conscutif

    en fvrier (+0,2 point 101,2), dpassant ainsi sa

    moyenne de long terme (100). L'indice composite s'est

    amlior en Italie (+2,4) et en Allemagne (+0,4), rest

    stable en Espagne et sest dtrior en France (-1,4).

    Cependant, la confiance des consommateurs dans la

    zone euro sest dgrade en fvrier (-1,0 point) aprs

    deux mois conscutifs de hausse (+1,8 en janvier et

    +1,9 en dcembre).

    Le taux de chmage dans la zone euro est rest stable

    en janvier 12%. Le taux de chmage sest lgrement

    repli en janvier en Allemagne ( 5,0% contre 5,1% en

    dcembre) et en Espagne (25,8% contre 25,9%), alors

    0,3

    -0,2

    0,5

    1,1

    0,6

    0,3

    0,8

    0,9

    1,0

    0,1

    0,8

    0,3

    0,6

    0,3

    0,7

    0,2

    -0,4

    -0,2

    0,0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    1,0

    1,2

    Etats-Unis Zone euro Royaume-Uni Japon

    Pays avancs : croissance du PIB (%, glissement trimestriel)

    Source : Eurostat

    T1 T2 T3 T4

    40

    45

    50

    55

    60

    fvr.-11 fvr.-12 fvr.-13 fvr.-14

    Indice PMI manufacturier

    Etats-Unis

    Monde

    Zone euro

    Chine Source : Markit, ISM

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    3

    4

    5

    6

    7

    8

    9

    10

    11

    12

    13

    fvr.-09 fvr.-10 fvr.-11 fvr.-12 fvr.-13 fvr.-14

    Evolution du taux de chmage (%)

    Source : Eurostat, BLS

    Japon

    Royaume Uni

    Zone euro

    Etats Unis

    0,3

    0,70,6

    -0,3

    -0,1

    0,1

    0,3

    0,0 0,0

    0,1

    0,3

    0,4

    0,3

    0,1

    0,2

    -0,4

    -0,2

    0,0

    0,2

    0,4

    0,6

    0,8

    Zone euro Allemagne France Italie Espagne

    Zone euro : croissance du PIB (%, glissement trimestriel)

    Source : Eurostat

    T2 T3 T4

    40

    45

    50

    55

    60

    65

    fvr.-11 fvr.-12 fvr.-13 fvr.-14

    Zone euro : indice PMI composite

    Allemagne

    Espagne

    Italie

    France

    Source : Markit

    -30

    -20

    -10

    0

    10

    60

    70

    80

    90

    100

    110

    fvr.-10 fvr.-11 fvr.-12 fvr.-13 fvr.-14

    Zone euro : indicateurs de confiance

    Confiance conomique

    Confiance des consommateurs

    (D)

    Source : Commission europenne

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    5

    quil a lgrement augment en France (10,9% contre

    10,8%) et en Italie (12,9% contre 12,7%).

    Le taux dinflation se stabilise un niveau bas de 0,8%

    en janvier, nettement infrieur la cible de la BCE (2%),

    accentuant ainsi les craintes de dflation. Dans ce

    contexte, la BCE maintient lorientation accommodante

    de sa politique montaire.

    En France, le PIB a rebondi de 0,3% au dernier

    trimestre 2013, portant la croissance pour lensemble de

    lanne 0,3%, en lien avec la hausse des exportations,

    le repli des importations et le soutien de la demande

    intrieure. Pour 2014, la Commission europenne

    prvoit une croissance modre de lconomie franaise

    de lordre de 1%.

    Les derniers indicateurs conjoncturels montrent des

    signes mitigs. Ainsi, lindice PMI composite (47,9 en

    fvrier contre 48,9 en janvier) signale une contraction

    persistante de lactivit du secteur priv. Par ailleurs,

    l'indice synthtique du climat des affaires est demeur

    quasi-inchang pour le deuxime mois conscutif en

    fvrier, 94 points. De son ct, lindice de confiance

    des mnages a enregistr un repli (-1 point 85).

    En Espagne, le PIB sest accru de 0,3% au quatrime

    trimestre 2013 aprs 0,1 au trimestre prcdent. La

    reprise de lactivit est soutenue par la hausse des

    exportations, la substitution des importations, la baisse

    des tensions financires ainsi que par une politique

    budgtaire moins restrictive.

    Selon la Commission europenne, lconomie

    espagnole devait crotre de 1% en 2014 et de 1,7% en

    2015, aprs une contraction de 1,2% en 2013.

    La croissance de lactivit du secteur priv a poursuivi

    son redressement en fvrier, mais un rythme ralenti,

    comme le signale lindice PMI composite (53,8 aprs

    54,8 en janvier).

    Le taux de chmage reste relativement lev, malgr sa

    baisse graduelle ( 25,8% en janvier contre 25,9% en

    dcembre et 26,5% il y a un an).

    Japon : perspectives de croissance favorables mais

    entoures dincertitudes

    La croissance de l'conomie japonaise a ralenti au

    quatrime trimestre 2013 pour stablir 0,7% en

    rythme annualis aprs 1% au troisime trimestre, en

    lien avec la faible progression de linvestissement et de

    la consommation prive. Pour lensemble de lanne

    2013, la croissance du PIB a enregistr 1,5%.

    Les indicateurs conjoncturels rcents tmoignent dun

    renforcement de lactivit conomique. Ainsi, la

    production industrielle a rebondi de 3,8% en janvier

    contre 0,9% en dcembre. Par ailleurs, lindicateur

    concident du climat des affaires poursuit sa tendance

    haussire pour atteindre son plus haut niveau en six ans

    (+2,5 points 114,8). En revanche, lindice de confiance

    des mnages a recul pour le troisime mois conscutif

    en fvrier (-2,2 points 38,3), suite des inquitudes

    lies la hausse de la TVA prvue dbut avril qui peut

    freiner la reprise conomique du pays.

    Linflation sest attnue en janvier mais reste

    relativement leve ( 1,4% contre 1,6% en dcembre

    et -0,3% il y a un an). Lconomie nippone est sortie

    dune longue priode de dflation, suite une politique

    agressive dassouplissement montaire mene par la

    Banque du Japon. Le soutien montaire devrait se

    poursuivre pour booster la croissance, dans la

    perspective de la hausse de la TVA dbut avril.

    Pays mergents : des perspectives de croissance

    modres

    Aprs un ralentissement en 2013, les perspectives de

    croissance des conomies mergentes restent

    modres. La reprise est tributaire de la mise en place

    de rformes structurelles, notamment celles soutenant

    la stabilit financire pour limiter la dpendance des

    pays mergents des capitaux trangers, ainsi que des

    rformes rglementaires et infrastructurelles pour

    allger les tensions sur loffre.

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    Evolution du taux de chmage (%)

    Source : Eurostat

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    France : indicateurs conjoncturels

    Climat des affaires

    Confiance des consommateurs

    Source : INSEE

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    janv.-08 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14

    Evolution du taux de chmage (%)

    Source : Eurostat

    France

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    Japon : indicateurs conjoncturels

    Indice de confiance des mnages (D)

    Indicateur concident du

    climat des affaires

    Source : ESRI

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    6

    En chine, la croissance du PIB a enregistr 7,7% en

    2013, contre un objectif gouvernemental de 7,5%. Les

    performances de lconomie chinoise sont lies aux

    mesures de relance adoptes par le gouvernement.

    Pour 2014, les autorits chinoises ont fix comme

    objectif une croissance de 7,5%.

    Pour rquilibrer le modle de croissance chinois pour

    le rendre moins dpendant des exportations et de

    linvestissement, le gouvernement a adopt un

    programme de rformes conomiques et financires

    destines renforcer la consommation intrieure.

    Sur le plan conjoncturel, la croissance de lactivit du

    secteur priv a marqu une lgre contraction en

    fvrier, comme le montre lindice PMI composite (49,8

    contre 50,8 en janvier), affect par le repli de lactivit

    manufacturire un rythme acclr (48,3 contre 49,5).

    Linflation poursuit son attnuation (2,0% en fvrier

    aprs 2,5% en janvier), donnant plus de marge de

    manuvre la Banque centrale chinoise pour assouplir

    sa politique montaire.

    En Inde, la croissance du PIB a ralenti 4,7% au

    quatrime trimestre 2013 aprs 4,8% au trimestre

    prcdent. Selon les premires estimations de l'Office

    central des statistiques, le PIB indien devrait crotre de

    4,9% en 2013-14 contre 4,5% en 2012-13.

    La croissance conomique devrait samliorer

    progressivement en 2014, soutenue par la reprise de

    lconomie mondiale et par les retombes positives des

    politiques structurelles lappui de linvestissement.

    Toutefois, les perspectives restent entoures par les

    risques lis une forte inflation, un dficit courant

    important et aux retraits de fonds par les investisseurs

    trangers et leurs impacts sur la valeur de la roupie.

    Linflation sest nettement attnue en janvier (5,0%

    aprs 6,2% en dcembre et 7,5% en novembre). En

    effet, le relvement du taux directeur de la Reserve

    Bank of India (RBI) (+25 pb en janvier, la troisime

    hausse depuis septembre 2013) a permis de limiter les

    pressions inflationnistes et la dprciation de la roupie.

    Au Brsil, la croissance conomique sest affaiblie au

    quatrime trimestre 2013 pour stablir 1,9% aprs

    2,2% au troisime trimestre. Sur lensemble de lanne

    2013, la croissance a marqu 2,3% aprs 1,0% en

    2012. La reprise de l'conomie brsilienne reste

    entrave par la dtrioration des soldes budgtaires, un

    dficit extrieur croissant, une forte inflation et une

    faiblesse de l'investissement des entreprises ainsi que

    par des troubles sur le march des changes.

    La production industrielle a poursuivi son repli en janvier

    (-2,4% aprs -2,3% en dcembre). Toutefois, lactivit

    du secteur priv a enregistr une lgre reprise en

    fvrier, comme le montre lindice PMI composite (50,8

    contre 49,9 en janvier).

    Linflation demeure leve malgr son repli en janvier

    (5,6% aprs 5,9% en dcembre). Dans ce contexte, la

    Banque centrale brsilienne a relev son taux directeur

    de 25 pb 10,75% fin fvrier, soit la huitime hausse

    depuis avril 2013.

    En Turquie, la croissance conomique a t dynamique

    en 2013, soutenue par la demande intrieure. Le PIB

    turc aurait augment de 4,3% aprs 2,2% en 2012,

    selon les estimations de la Banque mondiale.

    Toutefois, les performances conomiques de la Turquie

    sont menaces par l'instabilit politique ainsi que par sa

    vulnrabilit aux chocs externes en raison de sa

    dpendance des capitaux trangers court terme pour

    financer son dficit extrieur.

    Le durcissement massif de la politique montaire devrait

    permettre de contenir les pressions inflationnistes (7,9%

    en fvrier contre une cible de 5,0%) et la dprciation de

    la livre turque mais risque de freiner la reprise

    conomique en cours.

    Dans ce sillage, lagence de notation Standard & Poors

    a abaiss la perspective des notes de la dette

    souveraine de la Turquie de stable ngative, craignant

    les risques d'un atterrissage brutal de l'conomie alors

    que les conditions extrieures se durcissent et

    l'environnement politique du pays devient peu prvisible.

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    fvr.-11 aot-11 fvr.-12 aot-12 fvr.-13 aot-13 fvr.-14

    Chine : indice PMI composite (HSBC)

    Source : Markit

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    2010 2011 2012 2013

    Pays mergents : croissance du PIB trimestriel(g.a., %)

    Chine

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    Source : Bloomberg

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    BRIC: volution de la production industrielle (g.a. en %, moyenne mobile sur 3 mois)

    Source : Bloomberg

    Chine

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    Russie

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    janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14

    Taux d'intrt directeurs des banques centrales

    Sources : Bloomberg

    Inde

    Brsil

    Turquie

    (%)

    Indonsie

    Russie

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    7

    Matires premires : remonte des cours en fvrier,

    suite des craintes sur la perturbation de loffre

    Les cours des produits de base se sont inscrits en

    hausse en fvrier 2014. Selon les indices des prix,

    calculs par la banque mondiale, la hausse a t de

    2,5% pour les produits nergtiques et de 1,9% pour les

    produits non-nergtiques.

    Les prix du ptrole (Brent) se sont tablis 109 dollars

    en moyenne en fvrier, en hausse denviron 1% sur un

    mois mais en repli de 7% sur un an. Cette hausse

    sexplique par une vague de froid hivernal aux Etats-

    Unis, des perturbations de production en Afrique ainsi

    que par les craintes sur la crise gopolitique en Ukraine.

    Les cours des produits phosphats ont marqu une

    nette remonte dbut 2014, suite la reprise de la

    demande mondiale. Ainsi, les prix du DAP ont rebondi

    de 12% en fvrier pour stablir 491 dollars la tonne,

    portant leur hausse 40% depuis leur creux de

    novembre 2013. De mme, les cours du phosphate

    brut ont augment de 0,8% en fvrier aprs une reprise

    de 1,2% en janvier pour atteindre 103 dollars la tonne.

    Les cours des produits alimentaires ont enregistr une

    hausse de 4% en fvrier, en glissement mensuel,

    ramenant leur baisse 7% depuis un an, selon lindice

    de la Banque mondiale. Cette hausse est lie des

    perturbations climatiques, notamment au Brsil et aux

    Etats-Unis, et une demande accrue. Toutefois, les

    perspectives de loffre mondiale restent globalement

    favorables.

    Le rcent rebond des cours des crales est accentu

    par la crise en Ukraine, lun des principaux exportateurs

    mondiaux de bl et de mas. Ainsi, les prix du bl tendre

    amricain (SRW) ont marqu une hausse de 5% en

    fvrier pour atteindre 259 dollars la tonne, ramenant

    leurs pertes 13% depuis un an. De leur ct, les cours

    du mas ont augment de 6% 209 dollars la tonne en

    fvrier, ramenant leur baisse 31% sur un an.

    Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont marqu un

    gain de 6% en fvrier pour stablir 366 dollars la

    tonne, ramenant leurs pertes 9% sur un an. Cette

    remonte est due une scheresse svre au Brsil,

    premier producteur et exportateur mondial du sucre.

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    Indices des prix des produits de base

    (2010 = 100)Energie

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    Mtaux et minerais

    Source : Banque mondiale

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    Cours moyens de ptrole ($/baril)

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    Source: Banque mondiale

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    Cours du phosphate brut et du DAP ($/t)

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    Source: Banque mondiale

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    Cours des crales ($/t)

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    Source : Banque mondiale

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    Cours du sucre ($/t)

    Source Source

    Source : Banque mondiale

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    8

    CONTEXTE NATIONAL

    Dans un contexte international marqu par des

    prmisses de sortie de la crise conomique, notamment

    au niveau de la zone euro, principal partenaire

    commercial de notre pays, la demande trangre

    adresse au Maroc aurait poursuivi son redressement

    dbut 2014. Cette dynamique positive sest nettement

    reflte au niveau des exportations marocaines, hors

    OCP, qui ont progress de 7,6% au titre des deux

    premiers mois de lanne en cours, traduisant le bon

    comportement des activits secondaires exportatrices,

    notamment les secteurs relatifs aux nouveaux mtiers

    mondiaux du Maroc. Le reste de lconomie nationale

    affiche une volution sectorielle certes contraste, mais

    qui continue voluer positivement la faveur

    dactivits dynamiques contribution significative dans

    la croissance conomique, notamment les activits des

    secteurs tertiaire, industriel et nergtique.

    Au niveau de la demande intrieure, la consommation

    des mnages aurait bnfici de la faible volution des

    prix la consommation et du bon comportement des

    composantes du revenu disponible des mnages, en

    relation, notamment, avec limpact positif de la

    campagne agricole sur le revenu de la population rurale,

    la quasi-stabilit du chmage, lvolution toujours

    positive, quoique modre, de lencours des crdits la

    consommation et avec la bonne tenue de la masse

    salariale servie au personnel de la fonction publique.

    Pour sa part, leffort dinvestissement affiche une

    volution mitige au niveau de ses composantes dbut

    2014. Si les importations des biens dquipement ont

    accus une baisse au titre des deux premiers mois de

    lanne en cours, le flux des IDE, en dehors des

    oprations remarquables ralises dans le secteur de

    lagroalimentaire en fvrier 2013, les missions

    dinvestissement du Budget de lEtat et lencours des

    crdits lquipement se sont favorablement comports.

    Maroc : des perspectives de croissance renforce grce au

    dynamisme de lactivit non agricole en 2014

    Le FMI prvoit une croissance solide de lconomie marocaine

    en 2014, de lordre de 4%, sous lhypothse dune production

    cralire moyenne. La croissance de lactivit non-primaire

    devrait se renforcer pour atteindre 4,8% aprs 2,5% en 2013,

    soutenue par une reprise de la demande intrieure, dans un

    contexte dattnuation des incertitudes qui ont pes sur la

    consommation et l'investissement lanne dernire. Les

    exportations nettes devraient apporter une petite contribution

    positive la croissance, tires par les nouvelles industries

    naissantes (automobile, aronautique, etc.) et par l'amlioration

    de la conjoncture conomique en Europe. Bnficiant

    d'importants flux dIDE, ces industries mergentes reprsentent

    une forte valeur ajoute et sont essentielles pour le

    renforcement du potentiel de croissance au Maroc.

    Rapport du FMI sur les consultations de 2013 au titre de larticle IV sur le Maroc,

    mars 2014.

    1. Croissance sectorielle

    Activits primaires

    Droulement favorable de la campagne agricole

    2013/2014

    Selon le Dpartement de lAgriculture, la superficie

    seme au titre de la campagne agricole 2013/2014 a

    atteint 4,78 millions hectares, contre 5,99 millions

    hectares un an auparavant, soit un taux de ralisation

    de 82% du programme arrt au dmarrage de cette

    campagne. La couverture vgtale au niveau des

    crales est globalement satisfaisante et volue

    favorablement compte tenu des rcentes prcipitations

    (50% de la superficie totale emblave dans les zones

    Bour est dans un tat vgtatif jug bon et 32% dans un

    tat moyen). Par ailleurs, et dans un souci de

    sauvegarder le potentiel de la production cralire de

    la campagne en cours, une opration de sensibilisation

    a t lance, visant informer les agriculteurs sur

    limportance de la lutte contre les maladies foliaires du

    bl. A ce titre, il convient de signaler que le programme

    retenu au titre de la campagne 2013/2014 a pour

    objectif de traiter 34.000 hectares, touchant les

    principales rgions vocation cralire.

    La pluviomtrie abondante qui a, rcemment,

    caractris le Royaume devrait impacter positivement le

    droulement de la campagne agricole, notamment au

    niveau du rythme de dveloppement de la craliculture

    et de larboriculture fruitire et dinstallation des cultures

    de printemps et au niveau de lamlioration des rserves

    hydriques et du couvert vgtal des parcours. En effet,

    les retenues des barrages usage agricole sont

    estimes 9,4 milliards de mtres cubes au 14 fvrier

    2014 contre 10,5 milliards un an auparavant, soit un

    taux de remplissage de 68%, bnficiant des

    importantes prcipitations gnralises qua connues le

    Maroc et qui ont donn lieu un cumul pluviomtrique

    moyen de 194 mm au niveau national.

    A ct de la craliculture, dont la contribution la

    valeur ajoute agricole ne dpasse pas 30% au

    maximum, la campagne agricole en cours devrait tirer

    profit de la bonne tenue de llevage, de larboriculture

    fruitire et des cultures marachres. Au titre des

    activits de llevage, soutenues par le surplus du stock

    fourrager de la campagne agricole prcdente et par le

    bon tat du couvert vgtal de lactuelle campagne, il y

    a lieu de signaler que la superficie seme en cultures

    fourragres avoisine les 413.000 hectares, dont 43% en

    irrigu, et quelle demeure prdomine par lorge

    fourragre hauteur de 30%, la luzerne (24%) et

    lavoine (17%). Au niveau des autres cultures, la

    production dagrumes est estime 2,2 millions de

    tonnes, en hausse de 47% en glissement annuel et de

    35% par rapport aux cinq dernires annes. Pour sa

    part, la production des primeurs sest favorablement

    comporte, comme en tmoigne la hausse de leurs

    exportations de 14% fin janvier 2014, pour atteindre

    environ 389.940 tonnes, tires, essentiellement, par la

    bonne tenue de celles de la tomate (+9%), de la

    courgette (+47%), du poivron (+25%) et du haricot vert

    (+27%).

    Globalement, la campagne agricole 2013/2014

    sannonce favorable, comparativement aux 30 dernires

    annes. Toutefois, sa performance dpendra des

    conditions climatiques des mois de mars et davril,

    caractriss par la croissance et le dveloppement des

    diffrentes phases des cultures en place.

    Sur un autre plan, la collecte des crales a atteint 20,8

    millions de quintaux fin novembre 2013, daprs

    lOffice National Interprofessionnel des Crales et des

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    9

    Lgumineuses (ONICL). Elle est constitue hauteur de

    99% de bl tendre. Les importations de crales ont

    totalis 15,3 millions de quintaux, en baisse de 45% en

    glissement annuel. Elles sont constitues hauteur de

    70% de mas, provenant, quasi exclusivement du Brsil

    et de lArgentine. A cet effet, les stocks des crales,

    dtenus par les oprateurs dclars lONICL et au

    niveau des silos portuaires, ont totalis 16,7 millions de

    quintaux au titre de la mme priode, en baisse de 15%

    par rapport au mois prcdent.

    Lger recul du volume des dbarquements de la pche

    ctire et artisanale en janvier 2014

    Le volume des dbarquements de la pche ctire et

    artisanale a atteint 70.407 tonnes au titre du mois de

    janvier 2014, en baisse de 3,4%, en glissement annuel,

    aprs une hausse de 4,6% fin 2013 et un retrait de 4%

    un an auparavant. Ce repli a t tir, essentiellement,

    par la baisse des dbarquements du maquereau de

    30,5% et de poulpe de 47,1%, attnue, toutefois, par la

    hausse du volume des dbarquements de la sardine

    (+17,3%), du chinchard (+71,8%), des anchois (90,3%)

    et du poisson blanc (+7%) qui a bnfici de

    laccroissement des dbarquements du bogue de

    177,8% et du rouget de 134,6%.

    Concernant la valeur de ces dbarquements, elle sest

    inscrite en baisse de 15,3%, 370,4 millions de

    dirhams, en rapport avec le recul de la valeur des

    dbarquements des cphalopodes de 29,2%

    (particulirement celle de poulpe, de calamar et de

    seiche de 31,9%, de 35,2% et de 25,7%

    respectivement), de coquillages de 95,8% et de

    maquereau de 26,6%, en dpit de la hausse de leurs

    prix moyens de 27,8%, de 53,7% et de 5,7%

    respectivement. Cette baisse a t tire, galement, par

    la diminution de la valeur des dbarquements de la

    sardine de 5,7%, en raison de la baisse de son prix

    moyen de 19,6%, et de langue de 22,6%, sous leffet

    conjugu du retrait de son volume dbarqu et de son

    prix moyen. En revanche, la valeur des dbarquements

    du bogue, du chinchard, des anchois et du rouget ont

    enregistr des hausses respectives de 143,9%, de

    57,7%, de 152,2% et de 47,7%.

    Variation annuelle des principaux produits contributeurs lvolution des dbarquements de la pche en janvier

    2014

    Volume Valeur Prix moyen

    Sardine 17,3% -5,7% -19,6%

    Chinchard 71,8% 57,7% -8,2%

    Bogue 177,8% 143,9% -12,2%

    Anchois 90,3% 152,2% 32,5%

    Rouget 134,6% 47,7% -37,0%

    Maquereau -30,5% -26,6% 5,7%

    Poulpe -47,1% -31,9% 28,8% Source : ONP ; Calculs : DEPF

    Activits secondaires

    Poursuite de la bonne tenue de la production et de la

    consommation de lnergie lectrique dbut 2014

    Le secteur de lnergie lectrique connait une

    orientation globalement favorable pour ses indicateurs

    en dbut danne.

    La production dlectricit sest renforce au titre du

    premier mois de lanne 2014 de 6,8%, en variation

    annuelle, en consolidation du raffermissement de 3,9%

    du quatrime trimestre et la lgre hausse de 0,8% du

    troisime trimestre 2013. Cette volution rsulte de la

    bonne orientation de la production prive qui sest

    inscrite en hausse de 27,3%, aprs un retrait de 3,3%

    fin dcembre 2013 et de 20,8% un an auparavant,

    attnue, toutefois, par la baisse de la production nette

    totale de lONEE de 10,7%, aprs la bonification de

    14,4% la mme priode de lanne passe. Le solde

    des changes dnergie lectrique entre le Maroc et

    lAlgrie et lEspagne, quant lui, sest repli de 5,8%

    fin janvier 2014.

    Du ct du volume de la production relevant des projets

    dvelopps dans le cadre de la loi 13-09 relative aux

    nergies renouvelables, sa part dans la production de

    lnergie appele nette totale continue de se consolider,

    se situant 2,1% en janvier 2014, aprs 1,2% fin

    dcembre 2013.

    Sagissant de la consommation dlectricit, elle sest

    amliore en janvier 2014 de 2,5%, en variation

    annuelle, aprs une hausse de 4,5% au quatrime

    trimestre 2013 et une apprciation de 1% un an pass,

    en rapport avec laccroissement de la consommation de

    lnergie lectrique de trs haute, haute et moyenne

    tension de 1,8% et de celle de basse tension de 10,5%.

    Hors distributeurs, les ventes de lnergie lectrique de

    trs haute, haute et moyenne tension ont recul de

    5,8%, aprs une baisse de 4,8% fin 2013 et de 5,5%

    au terme du premier semestre de la mme anne.

    Au titre du premier mois de lanne 2014, lactivit du

    raffinage a affich une hausse deux chiffres. En effet,

    le volume des entres la raffinerie a progress de

    33,4%, aprs une baisse de 11,2% au mme mois de

    lanne prcdente, pour atteindre 619.261 tonnes au

    terme du mois de janvier 2014, couvrant une hausse

    des entres de ptrole brut de 31,5% 498.724 tonnes.

    janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14

    8,4%

    2,0%

    4,6%

    10,9%

    -5,1%

    6,8%

    3,2%4,0%

    8,1%

    10,3%

    1,0%

    2,5%

    Principaux indicateurs du secteur de l'nergie lectrique au cours du mois de janvier (glissement annuel)

    Production totale d'lctricit Consommation d'nergie lctrique

    Source : ONEE ; Elaboration : DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    10

    Dclration du rythme baissier de la consommation de

    ciment et lgre acclration des crdits pour la

    promotion immobilire

    Au titre du mois de fvrier 2014, le volume des ventes

    de ciment, principal indicateur des activits du BTP, a

    connu une baisse de 5,4%, en variation annuelle, aprs

    un repli de 12,8% le mois prcdent, sous leffet des

    importantes prcipitations qui ont caractris le

    Royaume durant ces deux mois. Au terme de ces deux

    mois, le volume de la consommation de ciment sest

    contract de 9,1%, aprs une baisse de 18,4% fin

    fvrier 2013.

    Du ct du financement des activits immobilires,

    lamlioration de lencours des crdits limmobilier se

    maintient au cours du mois de janvier 2014 avec un

    accroissement de 5,1%, en variation annuelle, aprs un

    renforcement de 5,8% un an auparavant, pour se situer

    230,7 milliards de dirhams. Cette volution a t

    alimente par la hausse des crdits allous lhabitat

    (+6%) et la lgre acclration enregistre au niveau de

    lencours des crdits accords la promotion

    immobilire (+3,4%), en confirmation de la hausse de

    0,5% la fin de lanne coule, ouvrant la voie au

    redressement de la situation du secteur dans les

    prochains mois.

    Dans le cadre du fonds de garantie FOGARIM, le

    montant total des crdits octroys au cours du premier

    mois de lanne courante a atteint prs de 228,7 millions

    de dirhams au profit de 1.372 bnficiaires. Concernant

    le fonds FOGALOGE, le montant des prts attribus

    sest tabli 94,1 millions de dirhams en faveur de 358

    bnficiaires.

    Bonne tenue de lactivit industrielle courant lanne

    2013 et au dbut de lanne 2014

    Au niveau de lactivit industrielle, lindice de production

    a confirm son redressement, progressant de 2,2% au

    quatrime trimestre 2013, aprs une hausse de 0,6% au

    troisime, une quasi-stagnation au deuxime et une

    baisse de 1,7% au premier, pour clturer lanne 2013

    sur une augmentation de 0,3%. Cette dynamique se

    poursuit au dbut de lanne 2014, tel quil ressort des

    rsultats de lenqute de conjoncture de Bank Al-

    Maghrib dans lindustrie. Selon cette enqute, lactivit

    industrielle aurait t marque par une bonne

    orientation au niveau des industries lectriques et

    lectroniques et des industries mcaniques et

    mtallurgiques en janvier.

    La reprise de lactivit industrielle partir du deuxime

    trimestre 2013, retrace par la bonne tenue de lindice

    de production du deuxime et troisime trimestre

    (+0,1% et +0,5% respectivement) et par les rsultats

    positifs de lenqute de conjoncture de Bank Al Maghreb

    auprs des chefs dentreprises du secteur manufacturier

    pour le quatrime trimestre, se poursuit au dbut de

    lanne 2014. En effet, daprs les rsultats de lenqute

    de Bank Al Maghreb, lactivit industrielle aurait connu

    une stabilit au titre du premier mois de 2014, marque

    par une bonne orientation au niveau des industries

    lectriques et lectroniques et des industries

    mcaniques et mtallurgiques, attnue par un lger

    recul dans les autres branches dactivit. Pour les trois

    mois venir, les industriels prvoient une volution

    favorable dans lensemble des branches dactivit, mis

    part le secteur des industries lectriques et

    lectroniques qui devrait accuser une baisse de son

    activit.

    Ce comportement globalement favorable est reflt,

    galement, par lamlioration continue du taux

    dutilisation des capacits de production (TUC), se

    situant en moyenne 69% en janvier 2014, aprs

    68,7% fin dcembre 2013, 68,5% fin juin 2013 et

    68% un an auparavant. Lensemble des branches

    dactivit ont enregistr une hausse dans leur taux

    dutilisation des capacits de production

    comparativement la mme priode de lanne

    9,1% 8,8%8,0% 7,6% 7,5% 7,7% 7,9% 7,4%

    5,9% 5,8% 5,5%6,1% 5,8%

    10,2% 10,1% 10,0% 9,7% 9,3% 9,1%8,7%

    8,2% 8,1%7,5% 7,3%

    6,3% 6,0%

    -4,6%

    2,3%

    0,9%

    1,9%

    0,1%-0,7%

    -2,0%

    1,4%

    -0,8%

    -2,1%

    -0,4%0,5%

    3,4%

    janv.-13 fvr.-13 mars-13 avr.-13 mai-13 juin-13 juil.-13 aot-13 sept.-13 oct.-13 nov.-13 dc.-13 janv.-14

    Evolution des crdits l'immobilier (glissement annuel)

    Crdits immobiliers Crdits l'habitat Crdits aux promoteurs immobiliers

    Source BAM ; Elaboration : DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    11

    prcdente, except le secteur des industries de textile

    et cuir qui a affich un TUC de 68% aprs 73% un an

    auparavant.

    Pour les trois mois venir, les industriels sattendent

    une volution favorable dans lensemble des branches

    dactivit, mis part le secteur des industries lectriques

    et lectroniques.

    Activits tertiaires

    Bonne orientation des indicateurs touristiques au

    premier mois de lanne 2014

    La bonne tenue des indicateurs touristiques enregistre

    au titre de lanne 2013 se poursuit au dbut de lanne

    2014. Aprs une hausse de 7%, en glissement annuel,

    fin dcembre 2013, le nombre des arrives aux postes

    frontires du Maroc a atteint 603.216 touristes au terme

    du mois de janvier 2014, soit un raffermissement de

    10% par rapport janvier 2013. Cette dynamique a t

    tire, essentiellement, par la bonne performance des

    arrives des touristes trangers (+14%), conforte par la

    bonne orientation de lensemble des marchs

    metteurs. En effet, les arrives des touristes franais,

    espagnols, allemands, britanniques, italiens et belges,

    premiers contributeurs cette dynamique, se sont

    renforces de 8%, de 2%, de 12%, de 22%, de 20 et de

    15% respectivement. Les arrives des MRE ont

    progress de 3% au titre de la mme priode.

    Cette embellie a t consolide par laccroissement du

    nombre des nuites, ralises dans les tablissements

    dhbergement classs, de 9% plus de 1,3 millions de

    nuites courant la mme priode, aprs la progression

    de 9% fin dcembre 2013. Cette dynamique favorable

    continue de se nourrir, essentiellement, de la bonne

    tenue des nuites ralises par les non-rsidents

    (+14%), aprs une apprciation de 11% fin dcembre

    2013, impulse par la croissance deux chiffres de la

    majorit des marchs metteurs, soit une augmentation

    de 31% pour le march allemand, de 179% pour le

    march scandinave, de 17% pour le britannique, de

    12% pour celui des pays arabes, de 23% pour le belge,

    de 22% pour litalien, de 15% pour lespagnol, de 2%

    pour le franais et de 25% pour le march amricain. En

    revanche, le nombre de nuites ralises par le march

    intrieur a accus une lgre baisse de 2%.

    Par destination, les villes de Marrakech, Agadir et

    Casablanca, les trois premires sources de nuites

    supplmentaires, ont t lorigine de 45.011, de

    35.719 et de 14.645 nuites additionnelles

    respectivement, en progression de 11% chacune,

    suivies de la ville de Fs et de Rabat avec une

    progression de 13%, de la ville de Tanger (+5%),

    dEssaouira-Mogador (+10%), dEljadida-Mazagan

    (+7%), dOuarzazate (+6%) et de Mekns (+6%). En

    revanche, les destinations de Ttouan et dOujda-Saidia

    se sont inscrites en baisse de 4% et de 8%

    respectivement.

    Sur un autre plan, les recettes touristiques sont

    demeures quasiment inchanges au cours du mois de

    janvier 2014, comparativement la mme priode de

    lanne passe (-0,3%), aprs une progression de 5,8%

    en janvier 2013. Sur fond de la reprise conomique

    prvue pour lanne 2014 au sein de la zone euro et au

    niveau mondial, ces recettes sont prvues de

    samliorer au cours de la mme anne.

    Consolidation continue du secteur des

    tlcommunications

    Lanne 2013 sest solde par une bonne orientation de

    lactivit du secteur des tlcommunications, impulse,

    notamment, par la confirmation des baisses des prix de

    la communication au Maroc. En effet, aprs une

    augmentation de 5,4% fin 2012, le parc global de la

    tlphonie a marqu une volution de 7,2% sur une

    anne 45,3 millions dabonns, conforte par la

    performance continue du parc de la tlphonie mobile

    (+8,7%), aprs +6,7% un an auparavant, pour totaliser

    42,4 millions dabonns, et qui a t lgrement

    attnue par la baisse du parc de la tlphonie fixe de

    10,8%. Par ailleurs, le trafic voix sortant de la tlphonie

    mobile a dpass 40 milliards de minutes fin

    dcembre 2013, en amlioration de 23,2% par rapport

    2012. Celui de la tlphonie fixe a enregistr une

    hausse de 1,5% 4,6 milliards de minutes. Pour le parc

    global de lInternet, il maintient sa forte dynamique,

    progressant de 46%, aprs +24,4% au terme de lanne

    2012.

    A fin janvier

    2013

    A fin janvier

    2014Ecart

    TUC global 68,0% 69,0% +1 point

    Par secteur

    Industries lectriques et lectroniques 73,0% 77,0% +4 points

    Industries chimiques et parachimiques 64,0% 65,0% +1 point

    Industries du textile et du cuir 73,0% 68,0% -5 points

    Industries agro-alimentaires 74,0% 75,0% +1 point

    Industries mcaniques et mtallurgiques 61,0% 63,0% +2 points

    Source : BAM; Elaboration : DEPF

    Evolution du taux d'utilisation des capacits de production (TUC) dans le

    secteur industriel

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    12

    Sagissant des prix de communication, le prix moyen au

    niveau de la tlphonie mobile a recul de 23%, passant

    de 0,53 dirham HT/min fin 2012 0,41 dirham HT/min

    fin 2013. Celui de la tlphonie fixe sest repli de

    13% pour se situer 0,69 dirham HT/min, aprs 0,79

    dirham HT/min un an auparavant. Du ct dInternet, la

    facture moyenne mensuelle dun client sest inscrite en

    baisse de 22% sur une anne.

    Cette tendance baissire des prix de la communication

    a t reflte, galement, au niveau de lindice des prix

    des services des tlcommunications de lAgence

    Nationale de Rglementation des Tlcommunications

    (ANRT) qui a recul de 55% pour le segment voix du

    march mobile durant la priode stalant de 2008

    2013, de 87,5% pour le segment data (Internet 3G) et

    de 55% pour le segment voix du march grand public de

    la tlphonie fixe.

    Bonne tenue des activits de transport en janvier

    Le volume de lactivit portuaire globale a enregistr une

    bonne orientation au cours du premier mois de lanne

    courante. En effet, le trafic portuaire global sest

    amlior de 17,8% par rapport au mois de janvier 2013,

    en consolidation de la bonne dynamique affiche au

    terme de lanne coule (+9%), pour se chiffrer 8,5

    millions de tonnes, aprs 7,2 millions de tonne un an

    plus tt. Cette orientation favorable est mettre lactif

    de la consolidation continue de lactivit de

    transbordement qui sest renforce de 47,2%, aprs une

    augmentation de 63% fin 2013 et de 19,7% au cours

    du mme mois de lanne passe. Cette volution est

    attribuable, galement, au rebond du trafic national de

    8,9%, aprs une lgre baisse de 1,8% fin 2013, tir

    par laccroissement du trafic des importations (+25,3%),

    conjugu celui des exportations (+2,4%).

    Pour sa part, lactivit du transport arien a commenc

    lanne 2014 avec un accroissement du volume du trafic

    des passagers de 15,7% comparativement janvier

    2013, aprs la hausse de 9,2% fin 2013 et de 1,6% un

    an auparavant, totalisant 1,3 million de passagers, dont

    48,4% ont transit par laroport Mohammed V et 22,4%

    par laroport de Marrakech.

    Le trafic du fret arien, quant lui, sest repli de 4,6%,

    aprs une stagnation en janvier 2013. En revanche, le

    mouvement des avions a enregistr un affermissement

    de 13,6%. Au niveau international1, le trafic de fret

    arien a augment de 4,5% en glissement annuel au

    1Daprs le communiqu de presse de lAssociation du Transport Arien

    International (IATA) du 4 mars 2014.

    titre de la mme priode, aprs une amlioration de

    1,4% fin 2013.

    2. Elments de la demande

    Au niveau de la demande intrieure, la consommation

    des mnages aurait bnfici, dbut 2014, de la faible

    volution des prix la consommation (hausse de 0,5%

    en janvier) et du bon comportement des composantes

    du revenu disponible des mnages, en relation,

    notamment, avec limpact positif de la campagne

    agricole sur les revenus de la population rurale, la quasi-

    stabilit du chmage, lvolution toujours positive,

    quoique modre, de lencours des crdits la

    consommation (+0,9% fin janvier) et avec la bonne

    tenue de la masse salariale servie au personnel de la

    fonction publique (augmentation de 2,4% fin janvier).

    Pour sa part, leffort dinvestissement affiche une

    volution mitige au niveau de ses composantes, dbut

    de lanne en cours. Si les recettes des IDE et les

    importations des biens dquipement ont accus une

    baisse au titre des deux premiers mois (-57,4% 5

    milliards de dirhams et -10,1% 11,9 milliards de

    dirhams, respectivement), les missions

    dinvestissement du Budget de lEtat et lencours des

    crdits lquipement ont progress, fin janvier 2014,

    de 9,6% prs de 9 milliards de dirhams et de 1,5%

    139,1 milliards de dirhams, respectivement.

    Dans le mme sillage, il convient de signaler que la

    Commission Interministrielle des Investissements a

    approuv, dbut 2014, prs de 40 projets

    d'investissement pour un montant total de 42 milliards

    de dirhams, pouvant gnrer plus de 2.000 emplois

    stables et 14.000 emplois indirects. Par secteur,

    l'nergie dtient prs de 74% de lenveloppe de ces

    investissements, soit 31 milliards de dirhams, suivi des

    secteurs des infrastructures, du transport et de la

    logistique pour un montant de 4 milliards de dirhams,

    permettant de gnrer 850 emplois stables et directs.

    Ces projets dinvestissement concernent, galement, le

    secteur des tlcommunications avec une part de 7,3%

    du montant total des investissements, le secteur

    industriel avec une part de 4,8% et le secteur touristique

    avec 3,8%. La rgion Doukkala-Abda saccapare 57%

    du total des investissements, suivie de la rgion de

    l'Oriental avec une part de 11%. En outre, 580 emplois

    seront crs dans la rgion de Tanger-Ttouan et 400

    dans le Grand Casablanca.

    Lgre hausse des prix la consommation et recul des

    prix la production en janvier

    Lindice des prix la consommation (IPC) a enregistr,

    durant le mois de janvier 2014, une hausse de 0,3%

    par rapport au mois prcdent. Cette volution a t

    tire par laccroissement de lindice des produits

    alimentaires de 0,5%, couvrant une hausse des prix

    des poissons et fruits de mer de 5,4%, du caf, th et

    cacao de 1,9%, des lgumes de 0,8% et des viandes

    de 0,7%, attnu, toutefois, par le repli des prix de

    fruits de 1,9%. Pour sa part, lindice des produits non

    alimentaires a connu une lgre hausse de 0,1%.

    Compar au mois de janvier de lanne dernire,

    lindice des prix la consommation a enregistr une

    1,6%

    -0,7%

    2,7%3,6%

    5,7%6,9%

    4,6%

    6,9%7,8%

    8,9% 8,7% 9,2%

    15,7%

    Evolution du trafic arien cumul des passagers des douze derniers mois (glissement Annuel)

    Donnes : ONDA, Elaboration : DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    13

    hausse de 0,5%, aprs une augmentation de 2,6% en

    janvier 2013, tirant profit de la rgression de lIPC

    alimentaire de 0,2%, aprs la dclration continue de

    son rythme de croissance au cours de lanne 2013.

    Cette orientation de lindice des prix des produits

    alimentaires a t contrebalance par la hausse de

    lindice des prix des produits non alimentaires de 1,1%,

    dont les principales variations ont concern le secteur

    de lenseignement (+3,5%), le secteur de lhtellerie et

    de restauration (+3,3%), les articles dhabillements et

    chaussures (+2,3%), le secteur de logement, eau

    lectricit et autres combustibles (+1,3%), le

    transport (+1,3%) et la sant (+1,1%). En revanche,

    lindice des prix du secteur de communication maintient

    son recul courant le mois de janvier (-9,2%), aprs une

    baisse de 9,3% fin dcembre 2013 et de 16% fin

    janvier 2013.

    Lindice des prix la production des industries

    manufacturires a, de son ct, connu au cours du

    mois de janvier 2014 une baisse de 0,5%, en

    glissement mensuel, impulse par le recul de lindice

    des prix la production dans lindustrie de raffinage de

    ptrole de 1,5%, au sein des industries alimentaires de

    0,6%, dhabillement de 2,3%, de fabrication dautres

    produits minerais non mtalliques de 0,9%, du papier et

    du carton de 0,5% et de la fabrication des produits en

    caoutchouc et en plastique de 0,4%. En revanche, les

    industries de la fabrication de produits base de tabac

    et celle de cuir et chaussure ont marqu des hausses

    respectives de 0,8% et de 0,7%. Par ailleurs, lindice

    des prix la production des industries extractives et

    celui de la production et distribution dlectricit et

    deau poursuivent leur stabilit par rapport au mois

    prcdent.

    Comportement globalement favorable de la situation du march de travail en 2013

    Au terme de lanne 2013, lconomie nationale a

    permis de crer 114.000 nouveaux postes demplois par

    rapport lanne 2012, donnant lieu 90.000 postes

    demplois rmunrs additionnels dont 23.000 postes

    ont profit au milieu urbain et 67.000 au milieu rural. Les

    postes non rmunrs crs ont port sur 24.000

    postes, rpartis hauteur de 21.000 postes en zones

    rurales et de 3.000 postes en zones urbaines.

    Par secteur, le volume demploi au niveau des services

    sest apprci de 101.000 emplois ou de 2,4% au titre

    de lanne 2013, contre une cration moyenne annuelle

    de 85.000 postes additionnels entre 2009 et 2012. Celui

    du secteur de lagriculture, forts et pche sest raffermi

    de 58.000 postes ou de 1,4% et celui du secteur de

    lindustrie y compris lartisanat de 5.000 postes ou de

    0,4%. En revanche, le secteur du BTP a enregistr une

    perte demploi de 50.000 postes demplois, aprs avoir

    t lorigine de 55.000 postes demploi

    supplmentaires, en moyenne, entre 2008 et 2011.

    Par ailleurs, le taux de chmage national a marqu au

    cours de lanne 2013 une lgre hausse de 0,2 point

    par rapport lanne 2012, pour stablir 9,2% aprs

    9% une anne auparavant. Cette volution rsulte dun

    accroissement de 0,8 point et de 0,7 point courant le

    quatrime et deuxime trimestre, situs 10% et

    8,8% respectivement, aprs une amlioration de 0,3 et

    de 0,5 point respectivement durant le troisime et le

    premier trimestre 9,1% et 9,4%.

    3. Echanges extrieurs

    A fin fvrier 2014, le dficit commercial sest creus, en

    glissement annuel, de 4,7% ou de 1,4 milliard de

    dirhams pour stablir 31,4 milliards de dirhams. Le

    taux de couverture des importations par les exportations

    des biens, quant lui, a quasiment stagn, stablissant

    48,4% aprs 48,8% fin fvrier 2013. Cette volution

    sexplique par la hausse de la valeur des importations

    un rythme dpassant celui des exportations.

    Hausse des importations, imputable, particulirement,

    laugmentation des importations de bl

    A fin fvrier 2014, la valeur des importations a

    augment, en glissement annuel, de 3,8% pour stablir

    60,8 milliards de dirhams aprs une baisse de 4,8%

    fin fvrier 2013. Cette hausse a dcoul,

    essentiellement, du raffermissement des importations

    des produits alimentaires et des produits finis de

    consommation.

    Les importations des produits alimentaires se sont

    raffermies de 60,4% pour se chiffrer 8,3 milliards de

    dirhams, en rapport, particulirement, avec le

    4,1%

    1,1%

    1,8%1,6%

    0,9%

    2,1% 2,0%

    4,2%

    3,2%

    2,9%

    2,4%

    -0,2%

    0,7%

    0,7%

    0,8%

    0,4%

    0,3%

    0,2%0,4%

    1,3%

    1,8%

    1,5%

    1,1%

    2,2%

    0,8%

    1,1%0,9%

    0,5%

    1,1% 1,2%

    2,6%2,4%

    2,1%1,9%

    0,5%

    -0,5%

    0,0%

    0,5%

    1,0%

    1,5%

    2,0%

    2,5%

    3,0%

    3,5%

    4,0%

    4,5%

    Variation annuelle de l'indice cumul des prix la consommation

    IPC alimentaire IPC non alimentaire IPC global

    Source : HCP ; Elaboration : DEPF

    19,2

    25,6

    32,030,0

    31,451,7% 51,6%

    48,0%

    48,8%48,4%

    46%

    47%

    48%

    49%

    50%

    51%

    52%

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    Fin fvr-10 Fin fvr-11 Fin fvr-12 Fin fvr-13 Fin fvr-14

    Milliard

    s D

    H

    Evolution du dficit commercial et du taux de couverture

    Dficit commercial Taux de couverture (chelle droite)

    Source: OC, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    14

    renforcement des importations de bl qui ont plus que

    tripl, passant de 1,1 milliard de dirhams fin fvrier

    2013 3,7 milliards fin fvrier 2014. Hors achats de

    bl, les importations ont quasiment stagn (-0,6%) et le

    taux de couverture a gagn 1,7 point pour atteindre

    51,5%.

    De leur ct, les importations des produits finis de

    consommation se sont raffermies de 7,6% pour

    ressortir 10,6 milliards de dirhams, notamment, les

    importations des voitures de tourisme qui ont augment

    de 28,6%.

    En revanche, les acquisitions des biens finis

    dquipement se sont replies de 10,1% pour slever

    11,9 milliards de dirhams. Cette volution est en lien,

    notamment, avec le recul des importations des appareils

    mme chauffs lectriquement, des machines trier,

    concasser broyer ou agglomrer et des parties davions

    et dautres vhicules ariens ou spatiaux

    respectivement de 80%, 74,7% et 72,2%.

    En outre, la facture nergtique sest contracte de

    1% pour atteindre 14,8 milliards de dirhams, en lien,

    surtout, avec la baisse des importations de gas-oils et

    fuel-oils de 26,8% 4,2 milliards de dirhams.

    Nanmoins, les importations dhuile brute de ptrole et

    de gaz de ptrole et autres hydrocarbures ont augment

    respectivement de 7,2% et 35,9% 4,8 et 4 milliards de

    dirhams.

    Pour leur part, les importations des produits bruts ont

    recul de 3,3% pour stablir 2,8 milliards de dirhams,

    dcoulant, particulirement, de la baisse des achats de

    ferraille, dchets, dbris de cuivre de 41,6%.

    Enfin, les importations des demi-produits ont enregistr

    un lger recul de 0,7% pour atteindre 12,4 milliards de

    dirhams. Cette volution recouvre, essentiellement, une

    baisse des importations dammoniac et des engrais

    naturels et chimiques respectivement de 54,6% et

    28,3% et une hausse de celles des fils, barres et profils

    en fer ou en acier de 25,2%.

    Bonne tenue des exportations hors phosphates et

    drivs, surtout celles du secteur automobile

    A fin fvrier 2014, la valeur des exportations a

    augment par rapport fin fvrier 2013 de 2,8% pour se

    chiffrer 29,4 milliards de dirhams aprs une baisse de

    3,1% lanne prcdente. Cette volution est lier,

    particulirement, la hausse des exportations du

    secteur automobile, attnue par le repli de celles de

    phosphates et drivs.

    Les exportations du secteur automobile ont augment

    de 43,7% pour stablir 6,3 milliards de dirhams,

    bnficiant, notamment, de laccroissement des

    exportations de lactivit de construction qui ont plus que

    doubl pour atteindre 3 milliards de dirhams ainsi que

    du raffermissement de celles du segment cblage de

    9,7% 2,9 milliards.

    De leur ct, les ventes ltranger du secteur de

    lagriculture et agroalimentaire se sont amliores de

    2,1% par rapport fin fvrier 2013 pour slever 6,4

    milliards de dirhams. Cette volution a rsult de leffet

    conjoint de la hausse des exportations des agrumes et

    primeurs de 23,1% 2,4 milliards de dirhams et de la

    baisse de celles de lindustrie alimentaire de 5% 3,2

    milliards de dirhams.

    En outre, les exportations du secteur de llectronique

    et de lindustrie pharmaceutique ont augment

    respectivement de 12,2% 1,3 milliard de dirhams et de

    29,5% 158 millions de dirhams.

    En revanche, les ventes ltranger de phosphates et

    drivs se sont replies de 18,1% 4,4 milliards de

    dirhams2. Hors ces produits, les exportations ont

    augment de 7,6%.

    De mme, les exportations du secteur du textile et cuir

    ont baiss de 2,5% pour atteindre 5,3 milliards de

    dirhams, suite au repli des exportations des vtements

    confectionns et des articles de bonneterie

    respectivement de 3,6% et 6,6%, tandis que les

    exportations des chaussures ont augment de 13,7%.

    Enfin, les exportations du secteur de laronautique ont

    recul de 2,4% 1,2 milliard de dirhams.

    Evolution diffrencie des autres flux financiers

    Concernant les autres flux financiers, les recettes

    voyages ont quasiment stagn (-0,9%) par rapport leur

    niveau fin fvrier 2013, stablissant environ 8

    milliards de dirhams. En revanche, les transferts des

    MRE se sont replis de 3,3% pour stablir 8,8

    milliards de dirhams. De mme les recettes des

    investissements directs trangers ont recul par rapport

    fin fvrier 2013 de 57,4% pour atteindre environ 5

    milliards de dirhams. Les dpenses des IDE, quant

    elles, ont baiss de 38,2% pour atteindre 878 millions de

    dirhams. De ce fait, les flux dIDE ressortent 4,1

    milliards de dirhams, en baisse de 60,1%. En dehors

    des oprations remarquables ralises dans le secteur

    de lagroalimentaire en fvrier 2013, les flux des IDE

    enregistre une hausse de 18,6% au terme des deux

    premiers mois de 2014.

    2 Estimations de lOffice des Changes.

    -2,3%

    -0,3%

    -0,2%

    -0,2%

    1,3%

    5,3%

    -4,0% -2,0% 0,0% 2,0% 4,0% 6,0%

    Biens d'quipement

    Energie et lubrifiants

    Produits bruts

    Demi-produits

    Biens de consommation

    Produits alimentaires

    Contributions l'volution des importations

    Source: OC, Elaboration DEPF

    -3,4%

    -0,5%

    -0,1%

    0,1%

    0,5%

    0,5%

    6,7%

    -8,0% -6,0% -4,0% -2,0% 0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0%

    OCP

    Textile et Cuir

    Aronautique

    Industrie pharmaceutique

    Agriculture-Agroalimentaire

    Elctronique

    Automobile

    Contributions l'volution des exportations

    Source: OC, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    15

    4. Finances publiques (hors TVA des Collectivits

    Locales)

    La situation des charges et ressources du Trsor fin

    janvier 2014 a dgag un excdent budgtaire de 2,8

    milliards de dirhams. Cette volution a rsult de

    lamlioration des recettes ordinaires sous leffet,

    particulirement, de la hausse des recettes non fiscales,

    conjugue la baisse des dpenses ordinaires.

    Amlioration des recettes ordinaires grce,

    essentiellement, la hausse des recettes non fiscales

    Au terme du mois de janvier 2013, les recettes

    ordinaires ont augment, en glissement annuel, de

    15,6% pour stablir 18,5 milliards de dirhams. Cette

    volution est attribuable essentiellement la hausse des

    recettes non fiscales et dans une moindre mesure

    laugmentation des recettes fiscales.

    Les recettes fiscales ont augment de 2,3% par rapport

    fin janvier 2013 pour atteindre 15,8 milliards de

    dirhams, soit 85,4% des recettes ordinaires contre

    96,5% lanne prcdente. Ce rsultat a dcoul,

    essentiellement, de la hausse des recettes des impts

    indirects, particulirement, celles des TIC sur les

    produits nergtiques et de la TVA limportation.

    Les recettes des impts indirects se sont apprcies de

    6,3% par rapport fin janvier 2013 pour stablir 7,1

    milliards de dirhams. Cette volution est en relation avec

    la hausse des recettes des TIC de 24,9% 2,2 milliards

    de dirhams, tire par le raffermissement des recettes

    des TIC sur les produits nergtiques de 48,1% 1,4

    milliard de dirhams, tandis que celles des TIC sur les

    tabacs manufacturs ont quasiment stagn 628

    millions de dirhams. Quant aux recettes de la TVA, elles

    ont enregistr une quasi-stagnation environ 5 milliards

    de dirhams, recouvrant la hausse des recettes de la

    TVA limportation de 11,5% 2,6 milliards de dirhams

    et la baisse de celles de la TVA intrieure de 10,3%

    2,4 milliards.

    De leur ct, les recettes relatives aux droits

    denregistrement et de timbre ont enregistr une lgre

    hausse de 0,8% pour atteindre 2,4 milliards de dirhams.

    Les recettes des impts directs ont lgrement recul,

    par rapport fin janvier 2013, de 0,9% pour stablir

    5,7 milliards de dirhams. Cette volution est imputable,

    essentiellement, la baisse des recettes de lIS de 6,4%

    1,4 milliard de dirhams, attnue par la hausse de

    celles de lIR de 1,4% pour slever 4,1 milliards de

    dirhams. Les recettes de lIR prlev par la Direction

    des Dpenses de Personnel (DDP) ont augment de

    2,9% pour stablir 887 millions de dirhams.

    Sagissant des recettes perues au titre des droits de

    douane, elles se sont replies de 6,6% pour atteindre

    611 millions de dirhams.

    Les recettes non fiscales3 se sont raffermies, passant de

    559 millions de dirhams fin janvier 2013 2,5 milliards

    de dirhams fin janvier 2014, soit 13,5% des recettes

    ordinaires aprs 3,5% lanne prcdente. Cette

    volution est attribuable, essentiellement, la ralisation

    dune recette de 2,1 milliards de dirhams au titre de

    dons reus des pays du CCG. Les recettes de

    monopoles ont stagn 39 millions de dirhams fin

    janvier 2014, provenant de Bank Al-Maghrib.

    Baisse des dpenses ordinaires lexception des

    dpenses de personnel

    A fin janvier 2014, les dpenses ordinaires se sont

    replies, en glissement annuel, de 5,5% pour stablir

    17 milliards de dirhams. Cette baisse a concern toutes

    les rubriques des dpenses ordinaires, lexception des

    dpenses de personnel.

    Les dpenses de biens et services ont recul de 2,3%

    pour atteindre 12,6 milliards de dirhams, recouvrant une

    baisse des dpenses des autres biens et services de

    10,6% 4,2 milliards de dirhams (24,5% des dpenses

    ordinaires) et une hausse des dpenses de personnel

    de 2,4% 8,4 milliards de dirhams, soit 49,5% des

    dpenses ordinaires contre 45,6% lan dernier.

    De mme, les charges en intrts de la dette ont recul

    de 14,2% 1,5 milliard de dirhams (8,9% des dpenses

    ordinaires), sous leffet de la baisse de celles de la dette

    intrieure de 15,4% et de celles de la dette extrieure de

    3,2%.

    Enfin, les charges de compensation se sont contractes

    de 13,5% pour se chiffrer 2,9 milliards de dirhams4,

    soit 17,2% des dpenses ordinaires contre 18,7% fin

    janvier 2013.

    3 Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment

    celles du domaine, de fonds de concours, des recettes en attnuation des dpenses, de la redevance gazoduc et des intrts sur placements et avances. 4 Il sagit des charges dues et non des paiements (chiffre

    estim sur la base de la charge annuelle).

    5,6 4,9 4,05,4 5,7 5,7

    4,2 6,0 6,3

    7,1 6,7 7,10,9

    0,90,9

    0,9 0,7 0,6

    1,91,5 2,4

    2,0 2,4 2,4

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    18

    Jan-09 Jan-10 Jan-11 Jan-12 Jan-13 Jan-14

    Mil

    liar

    ds

    DH

    Evolution des recettes fiscales

    Impts directs Impts indirects

    Droits de douane Enregistrement et timbre

    Source: MEF, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    16

    Pour leur part, les dpenses dinvestissement ont atteint

    8,9 milliards de dirhams contre 8,2 milliards au titre de la

    mme priode de lanne 2013, soit une hausse de

    9,6%.

    Solde budgtaire excdentaire

    Tenant compte dun solde excdentaire des comptes

    spciaux du Trsor de 10,1 milliards de dirhams5, la

    situation des charges et ressources du Trsor fin

    janvier 2014 a dgag un excdent budgtaire de 2,8

    milliards de dirhams contre un dficit de 4,4 milliards un

    an auparavant. Eu gard la rduction du stock des

    arrirs de paiement denviron 2,3 milliards de dirhams

    par rapport fin dcembre 2013, le Trsor a dgag un

    excdent de financement de 474 millions de dirhams

    contre un besoin de 9,7 milliards fin janvier 2013.

    5. Financement de lconomie

    Amlioration de la cration montaire

    A fin janvier 2014, la masse montaire (M3) a recul de

    2,1%, en glissement mensuel, pour se chiffrer 998,8

    milliards de dirhams. Cette volution a rsult

    essentiellement de la baisse des crances sur

    lconomie, alors que les crances nettes sur

    ladministration centrale ont augment et les rserves

    internationales nettes ont quasiment stagn.

    En glissement annuel, le taux daccroissement de M3

    sest amlior, stablissant +3,7% aprs 2,7% fin

    janvier 2013. Cette volution a dcoul, principalement,

    de lamlioration du rythme de progression des rserves

    internationales nettes, tandis que ceux des crances sur

    lconomie et des crances nettes sur ladministration

    centrale ont dclr.

    5Les dons CCG ont t reclasss parmi les recettes non

    fiscales.

    Les rserves internationales nettes6 ont enregistr une

    lgre hausse, en glissement mensuel, de 0,2% pour se

    chiffrer 150,6 milliards de dirhams aprs une hausse

    de 3,1% le mois prcdent. En glissement annuel, les

    rserves internationales nettes se sont inscrites en

    hausse de 4,4% ou de 6,4 milliards de dirhams, aprs

    un recul de 14,8% ou de 25 milliards de dirhams fin

    janvier 2013.

    Les crances sur lconomie ont recul par rapport au

    mois prcdent de 2,6% ou de 22,5 milliards de dirhams

    pour stablir 833,2 milliards de dirhams, aprs une

    hausse de 3,3% ou de 27 milliards le mois prcdent.

    Cette volution dcoule essentiellement de la baisse,

    par rapport au mois prcdent, des crdits bancaires de

    2,5% ou de 19 milliards de dirhams pour atteindre 725,3

    milliards de dirhams, notamment, les crdits caractre

    financier7, et dans une moindre mesure les prts de

    trsorerie, les crdits lquipement et les crdits la

    promotion immobilire qui ont recul respectivement de

    11,7%, 2,9%, 1% et 1%. Sagissant des crances en

    souffrance, elles ont augment en glissement mensuel

    de 1,4% aprs une hausse de 6,7% le mois prcdent.

    En glissement annuel, le taux de progression des

    crances sur lconomie a dclr pour stablir

    +2,8% (+22,4 milliards de dirhams) aprs +3,6% (+28,4

    milliards) fin janvier 2013. Cette volution recouvre

    6 Ce sont les avoirs officiels de rserve nets des engagements

    court terme de BAM envers les non-rsidents. Il sagit des avoirs extrieurs la disposition immdiate et sous le contrle effectif de BAM, constitus de lor montaire, des monnaies trangres, des dpts et Titres inclus dans les rserves officielles, de la position de rserve au FMI et des avoirs en DTS. 7 Composs des prts octroys la clientle financire et non

    financire dans le cadre d'une opration financire.

    6,6 7,6 8,09,5 8,2 8,4

    3,64,8 5,0

    3,4 4,7 4,21,81,3

    2,1 1,7 1,8 1,50,4

    1,93,4 4,5 3,4 2,9

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    Jan-09 Jan-10 Jan-11 Jan-12 Jan-13 Jan-14

    Mil

    liar

    ds

    DH

    Evolution des dpenses ordinaires

    Personnel Autres biens et services

    Dette publique Compensation

    Source: MEF, Elaboration DEPF

    8,8%

    3,5%

    5,6%

    2,7% 3,7%

    0%

    1%

    2%

    3%

    4%

    5%

    6%

    7%

    8%

    9%

    10%

    janv.-1

    0

    avr.-10

    juil.-1

    0

    oct.-1

    0

    janv.-1

    1

    avr.-11

    juil.-1

    1

    oct.-1

    1

    janv.-1

    2

    avr.-12

    juil.-1

    2

    oct.-1

    2

    janv.-1

    3

    avr.-13

    juil.-1

    3

    oct.-1

    3

    janv.-1

    4

    Evolution de la masse montaire(glissement annuel)

    Source: BAM, Elaboration DEPF

    5,8

    -0,5

    0,7

    -1,5

    0,9

    8,9

    -1,5 -0,6 -0,8

    -4,4

    -0,4

    0,4

    4,5

    0,3

    144,7

    153,1150,6

    125

    130

    135

    140

    145

    150

    155

    -6

    -4

    -2

    0

    2

    4

    6

    8

    10

    12

    d

    c.-1

    2

    jan

    v.-1

    3

    fvr

    .-1

    3

    mar

    s-1

    3

    avr.

    -13

    mai

    -13

    juin

    -13

    juil

    .-1

    3

    ao

    t-1

    3

    sep

    t.-1

    3

    oct

    .-1

    3

    no

    v.-1

    3

    d

    c.-1

    3

    jan

    v.-1

    4

    Mil

    liar

    ds

    DH

    Mil

    liar

    ds

    DH

    Evolution des rserves internationales nettes

    variation mensuelle Rserves internationales nettes

    Source: BAM, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    17

    une hausse des crdits bancaires de +3,3% (+23,1

    milliards de dirhams) aprs +3,2% (+22,1 milliards) fin

    janvier 2013.

    Pa