des entrMneurs d'air sont effectivement parfois ajout6s ces ciments.

Enfin l'eau adsorb6e joue un r61e probablement impor- tant dans les ddformations lentes et ces poudres tr~s fines peuvent adsorber des quantitds assez dlev6es de liquide qui ne pourront ~tre d~placdes que par des contraintes 61ev~es; cette eau rigidifi6e aurait d'apr~s certains auteurs des propri~t4s binghamiennes (ou m~me Ia structure de la glace puisque sa chaleur spficifique est plus faible que celle de l'eau fibre) et permettrait des glissements sous des contraintes suffisantes.

Cette quantit6 d'eau fix4e sera d'autant plus grande que la surface BET du mat4riau sera plus 6levde.

IV. A P P L I C A T I O N S

Certains emplois n'exigent pas des liants de fortes rdsistances mais des produits prdsentant une grande ddformabilit6.

- - C ' e s t le cas des enduits pour lesquels l 'on sait depuis tr~s longtemps que des ciments amaigris, des liants b~tards contenant de la chaux, des mortiers rebattus donnent les meilleurs r~sultats en d~pit d'une finesse plus grande et d'un retrait hydraulique souvent supdrieur

celui des ciments plus rdsistants tels que les portlands purs.

C'est la raison pour laquelle les cimentiers ont commer- cialis~ des ciments pour enduit contenant g~n~ralement des fillers caIcaires et ~ventuellement des adjuvants; on peut voir sur la figure a que la r6sistance mdcanique de ces liants (en compression 5 28 jours en mortier normal) est < IOO bars et que leur d~formabilit6 est grande, ce qui r6duit notablement les risques de fissuration.

- - une autre utilisation pour laquelle ces tiants binaires (ou m~me ternaires dans le cas off Yon incorpore en m~me temps une farine inerte et un filler actif et l'dventail de ces mdlanges est dvidemment tr~s grand) : c'est l 'emploi

M. D U R I E Z

de ces liants pour le traitement et la stabilisation des assises routi~res que l'on appelle g6ndralement graves- routi~res.

La stabilisation n'exige pas, au contraire, de fortes rdsistances et partant de forts dosages en ciment. On effec- tue depuis ddj~ longtemps des traitements au ciment portland mais celui-ci ~tant tr~s ~ nerveux ~, donc peu d4formable, une abondante fissuration apparait d'autant plus que les faibles dosages (exig6s comme remade) entrainent gdn4ralement des h6tdrog~n~it~s importantes par la difficult6 de bien r6partir de faibles quantit6s de liant dans un mat6riau de consistance terre humide.

Pour pallier cet inconvenient on a quelquefois employ6 des liants tr~s peu r6actifs comme les laitiers de hauts fourneaux.

Les ciments fill6ris6s ont apport4, pour cet emploi, une solution intdressante tant sur le plan d6formabilit~ que sur le plan homog6n6it6 puisqu'ils conduisent en moyenne ~ des dosages doubles.

Ces ciments pour fondations routi~res sont assez souvent compl~t6s par des adjuvants, g6n6ralement des retardateurs de prise et des entraineurs d'air, qui augmentent encore la d6formabilit6 surtout aux premiers ~ges et amdliorent la r~sistance au gel.

Des essais nombreux in situ sont en cours actuellement.

R I ~ F I S R E N C E S

Vs M., ALEXaXDV.~ J. - - Recherches sur lee ciments fi/l~rids pour graves-cimenl. Revue Gdndrale des routes et adrodromes, n ~ 47z (janvier I97z ).

CIMV'~LLI CH. - - Chanlier exp&imental de grave-ciment filldrisd. Bull. liaison Laboratoire des Ponts et Chaussdes, n ~ 57 (janvier- fdvrier I97z ).

AtExa~',maE J. - - Le dilalomatre annulaire - Etude de la diformabi/itd a la traction des ciments, mortiers et bdtone. Revue des I'vlatdriaux de Construction, n ~ 679 (avril 1973).

Note sur le principe d'une application industrielle

bas6e sur les ph6nom~nes rh6ologiques des b6tons

M. D U R I E Z (0

La compensation du retrait dans une direction, peut ~tre obtenue, ~ tout moment, par un d4chargement progressif d'une surcharge initiale (par exemple d'une surcharge effectu4e 5 28 jours d'~ge, en ~quilibrant l'accroissement progressif du retrait par le jeu de la restitution ~lastique diff~r~e) : il faut op4rer le d4chargement par paliers :

(1) Ingdnieur gdndral des Ponts et Chaussdes.

en effet, au bout d'un an, si on commence ~ op~rer le d6chargement ~ cette date le retrait n'aura atteint que la moiti6 de sa valeur finale, soit environ 2,5 • lO-4; il lui restera ~ op~rer un raccourcissement de 2,5 • lO .4 en 5 ann~es, alors qu'un d6chargement de la surcharge initiale appliqu~e, provoquerait la restitution ~lastique diff6r6e correspondant ~ cet allongement en un temps beaucoup plus court, qui est de l 'ordre de 15 jours seu- lement.

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