Notice Projet de Fin d'Etudes Aurore Derolez

Distroff, une alternative à l’étalement urbain.

Une commune en situation périurbaine sous l’influence de bassins d’emplois émergents : Un développement urbain à anticiper de manière raisonnée.

Rapport de présentation du projet de fin d’études Aurore Derolez - Parcours Architecture Villes Territoires - Année 2012-2013 - enseignants : Alain Guez, André Vaxelaire, Marc Verdier.

Distroff, une alternative à l’étalement urbain.

Une commune en situation périurbaine sous l’influence de bassins d’emplois émergents : Un développement urbain à anticiper de manière raisonnée.

Rapport de présentation du projet de fin d’études Aurore Derolez - Parcours Architecture Villes Territoires - Année 2012-2013 - enseignants : Alain Guez, André Vaxelaire, Marc Verdier.

soMMAire

reMercieMenTs 7

inTroDucTion 8Un projet qui me tenait à coeur ...

PrésenTATion GénérAle Du siTe 10Une situation entre ville et campagne.Un développement imaginé par le SCOT de l’Agglomération Thionvilloise.

AnAlyse De l’éTAT Des lieux eT DiAGnosTic 13Un réseau hydrographique intégré.Une identité agricole forte. Des espaces privés de qualité.Des espaces publics réduits. L’usoir, un lieu d’échanges entre riverains.Espaces partagés, une vie en communauté.Un stationnement difficile mais omniprésent.Un village rue atypique. Une commune marquée par la Seigneurie. XIXème siècle, une activité industrielle propice au développement.Les débuts de l’habitat individuel. Une consommation de surfaces agricoles toujours plus importante.Des projets déjà engagés, quelles leçons en tirer ? Le plan local d’urbanisme réalisé fin 2007.Une volonté d’évoluer.

inTenTions De ProjeT 30Imaginer un scénario alternatif. Schéma global d’intentions.Phasage. conclusion 33

BiBlioGrAPhie 34

Remerciements :

Je tiens à remercier Monsieur Yves Aschbacher, Maire de Distroff, qui a pris le temps de m’expliquer les projets engagés sur la commune.

Je tiens à remercier ma famille et mes amis qui m’ont soutenue pendant ces années d’études ainsi que le corps ensei-gnant qui nous a inculqué tout ce que nous savons aujourd’hui.

Nous avons eu la chance de suivre ce parcours avec trois enseignants ayant des opinions différentes et des engage-ments forts que j’espère avoir assimilés aujourd’hui.

Merci à vous.

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Un projet qui me tenait à cœur...

Avant mon entrée à l’école d’architecture de Nancy, je n’avais jamais vécu ailleurs que dans ce village. J’ai pu le voir évoluer par le développement de nombreux lotissements toujours plus excentrés et sans réelle connexion avec l’histoire de cette commune.

Il était important pour moi de cibler mon projet de fin d’études sur ce site qui risque de se développer fortement ces prochaines années, par sa proximité avec le Luxembourg et le futur pôle d’Affaires Chine-Europe qui sera situé à Illange-Bertrange (moins de 10km). Sa desserte ferroviaire est un atout majeur comparé à d’autres communes de l’intercom-munalité et sa friche industrielle permet d’imaginer des projets ne nécessitant pas de consommer beaucoup de surfaces naturelles.

Aussi cette réflexion est une manière de montrer aux élus que l’on peut imaginer un développement dans cette commune, de manière raisonnée, en respectant les principes de développement durable tout en gardant à l’idée que la commune ne dispose pas de moyens financiers importants.

Il est essentiel pour moi de prouver, à travers ce projet, qu’un urbaniste a un rôle important à jouer dans l’aménagement des petites communes.

inTroDucTion

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PrésenTATion GénérAle Du siTe

Une situation entre ville et campagne

Distroff est une commune de 1613 habitants située à proximité de Thionville, une des villes composant le Sillon Lorrain.

Le village de Distroff fait parti de la Commu-nauté de Communes de l’Arc Mosellan, ainsi que du SCOT de l’Agglomération Thionvilloise. Il se situe à moins de 10km à l’Est de Thionville et possède une situation périurbaine. Il est fa-cilement accessible par l’autoroute et dispose d’une desserte par le réseau ferroviaire (ligne Thionville-Bouzonville-Creutzwald). La com-mune se situe à une quarantaine de kilomè-tres de Luxembourg-ville. De plus en plus de frontaliers viennent y résider, notamment pour sa facilité d’accès via l’autoroute et son prix du foncier moindre par rapport à celui des com-munes situées plus à proximité de la frontière. Aussi, Distroff se situe proche du site Terra-Lorraine, ce futur pôle d’affaires Chine-Europe qui va créer, d’ici à 2015, 3000 emplois sur le site d’Illange- Bertrange et 84 000 nouveaux arrivants d’ici 2025 dont 12 000 chinois.

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distroff

DISTROFF1 600 habitants

Communauté de communes de Cattenom et environs20 communessuperficie : 18 779 hahabitants : 24 000

Communauté de communes des 3 frontières22 communes superficie : 17 634 hahabitants : 11 200

Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville 13 communes superficie : 15 600 hahabitants : 80 000

Communauté de communes de l’Arc Mosellan 26 communes superficie : 22 402 hahabitants : 30 500

Communauté d’agglomération du Val de Fensch 10 communes superficie : 8 626 hahabitants : 70 000

Communauté de communes Pays Haut Val d’Alzette 8 communes superficie :7 288 ha habitants : 27 000

sCot de l’Agglomération Thionvilloise 99 communes242 700 habitants 90 329 ha soit 903 km ²

THIONVILLE41 000 habitants

LUXEMBOURG VILLE94 000 habitants

Distroff fait parti de la communauté de communes de l’Arc Mosellan, composée de 26 communes de 158 (Kemplich) à 7274 habitants (Guénange). 7ème commune la plus peuplée de l’intercommunalité, elle est d’ailleurs l’une des plus dyna-miques de par ses équipements et sa vie associative très développée (école de musique, chorale, judo, danses diverses, atelier de peinture, foot, pétanque...).

La densité très faible de la communauté de communes est révélatrice de ces capacités de développement et dispose d’oportunités foncières considérables.

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Le SCOT de l’agglomération Thionvilloise est en cours d’élaboration et souhaite privilégier le développement des commu-nes possédant une desserte ferroviaire. Cette carte met en avant les communes qui se trouvent à moins de 45 min en train de Luxembourg-ville ce qui est une caractéristique importante pour le développement de celles-ci.

Un développement imaginé par le SCOT de l’Agglomération Thionvilloise.

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La commune s’étend sur 7,9 km² (793 hectares), dont principalement des terres agricoles. Le village compte six exploita-tions toujours en activité (production laitière, bovine, volaille, et culture des champs) ce qui offre au village une diversité de paysage et de vues selon les cultures et saisons.

Une identité agricole forte

AnAlyse De l’eTAT Des lieux eT DiAGnosTic PATrIMOINE COMPOSITION DU TErrITOIrE Un réseau hydrographique intégré.

Le village s’étage en pente douce le long d’un axe Nord-est/Sud-ouest. Il est bordé par un ruisseau (la Bibiche) en partie Ouest. Plusieurs petits cours d’eau passent dans la commune et viennent se rejeter dans celle-ci. L’un d’eux reçoit tou-jours les eaux usées de certaines maisons qui n’ont pas été branchées au réseau d’assainissement de la commune, et qui sont rejetées sans traitement dans celui-ci.

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La commune dispose d’un patrimoine paysagé et bâti intéressant. De nombreuses parcelles du bâti ancien disposent de vergers de qualité, espaces tantôt perçus comme une zone tampon entre l’espace bâti et les champs, tantôt situés au cœur du village par l’évolution de celui-ci.

Un des vergers dispose d’une situation intéressante, le long de la rue du Parc, actuellement caché par un mur.

Des espaces privés de qualité.PATrIMOINE pAySAGE

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Quelques petits espaces publics arborés mettent en valeur des éléments du patrimoine. Un parc situé à l’entrée Ouest du village est utilisé pour de nombreuses fêtes communales et peut être loué par des associations ou des particuliers. Une placette a été créée devant le Centre Culturel mais ne génère pas un espace public structurant.

Des espaces publics réduits.PATrIMOINE ESPACES PUbLICS

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Le centre ancien de la commune se compose de mai-sons mitoyennes dont le bâti décalé crée des espaces privés ouverts sur la rue de différentes dimensions. Ces espaces créent des lieux d’échange appropriables par les habitants et propices aux rencontres et discussions entre voisins.

L’usoir, un lieu d’échanges entre riverains. PATrIMOINE ESPACE INTErMéDIAIrE ENTrE hAbITAT ET rUE

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Les deux cours des châteaux disposent d’un espace commun aux habitants, ainsi que de jardins partagés.

Aujourd’hui, tous ces espaces anciens de qualité sont entachés par le stationnement massif des voitures.

Espaces partagés : une vie en communauté.PATrIMOINE ESpACES pArTAGéS

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Un stationnement difficile mais omniprésent.SITUATION ACTUELLE

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rue du Parc, le stationnement à pris une place trop importante sur le trottoir ne permettant pas aux personnes à mobilité ré-duite de l’emprunter.

Le stationnement pose aussi problème principalement dans le centre ancien de la commune et notamment dans la cour du château qui accueille la caserne des pompiers ainsi que les locaux destinés au judo et à la musique. La cour étant déjà occupée par les habitants, il leur est parfois difficile de s’y garer sans gêner les autres véhicules ou la sortie de la caserne des pom-piers.

parking à proximité de l’église.

rue du Parc.

Placette et places de stationnement devant le centre culturel.

parking situé devant le bâtiment regroupant école maternelle, périscolaire et bibliothèque.

Un village rue atypique.

Le village a la spécificité de se composer de deux rues principales et parallèles ainsi que d’une bifurcation, où l’on re-trouve les deux cours des châteaux. L’une de ces rues anciennes ne s’est pas développée et est devenue la rue du bon Coin, sorte d’impasse où le bâti mitoyen et décalé crée une typologie spécifique.

Cette caractéristique spécifique résulte de la réunification de deux villages : le village haut au Nord (le plus ancien) et le village bas au Sud.

Les équipements et services se situent le long de ces axes anciens.

La charte la plus ancienne qui fait mention de Distroff parle d’une colonie romaine d’invasion, connue sous le nom de Villa Théodorica in pago rigigihensi en 936 après J-C (bourg d’un ancien territoire romain), composée d’une succession de maisons ou de groupes de maisons dispersées.

Une origine incertaine ...

DéVELOPPEMENT DE LA COMMUNE XèME SIECLE

PATrIMOINE ArMATUrE UrbAINE

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village haut

village basCour du châteauCour du vieux château

Une commune marquée par la Seigneurie.

Du XIIIème siècle et jusqu’au milieu du XVème siècle, le château des Seigneurs de Distroff se trouvait à l’endroit qui porte encore aujourd’hui le nom de Vieux Château. A cette époque, la Seigneurie de Distroff semble avoir été d’une grande importance puisque les villages de Stuckange, Metzervisse et Koenigs-macker ainsi que certains fiefs du Grand Duché du Luxembourg étaient du ressort de la haute Justice de cette Seigneurie.

A la fin du XVème siècle, la Seigneurie de Distroff se morcèle en deux lignées et propriétés différentes qui exercent à tour de rôle la haute Jus-tice et le prélèvement des dîmes. Aujourd’hui, il reste les deux cours des châteaux. Dans la cour du vieux château, une partie de celui-ci est toujours présent ainsi que des dé-pendances. Le château de la Cour du Château a été détruit en 1985 par l’entreprise héritière de ce site (CEDEST), alors que son classement était en cours. La cour composée des dépendances est toujours pré-sente ainsi qu’un soubassement comportant des caves voutées et des couloirs souterrains.

DéVELOPPEMENT DE LA COMMUNE XVIIIEME XV EME SIECLE

Extrait de la carte de l’état-major (1820-1866).

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Actuellement 28 logements pour 9 060 m² soit environs 320 m² de terrain par logement. Densité : 31 lgts/ha.

XIXème siècle : une activité industrielle propice au développement.

Distroff est une commune qui s’est fortement développée à la fin du XIXe siècle grâce à son activité industrielle. Une cimenterie s’installe en 1891 et une usine de fabrication de chaux en 1893 grâce à la présence de calcaire au nord-est du village. De 1875 à 1900, la population se voit doublée.

DéVELOPPEMENT DE LA COMMUNE XIXEME SIèCLE

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Depuis la fermeture et la démolition des bâti-ments situés «hunter dem schloss» (derrière le château), ce site est occupé en partie par quelques entreprises : traitement des palet-tes de bois et du verre, entreprise de peinture et gestion des déchets ménagers.

Carte postale datant de 1898 représentant la cimenterie, un restaurant et la gare. (Ferdinand Kreppert)

20 logements pour 8 900 m² soit envi-rons 445 m² de terrain par logement. Densité : 22.5 lgts/ha.

Les débuts de l’habitat individuel.

Dans les années 70, une vague de lotissements a été réalisée, proposant un seul type de logement : des maisons indivi-duelles. Cette typologie de bâti peu dense a consommé de nombreuses surfaces agricoles.

DéVELOPPEMENT DE LA COMMUNE LES ANNéES 70

22 photo prise en Mai 2011.

22 logements pour 17 200 m² soit environs 780 m² de terrain par logement. Densité : 12.8 lgts/ha.

Une consommation de surfaces agricoles toujours plus importante.

Cette tendance à l’étalement urbain a continué de se développer ces dernières années en proposant toujours ce même type d’habitat.

DéVELOPPEMENT DE LA COMMUNE CES DErNIErES ANNéES

23photo prise en Mai 2011.

50 logements pour 35 400 m² soit environs 710 m² de terrain par logement. Densité : 14.1 lgts/ha.

Des projets déjà engagés : quelles leçons en tirer ?

La commune a réalisé dernièrement un bâtiment à coté de l’école primaire existante, regroupant la bibliothèque, le péris-colaire et l’école maternelle, ce qui libère les locaux du pres-bytère ainsi que celui de l’école maternelle, tous deux situés au cœur du village.

Le bâtiment est intéressant puisqu’il regroupe plusieurs fonc-tions. Sa proximité avec l’école primaire et la mairie crée un pôle scolaire structurant au cœur du village.

Cependant, sa proximité avec le carrefour risque de poser pro-blème si la vitesse reste limitée à 50km/h (si aucun aménage-ment spécifique n’est réalisé).

DéVELOPPEMENT DE LA COMMUNE SITUATION ACTUELLE

Le bâtiment regroupant école maternelle, bibliothèque et périscolaire.

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L’écocité «la croisée des chemins».

Différents projets sont développés actuellement par la commune comme l’éco cité « à la croisée des chemins» située à l’extrémité Est du village. L’assainissement du terrain s’effectue actuellement.Sur 5.6 hectares, environ 1 hectare est réservé à une voirie sécurisée, aux venelles et cheminements piétons, à un terrain de jeux, vergers et jardins partagés. Ce quartier propose différents types de logements, locatifs ou en accession à la propriété, maisons et appartements de différentes tailles permettant de répondre aux besoins en logements de la population : personnes âgées, jeunes couples, familles monoparentales ou reconstituées.

Dans ce quartier 96 logements seront créés pour 4.3 ha d’espaces privés soit une densité d’environ 22,4 logements par hectare et la possibilité de loger environ 240 habitants.

On remarque la volonté de créer de la mixité sociale et générationnelle par les différents types de logements proposés. Cependant, la situation de ce quartier ne permet pas de réels liens avec le centre ancien et les commer-ces et services s’y trouvant. De plus, ce quartier ne semble pas prendre en compte les caractéristiques de la commune et l’histoire de celle-ci.


Les projets déjà engagés à l’échelle de la Communauté de communes.

Zone communautaire route de Distroff.

Cette zone située le long de la route départementale propose des pavillons séniors ainsi qu’une maison de retraite côté Ouest de la route et des commerces dont un supermarché côté Est. Le programme de ce projet est intéressant puisqu’il répond à des besoins à l’échelle de la communauté de communes.

La nouvelle station d’épuration.

Située à l’emplacement de l’ancienne station d’épuration, elle regroupe aujourd’hui le traitement des eaux usées de Distroff, Metzervisse, Stuckange et Volstroff, dimensionnée pour une population de 8 500 habitants. (Aujourd’hui 6000 habitants).

Le lotissement artisanal sur la friche industrielle «les Carrières».

Des travaux d’assainissement du terrain sont engagés dans la friche industrielle afin d’y créer un lotissement artisanal à l’échelle de la Communauté de Communes.


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Cependant, sa situation ne permet pas de liens avec les villages alentours et ne crée pas une mixité sociale et générationnelle. La proximité de la route départementale incite les habitants des villages alentours à se déplacer en voiture pour venir y faire leurs courses, puisqu’aujourd’hui aucun aménagement pour des déplacements doux n’est imaginé.

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Le plan local d’urbanisme réalisé fin 2007

Le plan local d’urbanisme révisé en Janvier 2009, propose de réserver 8,2 hectares à de l’activité (sur la friche industrielle). 8,1 hectares sont classés en zone AU et 11,1 hectares en zone 2AU.Ces surfaces peuvent permettre d’accueillir 350 nouveaux habitants à court et moyen terme et 480 habitants à long terme soit environs 830 nouveaux habitants (en se basant sur la densité brute de l’éco-cité). Une réflexion est en cours sur les bâtiments communaux énergivores. De plus, des travaux d’enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques vont être réalisés par tranche (actuellement, réflexion sur la rue du parc).


Plan de zonage de la commune. rayon de 500m autour du centre ancien (7 min à pied).

Les projets déjà engagés à l’échelle de la Communauté de communes.

Distroff se démarque des autres communes par sa volonté de trouver une alternative aux lotissements classiques. Le projet d’éco-cité en est la preuve. Cependant, cet aménagement n’est pas pensé comme un quartier en lien avec la structure urbaine spécifique et l’histoire de cette commune, au même titre que ces lotissements.

Une volonté d’évoluer

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Eco-cité «La croisée des chemins» à Distroff.

Lotissement «les résidences» à Volstroff (même communauté de communes).


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Intentions de projet.

Ce projet propose un scénario alternatif d’aménagement sur la commune, permettant d’imaginer un développement sur celle-ci de manière raisonnée en privilégiant l’accroche à sa structure, mêlant diversité et convivialité et permettant de résoudre les problèmes de stationnement et de déplacement par des modes doux tout en mettant en valeur son patri-moine historique.

J’ai souhaité, à travers ce scénario, privilégier un aménagement sur des terrains situés proche du centre ancien où l’on retrouve commerces et équipements, afin de favoriser les déplacements à pied et à vélo.

INTENTIONS DE PrOJET IMAGINEr UN SCéNArIo ALTErNATIF

Plan de zonage proposé. rayon de 500 m autour du centre ancien (7 min à pied).

Schéma global d’intentions

J’ai souhaité baser mon projet sur des éléments de qualité que l’on peut retrouver dans ce village. Mes références se basent principalement sur des caractéristiques propres à la commune, notamment ses typologies de bâti, et son patrimoine paysager.

1 - Améliorer les déplacements doux dans le village et vers les communes alentours.2 - Déplacer la gare au centre du village. 3 - Imaginer un aménagement permettant de structurer le pôle scolaire (autour des écoles, de la mairie et de l’église). 4 - Créer deux pôles structurants reprenant le programme des bâtiments communaux ainsi que de nouveaux équipements (crèche- MArpA,) et services (pressoir, structure vendant les produits des agriculteurs du village). 5 - Créer deux nouveaux quartiers en lien avec le centre du bourg.6 - remettre en valeur les cours des châteaux.7 - Valoriser le ruisseau.8 - Améliorer le pôle sportif.

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INTENTIONS DE PrOJET

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Phase 1 :

La première phase de ce scénario consiste à améliorer dans un premier temps les déplacements dans la commune et vers les villages avoisinants afin d’inciter les habitants à utiliser des modes de déplacements doux, alternatifs à la voiture, au quotidien.

Il est aussi question de déplacer la gare vers le centre de la commune afin de relancer ce transport en commun, plus rapide pour se rendre à Luxembourg-ville si de nouveaux horaires sont mis en place. Les caractéristiques importantes d’un village sont la proximité et les liens qui existent ou peuvent se créer entre les habi-tants. C’est pourquoi je souhaite recréer des espaces publics structurants et de nouveaux équipements en lien avec les caractéristiques de la commune et les besoins de cette population, afin d’aménager de nouveaux espaces appropriables et identifiables.

De plus, j’ai eu part de la volonté de la commune à trouver une solution concernant les bâtiments communaux énergivo-res. C’est pourquoi j’ai souhaité m’intéresser à la réhabilitation de ces bâtiments ainsi que la mise en place de nouveaux locaux permettant de reloger ces programmes. Le centre culturel ainsi que le bâtiment qui regroupe la caserne des pompiers, le judo et la musique en logements font partie de cette réflexion. A ces bâtiments s’ajoutent les locaux du presbytère et de l’école maternelle qui n’auront plus de fonction à la rentrée 2013.

La dernière étape de cette première phase consiste en la création d’un nouveau quartier mêlant habitat et activités sur la friche industrielle «Les Carrières» en mettant en scène le patrimoine historique du site. En effet, ce terrain situé au cœur du village dispose d’une vue sur l’arrière de la cour du château ainsi qu’une partie décaissée ou l’on peut apercevoir des caves et souterrains.

L’idée de ce quartier est de recréer un secteur mixte mêlant habitat et activités, en privilégiant les accroches à la structure ancienne et en proposant de nombreux espaces publics ou partagés orientés vers les éléments caractéristiques du patri-moine de la commune (ses cours, les deux clochers ainsi que le paysage agricole).

INTENTIONS DE PrOJET pHASAGE

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La seconde phase de ce scénario consiste à créer à moyen terme, un nouveau quartier d’habitat en densifiant le fond de certaines parcelles existantes. Ce principe nommé BIMBy (Build in my backyard), littéralement «construire dans mon jar-din», consiste à vendre une partie de sa parcelle, permettant ainsi une entrée d’argent importante pour l’habitant. Celle-ci peut servir à de nombreux projets comme la mise aux normes thermiques de son logement ou à financer des projets plus personnels (études des enfants, achat d’un nouveau bien ...).

Cette nouvelle manière d’aménager en densifiant les parcelles existantes déjà urbanisées permet de limiter la consom-mation de terrains agricoles tout comme l’étalement urbain. Ce principe ne peut pas s’appliquer à toutes les typologies de bâti mais convient parfaitement dans le cas de ces parcelles en lanières.

Phase 2 :

Cette dernière phase, sur le long terme, consiste à aménager de nouvelles zones, soit en attente d’aménagement (conti-nuité d’un lotissement, ou zone proche du centre ancien) en imaginant une densité similaire aux aménagements déjà proposés.

Phase 3 :

Ce projet est imaginé comme une succession d’aménagements réalisés en fonction des demandes en logements et locaux d’activités.

Ce scénario alternatif souhaite remettre en valeur l’identité du village, sa spécificité patrimoniale mais aussi sa caracté-ristique première : une structure urbaine de petite dimension où la volonté de vivre ensemble est présente. Il n’est pas seulement question de créer du logement dense, mais d’imaginer des espaces appropriables par tous les habitants où ils pourront se retrouver, afin de créer une véritable solidarité entre eux.

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Ce scénario envisagé ne prend pas en compte les quelques granges qui peuvent encore être aménagées et qui pour-raient permettre ainsi de recycler certains bâtiments en proposant de l’activité ou du logement sans consommer de terrains agricoles.

Il est possible d’imaginer mettre en place un circuit touristique à l’échelle de la Communauté de communes afin de faire connaître l’histoire de la Seigneurie de Distroff en proposant un parcours à travers la commune. Ces caves et réseaux souterrains sont des éléments forts du patrimoine de Distroff au même titre que le vieux château et les cours. Ces élé-ments devraient être rénovés et accessibles au public retraçant ainsi l’histoire du village aux habitants mais également à de potentiels touristes.

Ce travail m’a permis d’entrevoir des facettes de mon village que je ne connaissais pas, notamment du point de vue historique. En ayant observé tous ses potentiels, je souhaite m’impliquer davantage dans la mise en valeur de ces élé-ments.

L’analyse des projets engagés par la commune et l’intercommunalité m’a permis de percevoir leurs démarches en matière d’aménagements et renforce mon envie de conseiller les communes dans leurs futurs projets.

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Bibliographie.

robert Putz, Distroff, Images et Histoire,1999.

revue culturelle d’études du Luxembourg français «Hënt», N°2*3.Trimester 1988, éditée par l’association «Hemechts-land a Sprooch», Basse-yutz, fin 1988.

Nicolas Soulier, Reconquérir les rues, paris, Editions Ulmer, avril 2012.

http://www.biodiversite-positive.fr/wp-content/uploads/2011/10/Biodiversit%C3%A9-et-gestion-de-leau-%C3%A0-la-parcelle-les-noues-et-foss%C3%A9s-4-Mai.pdf

http://www.habiter-autrement.org/13.jardins/contributions-13/Jardins%20familiaux.pdf http://fr.ekopedia.org/Traitement_des_eaux_par_phyto-%C3%A9puration

http://bimby.fr/

http://www.arcmosellan.fr/la-communaute-de-communes/le-territoire/les-26-communes/93-distroff

http://www.putz-robert.com/distroff_imageshistoires/01_historique/intro_succint_dulivre.htm

Quelques sites internet visités.

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Ce rapport de présentation du projet de fin d’études développe l’analyse, le diagnostic ainsi que les pistes de projet. La présentation orale présentera de manière détaillée le projet et les aménagements imaginés de ce scénario.

Documents

Notice Projet de Fin d'Etudes Aurore Derolez