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Notion sur les manifestations pathologiques en …franck.x.free.fr/IFSI/048.pdf · I – Les infections gynécologiques : Elles peuvent être sur toutes parties de l’appareil génital,

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18.10.04 au 19.10.04 : Mme Guérin Module

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Notion sur les manifestations pathologiques en gynécologie

I – Les infections gynécologiques : Elles peuvent être sur toutes parties de l’appareil génital, parmi les plus fréquente on retrouve :

- Les vaginites : o Leucorrhées (pertes blanchâtres et nauséabondes). o Brûlures. o Prurits au niveau de la vulve. o Signes classiques d’inflammation (rougeur, chaleur, douleur) o Du soit à des bactérie (Staphylocoque), soit à des parasites (Trichomonas) ou soit des champignons

(candidat albicans). o Contagieuses mais guérissable rapidement par antibiotique si pris à temps. o Le ou les partenaires doivent être systématiquement traités.

- Les cervicites (infection du col de l’utérus) et les endométrites (infection de l’utérus) :

o C’est une complication des vaginites. o On l’a rencontre en post-partum (après un accouchement) ou en post-abortum (après un

avortement). o Traitement par antibiotiques.

- Les salpingites : infection au niveau des trompes utérines.

o C’est une complication des vaginites ou être à l’origine du siège d’une infection. o Caractérisé par des douleurs pelviennes, pertes vaginales, de la fièvre et une fatigue générale. o Elles sont responsables de beaucoup de stérilité. o Elles augmentent le risque de grossesses extra-utérines. o Le traitement est chirurgical en cas de grossesse extra-utérine, on pratique une salpingectomie par

laparotomie ou coelioscopie. o Le traitement est antibiotique si pas de grossesse.

Rôle de l’aide soignante :

- Avant l’intervention : o Vérifier la dépilation. o Vérifier que le patient n’est plus de prothèse, lunettes, dentier… o Vérifier le protocole de la douche antiseptique.

- Après l’intervention :

o Surveillance de la température par rapport aux risques d’infection. o Surveillance des saignements des pansements. o Surveillance des saignements vaginaux. o Pulsations. o EVA ou EVS (douleur). o Reprise de la première miction. o Surveillance de la reprise du transit. o Participation au premier levé le lendemain.

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II – Les autres affections :

1 – Au niveau de l’utérus.

a) Les fibromes : Il s’agit de tumeurs bénignes, développées à partir de la muqueuse utérine → ils ne cancérisent pas. Ils sont fréquents entre 35 ans et 55 ans. Les signes cliniques :

- Métrorragie (hémorragie en dehors des règles). - Ménorragie (hémorragie pendant les règles). - Ménométrorragie (hémorragie en continue). - Douleurs pelviennes. - Leucorrhées. - Compressions urinaires → rétention urinaire ou pollakiurie. - Au touché vaginal il y aura une masse. - Pour confirmer le fibrome :

o Une échographie : elle se fait la vessie pleine et permet de situer le fibrome et sa taille. o Une hystéroscopie : appareil optique par la voie vaginale pour visualiser les organes génitaux. o Une hystérographie : on rend opaque la cavité utérine par injection d’un produit par la voie

vaginale puis prise de clichés radiologiques. Le traitement : Variable selon leur nombre, leur taille et leur localisation.

- Hystérectomie avec conservation des annexes : ablation total de l’utérus, on va laisser les annexes (les trompes et les ovaires) en place.

- Hystérectomie total : ablation de l’utérus + trompes + ovaires + col de l’utérus. - Hystérectomie subtotal : ablation de l’utérus + trompe + ovaires. - Myomectomie : ablation du fibrome uniquement avec une partie de la muqueuse utérine (si le fibrome est

peu important). - Hormonothérapie : traitement hormonal (progestérone) (si le fibrome est petit et est le premier). - Destruction au laser : relativement ressent.

2 – Au niveau du col de l’utérus : 2ième cause de cancer féminin. Les facteurs de risque :

- Partenaires multiples. - Une hygiène défectueuse. - Une 1ère grossesse précoce et une ménopause tardive.

Les signes cliniques :

- Métrorragie. - Leucorrhée. - Découvert au frottis vaginal (prélèvement des cellules de la muqueuse vaginale et cervicale pour mettre en

évidence la présence de cellules anormales). o Stade 1 : col normal. o Stade 2 : signes inflammatoires. o Stade 3 : col douteux (présence de cellules anormales). o Stade 4 et 5 : dysplasie sévère (cancer in situ).

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Traitement : - Conisation : exérèse chirurgicale d’une zone présentant des cellules anormales.

L’ablation concerne une carotte en forme de cône dont les limites sont en zone saine. Suite à la conisation il y’a toujours des mèches vaginales + sonde vésicale (risque d’infection forte). Les mèches vaginales sont mises en place pour éviter les saignements.

o Surveiller les saignements. o Participer à la toilette stérile. o Mèches et sonde seront retirées en même temps.

- Hystérectomie : si cancer du col de l’utérus étendu ou frottis au stade 4 ou 5. Elle est accompagnée de radiothérapie et chimiothérapie.

- La curiethérapie : aiguilles de radium placées sous anesthésie générale le plus prés possible de la tumeur. Patiente en chambre d’isolement à cause des radiations nocives → prendre en compte l’impact psychologique.

3 - Les prolapsus : C’est la descente des organes génitaux plus ou moins urinaires du à un relâchement des attaches de l’utérus, du périnée et à une béance de la vulve. Les patients vont consulter pour

- Des douleurs à type de pesanteur. - Des tiraillements dans le bas ventre. - Des gènes à la miction. - Une incontinence aux efforts.

Traitement : On peut traiter chirurgicalement la cure de prolapsus en retendant les ligaments défaillants. Opération par voie basse, ou par voie basse et haute → Mèches + sonde vésicale.

4 – Au niveau des seins :

a) Cancer du sein : C’est le plus fréquent des cancers chez la femme (1 femme sur 10). Les facteurs de risque :

- Antécédents familiaux. - Antécédents personnels (kyste, tumeur bénigne). - Facteurs de risque hormonaux → puberté précoce et ménopause tardive, nulliparité (absence de

grossesse). - Un traitement hormonal substitutif à la ménopause va augmenter le risque. - L’obésité. - L’alcool. - La pilule contraceptive n’augmente pas le cancer du sein.

Les signes cliniques :

- Très souvent par l’autopalpation (Voir photocopie). - Examen chez le gynécologue au moins 1 fois par an. - Mammographie : conseiller à partir de 50 ans 1 fois par an.

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Le traitement : - Le traitement chirurgical va dépendre de la grosseur et de l’importance de la tumeur. - Tumeurectomie ou quadrantectomie → pour les petites tumeurs localisées. - Tumeurectomie + curage axillaire → ablation de la chaîne ganglionnaire sous le bras. - Mastectomie ou mammectomie → ablation de toute la glande mammaire, c’est ce que l’on appelle la

chirurgie mutilante. La mastectomie sera toujours associée avec un curage axillaire. - Curage axillaire → complication car la lymphe est moins bien évacué et donc il y’a un risque de :

o L’hymphœdème : accumulation de lymphe dans tout le bras. o L’hymphocele : accumulation de lymphe au niveau du creux axillaire qui peut être ponctionnée.

Pour prévenir ces 2 complications on va : o En postopératoire immédiat surélever le bras. o En J1 postopératoire → kinésithérapie d’abord passive puis active.

Le rôle de l’aide soignante :

- Surveillance du pansement. - Surveillance de la température. - Surveillance de l’écoulement des Redons. - Surveillance du bon écoulement de la perfusion. - Participe à l’évaluation de la douleur. - Aider à la toilette, car le bras reste douloureux. - Respecter la pudeur ++ - Aider à l’habillement (vêtements amples). - Solliciter la patiente pour qu’elle mobilise le bras. - Apporter un soutien psychologique car l’ablation d’un sein est toujours vécue comme une mutilation. - Proposer la liste ou les noms des associations des patients mastectomisés. - Attention à certain geste sur le bras opéré (ex : pas de tension artérielle).

Au traitement chirurgical on peut rajouter de la chimiothérapie avec pose d’un site implantable (port à cath) et parfois de la radiothérapie qui est l’irradiation de la glande mammaire. On réalisera toujours un bilan d’extension (recherche de métastases) par :

- Radio du thorax. - Scintigraphie osseuse. - Ecographie hépatique. - Parfois un scanner thoracique.

b) Adénofibrome ou kyste du sein : Il s’agit de tumeurs bénignes :

- Si il s’agit de formations liquides → on va ponctionner sous control échographique. - Si il s’agit de formations solides → on fera la même intervention que la tumeurectomie.

c) Abcès du sein : Surtout chez la femme qui allaite. C’est une infection par staphylocoque. Les signes cliniques :

- Lymphangite : canaux lymphatiques du sein enflammés. - Hyperthermie. - Rougeur, chaleur, douleur + gonflement au niveau local.

Le traitement :

- Chirurgical → incision pour vider et laver l’abcès et + ou - méchage. Effet secondaire → souvent arrêt de l’allaitement maternel.

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III – La césarienne : C’est une intervention chirurgicale consistant à inciser l’utérus pour en extraire le bébé. Les causes :

- Bassin trop étroit. - Un utérus fragilisé par des césariennes précédentes. - Une souffrance fœtale. - Un arrêt de la dilatation du col de l’utérus.

La réalisation :

- Sous anesthésie générale ou péridurale. - L’incision est horizontale au niveau du pubis, sauf en cas d’urgence extrême.

Les soins en post césarienne :

- Surveillance des risques hémorragiques. - Risques infectieux. - Mise en place d’un poids sur la césarienne pour aider à l’involution de l’utérus et limiter les saignements. - Présence d’un Redon. - + ou - une sonde vésicale pour le confort de la patiente. - Levé des le lendemain → prévenir le risque thrombo-embolique et favoriser le retour des gaz. - Traitement antalgique par voie périphérique jusqu’au retour des gaz, puis per os. - Anticoagulant. - Le reste de la surveillance est identique que celle concernant l’accouchement par les voies basses.