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Table des matières Sommaire 2 éditorial : Le nègre. 3 L’Assemblée générale 2008 4 Le rapport moral, 4 Les activités futures. 4 Le repas amical 5 Composition du CD : 5 Réjouissances AnaAJ pour l’année 2009 5 Dernier plongeon 6 René Holvoët l’a fait 6 La cristallerie d’Arques 8 Quelques citations sur un bon spectacle 9 Mots historiques 10 Nouvelle provocation 11 Hermione pour les jeunes 12 Avez-vous la patate ? 13 Il était notre poète 14 Imprécision 14 Jeanne 15 Anti-conte de Noël 17 « Notre Amitié » n°118 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 2008 page1/18

Notre Amitié n°118 décembre 2008

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Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région parisienne. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.

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Table des matièresSommaire ! 2

éditorial : Le nègre.! 3

L’Assemblée générale 2008! 4

Le rapport moral,! 4

Les activités futures.! 4

Le repas amical! 5

Composition du CD :! 5

Réjouissances AnaAJ pour l’année 2009! 5

Dernier plongeon! 6

René Holvoët l’a fait! 6

La cristallerie d’Arques! 8

Quelques citations sur un bon spectacle! 9

Mots historiques! 10

Nouvelle provocation! 11

Hermione pour les jeunes! 12

Avez-vous la patate ?! 13

Il était notre poète ! 14

Imprécision! 14

Jeanne! 15

Anti-conte de Noël! 17

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SommaireEditorial : le nègre (G. Brenier) 3

L’Assemblée générale 2008 5

La composition du CD 7

Activités AnaAJ en 2009 7

Une disparition (Vava) 8

Le musée de la carte à jouer (M. Blaive) 9

La cristallerie d’Arques (J. Cloche) 10

Quelques citations (J. Skapowski) 12

Mots historiques (M. Thomé) 13

Une provocation (Mickey) 14

Hermione pour les jeunes (D. Bret) 15

Avez-vous la patate ? (M. Thomé) 16

Il était notre poète (J. Bernard) 18

Jeanne (U. Henschel) 19

Anti-conte de Noël (L’In-Secte) 21

Le Comité directeur et l’équipe rédactionnelle de

Notre Amitiévous souhaitent de bonnes

fêtes de fin d’annéeet surtout une bonne santé

pour 2009.

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éditorial : Le nègre. Obama vient d’être élu Président des Etats-Unis. Cette dernière élection appelle deux réflexions. Obama montre la France du doigt. C’est la première pensée qui me vient. La France, le pays des Droits de l’Homme, le pays de Victor Schoelcher, de Félix Eboué et de Victor Hugo qui a appelé tous les esclaves de la terre à briser leurs chaînes, cette France-là n’a qu’un seul élu noir à l’Assemblée nationale, le député de Mayotte.

Hormis l’emblématique Koffi Yamgane, que l’on nous présente un noir maire de sa commune, conseiller général ou régional. Arabes, Africains ou Asiatiques, en métropole depuis cinq générations, les gens de couleur sont tenus à l’écart de la vie politique, parfois de la fonction publique. Plus de dix mille harkis qui, sous la pression politique de l’époque, ont cru en la France, sont parqués, oubliés, exclus. Dans ce pays, plus d’un million d’hommes et de femmes aux ancêtres nés dans nos ex « colonies » sont écartés de la vie politique de ce pays ou alors on en fait des Rama Yade ou des Rachida Dati à qui est offert un rôle éphémère dans lequel on ne sent pas une volonté de continuité. La bonne conscience prime, pas le réel désir de changement.

Autre réflexion, j’ai souvent contesté le « modèle américain » tel qu’il se présentait durant les quatre dernières décennies, souhaitons que ce qui vient de se redessiner avec l’élection de Barack Obama offre un nouveau visage de l’Amérique, s’étende à tous les pays d’Europe et pour commencer à notre beau pays qui a si souvent servi de modèle par le passé.

J’ai souvent contesté le modèle américain et je le conteste encore. Son hégémonie, son sentiment de domination qui lui fait croire que le reste de la terre lui appartient et doit se soumettre, son souci de vouloir tout résoudre par la menace ou par la guerre, son ignorance des autres peuples ne plaident pas en faveur du pays qui se prétend le plus avancé de l’univers. On en tient pour preuve le refus des USA d’accepter les accords de Kyoto, le mépris dans lequel les cinq prédécesseurs d’Obama tiennent l’ONU, la surconsommation à laquelle aucun citoyen américain n’entend renoncer, l’assurance que le dollar roi résoudra les problèmes de la planète, la croyance établie que les athées et les agnostiques sont des êtres anormaux et par-dessus tout, l’ignorance entretenue par la CIA des vertus d’une autre géopolitique que la leur.

Bonne chance à Barack Obama !

Sera-t-il un nouveau Thomas Jefferson ? On peut l’espérer, il est permis d’en douter. Finira-t-il comme Abraham Lincoln ? On ne l’espère pas, il est permis de le redouter.

G. Brenier

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L’Assemblée générale 2008Quatre-vingt-dix Anaajistes étaient présents dans la grande salle de l’AJ d’Artagnan ce samedi 22 novembre. Soixante-six pouvoirs ont été pointés avant l’ouverture de la séance.

Le rapport moral,présenté par Catherine Bernard, joint à la convocation, a été commenté avant d’être adopté à l’unanimité. Il en ressort que deux membres du CD souhaitent transmettre leur savoir à ceux qui assureront plus tard leur succession. Il s’agit de Jeannette Skapowski pour le théâtre et de Guy Brenier pour la réalisation de Notre Amitié. Le rapport du vérificateur aux comptes, Jeannine Ridard, ne relève aucune anomalie. Il est suivi du rapport financier présenté par Liliane Filiâtre qui fait remarquer que le retard dans le règlement de la cotisation annuelle occasionne des difficultés dans la tenue des comptes. Mauricette Blaive demande ce qu’il en est de la cotisation à la Mémoire Ajiste. Eugène Kuntz, qui préside la Mémoire Ajiste, fait un bref historique pour exposer l’organisation mise en place lors du 1er rassemblement de Bourges afin de faciliter les rassemblements nationaux qui suivront. Jeannine Ridard fait remarquer que le Livret bleu rapporte un intérêt bien que nous ne puissions faire de bénéfices. Ceci appelle de la part de René Sedes la remarque que l’interdiction repose sur un reversement desdits bénéfices aux sociétaires cotisants. Quant à la réserve, elle est devenue indispensable pour consentir des avances à nos prestataires de services qui exigent des arrhes. Le rapport financier est adopté à l’unanimité. Sur proposition de la trésorière, le montant de la cotisation annuelle est reconduit à 18 €. La caisse de solidarité peut aider les adhérents en difficulté, ceux-ci peuvent le signaler au CD dans la discrétion. Les élections pour le renouvellement du CD font état de trois désistements (J. Dujardin, J. Sevelle et F. Villefranche). Deux membres parvenus en fin de mandat sont reconduits (G. Brachetto et L. Le Flem) et quatre nouveaux postulants font leur entrée : André Souche, Geneviève Bop, Irène Patte et René Sedes, élus avec 151 voix. Les vérificateurs aux comptes pour l’exercice à venir sont Jeannine Ridard et Geneviève Bop. La présidente adresse un rappel au sujet de l’article 1er de nos statuts qui concerne les principes fondamentaux de l’Ajisme, à savoir l’amitié, la fraternité, la laïcité, la mixité, l’anti-racisme, l’internationalisme.

Les activités futures. Théâtre et cinéma : Jeannette fournit quelques chiffres : 212 participants, 18 spectacles. Ce qui guide les choix : les salles, les auteurs et metteurs en scène et ensuite les acteurs. Suit l’énumération des règles à respecter pour que le système fonctionne bien, sans surcroît de travail pour la responsable : respect des dates limites, ne pas oublier l’enveloppe timbrée, ne pas téléphoner pour demander ce qui figure déjà sur la circulaire, surtout bien stipuler « Anaaj-Théâtre » avant le nom et l’adresse. Enfin, Jeannette fait appel à deux volontaires, l’un pour se mettre au courant en vue d’un remplacement de courte durée, l’autre pour se familiariser avec l’ensemble de l’activité afin d’assurer une éventuelle succession. Mauricette Blaive et Janine Cuesta s’engagent à assurer l’intérim pour l’une et l’autre fonctions. Projos : Guy Brachetto demande aux copains de bien vouloir programmer suffisamment tôt leur participation afin qu’elle figure dans le Remue-AnaAJ. Randos : deux par mois sont proposées mais il se produit parfois que les dates se télescopent avec celles du théâtre. D’autre part, les départs matinaux très tôt le dimanche peuvent être gênants pour certains copains habitant la banlieue. Pour pallier cet obstacle, il est décidé d’adopter un jour de semaine pour les randos : le jeudi. Sorties dans Paris : les sorties à thème sont très appréciées. Elles sont conduites notamment par Liliane Chesnoy, Philippe Dangeville, René Sedes et Jacques Teppaz.

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Notre Amitié : rappel pour l’envoi des textes avant la fin du mois précédant la parution : 31 mars, 30 juin, 30 septembre et 30 novembre.

Le repas amicalest suivi de la projection du DVD réalisé par André Souche lors du Rassemblement National de La Rochelle. Concernant le Rassemblement national de 2011, des recherches de sites sont en cours. Le FIAP, rue Cabanis à Paris, semble répondre à cet objectif. L’AG prend fin à 17 h 30 par la réunion du CD qui élit son bureau lequel est ainsi constitué :

Présidente : Catherine Bernard – Vice-présidentes : Janine Cuesta et Jeannette Skapowski.

Trésorière : Liliane Filiâtre – Adjointe : Thérèse loisel.Secrétaires : Denise Bloch, Paulette Aixala, Eliane Debève.

Composition du CD : Paulette AixalaCatherine BernardJean Bernard, Denise Bloch,Geneviève Bop,Guy Brachetto, Guy Brenier,Janine Cuesta,Eliane Debève,Liliane Filiâtre,Micheline Hély, Lucette Le Flem, M.-Anne Le Flem, Thérèse Loisel, Irène Patte, Roger Poirier,René Sedes, Denise Seytor,J. Skapowski,André Souche,G. Vironchaux.

Réjouissances AnaAJ pour l’année 200919 au 23 janvier : Séjour à Center Parcs (Catherine).13 février : Repas, fête de l’AnaAJ (Catherine). 7 au 14 mars : Séjour de ski à Jougne (Gigi d’Hoop).18 avril : Sudel à Montreuil (Griffette).30 avril au 10 mai : Circuit et croisière en Italie (Brenier).31 mai au 6 juin : Séjour rando à Erquy (Lucette Le Flem).20 au 27 juin : Découverte en Périgord (Griffette). 22 au 29 août : Séjour des peintres à Cabourg (J. Ridard). 5 au 12 septembre : le pays bigoudin (J. Ringenbach). En octobre : la Bourgogne (Guy Brachetto),21 novembre : Assemblée générale de l’AnaAJ.

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Dernier plongeonRené Holvoët l’a fait

à 95 ans après une vie bien remplie.

Venant de Lille vers 1943, il arrive à Cluses (Haute-Savoie) où il forme un groupe ajiste et il participe à des réunions de chants et danses folkloriques : C’est Mathieu qui vient… etc.

Sportif accompli, naturiste et Ami de la Nature, il entraîne les copains dans les plus jolis coins du Verdon par le fond (couloir Samson). Puis les «  sentiers des douaniers  » les conduisent de Marseille à Toulon, longeant les calanques (photo ci-jointe).

D’autre part il accompagne un groupe d’ajistes venus à l’AJ de Chamonix pour faire l’ascension du Mont-Blanc au sommet duquel ils chanteront Ma blonde entends-tu ?… Il organise un stage d’initiation au ski à Romme-sur-Magland auquel participent des groupes ajistes vauclusiens.

Rencontre avec Pâquerette avec qui, pendant 56 ans, ils formeront un couple mythique.

Pour skier, ils rejoignent le groupe des Parisiens. Très hospitaliers, ils font profiter de leurs demeures un grand nombre d’entre nous.

C’est une belle image de l’Ajisme qui disparaît. Vava.

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Visite

Le musée de la carte à jouer

A Issy-les-Moulineaux, au musée de la carte à jouer, la visite commence par une promenade dans le parc de l’île Saint-Germain (dix hectares réservés à la détente, aux sports et aux jeux). Chemin faisant, nous avons le bonheur de trouver un kiosque qui nous permettra de déguster notre casse-croûte assis ! Au dessert, de délicieuses mirabelles apportées par notre ami Jacques Dujardin. Puis ce fut la visite du musée de la carte à jouer. Trois salles à voir : la première offre une exposition sur les cartes de création récente, notamment de Bruno Faidutti, à l’imagination débordante. Quelques titres :

- Tempête sur l’échiquier,

- La vallée des mammouths,

- Meurtre à l’abbaye (ce jeu de déduction entraîne le joueur dans une ambiance proche du film Le nom de la rose).

La deuxième salle est consacrée au passé et au présent de la ville d’Issy-les-Moulineaux et de ses liens avec trois grands artistes : Auguste Rodin, Henri Matisse et Jean Dubuffet.

Enfin, dans la 3e salle, le visiteur est invité à découvrir le monde de la carte à jouer et de ses utilisations, tous pays et toutes époques confondus. La France lui révèle l’existence de «  portraits régionaux  » de l’Ancien régime, sans oublier les péripéties de la Révolution. D’ailleurs, les citoyens qui possédaient des cartes à jouer aux emblèmes royaux étaient invités à venir les échanger contre des cartes aux portraits révolutionnaires.

L’Europe diversifiée se livre avec des portraits allemands, italiens, espagnols, tantôt influencés par les cartes françaises tantôt caractérisés par des « figures et des enseignes » très différentes des nôtres. L’Asie, à travers la Chine, l’Inde, le Japon, dévoile des cartes à jouer à la forme et au contenu originaux (genre marque-page) avec toutefois quelques points communs avec des cartes occidentales. Visite intéressante, allez-y, c’est passionnant.

Mauricette Blaive.

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La cristallerie d’ArquesNotre séjour à Stella Maris (étoile de mer), sur la côte d’Opale nous a permis de découvrir

cette région du Nord, inconnue de la plupart d’entre nous : Berck et ses aériums, Arras et ses 7 Bourgeois, Boulogne-sur-Mer, port de pêche important et au joli beffroi.

Une escapade en Flandre occidentale nous a fait admirer Bruges, cité médiévale avec ses canaux, son béguinage, ses dentelles, son beffroi qui abrite un célèbre carillon, ses demeures bourgeoises de caractère, ville d’art aux multiples musées à revoir.

La cristallerie

Nous sommes entrés dans le monde du travail avec la visite guidée de la Cristallerie d’Arques, près de Saint-Omer. Fondée en 1825, elle porte haut le renom de l’orfèvrerie française. Etablie sur 250 hectares, elle emploie 8.300 per-sonnes, sa production est de 250.000 tonnes de verre soit six millions d’articles quotidiennement.

Un documentaire filmé nous montre les différents aspects techniques de la transformation des matériaux en verre, vases et objets d’art.

Le cristal est un amalgame de nitrate de potassium (salpêtre) et de sable. Il contient 24 % d’oxyde de plomb et jusqu’à 30 % pour l’élaboration d’une qualité supérieure. En 2006, la cristallerie a créé un matériau nouveau, le KWARX (scrabbleurs, notez ce mot, très payant sur une case rouge !) qui allie les qualités du verre et du cristal en associant solidité, éclat, brillance et transparence.

Une guide nous conduit pour une visite des ateliers que nous découvrons à partir d’une passerelle les surplombant. Le bruit est infernal (heureusement, on nous avait distribué des bouchons d’oreilles), la chaleur est étouffante. Nous suivons les chaînes de travail, la sortie des fours, jusqu’à l’emballage des pièces. Nous réalisons combien sont difficiles les conditions d’exécution techniques et combien est grande la pénibilité du travail des ouvriers dans le bruit et la chaleur.

Leur travail se fait en trois fois huit heures (les fours et les chaînes ne s’arrêtent pas). L’ouvrier travaille une semaine le matin, une semaine l’après-midi, une semaine de nuit, tout ça par roulements et pour un salaire maximum de 1.800 € par mois. Notre guide, avec un bac + 3, ne gagne que le SMIG.

Notre visite s’achève par l’incontournable coup d’œil à la boutique où nous admirons les jolies pièces fabriquées ici. Chacun d’entre nous reçoit, en cadeau, un petit bougeoir (en cristal, évidemment).

Très impressionnés par ce monde ouvrier, nous sommes heureux de nous retrouver à l’air libre et de savourer le bien-être de notre vie de retraités.

Pour ma part, je ne boirai plus dans un verre de cristal sans penser au dur labeur des ouvriers de la Cristallerie d’Arques.

Jacqueline Cloche.

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Quelques citations sur un bon spectacle

Nous étions une bonne douzaine au théâtre Rive Gauche pour voir Lola Sémonin dans son dernier spectacle La Madeleine Proust. Nous l’avions déjà vue il y a pas mal d’années, mais on ne s’en lasse pas. Pour ceux qui ne connaissent pas, je voudrais leur faire partager quelques phrases bien senties de ce réjouissant spectacle.

Lola Sémonin est native de cette Franche-Comté qu’elle n’a jamais oubliée et pour laquelle elle cultive une évidente tendresse.

Sur scène, elle est supposée être une paysanne franc-comtoise qui, tout en vaquant à ses occupations, soliloque sur ce qu’elle voit ou qu’elle entend, sur les événements, tout cela par des phrases d’un bon sens paysan certain. En voici donc quelques-unes.

« Quand on voit c’ qu’on voit et qu’on sait c’ qu’on sait, on a bien raison d’ penser c’ qu’on pense et d’ ne rien dire. …

(Après une promenade dans le Jura) :« J’ai pas arrêté d’ penser à la Simone. C’est sûr, l’éloignement, ça rapproche.

…« C’t’ hiver, il a fait tellement froid qu’ l’électricité al’ a gelé dans les fils.

… (Après une excursion en territoire de Belfort) : « Oh ! c’t’ accent qu’y z’ont ici ! Y causent presque alsacien ! Faut pas trop leur dire, y disent que les Alsaciens c’est des Belges qu’ont jamais réussi à trouver l’ chemin de la Suisse. … « Depuis que j’ai été mise en retraite, j’ai pu rien à faire et j’arrive pas à faire c’ que j’ai à faire. … « Chez nous, on était pauvres, mais comme on l’ savait pas, on n’était pas malheureux. … «  Ça leur va bien les piercings, aux jeunes, mais quand t’as vu tout’ ta vie mettre des anneaux dans l’ nez des veaux, ça fait pas envie.

** *

Il faut noter que Lola Sémonin a ajouté à son nouveau spectacle une notion humanitaire qui nous est allée droit au cœur.

Jeannette Skapowski.

A l’affiche jusqu’au 30 décembre 2008 au théâtre Rive gauche, 6, rue de la Gaîté, les samedis à 17 heures et du mardi au samedi à 19 h 30.

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Mots historiques

Si la littérature imite la vie, il arrive également que la langue française emprunte au théâtre et au roman pour qualifier le comportement ou l’apparence d’une personne non pas imaginaire mais bel et bien vivante.

Ainsi surnomme-t-on Tartuffe un hypocrite, Don Juan un séducteur, Amphitryon un hôte et Harpagon celui qui montre des signes d’avarice. Ce sont des personnages tirés des œuvres plus ou moins dramatiques de Molière.

On observe le même phénomène avec Gavroche, héros des Misérables de Victor Hugo dont le nom est devenu synonyme de gamin débrouillard, effronté et espiègle, Cosette, autre personnage de l’œuvre, est couramment employé pour désigner une fillette pauvre, malheureuse et maltraitée. Quand au terme Dulcinée, qui signifie une femme aimée d’un homme, peu de gens se souviennent qu’il est issu de l’œuvre de Cervantès. L’auteur espagnol a en effet appelé Dulcinée Toloso la paysanne qu’aime Don Quichotte. Et saviez-vous que c’est un personnage de portier bavard baptisé Pipelet dans Les mystères de Paris d’Eugène Sue qui a inspiré la célèbre « pipelette » avide de commérages.

Le mot de Cambronne vient du général qui commandait le dernier carré de la garde napoléonienne à Waterloo. Les Français ayant été bel et bien battus, les Anglais lui demandèrent de se rendre. Il répondra alors par une formule restée célèbre   : « Merde, la garde meure mais ne se rend pas ».

Si j’ai oublié des mots célèbres, pardonnez-moi, je ne l’ai pas fait exprès.

Thomé Maurice. -------------------------

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Nouvelle provocationEtre en mesure de travailler jusqu’à 70 ans.

La dernière décision du gouvernement prise en toute vitesse est une façon de préparer des mesures encore plus dures.

La loi Fillon votée autorise même le cumul emploi et retraite. Comment une majorité, un gouvernement, un président qui ne cessent dans les discours de prôner les vertus du dialogue social peuvent-ils faire voter à la sauvette un amendement d’une telle importance symbolique et, de plus, dans une situation de chômage sans avoir prévenu et consulté les partenaires sociaux.

Mickey.

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Hermione pour les jeunes Une étourderie, la négligence m’ont fait oublier un très intéressant complément adressé par Daniel Bret suite à la parution de l’article concernant l’Hermione, ce bateau de légende… que n’ont pas eu le temps de visiter ceux qui participaient au rassemblement national de La Rochelle. En voici la teneur, accompagnée de ma demande de pardon pour cet acte de négligence.

« Il s’agit du second personnage de la saga « Harry Potter ». Je recommande à tous les anciens qui aiment lire de se plonger dans cette œuvre magistrale de Joanne Katleen Rowling qui, reprenant sous une forme nouvelle les mythes que nous connaissons, a ainsi de très nombreux liens avec la mythologie antique.

Hermione est l’amie de Harry et de Ron, deux autres personnages centraux. Elle est l’élève appliquée de l’école des magiciens «  Poudlard  » et elle est affligée, pour les magiciens puristes (racistes), d’une tare majeure : elle est une sang-mêlé, c’est-à-dire qu’elle a un parent au moins qui fait partie du commun des mortels (les Moldus). Elle saura dans de nombreuses occasions sauver ses amis grâce à ses connaissances approfondies de la magie et faire vivre l’amitié profonde qui lie les membres de ce trio face aux adversités démoniaques suscitées par le mage Voldemort, aux ambitions dictatoriales fascisantes.

Le phénomène Harry Potter peut être lu à de multiples niveaux dont je ne proposerai que trois : la lecture enthousiaste et mondiale de ces volumineux ouvrages par des enfants d’une dizaine d’années, la création d’un monde magique qui n’est pas sans rappeler les ouvrages cultes de Tolkien : Bilbo, le hobbit (par lequel il faut commencer) et Le seigneur des anneaux et enfin la qualité des observations psychologiques et sociales de l’auteur en ce qui concerne les adolescents et notre société. Et, bien sûr, le plaisir de lire et d’entrer dans ce monde particulier. » 

Les copains qui ont un accès Internet trouveront plein d’informations aux deux adresses suivantes :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Harry_Potter#L.27univers_de_Harry_Potterhttp://harrypotter.warnerbros.fr/main/homepage/home.htmlhttp://wikipedia.org/wiki/Le_Seigneur_des_Anneaux.

Les non-lecteurs pourront aussi se procurer les cassettes ou DVD reprenant les films retraçant les premiers épisodes et ainsi découvrir cet univers merveilleux. Bonne lecture,

Daniel.

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Avez-vous la patate ? Le saviez-vous, 2008 est l’année internationale de la pomme de terre.

Dégringolée de la cordillère des Andes qui l’a vue naître et où on la tenait en haute considération, elle ne rencontre que mépris quand elle débarque en Europe à la fin du XVIe siècle. Le nom de Parmentier reste attaché à la culture de la pomme de terre en France. Et ce ne fut pas sans mal qu’il réussit à imposer un mémoire sur les bienfaits de la pomme de terre dont les qualités nutritives ne deviennent évidentes que lors d’une grande famine. Louis XVI eut juste le temps d’orner son chapeau de quelques fleurs de pomme de terre avant que la tête ne lui tombe et la France révolutionnaire va adopter ce légume.

Tout le monde connaît le mot famine, dont fut victime l’Irlande dans les années 1849-1850 et où moururent près d’un million et demi d’Irlandais. Ils furent victimes du mildiou qui ravagea la récolte de pommes de terre. Pourtant, pendant les années tragiques, l’occupant anglais exportait chez lui les productions de céréales et viandes qui auraient pu largement subvenir aux besoins de l’Irlande. Ce document terrible raconte comment une population a été délibérément affamée, réduite à manger des moules, des orties, de l’herbe, du varech. Comment le colonisateur entassa dans d’épouvantables hospices des gens au bord de la mort et de quelles manières certains furent expulsés vers le Canada. A l’aube du XXIe siècle, l’Irlande ne s’est pas encore remise de cette effroyable hécatombe.

Et pourtant la pomme de terre a sauvé des millions d’hommes d’une faim certaine. Elle est d’abord passée tout à fait inaperçue. La « papas » était la nourriture quotidienne des Incas du Pérou qui la cultivaient depuis le XIIIe siècle. Mais, lorsque les Espagnols débarquent dans l’Eldorado, ils ne remarquent que les mines d’or et d’argent qu’ils exploitent en dédaignant le légume national qui pourtant nourrit toute une population.

Revenons aux pommes de terre, ce noble aliment de base, autrement dit les patates sautées, farcies, enfournées, cendrées, mitonnées, elles sont de toutes les réjouissances et se hissent aujourd’hui au rang des premières cultures du monde.

Oublions les frites des fast-foods, précuites et jetées dans l’huile bouillante au dernier moment, comme celles qu’on nous sert dans un cornet cartonné de rouge de chez Mac Do.

En avoir gros sur la patate, c’est une profonde tristesse, Va-t’en, patate ! Je ne veux plus te voir ! Et patati et patata, c’est un long bavardage.

Thomé Maurice.

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Il était notre poète En janvier 2005 notre ami Henri Mercier nous quittait pour un ailleurs définitif. Nous ne l’avons pas oublié. Il nous manque énormément. C’est toujours avec beaucoup d’émotion que nous relisons ses poèmes. Celui-ci est d’une étonnante actualité.

Imprécision

A longueur de semaine on nous répèteQue l’on va s’intéresser à la France d’en-basSans préciser de quelle France il s’agitEst-ce la France d’en bas de soie, celle des beaux quartiers ? Est-ce celle d’en bas de laine, des boursicoteurs ?Est-ce celle d’en bas de l’échelle, du smicard ? Celle des bas-bleus ? Celle des bas-fonds ? Tout cela me paraît bien imprécis si vous voulez mon avis.

Bas de soieBas de laine

Bas de l‘échelleBas bleus

Bas-fonds

Extrait de « Fantaisies du temps qui passe », ouvrage toujours disponible auprès de Jean Bernard (01 45 43 98 24). Faites-en profiter vos amis en pensant aux cadeaux de fin d’année.

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Jeanne(extrait de Passer la porte)

Ceci est le récit véridique d’une période de la vie d’une jeune fille de dix-huit ans qui, à deux reprises, a été empêchée de passer la porte.

Jeanne était l’amie de toujours de ma sœur ; j’ai fait sa connaissance lorsque les deux amies, accompagnées de leurs petits-enfants, ont fait un séjour à Savournon où j’ai pu facilement les rejoindre. Il ne nous a pas fallu longtemps, à Jeanne et à moi, pour découvrir que nous avions toutes les deux envie de faire une balade d’une semaine en montagne.

Jeanne a tout organisé : nous partions avec un pique-nique et passions la nuit dans un hôtel. Nous n’avons jamais rencontré une personne dans la montagne. Un tel silence, une telle solitude à deux incite aux confidences. C’est ainsi que Jeanne, pour la première fois, me parla de sa déportation.

Elle avait dix-huit ans lorsqu’on est venu la chercher. Elle s’est trouvée dans un gymnase, avec des centaines d’autres personnes. Une fois par jour, un Allemand criait une liste de noms : ceux qui avaient été appelés devaient se mettre en rangs pour partir dans les camps, en Allemagne. Jeanne a dit à un copain : « C’est trop bête de se laisser déporter comme ça parce qu’on est sur une liste ». Ils décidèrent de se cacher sous le plafond.

Cette situation n’était pas tenable : il faisait très chaud, ils n’avaient rien à manger et surtout à boire. Alors, au bout de deux jours, Jeanne est sortie de la cachette pour aller trouver des Espagnols qui à la sortie, étaient chargés des poubelles. Pourraient-ils les sortir dans les poubelles ? Ce fut oui pour elle et non pour son compagnon. Elle ne voulait pas le laisser et ils ont été déportés tous les deux.

Après la guerre, Jeanne a appris que les femmes ainsi sorties du camp étaient directement envoyées dans des bordels en Afrique du Nord.

« Pour moi, disait Jeanne, la pire déception fut la libération. Tant qu’on était au camp, on savait qu’il fallait faire le maximum pour survivre et l’on s’encourageait avec une amie. Seul, personne ne pouvait survivre. Et nous

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rêvions de temps en temps à la libération, où nous retrouverions un monde merveilleux, où tout serait possible.

« Les Américains nous ont délivrées. Ils nous ont transportés directement en Suède où nous étions censées nous refaire une santé. On nous réunit (une fois de plus) dans un gymnase. Des femmes, masque sur le nez et la bouche, nous poussaient sous la douche avec des balais. Elles étaient paniquées à se représenter toutes les maladies que nous pourrions leur transmettre.

« Le soir, après le repas, le personnel masqué nous laissait seules. Non sans avoir fermé la salle à double tour. Je ne l’ai pas supporté : j’ai sauté par la fenêtre. Je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé alors, j’ai seulement su par la suite qu’on m’avait trouvée évanouie dans la forêt. »

On a beaucoup écrit sur la vie des déportés dans les camps. On parle plus rarement des problèmes et déceptions qui les attendaient quand ils avaient réussi à survivre et revenaient à la vie civile.

Jeanne est morte depuis longtemps. Je crois qu’elle aurait été contente que je fasse ce récit.

1-9-2008 - Ursula Enschel.

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Anti-conte de NoëlLe premier jour, Il prit Rien, en fit une boulette qu’il pétrit, malaxa, réchauffa au creux de ses mains et déposa dans le vide. Il venait de créer la Terre, objet unique au milieu de Nulle Part. Après quoi, Il reprit sa respiration, gonfla de Rien ses poumons et souffla. Il venait de créer l’air. Ensuite, pour que son œuvre soit visible partout, Il s’écria : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Il y eut un matin, il y eut un soir, ce fut le premier jour.

Le lendemain, s’emparant de Rien, Il le fit couler. Les vallées s’emplirent, les mers s’étendirent à perte de vue. En même temps, Il créa le chaud et le froid. Il mit les eaux et l’air en mouvement. Il y eut des tempêtes et des orages, de la glace, des nuages, de la pluie et, plus tard, quelques traînées de vapeur laissées par le passage dans le ciel des Boeing.

Le troisième jour, Il sépara le mouillé du sec. Dans le mouillé, Il répandit des êtres vivants tels que la langouste, le cachalot, la rascasse, la sardine, la pieuvre, l’huître, le bigorneau et son rival l’anatife. Dans le sec, il créa la galinette cendrée, le moustique, le lézard, l’anophèle, l’oryctérope, le ver luisant, le chat-huant et le raton laveur auxquels Il cria : « Croissez et multipliez ! » Ce qu’ils firent. Il vit que c’était bien et, pour que cela fût visible, Il créa le Soleil et quelques astres et les fit graviter autour de la Terre. Plus tard, Il y ajouterait Spoutnik et la navette spatiale.

Le quatrième jour, Il constata que la Terre était plate et nue. Il y fit pousser des arbres fruitiers, du chiendent, des pissenlits, des roses, du thym et du hêtre, des chardons, du pin d’Oregon et des roseaux afin qu’on puisse épier sans être vu. Sous les eaux Il fit pousser des algues gluantes, de longues herbes dans lesquelles on se prend les pieds en nageant, des oursins pour emmerder les pêcheurs de crustacés et Il chargea le commandant Cousteau de surveiller tout ça. Il compléta l’étendue du ciel en y piquant quelques étoiles qui serviraient de repères aux chameliers du désert et aux randonneurs attardés.

Le cinquième jour, il se consacra à parfaire son œuvre partie de Rien. C’est rien de le dire mais il y avait du travail. Il fallait pérenniser tout cela, faire en sorte que la

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luzerne pousse pour nourrir les lapins, recompter les cerises afin que le merle ait sa subsistance, répandre du nectar afin que les abeilles donnent du miel… Tenez, par exemple, il fallait que la mer des Sargasses produise ses six cent millions de tonnes d’algues afin de favoriser la reproduction des anguilles et que le sable chaud accueille les œufs des tortues marines en même temps que les légionnaires, que les bactéries s’empiffrent de déjections et que l’eau pure continue de jaillir des sources. Quel boulot !

Le sixième jour, voyant qu’il allait manquer à tout cela un témoin observateur, il dit : « Faisons l’homme à notre image et selon notre ressemblance, qu’il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, le bétail et tous les insectes de la Terre ». Alors, toujours avec Rien prélevé Nulle Part, Il créa l’homme et la femme.

Le septième jour – à dires d’expert en dieusologie c’était de cela il y a environ sept mille ans – Il ressentit comme une petite fatigue, Il bénit et sanctifia son œuvre et se reposa. Il vit que c’était bien et Il appela ce jour le dimanche.

Peut-être me suis-je quelque peu emmêlé les pinceaux dans la chronologie de La Genèse mais vous venez de lire ce qu’on enseigne aux petits écoliers américains et bientôt européens si l’on n’y prend garde. C’est du créationnisme qu’il s’agit et plus d’un tiers des Américains y croient ferme. Buffon et Lamarck jetés à la poubelle, Darwin rayé des chapitres, tous remplacés par la divine parole de l’Inquisition qui pointe son museau sous le nom tout juste crédible de science créationniste.

Songez que c’est en 1952 – oui, en 1952 – que l’Eglise a reconnu que les théories de Kepler, Galilée et Copernic constituaient une réponse commode et probable mais pas une certitude établie au fait que la Terre tourne autour du Soleil. On venait de faire graviter un premier satellite autour de la Terre.

Après D’Alembert et le Siècle des Lumières, le XXIe siècle s’ouvre avec ses ayatollahs, ses grands prêcheurs de Vérité, en exercice au sein de la société qui se prétend la plus moderne au monde et qui entend dominer et gouverner l’univers.

L’In-Secte.

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