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EHESS Nouveaux dieux d'Afrique. (Coll. Prismes) by J.C. Frœlich Review by: M.F.P.J. Archives de sociologie des religions, 15e Année, No. 29 (Janvier-Juin 1970), pp. 209-210 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41618743 . Accessed: 13/06/2014 11:27 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.78.143 on Fri, 13 Jun 2014 11:27:34 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Nouveaux dieux d'Afrique. (Coll. Prismes)by J.C. Frœlich

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EHESS

Nouveaux dieux d'Afrique. (Coll. Prismes) by J.C. FrœlichReview by: M.F.P.J.Archives de sociologie des religions, 15e Année, No. 29 (Janvier-Juin 1970), pp. 209-210Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41618743 .

Accessed: 13/06/2014 11:27

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BULLETIN DES OUVRAGES

et radicale relève du savoir théologique par le savoir « scientifique » aboutissant à la distinction des plans et même, ultérieurement chez G. Winstanley, à une récession de la souveraineté théologique devant la sociologie pratiquée et socialisante.

Mais ce bloc est en outre encadré d'une part par un survol, non sans érudition, de la tradition qui irait de l'épopée de Gilgamesh à Y Utopie de Thomas More, d'autre part par le contrepoint représenté par le savoir tyran- nique qui préside aux utopies de A. Huxley et G. Orwell. La thèse de l'A. est que, chez Thomas More, l'utopie aurait atteint un délicat équilibre entre ses deux pôles d'attrac- tion : éthique (l'équilibre d'une vie heureuse et mesurée) et noétique (la conquête de la science), quelque chose comme la cueillette simultanée au fruit des deux autres : l'arbre de la vie et l'arbre de la science. Emporté par l'enthousiasme de l'épopée scientifique, l'utopie aurait progressivement et indûment privilégié une dimension du millénium : la souveraineté du savoir. D'où, à la longue, les contre-utopies de savoir cauchemardesque.

La comparaison de l'utopisme grec et de l'utopisme hébraïque est inégalement poussée mais demeure attrayante et sur certains points fort instructive. Que l'utopie médiévale se réduise à deux échantillons : la Cité de Dieu et la Divine Comédie (p. 75) paraît par contre plus contestable. Certains auteurs - Montaigne, Rabelais (p. 87-90) - sont peut-être traités trop rapidement. D'autres, au con- traire, comme R. Burton, ¡l'auteur de Г Anatomie de la Mélancolie , ou même James Harrington avec son Oceana (p. 99-102), s'offrent en des pages qui avivent la curiosité. Au demeurant, une abondante et pertinente bibliographie (p. 275-322) donnerait à toutes les curiosités de quoi se satisfaire plus avant. Non seulement Nell Eurich répond à bien des questions histo- riques mais, implicitement du moins, elle en soulève une, déontologique : celle de savoir comme peut être couvé, en utopie, ce type humain pour qui l'exercice du savoir et de la recherche scientifique représente peu à peu le souverain bien. C'est de cette question que fut nourri le rêve de Saint-Simon, rêve en lequel il aperçut la religion morte comme savoir , avant que, vingt ans plus tard, il ne la conçût dans le Nouveau Christianisme , ressuscitée comme passion. Mais, la passion du savoir , N. E. la cueille à l'état pur - antipassionnel - chez ses utopistes-témoins avant de mani- fester comment dans le temps, entre F. Bacon et G. Orwell, elle finit par s'avérer irrespirable à elle-même. En ce temps-là - celui de Bacon et utopistes consorts - , c'était le contraire : le savoir était asphyxié de passion, y compris

de la passion théologique. D'où ces utopies anglaises du XVIIe siècle qui, dans le « numi- neux », tentaient, en l'isolant, de préserver le « lumineux » du « chaleureux », et ce faisant métamorphosèrent l'attente du millenium en invention du progrès.

H. D.

208 Freíd (J.), éd. Jews and Divorce. New York, Ktav Pu- blishing House, 1968, XIII-208 p.

Le volume rassemble des études réalisées par des rabbins, des sociologues, des psycho- logues et travailleurs sociaux, sur le divorce en milieu juif. Les recherches ont été discutées au cours d'un colloque réuni à New York en 1965.

La première partie de l'ouvrage est consacrée à l'exposé de la tradition juive en matière de divorce. La deuxième partie présente l'évolu- tion de la situation surtout aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne : les cas de divorce augmentent ; ils sont généralement plus fré- quents que parmi les protestants. Toutefois, les A. de ce recueil estiment que leur informa- tion est encore insuffisante et que le divorce en milieu juif devrait faire l'objet d'autres recherches.

D. B.

209 Froelich (J.C.). Nouveaux dieux d'Afrique. Paris, Orante, 1969, 127 p. (Coll. Prismes).

Dans cet ouvrage, petit par le format mais important par la largeur de son sujet, J.C. Froelich nous fait découvrir dans un style toujours agréable un domaine mal connu des non-spécialistes, l'univers religieux négro-africain.

Familiarisé depuis plus de vingt ans avec ces questions dans l'ouest du continent afri- cain, il n'essaye pas de systématiser mais au contraire de faire ressortir la diversité et la richesse des cultes et des croyances, tout en les replaçant dans leur contexte humain. Il reprend ici les thèmes développés dans son livre précédent, Animismes (Orante, 1964, Arch., 20, n° 205), en tire les données essen- tielles, et les présente en parallèle avec les religions nouvelles de l'Afrique, ces multiples mouvements que les uns appellent sectes, d'autres Eglises, dont la typologie est encore incertaine et varie selon les critères de classifi- cation des différents auteurs.

Le titre, Nouveaux dieux ď Afrique, s'expli- que mieux si l'on reprend l'expression de J.C. Frœlich : « L'idée de Dieu est universelle mais chaque peuple a les dieux qu'il mérite »

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

(p. 12). Les nouveaux dieux d'Afrique, ce sont les craintes et les aspirations nouvelles de peuples bouleversés par la rencontre avec l'Occident, qui se servent de la religion à la fois pour exprimer leur désarroi et pour reprendre en main leur destin.

Un des grands mérites de J.C. Frœlich est de rester toujours concret et précis : malgré la complexité des phénomènes qu'il évoque dans un format aussi réduit, il trouve le moyen de nous offrir des exemples, des récits, des cas. Ce livre écrit pour le spécialiste aussi bien que pour le profane contient de nombreuses réfé- rences, et constitue un effort de synthèse qui permet de mieux apprécier les traits saillants et la diversité des formes dans l'évolution culturelle et religieuse de l'Afrique moderne. En tant qu'introduction à l'étude de la pensée africaine, il est à ranger parmi les classiques.

M.F.P.J.

210 Gaboury (Placide). Un Monde ambigu. Pluralisme et vie religieuse. Montréal, Editions Bellarmin, 1968, 210 p.

Pour l'A., il y a deux modes d'ap- proche possibles d'une réalité « sociolo- gique » : le regard vertical (« transcendanta- liste, personnaliste, prophétique et spiri- tualiste », p. 9) et le regard horizontal (qui aborde la réalité comme « un monde de lecture tout d'abord littérale » où c'est « le concret immédiat et granulaire qui doit être envisagé», p. 11). Tiraillé entre ces deux « regards », l'A. risquerait de souffrir d'un certain strabisme s'il ne précisait d'emblée que « les regards (qu'il) compte porter sur les conditions de vie en dialogue seront plutôt horizontaux que verticaux » (p. 9). Ce regard, il l'organise, chapitre par chapitre, autour d'une série hétéroclite de couples conceptuels dont la portée opératoire paraîtrait bien probléma- tique, s'il n'optait résolument pour l'éclec- tisme phénoménologique (p. 13) : attitudes fondamentales et principes, absolus et relatifs, expérience religieuse et langage, francophone et anglophone, bureaucratie et profession, masculin et féminin, clôître et cité, pluralisme et diaspora, qualité et quantité, rite et signe, anomie et autonomie, technologie et culture, rétrospective et prospective, happening et dépassement. Un monde « ambigu » ? Certes !

J.P. D. 211 Galli (Giorgio). Il Bipartisme imperfetto. Communisti e democristiani in Italia. Bologne, Il Mulino, 1966, 408 p.

Cet essai utilise les résultats d'une enquête plus ample, menée depuis 1963, sur la parti- cipation politique en Italie. L'A. a eu le projet, fort suggestif, d'étudier à la fois le parti communiste et la démocratie chrétienne. L'exis- tence de ces deux partis n'a-t-elle pas donné naissance en Italie à un système politique original, « un bipartisme imparfait », où l'oppo- sition ne peut accéder au pouvoir ? Les succès électoraux des deux partis sont la conséquence d'une présence au sein de la société qu'aucune autre force politique ne parvient à réaliser. Les deux partis apparaissent comme les héritiers de deux sous-cultures étrangères à la tradition libérale. L'étude électorale et la description des formes d'organisation sont menées de manière cursive mais judicieuse. « Politiste » plus qu'historien ou sociologue, l'A. ne s'interroge pas suffisamment sur la signification de la démocratie chrétienne et du communisme dans un pays si profondément marqué par le catholicisme. Il suggère fort bien en tout cas l'évolution qui mena la démo- cratie chrétienne à accepter cet ordre libéral qu'elle avait refusé à ses origines : « le pays réel » de l'Œuvre des Congrès, le « peuple chrétien » en polémique permanente contre le laïcisme libéral... restaurèrent et défendirent l'Etat libéral contre la menace communiste ». Toutes les traditions politiques du catholi- cisme italien se réunirent dans un parti « plu- raliste » dont la lutte contre le « matéralisme athée » fit le ciment.

J.M.M.

212 Gérard -Rousseau (Monique). Les Mentions religieuses dans les tablettes mycéniennes. Rome, Edizioni dell'Ateneo, 1968, 271 p. (Coll. Incunabula graeca, vol. XXIX).

Depuis 1953, date du déchiffrement des tablettes palatiales de Cnossos et de Pylos, le système des représentations religieuses du monde mycénien n'a cessé de s'enrichir et de se développer. En douze années de recherches, l'ingéniosité des hellénistes a permis de décou- vrir une province nouvelle de la religion grec- que, dont Mme L.A. Stella a naguère dressé la carte avec enthousiasme. Trois ans après cette mise au point, une jeune mycénologue belge, collaboratrice de L. Deroy, entreprend de faire le bilan des découvertes en ce domaine. Dans son ouvrage, qui est une thèse de doctorat, Mme G. R. passe au crible les théories des mycénologues qui ont trop souvent transformé une comptabilité de caractère économique en une documentation de type religieux. Tra- vail érudit, le livre se présente comme un dic- tionnaire critique de quelque deux cents

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