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Nouveaux usages de production des savoirs : la participation New uses of knowledge production: Participation L e monde de l'édition périodique vit un véritable bouleversement favorisé par la dématé- rialisation et la mondialisation que permettent l'accélération et la abilisation des ux électroniques. Il s'agit de la « révolution numérique » [138]. Les stratégies économiques internationalisées qui continuent à se mettre en place activent des mouvements de centralisation-uniformisation et de uidication des processus de fabrication. Concurremment, les productions sont désormais conçues d'emblée dans une vision dynamique et déclinable sur tout support nomade. Cette réalité invite/contraint à repenser l'architecture même de l'entité textuelle qui doit être à la fois plus interactive (hypertexte), et plus facilement partageable à différents contextes logiciels (interfaces web, applications informatiques, applications mobiles, etc.) et matériels (PC, smart- phones, tablettes tactiles, liseuses, assistants personnels, etc.) de consultation. Quelles qu'en soient les contraintes et imperfections, l'automatisation de production et de profusion des contenus, ainsi que leur éclatement structurel synchrone, imposent aux profes- sionnels de santé d'intégrer de nouveaux modes de consommation de l'information. Car au-delà des aspects socio-économiques et techniques, cet épanouissement numérique se caractérise par sa remarquable connectivité à un magma cognitif de plus en plus complexe, emballé par une fébrilité effrénée de communiquer, de divulguer, sinon de colporter. Cela alors qu'émergent de nombreuses alternatives électroniques, plus ou moins spontanées et souvent de moindre exigence rédactionnelle (webzines, newsletters, blogs, etc.), et que grondent certains mécontentements (dénonciation du précepte de l'examen par les pairs [peer reviewing], récusa- tion de la soumission payante, boycott des politiques de tarifs et bouquets d'abonnements, etc.) au sein d'une sphère éditoriale déjà saturée. Les web-technologies engendrent ainsi de nouveaux usages d'échange et de consommation de contenus plus ou moins mutualisés et/ou éparpillés, parfois même dé-sanctuarisés pour rester ouverts, voire instables, et permettre des phénomènes modernes d'« hétérogenèses » docu- mentaires basés sur d'autres modèles d'élaboration et de dissémination des savoirs. Ces débouchés et perspectives dressent la délicate problématique d'accessibilité à des documents aux frontières perméables, sans cesse mouvantes, et de droits variés, mais surtout de moins en moins stabilisés car actualisés par des communautés d'œuvres. Et dont la conguration s'appa- rente de plus en plus à un assemblage hybride de fragments af ns et vivants. La gestion de contenus inertes laisse alors place à un management de transformation, à une gérance d'inter- actions composites et contributives. C'est peut-être l'essentiel de cette révolution culturelle. De prime abord, en plus de maintenir un recrutement d'auteurs prestigieux (recherche de la référence), et à défaut de s'appuyer sur l'esthétique de livrables sur papier, les revues acadé- miques devront de plus en plus garantir leurs fonctions essentielles attendues par la commu- nauté scientique : diffusion de résultats de travaux de recherche originaux, confrontation avec la communauté scientique et reconnaissance individuelle. Cela consiste principalement à assu- rer et réafrmer la conformité des règles qualitatives et éthiques inhérentes aux publications scientiques, notamment : excellence rédactionnelle des textes et de leurs enrichissements multimédia dès la livraison par l'auteur ; normalisation des contributions originales par le standard international « IMRaD » (Introduc- tion, Method, Results and Discussion) ; certication et décision, collégiales et argumentées, de publier ou non l'article, par des pairs reconnus, investis et incontestables ; vérication systématique et préalable des éventuels conits d'intérêts de tous les intervenants (auteur, relecteur, rédacteur) ; prévention des erreurs et fraudes (plagiat, publication redondante, auteur fantôme, fabrication ou falsication de données, manipulation d'image, conclusion erronée, etc.) et protection des lanceurs d'alerte ; Mots clés Article Édition Internet Numérique Partage Rédaction Relecture Réseau Texte Keywords Article Publishing Internet Digital Sharing Editorial management Reviewing Network Text Michel Gedda, (Rédacteur en chef) 1 1 Adresse e-mail : [email protected]. Kinesither Rev 2014;14(145):14 Éditorial © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2013.10.010 1

Nouveaux usages de production des savoirs : la participation

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Kinesither Rev 2014;14(145):1–4 Éditorial

Nouveaux usages de productiondes savoirs : la participation

New uses of knowledge production: Participation

Mots clésArticleÉditionInternetNumériquePartageRédactionRelectureRéseauTexte

KeywordsArticlePublishingInternetDigitalSharingEditorial managementReviewingNetworkText

Michel Gedda,(Rédacteur en chef) 1

Le monde de l'édition périodique vit un véritable bouleversement favorisé par la dématé-rialisation et la mondialisation que permettent l'accélération et la fiabilisation des fluxélectroniques. Il s'agit de la « révolution numérique » [1–38].

Les stratégies économiques internationalisées qui continuent à se mettre en place activent desmouvements de centralisation-uniformisation et de fluidification des processus de fabrication.Concurremment, les productions sont désormais conçues d'emblée dans une vision dynamiqueet déclinable sur tout support nomade.Cette réalité invite/contraint à repenser l'architecture même de l'entité textuelle qui doit être à lafois plus interactive (hypertexte), et plus facilement partageable à différents contextes logiciels(interfaces web, applications informatiques, applications mobiles, etc.) et matériels (PC, smart-phones, tablettes tactiles, liseuses, assistants personnels, etc.) de consultation.Quelles qu'en soient les contraintes et imperfections, l'automatisation de production et deprofusion des contenus, ainsi que leur éclatement structurel synchrone, imposent aux profes-sionnels de santé d'intégrer de nouveaux modes de consommation de l'information.Car au-delà des aspects socio-économiques et techniques, cet épanouissement numérique secaractérise par sa remarquable connectivité à un magma cognitif de plus en plus complexe,emballé par une fébrilité effrénée de communiquer, de divulguer, sinon de colporter. Cela alorsqu'émergent de nombreuses alternatives électroniques, plus ou moins spontanées et souvent demoindre exigence rédactionnelle (webzines, newsletters, blogs, etc.), et que grondent certainsmécontentements (dénonciation du précepte de l'examen par les pairs [peer reviewing], récusa-tion de la soumission payante, boycott des politiques de tarifs et bouquets d'abonnements, etc.)au sein d'une sphère éditoriale déjà saturée.Les web-technologies engendrent ainsi de nouveaux usages d'échange et de consommation decontenus plus ou moins mutualisés et/ou éparpillés, parfois même dé-sanctuarisés pour resterouverts, voire instables, et permettre des phénomènes modernes d'« hétérogenèses » docu-mentaires basés sur d'autres modèles d'élaboration et de dissémination des savoirs.Ces débouchés et perspectives dressent la délicate problématique d'accessibilité à des documentsaux frontières perméables, sans cesse mouvantes, et de droits variés, mais surtout de moins enmoins stabilisés car actualisés par des communautés d'œuvres. Et dont la configuration s'appa-rente de plus en plus à un assemblage hybride de fragments affins et vivants. La gestion decontenus inertes laisse alors place à un management de transformation, à une gérance d'inter-actions composites et contributives. C'est peut-être là l'essentiel de cette révolution culturelle.De prime abord, en plus de maintenir un recrutement d'auteurs prestigieux (recherche de laréférence), et à défaut de s'appuyer sur l'esthétique de livrables sur papier, les revues acadé-miques devront de plus en plus garantir leurs fonctions essentielles attendues par la commu-nauté scientifique : diffusion de résultats de travaux de recherche originaux, confrontation avecla communauté scientifique et reconnaissance individuelle. Cela consiste principalement à assu-rer et réaffirmer la conformité des règles qualitatives et éthiques inhérentes aux publicationsscientifiques, notamment :� excellence rédactionnelle des textes et de leurs enrichissements multimédia dès la livraisonpar l'auteur ;

� normalisation des contributions originales par le standard international « IMRaD » (Introduc-tion, Method, Results and Discussion) ;

� certification et décision, collégiales et argumentées, de publier ou non l'article, par des pairsreconnus, investis et incontestables ;

� vérification systématique et préalable des éventuels conflits d'intérêts de tous les intervenants(auteur, relecteur, rédacteur) ;

� prévention des erreurs et fraudes (plagiat, publication redondante, auteur fantôme, fabricationou falsification de données, manipulation d'image, conclusion erronée, etc.) et protection deslanceurs d'alerte ;

1Adresse e-mail : [email protected].

© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2013.10.010 1

2Application fournissant divers services et fonctionnalités à d'autres applicationsauxquelles elle est assemblée. L'API agit alors comme un composant de sous-traitance pour ces autres applications.3Long-term evolution.

M. GeddaÉditorial

� transparence des processus décisionnels et des mesurescorrectives (notices de rétractations, avis de sanction,etc.).

Ces critères garantissent pour le lecteur la pertinence, l'indé-pendance et l'exclusivité des contenus ; et pour l'auteur ladiffusion et la pérennité de ses travaux, ainsi qu'une certainenotoriété plus ou moins utile (déroulement de carrière,demande de subvention, etc.) liée au renom du titre. Pourl'éditeur, ils relèvent de compétences à la fois méthodologi-ques et relationnelles, qui mobilisent des dispositions humai-nes, telles que la rigueur, la confiance et la persévérance, et seconstruisant le plus souvent dans la durée. Les instructionsaux auteurs, le contrat d'édition, le règlement de fonctionne-ment des comités et les déclarations d'intérêts en sont lessupports formels.En plus d'orchestrer cette base vertueuse, les revues aurontà s'approprier les potentialités qu'offrent les nouvelles web-technologies. Il s'agit de dépasser le cadre des ajouts audio-visuels, en faveur de contenus non linéaires et multimodauxencourageant et valorisant les interactions en ligne entre lelectorat, les auteurs et la rédaction.Existent déjà le partage de ressources en accès libre (openaccess) pour les non-abonnés, des services parallèles telsque des traductions automatiques, les apports complémen-taires et indépendants des articles, invitant des approfondis-sements ou des questionnements publics, sous forme detextes exclusifs (webtexts), d'ateliers thématiques, de forumsde discussions, etc.Ces échanges informels s'animent de plus en plus sur desplateformes dédiées, à l'instar des réseaux sociaux ou desblogs personnels des grands romanciers, donnant ainsi uneautre dimension à la traditionnelle section « courrier des lec-teurs ». Ces derniers étant alors invités à commenter en ligneles contenus publiés (open peer commentary), à les recom-mander (marque-page social – social bookmarking), voireà les évaluer selon des grilles construites par les rédactionset les auteurs, à partager leurs expériences, et à apporterdivers compléments (liens, illustrations, etc.) discutables partous, et faisant l'objet de développements connexes, voire decommandes par la rédaction, enrichissant ainsi le patrimoineet l'histoire de la revue.L'éditeur trouve ici un rôle de promoteur de solutions à inventergrâce aux ressources du groupe et selon l'orientation desrédactions, à la fois ingénieur et organisateur de ces nouvellesdynamiques à codifier, à mettre en place et à faire évoluer. Lesrédactions acquièrent alors un profil de « coordonnateurcommunautaire » fédérant des expressions mosaïques, voirede méta-modérateur (gouvernance) arbitrant les questionsdélicates qui dépasseraient les mécanismes de régulationinstaurés.Certains vont plus loin et imaginent l'intervention du lectoraten amont de la publication, visant une relecture transparenteet fluide en ligne (open peer review) ; cela afin de répondreaux critiques d'opacité, de lenteur et d'insuffisance des fonc-tionnements traditionnels. De nouvelles revues électroniquesproposent même des versions évolutives d'un même article,selon l'avancée des travaux relatés (working papers), lesrecherches complémentaires des auteurs, voire suivant leséléments contextuels d'explication et de discussion (lectures-écritures). Ces initiatives avant-gardistes sont trop récentespour réellement déjà faire l'objet d'investissements, mais ellesouvrent des perspectives sur des pratiques éditoriales enremaniement.

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Elles confirment le besoin de constructions collaborativesà l'instar de « wikis », combinant des partitions figées, certi-fiées par des comités de rédaction et de lecture, avec desportions ouvertes, instigatrices de participation et de produc-tion. Elles manifestent l'impérieuse nécessité de réformer lesmodèles actuels. Investir dans des solutions originales demixité, sortes de « compromis gérés » sur la complémentaritéentre le libre et le protégé, représente une issue réaliste, nobleet viable, pour répondre à ces enjeux majeurs.Ainsi l'éditeur de proximité, à l'affût des modèles expérimen-taux, devient aussi un défricheur d'idées, prompt à testercertains projets en grandeur contrôlée, capable de les sou-mettre à réflexion élargie, de les accompagner ou de lesabandonner.Par exemple, certains imaginent l'article du futur sous formed'une interface de programmation (application programminginterface2 – API) favorisant l'interaction de dispositifs docu-mentaires de structures et d'origines disparates (échangesentre réseaux sociaux et services commerciaux, par exemple).Pour d'autres, l'article du futur sera « sémantisé » à partir dedonnées brutes rendues interopérables dans le « web desdonnées », lancé par le World Wide Web Consortium(W3C), grâce à des standards ouverts donnant un accès directpour créer simplement de l'information enrichie.À défaut de maîtriser l'ensemble des processus en jeu, lelecteur veillera à maintenir un niveau de lucidité lui permettantde mieux participer aux orientations collectives et, du moins,appréhender les potentiels et limites des agencements etcontenus proposés. Car on ne peut plus prétendre entretenirses compétences professionnelles sans comprendre un mini-mum les fonctionnements éditoriaux.En définitive, c'est au sein d'un monde en mutation « e-tech-nologique » éclatée et brutale (disparité des plateformes,convergence des systèmes mobiles et tactiles, arrivée du4G LTE3, etc.) – provoquant de profonds bouleversementstant des usages de consommation que des processus deproduction (on parle d'« innovation de rupture »), tantôt deplus en plus affranchis sinon sauvages (science commons,open access, archives ouvertes, etc.), tantôt contraints par lescentralisations parfois monopolistiques – qu'une revue devraexister.Se plaçant au cœur d'une communauté d'échanges, chaquerevue aura à reconfigurer la valeur ajoutée éditoriale par sacapacité à imaginer et piloter des réseaux à la fois humains etmédiatiques, avec des marges de manœuvre corrélées auxstratégies et opportunités qu'elle saura inventer.Le passage de « l'édition numérique » à « l'édition enréseau » – mêlant concepteurs et consommateurs, davan-tage que les rapprochant – pourrait être un retour écologiqueà la vocation éditoriale. C'est alors grâce à ses créativité etréactivité qu'une revue s'inscrira dans une démarche de « ré-intermédiation ». Il pourrait s'agir d'un rôle de gestionnaire depropositions collaboratives, légitimé par la maîtrise de l'initia-tive et de la cohérence des affinités, durables ou labiles maisde qualité, qu'elle pourra revendiquer.

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Car il s'agit avant tout d'un défi d'inventivité, d'un processusdynamique qui se sustente d'enchevêtrements d'expérienceset d'appétences. De curiosités et de rencontres aussi.C'est l'aventure collective que nous vous invitons à poursuivreavec nous lors de cette nouvelle année 2014.

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M. GeddaÉditorial

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