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Communications publiées / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 411–447 425 inférieur gauche : pression transcutanée d’O 2 = 40 cmHg, Pres- sion orteil = 0 cmHg, test de dilatation capillaire = 16 (bas) et test à chaleur normal. L’onde de pouls est diminuée. Biopsie cutanée : calcifications des parois des capillaires hypodermiques correspondant à des lésions de calciphylaxie. Prise en charge : arrêt du calcium, augmentation des chélateurs du phosphore, cinacalcet, 6 semaines de dialyses de 6 heures quotidiennes, bain à 1 mmol/L de calcium, perfusion quotidienne de thio- sulfate de sodium (28 mg/séance), réalisation d’une fistule artérioveineuse et remplacement valvulaire aortique mécanique (FLUINDIONE au long court en postopératoire) avec pontage aorto- coronarien. Évolution : favorable avec cicatrisation complète des lésions cutanées et amélioration des paramètres biologiques : phosphatémie = 0,8 mmol/L, Ca++ = 0,9 mmol/L, PTH = 38 pg/mL, Cross-laps = 1,9 ng/mL, PALO = 40 ng/mL, ostéocalcine = 18 ng/mL, FGF23 = 740 RU/mL. Discussion.– Dans le cas de notre patiente, il n’existait pas d’hyperparathyroïdie majeure. En revanche, la correction rapide d’une hypocalcémie en l’absence de contrôle de l’hyperphosphatémie très sévère a très probablement favori- sée l’apparition des lésions de calciphylaxie. Les explorations hémodynamiques montrent que l’atteinte est limitée aux zones touchées et non généralisée. Bien que l’atteinte intéresse plus les tissus que les capillaires proprement dits, cette atteinte dépend plus des capillaires que des artères et les mesures des paramètres vasculaires sont moins altérées que dans le cas de la maladie vasculaire athéromateuse. Le rôle de l’augmentation très impor- tante du FGF23 dans cette pathologie reste à préciser. L’évolution des lésions cutanées s’est avérée favorable malgré la sévérité du tableau, cela avec un recul de 8 mois. Enfin, le traitement par FLUINDIONE ne semble pas avoir de rôle aggravant chez cette patiente. Conclusion.– L’évolution habituellement létale de la calciphylaxie peut être favorable même en présence de multiples facteurs de risque cardiovasculaires associés grâce à un traitement intensif visant à contrôler le produit phosphocalcique. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.347 Pub33 Les troubles phosphocalciques chez l’hémodialysé chronique : évaluation de l’adhésion aux recommandations K/DOQI H. Elouazzani , K. Sirajedine , M. Aladib , H. Colomb Service d’hémodialyse, hôpitaux Drôme Nord (Hdn), Romans-sur-Isère, France Introduction.– Les troubles phosphocalciques sont associés à une morbi-mortalité élevée particulièrement chez l’hémodialysé. Le but de ce travail est de déterminer le statut phosphocalcique et la prévalence de l’hyperparathyroïdie secondaire (HPT II aire ) chez nos hémodialysés chroniques afin de situer notre approche théra- peutique par rapport aux recommandations K/DOQI. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale incluant 52 hémodialysés chroniques, 22 femmes et 30 hommes. La moyenne d’âge était de 73,4 ± 13 ans avec une ancienneté moyenne en hémodialyse de 4,3 ± 4,3 ans. Nous avons évalué chez nos patients la calcémie corrigée (Ca), la phosphorémie (Ph), le produit phosphocalcique [CaxPh], la parathormone intacte (PTHi), la vitamine D, les phosphatases alcalines (PAL) et le traitement rec ¸ u. La concentration en calcium du bain de dialyse était de 1,50 mmol/L. L’HPT II aire été retenue lorsque le taux de la parathormone intacte (PTH i) était > à 300 pg/mL. Résultats.– La prévalence de l’HPT II aire était de 42,3 %. La moyenne de la PTHi était à 297 ± 219,9 pg/mL. Les moyennes des valeurs plasmatiques du Ca, Ph, [CaxPh], vitamine D et PAL étaient respectivement de 2,21 ± 0,37 mmol/L, 1,45 ± 0,52 mmol/L, 3,27 ± 1,2 mmol 2 /l 2 , 61,8 ± 43,5 nmol/L et 93,7 ± 51,4ui/L. Le pour- centage des patients dans les cibles recommandées par les K/DOQI était de 50 %, 42,3 %, 90 % et 40,3 % des cas respectivement pour la calcémie, la phosphorémie, le [CaxPh] et la PTH. Nous avons noté une hyperphosphorémie dans 48 % des cas, une hypocal- cémie dans 50 % des cas. Quarante-deux pour cent des patients avaient un taux de PTH sup à 300 pg/mL, 40,3 % avaient un taux de PTH entre 150 et 300 et 17,3 % avaient une PTH inférieure à 150 pg/mL. L’alfacalcidiol était prescrite chez 24,5 % des cas à une dose moyenne de 3,06 g/semaine. La vitamine D native était pres- crite chez 69,4 % des cas à une dose moyenne de 414706 UI/6 mois. Le traitement chélateur de phosphate était à base de calcium dans 44,9 % des cas à une dose moyenne de 1,03 g/j de calcium élément, à base de Sevelamer dans 55,1 % des cas à une dose moyenne de 4,5 g/j et à base de lanthane dans 8,2 % des cas à une dose moyenne de 1,38 g/j. Le Cinacalcet était prescrit chez 20,4 % des patients à une dose moyenne de 33 mg/j. Discussion.– Les paramètres les mieux contrôlés dans notre série étaient le CaxPh et le calcium, les moins contrôlés étaient la PTHi et le phosphore. Les patients répondant simultanément aux quatre critères recommandés par les K-DOQI n’étaient que de 6 patients soit 11,5 %. Cela rejoint les données de l’étude DOPPS ou 6 à 8 % des dialysés les atteignent. Conclusion.– Les troubles du métabolisme phosphocalcique restent une préoccupation majeure des néphrologues du fait de leurs complications cliniques et de leur impact sur le pronostic vital des patients hémodialysés. Pour en savoir plus Jacques Rottembourg, et al. Néphrologie et Thérapeutique 2007;3:33–42. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.348 Pub34 Obésité et hémodialyse H. Elouazzani , K. Sirajedine , M. Aladib , H. Colomb Service d’hémodialyse, hôpitaux Drôme Nord (Hdn), Romans-sur-Isère, France Introduction.– L’obésité est reconnue par son association au risque accru de maladies cardiovasculaires et de mortalité. Cependant chez l’hémodialysé chronique une épidémiologie paradoxale est retrouvée, suggérant qu’un indice de masse corporelle (IMC) élevé est associé à une meilleure survie et constitue un facteur protec- teur en dialyse. Le but de ce travail est de déterminer la prévalence de l’obésité au sein d’une population d’hémodialysé chronique et rechercher les caractéristiques associées à la présence d’un IMC haut. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 54 hémodialysés chroniques (HDC), 24 femmes et 30 hommes. Nous avons comparé 2 groupes de patients : G1 IMC > 30 kg/m 2 et G2 IMC < 30 kg/m 2 concernant : – les paramètres cliniques : l’âge, le sexe, la néphropathie initiale, l’ancienneté en hémodialyse ; – les paramètres biologiques : l’hémoglobinémie (Hb), l’état nutri- tionnel et inflammatoire (CRP, albuminémie, cholestérol total, nPCR) ; – l’équilibre phosphocalcique : la calcémie, la phosphorémie, la parathormone PTH1-84 ; – la qualité de dialyse évaluée par le KT/V ; – les comorbidités associées : hypertension artérielle (HTA), acci- dent vasculaire cérébral (AVC), coronaropathie (angioplastie et/ou pontage aortocoronarien), chirurgie des carotides, maladie vascu- laire périphérique (MVP) et amputations. Résultats.– La moyenne d’âge des patients était de 75,2 ± 11,2 ans avec une ancienneté moyenne en hémodialyse de 47,5 ± 45,5 mois. La néphropathie initiale était dans 30 % des cas une maladie rénale chronique associée au diabète. Les groupes (G1 = 12 ; G2 = 42) avaient les caractéristiques suivantes : Âge (76,5 ± 11 vs 74,8 ± 12 ans p = ns) ; sexe (25h 17f vs 5h 7f p = ns) ; durée en dialyse (33,5 ± 33,9 vs 51,5 ± 47,9 mois p = ns) ;

Obésité et hémodialyse

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Communications publiées / Néphro

nférieur gauche : pression transcutanée d’O2 = 40 cmHg, Pres-ion orteil = 0 cmHg, test de dilatation capillaire = 16 (bas) etest à chaleur normal. L’onde de pouls est diminuée. Biopsieutanée : calcifications des parois des capillaires hypodermiquesorrespondant à des lésions de calciphylaxie. Prise en charge :rrêt du calcium, augmentation des chélateurs du phosphore,inacalcet, 6 semaines de dialyses de 6 heures quotidiennes,ain à 1 mmol/L de calcium, perfusion quotidienne de thio-ulfate de sodium (28 mg/séance), réalisation d’une fistulertérioveineuse et remplacement valvulaire aortique mécaniqueFLUINDIONE au long court en postopératoire) avec pontage aorto-oronarien. Évolution : favorable avec cicatrisation complète desésions cutanées et amélioration des paramètres biologiques :hosphatémie = 0,8 mmol/L, Ca++ = 0,9 mmol/L, PTH = 38 pg/mL,ross-laps = 1,9 ng/mL, PALO = 40 ng/mL, ostéocalcine = 18 ng/mL,GF23 = 740 RU/mL.iscussion.– Dans le cas de notre patiente, il n’existait pas’hyperparathyroïdie majeure. En revanche, la correctionapide d’une hypocalcémie en l’absence de contrôle de’hyperphosphatémie très sévère a très probablement favori-ée l’apparition des lésions de calciphylaxie. Les explorationsémodynamiques montrent que l’atteinte est limitée aux zonesouchées et non généralisée. Bien que l’atteinte intéresse plus lesissus que les capillaires proprement dits, cette atteinte dépendlus des capillaires que des artères et les mesures des paramètresasculaires sont moins altérées que dans le cas de la maladieasculaire athéromateuse. Le rôle de l’augmentation très impor-ante du FGF23 dans cette pathologie reste à préciser. L’évolutiones lésions cutanées s’est avérée favorable malgré la sévérité duableau, cela avec un recul de 8 mois. Enfin, le traitement parLUINDIONE ne semble pas avoir de rôle aggravant chez cetteatiente.onclusion.– L’évolution habituellement létale de la calciphylaxieeut être favorable même en présence de multiples facteurs deisque cardiovasculaires associés grâce à un traitement intensifisant à contrôler le produit phosphocalcique.

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ub33es troubles phosphocalciques chez l’hémodialyséhronique : évaluation de l’adhésion auxecommandations K/DOQI. Elouazzani , K. Sirajedine , M. Aladib , H. Colomb

Service d’hémodialyse, hôpitaux Drôme Nord (Hdn),omans-sur-Isère, France

ntroduction.– Les troubles phosphocalciques sont associés à uneorbi-mortalité élevée particulièrement chez l’hémodialysé. Le

ut de ce travail est de déterminer le statut phosphocalcique eta prévalence de l’hyperparathyroïdie secondaire (HPT IIaire) chezos hémodialysés chroniques afin de situer notre approche théra-eutique par rapport aux recommandations K/DOQI.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale incluant2 hémodialysés chroniques, 22 femmes et 30 hommes. Laoyenne d’âge était de 73,4 ± 13 ans avec une anciennetéoyenne en hémodialyse de 4,3 ± 4,3 ans. Nous avons évalué

hez nos patients la calcémie corrigée (Ca), la phosphorémie (Ph),e produit phosphocalcique [CaxPh], la parathormone intactePTHi), la vitamine D, les phosphatases alcalines (PAL) et leraitement recu. La concentration en calcium du bain de dialysetait de 1,50 mmol/L. L’HPT IIaire été retenue lorsque le taux de laarathormone intacte (PTH i) était > à 300 pg/mL.ésultats.– La prévalence de l’HPT IIaire était de 42,3 %. Laoyenne de la PTHi était à 297 ± 219,9 pg/mL. Les moyennes

es valeurs plasmatiques du Ca, Ph, [CaxPh], vitamine D et PALtaient respectivement de 2,21 ± 0,37 mmol/L, 1,45 ± 0,52 mmol/L,,27 ± 1,2 mmol2/l2, 61,8 ± 43,5 nmol/L et 93,7 ± 51,4ui/L. Le pour-entage des patients dans les cibles recommandées par les K/DOQI

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était de 50 %, 42,3 %, 90 % et 40,3 % des cas respectivement pourla calcémie, la phosphorémie, le [CaxPh] et la PTH. Nous avonsnoté une hyperphosphorémie dans 48 % des cas, une hypocal-cémie dans 50 % des cas. Quarante-deux pour cent des patientsavaient un taux de PTH sup à 300 pg/mL, 40,3 % avaient un tauxde PTH entre 150 et 300 et 17,3 % avaient une PTH inférieure à150 pg/mL. L’alfacalcidiol était prescrite chez 24,5 % des cas à unedose moyenne de 3,06 �g/semaine. La vitamine D native était pres-crite chez 69,4 % des cas à une dose moyenne de 414706 UI/6 mois.Le traitement chélateur de phosphate était à base de calcium dans44,9 % des cas à une dose moyenne de 1,03 g/j de calcium élément,à base de Sevelamer dans 55,1 % des cas à une dose moyenne de4,5 g/j et à base de lanthane dans 8,2 % des cas à une dose moyennede 1,38 g/j. Le Cinacalcet était prescrit chez 20,4 % des patients àune dose moyenne de 33 mg/j.Discussion.– Les paramètres les mieux contrôlés dans notre sérieétaient le CaxPh et le calcium, les moins contrôlés étaient la PTHiet le phosphore. Les patients répondant simultanément aux quatrecritères recommandés par les K-DOQI n’étaient que de 6 patientssoit 11,5 %. Cela rejoint les données de l’étude DOPPS ou 6 à 8 % desdialysés les atteignent.Conclusion.– Les troubles du métabolisme phosphocalcique restentune préoccupation majeure des néphrologues du fait de leurscomplications cliniques et de leur impact sur le pronostic vital despatients hémodialysés.Pour en savoir plusJacques Rottembourg, et al. Néphrologie et Thérapeutique2007;3:33–42.

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Pub34Obésité et hémodialyseH. Elouazzani , K. Sirajedine , M. Aladib , H. ColombService d’hémodialyse, hôpitaux Drôme Nord (Hdn),Romans-sur-Isère, France

Introduction.– L’obésité est reconnue par son association au risqueaccru de maladies cardiovasculaires et de mortalité. Cependantchez l’hémodialysé chronique une épidémiologie paradoxale estretrouvée, suggérant qu’un indice de masse corporelle (IMC) élevéest associé à une meilleure survie et constitue un facteur protec-teur en dialyse. Le but de ce travail est de déterminer la prévalencede l’obésité au sein d’une population d’hémodialysé chronique etrechercher les caractéristiques associées à la présence d’un IMChaut.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective incluant54 hémodialysés chroniques (HDC), 24 femmes et 30 hommes.Nous avons comparé 2 groupes de patients : G1 IMC > 30 kg/m2 etG2 IMC < 30 kg/m2 concernant :– les paramètres cliniques : l’âge, le sexe, la néphropathie initiale,l’ancienneté en hémodialyse ;– les paramètres biologiques : l’hémoglobinémie (Hb), l’état nutri-tionnel et inflammatoire (CRP, albuminémie, cholestérol total,nPCR) ;– l’équilibre phosphocalcique : la calcémie, la phosphorémie, laparathormone PTH1-84 ;– la qualité de dialyse évaluée par le KT/V ;– les comorbidités associées : hypertension artérielle (HTA), acci-dent vasculaire cérébral (AVC), coronaropathie (angioplastie et/oupontage aortocoronarien), chirurgie des carotides, maladie vascu-laire périphérique (MVP) et amputations.Résultats.– La moyenne d’âge des patients était de 75,2 ± 11,2 ansavec une ancienneté moyenne en hémodialyse de 47,5 ± 45,5 mois.La néphropathie initiale était dans 30 % des cas une maladie rénale

chronique associée au diabète. Les groupes (G1 = 12 ; G2 = 42)avaient les caractéristiques suivantes :Âge (76,5 ± 11 vs 74,8 ± 12 ans p = ns) ; sexe (25h 17f vs 5h 7fp = ns) ; durée en dialyse (33,5 ± 33,9 vs 51,5 ± 47,9 mois p = ns) ;
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b (11,4 ± 1,2 vs 11,3 ± 1,2 g/dL p = ns) ; albuminémie (38,3 ± 2,6 vs8,4 ± 4,7 g/L p = ns) ; calcémie (2,27 ± 0,1 vs 2,18 ± 0,1 mmol/L= ns) ; phosphorémie (1,7 ± 0,46 vs 1,45 ± 0,54 mmol/L p = ns) ;arathormone (295,4 ± 170,9 vs 286,3 ± 217,9 pg/mL p = ns) ;RP (17,5 ± 28,8 vs 10,9 ± 12 mg/L p = ns) ; KT/V (1,35 ± 0,23 vs,4 ± 0,26 p = ns) ; nPCR (1,02 ± 0,25 vs 1,07 ± 0,24 g/kg/j p = ns) ;holestérol total (2,03 ± 0,29 vs 1,55 ± 0,35 g/L p = 0,0003) ; HTA62 % vs 89 % p = 0,07) ; MVP (33,3 % vs 19 % p = 0,5) ; amputations2 % vs 20 % p = 0,2) ; AVC (8,5 % vs 14,2 % p = 0,9) ; coronaropathie16,6 % vs 28,5 % p = 0,6) ; chirurgie des carotides (0 % vs 9,5 %= 0,6) ; diabète (66,6 % vs 33,3 % p = 0,08).iscussion.– Les résultats montrent que nos hémodialysés obèsesnt une forte prévalence de diabète et d’hypercholestérolémie. Learadoxe rapporté dans la littérature n’est pas clair dans notreetite cohorte dont les résultats ne sont pas significatifs, mais ilxiste tout de même une tendance à dire que nos hémodialysésbèses ont moins d’hypertension artérielle et moins d’amputations.es données de la littérature semblent indiquer que l’obésité estn facteur de risque cardiovasculaire à long terme, mais qu’à

’inverse elle pourrait être plutôt un marqueur de moindre risqueardiovasculaire à court terme, en particulier chez l’insuffisanteénale chronique. Ces données sur le « paradoxe de l’obésité » sontncore discutées. De même, dans certaines populations, le rôlerotecteur paradoxal de facteurs de risque traditionnels comme

’hypercholestérolémie ou les niveaux élevés de pression artériellent amené à proposer d’intégrer « l’obesity paradox » au sein d’unoncept plus vaste, l’épidémiologie inverse, ou « reverse epidemio-ogy ». Les implications thérapeutiques (stratégies préventives eturatives) pourraient être importantes et justifient les nombreuxravaux en cours sur ce sujet.onclusion.– L’obésité est devenue un sujet d’intérêt. Son épidé-iologie paradoxale suggère entre autres, des biais de sélection, un

ffet survivant ou un bénéfice réel en cas de survenue secondaire’une maladie chronique grave.éférenceristian Kunz, et al. Néphrologie et Thérapeutique 2009;5:339–345.

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ub35uelle qualité de sommeil en hémodialyse ?.E.H. Bassit , A. El Adlouni , S. Ait Lhaj , W. Fadili , I. Laouad

Néphrologie-hémodialyse-transplantation, CHU Mohammed Viarrakech Maroc, Marrakech, Maroc

ntroduction.– Les troubles du sommeil affectent la majorité desatients en insuffisance rénale chronique terminale. Différentesanifestations altèrent la qualité de vie de ces patients. Plusieurs

acteurs ont été incriminés. Le but de notre travail est d’évaluer laualité de sommeil des hémodialysés et de rechercher les facteursouvant l’influencer.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale monocen-rique descriptive et analytique de 39 patients en hémodialyseonventionnelle depuis au moins 3 mois. Deux groupes sont définisn fonction de l’horaire de dialyse (am : 8 h à 12 h, pm : 14 h à 18 h).es différentes anomalies recherchées étaient : l’insomnie, le syn-rome des jambes sans repos, l’apnée obstructive du sommeil, laomnolence diurne. La prise d’hypnotiques a été évaluée. Les don-ées démographiques, cliniques et biologiques ont été collectées àartir des dossiers des patients.ésultats.– L’âge moyen était de 48,3 ± 14 ans, le sex ratio H/F = 0,95.’ancienneté en dialyse est variable allant de 0,25 à 20 ans avecne médiane de 11 années. La mauvaise qualité de sommeil a étéetrouvée chez 89,7 % (n = 35), L’insomnie chez 84,6 % (n = 33), Laomnolence diurne chez 59 % (n = 23), le syndrome des jambes sans

epos chez 46,2 % (n = 18), le syndrome d’apnée obstructive du som-eil chez 66 % (n = 26), le bruxisme chez 23 % (n = 9), les cauchemars

0 % (n = 11), la narcolepsie 2,6 % (n = 1), le somnambulisme 2,6 %n = 1), la prise d’hypnotique dans 7,7 % (n = 3). Ni l’horaire, ni la

Thérapeutique 7 (2011) 411–447

qualité de dialyse ne semblent être associés à la survenue de cestroubles chez nos patients.Discussion.– Plusieurs facteurs ont été incriminés dans les troublesdu sommeil chez les hémodialysés : l’horaire de dialyse, la qualitéde dialyse ainsi que différents paramètres biologiques. Nous avonsanalysé différents paramètres entre le groupe avec et le groupe sanstroubles du sommeil. Chez nos patients aucun facteur ne paraîtinfluencer ces troubles. Il n’y avait pas de différence significativeentre les 2 groupes, peut être du fait du faible effectif de notreéchantillon.Conclusion.– La prévalence des troubles du sommeil est plus impor-tante chez les hémodialysés que dans la population générale. Ledépistage et la prise en charge adéquate de ces troubles améliore-raient la qualité de vie des hémodialysés.

doi:10.1016/j.nephro.2011.07.350

Pub36Évaluation du risque cardiovasculaire chez leshémodialysésH. Mahfoudh , A. Kallel , M. Ghalayani , I. Haydar , S. Yaich ,K. Kammoun , M. Kharrat , K. Charfeddine , M. Ben Hmida ,F. Jarraya , J. HachichaService de néphrologie, hôpital Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie

Introduction.– L’atteinte cardiovasculaire (CV) est aujourd’hui unsujet majeur de préoccupation pour le néphrologue, en raison deson retentissement sur la morbidité et la mortalité des patientsatteints d’insuffisance rénale chronique (IRC), dialysés ou trans-plantés.L’objectif de cette étude était d’évaluer le risque cardiovasculairechez les patients traités par hémodialyse périodique au service denéphrologie du CHU de Sfax (Tunisie).Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portantsur 34 patients atteints d’une IRC terminale, dialysés à raison de3 séances par semaine au service de néphrologie du CHU Hédi-chaker de Sfax, unité d’hémodialyse sur une période d’une année2008–2009. Les données démographiques, anthropométriques etbiologiques ont été obtenues à partir des dossiers cliniques despatients et de leurs cahiers de dialyse et recueillies sur desfiches d’enquête. Tous les patients ont bénéficié d’une consulta-tion cardiologique, d’un électrocardiogramme et d’une échographietrans-thoracique.Discussion.– L’âge moyen de nos patients était de 42,4 ± 12,16 ansavec une prédominance masculine (58 %), 29,4 % étaient taba-giques, 20,6 % diabétiques et 58,8 % hypertendus. Le taux deLDL-cholestérol était supérieur à 1 g/L chez 64 % des patients,celui du HDL-cholestérol inférieur à 0,4 g/L chez 70 % et les tri-glycérides étaient supérieurs à1,5 g/L chez 61 % des cas. Unehérédité de maladie cardiovasculaire a été notée chez (17,6 %)des cas.L’anémie était sévère avec un taux moyen d’Hb à 7,89 ± 1,5 g/dL etseulement 5 % ayant un taux d’Hb supérieur à10 g/dL. Cinquantepour cent des patients avaient une phosphorémie > 1,5 mmol/Let 26 % un produit phosphocalcique > 4,8mmol2/L2. Trente-huitpour cent des patients avaient une uricémie > 428 �mol/L. LaCRP moyenne était de 6,94 ± 14,7 mg/L avec des extrêmes de 0 à87 mg/L. Seuls 3 % présentaient un état de dénutrition objectivé parune albuminémie inférieure à 30 g/L. Une hypertrophie ventricu-laire gauche électrique (mesurée par l’indice de Socolow >30 mm)a été observée dans 67,6 % des cas, confirmée chez seulement 52 %par les données de l’échographie cardiaque. 14,7 % des patientsavaient une rétinopathie hypertensive. Une douleur angineuse àl’effort a été notée par l’interrogatoire chez 17 %. Une coronaropa-thie a été objectivée chez 4 patients (11,8 %). Trois patients (8,8 %)

présentaient une artérite des membres inférieurs.Conclusion.– L’analyse de ces 34 patients, pourtant correctementdialysés, montre un RCV global très élevé. La prévention dela morbi-mortalité cardiovasculaire devrait être instaurée dès