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Médecine des maladies Métaboliques - Novembre 2007 - Vol. 1 - N°4 étude d’observation de 24 mois réalisées dans cinq pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce). Elle a porté sur 1 172 patients DT2, chez qui un traitement par insuline était instauré dans le cadre de l’évolution thérapeutique de leur diabète. Ils ont été recrutés via leur diabétologue ou leur médecin traitant. L’objectif de l’étude est d’évaluer l’utilisation des ressources, les coûts directs, la qualité du contrôle méta- bolique et les résultats cliniques durant les six premiers mois d’insulinothérapie et de les comparer rétrospectivement à ceux des six mois précédant l’instauration de l’insuline. Une seconde partie de l’enquête portera sur l’évolution thérapeutique, les résultats cliniques et les coûts durant les 24 premiers mois de traitement par insu- line. Lors de l’EASD, seules les caracté- ristiques des patients à l’inclusion et les données concernant l’instauration à l’insu- line ont été présentées pour les cinq pays européens [3], ainsi qu’une présentation spécifique aux données des 178 patients inclus en France [4]. Dans tous les pays, le taux d’HbA1c moyen à l’inclusion était supérieur à 9 % (taux moyen : 9,6 %), il s’agissait généralement de patients insuf- fisamment contrôlés depuis une longue période (taux moyen d’HbA1c de 8,3 % 12 mois avant l’instauration de l’insulino- thérapie) et généralement en échec de bithérapie (46 %) ou de trithérapie (21 %) orale, présentant des complications vas- culaires associées fréquentes (23,0 % avec complications microvasculaires ; 33,1 % avec complications macrovascu- laires ; 73,7 % avec hypertension artérielle et/ou dyslipidémie). Les modalités de l’in- sulinothérapie instituée variaient considé- rablement selon les pays : en Allemagne, près de 56 % des DT2 ont reçu initiale- ment une insuline de courte durée d’action ou un schéma basal-bolus, alors que dans les autres pays (dont 91,1 % des cas en France), il s’agissait généralement d’une insuline d’action intermédiaire ou lente ou d’insuline pré-mélangée. De même en Allemagne, il s’agissait généralement d’insuline humaine (70,5 %), alors que les autres pays privilégiaient les analogues de l’insuline humaine (93,3 % des cas en France). Les doses d’insuline pres- crites lors de l’instauration de l’insuline variaient, elles aussi, considérablement, allant pour les insulines d’action intermé- diaire ou lente, d’une dose moyenne de 0,097 UI/kg en Allemagne à 0,306 UI/kg en Grèce, et pour les insulines de courte durée d’action d’une dose moyenne de 0,177 UI/kg en Grande-Bretagne à 0,537 UI/kg en Grèce. Des informations complémentaires vont maintenant être collectées afin de déterminer les critères conduisant à cette grande disparité entre pays européens concernant les modali- tés pratiques d’instauration de l’insulino- thérapie (poids et/ou autres caractéris- tiques des patients, recommandations nationales spécifiques et/ou modalités de prise en charge et de remboursement, habitudes locales, autres facteurs…). Références [1] International Diabetes Federation. Diabetes Atlas (Third edition). Brussels: International Diabetes Federation 2006. [2] Choose Control Survey Data. GfK Healthcare 2006 (données non publiées). [3] Timlin L, Cleall S, Benroubi M, Charles A, Tynan A. INSTIGATE study: differences in initial insulin regimens initiated in patients with type 2 diabetes in 5 European countries. Diabetologia 2007;50(Suppl.1):S427 [Abstract PS1032]. [4] Charles MA, Tcherny-Lessenot S, Pentel J, et al. Insulin titration; gaining an understanding of the burden of type 2 diabetes in Europe (INSTIGATE): number of French patients admitted in hos- pitals at time of insulin initiation. Diabetologia 2007;50(Suppl.1):S146 [Abstract PS336]. D’après la conférence de presse orga- nisée par Lilly, le 18 septembre 2007, à Amsterdam (Pays-Bas), dans le cadre de la 43 e Réunion annuelle de l’EASD, à laquelle participaient le Professeur E. Standl (Munich, Allemagne) et les Docteurs K. Boye (Eli Lilly, Etats-Unis) et A. Liebl (Bad Heilbrunn, Allemagne). J.-P. Sauvanet Obsidia : une enquête nationale sur l’éducation des patients diabétiques Obsidia (OBServatoire de l’Information et de l’éducation des patients DIAbétiques) est une enquête nationale sur l’éducation des patients diabétiques, réalisée par TNS Sofres Healthcare, à l’initiative de LifeScan avec le soutien de l’Associa- tion de Langue Française pour l’Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques (ALFEDIAM) et du groupe Diabète Education de Langue Française (DELF). L’objectif principal de cette enquête est de réaliser un état des lieux de l’éducation des patients diabétiques en France, en apportant des informations permettant de : 1) décrire les pratiques actuelles ; 2) mettre à jour l’ensemble des besoins et des attentes ; 3) partager et commu- niquer les expériences. L’enquête se déroulera en trois phases : 1) phase observatoire in situ, devant produire une analyse descriptive et compréhensive du fonctionnement, des pratiques et des besoins des centres en matière d’éducation des patients diabéti- ques ; 2) phase qualitative, consistant en des entretiens avec des médecins et des paramédicaux en charge de l’éducation des patients diabétiques dans différents centres hospitaliers ; 3) phase quantita- tive, réalisée à partir de septembre 2007 à l’aide d’un questionnaire simple, mais complet, destiné à l’ensemble des profes- sionnels de santé (médecins, infirmières, diététiciennes…) impliqués dans l’édu- cation des patients. Ce questionnaire sera disponible sur un site internet dédié dont l’adresse sera diffusée dans les ser- vices hospitaliers. Le comité consulta- tif, présidé par le Professeur S. Halimi (Grenoble) et comprenant le Professeur Gérard Reach (Bobigny) et les Docteurs Helen Mosnier-Pudar, Dominique Simon et Ghislaine Hochberg (Paris), compte sur la participation de tous les profession- nels de santé impliqués dans l’éducation des patients diabétiques afin de donner une représentativité et une validité forte à cette grande enquête nationale. D’après le communiqué de presse de LifeScan France d’août 2007. J.-P. Sauvanet 108 Nouvelles des partenaires

Obsidia : une enquête nationale sur l’éducation des patients diabétiques

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Médecine des maladies Métaboliques - Novembre 2007 - Vol. 1 - N°4

étude d’observation de 24 mois réalisées dans cinq pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grande-Bretagne, Grèce). Elle a porté sur 1 172 patients DT2, chez qui un traitement par insuline était instauré dans le cadre de l’évolution thérapeutique de leur diabète. Ils ont été recrutés via leur diabétologue ou leur médecin traitant. L’objectif de l’étude est d’évaluer l’utilisation des ressources, les coûts directs, la qualité du contrôle méta-bolique et les résultats cliniques durant les six premiers mois d’insulinothérapie et de les comparer rétrospectivement à ceux des six mois précédant l’instauration de l’insuline. Une seconde partie de l’enquête portera sur l’évolution thérapeutique, les résultats cliniques et les coûts durant les 24 premiers mois de traitement par insu-line. Lors de l’EASD, seules les caracté-ristiques des patients à l’inclusion et les données concernant l’instauration à l’insu-line ont été présentées pour les cinq pays européens [3], ainsi qu’une présentation spécifique aux données des 178 patients inclus en France [4]. Dans tous les pays, le taux d’HbA1c moyen à l’inclusion était supérieur à 9 % (taux moyen : 9,6 %), il s’agissait généralement de patients insuf-fisamment contrôlés depuis une longue période (taux moyen d’HbA1c de 8,3 % 12 mois avant l’instauration de l’insulino-thérapie) et généralement en échec de bithérapie (46 %) ou de trithérapie (21 %)

orale, présentant des complications vas-culaires associées fréquentes (23,0 % avec complications microvasculaires ; 33,1 % avec complications macrovascu-laires ; 73,7 % avec hypertension artérielle et/ou dyslipidémie). Les modalités de l’in-sulinothérapie instituée variaient considé-rablement selon les pays : en Allemagne, près de 56 % des DT2 ont reçu initiale-ment une insuline de courte durée d’action ou un schéma basal-bolus, alors que dans les autres pays (dont 91,1 % des cas en France), il s’agissait généralement d’une insuline d’action intermédiaire ou lente ou d’insuline pré-mélangée. De même en Allemagne, il s’agissait généralement d’insuline humaine (70,5 %), alors que les autres pays privilégiaient les analogues de l’insuline humaine (93,3 % des cas en France). Les doses d’insuline pres-crites lors de l’instauration de l’insuline variaient, elles aussi, considérablement, allant pour les insulines d’action intermé-diaire ou lente, d’une dose moyenne de 0,097 UI/kg en Allemagne à 0,306 UI/kg en Grèce, et pour les insulines de courte durée d’action d’une dose moyenne de 0,177 UI/kg en Grande-Bretagne à 0,537 UI/kg en Grèce. Des informations complémentaires vont maintenant être collectées afin de déterminer les critères conduisant à cette grande disparité entre pays européens concernant les modali-tés pratiques d’instauration de l’insulino-

thérapie (poids et/ou autres caractéris-tiques des patients, recommandations nationales spécifiques et/ou modalités de prise en charge et de remboursement, habitudes locales, autres facteurs…).

Références

[1] International Diabetes Federation. Diabetes Atlas (Third edition). Brussels: International Diabetes Federation 2006.

[2] Choose Control Survey Data. GfK Healthcare 2006 (données non publiées).

[3] Timlin L, Cleall S, Benroubi M, Charles A, Tynan A. INSTIGATE study: differences in initial insulin regimens initiated in patients with type 2 diabetes in 5 European countries. Diabetologia 2007;50(Suppl.1):S427 [Abstract PS1032].

[4] Charles MA, Tcherny-Lessenot S, Pentel J, et al. Insulin titration; gaining an understanding of the burden of type 2 diabetes in Europe (INSTIGATE): number of French patients admitted in hos-pitals at time of insulin initiation. Diabetologia 2007;50(Suppl.1):S146 [Abstract PS336].

D’après la conférence de presse orga-nisée par Lilly, le 18 septembre 2007, à Amsterdam (Pays-Bas), dans le cadre de la 43e Réunion annuelle de l’EASD, à laquelle participaient le Professeur E. Standl (Munich, Allemagne) et les Docteurs K. Boye (Eli Lilly, Etats-Unis) et A. Liebl (Bad Heilbrunn, Allemagne).

J.-P. Sauvanet

Obsidia : une enquête nationale sur l’éducation des patients diabétiques

Obsidia (OBServatoire de l’Information et de l’éducation des patients DIAbétiques) est une enquête nationale sur l’éducation des patients diabétiques, réalisée par TNS Sofres Healthcare, à l’initiative de LifeScan avec le soutien de l’Associa-tion de Langue Française pour l’Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques (ALFEDIAM) et du groupe Diabète Education de Langue Française (DELF). L’objectif principal de cette enquête est de réaliser un état des lieux de l’éducation des patients diabétiques en France, en apportant des informations permettant de : 1) décrire les pratiques actuelles ;

2) mettre à jour l’ensemble des besoins et des attentes ; 3) partager et commu-niquer les expériences.L’enquête se déroulera en trois phases : 1) phase observatoire in situ, devant produire une analyse descriptive et compréhensive du fonctionnement, des pratiques et des besoins des centres en matière d’éducation des patients diabéti-ques ; 2) phase qualitative, consistant en des entretiens avec des médecins et des paramédicaux en charge de l’éducation des patients diabétiques dans différents centres hospitaliers ; 3) phase quantita-tive, réalisée à partir de septembre 2007 à l’aide d’un questionnaire simple, mais complet, destiné à l’ensemble des profes-sionnels de santé (médecins, infirmières, diététiciennes…) impliqués dans l’édu-

cation des patients. Ce questionnaire sera disponible sur un site internet dédié dont l’adresse sera diffusée dans les ser-vices hospitaliers. Le comité consulta-tif, présidé par le Professeur S. Halimi (Grenoble) et comprenant le Professeur Gérard Reach (Bobigny) et les Docteurs Helen Mosnier-Pudar, Dominique Simon et Ghislaine Hochberg (Paris), compte sur la participation de tous les profession-nels de santé impliqués dans l’éducation des patients diabétiques afin de donner une représentativité et une validité forte à cette grande enquête nationale.

D’après le communiqué de presse de LifeScan France d’août 2007.

J.-P. Sauvanet

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