OGS - Rapport Final

Etude Préalable à la mise en oeuvre d’une Opération Grand Site

sur la Rade d’Hyères

Dreal Paca - Pnpc — Atp - Luyton - Eco-med - Temah - F. Marty - A Schmidt mandataire

Volume III : Rapport Final

2011

2Etude préalable Opération Grand Site Rade d’Hyères Phase 3 - 2011

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Dreal Paca - Pnpc — Atp - Luyton - Eco-med - Temah - F. Marty - ASpaysage mandataire 3

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Préambule

L’étude préalable à une Opération Grand Site sur la rade d’Hyères commencée en novembre 2008, s’achève par ce dernier volume qui correspond à la phase 3 visant à établir les pistes d’orientations ou «une manière de faire» l’OGS, partagées entre les membres du comité de pilotage.

En introduction, ce rapport fait un rappel de la politique des Grands Sites que le ministère de l’éco-logie, du développement durable, des transports et du logement a récemment réaffirmée par la circulaire du 21 janvier 2011 en précisant les modalités de mise en œuvre de cette politique, dont les deux outils sont les «Opérations Grand Site» et le label «Grand Site».

La première partie évoque, à l’aide d’images et de textes, «l’esprit des lieux» de la presqu’île de Giens et de la rade d’Hyères qui participe à l’attractivité forte de ce site. Sa notoriété est telle qu’il subit les pressions d’une fréquentation importante dont l’impact sur le patrimoine naturel et cultu-rel se conjugue aux phénomènes naturels d’érosion du trait de côte. Pour répondre aux grands enjeux d’aménagement qui croisent les différents enjeux écologiques, paysagers, fonctionnels et socio économiques de ce territoire, les problématiques du Grand Site énoncent des concepts éprouvés dans hauts lieux du tourisme national et mondial. Les enjeux issus du diagnostic, pour lesquels un consensus a été obtenu, sont synthétisés dans ce rapport et ont été support pour la définition des axes stratégiques et pistes d’actions de l’OGS.

La deuxième partie rassemble les pistes d’orientations prioritaires exprimées par les participants des groupes de travail qui se sont déroulés le 31 mars 2009. Elles sont définies en tenant compte des objectifs caractéristiques d’une Opération Grand Site, et des expériences positives faites sur d’autres Grands Sites ou d’autres lieux fortement touristiques.

La troisième partie présente une préfiguration concertée de la future OGS. La volonté politique de réaliser cette opération exprimée par les acteurs réunis lors des Comités de suivi et de pilotage, correspond au quatrième critère d’éligibilité d’une Opération Grand Site. Cette dernière étape de l’étude élabore donc les bases de cette OGS en proposant :

les Axes stratégiques

le Périmètre

la Gouvernance

L’étude se referme sur les annexes et sur un Cahier d’idées qui a pour ambition de poser les pro-blématiques et de présenter sous forme d’illustrations, de croquis, de mots et d’idées, les prémices d’une réflexion lancée sur les secteurs clés et les thèmes stratégiques de l’OGS. Ces esquisses ou réflexions témoignent de l’abondance des ressources patrimoniales de la presqu’île de Giens et de la rade d’Hyères. Ces ressources constituent un enjeu de territoire pour l’aménagement et la valorisation de ce site. C’est en puisant aux sources de ces lieux que les projets trouveront un sens, un ancrage et une vision pour la pérennisation de ce Grand Site.


Une vision ambitieuse et un processus d’appropriation pour trouver un consensus autour d’un projet

ETAPE 1 : ETAT DES LIEUX (RECUEIL DES DONNEES, VISION DES ACTEURS) « UNE MANIERE D’ETRE A L’ECOUTE »

c’est-à-dire aller à la « rencontre» des acteurs et des partenaires pour recueillir la vision du site de chacun afin de détecter les points de convergences et

divergences locales sur l’état et l’avenir du site

ETAPE 2 : DIAGNOSTIC ET ENJEUX « UNE MANIERE DE VOIR »

c’est-à-dire de produire du « sens » pour les actions de réhabilitation et de mise en valeur du Grand Site au travers d’une interprétation paysagère de la fréquentation et de la vie locale.

ETAPE 3 : PISTES D’ORIENTATIONS « UNE MANIERE DE FAIRE »

c’est-à-dire faire fonctionner et aménager autrement ce Grand Site en créant une symbiose entre les caractéristiques et les potentialités des milieux naturels et des paysages

comme les préoccupations d’efficacité fonctionnelles et socio-économiques.

Concilier développement touristique et préservation de la qualité paysagère et écologique du siteorganiser une gestion cohérente et coordonnée du site avec tous les acteurs

LES ORIENTATIONSLA QUESTION DU PERIMETRE ET DE LA GOUVERNANCE

« UNE MANIERE DE BATIR UNE DYNAMIQUE DE PROJET »

c’est-à-dire faire partager « solidairement » par les différents acteurs une volonté d’agréger les différentes initiatives géographiquement éparses

dans une stratégie de gestion globale sur l’ensemble du site

Etude préalable OGS

R a p p e l d e s é ta p e s d e l ’ é t u d e

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IV - Synthèse des enjeux issus du diagnostic

III - Les problématiques du Grand Site

II - «L’esprit des lieux»

I - Définitions fondatrices

II-1 Définition de «l’esprit des lieux»II-2 Une presqu’île, un double tomboloII-3 Une diversité de paysagesII-4 Regards d’hier et d’aujourd’hui sur le paysageII-5 Une palette de couleurs, de matières, de lumièresII-6 Une histoire liée à la MéditerranéeII-7 Un site stratégiqueII-8 Une histoire d’eau entre terre et merII-9 Une identité provençale et méditerranéenneII-10 Une histoire liée au tourismeII-11 Un «hot spot» de glisse et de loisirs nautiquesII-12 Une richesse écologique reconnue et protégéeII-13 Des manifestations de «l’esprit des lieux»

III-1 La fragilitéIII-2 La capacité d’accueilIII-3 Objectifs des Grands Sites (rappel)

I-1 La politique des Grands SitesI-2 Qu’appelle-t’on «Grand Site» ?I-3 Les Opération Grand SiteI-4 Le label Grand Site de FranceI-5 Le Réseau Grands Sites de FranceI-6 La circulaire du 21 janvier 2011

Première partie

S y n t h è s e E tat d e s L i e u x , D i a g n o s t i c e t E n j e u x

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Table des matières

pages 10-11

planches A3 et pages 12-25

pages 26-35

pages 36-41


Deuxième partie

P I S T E S D ’ O r i e n tat i o n s

VII - La préservation de «l’esprit des lieux»

VI - Une gestion intégrée des visiteurs

V - Une gestion intégrée des déplacements

VII -1 Préserver l’identité du siteVII -2 Restaurer les secteurs dégradés ou menacésVII -3 Requalifier les secteurs banalisésVII -4 Valoriser le patrimoine culturel

VI -1 Accueillir les visiteursVI -2 Sensibiliser et informer les acteurs et les visiteurs

V -1 Réguler les flux et les déplacementsV -2 Organiser de nouvelles mobilités

VIII - Vers un Eco tourisme ou Tourisme durable pages 54-55

pages 44-47

pages 48-49

pages 50-53

pages 105-107

VIII -1 Une autre manière de vivre le siteVIII -2 Reformuler l’offre touristique

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Troisième partie

Préfiguration de l’Opération Grand Site

XI - Gouvernance

X - Périmètre

IV - Axes stratégiques

Axe 1 - Gestion intégrée des déplacementsAxe 2 - Préservation, restauration et valorisation des zones fragilesAxe 3 - Requalification urbaine, architecturale et paysagèreAxe 4 - Déploiement de l’accueil, de l’offre touristique et des loisirsAxe 5 - Sensibilisation du public à la valeur exceptionnelle et à la fragilité du siteAxe 6 - Organisation d’une gestion partenariale du site

XI -1 OrganisationXI -2 PartenairesXI -3 CompétencesXI -4 Concertation

X -1 Les périmètres d’étude OGSX -2 Un périmètre pertinent et cohérentX -3 La carte des périmètres de protectionX -4 La carte du périmètre de l’OGS du 10/05/2009X -5 La carte du périmètre de l’OGS du 16/03/2011

pages 64-69

pages 70-71

pages 58-63


Dreal Paca - Pnpc — Atp - Luyton - Eco-med - Temah - F. Marty - ASpaysage mandataire

Première partie

S y n t h è s e E tat d e s L i e u x D i a g n o s t i c e t E n j e u x

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I - Définitions Fondatrices

I.2-Qu’appelle–t-on « Grand Site » ?

I.1- Politique des « Grands Sites »

« Les sites classés les plus renommés et les plus fréquentés font l’objet d’une politique spéci-fique impulsée par le ministère en charge des sites depuis une trentaine d’années, en parte-nariat avec les collectivités locales. Cette politique en faveur des « Grands Sites » vise à res-taurer les sites qui subissent une forte fréquentation et à élaborer des projets qui permettent de les gérer dans la durée. Les deux principaux outils proposés par l’Etat pour y parvenir sont les Opérations Grands Sites et le label Grand Site de France®. Le Réseau des Grands Sites de France fédère les sites labellisés et ceux qui souhaitent le devenir.»

«Un Grand Site est un territoire remarquable pour ses qualités paysagères, naturelles et culturelles, dont la dimension nationale est reconnue par un classement d’une partie si-gnificative du territoire au titre de la loi de 1930, qui accueille un large public et nécessite une démarche partenariale de gestion durable et concertée pour en conserver la valeur et l’attrait. On utilise couramment ce terme pour qualifier des territoires qui sont entrés dans une telle démarche.»

I.3-Les Opérations Grands Sites

« Une Opération Grand Site est la démarche proposée par l’Etat aux collectivités territoriales pour répondre aux difficultés que posent l’accueil des visiteurs et l’entretien des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquentation.Elle permet de définir et de mettre en œuvre un projet concerté de restauration, de préserva-tion et de mise en valeur du territoire. Il s’agit de retrouver les qualités qui ont fait la renommée du site, mais aussi d’élaborer un projet qui permette d’en assurer la pérennité et de mettre en valeur le site dans toute sa diversité.Une Opération Grand Site poursuit trois objectifs :• Restaurer et protéger activement la qualité paysagère, naturelle et culturelle du site ;• Améliorer la qualité de la visite (accueil, stationnements, circuits, information, anima-tions) dans le respect du site ;• Favoriser le développement socio-économique local dans le respect des habitants. La démarche comporte différentes étapes que les partenaires conduisent ensemble. Elle abou-tit à un programme d’études et de travaux mis en œuvre par le gestionnaire du site (souvent un regroupement de collectivités territoriales), grâce à des financements apportés par l’Etat, les collectivités et le cas échéant l’Union européenne. »

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I - Définitions Fondatrices

I.5-Le Réseau des Grands Sites de France

I.4-Le label Grand Site de France ®

« Le label Grand Site de France ® a été créé par l’Etat pour reconnaître la qualité de la préser-vation et de la gestion d’un site classé de grande notoriété et de forte fréquentation. Il est inscrit dans la loi du 12 juillet 2010 portant Engagement national pour l’environnement dite loi «Grenelle 2» et a été intégré au code de l’environnement. L’attribution du label est subor-donnée à la mise en œuvre d’un projet de préservation, de gestion et de mise en valeur du site, répondant aux principes du développement durable.Le label se matérialise par une marque déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle depuis 2002 par le ministère en charge des sites, à laquelle est attachée un règlement d’usage. Elle est attribuée au gestionnaire du site par décision ministérielle pour une période de six ans renouvelable et se caractérise par un logo spécifique. »

« Le Réseau des Grands Sites de France, créé en 2000, regroupe les gestionnaires des sites bé-néficiant du label Grand Site de France ® ainsi que des sites qui en partagent les valeurs et se fixent pour objectif de l’obtenir. C’est un lieu d’échange d’expérience, de réflexion et d’innova-tion, ainsi que de promotion des valeurs communes de ces lieux d’exception Il est consulté par le ministère dans le cadre de l’instruction de demande de label. La plupart des membres du Réseau des Grands Sites de France sont engagés dans une Opération Grand Site. »

I.6-La circulaire du 21 janvier 2011

« La circulaire du 21 avril 2011 relative à la politique nationale des Grands Sites précise les mo-dalités de mise en œuvre de cette politique. Elle a été diffusée aux préfets et publiée au bulletin officiel du ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. »

Source: Extrait de http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Sites-.html



Au cours de la première phase de l’étude préalable à une Opération Grand Site sur la rade d’Hyères, «l’esprit du lieu» ou l’identité du site a été recherchée au travers des visites de terrain et des entretiens avec les acteurs du site. Elle a été présentée dans les rapports I et II de cette étude.

Cette identité est multiple comme l’est le territoire à la fois maritime et terrestre, médi-terranéen et provençal, urbain et rural, intérieur et littoral, des îles et du continent. Cette diversité se retouve dans la richesse des écosystèmes et la variété des paysages qui com-posent une mosaïque changeante.

«L’esprit des lieux» se lit dans les traces, les permanences et les mouvances du site, dans les usages et pratiques de ses habitants et visiteurs à travers le temps et l’espace : ambiances, couleurs, textures, lumières, architectures, atmosphères, visages et re-gards.

Il est ici représenté par quelques éléments emblématiques de sa géographie, de sa géo-morphologie, de son histoire, de son écologie, de ses paysages, de ses traditions, de ses grands et petits monuments qui témoignent de sa valeur patrimoniale reconnue et par-fois oubliée.

Il est illustré par quelques images de références d’hier et d’aujourd’hui, de reportages photographiques, de représentations picturales, qui sont des regards, des moments de vie, des instants témoins du caractère du site et des êtres vivants qui le peuplent, l’habitent, le visitent, l’aiment.

Ces identités sont présentes à l’esprit lorsque sont énoncées les pistes d’orientations et les réflexions afin de respecter, de retrouver «l’esprit du lieu» sous les accumulations du temps, des choses, des mots, des idées, et d’en révéler son essence dans tous les projets de l’OGS.

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II.1- Définition

« La découverte d’un Grand Site produit généralement sur le visiteur une forte impression, parfois un choc émotionnel. Il s’agit d’une perception immédiate, globale et souvent confuse de la qualité du lieu, de son unicité, de ce qui lui confère une ambiance particulière, quand bien même d’autres lieux lui seraient comparables par le relief, la végétation, l’histoire, la lé-gende… une perception qui transcende le paysage tangible, qui touche tous les sens, les fa-cultés mentales et affectives, et dont le fondement a été dénommé, en référence à l’Antiquité, « l’esprit des lieux. »Petit traité des Grands Sites – éd. Actes Sud / ICOMOS –France avril 2009

Il est difficile de décrire en quelques mots « l’esprit des lieux » de la presqu’île de Giens et de la rade d’Hyères tant le site est grand par la force de sa géographie et de son histoire, par la beauté de ses paysages et la diversité de sa « matière », par la la richesse de son pa-trimoine biologique et de son patrimoine historique mais aussi par l’identité de ses habi-tants et de ses visiteurs, par la renommée de son cadre propice aux activités liées à la mer et aux vacances. Des écrivains, des poètes, des peintres, des photographes, des artistes, des hommes illustres ont séjourné dans ces lieux exprimant le bonheur d’y vivre inspiré par tant de grâce et de beauté. Si la Méditerranée est le « berceau de la civilisation » et son climat « béni des dieux », ce site en fait partie pleinement.

II.2- Une presqu’île, un double tombolo

Le site est exceptionnel, par la présence du double tombolo de la presqu’île de Giens, phé-nomène géomorphologique exceptionnel, rare et fragile dont il existe quelques autres formes au monde, Orbetello en Italie, Ifache-Calpe en Espagne….il s’étire sur quatre ki-lomètres comme l’aiguille d’une boussole orientée plein sud vers l’Afrique qui n’est qu’à huit cent kilomètres. Pointe la plus au Sud de la France, la plus radieuse du Midi, elle est à la jonction de deux secteurs géographiques de l’arc nord méditerranéen, entre l’Espagne et l’Italie : - à l’Ouest, celui de la Provence calcaire, du climat sec marseillais où souffle le Mistral, des houles et courants du golfe du Lion ; la mer y est d’un bleu turquoise le long d’une plage immense, - à l’Est, celui de la Provence cristalline des Maures et de l’Esterel, du climat chaud et hu-mide de type niçois voué aux vents d’Est, des houles et courants du golfe de Gênes ; la mer y est d’un bleu outremer de par la profondeur et la nature des fonds marins. Sur le tombolo Est, la pinède souligne l’arc de sable et se prolonge sur la côte jusqu’au cap Bénat qui encadre la rade d’Hyères. Sur le tombolo Ouest, la végétation basse de la dune étroite souligne le trait de côte qui dessine le golfe de Giens jusqu’au cap Garonne.

Une presqu’île en situation charnière du bassin occidental Méditerranéen

Entre l’Espagne et l’Italie, le point le plus méridional de la côte Provençale.Entre le Golfe du Lion et le Golfe de Gênes, un archipel en méditerranée de 16 îles et îlots.

Une zone charnière pour la navigation à voile, courants, houles et régime des vents.Le plus fort ensoleillement de France, la zone la plus radieuse de Provence, la plus chaude en juillet.

Entre le climat de type niçois plus humide et soumis aux vent d’est et le climat de type marseillais sec et voué au régime fort du mistral.

Pointée vers le sud et l’Afrique à 800 km à la même latitude 43°N Cap Corse 43°01’70’’N-06°05’90’’E / Capo Falcone Sardaigne 10°58’00’’N-08°12’00’’E.«Point d’ancrage du Sanctuaire PELAGOS»

Ile du Levant, premier site étape après le Sahara pour les oiseaux migrateurs.

golfe du Lion

golfe de Gênes

sanctuaire Pelagos

vent d’ouest vent d’est

Giens

800

km

Ifach-Calpe

Orbetello

ESPAGNE

ALGERIETUNISIE

MAROC

MALTE

FRANCEBOSNIE H.

ITALIE

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Le double tombolo, une particularité géomorphologique exceptionnelle

Un témoin d’une histoire géologique variée à la jonction de deux mondes :à la limite de la provence calcaire et la Provence cristalline.

Le double tombolo, une construction géomorphologique rare et fragile de 4km, une côte soumises aux assauts de la mer et à la fréquentation touristique,

Une dynamique littorale aux causalités naturelles et artificielles complexes.

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II.3- Une diversité des paysages

Entre les deux tombolos, marais, étangs et salines s’étalent tout en longueur en un grand miroir d’eau coloré tel un vitrail aux couleurs des cristaux de sel. Ces vastes étendues de sansouire et d’eau saumâtre constituent un refuge pour les oiseaux migrateurs qui y trou-vent un avant-goût de la Camargue.

Le site est unique par l’archipel des 16 îles et îlots : îles d’Or, Porquerolles, Port-Cros, Ba-gaud, le Levant et son chapelet d’îlots, Petit Ribaud, Grand Ribaud, île Longue, la Redonne, La Ratonnière, les Fourmigues, le Petit Langoustier, le Petit Sarranier, le Gros Sarranier, les Rochers des Mèdes...Cristallines, elles sont des «amers» décalés du massif des Maures en bordure du canyon sous-marin des Stœchades qui se jettent dans la plaine abyssale li-guro-provençale limitée au SE par le talus corse. Elles referment la rade d’Hyères laissant ouvertes des passes grandes ou petites d’où arrivent les bateaux et souffle le Sirocco.

Cette rade est une vaste plaine sous-marine dans la continuité de celle du Gapeau et des autres petits fleuves côtiers qui ont façonné la géographie de ce territoire ; lorsque la mer s’était rétractée sous l’effet du refroidissement climatique. Il y 28 000 ans, les hommes de la grotte Cosquer allaient à pied à Port-Cros . Aujourd’hui, le niveau de la mer monte engendrant un phénomène d’érosion de la côte qui se conjugue à d’autres causes natu-relles et artificielles. Sous le plan d’eau, les herbiers de posidonie couvrent la plaine entre 0 et 40 m de profondeur donnant à la mer cette couleur violacée.

Le site est une vaste scène terrestre et maritime avec au centre la presqu’île de Giens comme un cadran solaire entre deux mers, entre deux plaines, entre îles et monts. Sur le continent, les collines calcaires de la Provence et les crêtes du massif des Maures forment l’arrière-plan d’un grand tableau de paysage que l’on peut contempler depuis le châ-teau de Giens en embrassant du regard la côte varoise du cap Sicié au cap Bénat. La ville d’Hyères, son château médiéval et la villa Noailles dominent la plaine qui s’étend jusqu’à la mer. Au loin on aperçoit le relief identifiable du Coudon, la silhouette de la chapelle Notre Dame des Anges sise sur le point culminant du massif au milieu des châtaigniers et des chênes-lièges. Plus près, on reconnaît les collines habitées de Hyères des Maurettes, du mont des Oiseaux et le sanctuaire de Notre Dame de Consolation en haut de Coste-belle.

Une mosaïque de paysages ruraux et urbains, littoraux et insulaires

Grands paysages naturels ou construits par l’homme entre silhouettes des îles et crêtes des massifs, la plaine est vaste et l’eau est partoutPetits paysages intimes dans la plaine et sur la presqu’île qui s’ouvrent sur les grands horizons des salins, de la rade et des Maures.

Perspective sur la piste sud de l’aviation dans la plaine hyéroise Vaste plaine littorale vue depuis Costebelle

Miroir des tables salantes au salin des Pesquiers Petit tableau de campagne urbaine dans la plaine

Fenêtre paysagère sur les îles depuis le lône de l’AyguadeVue à vol d’oiseaux sur les Vieux -salins

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Une diversité des paysages sculptés par l’eau, le soleil, le sel, le vent et la mer

Paysages de l’eau et du vent : miroirs des étangs et des salins, reflets et écumes de la merLumières dorées des îles, des tombolos, des rochers, des forts et des corps sous le soleil .

Sentier du littoral vers la pointe des Chevaliers par mer agitée Port Pothuau et les îles par jour de Mistral

Reflets dans le marais du Redon au soleil couchant

Fin d’après-midi sur la plage de la Capte (tombolo est)

Lumière du soir sur le fort du Pradeau à la Tour Fondue

Jour de vent sur la plage de l’Almanarre (tombolo ouest)

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Dans la plaine, les salins d’Hyères, les Vieux salins, réservent une terre d’asile pour les fla-mants roses, les avocettes, les hérons et autres oiseaux migrateurs. Le Gapeau trace une vallée verte à travers la plaine pour se jeter dans la mer comme les autres fleuves côtiers et de marais qui ont façonné ce paysage d’eau. La côte est ponctuée de hameaux et petits ports situés aux embouchures des fleuves côtiers, des lones et des canaux. Le port St-Pierre se distingue par ses immeubles, ses longues digues, sa capitainerie et la multitude des mâts qui oscillent dans un cliquetis métallique. A l’inverse, les petits ports de la presqu’île abritent en silence des barques traditionnelles colorées et des petites coques à moteur. Les voiliers sont aux mouillages forains.

Dans la rade se dispersent les bateaux à moteur et les voiliers, les navettes des îles et les navires de la Marine, les voiles latines et les voiles multicolores des surfs en tous genres. Les sternes qui volent sans bruit au-dessus des eaux croisent les avions et les hélicoptères civils et militaires. Le soleil fait briller la mer et le vent soulève l’écume des vagues pour le plaisir des yeux et des amoureux de la mer.

Sur les plages, les parasols, les serviettes et les bouées, les kitesurfs, les kayaks et les pé-dalos, les plongeurs fraîchement sortis de l’eau, les baigneurs agités, les familles regrou-pées, dessinent en pointillé des formes multicolores. Derrière le cordon sableux, à l’ombre des pinèdes, habitats éphémères ou sédentaires occupent l’espace de vie où circulent les passants, les vélos et les voitures d’un bout à l’autre de la presqu’île et de la rade.

En été, l’agitation est grande et l’impatience bouillonne sur la route de la Capte et la route du Sel, dans les files interminables de véhicules à l’arrêt ou presque. Il y a ceux qui tentent d’atteindre la Tour Fondue où la navette maritime pour Porquerolles embarque les îliens et les touristes. Il y a ceux qui vont à la plage ou qui en reviennent. Et il y a ceux qui ha-bitent à l’année sur la presqu’île et qui attendent le retour au calme des lieux hors saison estivale.



II.5- Regards d’hier et d’aujourd’hui sur les paysages

Le site est baigné d’une lumière remarquable qui a tant charmé et inspiré les peintres d’hier et les photographes d’aujourd’hui.

Les anciens ont peint les paysages pittoresques, la mer et les îles aux reflets dorés, la côte rocheuse aux couleurs roses et orangées, la végétation d’une côte « sauvage » au relief contrasté et le bleu d’un ciel d’azur.

Les contemporains photographient des paysages habités ou abandonnés, lieux de va-cances ou lieux de travail dans une forte dramaturgie ou une simple contemplation douce.

Bernard PLOSSU regarde « l’étrange beauté de la ville d’Hyères » en noir et blanc sous un ciel chargé de nuages ; la saturation des ombres noires et le blanc des reflets renforcent le caractère dramatique qui exprime l’essence du paysage, « c’est là où le ciel et la terre se touchent ».

Cyrille WEINER contemple des paysages ouverts baignés d’une lumière blanche, des paysages habités où l’homme semble petit dans l’immensité du ciel, de la mer, de la forêt tout en étant familier de ces lieux de vacances familiales, de pique-nique sous les arbres, de camping sous les pins, de détente sur la plage. Les gris colorés de l’eau, du végétal, de la pierre, de la peau contrastent avec les couleurs vives des objets.

Charles FREGER parle du paysage à travers les visages et les motifs qui le composent. Il photographie des « natures vivantes », des détails, des morceaux, des reflets de paysages qui racontent le paysage intime de la plaine hyéroise marquée par l’horticulture.

II.4- Une palette de couleurs, de matériaux, de formes, de textures...

La palette du site reflète la diversité des couleurs, des textures, des matières, des formes de la roche, du sable, des cristaux de sel, des fleurs, des feuillages, des eaux, de la faune. Elle s’échappe par les chemins herbus de la plaine et des rives du Gapeau. Elle s’enrichit des odeurs de la mer, des marais, des plages et des pinèdes.Elle est éblouie par les lumières du sentier du littoral et les reflets de la mer et apaisée par la terre d’ombre sous les pins et les chênes. Elle se pare des couleurs et des formes des fonds marins et du bleu nuit des abysses. Et par delà les vents, les pluies, les vagues et les tempêtes, les îles d’Or et la presqu’île de Giens inondent la rade d’Hyères de reflets dorés.

Lumières, couleurs, matières, textures, silhouettes ...

des éléments reconnaissables des paysages et des écosystèmes du site qui sont autant d’emblèmes à découvrir en promenade le long du sentier du littoral, sur les rives du Gapeau , dans la plaine, les salines et les marais, en bateau ou en plongée sous-marine.

rocher

falaise

schiste

sable

salin

eau douce

prairie humide

mer

pin parasol

ciel

muret

oiseau

marais

dune

pinède

posidonie

îlecanne de Provence

coquillage

poisson

eau salée

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tamaris

cannier

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Hyères et les «îles d’Or», paysages pittoresques, poétiques et littéraires d’hier

Lina BIL « plage de l’Almanarre »

Lina BIL « cabanon sur la plage de l’Almanarre »

Jean PESKÉ « Les Iles d’Hyères vu du Cap Bénat » www.cfo-news.com

Henri-Edmond CROSS « les îles d’or » www.reproductiontableaux.fr

Marines, criques et baies ..., une peinture académique, impressionniste , symboliste, fauviste ou cubiste qui élabore des variations sur le thèmes de l’eau , de l’arbre, du rocher, la lumière.

La peinture révèle la beauté sauvage et douce à la fois de ce paysage méditerranéen dans une explosion de couleurs et de matières, elle valorise la lumière et les reflets de la mer et les rivages presque sauvages et tran-quilles, elle témoigne de la beauté et de la diversité de ce territoire méditerranéen. Les peintres, les affichistes, les écrivains, les poètes, les photographes de la fin du XIXè et début duXXè siècles peignent la lumière, la mer, les rochers, les pins, ils évoquent la douceur de vivre au bord de la Méditerranée. Ils racontent la naissance de cette nouvelle destination touristique d’abord thermale et balnéaire que Stéphane Liegeard appela du nom de «Côte d’Azur» au bord de laquelle les artistes et intellectuels d’une société élégante amoureuse des voyages, des arts, du yachting, occupent de grandes villas modernes comme la celèbre villa Noailles et profitent en villégiature des plaisirs de l’eau, du soleil, de la nature et des arts.

Lina BIL « cabanon sur la plage de l’Almanarre »

Couverture d’un livre racontant l’histoire du domaine lusile17.centerblog.net/rub-affiches-de-

france-anciennes-.html

Lina BIL « cabanon sur la plage de l’Almanarre »http ://gruissan-linabill.blog4ever.com

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ever

.com

Affiche publicitaire de la ligne PLM pour la desti-nation Côte d’Azur www.affiches-de-france.com

Joseph Conrad, St-John-Perse, Henri Michaux, Marcel Jouhandeau, André Gaillard, Maurice Jaubert, Georges Rouault, Max Jacob, Jean Paulhan, Jules Supervielle, George Simenon... «C’est le moyen d’avoir une émotion forte à chaque nou-veau contact avec la Méditerranée: nous avons voyagé toute la nuit. Nous débarquions à la pointe de Giens en plein éblouissement du matin. Et pour moi l’abrutissement commença dès que je mis les pieds sur le Cormoran, un petit bâteau blanc, conduit par un bonhomme en casque colonial qui allait nous mener en une demi-heure à l’île de Porquerolles» Georges Simenon «Le Grand Langoustier», 1938.

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Regards photographiques contemporains

Presqu’île de Giens Depuis la route de l’Ayguade

«PRESQU’ILE» de Cyrille WEINER, commande photographique Villa Noailles 18 octobre 2009 au 3 janvier 2010

« Tout demeure sur le mode contemplatif, on dirait souvent dans le calme et la douceur d’une arrière-saison légère. A l’écart de l’époque. [...] Dans cet espace original et fragile, où se rencontrent la terre et la mer, le ciel et le vent, le passé et le présent, on trouve de quoi respirer et nourrir une pensée de l’ailleurs et un désir d’au-delà. Au moment où la terre mon-dialisée se rapetisse et devient exiguë, où le territoire se mite et se banalise, où on étouffe en ville et où se mène une vie sans issue. Une pensée de l’ailleurs et un désir d’au-delà, juste pour résister encore au désastre en cours.» - F.C.

La Tour Fondue Salin des Pesquiers

«L’étrange beauté de la ville d’Hyères», photographies de Bernard Plossu , textes de François Carrassan, éd. Images En Manœuvres 2007

« Hyères est une commune à la fois rurale, urbaine, littorale et insulaire. On passe chaque jour d’une dimension à l’autre et on s’y dépayse sans cesse. L’espace y est toujours ouverte, à proximité de chez soi, on est aussi aux portes d’ailleurs. On doit à sa lumière l’exprssion Côte d’Azur. Mais le chemin de fer, au XIXème siècle, l’a évité pour filer plus à l’Est vers Cannes et Nice. Elle est ainsi épargnée par le béton, le fric et la frime. On peut encore savourer d’y être à l’écart du temps et goûter à sa beauté si étrange pour peu qu’elle apparaisse. C’est ce qui est arrivé à Plossu.» F.C.

La villa Noailles possède un fond photographique contemporain constitué au fil des ans par le passage de photographes en résidence à la villa hyéroise qui proposent un regard sur les lieux selon leur sensibilité :

«LES FLEURS DU PARADIS» de Charles FRÉGER, commande photographique Villa Noailles 17 octobre 2009 au 7 décembre 2008

« Les maraîchers et horticulteurs d’Hyères de son agglomération. ...il n’y aura étrangement qu’un pas entre les serres de Costebelle, de la Moutonne ou du Palyvestre et les cimaises de la prestigieuse Villa Noailles : la culture invite l’horticulture. Ainsi, après les fleurs ornant les vernissages et les réceptions au fil des festivals du design ou de la mode, voici les portraits de ceux qui les ont vu pousser, les ont coupées puis assemblées en bouquets. Des femmes et des hommes au travail saisis le temps d’instantanés disant beaucoup d’un labeur pénible, gratifiant, à la fois rude et poétique.» La Marseillaise.fr 16c

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II.6- Une histoire liée à la Méditerranée

Le site est méditerranéen. il fut habité par les hommes du Néolithique près de San Sal-vadour et sur l’oppidum de Costebelle, les Ligures s’installèrent au IIème siècle avant JC. Il fut successivement occupé par les Phéniciens, les Grecs à Olbia, les Romains, les Tem-pliers, les Seigneurs des royaumes de Provence, d’Espagne, d’Italie et de France. Les dif-férentes appelations de la ville d’Hyères et des îles qui ont évolué avec le temps et les sociétés gardent les traces de l’histoire du site : Olbia « la Bienheureuse », les Stœchades ou les « îles alignées », Aerae, Insulae arearum (Proté - Mésé ou Pomponiana – Hypae), Eyras, Hières, Heras, Hyères, les Iles d’or - les îles d’Hyères, Hyères-les-Palmiers…

II.7- Un site stratégique pour les commerçants, les militaires et les puissants

La production de sel y est attestée depuis l’Antiquité aux Vieux-salins, le commerce du sel vers Gênes et l’Italie s’est développé par les routes maritimes. Il fit la richesse des sei-gneurs de l’Eglise, des seigneurs de Fos, des Templiers. St-Louis y a ordonné des Croi-sades, la Reine Jeanne y connu les années noires de la peste et les invasions sarrasines. Louis XI a rattaché Hyères au domaine royal français.

Le littoral provençal ne cesse de voir arriver les corsaires, les pirates et les marins gé-nois, turcs ou espagnols. Les îles d’Hyères jouent, en raison de leur position géogra-phique un rôle sur l’échiquier naval qui est le lieu des conflits ou réunions entre empires et royaumes méditerranéens. Point de ralliement, abri côtier en cas de vents contraires, bons mouillages, repos, approvisionnement en bois, en eau, à faire « aiguade ». Les cartes marines et les récits de navigateurs attestent de la situation stratégique du site. Les pi-rates s’y sont mis en embuscade dont le légendaire Kher ed Din dit « Barberousse » auquel s’allia François 1er pour se venger de Charles Quint. Charles IX passa cinq jours à Hyères et donna 2000 livres pour construire un port à Hyères afin que la ville se défende des Maures, des Turcs et autres pirates.Henri IV détruisit le château, Louis XIV construisit le castel Ste Claire et la pépinière royale d’orangers qui existera jusqu’en 1789. Lors de la réorganisation de la marine française en Méditerranée, établi pour assurer la sécurité du commerce contre les Barbaresques, il préféra Toulon comme port de guerre.

L’aéronavale française y installa le B.A.N. dès 1911 et la bataille du Gapeau fit rage en août 44 lors du débarquement des alliés sur la côte provençale. Les ouvrages de fortification qui ponctuent le site témoigne de la position stratégique de la rade d’Hyères. Aujourd’hui l’Armée française est toujours bien présente sur le site.

Une presqu’île, un archipel, des salines, des sources, des vestiges archéologiques sur terre et sous la mer, des cartes, des tableaux....racontent l’histoire du peuplement et de la valorisation de ces terres, des invasions, des pestes, des routes maritimes

depuis la cité grecque d’Olbia «la Bienheureuse» à Hyères-les-Palmiers...

Une histoire liée à la Méditerranée

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Un site stratégique pour les commerçants, les militaires et les puissants Ca

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Le site est, par la présence de l’archipel d’îles, de la presqu’île et de la rade, stratégique pour la navigation, le cabotage en Méditerranée ; il offre divers abris en cas de tempête et caches pour les embuscades. Il est aussi pourvu de nombreuses sources d’approvisionnement en eau pour les bateaux. Les îles et crêtes qui dominent la rade sont autant de points de guet de l’arrivée des navires ennemis. L’exploitation des Vieux salins dès l’Antiquité fut une source de richesse économique pour ce territoire qui fut très convoité. Les Templiers, le Seigneur de Fos, l’abbaye de Monmajour eurent un temps la possession de ces terres. Le site était inscrit sur les cartes des routes maritimes de la Méditerranée. C’est par la mer que les envahisseurs turcs ou sarrasins, italiens ou espagnols, anglais ou allemands sont arrivés au gré de l’Histoire de la Provence et de sa domination. Il fut le repaire des pirates et corsaires comme le celèbre Khayr ed-Din dit «Barberousse» avec lequel François er fit alliance pour combattre Charles Quint. Les rois de Provence, des royaumes d’Espagne, d’Italie et de France y passèrent. La reine Jeanne y connut une grande peste noire. En août 1944, les Alliés qui débarquèrent à St-Tropez et Cavalaire arrivèrent sur Hyères et menèrent la bataille du Gapeau . Aujourd’hui, les militaires sont toujours très présents sur le site et maintenant les vacanciers français et européens affluent sur les côtes durant tout l’été.

Barberousse

1531 François 1er

1660 Louis XIV

1348 Reine Jeanne

Romains

Grecs

Templiers

Sarrasins

Maures

Turcs

1254 St-Louis

1564 Charles IX

1911 B.A.N.

Août 1944

1584 Henri IV

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Seigneurerie de Fos

1848 Salin des Pesquiers

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II.8- Une histoire entre terre et mer

La Capte, le havre de la Madrague, le port du Niel, l’Ayguade, les Vieux salins, le salin et le ha-meau des Pesquiers, le Palyvestre, marais des Estagnets, étang de la Bergerie, étang du Pous-set, marais de l’Esparre, du Redon, étang de la Tour du Jay, lone de la Plage, de l’Estalle, du Ceinturon, de la Dollieule…

La toponymie des lieux témoignent de l’histoire « d’eau entre terre et mer » qui a fa-çonné le site au cours de diverses entreprises de transformation :

- la production du sel aux Vieux salins par les Grecs puis au salin des Pesquiers au XIXème siècle, aujourd’hui respectivement 350 ha et 550 ha,

- les pêcheries côtières dans les étangs,

- les hameaux de pêcheurs, les havres du Niel et de la Madrague où subsistent encore des traces historiques de traditions de pêche locale.

- l’utilisation des sources, des puits, des citernes dès l’Antiquité : sources de la « Vierge », de la « Coupiane », la « Mounache »… collectées pour les fontaines de la ville, pour l’ali-mentation en eau : « Bon puits », « Aiguade du Commerce », « Fouant de l’Ange »…l’« Aiguade de la Marine » est alimentée par un puit du Gouvernement pour le ravitaille-ment des marins. La source de San Salvadour est restée connue par la création du centre thermal et de l’hôpital du même nom qui lui succéda.

- la gestion de l’eau et des terres cultivables dès la Renaissance avec les aménagements du Gapeau : le béal de Jean Natte, le barrage anti-sel contre la remontée des eaux sau-mâtres dans le Gapeau et l’ « Usine du Père Eternel ». Le Gapeau est un élément fondateur de ce territoire. Il naît aux sources du vallon de Signes et parcourt plus de 50km pour verser dans la rade plus de 1700 litres d’eau à la seconde à l’étiage.

- le drainage des marais du Palyvestre qui a nécessité le dévoiement du cours du Rou-baud, la construction de canaux dont le canal du Ceinturon. Les remblais successifs de certaines zones humides ont pû faire oublier parfois l’importance de l’eau comme mar-queur de ce site et régulateur des écosystèmes.

le Gapeau, les marais, les salines ... une histoire d’eau entre terre et mer

Le paysage intime des rives du Gapeau, fleuve côtier lié à la formation du double tombolo.

Le paysage mouvant des marais et prairies humides de la plaine littorale lié à l’équilibre des écosystèmes littoraux.

Le paysage ouvert des salins sur l’horizon marin et les crêtes des massifs liés à l’histoire du site et de ses habitants.

Muses près du Gapeau -10FL92-2

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Vieux salins maison de pêcheurs 1905 -2FI224 Débitage sel sur camelle Bateaux dans la rade et marais derrière la plageSalin des Pesquiers chargement du sel sur les bateaux

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extrait carte ancienne de la presqu’île de Giens montrant le salin des Pesquiers extrait carte ancienne montratnt les vieux salins et l’estuaire du Gapeau

Le Gapeau au lieu dit «le Mesclun» confluence avec le real Martin

Lône et prairie humide de l’Ayguade Digue du salin des Pesquiers Etang des Pesquiers et flamands roses Hangar à sel aux Pesquiers Sansouire des Vieux salins

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II.9- Une identité Provençale et Méditerranéenne, rurale et maritime

L’identité varoise, hyéroise et arbanaise est à la fois provençale et méditerranéenne, ru-rale et maritime car tournée vers la mer et attachée à la terre : ces paysans et pêcheurs ont construit des paysages qui portent encore les traces de la ruralité littorale. Ils incarnent des traditions et un caractère qui reflètent une identité multiple. Les activités liées à la culture d’une terre riche persiste à travers le temps alors que celle de la pêche perdure à travers le travail de mémoire qui fait vivre le patrimoine maritime. A l’arrière du littoral, l’espace s’élargit sur la vaste plaine hyéroise, jadis marécageuse, au-jourd’hui drainée et en partie urbanisée, elle reste encore largement agricole. Les cultures maraîchères et horticoles bénéficient d’une terre riche et humide. La canne de Provence y est cultivée pour fournir les meilleures anches du monde. Depuis quelques années, le Festival de l’Anche honore dans les roselières hyéroises ce « roseau à musique » qui joue avec le Mistral, le Levant et le Sirocco soufflant sur la rade. L’activité agricole, source d’une production très diversifiée est un trait permanent de l’histoire de cette ville nourricière en bord de mer : les jardins, cultures céréalières, prés, vignes, myrte, olivaies, figuiers du Moyen Age, la pépinière royale d’orangers au XIIème siècle, la champs de cannes de Provence, les palmiers des Canaries au XIXème siècle, les pépinières et l’horticulture toujours florissante de nos jours.

II.10- Une histoire liée au tourisme balnéaire

« A la fin du XVIIIème siècle, les aristocrates anglais inventent le tourisme d’hiver sur les rives de la Méditerranée et Hyères est devenue station d’hiver orientée vers le thermalisme dont témoigne le palais de San Salvadour. Au XIXème la ville d’Hyères reçoit trois groupes d’hivernants : des scientifiques notamment des médecins, des aristocrates comme la Princesse Pauline Borghèse, le Marquis de Mirabeau, la reine Christine d’Espagne, des anglais comme Arthur Young. Sous l’impulsion d’Alphonse Denis son maire de 1830 à 1848, la ville connaît une urbanisation importante vers l’ouest et le sud de la ville ainsi que l’aménagement de la plage (actuel port St-Pierre). »

C’est probablement à Hyères en 1887 que le préfet, écrivain et poète français, Stéphen Liégeard décrit les villes et les sites « de cette plage baignée de rayons qui mérite notre baptême de « Côte d’Azur » ; cette expression remplace le terme de « Riviera » encore utilisée de nos jours par les Anglais et les Italiens. Cette nouvellement nommée « Côte d’Azur » attire artistes et intellectuels pour son climat et la beauté de ses paysages, pour son histoire liée à la Méditerranée, pour sa promesse de découvertes et de plaisirs liés à la mer, au soleil, aux jardins.

Une identité provençale et méditerranéenne, rurale et maritime

Tour Fondue bateaux de pêche - 8FL62 Personnages en tenue quotidienne -8FL60-3 Procession à Giens - 10FL209 extrait carte postale de l’Almanarre

cabanons de pêcheurs - 2IHyères67

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ancienne carte postale du havre de la Madrague 1950 - 2FIHyères68

«la lenga de Gienh» ou «la lengo de Gien», Giens, le havre de la Madrague, le port du Niel, les Pesquiers, la Capte...

ces lieux racontent l’histoire des paysans-pêcheurs, des voiles latines, des fêtes et traditions locales liées à la mer, l’histoire du sel, de la vigne et des routes maritimes. La trace des cultures, des chemins, des petits ports patrimoniaux témoignent de la persistance d’un paysage rural entre deux mers

(malgré une déprise agricole et une urbanisation antérieure au classement du site) et de l’attachement des Arbanais à cette identité.

Célébration de la St-Pierre au port du NielPatrick Beaudet Var matin 30 06 2008

Havre de la Madrague 2009

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Fête de la Tintche, teinture des filets

de pêche

Domaine de la presqu’île de Giens 3ha AOC Côte de Provence

photo oblique sur la presqu’île de Giens non actuelle

Place de Giens l’églisewww.panoramio.fr/bonbon69

ex voto collégiale St Paul de Hyères - source DRAC PACA

ex voto collégiale St Paul de Hyères1817 - source www.cabotages.fr

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Au début du XXème siècle, une désaffection des riches hivernants se fait sentir au profit de Nice et Cannes ; les Alpes Maritimes sont mieux desservies par la voie ferrée, les tou-ristes sont mieux acceptés par la population locale, et la crise des années vingt a créé une perte du pouvoir d’achat. Malgré ce contexte, il se constitue plusieurs foyers mondains et culturels au Plantier, au Castel Ste Claire, à la villa Noailles, au centre Simone Berriaud, à Giens, à Port-Cros. De nombreuses personnalités se retrouvent dans de grandes villas modernes pour jouir des plaisirs d’une vie mondaine dans un cadre de rêve : arts, fêtes, yachting …Ces lieux persistèrent jusqu’au milieu des années soixante dix. Certains de-vinrent publics telle la villa Noailles, construite par Robert Mallet Stevens, qui est actuel-lement centre de création tourné vers la mode et la photographie, ou le Castel Ste Claire d’Edith Wharton qui est le siège du Parc National de Port-Cros. D’autres lieux restèrent privés et devinrent Monuments Historiques, telle la Résidence Simone Berriau plage, la-bellisé « Patrimoine du XXe siècle » qui fut un endroit de villégiature entre gens de théâtre où les immeubles portent les noms des pièces créées au Théâtre Antoine-Simone Berriau.

Peu à peu les grands hôtels fermèrent et se profilait le temps des campings et des caba-nons en bord de mer. Ce fut d’abord l’arrivée des « fourmis d’Argentine », les Parisiens ainsi nommés par les Varois, qui débarquèrent pour la première fois en vacances grâce aux congés payés sur la côte. Puis les années 1950 marquèrent le site d’un tourisme po-pulaire de masse en plein essor.

« L’eau claire, l’air pur, le soleil…le paradis », le site porte, depuis la naissance du tou-risme balnéaire, une image de paradis et de liberté.

Dans le même temps le Var, premier département touristique français, affirmait sa diffé-rence par rapport aux Alpes Maritimes par le caractère plus « sauvage » de ses côtes. Le naturisme était accepté sur les plages et le village d’Héliopolis avait été créé sur l’île du Levant dès 1931. Les existentialistes et les jeunes stars du cinéma faisaient de la presqu’île de St-Tropez le lieu à la mode de la « Nouvelle Vague ». Le cinéaste Jean Luc Godart tourna quelques scènes de « Pierrot le fou » à Hyères, à l’Ayguade, à Giens, à Porquerolles. Cet événement ne faisait que conforter l’image d’un lieu loin de Paris pour des vacances plus jeunes, plus sportives, plus «natures», plus libres. Peu à peu, et contrairement à St-Tropez qui accueillait la « Jet set », Giens et Porquerolles restaient plus bohèmes et plus accessibles à tous les publics. La mixité sociale et culturelle du site fait partie de son identité.

Hyères, les îles et la presqu’île de Giens, une destination de vacances familiales

Pointe d’Escamp Barriou, pointe des Chevaliers, cap de l’Esterel, pointe de la Badine, cap Bénat, Giens, la Tour Fondue, la Polynésie, la Madrague, le Niel, les Barques, Olbia, l’Almanarre, le Palyvestre ,les Pesquiers, la Capte, Hyères plage, l’Ayguade, les Vieux salins, l’Estagnet, la Bergerie, le Pousset, le Ceinturon, le Roubaud, le Gapeau, les cabanes du Gapeau , le mont des Oiseaux,

Notre Dame de la Consolation, Notre Dame des Anges, les îlesd’Hyères, les îles d’Or, les Stœchades, l’île du Levant, Port-Cros, Bagaud, Porquerolles, le camping du Ceinturon, le camping de la presqu’île de Giens ... autant de noms de lieux et de souvenirs de vacances.

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II.11- Un « hot spot » de glisse, de loisirs nautiques et subaquatiques

Le site est reconnu internationalement comme « hot spot » de planche à voile, de kitesurf, de kayak de mer, etc. Il est apprécié par tous les amateurs et les professionnels de ces sports qui participent aux manifestations de niveau mondial (Coupe du Monde de Fun Board, Mondial de Kite Surf ).

En effet, le site réunit les conditions nécessaires à la pratique de ces sports nautiques très variés qui se sont largement développés depuis les années 1950. Ils présentent des caractéristiques communes : sport individuel, utilisation d’accessoires, haut niveau de technicité et élargissement des possibilités physiques du sportif. Les pratiquants de ces sports parfois extrêmes, composent avec leur corps et les éléments, dans une immersion de l’homme dans la nature, même si des équipements sont nécessaires. La recherche des sensations fortes, une pratique intense et un dépassement de soi sont mis en œuvre pour atteindre l’expérience de la liberté « free », du plaisir « fun », de la glisse « ryde, surf, slide, dive » avec les éléments.

L’idée de « liberté » qui est associée à celle de la nature paradisiaque est largement renforcée par la reconnaissance du site en tant que haut lieu de la pratique des sports de glisse.

Le site est très prisé par les amoureux de la plongée sous-marine : randonnées en « scuba diving », plongée en apnée ou plongée avec bouteilles pour découvrir un monde du silence exceptionnel tant pour les fonds marins que les épaves de toutes époques. Ap-procher l’abysse liguro-provençale et le canyon des Stœchades procure des sensations fortes tout comme suivre un mérou, découvrir les amphores grecques de l’épave de la Madrague ou les épaves d’avions et de navires de la dernière guerre mondiale.

Plus classique, la pratique de la voile est très prisée sur ce site qui offre un superbe plan d’eau entre le continent et les îles permettant d’organiser des régates et notamment la coupe du monde de voile.

« Labellisé « Station Nautique » depuis 1989, le plan d’eau de 27 000 hectares, estampillé du pavillon bleu, baigne 45 km de côte. »

Un «hot spot» de voile, de glisse, de plongée

Les îles d’Or, la rade d’Hyères, l’Almanarre, les fonds marins, le tombant des Gorgones, les épaves antiques et modernes, Mistral et vent d’Est...

font de ce site un haut lieux des sports nautiques de glisse pour la compétition ou les loisirs.

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II.12- Une richesse écologique reconnue et protégée

A l’idée de « paradis » est associé celle de l’abondance d’une nature sauvage et préservée que le site exprime à travers une richesse écologique remarquable, reconnue et protégée. En 1963 le Parc national de Port-cros est créé, il est le premier parc naturel marin de France. L’unicité de ce parc est encore démontrée par l’originalité de la biodiversité terrestre et la diversité de la faune et de la flore sous-marine.

Le site est largement reconnu pour son patrimoine écologique exceptionnel notamment au travers des différentes zones naturelles d’intérêt écologique, floristique, et faunistique sur la partie terrestre et maritime. Cette reconnaissance se traduit également au niveau européen par la désignation de sites natura 2000 au titre de la directive habitat et de la directrive oiseaux.

Outre le nombre élevé d’espèces protégées, l’intérêt de la flore patrimoniale de la presqu’île de Giens réside en la présence d’espèces psammophiles ou halophiles qui sont en régression sur les littoraux méditerranéens du fait des destructions portées de ma-nières récurrentes et cumulées aux habitats littoraux.

La presqu’île de Giens possède au moins une vingtaine d’espèces d’insectes remar-quables, principalement des coléoptères et des lépidoptères.

Le site présente une diversité élevée en reptiles et en amphibiens, avec au moins 15 es-pèces patrimoniales recensées.

La presqu’île de Giens joue un rôle très important dans la préservation des nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs, migrateurs ou hivernants dont au moins une vingtaine d’espèces nicheuses d’intérêt patrimonial qui sont remarquables, rares ou menacées à l’échelle nationale ou européenne. Il a été observé sur les anciens salins 260 espèces.

Les mammifères terrestres présentant un intérêt patrimonial sont principalement repré-sentés par les chiroptères, intégralement protégés en France.

Au moins quatre espèces de grands mammifères marins fréquentent la rade d’Hyères. Le Dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleolalba) et le Grand dauphin (Tursiops trunca-tus) sont protégés.Il existe plus d’une quarantaine d’espèces végétales marines patrimoniales dans la rade d’Hyères. L’espèce végétale marine patrimoniale la plus emblématique est la Posidonie (Posidonia oceanica), protégée sur le territoire national par l’arrêté du 9 août 1998.

Un site prisé par les amateurs naturalistes, ornithologues, plongeurs, randonneurs, amoureux de la nature et des paysages.

Une richesse écologique remarquable reconnue et protégée

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La connaissance approfondie de la géographie et de l’histoire du site permet de déceler des permanences qui sont à l’origine de créations identitaires du site :

- le classement de l’île de Port-Cros au titre de la loi sur les sites et les monuments naturels en 1930 puis en 1954,- la création d’Héliopolis dès 1931, un des premiers villages naturistes d’Europe sur une île, l’île du Levant ou l’affirmation d’un certain art de vivre dans un cadre réservé, une certain rapport à la nature,- la naissance du premier parc marin en 1963 et son extension en 2010, le Parc na-tional de Port-Cros, ou la volonté politique de protéger les ressources naturelles et de valoriser le patrimoine écologique et culturel de l’humanité, - la création du festival international de mode et de photographie en 1985 qui pé-rennise l’œuvre et l’esprit du Comte de Noailles,- le classement de l’île de Porquerolles au titre de la loi sur les sites et les monu-ments naturels en 1988,- la création du festival de l’Anche en 1999, ou la rencontre de la culture et de l’agri-culture, celle du vent et des « chants »/champs de cannes de Provence à Hyères, caracté-ristique des paysages méditerranéens,- le repérage du site comme « hot spot » de glisse fréquenté par les amateurs et les plus grands pratiquants de la voile, du fun board, du kite surf…,- le rachat des salins d’Hyères par le Conservatoire du littoral en 1995 pour la pré-servation du littoral et le projet de valorisation en cours d’élaboration par TPM,- le classement de la presqu’île de Giens au titre de la loi sur les sites et les monu-ments naturels en 2005,- le travail de mémoire, de conservation, de connaissance, de partage et de péda-gogie des associations de protection du patrimoine naturel et culturel du site : les Jar-diniers de la mer, les Amis de la presqu’île de Giens, l’association pour la sauvegarde de la presqu’île de Giens, Malate, La Partègue, Leren museo, Ligue de Protection des Oiseaux, etc...

Ces actions s’inscrivent dans une continuité patrimoniale que l’Opération Grand Site ne fera que renforcer en préservant, restaurant, valorisant «l’esprit des lieux» qui souffle sur le site.

II.13- Des manifestations de l’esprit des lieux


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III - ProblématiqueS du Grand Site

Pour aborder les problématiques de maîtrise de la fréquentation sur un tel site patrimo-nial, plusieurs concepts ont été élaborés par les gestionnaires des Grands Parcs Natio-naux américains puis repris et développés pour la gestion des Grands Sites français. Les concepts utilisés et affinés par l’expérience sur le terrain sont entre autres, les suivants :

« la fragilité », « la capacité d’accueil ».

La fragilité du site comporte plusieurs aspects : naturels et culturels, socials et écono-miques.

Le phénomène géologique du double tombolo est instable soumis à une dynamique complexe qui met en action divers facteurs naturels (montée du niveau de la mer, déficit sédimentaire, dégradation des herbiers de posidonie…) eux-mêmes transformés par les actions humaines sur l’environnement. L’érosion des plages et des dunes malgré les efforts répétés des acteurs, témoigne de manière flagrante de la fragilité naturelle de la presqu’île de Giens et des côtes en général.

En perpétuelle croissance depuis la naissance de la Côte d’Azur, des congés payés, des weeks-end fériés, des RTT, l’augmentation des flux annuels de visiteurs et de leur concen-tration en période estivale a engendré la réalisation d’aménagements et d’infrastructures indépendants, en réponse à des besoins particuliers, parfois déconnectée d’une logique globale de fonctionnement du site et de l’esprit du lieu.

Le développement des constructions nécessaires pour l’hébergement de la population locale mais aussi pour celui des touristes, a engendré une modification importante des paysages, parfois une dégradation des milieux naturels.

Les fragilités écologiques et paysagères se traduisent sur le territoire par les phénomènes suivants:

• Une érosion naturelle des deux tombolos accentuée par la présence d’infras-tructures lourdes et par la modification du fonctionnement écologique du site (route du Sel, constructions littorales « en dur », enrochement),

III.1- « La fragilité »



• Une banalisation du paysage des plages par le morcellement des dunes, par les constructions liées aux activités de loisirs (terrasses, restaurants de plage, clôtures, enseignes…) par la perte de la végétation,

• Une invasion du site par l’automobile sur les tombolos et jusqu’à l’extrémité de la presqu’île, des parkings mal intégrés au paysage, à proximité des espaces naturels et récréatifs,

• Une dégradation du couvert végétal de la pinède par la densification et le « dur-cissement » des campings (bungalows à la place des tentes) par la sédentarisation des cabaniers, par la coupe et l’élagage drastique des pins sur les parcelles privées au profit des aménagements extérieurs (piscines, chemins, abris…), par le vieillissement des peu-plements, par la salinisation des sols.

• Une banalisation des plantations exotiques au dépens des plantes embléma-tiques du site.

• Une banalisation du site par la multiplication des aménagements routiers (rond-points, panneaux de signalisation routière, bordures béton et enrobés noirs, mobi-lier urbain),

• Une perte d’identité du site à travers l’architecture et des aménagements peu in-tégrés,

• Une multiplication de l’affichage publicitaire, des lumières, qui déprécient la beauté des paysages,

• Des remblais sur des zones humides au profit de l’extension de parkings, de cam-pings, de zones d’activités,

• Une extension des ports de plaisance et des ports à sec,

• Une dévalorisation du patrimoine (culturel et agricole, terrestre et maritime, his-torique et moderne) par l’oubli, la mise en friche, la déprise,

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• Propagation des espèces invasives terrestres ou marines dans la rade d’Hyères: les algues Caulerpa envahissent les fonds marins depuis 1984, le Mimosa faux acacia, l’herbe de la pampa Cortaderia selloana, le palmier Washingtonia filifera ou W. robusta, les «griffes de sorcières» Carpobrotus edulis et bien autres espèces invasives ont envahi les jardins, les bords de routes, les friches remplaçant les espèces endogènes, certaines depuis long-temps et d’autres plus récemment.

Cette notion «d’invasion» qui pourrait regrouper plusieurs phénomènes naturels peut aussi exprimer des phénomènes culturels et sociaux. Elle exprime un équilibre rompu ou la perturbation d’un lieu et d’un milieu soudainement transformé, modifié par un élément exogène.

En sociologie, elle peut être perçue par la population locale qui voit arriver une «horde» de touristes et de visiteurs en été qui perturbent la sérénité du site. Cette occupation importante du site fragilise le patrimoine culturel et naturel emblématiques du site pro-voquant une perte progressive de l’esprit des lieux. L’étalement des infrastructures touris-tiques peut provoquer cette appréciation négative du côté des acteurs et des habitants soucieux de respecter l’identité du site.

Le trafic automobile est devenu une des nuisances principales tout comme l’inflation des activités de loisirs à moteur et des constructions associées (pollution, bruit, sécurité). Même si par ailleurs les touristes permettent de dynamiser l’économie locale, leur impact sur le cadre de vie reste fort. Les habitants qui subissent les conséquences de cette fré-quentation mal maîtrisée, s’organisent pour défendre le patrimoine, le respect et la tran-quillité du site ; ils peuvent entrer en conflit avec certains acteurs, touristes et visiteurs. Cette fragilité sociale et culturelle naît de la perte d’identité du site et par conséquent d’un sentiment d’oubli des racines d’une population locale.

Les flux de visiteurs représentent une part importante de la mobilité journalière. Son augmentation porte atteinte à la qualité du cadre de vie des habitants et des touristes eux-mêmes et à la qualité des visites. Une dégradation de l’agrément du séjour et des visites d’un site engorgé laisse une mauvaise impression aux visiteurs malgré l’admi-ration pour les paysages et l’attraction des loisirs.

Pour le littoral, le tourisme lié à la mer est un moteur essentiel de développement écono-mique mais il est aussi un facteur de risque pour les ressources naturelles et culturelles du territoire.



L’artificialisation du site associée à une fréquentation importante, met en lumière la fra-gilité de l’attractivité du site pour un grand nombre de visiteurs et de touristes qui n’ont pas reçu toutes les promesses que le site semblait leur réserver. La « poule aux œufs d’or » se déprécie et la notorité du site en est diminuée. La fragilité économique pointe au travers d’une surconsommation d’espace et d’un oubli de l’identité du site. L’étude de fréquentation a montré que 80 % des visiteurs viennent sur la presqu’île de Giens pour la beauté des paysages. Lors de l’enquête, ils soulignent la dégradation du paysage, le dysfonctionnement du site en matière de mobilité et l’insuffisance dans la qualité de l’ac-cueil.

Le site ne peut continuer d’accueillir toujours plus de voitures, plus de constructions, la «capacité d’absorption des chocs» de la presqu’île de Giens est à un point de rup-ture. L’équilibre des forces en présence est fragile d’autant que les forces naturelles se marient aux forces anthropiques. La notion de «capacité d’accueil» est corrélative à cette notion de «fragilité».

III.2- « La capacité d’accueil »

« On ne peut accueillir tout le monde en même temps, au même endroit »

« Tout comme les espaces fermés, monuments, musées, ou jardins, et bien qu’étant des es-paces patrimoniaux « à ciel ouvert », les Grands Sites ne peuvent accueillir dans un temps donné un nombre illimité de personnes.

Ils doivent respecter leur capacité d’accueil. Lorsque celle-ci est dépassée, les conditions de visite ne sont plus compatibles avec les attentes du visiteur, le site lui-même se dégrade, les nuisances sont difficiles à supporter pour les riverains.

Cette capacité d’accueil correspond au niveau de fréquentation touristique qu’un site peut supporter sans que ses qualités propres, l’intérêt de la visite et le bien-être de ses habitants en soient affectés.

La détermination de la capacité d’accueil d’un site n’est pas le résultat d’un pur calcul mathé-matique, mais celui du croisement entre les appréciations portées par les différents acteurs de sa gestion et les visiteurs. »

Source: Extrait du Petit traité des Grands Sites

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NOTION DE CAPACITE D’ACCUEIL

L’estimation de la fréquentation sur la presqu’île de Giens permet de saisir la pression qui s’exerce sur ce site à l’instant t lors des pics de fréquentation estivale. Au mois d’août, les résidents sont près de 8 000 personnes, ils sont entourées de 23 000 touristes et de 13 000 visiteurs à la journée. Sachant que les habitants seuls sont au nombre de 5 000 le reste de l’année, la pression estivale est donc conséquente.Il faut ajouter que cette pression ne s’exerce pas uniformément dans le temps et dans l’espace : à certaines heures de la journée, à certaines périodes de l’année, sur certains lieux, la pression est plus ou moins forte par un effet de concentration. Ainsi en plein mois d’août, les routes de la Capte et du Sel, les plages de l’Almanarre sont saturées. La throm-bose du trafic sur les voies de la presqu’île, la sur- fréquentation des espaces récréatifs provoquent l’asphyxie du site et le mécontentement de tous à certaines périodes.

L’étude a mis en avant l’importance de la fréquentation estimée entre 850 000 et 950 000 personnes par an. L’attractivité du site provoque une pression touristique importante qu’il est parfois difficile à gérer, non régulée dont l’impact est négatif sur l’esprit des lieux, les équilibres écologiques, la beauté des paysages, la qualité du cadre de vie et de visite. La maîtrise de la fréquentation apparaît comme indispensable à la pérennité du site, de son attractivité, de son développement socio-économique. Pour atteindre cet objectif, le concept de capacité d’accueil ou « capacité de charge » définit une approche très prag-matique d’aide à la gestion de la fréquentation. Elle permet de situer le point d’équilibre de fréquentation touristique entre préservation et tourisme. Entre fermeture totale comme aux grottes de Lascaux ou ouverture partielle, entre nécessité d’accueil du public et impératif de conservation, les gestionnaires doivent établir le niveau de fréquenta-tion acceptable pour le site, « sans que ses qualités se détériorent, sans que les popula-tions locales soient perturbées, et sans que la qualité des visites soit altérée. »

L’estimation de la capacité d’accueil n’est pas un simple calcul de capacité d’héberge-ments, de stationnements, de transports, d’espaces disponibles. Elle prend en compte un ensemble de facteurs physiques liés aux données écologiques, économiques, fonc-tionnelles, mais aussi de critères symboliques liés à la perception et à l’appréciation du site, à la qualité du cadre de vie et de visite. Elle est aussi dépendante des objectifs de gestion et d’usage fixés, des moyens techniques, humains et financiers dont disposent le gestionnaire.



CONCERTATION

La recherche du niveau de fréquentation acceptable par le site procède d’une démarche concertée entre tous les acteurs du site d’une part, pour croiser les différents critères d’appréciation (physique, scientifiques, économiques, symboliques…) et d’autre part, pour sensibiliser et faire accepter les effets concrets de la mise en pratique de la no-tion de capacité d’accueil par les participants au processus d’élaboration.

MODULATION

La capacité d’accueil nécessite une modulation dans le temps et dans l’espace. Le ni-veau de fréquentation acceptable est différent pour chaque espace en fonction de sa fragilité. Certains espaces peuvent être adaptés à l’accueil d’un nombre important de visiteurs alors que la fréquentation d’autres espaces doit être limitée à peu de personnes. Une approche plus fine de la capacité d’accueil du site permettrait de fixer un seuil de fré-quentation qui serait utile pour déterminer une quantité maximale tolérable de voitures sur la presqu’île par exemple ; par là-même de définir la surface maximale des parkings sur la presqu’île et la capacité des installations à mettre en place à l’entrée de la presqu’île et à répartir sur l’ensemble du Grand Site.

La modulation dans le temps est un axe de réflexion qui amène à valoriser l’attractivité du site sur certaines périodes de la journée et de l’année dont la fréquentation actuelle est moindre, afin de compenser les effets de réduction nécessaire de la fréquentation aux périodes les plus fortes actuellement inacceptables pour les sites.

La modulation dans l’espace guide naturellement vers l’élargissement de la réflexion du site au territoire sachant qu’aux franges du site le plus sensible et au-delà, il est des espaces moins fragiles sur lesquels peuvent être envisagés la création de « sas de dé-compression » ou espaces d’accueil, d’information desquels la répartition des flux est organisée.

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CHANGEMENT D’ECHELLE

Pour mener à bien la résolution des dysfonctionnements liés à la sur fréquentation du site, une fois définie la capacité du site selon sa fragilité, le changement d’échelle et le décloi-sonnement des disciplines sont incontournables. La vision globale du site dans son terri-toire et la complexité des interactions qui sous tendent ses dynamiques sont nécessaires. Elle impose d’élaborer la gestion du site selon un plan large comprenant les différents périmètres rapproché, immédiat et éloigné, le site étant étroitement lié au territoire en-vironnant d’un point de vue fonctionnel, socio-économique, écologique et paysager. Ces zooms avant et arrière sur la carte et le territoire permettent d’offrir une nouvelle vision du site aux acteurs. Ils offrent la possibilité de penser des projets d’aménagement et de développement touristiques pour accueillir le visiteur dans de meilleures conditions et lui offrir de nouvelles découvertes favorisant ainsi un nouvel essor touristique de la ville et de ses environs.Si la presqu’île de Giens est apparue lors de l’étude comme le cœur de site le plus fragile, son rattachement à la rade d’Hyères, au secteur du Palyvestre, à la plaine hyéroise et plus loin encore, permet d’envisager la gestion de la fréquentation du site avec « plus de moyens », plus d’ampleur.

DECLOISONNEMENT DES APPROCHES

Cette approche globale du site implique dans le même temps une approche transver-sale entre les points de vue différents de chaque acteur en regard de leur connaissance du site et leurs compétences respectives. L’idée d’une connaissance partagée du site va de paire avec une prise en compte de la complexité du site et de la multiplicité des points de vue sur le site. Ce décloisonnement des approches et des disciplines va à l’en-contre d’une pensée unique au profit de regards multiples qui valorise la diversité du patrimoine et la diversité des manières de vivre, de voir et d’apprécier les lieux. Les touristes passent plus temps sur les lieux et les visiteurs pensent y revenir, contri-buant ainsi davantage à l’économie du site. Les visiteurs n’en sont que mieux accueillis, les acteurs mieux récompensés, les habitants plus paisibles et le site mieux respecté.

Les projets de valorisation des salins d’Hyères, d’Olbia, de la Tour Fondue en cours font partie de cette approche qui oriente le déploiement de l’attractivité du site. Ils consti-tuent des premiers éléments fondateurs d’une nouvelle répartition des visiteurs dans le cadre de la maîtrise de la fréquentation.



« Gérer les flux des visiteurs et diminuer la pression des voitures sur les sites :Les gestionnaires des Grands Sites cherchent à limiter l’impact de la fréquentation et la présence de voitures dans ces sites protégés. Mobilité douce, recul des parcs de station-nement et navettes sont des pistes pour préserver l’esprit des lieux et la qualité de la dé-couverte. »

« Préserver la biodiversité et les espaces naturels fragiles : D’abord protégés pour leur valeur paysagère, de nombreux Grands Sites abritent une faune et une flore aussi exceptionnelles que fragiles. Les gestionnaires ont ainsi souvent pour mission d’animer les démarches Natura 2000 et de veiller à la préservation des ha-bitats d’espèces protégées. La lutte contre la fermeture des milieux par la végétation, en-jeu majeur dans de nombreux sites, est conduite en partenariat avec les agriculteurs et les forestiers. »

« Valoriser l’esprit des lieux et faire vivre le patrimoine naturel et culturel : Du Pont du Gard à Alésia en passant par la Baie de Somme, chaque site possède sa propre identité, un esprit qui est lui est particulier. Préserver et valoriser cette diversité, passe par la réhabilitation du patrimoine bâti, par la requalification d’espaces et de paysages na-turels en s’appuyant sur les savoir-faire locaux ainsi que sur des techniques innovantes. »

« Accueillir, sensibiliser et responsabiliser les visiteurs :Très connus et très attractifs, les Grands Sites sont un formidable vecteur de découverte du patrimoine naturel et culturel. Leurs gestionnaires ont aussi pour rôle d’animer et d’orienter les visites d’un grand public, souvent familial, de l’inviter à explorer les autres richesses environnantes, de le sensibiliser au respect des lieux, au tourisme durable et à l’éco responsabilité.»

IV.3- Objectifs des Grands Sites (rappel)

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« Favoriser des retombées économiques et sociales locales :À travers la valorisation des patrimoines, les Grands Sites consolident les liens entre les habitants, leur territoire et leur histoire. Ils constituent également des atouts forts pour le développement local par les emplois, les activités de services, le dynamisme culturel et touristique qu’ils génèrent. Deux études menées sur le Pont du Gard et le Puy de Dôme montrent l’ampleur des retombées économiques générées par les Grands Sites. »

« La concertation autour des projets Grand Site :Les équipes de gestion s’attachent à créer et à animer le dialogue entre les acteurs du territoire pour une bonne gouvernance autour du projet de développement et de mise en valeur du Grand Site. La concertation permet de prendre en compte les usages et les besoins des habitants et des visiteurs. »

« L’Europe et l’international :Au-delà de nos frontières, d’autres sites de renommée ont des préoccupations similaires à celles que connaissent les Grands Sites en termes de gestion des flux, d’accueil des pu-blics et de préservation des paysages. Des programmes de coopération ou des jumelages sont en cours de développement. »

« Le Pôle francophone de formation et d’échanges des gestionnaires de sites patrimoniaux :le Pôle francophone de formation et d’échanges des gestionnaires de sites patrimoniaux s’adresse aux gestionnaires francophones de sites patrimoniaux à travers le monde, qu’ils soient issus de pays francophones ou pas. »

Source: Extraits du site internet du Réseau Grands Sites de France



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A l’issue du diagnostic de la phase II de l’étude préalable à l’OGS, un certain nombre d’en-jeux ont été dégagés selon les différentes approches et regards portés sur le site :

enjeux écologiques enjeux paysagers, enjeux fonctionnels enjeux socio-économiques.

La lecture croisée de ces enjeux a permis de cerner les grands enjeux du territoire de l’OGS qui, dans un processus logique et institutionnel de validation ont fait l’objet de présentations, de débats et d’ajustements :

- ils ont été présentés et validés aux Comités de Suivi et de Pilotage.

- ils ont sous-tendu les débats lors des Ateliers participatifs du 31 mars 2009.

- ils ont servi de base à l’élaboration des Axes stratégiques de l’OGS.

Dans ce chapitre, ils sont rappelés sous la forme d’une carte simplifiée et d’une synthèse explicative. L’annexe III rassemble les tableaux récapitulatifs détaillés des enjeux par thé-matique et selon les diverses approches du site.

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Protéger le double tombolo

Offrir une vision globale du site aux visiteurs

Requalifier les entrées du site

Initier de nouvelles découvertes du site

Se déplacer autrement sur le site

Pérenniser les sites emblématiques

Réhabilitation des zones dégradées

Sensibiliser à la valeur exceptionnelle du site et à sa fragilité



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Cet enjeu est apparu comme prioritaire, étant donnée la valeur patrimoniale de ce site, ancré sur le socle de ce monument géologique exceptionnel qu’est le double tombolo de Giens. C’est un «monument en péril» du fait de la dynamique naturelle du littoral, accentuée par l’action humaine causant une érosion importante. La complexité de ce phénomène incite à étudier la faisabilité de la préservation de ce double tombolo.

Protéger le double tombolo

Offrir une vision globale du site aux visiteurs

Requalifier les entrées du site

Initier de nouvelles découvertes du site

Cet enjeu est celui d’une nouvelle approche du développement touristique du site élargi au territoire afin de mieux faire connaître le site dans toutes ses dimensions patrimo-niales. Par là même, il s’agit de proposer aux visiteurs d’autres points de focalisation, d’autres lieux attractifs, d’autres parcours de découverte du site afin de répartir les flux de visiteurs et de touristes dans le temps et dans l’espace : développer l’attractivité en arrière et avant saison, élargir le champ de vision du site au territoire aulequel il est relié par sa géographie, son histoire et son économie.

La requalification des arrivées sur le site permet de réfléchir à la spatialisation de «seuils» permettant l’accueil des visiteurs et à la mise en scène du rituel du « passage ». Les portes d’entrée du site sont des seuils physiques et symboliques qui mettent en évidence la va-leur exceptionnelle du site. Par ces portes, le visiteur est amené à prendre conscience qu’il entre dans «un ailleurs» qui prend une autre dimension, celle du Grand Site, patrimoine naturel et culturel de France. On entre sur le site avec la conscience du respect des lieux, de sa mémoire, de son identité comme on entre dans un monument, comme on entrerait chez quelqu’un en laissant dehors tout ce qui pourrait nuire à la sérénité des lieux.

Cet enjeu souligne la richesse du site élargi à son territoire qui offre une multiplicité de découvertes nouvelles qui restent à faire connaître, à formaliser, à initier dans le cadre d’un développement touristique du site lié à d’autres attractivités que celles du tourisme balnéaire de masse. Il cadre avec les nouvelles attentes des visiteurs et la valeur patrimo-niale du site sur d’autres éléments ancrés dans l’histoire du territoire qui n’ont pas été mis totalement en valeur jusqu’à présent tels les paysages et les métiers de l’eau et de la terre de la plaine Hyéroise : les rives du Gapeau, les marais et les canniers, l’horticulture, le maraîchage, etc.

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Se déplacer autrement sur le site

Pérenniser les sites emblématiques

Réhabilitation des zones dégradées

Sensibiliser à la valeur exceptionnelle du site et à sa fragilité

Cet enjeu est primordial car il affecte tous ceux liés aux dysfonctionnements du site en terme de maîtrise de la mobilité (déplacements) et de l’immobilité (stationnements).En effet, le constat a été fait des problèmes d’encombrement du trafic automobile sur la presqu’île en haute saison, des problèmes de stationnement, des dégâts de la route du Sel, des attentes sur les transports en commun, du manque d’infrastructures pour les modes doux. Les causes principales de cet état de fait sont multiples et se trouvent d’une part, dans la configuration des lieux et d’autre part, la concentration de personnes et de voitures à un même moment dans un même lieu : la presqu’île de Giens est étroite et fragile, les liaisons maritimes pour Porquerolles se situent au bout de la presqu’île en situation d’impasse et une majeure partie des touristes et des visiteurs s’y agglutinent en été, provocant l’asphyxie. D’ailleurs cet élément ressort comme le point de dysfonc-tionnement majeur créant une insatisfaction des visiteurs à 50%. Réfléchir à une nouvelle organisation des déplacements sur le site est indispensable pour répondre aux autres enjeux de préservation et de valorisation du patrimoine.

Cet enjeu pointe la volonté de préserver l’identité du site par la protection de l’esprit des lieux qui souffle sur les espaces hautement emblématiques comme les ruines de la ville grecque d’Olbia, les salins, le hameau et la pinède des Pesquiers, la Tour Fondue et le fort du Pradeau, les havres du Niel et de la Madrague, port Pothuau et les Vieux salins etc.

Cet enjeu concerne l’ensemble des dégradations qui existent sur certaines franges natu-relles ou habitées dont la fonction écologique et paysagère est majeure pour la préserva-tion de l’identité du site ; telles sont les zones tampons entre espaces urbains et espaces naturels, les franges entre espaces urbains et naturels, et les franges littorales. Il concerne la restauration des continuités écologiques et des motifs paysagers dans le respect de l’esprit des lieux, pour la préservation du patrimoine biologique et culturel du site.

La volonté de mettre en œuvre une OGS est un point de départ d’une démarche de prise de conscience collective au caractère unique de ce site et à sa nécessaire préservation dans une nouvelle vision d’un tourisme durable respectueux des ressources naturelles et culturelles. La sensibilisation des acteurs et des visiteurs est une nécessité pour connaître, apprécier, respecter et protéger le site.



Deuxème partie

Pistes d’Orientations

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V.1- Réguler les flux et les déplacements

Le moyen de déplacement premier sur le site est aujourd’hui la voiture. Les déplace-ments par des modes alternatifs sont possibles (déplacements doux, transports en commun) si les structures sont mises en place ainsi que l’accueil, l’information et l’inci-tation au changement des habitudes.

Si l’été est traditionnellement la haute saison de fréquentation, l’invitation à venir vi-siter le site à un autre moment est possible si les offres touristiques sont attractives.

Tout le monde se concentre actuellement sur la presqu’île pour ses plages et le départ vers les îles à la Tour Fondue. Des nouveaux itinéraires et lieux de visite peuvent répar-tir les flux de visiteurs, si les infrastructures et les offres de loisirs et d’accueil mises en œuvre deviennent plus attractives, plus confortables et plus agréables.

L’élément perturbateur à prendre en compte dans cette organisation des déplacements est le flux de visiteurs à la journée qui est plus difficilement canalisable par les moyens habituels. On connaît les pics annuels et les heures de pointes en haute saison. «s’occuper des gens qui restent et gérer les gens qui passent», Les premiers sont plus faciles à canaliser que les seconds dont le flux et les motivations sont plus variables mais pouvant être orientés par une nouvelle gestion du site.

Pour éviter l’engorgement du site, il est urgent de réorganiser les déplacements tout avec une gestion des visiteurs par une offre d’accueil et de mobilité combinée qui soit attractive et répond aux enjeux de préservation et de valorisation de ce site, un des plus remarquable de France.

Réfléchir à des parcours dédiés : Faut-il réserver des voies au transport en commun, aux cyclistes, aux vélos ?Faut-il envisager par endroit des voies partagées piétons et vélos ou piétons, vélos et voitures à vitesse réduite 30 ?Faut-il interdire les véhicules à moteur sur certains espaces pour éviter le parasitisme, les conflits d’usage et d’intérêts sur des parties limitées du site jugées trop fragiles ?

Différencier les déplacements des résidents, des touristes et des visiteurs en modulant l’offre au cours de l’année.

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Gérer des flux multiples saisonniers et composer avec des clientèles aux motivations différentes (résidence / séjour / transit) sur un site fragile et limité de par sa configura-tion géomorphologique et son équilibre écologique. Dans la gestion des déplacements, ceux des résidents et touristes sont gérables avec des plans de déplacements habituels moyennant le facteur de saisonnalité qui fait varier le nombre des gens qui se déplacent sur le site.

Répartir les déplacements et limiter la voiture pour les visiteurs et les touristes sur l’ensemble du Grand Site par une gestion globale des déplacements.

Mettre en réseau des données de fréquentation pour établir un partage des connais-sances et de l’information afin de permettre le croisement des données.

Réaliser des enquêtes fines de fréquentation à mettre en place annuellement pour éva-luer et suivre cette fréquentation tout au long de la gestion du site à l’exemple de ce que le Parc National de Port-Cros a réalisé avec la mission Bount’île. Elles sont à la fois quanti-tatives et qualitatives.

Effectuer une approche fine de la capacité d’accueil du site permettrait de fixer un seuil de fréquentation qui serait utile pour déterminer une quantité maximale tolérable de personnes, de voitures et de lits sur la presqu’île. Par là même, de définir la nature et la taille maximale des infrastructures d’accueil à projeter sur la presqu’île, de dimensionner les installations à mettre en place à l’entrée de la presqu’île et à répartir sur l’ensemble du Grand Site et ce, en lien avec le territoire.

Faut-il limiter la capacité d’accueil sur certains espaces de la presqu’île compte tenu de leur extrême fragilité ?

Réguler les flux et réorganiser les déplacements en prenant en compte

à la fois la temporalité, la spatialité, la qualité et la quantité de fréquen-

tation du site.



V.2- Organiser les nouvelles mobilités

Une réorganisation de la mobilité sur le site est une réflexion primordiale. L’objectif est d’inciter le visiteur à déposer sa voiture à l’entrée pour éviter les nuisances pour le site et pour les résidents. C’est aussi pour épargner au visiteur les désagréments d’un accueil peu convivial et d’une visite parsemée de difficultés. Offrir des solutions alternatives au tout voiture c’est accéder à vivre le site d’une manière plus douce, plus respectueuse de l’esprit du lieu.

La création d’un réseau de parking-relais et l’amélioration des liaisons entre le grand site, la ville, les autres communes pour accueillir le visiteur et lui permettre de laisser sa voiture au profit d’autres façons de partir à la découverte du site.

La création d’un système d’information dynamique des places de stationnement dis-ponibles sur le site pour éviter l’engorgement inutile de la presqu’île et le stationnement le long des voies, pour aider le visiteur à se diriger vers d’autres stationnements, vers les parking-relais.

La mise en place de moyens de déplacements alternatifs à la voiture en été et toute l’année : pour soulager les habitants et le site du flot estival de voitures, réfléchir à un système de transport en commun ou/et de mode de déplacement doux pour les visiteurs souhaitant découvrir le site ou se rendre à l’embarcadère des îles depuis un parking-relais.

Une politique tarifaire attractive : billets groupés (parking-relais/navette terrestre/na-vette maritime/visite de site, musée, monument, exposition…), avantages à la réserva-tion, avantages sur les locations de vélos, les navettes en lien avec les offres d’héberge-ment sur le site, etc.

Le déploiement de « voies douces » sur le site permettant d’offrir aux résidents comme aux touristes et visiteurs la possibilité de se déplacer et de découvrir le site dans sa totalité par des moyens de déplacements alternatifs ; aménager, entretenir et promouvoir des pistes cyclables et chemins piétons en lien avec les prestataires touristiques présents sur le site.

Transformer les routes en voies douces ou en voies partagées, et aménager certains axes en zone 30 pour réduire l’espace et la vitesse de l’automobile sur le site et sécuriser les autres usagers.

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La création de location de vélo en libre service de type Vélo bleu ou Vélo lib’ qui permet une location directe de vélos à chaque station répartie sur le site. A côté des vélos uniques peuvent être aussi proposés des vélos excentriques pour les enfants, les personnes âgées, les couples et les familles très ludiques comme les tandems ou quadricycles à 2 à 6 places, les tire-vélos (adulte+enfant), les remorques avec vélo (adulte+bébé)…

Réflexion globale sur la gestion des ports et des plages, des activités maritimes et bal-néaires, dans l’esprit du Grenelle de la Mer pour une gestion intégrée du littoral.

Etude sur la répartition des embarcadères pour les îles dans différents ports l’été : évi-ter l’engorgement en été de la presqu’île au niveau de la Tour Fondue et l’axe RD 97, ré-server éventuellement un accès limité aux îliens et diriger les visiteurs vers d’autres em-barcadères de la rade (port St-Pierre, Vieux salins…).

(Compte tenu de la capacité des bateaux (400pers), de celle d’un bus (50pers) et de la rotation des navettes mari-times (30min) il faudrait 8 bus toutes les 30min pour remplir un bateau soit un bus toutes les 3 min de l’entrée de la presqu’île à la Tour Fondue. Ce calcul simple permet de démontrer qu’un seul système alternatif à la voiture ne suffit pas, qu’il faudrait en même temps étudier de scinder les flux en imaginant d’autres embarcadères. S’il fallait remplacer les files de voitures des routes de la presqu’île par une noria de bus ou de navettes en tout genre pour desservir en site propre la Tour Fondue, l’objectif de préservation et de valorisation du Grand Site qui est au cœur de l’OGS ne serait pas atteint. L’espace resterait encombré de nouvelles infrastructures peut être moins polluantes, moins bruyantes mais pas moins bien intégrées au paysage, d’autant que l’augmentation des visiteurs est à prévoir.)

Intégration des infrastructures aéroportuaires et ferroviaires dans la réflexion globale pour une prise en compte de l’amélioration du cadre de vie/réduction des nuisances, une mutualisation des stationnements, une coordination de l’accueil et des offres de déplace-ments avion/train/bateau/bus/parking/vélo, pour une meilleure captation des visiteurs. Un nouvel apport de visiteurs est à prévoir compte tenu du développement du trafic aérien en liaison avec les pays d’Europe du Nord.

Affirmer d’emblée une volonté de limiter la présence des engins à mo-

teur sur le site et réfléchir à une meilleure répartition des flux de visi-

teurs, des stationnements, des navettes terrestres et maritimes.



VI.1- Accueillir les visiteurs

Un plan de déplacement pour le site ne peut être établi sans un plan de gestion des visiteurs. Il est nécessaire de prendre en charge le visiteur avant même son entrée sur le site par une information et un accueil en amont.

La répartition des infrastructures d’accueil et de déplacement, de l’attractivité touris-tique du site, des offres d’hébergement, de restauration, de loisirs, de découverte sur l’ensemble du Grand Site et du territoire pourrait contribuer à une meilleure réparti-tion des flux de visiteurs.

La création d’une « porte du site » et de portes secondaires à l’entrée de la presqu’île de Giens (au Palyvestre) et à l’entrée de la rade (aux Vieux-salins) permet d’accueillir le visiteur et l’inciter à déposer sa voiture et de prendre un autre moyen de transport pour atteindre sa destination. Elle est aussi l’occasion de capter le visiteur pour lui offrir une vision élargie de l’offre touristique par la présence d’un centre d’information de type «maison de site», avec des services et des commerces proposant des produits du terroir, des offres d’hébergement, de restauration, de loisirs et autres produits touristiques telle une vitrine du site. Ce recul de l’entrée du site permet au visiteur de réaliser qu’un espace de visite et de découverte beaucoup plus vaste s’offre à lui. Le visiteur d’un jour peut en-visager de revenir sur le site pour un séjour, ayant de plus, profité de conditions sereines et agréables de visite.

Le port St-Pierre, port Pothuau, port Miramar comme « portes des îles» pour accueillir les visiteurs en embarcation pour les îles, les plaisanciers de passage, les touristes en pro-menade. Des « maisons de site relais » peuvent y être établies et ouvertes sur le conti-nent et les îles, sur les terroirs de l’arrière-pays et de la mer à l’instar du projet européen « Port des Terroirs, Comptoir Culturel » qui vise à développer, avec d’autres cités portuaires de Méditerranée (association des Ports, Mémoire des ports européens…), un itinéraire de comptoirs culturels comme autant d’invitations à la découverte de l’histoire des voies maritimes et du littoral Méditerranéen.

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Capter le visiteur en amont, diversifier l’offre touristique et étaler les sai-

sons touristiques par une prise de conscience générale, permettraient

d’améliorer les conditions d’acceuil et de maintenir l’attractivité du site

pour le visiteur.

VI.2- Sensibiliser informer les acteurs et les visiteurs

L’information du public et la pédagogie : sensibilisation à la fragilité et la spécificité du site par différents moyens de communication et d’actions, à titre d’exemple :

- Communication au sein des maisons de site, sur les lieux de visite - Choix des matériaux, du mobilier, de la signalétique en accord avec l’esprit des lieux et dans une logique de projet de développement durable (label, produits recyclés) - Diffusion de chartes de qualité éco tourisme, charte paysagère, charte architecturale - Ateliers pédagogiques avec des publics différenciés (enfants, adultes, amateurs, professionnels)

La concertation d’une population locale et des acteurs économiques bien informés est nécessaire pour accompagner la mise en œuvre des actions sur le terrain et la promotion de cette opération auprès des visiteurs et touristes de passage.



VII.2- Restaurer les secteurs dégradés ou menacés

Depuis l’essor du tourisme des estivants arrivant en masse, des aménagements successifs ont été réalisés pour répondre à un accroissement de la circulation en mer et sur terre (port en eau et ports à sec, embarcadères, digues, routes, rond-points, parkings, signa-lisation) et a engendré un étalement des activités, des aires de stockage ou hivernage des équipements des loisirs saisonniers (caravanes, mobile-home, bateaux, jet ski), des services et commerces liées aux pratiques et usages touristiques du littoral.

L’augmentation de la population séjournant sur le site a nécessité la construction de nou-veaux logements de vacances, l’extension des campings, la mise en place de services et moyens pour alimenter les hébergements et autres espaces de vie en eau, en énergie, pour retraiter les eaux usées, ramasser les déchets et les trier. Il s’agit d’un processus habi-tuel d’urbanisation d’un territoire attractif qui se densifie, mais la consommation d’espace naturel par l’étalement urbain engendre une imperméabilisation extensive des sols, un élargissement des voies et une création de nouvelles infrastructures de voiries et réseaux, des constructions. Ces aménagements se font au détriment des espaces naturels, des plages, de la pinède, des marais, du bâti ancien, des espaces, des ambiances et des pay-sages identitaires du site qui en font l’attractivité.

La réorganisation globale de l’offre touristique s’accompagne des actions en faveur d’une préservation de l’identité du site. Selon les espaces considérés et les probléma-tiques soulevées, les actions seront menées directement par la collectivité ou par la population.

Restauration des espaces sensibles fortement dégradés : les dunes des tombolos, les pinèdes, les zones humides.

Etudes pour la gestion du trait de côte face aux problèmes d’érosion.

La requalification des espaces artificialisés: divers remblais et la décharge du palyvestre.

Réaménager les parkings : déplacer, reculer ou renaturer les parkings trop proches des espaces sensibles (dunes, plages, pinèdes, marais…) pour préserver ces espaces, requa-lifier les accès à ces lieux et mieux accueillir le visiteur dans des aménagements respec-tueux de l’esprit des lieux.

VII.1- Préserver l’identité du site

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Dans certains secteurs, l’architecturale et des aménagements urbains occultent le socle géogaphique, historique et payasger du site et conduisent à une banalisation des es-paces et des lieux.

Requalification des voies du site en relation avec la gestion des déplacements : route du Sel, route de la Capte, boulevard de la Marine, route des Marais, etc.

Requalification des accès aux plages et aménagements connexes.

Requalification des hameaux et des ports en faveur d’une mise en valeur du patrimoine, des espaces de convivialité publics (places, promenades) et privés (terrasses de café, com-merces), et au profit du piéton, des modes doux de déplacements afin de favoriser les échanges, les rencontres et améliorer le cadre de vie.

Requalification paysagère de secteurs stratégiques comme le Palyvestre, la Tour Fon-due, la Capte, les Vieux-salins.

Requalification paysagère des franges urbaines en limite des sites sensibles pour une réduction des impacts négatifs et préservation de « seuils » ou « zones tampons ».

Réflexion sur l’élaboration d’une palette de référence pour le site : mobilier, matériaux, couleurs, plantations…à utiliser dans le cadre des projets d’aménagements publics ou privés.

VII.3- Requalifier les secteurs banalisés

Réflexion sur les mesures incitatives et pédagogiques auprès des habitants et acteurs locaux pour la renaturation des espaces sensibles : les pinèdes, les zones humides, les rives des cours d’eau en vue d’une restauration des écosystèmes.

Elaboration de charte de qualité de la mer et des plages pour la pratique des sports nautiques, l’aménagement et l’usage des plages.



Le site est d’une grande richesse culturelle qui naît d’une densité historique et géogra-phique, d’une biodiversité remarquable, d’une diversité sociale et culturelle de la popula-tion sédentaire ou de passage, d’une multiplicité des paysages, et des nombreuses traces et lieux de mémoire qui ont traversé les siècles et qui persistent malgré l’usure du temps et l’oubli. Des histoires liées à la Méditerranée, aux Grecs, aux Maures, aux îles d’Or, à la terre du Midi, à la Provence, à Giens, aux salines d’Hyères, au Gapeau, aux cultures de la canne et des fleurs, et bien d’autres histoires encore peuvent être transmise en héritage à un public en attente de découverte et de savoir.

L’apaisement du site par la maîtrise de la fréquentation et la recherche de nouvelles découvertes permet d’envisager la mise en lumière du patrimoine culturel en dévoi-lant à ceux qui ne le connaissent pas encore, les coulisses de ce site qui n’est pas un simple décor mais un lieu de vie.

La valorisation des monuments, petits ou grands, des ouvrages, antiques ou modernes, des activités perdues ou perpétuées, le partage de cette culture patrimoniale est une manière de retrouver l’esprit des lieux.

Valorisation de monuments emblématiques comme le fort du Pradeau, le hameau des Pesquiers.

Valorisation du patrimoine archéologique terrestre et sous-marin comme le site d’Ol-bia, l’autel d’Astartée, les sources et puits antiques, l’épave de la Madrague.

Valorisation des ports patrimoniaux et du patrimoine liée au commerce maritime (vieux gréments, chaudron, pointus) et de ceux qui participent à son maintien en lui re-donnant vie (pêche traditionnelle, restauration de bateaux, fête des pêcheurs).

Valorisation du patrimoine naturel et culturel lié à l’eau : le Gapeau, les sources, les ma-rais, les canniers, les salines, le paysage et la richesse agronomique de la plaine hyèroise.

VII.4- Valoriser le patrimoine culturel

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Valorisation du patrimoine lié à la présence militaire sur le site : les cartes navales, les bunkers, les batteries, les forts, le BAN, les épaves.

Valorisation des cultures et produits du terroir de la presqu’île et de la plaine hyéroise dans les commerces et les services, sur les marchés.

Valorisation des us et coutumes locales liés aux spécificités du site, au caractère de ses habitants : diversité culturelle provençale, méditerranéenne, mixité sociale (langue pro-vençale, mistralienne, l’influence italienne des travailleurs du sel, influence espagnole, mauresque).

Valorisation de l’habitation légère de loisirs et renouvellement des formes d’habitat de vacances sous les pins : cabanes, eco-lodge, village de toiles… pour lutter contre l’unifor-misation des bungalows sur tout le territoire national.

Création de parcours de découverte et d’interprétation du site pour donner à voir le site dans toutes ses dimensions.

Création d’une signalétique, d’un mobilier et d’outils de communication spécifiques au Grand Site.

« Comprendre le site pour l’aimer, le respecter et le protéger ».

Mettre en valeur un élément patrimonial et donner aux habitants et

aux visiteurs les clefs de son interprétation c’est permettre de saisir le

sens des lieux et des choses dans la complexité de leurs relations. C’est

la richesse de l’histoire et la vie du site qui est alors mis en lumière et le

souffle de l’esprit des lieux qui est perçu.


VIII - Vers un eco tourisme ou tourisme durable

VIII.1- Une autre manière de vivre le site

L’appréciation de la beauté des paysages, et la connaissance des richesses écologiques et patrimoniales permettent aux habitants et aux visiteurs de contribuer au développe-ment touristique dans le respect du site. Les acteurs et gestionnaires doivent d’une part accepter de travailler sur un site naturel dont les évolutions ne peuvent pas toujours être maîtrisées et d’autre part affirmer une volonté politique forte de changer la manière de vivre le site en inventant une autre manière de voir, d’organiser et d’aménager qui soit en accord avec « l’esprit des lieux ».

Comment concilier la conservation du patrimoine biologique et paysager du site et le maintien d’un développement socio économique du site ?

Quelles formes d’aménagement ou de réaménagement faut-il envisager ?

Quelle vision d’avenir faut-il imaginer pour le site ?

Vers quel tourisme s’orienter ?

Le tourisme à favoriser s’intègre dans une démarche qui relève de divers principes et cri-tères rejoignant ceux de la gestion des Grands Sites. Il doit contribuer à la préservation du patrimoine naturel et culturel, proposer aux visiteurs la découverte de ce site, et favoriser l’implication des acteurs locaux dans son développement, son exploitation et dans la pla-nification territoriale pour la gestion de la fréquentation.

La reformulation de l’offre touristique globale intégrant la protection du patrimoine, la mobilité, l’hébergement, les loisirs, l’accueil, la communication permettra de répondre à l’attente des touristes et visiteurs d’aujourd’hui qui sont plus sensibilisés aux problèmes écologiques, tout en développant un tourisme de qualité.

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VIII - Vers un eco tourisme ou tourisme durable

Une orientation de l’offre touristique vers la qualité : hébergements (campings et rési-dences hôtelières sous les pins), accès aux plages, des hameaux, services, commerces, restauration, loisirs en tenant compte de l’évolution de la concurrence et des nouvelles attentes des consommateurs (attractivité et durabilité).

Une réflexion sur le rôle du commerce et des activités dans sa relation au site : sa capa-cité et son intérêt à préserver les lieux.

Une éducation à l’écotourisme pour les acteurs, la population locale et les visiteurs pour un changement des habitudes, un partage du site, une attitude éco citoyenne.

Changer de modèle de développement touristique du site et des espaces

pour préserver les ressources patrimoniales et diversifier les ressources

économiques innovantes respectueuses du site.

VIII.2- Reformuler l’offre touristique



Troisième partie

Préfiguration de l’Opération Grand Site

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IX - Axes stratégiques

Axe 1 GESTION INTEGREE DES DEPLACEMENTS

1.1 - Réguler les trafics sur la presqu’île

1.2 - Réguler la fréquentation et répartir les flux

1.3 - Adapter la fréquentation à la capacité d’accueil du site

1.4 - Se déplacer autrement sur le site

1.5 - Améliorer l’accueil et le cadre de vie

1.6 - Réduire la présence de la voiture pour partager l’espace public

OBJECTIFS

Redéfinition des déplacements et du stationnement en adéquation avec le caractère remarquable du site

Coordination des réseaux de transports pour une desserte optimisée du site

Réflexion sur la desserte des îles

Réétudier les potentialités de l’ancienne ligne ferrée de Hyères-plage

Articulation entre ville centre et territoire de l’OGS

Développement de transports collectifs et non polluants

Développement des modes doux lié à une réflexion sur le tracé d’itinéraires de promenade et de dé-

couverte

Prendre en compte de la saisonnalité dans l’organisation de la mobilité urbaine et touristique

Réduire la présence de la voiture pour partager l’espace public

Prendre en compte l’accessibilité aux PMR

Evaluation de la capacité de charge du site

PISTES D’ACTIONS

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Axe 2 PRESERVATION, RESTAURATION ET VALORISATION DES ZONES FRAGILES ET DES SITES EMBLEMATIQUES DEGRADES OU MENACES

2.1 - Maintenir « l’esprit du lieu »

2.2 - Préserver la biodiversité

2.3 - Renforcer les dynamiques écologiques et physiques des zones fragiles pour mieux gérer l’avenir

2.4 - Protéger les zones tampons autour des zones fragiles

2.5 - Protéger les secteurs à forte valeur écologique

2.6 - Concilier valorisation et préservation des secteurs à forte valeur patrimoniale : hydraulique, historique, paysagère et écologique

OBJECTIFS

Améliorer la connaissance des continuités écologiques entre les habitats naturels

Faire un état des connaissances actuelles sur la dynamique du double tombolo

Valorisation et préservation du patrimoine écologique et paysager des tombolo est et ouest

Restauration des zones sensibles, des pinèdes et dunes

Réhabilitation écologique des franges littorales dégradées par l’érosion ou l’artificialisation

Protéger les falaises littorales, les dunes, les criques, la posidonie, le milieu marin

Protection, restauration et valorisation des zones humides (eau douce et eau saumâtre)

Réhabilitation des cours d’eau principaux, des canaux et leurs rives

Préservation et valorisation des structures paysagères

Acquérir une meilleure connaissance de l’impact environnemental de la décharge et des modalités de

dépollution possibles

Valorisation des Salins (Vieux salins & salins et hameau des Pesquiers)

Valorisation du site archéologique terrestre ou maritime (Olbia, Madrague…)

PISTES D’ACTIONS



Axe 3 REQUALIFICATION URBAINE, ARCHITECTURALE ET PAYSAGERE DU SITE EN ACCORD AVEC « L’ESPRIT DU LIEU »

3.1 - Requalifier le cadre de vie des quartiers d’habitat et de loisirs

3.2 - Lutter contre la banalisation des aménagements et des constructions

3.3 - Retrouver une identité paysagère des axes structurants

3.4 - Mettre en valeur les entrées du site

OBJECTIFS

Traitement des points noirs paysagers (décharge, parkings extensifs, enrochements, délaissés routiers…)

Requalification des hameaux et valorisation du patrimoine historique maritime (port du Niel, havre de

la Madrague, fort du Pradeau, hameau de la Tour Fondue etc.)

Requalification des plages (l’Almanarre, front de mer etc.)

Requalification des routes d’accès au site en itinéraires paysagers et touristiques

Requalification de la vallée du Gapeau comme entrée « verte » sur le site

Requalification des entrées du site

Réflexion sur la qualité paysagère, architecturale des équipements (infrastructures, constructions, mo-

bilier urbain, commerces, habitats légers de loisirs et activités de plage etc.)

Réflexion sur la signalétique commerciale et publicitaire

Valorisation des opportunités de renouvellement urbain

PISTES D’ACTIONS

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Axe 4 DEPLOIEMENT DE L’ACCUEIL, DE L’OFFRE TOURISTIQUE ET DES LOISIRS

4.1 - Promouvoir un tourisme engagé dans la valorisation de l’environnement

4.2 - Valoriser la rade d’Hyères dans le respect de l’environnement terrestre et marin

4.3 - Etaler l’offre touristique sur « l’arrière saison »

4.4 - Diversifier l’offre touristique sur l’ensemble du territoire pour initier de nouvelles découvertes

4.5 - Assurer un accueil de qualité

4.6 - Réguler la fréquentation et répartir les flux

OBJECTIFS

Développer une offre éco-touristique innovante

Promouvoir les actions de gestion environnementale des lieux d’accueil et d’hébergement

Développer des équipements/aménagements légers/démontables pour l’accueil en haute saison

Valorisation du patrimoine archéologique, maritime, culturel et méditerranéen

Valorisation des évènements autour de la vocation nautique de la rade

Valorisation de l’offre touristique et des services au cœur des ports et des hameaux

Mise en place d’une offre multi-sites aux visiteurs, les îles, la presqu’île, les tombolos, la rade, la plaine,

les collines, le centre ville

Réflexion sur le développement d’activités compatibles avec le site

Maîtrise des conflits d’usage et élaborer des chartes de qualité

Réflexion sur une gestion coordonnée des ports en mer et ports à sec

Gestion intégrée des activités économiques de plage

Evaluation de la capacité d’accueil du site

PISTES D’ACTIONS



Axe 5 SENSIBILISATION A LA VALEUR EXCEPTIONNELLE ET A LA FRAGILITE DU SITE

5.1 - Révéler l’esprit du lieu

5.2 - Création d’une « Maison de site » mutualisant les fonctions d’accueil et d’orientation, de mise en valeur et d’interprétation du site

5.3 - Maintenir la richesse culturelle, biologique et paysagère

5.4 - Promouvoir des comportements respectueux de l’environnement terrestre et marin

5.5 – Créer un observatoire photographique du lieu

OBJECTIFS

Sensibiliser les habitants, les acteurs économiques, les visiteurs, les usagers à l’aide d’outils de communi-

cation diversifiés (lieux d’information, animation, documentation, signalétique, presse…)

Offrir une vision globale et multi facettes du site traduisant sa spécificité, sa complexité, sa fragilité,

sa beauté

Approfondir et faire connaître toute la richesse culturelle et patrimoniale du site

Associer les acteurs locaux à la démarche de sensibilisation

Conseiller et inciter les acteurs du territoire pour le développement de projets compatibles avec les

enjeux du site

PISTES D’ACTIONS

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Axe 6 ORGANISATION D’UNE GESTION PARTENARIALE DU SITE

6.1 - Mettre en place un système de gouvernance pour l’OGS

6.2 - Réunir les acteurs autour d’un projet de territoire partagé

6.3 - Tendre vers une gestion dynamique d’un territoire en mouvement

6.4 - Adopter des moyens de gestion du site permettant de respecter au mieux son équilibre

OBJECTIFS

Constitution du comité de pilotage

Définition du périmètre de l’OGS

Définition d’un projet OGS

Etablissement de la convention partenariale état/collectivités de l’OGS

Animation de l’OGS et suivis des réalisations

Mutualisation des connaissances, des concepts, des moyens

Coordination des études et des projets

Coordonner et concilier les politiques d’aménagements

Mettre en œuvre la démarche de concertation avec les acteurs du site

PISTES D’ACTIONS


X - Périmètre

X.1-Les périmètres d’étude OGS

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X - Périmètre

X.2-Un périmètre pertinent et cohérent

Le périmètre de la future Opération Grand Site doit être cohérent par rapport aux enjeux définis lors de l‘étude et doit intègrer les secteurs stratégiques mis en avant lors du dia-gnostic :

il s’appuie sur les continuités écologiques et paysagères à retrouver

il tient compte des dysfonctionnements fonctionnels à résoudre

il intègre la nécessité d’une vision d’un tourisme durable

Il doit être pertinent par rapport aux objectifs de gestion du site fixés par la politique des Grands Sites de France et qui sont inscrits dans les axes stratégiques : préservation du patrimoine naturel et culturel, réorganisation des fonctionnalités, développement durable du tourisme du site.


X - Périmètre

X.3-La carte des périmètres de protection

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X - Périmètre

La carte des périmètres de protection des sites classés et inscrits est la base de réflexion sur le périmètre de l’OGS. La presqu’île de Giens n’est pas classée dans sa totalité, elle est en partie site inscrit et site classé faisant apparaître des poches de territoire non concernées par les protections patrimoniales tels les hameaux de la Capte, Hyères plage, la Bergerie. Le marais du Redon au nord, l’hippodrome et la pinède des Pesquiers font partie du site classé ainsi que les Vieux-salins à l’égal du salin des Pesquiers.

A l’inverse de ce découpage un peu dentelé du territoire, le périmètre de l’OGS dont les objectifs sont opérationnels, doit s’investir sur un périmètre plus entier pour mettre en œuvre les stratégies d’aménagement selon les axes défénis au préalable.

Dans cet optique, il est évident que le périmètre OGS doit reprendre l’ensemble du site classé et inscrit de la presqu’île de Giens et couvrir l’ensemble du territoire cœur de site que représente la presqu’île. L’île de Porquerolles ne fait pas partie de ce périmètre OGS.Les Vieux-salins en font partie pleinement.


X - Périmètre

X.4-La carte d’étude du périmètre OGS 10/06/2009

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Lors de la réunion du 10/06/2009 du comité de Pilotage, une carte de proposition de péri-mètre issue de la réflexion des ateliers participatifs a été étudiée. Elle reprenait de manière évidente les secteurs du site classé, le cordon littoral de la rade, le Gapeau. L’intégration des secteurs en arrière du littoral dans le périmètre a été soumis au débat :

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X - Périmètre

• L’ensemble du site classé et du site inscrit loi 1930 revêt un caractère obligatoire et par cohérence du territoire, l’ensemble de la presqu’île est incluse,

• Le cordon littoral de la rade depuis la presqu’île : l’éclatement du site classé des Salins plaide pour une solution incluant le lien littoral tel un « cordon ombilical » depuis la presqu’île. Il est inscrit dans une cohérence paysagère forte de la rade qui se présente tel une vaste scène dont le centre est le plan d’eau, dont les limites sont les massifs et les îles et dont l’entre deux est ce cordon littoral ayant en arrière plan la plaine.

• Le Gapeau : le fleuve côtier est élélement essentiel dans la fonctionnalité écolo-gique et paysagère du site. Son cours a été identifié par le SDAGE Rhône -Méditerranée 2010-2015 comme territoire pour lequel un SAGE est nécessaire pour atteindre les objec-tifs de la directive cadre sur l’eau (DCE).

Faut-il inclure la plaine de l’Ayguade, de Macany et du Ceinturon et le Palyvestre dans le périmètre OGS ? Ces deux secteurs constituent une grande zone humide aux abords du Roubaud et du Gapeau qui témoigne de ce que fut la grande plaine hyéroise avant son urbanisation :

- zone de friches naturelles, régulièrement inondées en hiver et affectées l’été par de fortes remontées salines. Ces conditions entraînent des milieux très variés : marais tem-poraires ou permanents, prairies inondées d’eau douce ou saumâtre,

- zone des marais d’eaux douces et des prairies humides souvent inondée en hiver mais moins sujette aux remontées salines en été qui a fait la richesse de la plaine agricole avec ses alternances de cultures, de fossés et de rideaux de cannes de Provence.

Bien que morcelées, ces prairies n’en sont pas moins intéressantes du fait des nom-breuses fonctions qu’elles remplissent, tant sur le plan hydraulique qu’écologique. Le terrain de la Bascule, frênaie située entre le Ceinturon et l’aéroport, constitue une vé-ritable mosaïque d’écosystèmes où l’on relève des espèces végétales rares et menacées, ainsi que la présence de la cistude et d’une sauterelle rare, espèce nouvelle. Le maintien de ces zones humides est dû à la présence des aéroports militaire puis civil qui ont limité la construction du fait des nuisances sonores. Les menaces sont pourtant bien réelles : nouveaux projets de développement de l’aéroport civil et de ses accès, croissance des ac-tivités de loisirs et de nautisme dans la zone du Palyvestre, décharge, comblement d’une vingtaine d’hectares de marais.Lors de cette réunion, les membres du COPIL ont exprimé leur souhait d’intégrer l’en-semble de ces secteurs dans le périmètre OGS.


X - Périmètre

Lors du COPIL du 30 mars 20011, la Commune d’Hyères et l’Etat propose aux membres du COPIL d’inclure les secteurs d’Olbia, d’Arromanche et le tiers Sud du Palyvestre, afin d’établir une cohérence fonctionnelle, paysagère et écologique :

. le Palyvestre : est un secteur stratégique au niveau écologique paysager et fonc-tionnel pour le futur grand site de la presqu’île de Giens et des salins.Au niveau écologique, c’est l’une des zones humides de la plaine littorale et il fait parti du bassin versant du salin des Pesquiers (cf carte Pôle relais lagune 2006 ). Il est inscrit au SDAGE dans son programme de mesures Rhône-Méditerranée 2010-2015 pour des actions de restauration de la continuité biologique en amont et en aval à définir. Il est de par sa position centrale au cœur des zones humides et joue un rôle d’espace tampon entre l’urbanisation et les espaces naturels.D’un point de vue paysager, le secteur est à l’articulation entre la presqu’île et le conti-nent, il est le lieu des itinéraires d’accès à la presqu’île en partant des villes d’hyères et de Carqueiranne. Situé à l’entrée de la presqu’île il est le secteur stratégique afin d’en marquer la porte et de faire prendre conscience aux visiteurs, du site exceptionnel dans lequel ils pénètrent. Le palyvestre borde le site classé, il apparait opportun de traiter la transition entre ces deux espaces. Actuellement vaste zone en déshérence, il peut béné-ficier d’une requalification paysagère à la condition d’être inclus dans le périmètre OGS.D’un point de vue fonctionnel, le Palyvestre constitue donc la porte d’entrée de la presqu’île, des salins et du littoral. Il s’avère le seul en mesure d’offrir au futur Grand Site une « porte d’entrée », un accueil, un des parking-relais nécessaires et autres services d’information des visiteurs. Le secteur du palyvestre doit faire l’objet d’un projet global de retructuration intégrant les activités économiques et agricoles et en lien avec le projet de territoire de l’opération Grand Site.• Le site d’Olbia, site historique majeur en quête de valorisation doit être intégré au périmètre en tant que marqueur historique fort du site et dont le projet de valorisation à l’étude s’insère dans la dynamique de l’OGS.• Le site d’Arromanches est intégré de par son articulation fonctionnelle avec le Port St Pierre, compte tenu des premiers aménagements (parking et navette) et de la présence des zones humides dans ce secteur.. La plaine agricole n’est pas incluse dans le périmètre bien que sa valeur patri-moniale et fonctionnelle soit indéniable dans les relations que cette plaine rétro littorale entretient avec le littoral. Ce secteur est intégré au périmètre d’étude sera pris en compte dans les réflexions et les projets de l’OGS. Elle se présente comme espace de déploie-ment de l’offre touristique et « sas de décompression » des visiteurs pour de nouvelles découvertes et vers d’autres formes d’accueil, de visite et d’hébergement.

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X - Périmètre

X.5-La carte du périmètre OGS 16/02/2011

La mise en place de l’OGS autour des sites classés nécessite des espaces hors des seuls lieux classés afin de pouvoir mettre en œuvre les outils de gestion et de répartition des flux, l’inter modalité des déplacements et la préservation des milieux naturels.


XI - Gouvernance

XI.1-Organisation

XI.2-Partenaires et structures

Le site classé loi 1930 à l’origine du projet OGS est situé presque exclusivement sur le terri-toire de la Commune de Hyères. L’approche pluridisciplinaire, innovante en zone urbaine, en zone littorale, en zone naturelle terrestre et maritime est complexe. Une gouvernance de proximité au sein d’une dynamique multi- partenariale est souhaitée :

La gouvernance retenue est un pilotage par la ville Hyères et l’Etat avec l’accompa-gnement du Parc national de Port-Cros dans un cadre partenarial élargi aux autres collectivités territoriales et aux partenaires techniques et scientifiques.

Un Comité de Pilotage sera mis en place pour la définition du projet de territoire validé par les élus et le Ministère de l’écologie, pour la mise en oeuvre de l’OGS et la coordination des différentes actions sur le territoire. Le comité de pilotage sera constitué des élus pour les collectivités territoriales et des représentants pour les administrations.

Des «Groupes de Travail ou Comités Techniques» seront formés selon les thèmes de ré-flexion et les projets menés par l’OGS et réuniront les acteurs concernés en fonction de leurs compétences et du souci de de décloisonnement des disciplines.

La gouvernance saura s’adapter aux contingences et trouvera une articulation intelli-gente entre le pilotage et les groupes de travail.

Ville d’HyèresPréfecture du VarMinistère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL), Direction Régionale de l’Environnement de l’aménagement et du Logement (DREAL PACA), Parc national de Port-CrosConseil Régional, Conseil Général, Communauté d’agglomération Toulon Provence Mé-diterranée (TPM), Ville de La Londe les MauresPréfecture Maritime, Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL)Syndicat intercommunal Ports Toulon Provence, Syndicat mixte du SCOT Provence Mé-diterranée, Agence d’Urbanisme De l’Aire Toulonnaise (AUDAT), Direction Départemen-tale du Territoire et de Mer (DDTM), Service Territorial d’Architecture et du Patrimoine (STAP), Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Cette liste pourra être com-plétée en fonction des thématiques.

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XI - Gouvernance

XI.3-Compétences

XI.4-Concertation

Il ressort de cette étude préalable trois objectifs prioriétaires à une Opération

Grand site sur la Presqu’île de Giens et des salins qui sont la gestion intégrée

des déplacements, la requalification et la préserevation de la presqu’île dans

cette nouvelle configuration favorisant un tourisme de qualité et enfin étudier

le devenir du double tombolo, caractéristique principale de la beauté du site.

La multiplicité des enjeux relatifs à la complexité du site à la fois littoral et urbain, na-turel et récréatif, nécessite une gouvernance particulière à l’échelle nationale, régionale et locale pour disposer des moyens d’actions réels sur les dynamiques spatiales et tem-porelles : dynamiques littorales, foncières, écologiques, paysagères, socio-économiques, touristiques. Les compétences requises sont multiples : transports et déplacements ports et aéroports tourisme et socio-économie sports et loisirs urbanisme écologie et dynamiques littorales paysage et aménagement du territoire architecture et patrimoine bâti histoire et archéologie

L’Opération Grand Site se fera avec la participation de tous les acteurs économiques du site (transports aériens, maritimes et terrestres, restauration et hébergement touristique, services et commerces, ports, plages et loisir) et avec la participation des habitants par le biais, entre autres, des associations qui sont nombreuses sur le site.

Les modalités de concertation seront définies au momen t de la mise en place de l’opéra-tion Grand Site par le Ministère de l’écologie. L’objectif est d’établir un projet partagé qui permet d’avoir une logique d’intervention globale autour du Grand Site de la presqu’île de Giens et des salins.


Maître d’ouvrage

PARC NATIONAL PORT-CROSLaurence BONNAMY, Responsable du service

Aménagement, Architecture et Paysage Castel Sainte Claire

Rue Ste Claire83418 HYERES CEDEX

04 94 12 82 [email protected]

DREAL Provence Alpes Côte d’AzurUnité Patrimoine et impact, Sites et Paysages

Sophie HERETE, Inspecteur des sitesCS 800 65 Allée Louis Philibert - Le Tholonet

13182 AIX-EN-PROVENCE CEDEX 0504 42 66 66 15

[email protected]

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Equipe d’etude

Alexandra SCHMIDT architecte paysagiste mandataire Le Hastings

33 avenue George V 06000 NICE


Florence MARTY architecte paysagisteLe Maquis 97

av. de la Tour Gandolphe06600 ANTIBES04 93 61 42 26

[email protected]

ECOMED bureau d’étude en écologieTour Méditerranée 13ème étage

65 avenue Jules Cantini13298 MARSEILLE CEDEX 20


TEMAH EtudesCentre d’affaires ATHENA Bât. B

Avenue des Abrivados34400 LUNEL


LUYTON cabinet d’urbanismeLe Concorde 280 avenue Foch

83000 TOULON04 94 89 06 48

[email protected]

ATP - Atelier Territoires et Paysages9 boulevard Guynemer

30400 VILLENEUVE les AVIGNON04 90 94 66 39

[email protected]

Documents

OGS - Rapport Final