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Omalizumab et asthme sévère : évaluation des pratiques dans un centre de pneumologie

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Page 1: Omalizumab et asthme sévère : évaluation des pratiques dans un centre de pneumologie

19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A71

était préconisé chez un patient chacun. L’évolution de l’asthme estmarquée par le contrôle de l’asthme dans 81 % des cas, celle du SAOSest marquée par la régression des symptômes et l’amélioration dela qualité de vie. Chez les patients dont l’asthme n’est pas contrôlépar le traitement médicamenteux, la présence d’un SAOS doitêtre recherchée et traitée. Notre étude suggère que la présencedes symptômes cliniques d’apnée du sommeil chez l’asthmatiqueaggrave sa maladie et constitue un facteur de non contrôle del’asthme.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.467

208Asthme aigu grave chez la femme : àpropos de 39 casS. Ouassou , K. El Ataouna , L. Herrak , L. Achaachi , M. El FtouhService de pneumologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc

Introduction L’asthme chez la femme se caractérise par des spé-cificités qui sont en rapport avec les variations hormonales, etl’asthme aigu grave est l’une des complications les plus redoutablesde cette maladie.But Préciser les particularités de l’AAG chez la femme.Méthode Une étude rétrospective de janvier 2012 à août 2014,incluant 39 patientes transférées au service de pneumologie del’hôpital Ibn Sina après séjour en réanimation pour AAG.Résultats L’âge moyen était de 39 ans. Toutes les patientesavaient un asthme ancien d’en moyenne 13 ans, 68 % de nospatientes étaient sous traitement de fond, avec notion de mau-vais contrôle chez 16 d’entre elles. Un antécédent d’AAG étaitretrouvé dans 27 % des cas. Une association à une rhinite allergiqueétait retrouvée dans 58 % des cas, à un RGO dans 40 % des cas.La notion de tabagisme passif était rapportée chez 13 patientes.65 % de nos patientes étaient en période d’activité génitale, et 35 %ménopausées. L’obésité était retrouvée chez 42 % des patientes.La décompensation de l’asthme était d’origine infectieuse (71 %des cas), ou due à la mauvaise observance thérapeutique (26 %).Vingt-sept pour cent de nos patientes ont nécessité une ventilationmécanique assistée, et 34 % ont recu des séances de VNI. On n’adéploré aucun décès. Toutes nos patientes ont été mises sous trai-tement de fond, et ont bénéficié d’une éducation sur la maladieasthmatique.Conclusion L’AAG au féminin survient souvent sur un terraind’asthme ancien mal contrôlé, aggravé par des facteurs tels que letabagisme passif, l’obésité ou la rhinite allergique, et l’améliorationdu pronostic est tributaire du contrôle de ces facteurs et de la priseen considération des particularités de l’asthme féminin.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.468

209Profil de l’asthme difficile à traiterdans une population tunisienneW. Ketata , S. Sellami , W. Feki , I. Yangui , W.K. Rekik ,S. KammounService de pneumologie CHU Hédi Chaker, Sfax

Introduction Si l’asthme est le plus souvent une maladie simpleà diagnostiquer et facile à contrôler, un sous-groupe de patientsasthmatiques ne peut être pris en charge de facon satisfaisante.Objectifs du travail Déterminer les caractéristiques épidémiolo-giques et cliniques de l’asthme difficile à contrôler et identifier lesfacteurs aggravants.Patients et méthodes Étude rétrospective, portant sur lespatients présentant un asthme difficile à contrôler selon les critèresde l’American Thoracic Society.

Résultats Nous avons inclus 40 patients répartis en 14 hommeset 26 femmes d’âge moyen 50,6 ± 8,3 ans. L’ancienneté de l’asthmeétait de 17,4 ± 5,8 ans. L’origine allergique était retenue sur la posi-tivité des tests cutanés chez 23 malades et les allergènes les plusfréquents étaient les acariens (18 patients), suivis par les pollens(7 patients). Le diagnostic d’aspergillose bronchopulmonaire aller-gique était retenu chez une patiente et celui d’une vascularite typeChurg et Strauss chez une autre. Des antécédents d’hospitalisationen réanimation pour asthme aigu grave étaient retrouvés chez 19patients dont 12 ont nécessité le recours à la ventilation mécanique.L’interrogatoire associé aux différentes explorations réalisées à larecherche de facteurs aggravants ont permis de retrouver des signesde rhinite chez 19 patients, un tabagisme chez 21 patients, un refluxgastro-œsophagien chez 9 patients et une intolérance à l’aspirinechez 4 patients.Conclusion Notre étude nous a permis de décrire les particula-rités des asthmes difficiles. La réalisation d’une étude tunisiennemulticentrique à plus grande échelle nous permettra de mieuxcaractériser ce phénotype d’asthme.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.469

210Évaluation de la techniqued’inhalation dans l’asthmeN. Bahloul 1, I. Hammami 1, S. Abid 1, W. Ketata 1, F. Marouen 2,S. Msaed 1, S. Kammoun 1

1 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax2 Plyclinique CNSS, Sfax

Le contrôle de l’asthme est conditionné en partie par la bonne uti-lisation du dispositif d’inhalation, qui reste malgré la diversité etle développement des dispositifs un problème pour la majorité desasthmatiques.Il s’agit d’une étude prospective menée sur une période de 6 moisportant sur 80 patients asthmatiques recevant un traitement inhalé.Pour chaque patient, on a recueilli les données socioprofession-nelles, on a évalué la technique d’inhalation et le niveau de contrôlede l’asthme par le test ACT.L’âge moyen a été de 43 ans. Les conditions socioéconomiques ontété mauvaises à moyennes dans 92 % des cas. Soixante-deux pourcent de nos patients n’ont pas été scolarisé ou ayant un niveaud’instruction faible. L’ancienneté de la maladie a varié entre 1 an et46 ans. L’asthme a été classé léger à modéré chez 83,7 %. L’asthmea été contrôlé dans 41,3 % des cas et non contrôlé dans 58,7 % descas. Trente pour cent des patients ont utilisé deux types différentsde dispositifs dans leur traitement ; 28,7 % des patients ont déclaréqu’ils ne savent pas bien utiliser leurs dispositifs. Une utilisationdes dispositifs a été jugée correcte chez 27,5 % des cas.La technique d’inhalation correcte contribue à une bonne distribu-tion du médicament dans les poumons. D’où une bonne éducationthérapeutique des patients asthmatiques dans l’apprentissage destechniques d’inhalation s’avère donc une priorité dans la prise encharge de l’asthme.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.470

211Omalizumab et asthme sévère :évaluation des pratiques dans uncentre de pneumologieA. Boudjemaa , Z. Saakashvili , L. Bassinet , S. Lasry , B. Housset ,G. MangiapanService de pneumologie, CHIC de Créteil, Créteil, France

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A72 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

L’omalizumab (OMZ) a une AMM depuis 2005 dans l’asthme sévèreallergique avec un allergène perannuel retrouvé.Ce travail a pour objectif d’évaluer l’adéquation de la prescriptionde l’OMZ et son efficacité en utilisation courante dans un centre depneumologie.Patient et méthodes Étude rétrospective monocentrique.Tous les pts (n = 55) ayant recu de l’OMZ entre 2003 et 2014 ont étéinclus. Les critères de sévérité, l’adéquation de la prescription parrapport aux recommandations de l’AMM et l’efficacité du traitementont été analysés.Résultats Tous les pts avaient un asthme sévère (VEMS moyen61 %, ACT moyen 11,6, Nombre moyen d’EA : 5,44/an). Cinquante-quatre pour cent des patients recevaient une corticothérapie orale,tous avaient des doses élevées de CSI (> 1000 mcg/j). Quatre-vingt-cinq pour cent avaient un allergène perannuel. 10 pts avaientdes taux d’IgE ou un poids hors des tables d’AMM : IgE < 30 : n = 2,IgE > 1500 : n = 3, IgE > 30 et < 1500 avec un poids ne permettant pasl’administration du traitement : n = 5. Les 45 autres ont recu la dosepréconisée. Sept pts ont eu un évènement indésirable (EI) imposantl’arrêt du traitement avant évaluation de l’efficacité. Chez les 48ayant été évalués, 32 (66 %) avaient une efficacité thérapeutique,16 (33 %) n’avaient pas d’amélioration. Chez les 32 pts avec uneefficacité, 3 ont dû arrêter du fait d’EI et 3 autres ont arrêté surune perte d’efficacité à 28, 35 et 39 mois.Conclusion La prescription d’OMZ n’était pas conforme auxrecommandations dans 15 % des cas du fait de l’absence d’allergèneperannuel identifié et dans 18 % des cas car ils étaient hors des tablesde dosage recommandé.L’efficacité de 66 % est proche de la littérature, mais 18 % ont pré-senté un EI imposant l’arrêt du traitement.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.471

212Impact de la connaissance de lamaladie sur le contrôle de l’asthmeN. Bahloul 1, S. Abid 1, I. Hammami 1, F. Marouen 2, W. Feki 1,H. Ayadi 1, S. Kammoun 1

1 Service de pneumologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie2 Polyclinique CNSS, Sfax, Tunisie

L’éducation du patient asthmatique est considérée comme un élé-ment majeur de la prise en charge permettant un meilleur contrôlede la maladie.Le but de notre travail est d’évaluer les connaissances des asth-matiques sur leur maladie, et de déterminer leur impact surl’observance du traitement et le contrôle de l’asthme.Nous avons mené une étude prospective durant une période de6 mois portant sur 80 patients asthmatiques. On a évalué pour cha-cun ses connaissances sur sa pathologie.L’asthme était classé modéré à sévère dans 80 % des cas.L’ancienneté de la maladie était de 13 ans en moyenne. Soixante-quatre pour cent des patients avaient une attitude de résignationet 12,6 % avaient une attitude de dynamisme envers leur maladie.La majorité des malades connaissaient les facteurs déclenchantde leur asthme ; la poussière et le climat froid étaient les facteursmajoritaires. Les mécanismes physiopathologiques n’étaientconnus que par 28,7 % des malades. Les signes annonciateurs de lacrise étaient connus par 74,6 % des patients. Le débitmètre n’étaitreconnu comme moyen de mesure de l’obstruction bronchique quepar 7,5 % des malades. L’observance thérapeutique était estiméebonne chez 47,5 % des patients, alors que 73,8 % des non-observantsarrêtaient leur traitement dès qu’ils s’amélioraient. La totalitédes patients étaient motivés pour recevoir une éducation à proposde leurs asthmes. L’évaluation de l’autogestion des crises etdes exacerbations de la maladie a montré que 55 % des patients

consultaient aux urgences. Lors des exacerbations de la maladie,45 % des malades attendaient leur rendez-vous.Cette étude insiste sur l’intérêt de l’éducation dans l’apprentissagedes techniques d’inhalation pour contrôler l’asthme.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.472

213Les phénotypes cliniques de l’asthmesévère chez la femmeI. Sahnoun , A. Berraies , B. Hamdi , J. Ammar , A. HamzaouiService de pneumologie B, hôpital Abderrahmen Mami, Ariana,Tunisie

Il est maintenant bien établi que l’asthme sévère n’est pas uneentité unique mais regroupe de nombreux phénotypes très diffé-rents les uns des autres.Patientes et méthodes Il s’agit d’une étude prospective descrip-tive de patientes asthmatiques sévères. Nous avons utilisé l’analysede cluster pour identifier des groupes cliniques en se basant sur 9variables cliniques.Résultats Cinquante et une patientes étaient inclues. L’analysede cluster a permis d’identifier 3 groupes.Cluster 1 (33,3 %) comportait les asthmes sévères à début péri-ménopausique peu symptomatiques (début tardif dans 100 % descas, dont 70,6 % débutant en péri-ménopause). Ces patientesétaient les moins atopiques (41,2 %) et présentaient le moinsd’exacerbations fréquentes (17,6 %) que les 2 autres groupes.Cluster 2 (49 %) comportait les asthmes sévères tardifs avec obs-truction fixée (début tardif : 76 % des cas). Ces patientes étaientles plus sévèrement obstructives (VEMS moyen 49,68 %, avec 100 %d’obstruction fixée) avec le taux de cortico-dépendance (chez letiers des patientes) le plus important parmi les trois groupes.Cluster 3 (17,64 %) comportait les asthmes sévères atopiques àdébut précoce et exacerbateurs (début précoce dans 66,7 %). Cespatientes avaient significativement la meilleure fonction respira-toire (VEMS moyen à 87,33 % et une obstruction fixée dans 22 %des cas) que les 2 autres groupes. Ces patientes présentaient unemaladie active (symptômes en intercritique 66,7 %, exacerbationsfréquentes et AAG chacun dans 55,6 %) comparativement aux 2autres groupes.Conclusion L’analyse de cluster offre une approche multidimen-tionnelle des phénotypes cliniques de l’asthme sévère permettantainsi une prise personnalisée de chaque phénotype.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.473

214Épidémiologie de l’allergie au pollend’olivier en TunisieF. Yangui , M. Abouda , H. Khouani , M. Triki , M.R. CharfiService de pneumologie, hôpital des FSI, La Marsa, Tunisie

Introduction L’ubiquité l’olivier en Tunisie et le caractère parti-culièrement allergisant de son pollen expliquent la fréquence de lasensibilisation à cet allergène dans notre pays.But Étudier le profil clinique et allergénique chez les patientsallergiques au pollen d’olivier.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective portantsur les patients consultant entre 1992 et 2012 pour allergie res-piratoire, chez qui une sensibilisation au pollen d’olivier a étédiagnostiquée par prick-test.Sur les 4729 patients ayant des prick-tests positifs, 733 (15,5 % dela population totale et 37 % des patients allergiques aux pollens)avaient une allergie au pollen d’olivier.