ONU Flash Madagascar - Numéro Spécial - 08 Mars 2012

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  • 7/28/2019 ONU Flash Madagascar - Numro Spcial - 08 Mars 2012

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    DANS CE NUMERO :

    Message du SG de lONU loccasion du 8 mars 2012

    2

    Message de la DirectriceExcutive de ONU FEMMES

    3

    Monique AndrasEsoavelomandroso:

    Lducation, la confiance etlamour

    4

    Suzanne Andriantsarafara:Premire femme pilote de ligne

    5

    Josiane Andrianatoanina : Unefemme qui ne craint pas dedfier les hommes

    6

    Cline Tsiangoa : De vendeusede rues chauffeur priv

    7

    Dally Randriantefy : Anciennesportive de haut niveau

    8

    Lalao Florine : Femme pcheurpar passion et non parobligation

    9

    Pierrette Ranoromalala :Lunion fait la force

    10

    Vao Florentine : Femmedvoue la rduction et lagestion des risques et descatastrophes dans le sud deMadagascar

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    NUMERO SPECIAL8 mars 2012 Chres lectrices,Chers lecteurs,

    8mars 19758 mars 2012 : prs dequatre dcennies que la communautinternationale a consacr une journeinternationale aux femmes. Le 16

    dcembre 1977, soit deux annes aprs que lesNations Unies aient commenc clbrerl'Anne internationale de la Femme,l'Assemble Gnrale a adopt une rsolutionproclamant la Journe des Nations Unies pourles droits de la femme et la paix internationale

    observer n'importe quel jour de l'anne par lestats Membres, conformment leurstraditions historiques et nationales.

    Rappelons que la Journe internationale de laFemme est apparue dans le contexte desmouvements sociaux au tournant du XXmesicle en Amrique du Nord et en Europe. Aussi,en adoptant la rsolution 32/14, l'Assemblegnrale des Nations Unies a reconnu le rledes femmes dans les efforts de paix et dedveloppement et a appel mettre fin auxdiscriminations et renforcer le soutien lapleine participation des femmes.

    Trente sept annes donc que les femmes sontreconnues pour leurs ralisations, sans gardaux divisions, quelles soient nationales,ethniques, linguistiques, culturelles,conomiques ou politiques.

    Cette dition Spciale 8 mars 2012 offre auSystme des Nations Unies Madagascar uneoccasion unique de faire le point sur les luttes et

    les ralisations de la femme Malagasy etsurtout de prparer l'avenir et identifier lesopportunits qui attendent les futuresgnrations de femmes malgaches, qui al'instar des autres femmes travers le monde,ont pris conscience qu aucune solutiondurable aux problmes sociaux, conomiqueset politiques les plus pressants de la socit nepeut tre trouve sans la pleine participation,et la pleine autonomisation des femmes dumonde entier .

    Ce numro spcial est ddi la population

    malgache en gnral, et toutes ces femmesexceptionnelles, qui de par leur occupation etleur dvouement nous prouvent tous les joursqu'elles sont la fois artisanes et actrices dudveloppement de la Grande Ile.

    Cette dition fait surtout la part belle auxfemmes rurales qui sont choisies pour porter lethme de la journe Internationale de cetteanne 2012, intitul Lautonomisation desfemmes rurales et leur rle dans lradicationde la pauvret et de la faim, le dveloppementet les dfis actuels.

    Quel que soit son milieu, son appartenanceethnique, la femme rurale malgache se bat auquotidien pour assurer l'panouissement socialet le bien-tre matriel de sa famille, de sasocit, de son pays et bien souvent sans enprendre rellement conscience. Sans le savoir,la femme rurale contribue au dveloppementde l'conomie globale et mrite ce titre dtreflicite et encourage.

    Promouvoir laccs des femmes aux ressourcesau mme titre que les hommes et leur accorderun rle jouer dans la prise de dcisionsconstituent la cl de vote d'un dveloppementdurable et harmonieux pour toutes les nations.

    Pour y arriver, la synergie et l'nergie de tous,femmes et hommes sont ncessaires.

    Les tudes montrent que si les femmesmalgache bnficiaient des mmes facilitsd'accs aux ressources productives que leshommes, elles pourraient augmenter lesrcoltes de leurs exploitations agricoles de 20 30%. Lingalit d'opportunits entre les sexeset laccs limit au crdit, aux soins de sant et lducation des femmes malgachescontinuent de poser de rels dfis leurautonomisation. Les effets des changementsclimatiques nont fait quaggraver cette

    situation.

    EDITORIAL

    Sur la photo:Fatma Samoura, Coordonnatrice rsidentedu Systme des Nations Unies Madagascar, avec les

    femmes de Sakatia, Nosy-Be

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    Page 2On estime par exemple que 60% des personnesvictimes de famine chronique sont des femmes et desfilles, pourtant les femmes malgaches pourraient,avec un peu plus de moyens, constituer les garantsde la scurit alimentaire au niveau des foyersmalgaches.

    Par ailleurs, le respect des droits des femmes et desjeunes filles, rurales ou urbaines, mrite encore desactions nergiques de la part de tous. Des effortssoutenus devraient tre fournis pour amliorer leursort. Hlas, force est de constater que dansde nombreuses rgions, les femmes restent descitoyennes de deuxime ordre. En effet, beaucouptrop de filles sont non scolarises ou quittentprmaturment lcole, sans acqurir decomptences. Les femmes et les filles continuentdtre victimes dune discrimination et dune violenceintolrables.

    Selon le Secrtaire Gnral de lONU, Ban Ki-moon, le sort tragique des femmes et des filles dans lemonde rural est limage de leur situation danslensemble de la socit o le plafond de verre subsiste, de mme que lomniprsence de la violence la maison, au travail et lors des conflits, o lon

    privilgie lducation des garons et o, chaqueanne, des centaines de milliers de femmes meurenten donnant la vie faute daccs aux soins obsttricauxles plus lmentaires. Mme dans les pays o le sortdes femmes est le plus enviable, celles-ci restentmoins bien payes que les hommes pour le mmetravail et sous-reprsentes au niveau dcisionneldans la vie politique comme dans le monde desaffaires.

    En matire de participation de la femme malgacheaux instances de prise de dcisions, des effortsimmenses sont galement faire. A titred'illustration, le pourcentage des femmes au niveaudes deux chambres parlementaires est de 12,35%(CST) et 17,81% (CT), le pourcentage de femmes

    ministres (26,47%) le pourcentage des femmesmaires (4,18%), le pourcentage des femmes chefs deFokontany (2,57%).

    En dehors des aspects reprsentativit, du respectdes droits et de la lutte contre la violence d'autresdomaines comme l'galit d'accs la formation, lascience et la technologie, la sant des femmes etdes enfants mritent notre attention. Les NationsUnies demandent tous les pays de la plante desefforcer de crer des conditions favorables llimination de la discrimination lgard desfemmes et leur pleine participation, sur un pieddgalit, au dveloppement social.

    Le Systme des Nations Unies Madagascar compteapporter sa pierre ce noble difice. Cette ditionspciale nous offre l'occasion de dcouvrir, traversdes tmoignages et interviews, des femmes modlesqui servent leur nation avec dignit, y compris dansdes domaines considrs tort commetant rservs aux hommes. Nous avons tenu donner la parole ces femmes pour, d'une part lesaider sortir de l'ombre et afin qu'elles puissentdautre part partager avec tous nos lecteurs etlectrices, leur joie et leur fiert d'appartenir descorps d'lite.

    Je souhaite une bonne fte du 08 mars tous lesmalgaches et plus particulirement toutes ces

    vaillantes femmes de la Grande Ile qui nousinspirent tous les jours.

    Fatma SamouraCoordonnatrice rsidente

    du Systme des Nations Unies Madagascar

    Message duSecrtaire gnral delONU, M. Ban Ki-moon, loccasion de laJourne internationalede la femme,

    le 8 mars 2012

    Partout dans le monde, lgalit des sexes et lautonomisation desfemmes continuent de gagner du terrain. Jamais les femmes nontt aussi nombreuses parmi les chefs dtat ou de gouvernement ni,en proportion, aux postes ministriels. Leur influence grandit dans lemonde des affaires. Les filles sont de plus en plus nombreuses aller lcole, ont une meilleure sant et sont mieux mme de se raliser.

    Malgr cette dynamique, on est loin de pouvoir dire que les femmeset les filles jouissent des droits fondamentaux, de la libert et de ladignit qui sont tant leur droit inalinable que la garantie de leur

    bien-tre. Ce constat nest nulle part aussi vrai que dans les rgionsrurales du monde entier. Les femmes et les filles de ces rgions auxquelles la Journe internationale de la femme est consacre cette

    anne reprsentent un quart de la population mondiale. Pourtant,tous les indicateurs conomiques, sociaux et politiques lesconcernant sont invariablement au plus bas en matire de revenuscomme dducation ou de sant, en passant par la participation auxdcisions.

    Les femmes, qui sont prs dun demi-milliard travailler sur depetites exploitations ou des terres qui ne leur appartiennent pas,constituent la majorit de la main-duvre agricole. Les femmesrurales sacquittent en outre de la plupart des tches nonrmunres de soins aux personnes. On persiste nanmoins lesempcher de donner la pleine mesure de leurs capacits. Lgalitdaccs aux ressources productives permettrait daugmenter lesrendements agricoles de 4 %, damliorer de ce fait la scuritalimentaire et nutritionnelle et de librer de la faim pas moins de150 millions dtres humains. Les femmes rurales, si on leur endonnait la possibilit, pourraient galement contribuer vaincre leretard de croissance, sourde tragdie du dveloppement qui touche

    prs de 200 millions denfants.

    Les lois et les pratiques discriminatoires portent atteinte nonseulement aux femmes mais aussi des groupes entiers depopulation et aux nations. Dans les pays o les femmes nont pasaccs la proprit foncire ou au crdit, le nombre denfantssouffrant de malnutrition est nettement plus lev. Il est absurde queles agricultrices bnficient de 5 % seulement des services de

    vulgarisation agricole. Ne serait-il pas judicieux que les nations quicherchent se dvelopper investissent dans les femmes rurales?

    Le sort tragique des femmes et des filles dans le monde rural est limage de leur situation dans lensemble de la socit o le plafondde verre subsiste, de mme que lomniprsence de la violence lamaison, au travail et lors des conflits, o lon privilgie lducationdes garons et o, chaque anne, des centaines de milliers de femmesmeurent en donnant la vie faute daccs aux soins obsttricaux les

    plus lmentaires. Mme dans les pays o le sort des femmes est leplus enviable, celles-ci restent moins bien payes que les hommespour le mme travail et sous-reprsentes au niveau dcisionneldans la vie politique comme dans le monde des affaires.

    loccasion de la Journe internationale de la femme, jengagevivement les gouvernements, la socit civile et le secteur priv uvrer en faveur de lgalit des sexes et de lautonomisation des

    femmes qui sont un droit fondamental mais aussi un atout pour tous.

    Lnergie, le talent et la force des femmes et des filles sont pourlhumanit la ressource naturelle inexploite la plus prcieuse.

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    Message de Michelle Bachelet, Directrice Excutif de ONU FEMMES loccasion de la Journe internationale de la femme 2012

    A loccasion de la Journe internationale de la femme, je me joins aux femmes du

    monde entier qui luttent en faveur des droits de lhomme, de la dignit et de lgalit.Le sens de cette mission me conduit, tout comme des millions de personnes travers lemonde, rechercher la justice et linclusion. En repensant la premire annedexistence dONU Femmes, jexprime ma reconnaissance tous les individus,gouvernements et organisations qui travaillent en faveur de lautonomisation desfemmes et de lgalit des sexes. Je vous assure de ma totale dtermination poursuivre nos avances.

    La cration dONU Femmes a concid avec des changements profonds dans notremonde, de la monte des mouvements de protestation contre les ingalits auxsoulvements en faveur de la libert et de la dmocratie dans le monde arabe. Cesvnements ont renforc ma conviction quun avenir durable nest possible que si lesfemmes, les hommes et les jeunes bnficient ensemble de lgalit.

    Lgalit dpend de chacun dentre nous : du gouvernement qui rforme ses lois, jusqu lentreprise qui offre un travaildcent ainsi que lgalit des salaires, en passant par les parents qui enseignent leur fille et fils que tous les tres humainsdoivent tre traits de manire quitable.

    Au cours du sicle pass, depuis la clbration de la premire Journe internationale de la femme, nous avons t tmoinsde transformations importantes aux niveaux des droits juridiques des femmes, de leurs ralisations sur le plan delducation et de leur participation la vie publique. Dans toutes les rgions, les pays ont renforc les droits juridiques desfemmes. Ces dernires ont effectu de grandes avances. Davantage de femmes occupent des postes responsabilits auniveau politique et dans le monde des affaires, davantage de filles vont lcole, et davantage de femmes survivent auxaccouchements et ont la possibilit de planifier leur famille.

    Pourtant, si dextraordinaires progrs ont t raliss, aucun pays ne peut prtendre avoir entirement limin ladiscrimination fonde sur le sexe. Cette ingalit transparait dans les carts de rmunration et lingalit des chancesentre les sexes, dans la faible reprsentation des femmes aux postes de direction de la fonction publique et du secteur

    priv, dans le mariage denfants et la disparition des filles en raison de la prfrence pour les garons, et dans la poursuitede la violence contre les femmes sous toutes ses formes.

    Cest dans les zones rurales que les disparits et les obstacles auxquels sont confrontes les femmes et les filles sont les plusimportants. Une personne sur quatre dans le monde est une femme ou une fille rurale. Ces dernires travaillent de longuesheures pour des salaires rduits voire presque rien, et produisent une large part des cultures vivrires, notamment dans lecadre de lagriculture de subsistance. Elles sont agricultrices, entrepreneuses et dirigeantes, et leurs contributionspermettent de soutenir leurs familles, communauts, nations et chacun dentre nous. Elles nen sont pas moins confrontesaux pires ingalits au niveau de laccs aux services sociaux et aux terres, ainsi quaux autres actifs productifs. Et cela lesprive et prive le monde de la ralisation de leur plein potentiel, ce qui mamne au point principal de cette Journeinternationale de la femme. Aucune solution durable aux changements majeurs qui se produisent lheure actuelle, depuisles changements climatiques jusqu linstabilit politique et conomique, ne peut tre trouve sans la pleineautonomisation et participation des femmes travers le monde. Nous ne pouvons tout simplement plus nous permettre delaisser les femmes de ct.

    La pleine et gale participation des femmes sur le plan politique et conomique est fondamentale pour la dmocratie et lajustice, que les peuples appellent de leurs voix. Lgalit des droits et des chances sous-tend des conomies et des socitssolides. Le fait dassurer aux agricultrices un accs gal aux ressources permettrait de rduire de 100 150 millions lenombre de personnes souffrant de la faim dans le monde. Le fait dassurer aux femmes un revenu, les droits la propritfoncire et des possibilits de crdit permettrait de faire diminuer le nombre denfants souffrant de malnutrition. Lestudes montrent une corrlation positive entre des niveaux levs dgalit des sexes et le produit national brut parhabitant. Ouvrir les opportunits conomiques aux femmes permettrait daugmenter la croissance conomique et derduire la pauvret de manire significative.

    Le moment est venu.

    Chaque tre humain a le droit de vivre dans la paix et la dignit. Chaque tre humain a le droit de forger son propre aveniret celui de son pays. Cet appel lgalit, je lentends o que jaille. Cest pour cette raison quONU Femmes mettra unaccent particulier, cette anne, sur la promotion de lautonomisation conomique des femmes ainsi que sur leurparticipation politique et leur leadership. Nous nous rjouissons lavance de poursuivre notre solide partenariat avec lesfemmes, les hommes et les jeunes ainsi quavec les gouvernements, la socit civile et le secteur priv.

    Aujourdhui, en cette Journe internationale de la femme, raffirmons notre engagement en faveur des droits des femmes,

    et avanons avec courage et dtermination. Luttons en faveur des droits de lhomme, de la dignit et de la valeur inhrente

    chaque tre humain, et de lgalit des droits des hommes et des femmes.

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    Q : Madame le Mdiateur, comment trouvez-vous laplace de la femme dans la socit malgacheactuellement ?Ce que jai constat depuis quelques temps, cest que lasocit malgache est trs disparate. On peut ainsi parler desocits malgaches au pluriel et la place de la femme variedune socit lautre. Je vais mexpliquer un peu plus : auniveau par exemple dune grande ville, la place de la femmeen tant que responsable est presque acquise. Elle a une placede choix depuis quelque temps. Madagascar avait toujoursreconnu la place de la femme en tant que citoyen partentire. Elle avait le droit de voter depuis 1945. Elle a puoccuper des postes de responsabilit : magistrate,

    enseignante, maire mais aussi ministre et reine. Mais quandon parle de la socit rurale excentre, carte, on neretrouve pas cette place de la femme comme on le voit dansune socit moderne.Q : Justement, le thme de la clbration de lajourne de la femme est lautonomisation desfemmes rurales. Comment selon vous pourrait-onaider les femmes rurales accder cetteautonomisation ?Comment atteindre cette autonomisation ? Je dirai quil fautcommencer par le dbut. Est-ce que les femmes rurales ontle mme accs que nous dans les villes : mme accs lducation ? Accs aux soins ? Accs aux services decouverture sociale ?Je dirai quatteindre lautonomisation par les textes naboutitpas quelque chose de concret ; cest pour cela que le thme

    choisi est un thme dactualit. Pour moi, cest un thme trsimportant.Il y a une avance dans la perspective de rendre autonomesles femmes, de faire atteindre tout ce quon voudrait avoircomme galit par rapport la question de genre que noussommes en train dexaminer.Q : Selon vous, ce retard sur lducation constitue-t-il le vritable blocage lgalit des sexes et lmancipation des femmes rurales ?Le retard dans lducation et lingalit constituent desfacteurs de blocage. Cela ne vient pas des femmes, mais il y atrop de diffrence entre ce que nous nous mettons en villecomme actions de dveloppement et ce qui se passe dans lesrgions loignes des capitales. Je parle de la capitalenationale et des capitales rgionales. Ce qui se passe dansles chefs-lieux de province ne reflte pas ce qui se passe dans

    les petites communauts villageoises.Les besoins sont diffrents et jinsiste sur le fait quelducation est trs importante. Je reviens dune missiondans le Sud et le Sud-Ouest. Quand un lve doit acheter sontable-banc parce que lEtat ne fournit pas le minimumncessaire pour quil puisse tudier convenablement il y aune disparit norme. Quand les matres sont paysdiffremmentil y a des maitres pays par les parentsdlves, il y a des matres pays par le budget de lEtatil ya une disparit. Le niveau des salaires des matres varie dunergion lautre alors quils ont quelquefois le mme diplme.Cette disparit, cette diffrence de traitement a un effetnfaste sur lgalit, sur laccs des femmes dans un mondeplus convenable.Q : Vous tes lune des femmes rares avoiroccup de nombreux postes de responsabilit. En

    tant que femme, comment vous avez assum cettelourde responsabilit ?Evidemment, il y a dabord les tudes. Il faut avoir accs auniveau du primaire dj et continuer ses tudes. On sait quequand on travaille bien, on va accder un poste. Si on passeun tel concours, on va avoir un tel poste. Quand on vousnomme un poste de responsabilit, il faut avoir confianceen soi, avoir une certaine capacit dcoute et dchange.

    Mon avantage est que jtais amene voyager beaucoupque ce soit au niveau du ministre de la population, duministre de la dcentralisation, du ministre des financeset mme quand j tais inspecteur du trsor. Je regardais cequi se passait ailleurs si on peut lappliquer chez noussans pour autant copier btement mais voir commentadapter une situation dans le cadre de son travail. Ilfaudrait aimer aussi. Aimer son pays et avoir un objectif etcela commence par le travail quon doit fournir.Q : Vous tiez la seule femme pressentie PremierMinistre lors de la mise en place du derniergouvernement de consensus. Quel est votresentiment par rapport la prise de dcision ? Est-

    ce que vous pensez quun jour on pourrait avoirune femme Prsident de la Rpublique deMadagascar ?Mon sentiment est un sentiment davoir accompli undevoir. Je pense que les portes ne sont pas fermes pour lesfemmes. Cest une voie que, humblement, jai ouverte etque les femmes peuvent emprunter. Les hommes ontaccept ma candidature car elle a t propose par desgroupes politiques. Jai accept de relever le dfi et je penseque les autres femmes peuvent y accder puisquil y a djune porte ouverte. Maintenant ce nest pas la peine detergiverser si une femme veut atteindre le sommet de lahirarchie sociale.

    Q : Quel message souhaitez-vous transmettre, nonseulement aux femmes, mais galement tous, loccasion de la Journe Internationale de laFemme?Il faut que les femmes se reconnaissent en elles-mmes etquelles soient fires dtre femme. Il ne faut pas avoir lecomplexe quon ne peut pas avoir le mme poste que leshommes. Il faut avoir cette confiance en soi et savoir o on

    va. Cest une lutte de tous les jours et il faut beaucoup decourage. Il faut de lamour aussi. Je reviens sur lamour dela Patrie. Je pense que la femme a quelque chose en elle,lamour de lenfant en tant que mre, lamour de la patrie.

    Dvelopper cela serait un plus pour nous. Cette anne ondoit partager avec les femmes rurales et davantage les aider spanouir car le thme est lautonomisation des femmesrurales.

    Monique Andras Esoavelomandroso : Lducation, la confiance et lamour

    Monique Andras Esoavelomandroso est ne Fort Dauphin et a grandi Tular. En dehors de ses tudes primaires etsecondaires, elle a reu une ducation religieuse au sein de lEglise Luthrienne et a adhr lassociation des Eclaireuses Unionistes Mpanazava . Ancienne Prsidente de lassociation Avoty ny Ankizy et de lassociation FemmesInspecteurs du Trsor, elle est diplme en Droit Public et de l Ecole Nationale des services du Trsor public. Elle a toujoursoccup un poste dcisionnel depuis le dbut de sa carrire professionnelle : Chef de division et de service, Directeur,Directeur gnral dans plusieurs domaines, Secrtaire dEtat, Ministre, Secrtaire Gnral de la Commission de lOcanIndien, et actuellement Mdiateur de la Rpublique.

    Monique Andras Esoavelomandroso, Mdiateur de laRpublique

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    Age de 55 ans, du haut de son mtre 55, SuzanneAndriantsarafara offre un visage radieux, toujours souriantet affiche un physique trs solide. Elle na jamais rv dedevenir pilote dans sa vie. Je suis devenue pilote parhasard , dclare-t-elle le sourire au coin des lvres. Dsson jeune ge, Suzanne rvait plutt de devenir ingnieurparce qu ce moment, ctait le mtier qui avait beaucoup

    de succs au sein de la socit malgache. Je ne savais pasce que ctait un avion; a ne faisait pas partie de monenvironnement , prcise-elle. Nanmoins, elle voulaitfaire un mtier exceptionnel, qui sort des sentiers battus,et elle tait confiante quelle allait y arriver tt ou tard.Lducation quelle a reue de ses parents a beaucoup aidSuzanne toujours chercher lexcellence et aller delavant dans toutes ses entreprises. Ses tudes primaires,elle les entame auprs de sa mre qui est alors enseignantedans une cole primaire. En tant encore trs jeune,Suzanne acquiert aussi la notion du sacrifice. On ne peutrien avoir en restant au lit, il faut travailler dur pourrussir , lui rptait inlassablement ses parents. Par lasuite, Suzanne va frquenter les coles conventionnelles

    avant dtre admise lUniversit dAntananarivo en filirechimie et physique.Une anne aprs, au moment o elle boucle ses 23 ans,Suzanne Andriantsarafara tombe, par le plus grand deshasards, sur une affiche parlant du concours dentre l'Ecole Nationale de l'Enseignement de l'Aviation et de laMtorologie (ENEAM) finance par lACDI et le PNUD.Elle dcide alors de concourir aprs en avoir parl sesparents qui lencouragent grandement et son mari qui, audpart, se montre rticent mais finit par cder face ladtermination de son pouse. Suzanne russit au concourshaut la main.En 1979, Suzanne sort de lENEAM avec son brevet etentame la pratique sur un petit avion, un C172.En 1985, Suzanne a la chance de bnficier encore dune

    bourse offerte par le PNUD pour aller faire laspcialisation en aronautique Montpellier, en France.La jeune femme gravit tous les chelons des qualificationsde pilote de ligne, forant le respect de ses instructeursainsi que de tous ceux qui la ctoient. Les prjugs par rapport aux femmes ont toujoursexist mais on a remarqu une certaine amlioration notre poque, par rapport aux annes 40 et 50. Mais uncombat acharn a t men pour prouver que les femmesmritaient aussi une place dans la socit et les femmeslont prouv par leurs propres efforts , ne se lasse-t-elledexpliquer avec une lueur de fiert dans le regard toutepersonne qui linterroge sur son choix.Mais ce combat vers latteinte de ses objectifs, Suzanne ne

    la pas men toute seule. Son poux lui aura t dun grandsoutien comme elle-mme aime le souligner : Dieu madonn un bon mari, un mari trs comprhensif. Il mabeaucoup soutenu moralement ; il ma aussi aide lever les enfants. Cest pourquoi jai pu terminer mestudes. Il a t pour beaucoup dans ma russite.

    Mais comment ses premiers vols se sont-ils drouls avecdes passagers bord ? Je me rappelle, explique Suzanne,que la premire fois que jai pilot un avion taxi, les

    passagers taient des indopakistanais. Quand ils ont suque ctait moi qui allais les amener, jai lu sur leur visagela peur. Cela mavait quelque peu gn mais au finish jaipu leur dmontrer que je pouvais le faire. A latterrissage,

    ils taient tous contents .Au milieu de ses collgues de service, Suzanne na passouffert du problme de discrimination bien quelle soitreste longtemps la seule femme dans laviation malgacheavant que trois autres femmes ne puissent la rejoindrequelques annes plus tard. Comme ils mont connuependant notre formation, ils mestimaient et donc ilssavent que je ntais pas l par hasard , prcise-t-elle.Par ailleurs, Suzanne na jamais pens que le mtier depilote tait un mtier rserv aux hommes. En ce qui meconcerne, il ny a pas de mtiers pour les hommes, ni demtiers pour les femmes de faon exclusive. Les femmessont capables de faire tous les mtiers que font leshommes, il suffit seulement quelles soient courageuses etquelles y croient.Fascine par son mtier, cette mre de deux enfants quitotalise aujourdhui 14 ans de loyaux services AirMadagascar se souvient avoir eu du mal rester au solpendant 3 mois au moment o elle attendait son premierenfant. Chaque fois que je voyais les avions dcoller au-dessus de ma tte, jenviais les pilotes et je voulais aussitre la commande parce quune fois quon vole, onattrape le virus, et on cherche toujours voler sans arrt.Son plus beau souvenir de pilotage en ligne reste soncommandement bord du Twin Otter (ou De HavillandCanada DHC-6, un avion ADAC monoplan utilitaire). On mavait dit ce moment-l que je ne pouvais pas trecommandant sur cet avion parce que ma taille ne le

    permettait pas ; mais jai pu dmontrer que je pouvais le

    faire et je suis devenue commandant sur Twin Otter ,raconte-t-elle.Aprs le pilotage, Suzanne aimerait continuer dans lagestion de lEtat. Jaimerais bien travailler dans le

    fokontany, bonne gestion des quartiers, et aussi danslducation des enfants parce que la russite de nos enfantsdpend de leur base , confie-t-elle.Le regard fier de sa persvrance et de cette russite,Suzanne vient de raliser 12 milles dheures de vol depuisqu'elle a commenc piloter des avions. Ce qui nest pasrien ! Elle encourage les jeunes filles et les femmes accder plusieurs mtiers sans complexe aucun. Il fautoser dans la vie et mettre la peur au panier. Il faut croireen soi, il faut bouger. Il faut se battre, on peut devenirquelquun dans la vie si on est prt aller toujours delavant. Il y a toujours de lespoir tant quon a confiance enson avenir , nous lance Suzanne Andriantsarafara en guisede conclusion aprs cette intrusion instructive dans sa vie.Un pan de vie qui est aussi preuve palpable quil est

    possible daider les autres se raliser et devenir de

    vritables acteurs du dveloppement durable.

    Suzanne Andriantsarafara :Premire femme pilote de lignemalgache

    Suzanne Andriantsarafara caressait le rve secret de devenir quelquundans la vie. En dautres termes, de marquer positivement son poque. Elle acru en elle-mme, elle a cru en sa russite, elle a cru fortement en son rve.Et aujourdhui, elle a fait de ce rve une belle ralit en devenant la

    premire femme pilote de ligne malgache mme si, lorigine, son rvenavait pas pous limage de la femme pilote. Son parcours illustretoutefois la russite dune femme dans un monde dhommes.

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    Les femmes ne doivent plus accepter de se faire traiter

    dobjet fragile (fanaka malemy). Elles doivent se surpasseret faire des efforts, surtout dans un pays comme le ntre .

    Cest ainsi que Josiane, femme arbitre, espre encourager

    chaque femme malagasy aller au-del de ses limites,jusqu dfier les hommes sur leur terrain de prdilection ou

    dans leur mtier. Et dajouter : Nous avons demand ceque les droits des hommes et des femmes soient les mmes,

    alors nous de montrer que nous sommes capables de faire

    ce que les hommes font! .

    Josiane est une femme arbitre. Elle exerce ce mtier depuisDcembre 2011. Pour elle, cest un mtier qui ncessite une

    grande endurance, et une grande force physique. Faisantpartie de la promotion dnomme 412 , elle racontequelles nont t que deux femmes sur les vingt formes,

    dont la majorit appartient non seulement la gentemasculine, mais galement au corps militaire. Cependant,Josiane et sa collgue nont bnfici daucun traitement de

    faveur. Elles ont t traites comme chacun des autresmembres de la promotion, avec une discipline de fer, ce qui adautant plus contribu renforcer la motivation de Josiane,

    pour qui il est hors de question dabandonner.

    Josiane est aussi trs fire dtre scout. Selon elle, le

    scoutisme lui a permis de devenir ce quelle est aujourdhui,

    une battante. Cest dailleurs grce ses activits auprs des

    scouts que Josiane a dcid de devenir arbitre. Elle raconte : Nous organisions souvent des matchs entre scouts, et pour

    ces matchs, nous avons besoin darbitres. Mais payer unarbitre cote cher, et je ne voulais pas que le budget des

    scouts soit rduit cause du paiement continu

    darbitres. Alors, Josiane a discut avec ses collgues de

    travail pour savoir sil existait des formations spcifiquesdestines aux arbitres. Aprs avoir reu les informationsdun de ses collgues, elle sest inscrite et a suivi la

    formation darbitre jusquau bout, une formation intensive

    qui a dur prs de 4 mois, et lissue de laquelle des

    preuves thoriques, pratiques, et un oral, ont torganises. Elle a obtenu la mention Assez Bien ceconcours. Josiane fait actuellement partie des arbitresstagiaires, qui sont au premier niveau dans leur hirarchie.En effet, dans les hirarchies suprieures, il y a les arbitresrgionaux, nationaux et internationaux. Pour y accder, ilfaut encore passer dautres examens.

    Le travail darbitre sur le terrain est trs ardu. Il faut rester

    en moyenne quarante (40) minutes sur le terrain et faire letour du terrain plus de soixante fois. Lentranement avant

    chaque match est donc indispensable, surtout pour viterles crampes.

    Josiane nest pas de celles qui baissent les bras facilement.

    Elle a toujours t une grande sportive : si son sport deprdilection reste le basketball, elle pratique galement levolleyball et le handball. Bien que le sport demeure unedistraction pour bon nombre dindividus, Josiane, qui est

    galement Professeur dEducation Physique et Sportive

    (EPS) au sein dcoles publiques et prives de la Capitale,en a fait son vritable mtier. Dailleurs, elle se documente

    ce sujet. Elle cite le manuel Mon guide danimationsportive comme un des livres qui lont profondmentinspire dans sa carrire.

    Josiane avoue galement quelle aime pratiquer le sport

    pour rester en pleine forme. Elle est hypertendue commesa mre, mais la pratique rgulire du sport lui a permis deprvenir laggravation de son cas. De plus, elle na jamais

    aim prendre des mdicaments, alors il est plus facile pourelle de sadonner lexercice physique rgulier.

    Si Josiane aime rester sur le terrain, son travail deProfesseur dEducation physique et sportive (EPS) la

    passionne tout autant. Grce son courage, elle est mmedevenue la porte-parole de ses collgues. Sil venait lesprit de lui demander comment elle se qualifierait, elle

    rpondait avec assurance : Je suis une femmeindpendante, je peux faire ce quun homme peut faire. Etchaque femme peut le faire aussi, si elle fait des efforts.

    Bien quadmettant parfois ses limites, Josiane souligne

    quelle a toujours t un garon manqu, et son but dans la

    vie, cest la VICTOIRE. Une victoire quelle est prte

    obtenir, mme si pour cela, elle doit se mesurer avec deshommes.

    Josiane Andrianatoanina :Une femme qui ne craint pas de dfier les hommes

    Josiane Andrianatoanina, femme arbitre.

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    Cline, lane de 10 enfants, na pas pu aller loin dans ses

    tudes. Jai d me sacrifier pour permettre mes cadets

    daller lcole, jaidais ma mre subvenir nos besoins.

    Son BEPC dcroch, elle quitte sa mre et son beau-pre et

    part travailler en tant que mnagre, tout en se battant pour

    pouvoir continuer ses tudes. Elle enchane les petitsmtiers : vendeuse de friandises, de jus de fruits, de gteaux

    au bord des routes et le long des plages de Fort-Dauphin, l

    o elle a grandi. Jai lhabitude de massumer toute seule,

    les dfis ne me font pas peur, confie Cline.

    Cest ainsi quen 2002, elle accepte de venir avec sa cousine

    dans la Capitale pour monter une affaire entre lle Maurice

    et Antananarivo. Cette activit na dur quun temps et a fait

    faillite. Cline se retrouve chmeur dans une ville qui lui est

    pratiquement inconnue. Jai cherch du travail partout.Jai dabord t serveuse dans un restaurant, puis jai

    travaill dans un casino. L, jai ctoy une femme

    chauffeur de taxi.

    Conduire un jour une voiture, un bus, un camion tait

    dabord un rve denfant. Je me souviens quand jtais

    petite fille, je suppliais mes oncles, qui taient tous

    chauffeurs de camions de memmener avec eux. Alors, jtais

    l fascine par tous ces leviers de vitesse, cette facilit avec

    laquelle mes oncles conduisaient ces grosses machines et je

    me disais : un jour, jen conduirai une et jen ferai mon

    mtier ! .

    Le rve de petite fille devint ralit : en 2004, se rendant

    compte quelle ne peut plus enchaner les petits boulots,

    elle dcide de suivre des cours de conduite dans uneautocole rpute de la Capitale. Je nai pas de

    diplmes et avoir dcroch mon permis a t comme si

    javais un passeport pour un beau travail , se

    remmore Cline.

    Sans aucune conomie, elle achte une voiture Golf type

    III crdit auprs dune amie. Elle parcourt les htels et

    grands restaurants la recherche de clients ou de

    touristes qui auraient besoin dune voiture. Jattendais

    les clients devant leur htel et timidement mais

    courageusement, je leur demandais : Est-ce que vous

    avez besoin dune voiture ? .

    Ctait ainsi pendant des annes. Elle conduisait les

    touristes de Tana Toliara, Antsiranana, Toamasina et

    Fianarantsoa. Les routes, elle les connat bien. Cest son

    gagne-pain.

    Avec la crise de 2009, les touristes se font rares et Cline

    a d sadapter. Aujourdhui, elle est chauffeur

    particulier. Je ne suis pas fatigue mme si je conduis

    une voiture du matin au soir ! , martle Cline. Les

    gens sont parfois surpris de mentendre dire que je suis

    chauffeur, ce nest pas habituel pour une femme

    Madagascar. Mais jaime mon mtier et je le fais bien.

    Mes clients sont conscients de cela et font souvent appel

    moi.

    Cline na jamais fait daccident de route, la mcanique,elle connat un peu aussi mais elle prfre sen remettre

    au mcanicien pour contrler rgulirement sa voiture.

    La seule chose qui me fait peur, en tant que femme

    chauffeur, cest de tomber en panne dans un endroit o

    il ny a pas de scurit. , confie Cline. Le reste, je

    suis aussi professionnelle et endurante que les

    hommes .

    Voil maintenant 7 ans que Cline est chauffeur. Son

    rve : tenir un jour une agence de voyages, avoir sonpropre parc dautomobiles et conduire lune delles.

    Cline Tsiangoa :De vendeuse de rues chauffeur priv, elle a faitdu chemin...

    Cline Tsiangoa, chauffeur particulier

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    Dally Randriantefy a t lune des 50 meilleures joueuses detennis professionnelles. La premire femme africaine noire

    entrer dans le circuit professionnel WTA (Women's TennisAssociation). Elle fut galement numro un professionnel

    africaine pendant 10 ans. Fille dun professeur de tennis,Dally Randriantefy a commenc le tennis lge de 8 ans.Depuis sa sortie du circuit, Dally uvre pour faire aimer letennis et le sport aux jeunes grce lAssociation Malgachedes Olympiens dont elle est actuellement la prsidente.

    Quels dfis avez-vous d surmonter au cours de

    votre carrire?

    Tout dabord, maventurer dans le sport professionnel alors

    que je viens dun pays en dveloppement tel que Madagascar

    est un norme dfi. Il a fallu mes parents beaucoup detmrit et de persvrance pour que je puisse intgrer lecircuit de tennis professionnel. Aussi, un moment de macarrire, par manque de connaissances du milieu, jai t

    spolie par mon manager. A 20 ans, alors que jtais dj

    dans les 100 premires du classement jai tout perdu. Il a

    fallu par consquent tout recommencer, cest--dire

    reconqurir le classement sans moyens financiers. Cestseulement au bout de deux ans et en passant par des circuitsen France et en Suisse que jai pu revenir dans le classement

    professionnel et gravir les chelons anne aprs anne pourtre classe, au bout de 5 ans, parmi les cinquante premiresjoueuses mondiales. Le fait de revenir dans le circuit aprslavoir quitt est trs rare. Le tennis est tout ce que javais et

    connaissais alors je me suis battue pour faire mon come-backdans le classement.

    Comment avez- vous commenc jouer au tennis ?

    Enfant, je faisais de la danse et du tennis. Par envie etgalement sur les conseils de mon pre, jai choisi le tennis.

    Au fil du temps le tennis a pris beaucoup de place dans mavie denfant. A lge de 10 ans, jai arrt lcole pour me

    consacrer entirement au tennis. Ma mre et mon pre tantprofesseurs duniversit, jai eu la chance de pouvoir suivre

    les cours la maison tout en jouant au tennis.

    Quels sont vos plus beaux souvenirs ?

    Jai gard de trs beaux souvenirs de cette poque. Par

    exemple, aux Jeux Olympiques dAtlanta jai t le portedrapeau de la dlgation malgache lors de la crmoniedouverture. Jai souvent t porte drapeau mais ltre aux

    Jeux Olympiques fut un trs grand honneur. Jai galement

    gagn contre Marie Pierce et jai trois reprises, atteint le 3e

    tour en simple dans un tournoi du Grand Chelem. Cesrsultats quivalent faire partie des 30 meilleures joueusesdu monde. Plus jeune, jai t championne du monde junior

    en double et vice-championne du monde chez les moins de14 ans. Jai gagn plusieurs mdailles dor aux Jeux

    Africains, Jeux de la Francophonie et aux Jeux des les delOcan Indien.

    Quels sont les secrets de votre russite ?Jai eu la chance de faire ce qui me passionne et mme

    aujourdhui en dehors du circuit professionnel je nai pas

    arrt. La russite selon ma dfinition cest pouvoir gagner

    sa vie en faisant ce qui nous passionne. Lorsque quon a la

    chance de faire ce quon aime, mme sans gagner beaucoup

    dargent tant que lon est panoui et heureux cest lessentiel

    et cest daprs moi la plus grande des russites.

    Ct sport, quelle est votre vie aujourdhui ?Jai fond Le Country Club avec mon mari et un ami pour

    participer au dveloppement du tennis dans notre pays.Nous sommes actuellement en train den tendre les

    infrastructures. Je donne des cours de tennis aux plusjeunes. Aussi, je suis bnvole au sein de lAssociation

    Malgache des Olympiens. Nous comptons dans notreassociation les meilleurs athltes malgache de tous lestemps. Nous luttons contre le dopage et la drogue, laprotection de lenvironnement, la promotion du sport, de

    lart et des valeurs de lolympisme dans le but damener les

    jeunes aimer le sport et les renforcer au niveau mental etmoral. Nous luttons aussi pour ladoption du statut de

    lathlte de haut niveau dans la Politique Nationale duSport. Nous sommes actuellement 80 membres. Nous avonsdes membres qui ont particip aux Jeux Olympiques de

    Mexico en 1968.

    Quels messages souhaitez-

    vous faire passer aux

    jeunes, particulirement

    aux jeunes femmes?

    Si vous avez un rve ou unepassion, il faut aller jusquau

    bout malgr les obstaclesauxquels vous devrez faire face.Cela ncessite de la discipline,beaucoup de volont et assez deforce mentale pour faire face

    aux difficults. Vous devezcroire en vous et cela mmelorsque que personne ne croiten vous. En tant que sportive,

    jajouterai quil faut mener sa

    vie dans les valeurs du sport etde lolympisme.

    Dally Randriantefy :Ancienne sportive de haut niveau malgache et premire femmenoire africaine entrer dans le circuit professionnel de tennis

    Dally Randriantefy, ancienne joueuse de tennis professionnelle.

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    La situation des femmes et leur famille est encore prcaire et

    critique dans la partie Sud Est de Madagascar. Dans cette

    rgion, la majorit dentre elles lvent seules leurs enfants.Pour la plupart, lhomme, polygame, npouse paslgalement une femme afin dviter les obligations vis--vis

    de lpouse et des enfants quand il souhaite sen sparer. Latradition ancestrale locale refuse galement aux femmes le

    droit lhritage foncier de leurs parents. Les femmes sebattent pour leur survie.

    Alors que la lune tait encore la seule source de lumire etque toute la ville de Farafangana stait assoupie, au village

    des pcheurs dAmboanio, les femmes ont quitt leur case

    depuis une heure du matin. Leurs voix sont entendues duct de la plage. Lair y tait frais, la mer houleuse. Une

    trentaine de femmes, armes de petits paniers et de filets,allaient par paires rentrer dans leau glaciale, bravant les

    vagues pour pcher des bichiques ou autres petits poissons

    qui seraient vendus plus tard la place du march. Dautrestentrent lembouchure pour esprer capturer des civelles

    dont le prix de vente 15.000ar le kilo est plus intressant,mme si en priode de pleine lune, les civelles se font trsrares. De ces captures dpendront le revenu journalier dumnage.

    Lalao, la trentaine, fait partie de ces femmes. Elle aussi a tabandonne par son mari pour une autre . Elle lve seule

    ses 3 enfants. Lalao nest pourtant plus au rendez-vous de laplage qu 4 heures du matin. Il y a encore un an, jequittais la maison pour tre avec elles ici la plage, laissant

    mes enfants en plein sommeil en esprant rentrer avant leur

    rveil raconte-t-elle mlancolique tout en regardant lesfemmes pcheurs manier leur filet dans leau. Pour nous,ctait le mme rituel obligatoire pour trouver de quoinourrir la famille. Aujourdhui, je ne vais en mer quelorsque je le souhaite. Je suis la plage 4 h pour rcolter

    des prises de mes collgues et me lancer dans la revente

    quand je le veux. Jai pu me passer de cette pche matinaleet commencer diversifier mes activits depuis ce jour o

    Mme Alice, la responsable du projet financ par le PNUD

    tait passe dans notre village pour faire une sensibilisationsur les droits des femmes, la prise de responsabilit, les

    enjeux et les atouts dtre en association pour trouver despartenaires techniques et financiers et bnficier de leur

    appui. Avec des amies dAmboanio et des femmes dautresvillages, nous avons cr une association de femmes. Nous

    avons suivi ensemble des formations sur des petits emplois

    dispenses par le projet et lorsque lune dentre nous en abnfici et nous faisons un partage de connaissances au

    sein du groupe . Les yeux devenus ptillants, Lalaopoursuit : Grce une de ces formations, je sais faire le

    fumage de poissons maintenant. Quand nous narrivionspas vendre nos prises, nous les transformions en poissonfum. Le prix de vente est plus lev dailleurs. Il y a leshtels de Farafangana qui les prennent ou qui en font les

    commandes. Notre association a aussi un compte crdit

    chez Tiavo et nous y versons nos pargnes quand nous

    avons une recette consquente .Les conditions de vie de Lalao et de sa petite famille se sontamliores. Ses trois enfants peuvent manger le sosoa oulapango le matin avant daller lcole. La fille aine raconte

    que depuis que sa maman ne va plus en mer mais fait autrechose , elle et ses deux frres mangent trois fois par jour etne sabsentent plus lcole.

    Lalao enchaine que sa vie a compltement chang depuisque le projet soutenu par le PNUD a t tabli Farafangana. Auparavant, je ne croyais pas aux droits dela femme, nous tions marginalises, abandonnes par nos

    poux. Maintenant que je peux subvenir aux besoins de mon

    foyer, je constate que les gens me respectent plus. Je suis

    coute au village. Jessaie de sensibiliser au mieux mesamies pcheurs pour quelles aussi, elles puissent amliorerleur situation. Certes ce nest pas toujours facile ! note-t-elle.Elles sont quelques 2320 femmes issues de 80 groupements retrouver petit- petit lespoir dun avenir meilleur Farafangana en bnficiant de lappui du projet

    dautonomisation des femmes et des filles-mres vulnrablesdu Sud Est, mis en uvre par le PNUD depuis 2010. Les

    activits entreprises se focalisaient sur la sensibilisation surles Droits de la Femme et le renforcement de leurs capacitstechniques ainsi que leur professionnalisation par rapportaux filires porteuses identifies au niveau local. Les activitssont menes en partenariat avec les communes, lescommunauts cibles, les structures rgionales lies auxsecteurs cls de lagriculture, de la pche, de lartisanat, le

    secteur priv et les organisations non gouvernementales afinque les femmes et filles mres de lAtsimo Atsinanana

    puissent amliorer leur niveau de vie et retrouver leur place

    dans la communaut.

    Lalao Florine :Une femme pcheur par choix et non par obligation

    Lalao (en bleu) en train de prparer les poissons fumer

    Les femmes de Farafangana 4 heures 30 du matin.

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    Dans la commune rurale de Sambaina Manjakandriana,

    rgion boise situe une quarantaine de kilomtres

    lest dAntananarivo, les surfaces arables sont limites. Les

    produits de la terre ne suffisent pas subvenir aux besoinsdes mnages. Les habitants sadonnent ainsi dautres

    activits telles que lartisanat pour les femmes et la

    maonnerie pour les hommes.

    Lartisanat constitue une aubaine lorsquil devient une

    passion. Cest le cas de Pierrette Ranoromalala, 29 ans.

    Elle a grandi et fait ses tudes Sambaina

    Manjakandriana. Sa mre lui a transmis la passion de la

    couture et de lartisanat. A force de la regarder faire, la

    jeune fille, dote de mains habiles et dun talent

    presquinn, a voulu en faire son mtier. Son Brevet

    dEtudes du Premier Cycle (BEPC) en poche, elle a eu le

    privilge de pouvoir suivre plusieurs formations en

    broderie et artisanat, aussi bien dans la capitale qu

    Sambaina.

    Mais je ne voulais pas en rester l. Il me fallait

    partager mes connaissances avec les autres villageoises

    pour quelles puissent dvelopper leurs talents comme jai

    eu lopportunit de le faire. A mon tour, jai donc form

    une cinquantaine de femmes de la commune entre 2007

    et 2008 explique-t-elle.

    Mais comme lunion fait la force. Pierrette se rend compte

    quaucune opportunit de dveloppement nest possible

    quau sein dune association. Se regrouper au sein des

    associations permet aux femmes de mieux mettre en

    valeur leur talent et den tirer pleinement profit. Cest

    ainsi que, dbut 2009, Pierrette cre la cooprative Vonona qui regroupe lheure actuelle une

    cinquantaine dartisanes. Bnficiant de lappui du

    Programme de Soutien aux Ples de Micro-Entreprises

    Rurales et aux conomies Rgionales (PROSPERER), les

    membres ont pu renforcer leurs comptences techniques

    et ont t galement inities aux techniques de gestion.

    Les diffrentes formations reues leur ont permis de

    produire des articles de qualit et de partir la conqute

    des marchs de la capitale.

    Actuellement, la cooprative travaille avec trois points de

    vente Antananarivo o une quipe de deux trois

    personnes se rend une fois par mois pour effectuer les

    livraisons. Les recettes mensuelles de la cooprative

    peuvent atteindre jusqu un million dariary.

    Trois ans aprs la cration de la cooprative, je peux

    affirmer avec fiert avoir pu dvelopper, anne aprs

    anne, la qualit de mes produits et ceux des autres

    membres de la cooprative. Nos revenus samliorent et

    les conditions de vie de nos mnages respectifs se

    dveloppent en mme temps. Je peux enfin raliser des

    petits projets personnels qui me tiennent cur et

    surtout, je contribue embellir le quotidien des autres

    membres travers la cooprative , poursuit avec fiert

    Pierrette.

    Mre dune petite Harena de deux ans et

    demi, Pierrette nen est pas moins une

    pouse qui apporte un soutien sans faille son mari agriculteur. Ce soutien savre

    dautant plus crucial que les productions

    agricoles sont limites et que chacun, la

    femme comme le mari, a un rle important

    pour contribuer aux revenus familiaux.

    Femme battante, Pierrette voudrait que les

    femmes, comme elle, ne se laissent pas

    dcourager par les difficults de la vie mais

    quelles se battent et aillent jusquau bout

    de leur combat.

    Pierrette Ranoromalala : Lunion fait la force

    Pierrette Ranoromalala

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    Vao Florentine, consciente des problmes lis la Gestiondes Risques et des Catastrophes (GRC) dans son village, a

    pris depuis mi-2010, un engagement volontaire en tantque trsorire du Comit Local de GRC dans le Fokontany

    dAnday, commune dAnjapaly, rgion de lAndroy.

    Vao Florentine, marie et mre dune fille a t motivpour travailler dans le comit local de GRC aprs lasensibilisation mene par les moniteurs du Projet GRC.Jai personnellement compris que nous, les femmes,pouvons aussi tre utiles, la suite dune runionvillageoise organise, pour expliquer aux hommes,limportance dune approche base sur le genre pour ledveloppement de notre village. affirme-t-elle.

    Elle soccupe ainsi, via le comit local de GRC, dune partde la mise en place dActivits Gnratrices de Revenues(AGR) lies la couture, lagriculture, llevage de

    poulets et de chvres, et est dautre part responsable de lagestion des recettes communautaires issues du transportet de la vente deau par charrue ou de sa location, ainsi quedu systme dpargne solidaire.

    Florentine fait partie des 35% de femmes, membres descomits locaux GRC, des 81 Fokontany de la communedAnjapaly et dAndalatanosy cibls par le projet renforcement des capacits locales en GRC . Lefinancement de ce projet est assur par le Bureau dePrvention des Crises et du Relvement (BCPR) du PNUDet fait partie du Programme de renforcement des capacitsnationales et locales en GRC.

    Traditionnellement, les hommes voient la femmecomme un objet et elle ne participe pas aux dcisions du

    foyer et la vie publique. Avec le projet et aprs leursensibilisation, ceux sont les hommes, eux-mmes, qui ontencourag les femmes jouer un rle majeur dans laGRC. Ils ont dcouvert que nous faisions de bonnes

    propositions et ont pris conscience de notre valeur. Ils ontarrt de nous considrer comme des enfants et nous

    participons maintenant la vie publique et aux dcisionsdans les foyers., confie Florentine avec une lueur de

    fiert dans son regard.

    Toutefois, lassurance de Florentine ne saurait voiler lesdfis auxquels elle fait face. Depuis que je travaillecomme volontaire dans le comit local GRC, je nai plusassez de temps pour moccuper de mon mnage et moinsde temps pour moccuper des activits de mon petit

    commerce ambulant les jours de march des localits ,explique-t-elle. Par ailleurs, elle ajoute que certainshommes, except son mari, peroivent son engagement etses initiatives comme un affront.

    Pour palier ces dfis, Florentine a su convaincre sonmari simpliquer davantage dans ses activits de petitcommerce plutt que de soccuper seulement delagriculture.

    Les russites des activits que nous menons travers lecomit local GRC ont fait changer la perception deshommes de mon engagement. Mais cela nest passuffisant. Jencourage galement les autres femmes sensibiliser leur mari respectif pour une adhsion uneapproche base sur le genre confie-t-elle.

    Cette mre, trs prise par son engagement volontaire, a suconcilier son mtier et sa vie de famille. Les formations enplanification organises pour les membres des comitslocaux GRC ont facilit les changements ncessaires sonorganisation pour concilier ses engagements.

    Jassocie mon mari toutes les activits de mnage,mme celles considres comme rserves aux femmes. avoue-t-elle. Son mari est le principal moteur de sondveloppement personnel et de celui de sa communaut.

    Il faut la complicit de son mari pour y arriver, sinonseule, ca serait trs difficile, affirme-t-elle.

    Cette femme, devenue modle pour les autres femmes duvillage, a su gagner, par son courage et son savoir-faire, lareconnaissance de son entourage, non seulement desfemmes mais aussi des hommes. Au regard de sonefficacit, elle vient dtre nomme membre du ComitCommunal GRC qui regroupe lensemble des comitslocaux GRC de sa commune. Elle assumera les fonctionsde Secrtaire de ce comit et se sent prte relever lesdfis qui lattendent.

    Florentine conclut en lanant un appel pour le respect delapproche base sur le genre, car dit-elle : Les femmesont beaucoup apporter dans la rduction de lavulnrabilit des villageois face aux risques et auxcatastrophes.

    Vao Florentine :Femme dvoue la rduction et la gestion des risques et descatastrophes dans le sud de Madagascar

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    Retrouvez le Systme des Nations Unies Madagascar sur le web : http://mg.one.un.org

    NOS COORDONNEES:Maison commune des Nations UniesEnceinte Galaxy, AndraharoB.P. 1348

    Antananarivo 101MadagascarTel.+261-20-23-30092

    BANQUE MONDIALE (Banque Internationale pour laReconstruction et le Dveloppement)Mme Haleh BRIDI,DirecteurRue Andriamifidy L. Razafimanantsoa, AnosyBP 4140 Antananarivo (101)Tl : +261202256000Fax : +261202233338E-mail : [email protected] mondial : http://www.worldbank.orgURL sur MADAGASCAR : http://www.worldbank.org/MADAGASCAR

    FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation etlAgriculture)M. Amadou Moustapha Kamara,Reprsentant159, Route circulaire, AnkorahotraBP 3971 Antananarivo (101)Tl : +261 20 2228831/28312Fax : +261 2022343 88E-mail : [email protected] mondial : http://www.fao.org

    FIDA (Fonds International de Dveloppement Agricole)M. Norman Messer, Charg de programme (bas Rome Italie)M. Haingo Rakotondratsima, Charg dappui aux oprationsMAEP Btiments Annexe, porte 208, Antananarivo (101)Tl : +261202232207Fax : +261320801203E-mail : [email protected]

    FMI (Fonds Montaire International)

    9, Rue Rainitovo, AntsahavolaBP 4243 Antananarivo (101)Tl : +261202228935Fax : +261202229450E-mail : [email protected] mondial : http://www.imf.orgURL sur Madagascar : http://www.imf.org/external/country/MDG/index.htm

    OIT (Organisation Internationale du Travail)M. Christian Ntsay,ReprsentantMaison Commune des Nations UniesZone Galaxy, AndraharoBP 683 Antananarivo (101)Tl : +261202330092/3/4Fax : +261202330087E-mail : [email protected] mondial : http://www.ilo.org

    OMS (Organisation Mondiale de la Sant)Dr Yvette Cline Seignon-Kandissounon,ReprsentanteMaison Commune des Nations UniesBP 362 Antananarivo (101)Tl : +261202331364/74Fax : +261202335554E-mail : [email protected] mondial : http://www.who.orgURL sur Madagascar : http://www.who.int/countries/mdg/fr/

    ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le DveloppementIndustriel)Mme Lorence Ansermet,ReprsentanteBtiment Ariane VZone Galaxy, AndraharoBP 1348 Antananarivo (101)Tl : +261 202336540 /43Fax : +261202336545E-mail : [email protected] mondial : http://www.unido.org

    ONUSIDA (Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA)Dr Mamoudou Diallo, Coordonnateur inter-paysMaison Commune des Nations UniesBP 1348 Antananarivo (101)Tl : +261202330092/3/4Fax :+261202330042E-mail : [email protected],[email protected] mondial : http://www.unaids.orgURL sur Madagascar : http://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/

    MADAGASCAR.aspPAM (Programme Alimentaire Mondial)M. Willem van Milink,ReprsentantMme Olga Keita,Reprsentante adjointeLot VB 71 GB, AmbatorokaBP 4199 Antananarivo (101)Tl : +261202231572/2223291Fax : +261202232299E-mail :[email protected] mondial : http://www.wfp.org

    PNUD (Programme des Nations Unies pour le Dveloppement)Mme Fatma Samoura, Coordonnatrice rsidente du Systme des Nations Unieset Reprsentante rsidente du PNUDM. Nicolas Kazadi, Conseiller conomiqueBP 1348 Antananarivo (101)Tl : +261202330092/3/4Fax :+261202330042E-mail : [email protected] mondial : http://www.undp.orgURL Madagascar : http://www.snu.mg/pnud

    UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Scienceet la Culture)Mme Vibeke Jensen,Directrice et Reprsentante(base en Tanzanie)Mme Irne Ranaivozanany, Charge de liaisonMaison Commune des Nations UniesBP 1348 Antananarivo (101)Tl : +261202330092/3/4Fax :+261202330042E-mail :[email protected] mondial : http://www.unesco.org

    UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population)M. Cheikh Tidiane Ciss,ReprsentantM. Jozef Maerien,Reprsentant adjointMaison Commune des Nations UniesBP 1348 Antananarivo (101)Tl : +261202330092/3/4Fax :+261202330042

    E-mail : [email protected] mondial : http://www.unfpa.orgURL sur Madagascar : http://MADAGASCAR.unfpa.org

    UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance)M. Steven Lauwerier,ReprsentantMaison Commune des Nations UniesBP 732 Antananarivo (101)Tl : +261202330092/3/4Fax :+261202330042E-mail : [email protected] mondial : http://www.unicef.orgURL sur Madagascar : http://www.unicef.org/infobycountry/MADAGASCAR.html

    LEQUIPE DE PAYS DU SYSTME DES NATIONS UNIES

    www.hayzara.org

    mailto:[email protected]://www.worldbank.org/http://www.worldbank.org/madagascarmailto:[email protected]://www.fao.org/mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]://www.imf.org/http://www.imf.org/external/country/MDG/index.htmhttp://www.imf.org/external/country/MDG/index.htmmailto:[email protected]://www.ilo.org/mailto:[email protected]://www.who.org/http://www.who.int/countries/mdg/fr/mailto:[email protected]://www.unido.org/http://www.unido.org/mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]://www.unaids.org/http://www.unaids.org/http://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/Madagascar.asphttp://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/Madagascar.aspmailto:[email protected]://www.wfp.org/http://www.wfp.org/mailto:[email protected]://www.snu.mg/pnudmailto:[email protected]://www.unesco.org/fr/mailto:[email protected]://www.unfpa.org/http://madagascar.unfpa.org/mailto:[email protected]://www.unicef.org/http://www.unicef.org/infobycountry/madagascar.htmlhttp://www.unicef.org/infobycountry/madagascar.htmlhttp://www.unicef.org/mailto:[email protected]://madagascar.unfpa.org/http://www.unfpa.org/mailto:[email protected]://www.unesco.org/fr/mailto:[email protected]://www.snu.mg/pnudmailto:[email protected]://www.wfp.org/mailto:[email protected]://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/Madagascar.asphttp://www.unaids.org/en/Regions_Countries/Countries/Madagascar.asphttp://www.unaids.org/mailto:[email protected]:[email protected]://www.unido.org/mailto:[email protected]://www.who.int/countries/mdg/fr/http://www.who.org/mailto:[email protected]://www.ilo.org/mailto:[email protected]://www.imf.org/external/country/MDG/index.htmhttp://www.imf.org/external/country/MDG/index.htmhttp://www.imf.org/mailto:[email protected]:[email protected]:[email protected]://www.fao.org/mailto:[email protected]://www.worldbank.org/madagascarhttp://www.worldbank.org/mailto:[email protected]:[email protected]