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7/27/2019 Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture - Bulletin_FAO N18_Juil-Sept
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E c h o s d e l a R e p r s e n t a t i o n d e
Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture
la FAO au Tchad
E d i t o
N18-Juil-Sept2013
Rduire les risques par la prvention !
Pour favoriser le bon droulement de la
campagne agropastorale, lEtat et ses
partenaires ont nouveau deploy de
nombreux moyens (mise disposition de se-
mences, d engrais, de motoculteurs et
tracteurs, appui technique et encadrement
des producteurs).
Les nombreux investissements raliss con-
tribuent rduire les risques associs la
production. La production est en effet trssensible aux alas naturels difficilement
maitrisables tels que le climat et les
ravageurs des cultures. La gravit des
risques dpend essentiellement de la nature
et lampleur des alas (inondations, scher-
esse) et de la vulnrabilit des populations.
Plus les populations ont les moyens de
sadapter, moins elles sont vulnrables aux
risques.
La prvention et la gestion des risques de
catastrophe fait partie des priorits du cadre
de programmation pays de la FAO au Tchad.
Si les moyens ncessaires la prvention
paraissent importants, ils coutent moins quelaction ncessaire en raction, et au coup
par coup, aprs la survenue des catastro-
phes.
C est ainsi que depuis le 23 aout 2013,
lAgence Nationale de Lutte Antiacridienne
(ANLA) a dploy un dispositif de prvention
avec lappui technique de la FAO et dautres
partenaires financiers. Pour complter ce
dispositif, la FAO a affrt un hlicoptre
(photo) sur les fonds CERF des Nations
Unies pour surveiller les populations decriquets plerins et identifier les zones o ils
constituent une menace. Les prospections
ont ainsi t ralises sur prs de 320 000
km2 couvrant les zones grgarignes
(Abch, Fada, Faya et Salal) susceptibles
dabriter des larves de criquets plerins. Ces
vols dinspection ont permis de conclure que
la situation acridienne reste stable et rassur-
ante au Tchad avec un risque dinvasion du
criquet plerin faible, bien quil faille rester
vigilant. Les actions de prvention mises en
uvre permettent de donner lalerte temps
et dapporter une rponse approprie pour
sauver les milliers dhectares de cultures et
de pturages qui risqueraient dtre ravags.
Un systme dalerte harmonis et mis jour
rgulirement est un moyen efficace de grer
les risques. Cest pourquoi la FAO a rpondu
favorablement la demande du Gouverne-
ment de lappuyer pour se doter dune struc-
ture durable d information sur la scurit
alimentaire et dalerte prcoce.
Lappui de la FAO la formulation dune poli-
tique semencire est aussi un exemple.
Assister les mnages en provisions desemences aprs les crises ne leur permettra
pas dtre rsilient si chaque anne ils nont
pas les moyens de sen procurer eux mme.
Un vritable systme national semencier est
requis pour stimuler la production, le contrle,
la commercialisation et l utilisation de
semences saines, haut rendement, et
adaptes lenvironnement tchadien.
Toutes les actions en cours en soutien aux
institutions contribuent la dfinition dune
vision de dveloppement rural qui puisse
bnficier directement aux mnages ruraux
dans l amlioration de leur accs aux
ressources pour gagner en autonomie et tre
plus rsilient face aux risques de catastro-phes.
LA SANT DES POPULATIONS
DPEND DE SYSTMESALIMENTAIRES SAINS
Des systmes alimentaires durables au service de la scurit alimentaire et de la nutrition
Journe mondiale de lalimentation
16 octobre 2013
Djimadoum
Mitta/LeProgrs
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Actualits
Juillet-Septembre 2013 - 2 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Le Cadre de Programmation Pays (CPP) de la FAO au Tchadpour la priode 2012-2016 est oprationnel
Le Ministre de lAgriculture et de lIrrigation, Dr Ngariera Rimadjita, le Ministre de lEconomie, du Plan et de la
Coopration Internationale, Mr Issa Ali Taher et le Reprsentant de la FAO, Mr Germain Dasylva ont sign le 11
Septembre 2013 le Cadre de Programmation Pays (CPP) de la FAO au Tchad pour la priode 2012 2016 en
prsence des membres du gouvernement et des cadres des ministres en charge du dveloppement rural.
Le CPP dfinit les priorits de la
collaboration entre la FAO et le
Gouvernement du Tchad ainsi que
les rsultats atteindre pour la priode
2012-2016 afin de soutenir les objectifs
nationaux en matire damlioration de
la scurit alimentaire et nutritionnelle et
de dveloppement rural. Ce nouvel outil
de planification, de mobilisation de
ressources et de dialogue avec les
partenaires devra permettre, terme,
d amliorer l efficacit, l efficience et
lappropriation de lassistance de la FAO
au Tchad.
Sur la base des avantages comparatifs
de la FAO, de son mandat et de ses ca-
pacits de mobilisation des ressources
et de mise en uvre, le Gouvernement
du Tchad et la FAO conviennent tra-
vers le CPP de concentrer leur coopra-
tion autour des quatre domaines
d intervention prioritaires qui sont le
dveloppement de filires porteuses ; la
prvention et la gestion des risques de
catastrophes ; la gestion durable des
ressou rces
naturelles ; et
l appui aux
politiques et
stratgies de
dve loppe -
ment rural.
Le CPP a t
formul en
concertation
avec les
Partenaires
Techniques et
F i n a n c i e r s
par le person-
nel de la FAO
et les experts
des quatre
ministres
en charge du
secteur rural.
L ensemble
des parties prenantes a t inform et
consult tout au long du processus de
formulation lanc en juillet 2012. A la fin
du processus, un atelier de validation a
t organis en dcembre 2012 avant
lapprobation du document par le sige
de la FAO en juillet 2013.
Appui la mise en place dune politique semencire et doutils de
gestion des donnes des recensements agricole et dlevage au Tchad
Cest lombre des manguiers de la
station de recherche
agronomique de Gassi qui a
servi de cadre la crmonie de signa-
ture des deux documents de projetsTCP destins lappui llaboration
d une politique semencire et d une
assistance pour la ralisation du Re-
censement Gnral de l Agriculture
(RGA) et du Recensement Gnral de
lElevage (RGE).
Le projet dappui llaboration dune
politique semencire revt une impor-
tance capitale ds lors que la disponibil-
it en semences amliores constitue
un dfi majeur pour le pays. Ce projet
dun montant de 300 000 dollars USD
sera donc mis profit pour asseoir undispositif national appropri, respons-
abilisant les diffrents acteurs dans ce
secteur et capable de diffuser sur
l ensemble du territoire national cet
intrant.
Le second projet, dun
montant de 327 000
dollars USD est destin
doter le Ministre de
l Agriculture et del irrigation d un instru-
ment mthodologique
et des programmes de
traitement informatique,
danalyse et de publica-
tion des rsultats.
Le projet permettra
aussi de mettre la
disposition du Ministre
du dveloppement pas-
toral et des productions
animales une expertise
et des mcanismes deformation pour la
collecte de donnes, le
traitement informatique,
lanalyse et la publication des rsultats
afin de finaliser le processus de
recensement Gnral de l Elevage
(RGE) lanc en novembre 2012 Oudi
Djeddid par le Chef de lEtat.
Les Ministres de lAgriculture et du Dveloppement pastoral ont sign avec le Reprsentant de la FAO deux
projets de coopration technique (TCP) portant sur la politique semencire et les recensements gnraux de
lAgriculture et de lElevage le 14 Septembre 2013 au centre rgional de recherche de Gassi.
ValrieAndriamasinoro/FAOTCHAD
ValrieAndriamasinoro/FAOT
CHAD
De la gauche vers la droite le Ministre de lAgriculture, son collgue de
lEconomie et de Plan et le Reprsentant de la FAO signant le document
Prsentation dchantillons de smences produits au centre rgionalde recherche de Gassi aprs la signature du document.
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Actualits
Juillet-Septembre 2013 - 3 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Prospection antiacridienne
La mission de survol des zones
grgarignes par lhlicoptre affrtpar la FAO sinscrit dans le cadre de
la mise en uvre du projet Emergency
assistance for controlling a Desert Locust
outbreak in the Sahel financ par le
CERF. Cette mission qui a dmarr depuis
le 04 Septembre s effectue avec desquipes tchadiennes de l Agence
Nationale de Lutte Antiacridienne (ANLA).
La prospection a port sur les zones
susceptibles d abriter des larves de
criquets plerins afin de donner lalerte temps et apporter une rponse appropriepour sauver les milliers d hectares de
cultures et de pturages qui risquent dtre
ravags. La mission de survol a t effec-
tue sur les zones dAbch, Fada, Faya
et Salal.Selon le directeur adjoint de lANLA, les
320 000 Km2 survols prsentent des
indices globalement rassurants, sauf dans
le Wadi-Fira et Ouadda o la bonne
pluviomtrie et la vgtation font craindre
une reproduction des criquets plerins.Pour le Ministre de lAgriculture et de lIrri-
gation, Dr Ngariera Rimadjita, cetteinspection nous rassure et dmontre que
lanticipation est la meilleure des mesures
prendre. Nous avons trouv des indices
rassurants. Cela veut dire quil faut contin-uer la surveillance de manire ce que les criquets n aient pas de circonstances
favorables pour se reproduire. Le Reprsentant de la FAO, Germain
Dasylva a rappel la disponibilit de FAO
accompagner les efforts du gouvernement,
rappelant que cest grce au fonds CERF
des nations-unies que lhlicoptre a pu
raliser cette mission de prospection.
Aprs le survol, le Ministre et le Reprsen-tant se sont rendus dans un ouaddi o le
groupement Dabanga, appuy par la FAO,
pratique la culture maraichre et celle du
manioc.
Le manioc a t introduit dans cette partiedu Tchad dans le cadre du projet dappui
la gestion intgre du manioc (PAGIM).
Selon le charg de programme de la FAO,
Batedjim Noudjalbaye, lintroduction du
manioc sest faite partir de lInstitutdAgronomie tropicale dIbadan au Nigeria.
Des varits ont t testes au niveau de
la ferme de Deli au sud du Tchad. Les
varits les plus performantes ont tidentifies par les producteurs. A la suite
de cette identification, une multiplication etproduction de bouture saine a t
effectue notamment sur les varits
apprcies par les producteurs.DjimadoumM
itta/LeProgr
s
Le Ministre de lAgriculture et de lIrrigation, Dr Ngariera Rimadjita et le Reprsentant de la FAO, Germain Dasylva se sontrendus Moussoro du 20 au 22 septembre 2013 pour une visite dinspection de la lutte contre le criquetplerin que mnelAgence Nationale de Lutte Antiacridienne . Ils ont aussivisit quelques exploitations agricoles ayant bnficide lappui
technique de la FAO.
Djim
adoumM
itta/LeProgrs
Les quipes du Ministre de lAgriculture et de la FAO juste avant le survol de prospection
Visite du champ de manioc du Groupement Dabanga
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Dossier
Juillet-Septembre 2013 - 4 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Point sur la campagne agricole 2013-2014
/FAO/Tchad
En dpit des mesures prises pour garantir un bon dmarrage de la campagne, celle-ci a dbut timidement avecretard du fait des irrgularits pluviomtriques. La production sera fortement dpendante de la prolongationdes pluies et de la pression des dprdateurs des cultures.
Dans la zone soudanienne,les dficits pluviomtriques
enregistrs jusquen juilletont t plus ou moins combls enaot occasionnant des inonda-
tions dans certaines localits desrgions du Mayo-kebbi Est etOuest. Au 31 aot, la pluviomtriede l anne est dficitaire dans
lensemble des postes dobserva-
tions mtorologiques par rapport la moyenne quinquennale (les
dficits varient entre 37 174 mm).Dans la zone sahlienne, les d-ficits sont plus marqus dans leGuera, le Batha lexception de
Oumhadjer, Mangalm et Bitkine.Les carts compars lamoyenne quinquennale sont de
l ordre de 10 94 mm.La zone saharienne de Kalaitdans lEnnedi a par ailleurs bnfi-
ci d une pluviomtrie exception-nelle qui a t l originedinondations.D aprs l Office National deDveloppement Rural (ONDR), les
surfaces emblaves sont de lordrede 3 956 723 ha (dont 176 068 hade coton) contre 4 388 422 ha
(dont 208 253 ha de coton) l anpass. Les superficies emblavesseraient donc en diminution de 10%
pour les cultures vivrires et 15%pour le coton. Compte-tenu desdficits pluviomtriques et d em-blavures, la production sera forte-
ment dpendante de la prolongationdes pluies et de la pression desdprdateurs des cultures. Laprsence des criquets migrateurs
signale dans la bande sahlienneet particulirement au Niger estsuivie de trs prs par la FAO et le
Ministre de lAgriculture et de lIrri-
gation. Un hlicoptre a t mis ladisposition de lANLA pour assurerla surveillance des criquets et envis-
ager les rponses les plus appro-pries pour leur faire face.
Les diffrents services dconcen-
trs du MAI ont mobilis leurs dis-positifs techniques pouraccompagner les producteurs afinde maximiser le niveau production
malgr les impondrables lis la campagne. Le PNSA a aussiappuy la fournitures des
semences amliores, laccroisse-ment des possibilits de labour etl amlioration du ratiodencadrement (recrutement des tech-
niciens).
Si la production des culturespluviales sera sans doute moins im-
portante que l an pass, desmesures de rattrapage peuvent treenvisages telles que l intensifica-tion des cultures de dcrue ainsi
que la mise en place des culturesmarachres et de contre saison.Notons galement les plantes racines et tubercules en pleine
expansion dans la zone soudani-enne et sahlo-soudanienne quipeuvent contribuer rduire les ef-
fets dune production cralire r-duite.
Situation de la campagne
pastorale 2013Avec le dmarrage tardif des pluies,les systmes pastoraux ont connuune priode de soudure relative-
ment longue qui a affaibli les trou-peaux et occasionn des pertes dette de cheptel poussant les
leveurs dstocker fortementjusqu au mois de juin. Avec lespluies consquentes des mois dejuillet et aot, les troupeaux ont pu
retrouver les pturages et les points
deau permettant de produire le laitet la viande dont les populations ont
besoin.Le cheptel national n a pas ttouch par de grandes pizootiesjusqu maintenant, mais une sur-
veillance sanitaire est effectuepour permettre lorganisation dunerponse adquate si des risques seprsentent. Diffrents foyers de mal-
adies saisonnires ont t dtects ettraits localement.Les transhumances de l anne
2013 vont certainement suivre ledcalage gnral de la saisonpluvieuse.
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Dossier
Point sur la campagne agricole 2013-2014
...suite de la Page 4
Situation alimentaire etnutritionnelle
Les populations ayant bnfici dercoltes satisfaisantes lorsde la campagne 2012-2013 ont moins souffert du-rant la priode de soudureque celles ayant subi lesprjudices des inondationset des ravageurs des cul-tures, mais la majorit de lapopulation reste trsdpendante du march.
Les interventions dassis-tancealimentaire des acteurs hu-manitaires et des ventessubventionnes organ-ises par l Etat (ONASA)ont permis de rguler leprix des marchs du norddu Tchad, mais une distinc-tion atypique est souligneentre les marchs de la
bande sahlienne et ceuxde la bande soudanienne.Dans la zone sahlienne,o les populations sont
structurellement dpendantes desmarchs, laugmentation des prixest considre comme normale la saison (mme avec la priode
de ramadan) et ne montre ni depics ni de flambes. Dans la zone
soudanienne, une dpendance aumarch a t observe plus prco-cement du fait des pertes dercoltes lies aux inondations,avec des hausses de prixsuprieures celles de la zonenord et ayant oblig les com-merants s approvisionner auCameroun et en Centrafrique.La bande sahlienne est la plusmarque par l inscurit alimen-
taire ainsi que par des forts taux demalnutrition infantile, mme aprsla bonne campagne agricole 2012-2013. La problmatique delinscurit alimentaire et nutrition-nelle reste donc la priorit de nom-breux acteurs nationaux etinternationaux qui tentent de met-tre en place des rponses aussibien court, moyen que longtermes.
Juillet-Septembre 2013 - 5- Reprsentation de la FAO au Tchad
Labondance de paturage au centre et au nord va retarder la descente des troupeaux vers le sud
FAO/TCHAD
7/27/2019 Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture - Bulletin_FAO N18_Juil-Sept
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Actualit
Juillet-Septembre 2013 - 6 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Elaboration dune rglementation zoosanitaire enAfrique Centrale
Un atelier de validation du rapport prparatoire de la rglementation zoo sanitaire pour la zone CEMACa eu lieu le 11 juillet 2013 NDjamna.
Le dveloppement du cheptel et
sa valorisation la consomma-tion dpendent essentiellement
de ltat sanitaire des animaux. Ce quixige une rglementation bien struc-ture et applique. La FAO appuie lessix pays de la zone CEMAC (Camer-oun, Congo, Centrafrique, Gabon,Guine Equatoriale, Tchad) se doterd une telle rglementation.Lobjectif du processus est de parvenir
linstauration progressive dun terri-
toire zoo sanitaire unique avec des
rgles et mesures communes de ges-tion de la scurit sanitaire des
animaux et des denres alimentaires
d origine animale. Il s agira aussi
dassurer la surveillance zoo sanitaire,
la protection sanitaire des mdica-
ments vtrinaires, l exercice de la
profession vtrinaire, le contrle des
animaux sur pieds et des viandes
fraiches au sens de lOIE, lharmoni-
sation des systmes de contrle au
passage des frontires intercommu-
nautaires et dans la sous-rgion et la
rpression des fraudes.
Pour le Tchad, premier pays dlevage
de la sous-r-
gion, les prior-its sont
l laboration
d une lgisla-
tion sur la
c i r c u l a t i o n
plus fluide des
animaux lin-
trieur de la
zone CEMAC
y compris en
transit vers
dautres desti-nations ;
l organisation
commune des
campagnes
de vaccination
; la coordination
de la lutte contre la peste porcine
africaine (PPA) ; lharmonisation des
lgislations de contrle sanitaires et
leur application effective, les mdica-
ments vtrinaires y compris les
vaccins.
Pour y arriver, le Tchad doit, entre
autres, moderniser la filire viande ;
amliorer lhygine des viandes ; et
rnover les systmes d inspection.
Une refonte de la lgislation alimen-
taire ; la formation et la responsabili-
sation des professionnels ; la
scurisation des transactions
commerciales; la facilitation destransferts de fonds entre pays sont
aussi ncessaires.
Un plan quinquennal de dveloppement de lAgriculture
E
n dpit du rle prpondrant
que joue le ptrole dans l -
conomie nationale, lagriculturereste le secteur dterminant du
dveloppement socio-conomique du
pays. Cependant labsence dun cadre
d orientation stratgique et opra-
tionnel a amen le gouvernement a
laborer le plan quinquennal, horizon
2018. Ce document a permis aux
cadres nationaux de mettre en place
un processus interactif et participatif
de formulation.
Tout au long de ce processus, la FAO
a apport un appui technique et finan-
cier dans le cadre du programme Na-
tional de Dveloppement (PND 2013).
Latelier qui a t organis du 23 au
24 juillet 2013 avec le concours de la
FAO a permis damender la version
initiale du document.
Des trois scenarii proposs le dernier
a recueilli l assentiment de tous lesparticipants ds lors quil envisage en
priorit de couvrir les besoins alimen-
taires des populations et de dgager
un surplus qui sera affect aux opra-
tions marchandes avec lextrieur.
Ce plan servira de feuille de route au
MAI pour les cinq annes venir afin
daccrotre la disponibilit alimentaire
et surtout cralire et de donner une
impulsion relle la production agri-
cole qui demeure encore alatoire et
tributaire de la pluviomtrie. Les axes
prioritaires pour atteindre ces objectifs
rsident dans la matrise de leau, la
diversification et lintensification de la
production, le renfoncement du dis-
positif de prvention et de gestion des
crises alimentaires, le renforcement
des capacits des services techniques
et des organisations des producteurset lappui la promotion des filires
agricoles porteuses.
Ce plan est conforme aux priorits
dfinies lors de llaboration du CPP
qui lie les actions de la FAO celle du
Gouvernement.
Au terme de cette rencontre, les par-
ticipants ont formuls des recomman-
dations qui reposent entre autre sur la
promotion et lutilisation des nergies
renouvelables par le monde rural,
llaboration du code rural pour une
meilleure gestion du foncier et l ac-
compagnement des cadres des min-
istres techniques admis la retraite
aux fins de sinstaller comme agricul-
teurs modernes.
A terme, les six pays de lAfrique Centrale auront un territoire Zoosanitaire unique
Au sortir du forum national sur le dveloppement du monde rural et afin de traduire ses rsultats dans les faits,
le Ministre de lAgriculture et de lIrrigation a pris lengagement dlaborer et de mettre en uvre un plan quin-
quennal pour la priode 2013-2018 dont les axes ont t examins au cours dun atelier de validation qui sest
tenu du 23 au 24 juillet 2013 NDjamna.
FAO/TCHAD
7/27/2019 Organisation des Nations Unies pour lAlimentation et lAgriculture - Bulletin_FAO N18_Juil-Sept
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Vie des Projets
Juillet-Septembre 2013 - 7 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Projet de renforcement de la rsilience des
maraichers et des leveurs du SilaDans le cadre du renforcement de la rsilience des populations affectes par les chocs et les crises, le PNUD
en partenariat avec la FAO, met en uvre partir de septembre 2013 un projet intitul projet pilote de protec-
tion et de restauration durable des moyens productifs des leveurs et maraichers du Sila, par la structuration,lamlioration de la sant animale et lassociation agriculture-levage.
C est la suite des rencontresparticipatives inities en juin
dernier Goz Beida sur le thme
de la Rsilience le PNUD, a lanc une
dynamique sur la rgion du Sila via un
premier projet conjoint avec la FAO orientvers les secteurs de lagriculture de contre
saison et de llevage. Ce projet qui est
mis en oeuvre partir de septembre 2013
est intitul projet pilote de protection et de
restauration durable des moyens produc-
tifs des leveurs et maraichers du Sila, parla structuration, lamlioration de la sant
animale et l association agriculture-le-
vage. Les problmatiques qui sont
souleves par le projet sont la fertilit et
lrosion des sols des parcelles de cultures
intensives de contre saison (maraichage) ;la disponibilit locale de mdicaments
vtrinaires pour le traitement et la vacci-
nation rapide du btail et lorganisation col-
lective des leveurs et des maraichers ausein de leurs filires. Plus de 2000
leveurs et 1500 maraichers et
maraichres seront les bnficiaires et les
acteurs de ce projet.
Au sein de la FAO, le concept de rsiliencefait partie intgrante des stratgies aussi
bien au niveau global que local. La FAO
dfinit la rsilience comme : la capacit
prvenir et attnuer limpact des catas-trophes et les crises ainsi qu anticiper,
absorber les chocs et adapter ou rtablirla situation dune manire rapide, efficace
et durable. Cela comprend la protection,
la restauration, la transformation et
l amlioration des systmes de moyen
dexistence face aux menaces ayant un
impact sur lagriculture, la scurit nutri-
tionnelle et alimentaire et la scurit des
aliments. Cette dfinition sappuie sur 4
piliers principaux qui sont le renforcementde la gouvernance des risques et des
crises ; les systmes de suivi et dalerte
prcoce ; l application des mesures de
prvention et attnuation de limpact et la
prparation des rponses aux crises.La promotion et le renforcement de la
rsilience doivent aujourdhui tre consid-
rs comme des voies soutenir aussi
bien aux niveaux des territoires que dansles stratgies de plus haut niveau. Partic-
ulirement pour le Tchad qui, comme lesautres pays de la bande sahlienne, reste
expos des risques climatiques et scu-
ritaires et qui peine rduire les vulnrabil-
its des populations aussi bien urbaines
que rurales.
8 millions de dollars pour
les sinistrs du Tchad
Au mois daout 2013, suite une ru-nion de rflexion mettant en lumire lemanque de partage d informationscontextuelles au sein du cluster Scu-rit Alimentaire, le Groupe Thmatiquede Travail (GTT) du Cluster sest lancdans un exercice dvaluation qualita-tive de ltat de la campagne agricoleet pastorale dans 24 sites de la bandesahlienne.De la rgion du Lac jusquau Ouadda,dest en ouest du sahel tchadien, cetexercice a pu se raliser grce au dy-namisme du rseau des membres ducluster prsents sur lensemble des r-gions de la bande sahlienne. Cettevaluation, au niveau de chacun des24 sites des rgions de la bandesahlienne, permettra un travail con-
joint des membres du cluster : organi-sations internationales, nationales ettatiques. Les rsultats de cette valu-ation qualitative, base sur l expri-ence des membres et leurconnaissance fine du milieu, seront dif-fuss au mois de septembre par lecluster aprs un travail de traitement etdanalyse par le GTT Evaluation &Ciblage .Le cluster Scurit Alimentaire, organede coordination des actions d ur-gences humanitaire du secteur de laScurit Alimentaire, est pilot par lesagences des nations unies de la FAOet le PAM et compte prs de 44 organ-
isations membres (ONG nationales etinternationales, Directions Techniquesde 4 ministres, bailleurs de fonds,
Agences de coopration et des nationsunies). Au-del de ses rles de coordi-nation, de plaidoyer, de veille informa-tive, de soutien la dfinition des
stratgies en matire de scurit ali-mentaire ou encore de formation, lecluster joue aussi un rle danimationde plateforme de rflexion etd analyse. Sur ce dernier point,lquipe en place du cluster a cherchces derniers mois dynamiser ces as-pects de partage d informations,doutils, dapproches et de mthodolo-gies par le lancement des GTT,Groupes Thmatiques de Travail.
Ainsi, 4 Groupes sont actifs sur les th-matiques des Prix & Marchs , Transferts montaires & coupons, Techniques de production agricole etdlevage, Evaluation & Ciblage .Ces Groupes proposent des runionsmensuelles sur des problmatiquestechniques dactualit pour apporterensuite une synthse et des recom-mandations techniques spcifiquesaux autres membres du cluster lors dela rencontre mensuelle. Les runionsdes GTT sont des lieux par excellencede dbat pour explorer des sujets de-mandant le croisement d expertisestechniques, mais aussi pour lancer desdynamiques collectives au sein ducluster.La dynamique des GTT tant lie auvolontarisme et la mobilisation desmembres, les quipes de coordinationdu cluster et d animation des GTTchercheront communiquer le pluslargement possible pour assurer la
prsence et la possibilit tous lesmembres de participer.Pour contacter le cluster :adresse e-mail :[email protected]
Lancement des groupes thmatiques de
travail du cluster scurit alimentaireLe Fond Central dInterven-
tion pour les UrgencesHumanitaires (CERF), fonds
de rserve cr en 2005 par
les Nations Unies pour per-
mettre une assistance plus
rapide et plus
fiable aux victimes de catas-
trophe et d urgences a
allou 8 millions de dollars
au Tchad en juillet 2013 pour
organiser des interventions
durgence avec pour objectif
principal : sauver des vies
. Dans ce cadre, le Cluster
Scurit Alimentaire a bn-
fici dun montant de 1,7 mil-lions de dollars, pour
lassistance alimentaire mais
aussi, les urgences agri-
coles et levage qui ont t
sous finances depuis le
dbut de l anne 2013.
Ce fonds, gr par les
agences des Nations-Unies
en charge de la coordination
du secteur Scurit
Alimentaire (FAO et PAM) et
les membres du cluster, a
t repartit de faon la plus
pertinente afin dassister lespopulations les plus affec-
tes et vulnrables du pays.
Ainsi, le travail fourni par la
c o o r d i n a t i o n
(FAO/PAM/OCHA) a permis
de proposer 7 projets par 7
organisations pour l assis-tance des populations de la
zone de Tissi dans le d-
partement de Kimiti et 4 pro-
jets dans la bande
sahlienne (rgions du Lac,
Bahr El Gazal, Gura et
Ouadda) travers l assis-
tance alimentaire, le
maraichage de contre sai-
son, la protection sanitaire
des troupeaux et llevage
de petit btail. Ces projets
soutiendront 73 000 person-
nes, aussi bien issues des
populations en situation dedplacement ou de refuge
(rfugis soudanais et
dplacs tchadiens de la
zone de Tissi) ou encore
celles tant les plus vul-
nrables de leurs commu-
nauts, particulirement
dans les mnages trs pau-
vres des rgions de la
bande sahlienne.
Ces projets en cours dap-
probation par OCHA New
York, devraient dmarrer
courant septembre 2013grce aux concours des
membres du cluster Scurit
Alimentaire prsents et act-
ifs dans les rgions les plus
dmunies du Tchad.
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Portrait
Juillet-Septembre 2013 - 8 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Quand le petit levage contribue lamlioration de larsilience des femmes vulnrables dans le Kanem
Mme Herta Youssouf, une paysanne de Boulangara dans le Sahel Ouest tchadien a pu augmenter son cheptelet ses revenus aprs avoir bnfici dun appui ponctuel de la FAO. Portrait
Quand en 2009,
les pluies tant
attendues tar-
daient se mettre en
place, nul ne se doutait
de la gravit de la ca-
tastrophe qui se profi-
lait lhorizon. Le petit
village de Boulangara
2, situ quelques en-
cablures de Mao, ne
fut pas pargn lim-
age de toute la rgiondu Kanem, de cette
scheresse qui a sur
son passage, entrain
des pertes de moyens
d existence consid-
rables (champs de
mil et cheptel) et cr
ainsi, dsolation et
tristesse dans les m-
nages.
Cest dans ce contexte
que la FAO, en juin2010 octroyait 20
femmes de Boulan-
gara 2, affectes par
les effets de la crise, des noyaux de 4
chvres pour permettre chacune
delle de se remettre progressivement
et de reconstruire ses moyens de sub-
sistance. Ce message, Mme Herta
Youssouf tout comme certaines de
ses consurs, la bien peru. Trois
ans aprs cette pisode, nous la
retrouvons, assise sous un savonnier,observant avec fiert, paitre son trou-
peau de chvres.
Mme Herta Youssouf, quadragnaire
accomplie, est mre de 4 enfants dont
elle la charge depuis sa sparation
avec son poux. Dj chef de mnage
avant la crise, elle a d sadapter pour
subvenir au besoin de la famille, en
plus du petit champ de mil que je cul-
tivais, je tressais des nattes dont la
vente me rapportait 2000 F CFA tous
les quinze jours. A cela s ajoute lacueillette et la vente de henn. Cela
nous permettait davoir un repas par
jour. Et de poursuivre lors de la
scheresse de 2009, jai rcolt seule-
ment 10 coros (environ 20 kilo-
grammes) de mil et je men souviens
comme si c tait hier je ne savais
quoi faire ; comment nourrir les en-
fants avec 10 coros de mil pour toute
l anne et 2000 F CFA par quinze
jours.
De quatre dix-huit chvres
C est dans cette ambiance de ds-espoir que la FAO lui octroyait comme
plusieurs autres femmes, 4 chvres.
Quand la FAO ma remis les quatre
chvres, je me suis dit intrieurement,
ce sont les jumeaux de mes quatre
enfantsjai bien pris soins de mes
animaux, chaque matin je leur donne
de l eau, puis je les laisse paitre
lherbe naturelle. Le soir, je massure
que toutes mes chvres sont
prsentes. En 2011, je suis pass 6
chvres, puis 12 en 2012 et actuelle-ment jen ai 18 .
Pour mieux grer son cheptel qui sa-
grandit au fil des annes, Mme Herta
leur donne un complment alimentaire
compos de son de mas, de luzerne
qu elle cultive dans le ouaddi et de
feuille de savonnier en plus du p-
turage naturel. Ensuite, elle procde
un mlange de soins vtrinaires et
traditionnels pour le dparasitage et le
traitement des cas de diarrhe.
Depuis quelques annes, la situation
alimentaire et financire semble stre
amliore comme elle latteste pen-
dant la saison pluvieuse, j arrive
traire par jour, environ 4 l de lait et 1,5
l les autres mois de lanne, quand jai
des chvres allaitantes. Ce lait est util-
is pour l alimentation de la famille.
Quand il y en a de trop, jen donne
mes voisines qui sont dans le besoin.
Lappui de la FAOa non seulement
permis aux femmes de reconstituer
leurs moyens dexistence mais ausside sadapter, de se former et de se re-
construire aprs la crise en augmen-
tant leurs capacits faire face aux
prochaines crises.
En deux ans Mme Herta Youssouf a pu multiplier ses chvres et amliorer sa situation alimentaire
GondoEm
manuelFAO/TCHAD
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Interview
Juillet-Septembre 2013 - 9 - Reprsentation de la FAO au Tchad
DjimadoumM
itta/LeProgrs
Forte mobilisation pour lagriculture,
le Ministre fait le point
Les rsultats de la mission de prospection des potentialits agro-sylvo-pastorales de la r-
gion du Borkou, la campagne agricole et lengagement du chef de lEtat en faveur du monderural sont au menu de lentretien que nous a accord le Ministre de lAgriculture et de lIrri-
gation
Dr Ngariera Rimadjita : La mission
sest trs bien droule. Nous tions
une dlgation compose des autorits
et dexperts des quatre dpartements
ministriels du secteur rural pour
accompagner la vision de Son
Excellence Monsieur le Prsident de la
Rpublique dans sa vision pour cette
rgion o il a t lui-mme faire le
constat de son potentiel inexploit par
des entretiens avec la population.
Le Borkou qui est une rgion dser-
tique au sens rel du terme dispose
dun capital foncier et de ressources en
eau abondantes. Ces cosystmes ap-
pels oasis ou ouadis, encastrs dans
ce vaste dsert saharien nattendent
qu tre mis en valeur pour la produc-
tion de denres alimentaires,vgtales, animales de hautes qualit.
Nous sommes au milieu de la cam-
pagne agricole, quelle est la situa-
tion sur lensemble du territoire ?
Nous sommes en septembre, la cam-
pagne agricole est donc bien avance.
La situation agricole sur lensemble du
territoire, inquitante en dbut de cam-
pagne, parat rassurante actuellement,
au regard de la cadence des pluies et
de leur rpartition dans lespace. Mais
une prolongation des pluies jusquen
mi-octobre est vivement souhaitepour avoir une bonne rcolte dans les
deux grandes zones agro cologiques.
Lors de son investiture en 2011, le
Chef de lEtat a dcid de consacrer
les trois premires annes de
son mandat au dveloppement
du monde rural. Deux ans
aprs, quel peut tre le bilan
mi-parcours de cet engage-
ment ?
Le bilan mi-parcours que nous
pouvons donner ne saurait tre
exhaustif, vu la complexit et
l envergure du dveloppementrural qui se trouve tre la prrog-
ative de quatre Dpartement
ministriels dont celui de lAgri-
culture et de l Irrigation que je
dirige.
Faisant suite au forum et pour
atteindre les objectifs de scurit
alimentaire et de croissance de
lconomie nationale, le Ministre de
l Agriculture a dfini 5 axes
stratgiques: Maitrise et gestion de
leau ; Intensification et diversification
des productions agricoles ; Renforce-ment du dispositif de prvention et de
gestion de crises alimentaires ; Ren-
forcement des capacits des services
et des producteurs ; Appui la promo-
tion des filires porteuses.
En excution des engagements du
Chef de lEtat, les allocations budg-
taires aux Ministres en charge du
secteur rural ont augment
substantiellement. Ainsi, le Ministre de
lAgriculture et de lIrrigation a obtenu
pour les deux exercices budgtaires
une enveloppe de 68 milliards de Fcfa
en 2012 et de 78 milliards en 2013.
Lamorce de la mcanisation agricole
sest faite travers la mise disposi-
tion des producteurs de 2 500
tracteurs, 5 000 charrues, 1 000 char-
rettes bovines et 443 semoirs. Linten-
sification agricole sest traduite par la
mise disposition des producteurs de
3 500 tonnes dengrais minraux et de
2 500 tonnes de semences. La matrise
de l eau pour amliorer nos produc-
tions vivrires trouve son expressiondans les amnagements hydro
agricoles avec 10 600 hectares dans
les rgions du Mayo-Kebbi Est, de la
Tandjil, du Lac Tchad, du Mandoul, du
Salamat et du Batha et en perspectives
les travaux d amnagements hydro-
agricoles se poursuivent en vue
datteindre 100 000 hectares dici 2015.
Tous ces efforts sont soutenus par le
Programme national de scurit
alimentaire (PNSA) sous la supervision
technique du Ministre de lAgriculture
et de lirrigation.
Le renforcement de la coopration
avec les pays amis et les organisationsinternationales dont la FAO, se traduit
par la mise en uvre de nouveaux pro-
jets et programmes agricoles pour
lamlioration de la rsilience des
mnages agricoles.
A la faveur de lengagement du Chef
de lEtat, le secteur rural a bnfici
d importants investissements.
Quels sont les rsultats de cet in-
vestissement sur le dveloppement
du monde rural ?
Grce aux grands investissements
raliss en faveur du secteur rural,suite lEngagement de Son Excel-
lence Monsieur le Prsident de la
Rpublique, Chef de lEtat, il est
observ des rsultats tangibles con-
tribuant significativement la scurit
alimentaire. En effet, des fonds impor-
tants mis la disposition du secteur
rural en gnral et du sous-secteur de
lagriculture en particulier, ont permis
dobtenir les trois rsultats importants
suivants : La crise alimentaire
survenue dans les rgions sahliennes
du pays en 2011, a t jugule grce
des actions de mobilisation dun stock
de scurit alimentaire de 74 000
tonnes constitues avec l aide de la
communaut internationale ; La pro-
duction cralire a atteint le record de
3 161 240 tonnes durant la campagne
2012/2013, avec un excdent de 540
tonnes par rapport au besoin de con-
sommation nationale, malgr de
graves inondations qui ont dtruit des
cultures en zone soudanienne. La
hausse de la production agricole durantcette campagne est de 54% par rap-
port la moyenne de cinq dernires
annes ; et enfin linscurit alimen-
taire globale est moins svre depuis
deux ans.
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Nos partenaires
Juillet-Septembre 2013 - 10 - Reprsentation de la FAO au Tchad
La scurit alimentaire et nutritionnelle : priorit du 11me FEDLOrdonnateur national du Fonds Europen de Dveloppement (FED), le Ministre du Plan, de lEconomie et de la Coopra-
tion Internationale, ont initi un atelier de rflexion sur les secteurs de concentration de la coopration de lUE avec le Tchadpour les sept prochaines annes. Latelier a regroup le 19 aout 2013 les reprsentants des services de lEtat (Dpartementsministriels, Assemble nationale, Collectivits dcentralises), des partenaires techniques et financiers, du secteur privet de la socit civile.
Les secteurs retenus sont la "scurit alimentaire, la nutrition et
le dveloppement rural", la "gestion durable des ressources na-
turelles" et enfin de "la consolidation de ltat de droit", aux-
quels sajoutent deux secteurs transversaux (appui lOrdonnateur
National dans la mise en uvre de la coopration Tchado-eu-
ropenne et appui la socit civile).
Plusieurs recommandations ont t faites par les participants l'issue
de l'atelier. Notamment, la proposition dadopter une approche d-
centralise et qui favorise la bonne gouvernance dans les trois
secteurs retenus. Les recommandations seront considres dans la
rdaction ultrieure dun Programme Indicatif Pluriannuel, qui dfinit
les axes dintervention au sein des trois secteurs, en ligne avec le
Plan National de Dveloppement (PND) du pays. Un atelier, prvu
pour la mi-octobre, prsentera ce document aux parties concernes.
LUE envisage une allocation de 354 442 millions deuros au titre du
11e FED au Tchad pour la priode 2014-2020.
Reprsente cette rencontre, la FAO, qui joue un rle prpondrant
dans le secteur rural, a t identifie comme partenaire actif notam-
ment pour contribuer au dveloppement de l offre de production et
des opportunits demploi dcents, la protection de lenvironnement
et ladaptation aux changements climatiques, axes prioritaires du
PND.
Oxfam mne une vaste opration de distributions de vivresauprs de plus de 50 000 personnes lEst du Tchad
Alors que la priode de soudure a commenc pour les plus
de 2 millions de personnes frappes par linscurit ali-
mentaire au Tchad (dont 103.000 dans le Sila, soit 40%
des mnages de la rgion), les organisations humanitaires
prsentes lEst du Tchad dploient des larges oprations de
distributions des vivres et autres activits pour aider la popula-tion. Au cours de cet exercice, Oxfam a effectu la distribution
cible de vivres et de kits de prvention de la malnutrition pour
plus de 50.000 personnes, afin de venir en aide aux populationsvulnrables de la rgion du Sila.
Cette intervention a concern 85 villages et 12 sites des person-
nes dplaces intgres aux populations htes.Lobjectif de cette opration est de renforcer la scurit alimen-
taire des mnages pauvres et trs pauvres, et galement de
prvenir la malnutrition aige chez les enfants de moins de deux
ans et les femmes allaitantes.
La quantit nourriture que jai reue aujourdhui va maider
traverser la plus rude priode de lanne. Je vais pouvoir contin-
uer travailler dans mon champ, sans tre oblige de me priver
de nourriture ou de mendetter pour pouvoir nourrir mes enfants explique, Halim, la quarantaine, chef de mnage, bnficiaire
de la distribution organise par Oxfam le 18 juillet sur le site de
Koloma ( proximit de la ville de Goz Beida).En plus de ces activits, Oxfam a men du Cash transfert plus
de 2950 mnages pauvres et trs pauvres dans le Sila afin de
contribuer l'accroissement de la scurit alimentaire et laprotection des moyens d'existence de ces populations.
LAdministratrice du PNUD Mme Helen Clark appelle le Tchad
rcolter les dividendes de la stabilit
Pour le Tchad, le moment est venu et ilne faut pas passer ct, car la stabil-
it implique un dividende, et ce divi-
dende, c est le dveloppement, a-t-elle
dclar au Prsident Idriss Dby Itno.
Aprs des annes de conflit, le Tchad est
entr dans une re de stabilit qui lui a per-
mis de crotre sur le plan conomique et de
jeter les bases dun dveloppement durable.
Le Plan national de dveloppement pour
2013-2015 met la priorit sur les services so-
ciaux de base, tels la sant, lducation et la
production agricole, tandis que la Vision 2025
mergente du gouvernement vise faire du
Tchad un pays revenu intermdiaire.
Lors de son passage Ndjamena, Helen Clark
a lanc avec le Premier ministre, un plan am-
bitieux visant rduire de moiti la proportion
de la population menace par la faim. Dploy
sur une priode de trois ans, le programme,
dune valeur de 1 milliard USD.
Il mettra l'accent sur le dveloppement de la
petite irrigation, l'accs aux semences, en-
grais et quipements pour les petits produc-
teurs, en particulier les femmes. Il visera
galement diversifier les cul-tures et former les agriculteurs
sur les techniques d'adaptation
aux changements climatiques.
Un homme qui a faim nest pas
un homme libre, a-t-elle
soulign plusieurs fois en
reprenant lexpression du prsi-
dent tchadien.
Helen Clark s est galement
rendue dans la rgion sahlienne
de Dar Sila, situe dans lest du
pays, afin dobserver la mise en
place d un programme de
rsilience.
Le programme soutient directe-
ment les communauts mais travaille gale-
ment avec les autorits locales pour aider les
populations construire un avenir plus
solide, capable de rsister aux chocs dont la
rgion est victime : changements climatiques,
scheresse, croissance dmographique et
conflits communautaires.
Linitiative a mis en place des comits de paix
et audiences itinrantes pour prvenir les
conflits et permettre de sensibiliser les popu-
lations sur l'tat de droit et les violences, en
particulier envers les femmes.
Elle donnera laccs lnergie aux commu-
nauts, grce linstallation de gnrateurs
accomplissant les tches les plus difficiles,
comme le dcorticage du grain. Mille femmes
seront formes la commercialisation de
produits locaux.
Au terme de sa visite au Tchad du 14 au 17 Septembre, lAdministrateur du PNUD, Helen Clark, a appel le pays et ses
partenaires redoubler defforts pour acclrer les progrs sur les Objectifs du Millnaire pour le dveloppement.
Mme Clark en compagnie des bnficaires Goz-beida
PNUD
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Vie de la reprsentation
Juillet-Septembre 2013 - 11 - Reprsentation de la FAO au Tchad
Mbaidedji Calvinest arriv le 12 Septembre 2013 chez notre collgue
Mbaidedji NDjrab Franois et Lagmet Mram Gloria.
Flicitations ses parents!
Bienvenue la FAO/TCHADLe Reprsentant de la FAO au Tchadet tout le personnel souhaitent la
bienvenue Vincent et Alice qui
viennent de rjoindre lquipe.
Vincent Boulardot est consultant
International en appui aux oprations
d urgence et de rhabilitation de la
FAO et charg de la coordination du
Cluster scurit alimentaire.
Alice Verrier, charge de la scurit
alimentaire mise disposition de la
Reprsentation par la Rpublique
franaise.
Mise en place dune stratgie rgionale de Suivi-valuation
Construire ensemble un cadre harmonis pour le suivi et lvaluation des rsultats que nous visons en tant
qu'Organisation . Tel est le thme de latelier qui sest tenu au Sige du Bureau Rgional de la FAO pour
lAfrique, Accra du 30 juillet au 1eraot 2013
La confrence rgionale de la FAOpour lAfrique tenue Brazzaville au
Congo en 2012 a exig que les rap-
ports des activits de linstitution soient axs
sur des rsultats mesurables. Cette option
qui doit tre applique pour lexercice bien-
nal 2012-2013, permettra la FAO de mieux
apprcier ses interventions et guidera les
travaux de la prochaine confrence
rgionale qui aura Tunis en mars 2014.
Dans la perspective de cette rencontre et
afin de mieux outiller les diffrentes agences
de la sous-rgion, latelier tenu du 30 juillet
au 1er aot 2013 au sige du Bureau
Rgional de la FAO pour lAfrique, Accra
sest donn pour mandat la ralisation duncadre harmonis de suivi et valuation des
rsultats. Au cours des travaux de cet atel-
ier, laccent est mis sur la stratgie rgionale
de suivi-valuation travers un systme
fiable et durable, la mise niveau des
diffrents responsables, lharmonisation des
mthodes et outils de collecte et de partage
des donnes
Une feuille de route axe sur les quatre pri-
orits rgionales ainsi quun mcanisme de
renforcement de rseau de suivi valuation
mais surtout dchange dexpriences entre
les pays et le sige ont t dfinis. Un sys-
tme denqute de base (Corporate Base-
line Survey) du nouveau cadre stratgiqueen lien avec les cadres de programmation
Pays est galement mis en place.
A l issue de cet atelier qui a regroup les
reprsentants de 25 pays africains, il a t
convenu que chaque pays de la rgion pro-
duise un rapport national de synthse sur
les rsultats des travaux de la FAO pour
l'exercice biennal 2012-2013 et que les 15
pays africains slectionns dont le Tchad
remplissent le questionnaire denqute de
base. Ces deux documents doivent tre ren-
dus disponibles la fin du mois de Septem-
bre 2013.
La redevabilit et lintgration du genre dans
les actions durgenceUne formation sur la redevabilit et lintgration de la dimension genre dans les actions durgence en faveur des popula-
tions vulnrables a t organise par la FAO NDjamena du 1er au 4 juillet 2013.
Durant les 3 jours dintenses travaux en
atelier, une trentaine de participants
venants de NDjamena et des rgions
reprsentants les institutions de
lEtat, des ONG et des organisations de la
socit civile ont eu loccasion dchanger et
de se familiariser aux concepts deredevabilit et de lintgration du genre dans
les diverses interventions humaitaires. Ils ont
pass en revue les sept engagements de la
FAO en termes de redevabilit et correspon-
dant principalement aux cinq engagements
concernant la redevabilit envers les popula-
tions affectes du Comit permanent inter
organisations (IASC CAAP). L atelier a
galement dvelopper la vision de la poli-
tique de la FAO concernant lgalit des gen-
res pour Atteindre les objectifs de scurit
alimentaire dans l'agriculture et le dveloppe-
ment rural (Politique du 8 mars 2012).
La dfinition la plus simple de la redevabilit
est lutilisation responsable du pouvoir par les
travailleurs humanitaires envers les popula-
tions quils assistent. Lintgration du genreest une question essentielle et peut renforcer
la redevabilit car le sexe, l'ge et l'origine
ethnique restent des obstacles persistants
pour l'galit d'accs et la participation.
La redevabilit tant lutilisation responsable
du pouvoir, il est primordial d assurer un
quilibre du pouvoir, en donnant plus ceux
qui en ont moins, et en reprenant ceux qui
en ont plus. Les ingalits du pouvoir sont
dues de nombreux facteurs tels que les in-
justices et problmatiques lies au genre,
linformation, la participation, aux risques
d exploitation et d abus, etc. Ces facteurs
reprsentent par consquent des barrires
lutilisation responsable du pouvoir et
devraient bnficier dune attention partic-
ulire des acteurs humanitaires.La redevabilit est troitement lie une ges-
tion de qualit. La qualit des programmes
se mesure en termes defficience, defficacit
et dimpact. Le bnficiaire est donc
l lment central de mesure de la qualit,
do limportance de la qualit des services et
de la satisfaction des besoins effectifs des
bnficiaires, pour une meilleure redevabil-
it.
Car net R o se
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Visites de terrain
LActualit de la Reprsentation
Responsable de PublicationGermain Dasylva
RdactionBatdjim NoudjalbayeMarc AbdalaToyoum NguenayeFranois MbadedjiMarianne TinlotValrie AndriamasinoroVincent Boulardot
Alice Verrier
& les coordonnateurs deprojets
ContactsReprsentation FAO auTchadRue 2058, Avenue FlixEbouBP : 101 - NDjamna
TchadTl. : 00235/ 22 52 36 17Fax : 00235/ 22 51 88 50Courriel: [email protected]
Du 1er au 04 Juillet 2013, Mme
Esther Rothenmund, Consultante
Internationale a effectu une mission
pour modrer l atelier sur la
redevabilit humanitaire.
Du 08 au 18 Juillet 2013, mission
du Dr Zakaria Rhissa, Consultant
International pour appuyer lorgani-
sation de latelier national dans le
cadre du projet TCP/SFC/3401
Formulation dune rglementation
rgionale sur la scurit sanitaire
des animaux en Afrique centrale.
Du 5 au 22 Aot 2013, Mme Tine
Louise Agathe Yacine, Fonction-
naire Charge des Oprations auBureau Rgional de la FAO pour
lAfrique Accra au Ghana a effec-
tu une mission dappui ladminis-
tration et au programme du bureau
de la FAO/TCHAD.
Du 10 au 24 Aot 2013, Mr Said
Lagnoui, Consultant International, aeffectu une mission de formation
nationale sur les techniques de
pulvrisation et la gestion de la cam-
pagne de prospection acridienne
dans le cadre de lappui lAgence
Nationale de Lutte Antiacridienne
(ANLA).
Du 12 au 31 Aot 2013, une mis-
sion de prospection et de lutte Anti-
acridienne a t men Abch,
Salal, Fada et Faya Largeau parhlicoptre parMr Pascal Harvard,
Consultant International, logisticien
aronefs et Mr Stephane
Phafiotte, Pilote de l hlicoptre.
Du 1er - 04 Septembre 2013, Mis-
sion dappui ladministration de la
FAO Tchad effectu parMr Quenel
Fabio, Fonctionnaire Charg desFinances au Sige de la FAO
Rome.
Du 13 au 28 Septembre 2013,
Mission de Mr Alapini Calixte
Oyniran, Consultant International
en planification de programmes et
d investissement et Mme Odile
Angoran, fonctionnaire au bureau
rgional de la FAOpour organiser
l atelier de la mise en uvre du
Programme dtaill de dveloppe-ment de l agriculture africaine
(PDDAA)
Journe mondiale de lalimentation16 octobre 2013
Des systmes alimentaires durables au service de la scurit alimentaire et de la nutrition
Organisation des Nations Uniespour lalimentation et lagriculture www.fao.org
LA SANT DES POPULATIONSDPEND DE SYSTMESALIMENTAIRES SAINS
Friedensreich Hundertwasser, 738 Grass for those who cry, 1975, 2013 NAMIDA AG, Glarus/Switzerland
Bientt la Journe Mondiale de lAlimentation