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ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LES MIGRATIONS Afrique de l’Ouest et du Centre BULLETIN D’INFORMATION N°2- JUILLET 2012 Enregistrement des réfugiés maliens, voir article page 2 Relocation des réfugiés maliens 2 Assistance humanitaire aux migrants de retour de Libye 3 Assistance à la reintégration au Tchad 4 Rapatriation des réfugiés ivoiriens du Libéria: le récit de vie de Moussa 5 Formation en gestion de crise, Dakar, juin 2012 6 Remise de certificats aux migrants Sénégalais bénéficiaires du FAISE 6 Présentation du rapport mondial sur la migration 7 DANS CETTE EDITION

ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LES MIGRATIONS · POUR LES MIGRATIONS ... sés au camp de Tabareybarey au cours d’une se- ... Cette seconde opération a concerné les réfugiés

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ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LES MIGRATIONS

Afrique de l’Ouest et du Centre

BULLETIN D’INFORMATION N°2- JUILLET 2012

Enregistrement des réfugiés maliens, voir article page 2

Relocation des réfugiés maliens 2

Assistance humanitaire aux migrants de retour de Libye 3

Assistance à la reintégration au Tchad 4

Rapatriation des réfugiés ivoiriens du Libéria: le récit de vie de Moussa 5

Formation en gestion de crise, Dakar, juin 2012 6

Remise de certificats aux migrants Sénégalais bénéficiaires du FAISE 6

Présentation du rapport mondial sur la migration 7

DANS CETTE EDITION

P A G E 2

RELOCATION DES REFUGIES MALIENS

I O M R E G I O N A L N E W S W E S T A N D C E N T R A L A F R I C A

Opération Date De A Familles Personnes

1 17 mars– 2

avril Several localities Abala 898 4298

2

29 mai Mbeidou Tabareybarey 77 266

30 mai Mbeidou Tabareybarey 46 174

30 mai Ayorou Tabareybarey 17 106

31 mai Tidirgalène Tabareybarey 65 240

02 juin Tinfagete Tabareybarey 50 303

02 juin Tinfagate Tabareybarey 54 255

02-juin Tinfagate Tabareybarey 75 285

03 juin Tinfagate Tabareybarey 12 45

04 juin Gaoudel Tabareybarey 75 310

07 juin Ayorou Tabareybarey 23 25

Sub total - - 494 2009

Total - - 1392 6307

Statistiques sur les operations de relocalisations au Niger

D epuis l’exacerbation des violences dans le

Nord du Mali, il a été estimé que 42 461 ré-

fugiés maliens se sont installées dans le Nord Ouest

du Niger, majoritairement le long de la frontière

avec le Mali.

L’OIM, en étroite collaboration avec le Gouverne-

ment du Niger et grâce au financement du HCR, a

assuré la relocalisation de 6 307 réfugiés au total soit

1 392 familles vers des sites aménagés à cet effet. Du

17 mars au 2 avril, une première opération a permis

la relocalisation de 4 298 personnes vers le camp

d’Abala. Par la suite, 2 009 réfugiés ont été relocali-

sés au camp de Tabareybarey au cours d’une se-

conde opération qui s’est déroulée du 28 mai au 7

juin 2012. Cette seconde opération a concerné les

réfugiés se trouvant sur des sites spontanés dans les

localités de Gaoudel, Mbeidou, Tidirgalène, Tinfa-

gate et Ayorou, situées à 38 km de la frontière ma-

lienne.

Pour ce faire, 2 experts de l’OIM ont été déployés

ainsi que 2 médecins, 3 infirmiers et 20 volontaires

de la Croix Rouge Nigérienne, pour effectuer les opé-

rations de sensibilisation, avec le HCR et les autori-

tés locales, l’enregistrement des réfugiés désireux

d’être relocalisés, l’examen médical pré-départ et

l’organisation des convois.

Assistance médicale aux réfugiés maliens au Niger

ASSISTANCE HUMANITAIRE POUR LES MIGRANTS RETOURNES DE LIBYE

P A G E 3

I O M R E G I O N A L N E W S W E S T A N D C E N T R A L A F R I C A

Centre de reception et de transit à Ansarmit

Don alimentaire pour les retournés effectué

par l’OIM et ses partenaires

D epuis le déclenchement de la crise libyenne en fé-

vrier 2011, des milliers de personnes ont fui le pays.

Le Niger, pays situé entre le Maghreb et l’Afrique sub-

saharienne, a depuis accueilli de nombreux migrants Ni-

gériens et les ressortissants des pays tiers qui ont fuit les

violences. En juin 2012, près de 100 500 ressortissants

nigériens sont retournés de Lybie et plus de 6 000 ressor-

tissants étrangers ont transité sur le territoire nigérien.

Le gouvernement du Niger et les organisations humani-

taires se sont mobilisés pour apporter de l’assistance hu-

manitaire et se sont engagés dans des actions de réintégra-

tion. Dans ce cadre, l’OIM intervient pour assister les mi-

grants en détresse en leur fournissant l’hébergement,

l’assistance alimentaire et médicale ainsi que le transport

vers leurs localités ou vers leur pays d’origine.

S’appuyant sur une présence opérationnelle aux princi-

paux points de passage (Niamey, Arlit et Dirkou –Région

d’Agadez), l’OIM a organisé un système volontaire

d’enregistrement et de profilage des migrants afin d’avoir

une estimation des migrants retournant au Niger. Ce sys-

tème facilite la collecte d’information sur la répartition

géographique ainsi que le profil socio-économique des re-

tournés.

Entre début janvier 2012 et fin juin 2012, l’OIM a assisté

2 728 personnes retournés/ échoués au Niger. Parmi elles,

on compte 2 104 Nigériens et 635 ressortissants des pays

tiers. La plupart des retournés des pays tiers sont du Sé-

négal (82%), du Nigeria (6%), du Burkina Faso (3%) ain-

si que d’autres pays d’Afrique de l’Ouest (voir tableau ci-

dessous).

Nationalité Janv Fév Mars Avr Mai Juin Total

Burkina

Faso 4 6 0 0 6 0 16

Cameroun 3 4 0 2 4 0 13

Gambia 1 0 0 0 0 0 1

Ghana 5 0 0 7 0 0 12

Guinée

Bissau 0 0 0 0 2 2 4

Guinée

Conakry 0 1 0 0 2 1 4

Côte

d'Ivoire 0 1 0 0 0 0 1

Mali 3 7 0 0 1 0 11

Nigeria 14 1 21 0 0 4 40

Sénégal 2 1 4 162 269 92 530

Sierra Léone 0 1 0 1 0 0 2

Togo 0 0 0 0 1 0 1

Total 32 22 25 172 285 99 635 Nombre des retournés par nationalités

P A G E 4

I O M R E G I O N A L N E W S W E S T A N D C E N T R A L A F R I C A

L a crise libyenne est encore la cause principale du

déplacement massif de nombreux Tchadiens et

de Subsahariens qui fuient les violences dans le pays.

Depuis le début de la crise en Mars 2011, plus de

100.000 migrants tchadiens sont rentrés chez eux

avec ou sans l'assistance de l'Organisation internatio-

nale pour les migrations (OIM).

À la demande et en collaboration avec le Gouverne-

ment du Tchad , des pays de la sous région ainsi que

des partenaires nationaux et internationaux, l'OIM

Tchad a fourni une variété de services aux mi-

grants .Cette assistance comprend l'enregistrement, le

profilage du migrant , l'aide humanitaire en Libye, les

services d’évacuation, l'assistance médicale, le soutien

psychosocial, le regroupement familial et les services

de protection.

Durant le début de la crise, les principaux donateurs

de l’OIM au Tchad étaient la Communauté euro-

péenne pour les affaires humanitaires et de protection

civile (ECHO) ainsi que le Gouvernement Fédérale

d’Allemagne qui ont financé le projet d’« Assistance

humanitaire à la crise libyenne ». La plupart des mi-

grants affectés par la crise étaient en majorité des

hommes (89%) dont 64% d’entre eux étaient mariées.

61%d'entre eux n'avaient jamais finalisé aucune édu-

cation formelle et étaient donc illettrés. La grande

majorité des personnes interrogées (93%) ont expri-

mé leur intention de rester au Tchad et 69% d’entre

elles souhaiteraient travailler dans une activité indé-

pendante, principalement dans l'agriculture et l'éle-

vage ainsi que le commerce et la construction.

Les exercices d'enregistrement, de profilage ainsi que

les études d’évaluation d’impact ont révélé que les

migrants rencontrent des difficultés à s'intégrer dans

leurs communautés d’origine. En raison du manque

de travail, ils éprouvent des difficultés à faire face à

leurs besoins de première nécessité tels que le loge-

ment, la nourriture, les services médicaux et l'éduca-

tion de leurs enfants.

Les résultats des études d'évaluation et de profilage

ont été utilisés par l’OIM pour collecter des fonds et

développer des projets de réintégration incluant des

aspects sociaux et psychosociaux . Ces projets sont

destinés à assister les retours de Décembre 2011 et

juin 2012 respectivement et de faciliter leur réintégra-

tion dans leurs communautés d'origine. Les objectifs

généraux et ultimes de ces projets étant d’alléger les

souffrances psychologiques et sociales des migrants de

retour ainsi que leurs communautés d’origine.

ASSISTANCE A LA REINTEGRATION AU TCHAD

Des retournés tchadiens arrivant à Zouarke, Tchad, 2011

RETOUR DES REFUGIES IVOIRIENS DU LIBERIA: LE RECIT DE VIE DE MOUSSA

P A G E 5

I O M R E G I O N A L N E W S W E S T A N D C E N T R A L A F R I C A

I

Dans l’objectif d’apporter une assistance au processus de réinté-

gration de 10 000 Libériens et 15 000 réfugiés Ivoiriens d’ici

Décembre 2012, l’OIM Côte d’Ivoire met en œuvre le programme

de rapatriation volontaire financé par le HCR depuis Février

2012. Actuellement 5 614 Ivoiriens et 4 670 Libériens ont été

rapatriés. Pour faciliter le déplacement des réfugiés au Libéria

vers leurs localités d’origine, l’OIM a mis en place deux centres

de transit à Toulepleu et Danané et gère également les activités

liées à la rapatriation à Tabou. Avant de quitter le centre de

transit, les retournés reçoivent également une petite subvention du

HCR pour les assister dans le cadre de la réintégration.

C ’était une chaude après-midi du mois de mai au centre de

Transit de Toulepleu. Moussa (nom changé pour préser-

ver l’anonymat), un homme âgé, originaire de Seipleu à

l’Ouest de la Côte d’Ivoire, arrivait juste d’un des convois de

rapatriation du Libéria en compagnie de deux de ses petites

filles. Il était l'un des 308 ressortissants ivoiriens transportés à

travers la frontière ce jour-là par l'OIM et était désireux de

partager son histoire. 10 ans auparavant, en Novembre 2002,

le conflit s’était répandu dans la région. A cette époque,

Moussa vivait dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, mais après le

meurtre de trois de ses filles pendant le conflit, Moussa et le

reste de sa famille ont cherché refuge au Libéria. Ils traversè-

rent la frontière pour découvrir une autre guerre. “Nous

avions réalisé que nous ne pouvions rester près de la frontière

alors, nous nous sommes rendus à Monrovia. La guerre y était

tout aussi dure ». Une fois arrivé à Monrovia, la capitale du

Libéria, il fut informé que sans un abandon du pouvoir par le

président libérien de l’époque, le pays allait être bombardé.

Tout le monde y compris Moussa fuirent alors Monrovia.

« Nous ne savions où aller. Il y avait des bombes partout. Mira-

culeusement, le président quitta le pouvoir mais il n’y avait plus

de nourriture dans le pays. Une petite banane, d’une taille à

peine égale à mon doigt, valait 10 Dollars ! »

Sur indication du HCR, Moussa et ceux qui avaient alors fui

avec lui ou qu’il avait rencontré se rendirent au camp de Sa-

clepea dans le Nord Est du Libéria. En Janvier 2005, Moussa

décida de retourner dans son village de Côte d’Ivoire afin

d’évaluer la situation. Tout le monde était encore déplacé et

le village été sans aucune sécurité. Il sentit là-bas qu’il avait

peu de perspectives hormis celle de retourner au Libéria et de

reprendre sa vie dans un camp de réfugiés pendant 7 années.

Finalement en 2012 grâce au programme de rapatriation,

Moussa sentit qu’il était désormais temps de retourner dans

son village d’origine. « Je suis si content d’être là. Je suis telle-

ment reconnaissant à l’ensemble des agents qui nous ont aidés.

Nous avions bien mangé au centre de transit de Toulepleu ! Nous

avons entonné l’hymne national pendant que nous traversions la

frontière. Nous sommes si contents d’être ici aujourd’hui ». Le

matin suivant, Moussa ainsi que ces deux petites filles ont été

conduits à leur village de Seipleu par l’OIM.

Deux semaines plus tard, deux staff de l’OIM se rendirent à

Seipleu pour rencontrer Moussa et sa famille. Assis sous un

manguier et tenant un paquet de biscuits reçu des kits de

nourriture du programme alimentaire mondial, il remercia

l’OIM et l’organisation partenaire pour toute l’assistance et

décrivit son arrivée. « Quand nous sommes arrivés ici, tout le

monde est venu nous voir. Je suis à la maison ! ». Cependant, il

était encore difficile pour Moussa d’être retourné à Seipleu et

de constater par ses propres yeux ce qui était arrivé à sa mai-

son et à sa propriété. La maison était détruite et ses 7 ha de

cacao envahis par la brousse. Heureusement, qu’un de ses fils

également de retour à Seipleu, quelques mois plus tôt y avait

construit une hutte à l’emplacement de la maison. L’habita-

tion n’était pas étanche et avait des fuites, mais Moussa dit

qu’il avait au moins la place pour dormir en attendant la

construction d’une nouvelle maison. Il dispose également de

trois parcelles de terrain à côté de la maison de son fils qu'il a

commencé à défricher.

Répondant à une question sur son expérience avec l’OIM,

Moussa dit qu’il avait entendu parler de l’OIM avant son ex-

périence mais qu’il ne connaissait pas avec exactitude le tra-

vail effectué par l’organisation. Malgré cela, après avoir passé

une nuit au centre de transit à Toulepleu et être arrivé sain et

sauf à Toulepleu, il dit “Je vous considère comme ma famille”.

Moussa face à la maison de son fils dans son village de Eipleu, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. L’OIM a facilité le re-tour de Moussa en Côte d’Ivoire après 10 ans passes au Libéria en tant que réfugiés. La maison de Moussa a été détruite durant le conflit en Côte d’Ivoire. Moussa après avoir défriché son terrain reconstruira sa maison.

Moussa attend que le personnel ’OIM décharge ses effets per-sonnels du camion. L’OIM assure le transport des réfugiés ivoiriens à partir du Libéria vers leurs foyers en Côte d'Ivoire.

P A G E 6

FORMATION EN GESTION DES CRISES MIGRATOIRES

UUU ne formation organisée par l’OIM, sur la gestion

des crises migratoires, a eu lieu à Dakar du 4 au 8

juin 2012, avec pour objectif de renforcer les capacités

de réponses aux crises migratoires régionales. 26 repré-

sentants de l’OIM de 13 pays en Afrique de l’Ouest et du

Centre ont participé à cette formation.

Les objectifs de la formations étaient de renforcer la

compréhension du cadre général de l’OIM de gestion des

crises migratoires, y compris au sein du processus inter

organisations (IASC) sur les réponses humanitaires.

Les thématiques soulevées lors de la formation ont porté

sur : le processus de réforme humanitaire, les plans de

contingence, les outils de réponse à l’urgence, la gestion

de l’information en période d’urgence, le financement, la

planification logistique et les mouvements.

Basée sur la participation de l’OIM à la réponse huma-

nitaire apportée lors de la crise libyenne, la formation a

favorisé une émulation des participants pour faire face

aux crises et difficultés actuelles dans la région.

Formation à Dakar, Juin 2012

REMISE DE CERTIFICATS AUX MIGRANTS SENEGALAIS,BENEFICIAIRES DU FAISE

D ans l’objectif de promouvoir une émigration orien-

tée vers le développement des ressources humaines

et leur capacité d’investissement productif, le gouverne-

ment Sénégalais à travers le Ministère des Affaires

Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a mis en

place un fonds de garantie et de financement dénommé

FAISE (Fonds d’Appui et d’Investissement pour les Sé-

négalais de l’Extérieur) . Ce fond a pour objet de financer

et d’assister les initiatives économiques des sénégalais de

l’extérieur.

40 Sénégalais migrants ont bénéficié de ce fonds pour un

soutien à leur investissement au Sénégal. Du 30 mai au

1er juin 2012, le Ministère des Affaires Etrangères et des

Sénégalais de l’Extérieur a organisé une formation dont

les modules ont porté sur: la gestion des affaires, les con-

ditions de bases pour la mise en œuvre des projets et le

système organisationnel du FAISE.

A la fin de la formation, Madame Godeau, Directeur ré-

gional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre,

en compagnie du Ministre des Affaires Etrangères a re-

mis des certificats aux bénéficiaires. Dans son allocution,

Madame Godeau a rappelé l’existence d’une convention

entre l’OIM et le Ministère des Sénégalais de l’extérieur

et a remercié le Ministère pour cette excellente initiative.

Mme Godeau, Directeur regionl de l’OIM et M. Alioune Bada-ra Cisse, Ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’extérieur avec une bénéficiaire du FAISE

I O M R E G I O N A L N E W S W E S T A N D C E N T R A L A F R I C A

PRESENTATION DU RAPPORT MONDIAL SUR LA MIGRATION, DAKAR, AVRIL, 2012

P A G E 7

L e rapport sur l’état des migrations dans le monde

« Bien Communiquer sur la migration » a été lancé

en décembre 2011 à l’occasion du 60ème anniversaire de

l’OIM. Le thème du rapport porte sur l’importance de

bien communiquer sur les migrants et la migration.

Le Mercredi 26 avril 2012, ce rapport a été présenté par

le Dr. Franck Laczko, chef de la division recherche de

l’OIM à Genève au bureau régional de l’OIM à Dakar.

Dans sa présentation, le Dr Laczko a souligné que le

rapport met en exergue l’accentuation de la mobilité

humaine au cours de l’histoire. Malgré le développe-

ment important des moyens de communication, la mi-

gration demeure l’un des phénomènes les moins bien

compris de notre époque. Il a soulevé le rôle que les

perceptions du public sur la migration pouvaient jouer

en ayant une influence sur les politiques, et ainsi perpé-

tuer des attitudes négatives par les médias et la commu-

nauté en général. Les perceptions sur les migrations

sont façonnées par des facteurs multiples liés en parti-

culier au marché du travail, au niveau de sous-emploi,

au contexte socio-économique, à l’âge etc.

Bien communiquer sur les migrants et sur les politiques

en matière de migration demeure l’un des principaux

défis des pays d’origine et de destination.

Dans une deuxième partie de la réunion, Madame

Alexia Scarlett, chargée des relations et des politiques

au bureau régional de Dakar, a présenté quelques ten-

dances sur la migration en Afrique de l’Ouest et du

Centre. Dans une deuxième partie de sa présentation

l’approche de communication de l’OIM et de ses parte-

naires en Afrique de l’Ouest et du Centre a été exposée.

Cette stratégie est basée sur une démarche participa-

tive en collaboration avec les gouvernements, les ONG

et les associations de migrants.

Les recommandations clés et des suggestions formulées

par les participants ont suivi les deux présentations et

ont porté sur :

Le développement de stratégies de communica-

tion nationales sur la migration ciblant toutes les

parties prenantes (gouvernementales, non gou-

vernementales, les migrants);

L’organisation de formations sur les concepts de

migration pour les journalistes afin d'assurer une

meilleure communication sur les questions de mi-

gration;

L’amélioration de la gestion des données pour

soutenir une communication efficace sur les mi-

grations, y compris la mise à jour régulière des

profils de migration nationaux;

La collaboration avec les ONG et avec les réseaux

sociaux pour la collecte de données sur la migra-

tion et à renforcer leurs capacités à travailler de

manière consultative sur les questions migra-

toires.

La réunion s’est déroulée en présence des différents ac-

teurs œuvrant dans le domaine des migrations au Séné-

gal.

DR Franck Laczko, chef de la division recherche à l’OIM Genève, présente le rapport sur l’état de la migration dans le monde à Dakar en Avril 2011

Bureau regional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, adresse: Résidence Hôtelière des Mamelles, Dakar

P.O. BOX: 16.838 Dakar-Fann, Senegal, Tel: +221 33 869 62 00 Fax: +221 33 869 62 33

E - Website: www.iom.int– Mail: [email protected]

Vos opinions sur ce bulletin d’information nous intéressent, merci d’envoyer vos commentaires et opinions à l’éditeur :

Sia Bathily:- email: [email protected]

I O M R E G I O N A L N E W S W E S T A N D C E N T R A L A F R I C A