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S48 Nutrition clinique et métabolisme 21 (2007) S47–S81 ces contrôles microbiologiques sont effectués sur chaque prépara- tion. Les techniques d’ensemencement sont variables (ensemence- ment direct milieu solide ou liquide et filtration sur membrane) ainsi que les milieux de culture utilisés (R2A, trypcase soja, thioglyco- late, Sabouraud). 10þ% des PUI effectuent un contrôle de la pré- sence d’endotoxines pour chaque lot de préparations. En terme de contrôle physico-chimique, c’est le dosage des électrolytes qui est le plus souvent réalisé dans 70þ% des cas. Le dosage du glucose est effectué seulement par 10þ% des PUI, avec une sous-traitance au laboratoire de biochimie. L’osmolalité n’est mesurée que dans 40þ% des cas, probablement en raison des difficultés de mise en œuvre et du risque de redondance avec la mesure des concentrations en élec- trolytes et en glucose. La pesée reste un contrôle de base pour la plu- part des PUI (70þ%), car c’est un paramètre facile à mettre en œuvre, rapide et peu onéreux. Enfin, les pourcentages de refus des prépara- tions sont faibles puisque la moitié des PUI ont un taux de refus entre 0 et 1þ% par an. Conclusions. – Cette enquête révèle une disparité des contrôles effectués sur les préparations de nutrition parentérale. Ces différen- ces se retrouvent à tous les niveaux des contrôlesþ: type, prestataire et fréquence. De faibles moyens matériels et un manque de préci- sion des référentiels pourraient expliquer cette disparité. L’harmo- nisation des pratiques de préparation et de contrôle déjà initiée à ce jour, permettrait d’obtenir une seule démarche de qualité au sein des hôpitaux. P003 Quel profil de solutés standardisés de nutrition parentérale chez le nouveau-né hospitalisé en réanimation et aux soins intensifs et dans quelles situationsþ? A.þCausse, R.þMesnage, A.þJalabert, S.þHansel-Esteller, J.-C.þPicaud CHU, Montpellier, France Introduction et but de l’étude. – Dans notre CHU, les solutés de nutrition parentérale pédiatrique sont prescrits de façon individuali- sée et ont 2 provenancesþ: soit ils sont façonnés par un établissement pharmaceutique (Fasonut), soit ils sont préparés par les puéricultri- ces directement dans le service. L’objectif est de définir les besoins des nouveau-nés hospitalisés en réanimation et aux soins intensifs, en fonction de l’âge gestationnel de naissance (AGN), afin d’envi- sager la possibilité de standardiser une partie des prescriptions de nutrition parentérale. Matériel et méthodes. – Une étude prospective monocentrique portant sur toutes les prescriptions de nutrition parentérale des nou- veau-nés hospitalisés sur une période de 6 mois a été conduite. Les données recueillies grâce au logiciel de prescription du service sontþ: l’AGN et pour chaque jourþ: l’âge, le type de soluté (binaire ou ternaire), sa provenance (Fasonut ou service) et son osmolarité. Deux groupes ont été définis selon l’AGNþ: le 1 er þse compose des grands prématurés d’AGN inférieur ou égal à 32 semaines d’amé- norrhées (SA), le 2 e þregroupe les prématurés et les nouveau-nés à terme d’AGN supérieur à 32 SA. Le logiciel Epi INFO version 6.04d a été utilisé pour traiter les données. Résultats. – Nous avons analysé les 2þ753 prescriptions réalisées chez 339 nouveau-nés dont 35þ% sont grands prématurés et bénéfi- cient de 60þ% des prescriptions. Plus de 90þ% des grands prématurés sont hospitalisés au CHU dès leur 1 er þjour de vie et bénéficient à 95þ% d’une nutrition parentérale, alors que 74þ% des nouveaux-nés plus matures ont une nutrition parentérale dès leur 1 er þjour d’hospi- talisation ce qui ne correspond pas pour 88þ% d’entre eux à leur jour de naissance. Quel que soit l’AGN, l’utilisation des préparations réalisées dans le service est brève et est surtout destinée au 1 er þjour d’hospitalisation. Quel que soit l’AGN, l’osmolarité est faible (< 800mOsm/l) pour 82þ% des solutés prescrits au cours des 2 premiers jours d’hospitalisation. Pour les nouveaux-nés d’AGN supérieur à 32 SA, la moitié d’entre eux reçoit un soluté de faible osmolarité durant la totalité de sa nutrition parentérale. Parmi ces 2þ753 pres- criptions, 1þ195 (43þ%) concernent des mélanges binaires. C’est chez les enfants les plus matures qu’ils sont le plus souvent utilisésþ: 72þ% des prescriptions contre 31þ% chez les grands prématurés. 44þ% de ces solutés binaires sont préparés dans le service, alors que les solutés ternaires sont à 99þ% façonnés par Fasonut. Conclusions. – L’utilisation de solutés binaires s’avère assez répandue, ce qui suggère l’intérêt de disposer d’un soluté binaire standardisé pour les 2 premiers jours de vie des grands prématurés. Pour les autres, le soluté devra prendre en considération diverses situations (début et fin de nutrition). Il faudra des solutés de faible osmolarité. La mise en place de ces solutés prêts à l’emploi permet- tra d’optimiser la sécurité des patients en évitant les préparations réalisées par les puéricultrices. P004 Enquête sur la formulation des nutritions parentérales stan- dards en pédiatrie et néonatologie L.þBouchoud Bertholet, F.þSadeghipour, C.þFonzo-Christe, P.þBonnabry APSI, Pharmacie des Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève, Suisse Introduction et but de l’étude. – Peu de données sont disponibles sur les pratiques des nutritions parentérales (NP) pour la pédiatrie et la néonatologie en Europe. Une étude a été menée dans 5 pays euro- péens afin de déterminer les habitudes de prescription, de fabrica- tion et d’administration des NP chez ces groupes de patients [1]. Ainsi, 43þ% des hôpitaux proposent des NP standards (NP STD), principalement pour la néonatologie. Toutefois, les aspects de for- mulation de ces NP STD ne sont pas abordés dans cette étude. Notre enquête a pour objectif d’apporter une vue globale sur l’utilisation et la fabrication des NP pour la néonatologie et la pédiatrie dans plu- sieurs pays européens et également d’aborder des aspects plus phar- maceutiques tels que la formulation et la stabilité. Matériel et méthodes. – Un questionnaire standardisé a été envoyé à divers pharmaciens hospitaliers de contact dans 6 pays européens (D, UK, B, E, F et CH) pour une diffusion nationale. Le questionnaire comprenait 4 parties (données générales, données sur les NP, données sur les NP STD, opinion personnelle et remarques) et 26 questions. La récolte des réponses s’est faite sur deux mois avec un courriel de rappel durant cette période. Résultats. – 51 hôpitaux ont répondu au questionnaire, tous les pays sauf l’Angleterre (n=2) sont représentés de façon uniforme. Les NP sont principalement fabriquées pour les services de néona- tologie (57þ% des cas). La fabrication se fait à la pharmacie pour 78þ% des hôpitaux, pour 12þ% dans les unités soins et pour 10þ% par l’industrie. Des formules standards sont fabriquées dans 22 (43þ%) hôpitaux. Seuls 54þ% de ces hôpitaux ne proposent que des NP STD et ne font 06_Communications_affichees.fm Page 48 Vendredi, 16. novembre 2007 1:44 13

P004 Enquête sur la formulation des nutritions parentérales standards en pédiatrie et néonatologie

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S48 Nutrition clinique et métabolisme 21 (2007) S47–S81

ces contrôles microbiologiques sont effectués sur chaque prépara-tion. Les techniques d’ensemencement sont variables (ensemence-ment direct milieu solide ou liquide et filtration sur membrane) ainsique les milieux de culture utilisés (R2A, trypcase soja, thioglyco-late, Sabouraud). 10þ% des PUI effectuent un contrôle de la pré-sence d’endotoxines pour chaque lot de préparations. En terme decontrôle physico-chimique, c’est le dosage des électrolytes qui estle plus souvent réalisé dans 70þ% des cas. Le dosage du glucose esteffectué seulement par 10þ% des PUI, avec une sous-traitance aulaboratoire de biochimie. L’osmolalité n’est mesurée que dans 40þ%des cas, probablement en raison des difficultés de mise en œuvre etdu risque de redondance avec la mesure des concentrations en élec-trolytes et en glucose. La pesée reste un contrôle de base pour la plu-part des PUI (70þ%), car c’est un paramètre facile à mettre en œuvre,rapide et peu onéreux. Enfin, les pourcentages de refus des prépara-tions sont faibles puisque la moitié des PUI ont un taux de refusentre 0 et 1þ% par an.

Conclusions. – Cette enquête révèle une disparité des contrôleseffectués sur les préparations de nutrition parentérale. Ces différen-ces se retrouvent à tous les niveaux des contrôlesþ: type, prestataireet fréquence. De faibles moyens matériels et un manque de préci-sion des référentiels pourraient expliquer cette disparité. L’harmo-nisation des pratiques de préparation et de contrôle déjà initiée à cejour, permettrait d’obtenir une seule démarche de qualité au sein deshôpitaux.

P003Quel profil de solutés standardisés de nutrition parentéralechez le nouveau-né hospitalisé en réanimation et aux soinsintensifs et dans quelles situationsþ?A.þCausse, R.þMesnage, A.þJalabert, S.þHansel-Esteller, J.-C.þPicaudCHU, Montpellier, France

Introduction et but de l’étude. – Dans notre CHU, les solutés denutrition parentérale pédiatrique sont prescrits de façon individuali-sée et ont 2 provenancesþ: soit ils sont façonnés par un établissementpharmaceutique (Fasonut), soit ils sont préparés par les puéricultri-ces directement dans le service. L’objectif est de définir les besoinsdes nouveau-nés hospitalisés en réanimation et aux soins intensifs,en fonction de l’âge gestationnel de naissance (AGN), afin d’envi-sager la possibilité de standardiser une partie des prescriptions denutrition parentérale.

Matériel et méthodes. – Une étude prospective monocentriqueportant sur toutes les prescriptions de nutrition parentérale des nou-veau-nés hospitalisés sur une période de 6 mois a été conduite. Lesdonnées recueillies grâce au logiciel de prescription du servicesontþ: l’AGN et pour chaque jourþ: l’âge, le type de soluté (binaireou ternaire), sa provenance (Fasonut ou service) et son osmolarité.Deux groupes ont été définis selon l’AGNþ: le 1erþse compose desgrands prématurés d’AGN inférieur ou égal à 32 semaines d’amé-norrhées (SA), le 2eþregroupe les prématurés et les nouveau-nés àterme d’AGN supérieur à 32 SA. Le logiciel Epi INFO version6.04d a été utilisé pour traiter les données.

Résultats. – Nous avons analysé les 2þ753 prescriptions réaliséeschez 339 nouveau-nés dont 35þ% sont grands prématurés et bénéfi-cient de 60þ% des prescriptions. Plus de 90þ% des grands prématuréssont hospitalisés au CHU dès leur 1erþjour de vie et bénéficient à95þ% d’une nutrition parentérale, alors que 74þ% des nouveaux-nés

plus matures ont une nutrition parentérale dès leur 1erþjour d’hospi-talisation ce qui ne correspond pas pour 88þ% d’entre eux à leur jourde naissance. Quel que soit l’AGN, l’utilisation des préparationsréalisées dans le service est brève et est surtout destinée au 1erþjourd’hospitalisation. Quel que soit l’AGN, l’osmolarité est faible (<800mOsm/l) pour 82þ% des solutés prescrits au cours des 2 premiersjours d’hospitalisation. Pour les nouveaux-nés d’AGN supérieur à32 SA, la moitié d’entre eux reçoit un soluté de faible osmolaritédurant la totalité de sa nutrition parentérale. Parmi ces 2þ753 pres-criptions, 1þ195 (43þ%) concernent des mélanges binaires. C’estchez les enfants les plus matures qu’ils sont le plus souvent utilisésþ:72þ% des prescriptions contre 31þ% chez les grands prématurés.44þ% de ces solutés binaires sont préparés dans le service, alors queles solutés ternaires sont à 99þ% façonnés par Fasonut.

Conclusions. – L’utilisation de solutés binaires s’avère assezrépandue, ce qui suggère l’intérêt de disposer d’un soluté binairestandardisé pour les 2 premiers jours de vie des grands prématurés.Pour les autres, le soluté devra prendre en considération diversessituations (début et fin de nutrition). Il faudra des solutés de faibleosmolarité. La mise en place de ces solutés prêts à l’emploi permet-tra d’optimiser la sécurité des patients en évitant les préparationsréalisées par les puéricultrices.

P004Enquête sur la formulation des nutritions parentérales stan-dards en pédiatrie et néonatologieL.þBouchoud Bertholet, F.þSadeghipour, C.þFonzo-Christe,P.þBonnabryAPSI, Pharmacie des Hôpitaux Universitaires de Genève, Genève,

Suisse

Introduction et but de l’étude. – Peu de données sont disponiblessur les pratiques des nutritions parentérales (NP) pour la pédiatrie etla néonatologie en Europe. Une étude a été menée dans 5 pays euro-péens afin de déterminer les habitudes de prescription, de fabrica-tion et d’administration des NP chez ces groupes de patients [1].Ainsi, 43þ% des hôpitaux proposent des NP standards (NP STD),principalement pour la néonatologie. Toutefois, les aspects de for-mulation de ces NP STD ne sont pas abordés dans cette étude. Notreenquête a pour objectif d’apporter une vue globale sur l’utilisationet la fabrication des NP pour la néonatologie et la pédiatrie dans plu-sieurs pays européens et également d’aborder des aspects plus phar-maceutiques tels que la formulation et la stabilité.

Matériel et méthodes. – Un questionnaire standardisé a étéenvoyé à divers pharmaciens hospitaliers de contact dans 6 payseuropéens (D, UK, B, E, F et CH) pour une diffusion nationale. Lequestionnaire comprenait 4 parties (données générales, données surles NP, données sur les NP STD, opinion personnelle et remarques)et 26 questions. La récolte des réponses s’est faite sur deux moisavec un courriel de rappel durant cette période.

Résultats. – 51 hôpitaux ont répondu au questionnaire, tous lespays sauf l’Angleterre (n=2) sont représentés de façon uniforme.Les NP sont principalement fabriquées pour les services de néona-tologie (57þ% des cas). La fabrication se fait à la pharmacie pour78þ% des hôpitaux, pour 12þ% dans les unités soins et pour 10þ% parl’industrie.

Des formules standards sont fabriquées dans 22 (43þ%) hôpitaux.Seuls 54þ% de ces hôpitaux ne proposent que des NP STD et ne font

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aucune préparation individuelle. Une moyenne de 3.2 +þ2.5 formu-les standards est proposée par hôpital (min 1, max 12). 66þ% de cesformules sont spécialement dédiées à la néonatologie. Dans plus de80þ% des cas, des vitamines, oligo-éléments et/ou électrolytes sontajoutés avant utilisation dans les NP STD. Douze des 22 hôpitauxproposent une formule destinée à un emploi particulier (premierjour de vie des prématurés) dont la composition (composants etleurs concentrations) est extrêmement variable d’un hôpital àl’autre.

Conclusions. – La standardisation des NP existe dans un peumoins de la moitié des hôpitaux européens qui ont répondu, princi-palement pour la néonatologie, comme mentionné dans la littéra-ture. Les formules standards sont principalement développées pourles prématurés. Ce phénomène s’explique entre autre par le fait quece groupe de patient est le plus consommateur de NP pédiatriques.La standardisation des NP est généralement incomplète en termesde formulation pour des questions de stabilité. Ainsi, des ajouts demicronutriments se font couramment dans les unités de soins, ce quipose le problème du risque aseptique.[1] Klüttgens, B.þet al. Int J pharm Pract, 2002;10(Suppl):R77.

P005Dégradation de la vitamine C dans différents sets d’adminis-tration de nutrition parentérale totaleY.-M. Dupertuisa, A.þMorchb, M.þKossovskyc, M.þFathib,C.þPicharda

aEndocrinologie, Diabétologie et Nutrition, Hopitaux Universitai-res de Genève, Genève, SuissebLaboratoire central, Hopitaux Universitaires de Genève, Genève,

SuissecMédecine Communautaire, Hôpitaux Universitaires de Genève,

Genève, Suisse

Introduction et but de l’étude. – Le développement de pochesmulticouches permet de diminuer l’oxydation de la vitamine C dansune Nutrition Parentérale Totale (NPT). Toutefois, la vitamine Cdélivrée au site d’injection pourrait être insuffisante pour couvrir lesbesoins du patient. Cette étude compare la dégradation de la vita-mine C dans différents sets d’administration à température ambianteet exposition normale à la lumière.

Matériel et méthodes. – Juste après (T0) ou 24þh après (T24)l’addition des vitamines et des oligoéléments dans des poches à 3compartiments (NuTRIflex Lipid), des échantillons de 50þml ont étépassés à travers différents sets d’administration (Intrafix) en polyu-réthane (Air Neutrapur), chlorure de polyvinyle (PVC, PrimelineComfort), PVC avec filtre AirStop (Safe Set) ou polypropylène(Tous de BBraun, Allemagne) à un débit de 50þml/h (1þ250þml/24þh)ou 100þml/h (2þ500þml/24þh), au moyen d’un pousse seringue. Lavitamine C a été dosée en triplicata à l’entrée et à la sortie de la tubu-lure, à un intervalle de 15’ (50þml/h) ou 7’30 (100þml/h) au moyend’une chromatographie liquide à haute pression avec détectionampérométrique. Les analyses statistiques ont été réalisées aumoyen d’une régression robuste multivariable en prenant en comptele manque d’indépendance entre les observations en triplicata.

Résultats. – La dégradation de la vitamine C s’est produite danstous les sets d’administration testés et était plus importante à faiblequ’à fort débit (P =þ0.058). Cependant, la dégradation était significa-tivement moins marquée dans les sets en polypropylène (22 ±þ5þ%)

que dans les autres (jusqu’à 40 ±þ16þ%) à 50þml/h, et disparaissait enl’absence de chambre compte-gouttes.

Conclusions. – Le débit et le type de tubulure jouent un rôleimportant dans l’oxydation du mélange NPT. De plus, la présenced’une chambre compte-gouttes est un facteur limitant pour la cou-verture des besoins en vitamine C du patient.

P006Nutrition parentérale et médicaments intraveineuxþ: enquêtetransversale sur les modes d’administration et recherched’incompatibilités au CHU de Nancy C.þSteckmeyera, A.þGiesenfeldb, O.þZieglerc, D.þQuilliotd

aService Pharmacie, CHU de Nancy, Nancy, FrancebService Pharmacie, Comité de liaison d’alimentation-nutrition,

CHU de Nancy, Nancy, France cComité de liaison alimentation-nutrition, CHU de Nancy, Nancy,

FrancedComité de liaison alimentation-nutrition, Unité transversale de

nutrition, CHU de Nancy, Nancy, France

Introduction et but de l’étude. – Dans les services hospitaliers,la prescription de nutrition parentérale (NP) est fréquemment asso-ciée à d’autres médicaments injectables. Leurs administrations sontsouvent simultanées et se font parfois par les mêmes lignes de per-fusion, sans connaissance des problèmes de compatibilité entre lesmélanges nutritionnels et ces molécules. Ce travail avait pour objec-tif d’analyser les pratiques de services de courts séjours, de réperto-rier les principales molécules prescrites et d’étudier les possiblesinteractions entre nutriments et médicaments.

Matériel et méthodes. – Un recueil prospectif d’une durée de 3semaines a été effectué dans chacun des 4 services les plus prescrip-teurs de NP du CHU de Nancy (services de réanimation exclus).Nous avons relevé toutes les prescriptions et interrogé les infirmiè-res sur les pratiques d’administration. Pour chacune des spécialités,la compatibilité NP / médicament a été analysée à partir de 4 sourcesbibliographiquesþ: le dictionnaire Vidal, le Handbook of injectabledrugs, Stabilis 3 et PubMed. Les données rassemblées ont été clas-sées en 4 catégoriesþ: compatible, incompatible, non documentée ouavis divergent de la littérature.

Résultats. – Au total, 75 patients avaient une prescription de NP.L’âge moyen était de 57,6 ±þ17,0þans. Tous bénéficiaient de traite-ments intraveineux concomitants (soit 654 lignes de prescription).Le nombre moyen de médicaments injectables prescrits par patientétait de 4,6 ±þ2,6 (hors compléments vitaminiques et oligo-

Tableau 1

Différence en vitamine C (%) entre l’entrée et la sortie du set d’administration NPT

þ Coefficient ajusté (%) P Intervalle de confiance 95þ%

Tubulure enþ: Polyuréthane Référence

PVC +4.64 0.5 [-9.1 - 18.3]

PVC avec filtre AirStop -1.23 0.8 [-14.5 - 12.1]

Polypropylène +16.56 0.027 [+1.9 - 31.2]

Polypropylène sans chambre compte-gouttes

+19.54 0.001 [+9.4 - 29.7]

Temps de stockageþ: 0 / 24þh -0.76 0.8 [-9.9 - 8.4]

Débitþ: 50 / 100þml/h +8.31 0.058 [-0.3 - 16.9]

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