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Diabète – Paris 2014 A63 Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110 SFD Les anticorps anti-GAD, IA2 et ZnT8 ont été recherchés avec des kits commer- ciaux. Nous avons mesuré la prévalence de chacun de ces anticorps ainsi que les caractéristiques cliniques. L’analyse statistique a été réalisée avec le logiciel SPSS utilisant pour la comparaison des différents groupes des tests paramé- triques ou non paramétriques. Résultats : 185 patients consécutifs étudiés, dont 68 patients avec au moins un autoanticorps. Anti-GAD n = 50, isolé chez 35 (55 %), anti-IA2 n = 21, isolé chez 6 (8 %), anti ZnT8 n = 21, isolé chez 9 (13 %). Six patients avaient trois anticorps, 12 deux anticorps : GAD et IA2 n = 6, GAD et ZnT8 n = 3, IA2 et ZnT8 n = 3. Les patients avec anti ZnT8 étaient plus jeunes (35 ± 13 vs. 45 ± 15 ans, p = 0,002), avaient un âge au diagnostic inférieur (28 ± 14 vs. 40 ± 14 ans, p = 0,005) comparé aux patients sans anti-ZnT8. La durée connue de diabète était de 6,8 ± 10 ans chez patients avec anticorps, 6,6 ± 9 chez les ZnT8 positif et 10 ± 13 chez les ZnT8 isolé. Les patients avec anti-ZnT8 isolé ne diffé- raient des autres avec anti-ZnT8 pour aucune des caractéristiques cliniques analysées. De même les patients avec anti-GAD ou avec anti-IA2 isolés ne dif- féraient pas des autres patients avec ces anticorps. Conclusion : Dans cette population, les anticorps anti ZnT8 ont une prévalence identique à celle des anti-IA2. Leur recherche apporte de l’information par rap- port à la combinaison IA2 et GAD. Ils semblent marquer un groupe de patients ayant des caractéristiques cliniques particulières. Cependant cette analyse doit être affinée par l’étude d’un plus grand nombre de patients. P143 Anticorps anti ilots de Langerhans : y a-t-il un intérêt pratique ? H. Abdesselem, E. Haouat, H. Kandara, N. Makni, L. Ben Salem Hachmi, C. Ben Slama Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie. Introduction : Les anticorps anti ilots de Langerhans (ICA) constituent un mar- queur d’autoimmunité anti cellules β pouvant contribuer au typage du diabète. L’objectif de ce travail est d’étudier l’intérêt du dosage des ICA chez un groupe de patients diabétiques. Patients et méthodes : C’est une étude rétrospective de 86 patients diabétiques ayant bénéficié d’un dosage d’ICA et des anticorps anti GAD65. Les patients étaient de sexe masculin dans 55,8 % (n = 48) des cas. Au moment du diagnostic du diabète, l’âge moyen était de 33 ans [ext : 4-58], l’HBA1C de 12,45 % [ext : 5- 19,40], les signes d’insulinopénie et d’insulinorésistance étaient présents respec- tivement chez 81,2 % (n = 52) et 78,2 % (n = 43). Résultats : Le délai entre le diagnostic du diabète et le bilan immunologique était de 23,01 mois [ext : 0-156]. Les ICA étaient négatifs chez 88,4 % (n = 76). L’étude comparative entre les patients ayant des ICA positifs (G1) versus ceux avec ICA négatifs (G2) ne trouve pas de différence significative pour la fré- quence d’autoimmunité associée, la présence de signes d’insulinopénie ou d’insulinorésistance, l’âge au moment du diagnostic du diabète ni l’HBA1C ini- tiale. En comparant les ICA avec les anti GAD ; on trouve que dans le G1, 90 % des patients (n = 9) avaient également des anti GAD positifs. En revanche dans le G2 la fréquence des anticorps anti GAD65 négatifs et positifs était respective- ment de 77,6 % (n = 59) et 22,4 % (n = 17). La positivité des anti GAD65 était significativement corrélée à celle des ICA (pþ<þ0,01). Conclusion : Nos résultats montrent une corrélation positive entre le profil des ICA et celui des AntiGAD65. Cependant, la négativité des ICA ne permet d’éliminer une autoimmunité anti cellules β. Les difficultés techniques inhé- rentes à la recherche de ces anticorps et la plus haute spécificité des anticorps anti-GAD, anti-IA2 et anti-insuline justifient la substitution progressive des d’ICA par ces nouveaux marqueurs. P144 Signification d’une hyperleucocytose au cours de l’acidocétose diabétique I. Damoune, Z. Amrani, H. El Ouahabi, F. Ajdi CHU Hassan II, Fès, Maroc. Introduction : L’acidocétose diabétique est l’urgence diabétologique la plus fré- quente, Une hyperleucocytose est fréquemment observée et s’accompagne le plus souvent d’une neutrophilie. Le but de notre travail est d’étudier la valeur diagnostique de l’hyper-leucocytose en terme d’infection au cours des acido- cétoses diabétiques (DAC) a fin de guider son interprétation. Patients et méthodes : étude descriptive rétrospective à propos de 98 décompen- sations acidocétosiques présentant une hyperleucocytose colligés parmi 152 patients hospitalisés pour DAC au service d’Endocrinologie et Diabétologie de CHU Hassan II des Fès durant une période de 5 ans avec comme critères d’exclusion : patients sous corticothérapie, une histoire personnelle d’allergie ou de néoplasie, tabagisme et une antibiothérapie préalable. Résultats : Notre étude a porté sur 152 patients admis pour acidocétose diabé- tique. Une hyperleucocytose a été constatée chez 98 patients soit dans 64 % des cas. L’hyperleucocytose était liée à une infection chez 54 patients. Les étiologies infectieuses étaient dominées par les infections urinaires (51 %), les broncho- pneumopathies (22 %) et les infections digestives (11 %). Le diagnostic d’infec- tion bactérienne était appuyé par des données cliniques et bactériologiques. Les patients qui présentaient une infection avaient statistiquement une température corporelle plus élevée (38,2 ± 0,9 °C) que les autres (37,2 ± 0,7 °C) avec à l’hémogramme une polynucléose dans 92,6 % des cas, cette polynucléose était associée à une oesinopénie et lymmphopénie dans 80 % cas. Conclusion : L’hyperleucocytose est souvent constatée dans l’acido-cétose diabé- tique et peut être secondaire à l’infection, l’hémoconcentration ou l’acidose. L’hémogramme accompagnant les infections bactériennes est caractérisé par une neutrophilie, une lymphopénie et une éosinopénie. Ces modifications biolo- giques sont fréquents mais non spécifique et ne permet pas de prédire ou non l’existence dune infection quelque soit la formule ou le taux de cette hyperleu- cocytose. P145 Immunothérapie sublinguale au lait de vache S. Addou, I. Zériouh, D. Saidi, O. Khéroua Université d’Oran, Algérie. Introduction : L’APLV est l’allergie alimentaire la plus fréquente rencontrée dans la petite enfance. Quand l’allergie alimentaire perdure, quand son évolu- tion n’est pas spontanément favorable, il est tentant d’essayer une immunothé- rapie à l’aliment en cause. L’objectif de notre travail est d’étudier l’efficacité de l’induction de tolérance au lait de vache par voie sublingualechez des souris Balb/C sensibilisées aux protéines de lait de vache par voie intra péritonéale Matériels et méthodes : Une étude d’antigénicité sera effectuer pour quantifier le taux des immunoglobulines de type IgG dirigées contre les protéines bovines (β-Lg et α-La) sur des sérums de souris sensibilisées avant et après le traitement del’immunothérapie subliguale au lait de vache (ITSL). Dans le présent travail, nous avons évalué l’antigénicité du lait de vache cru à partir d’un modèle ani- mal (souris Balb/c) immunisé à la β-Lg et α-La avant et après l’IT. Résultats : On remarque que l’immunisation à la β-Lg et à l’α-La stimule la production d’IgG sériques. Après deux mois d’Immunothérapie sublinguale, on constate une diminution de façon simultanée du taux des IgG spécifiques vis à vis de la β-Lg ou de l’α-La. Nos résultats révèlent qu’il y a une hypersensibi- lité contre les antigènes administrés, en produisant des anticorps anti-α-La et anti β-Lg. L’étude de la réactivité montre que l’introduction du lait de vache cru par la voie sublinguale diminue l’antigénicité des protéines vis à vis des IgG anti α-La. Cette réduction d’immunoréactivité est accentuée et plus significa- tive vis à vis des IgG anti β-Lg. Conclusion : L’efficacité de la voie sublinguale est confirmée, L’immunothéra- pie pourrait représenter un nouvel aspect du traitement des allergies alimen- taires. Aujourd’hui, les modalités restent incertaines, et nous manquons d’études standardisées. Il n’est pas encore possible d’établir si les effets de l’immunothérapie correspondent à une guérison définitive ou à une seule aug- mentation des doses tolérées. P146 Diabète à début cétosique : comment typer ? H. Abdesselem, E. Haouat, L. Ben Salem, I. Ben Nacef, Z. Turki, C. Ben Slama Institut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie. Introduction : La cétose inaugurale signifiait classiquement diabète de type 1. Actuellement, et surtout devant la modification des présentations cliniques des diabètes, cette notion est devenue obsolète. L’objectif de ce travail est d’étudier les caractéristiques des diabètes à début cétosique et d’évaluer l’apport du bilan immunologique dans leur typage. Patients et méthodes : Étude rétrospective incluant 60 patients présentant un diabète à début cétosique ayant bénéficié d’un dosage des anticorps anti GAD65. Résultats : Les patients étaient de sexe masculin dans 66,7 % (n = 40). L’âge moyen au diagnostic était de 33 ans [ext : 6-61], le délai moyen d’évolution des signes cardinaux était de 1,91mois [ext : 0,1-12]. Un amaigrissement était associé dans 21,7 % des cas (n = 13). Six patients (10,9 %) avaient un tableau clinique typique de diabète type 1 avec un âge au diagnostic inférieur à 30 ans et une absence de signes d’insulinorésistance. L’HBA1C initiale était de 13,23 % [ext : 8,1-19,4]. Les anticorps anti GAD 65 étaient positifs chez 26,7 % des patients (n = 16). L’étude comparative entre les patients avec anti GAD positifs [G1] ver- sus ceux avec anti GAD négatifs [G2] ne trouve pas de différence significative pour le sexe, la fréquence d’affections autoimmunes associées, l’âge au diagnos- tic, les signes d’insulinorésistance, le délai moyen d’évolution des signes cardi- naux ainsi que l’amaigrissement associé à la cétose. En revanche, la présentation clinique typique d’un diabète type 1 était significativement plus fréquente dans le G1 (26,7 % vs 5 % ; p = 0,02). L’HBA1C initiale était également significative- ment plus basse dans le G1 (13,03 % vs 13,32 % ; p = 0,002). Conclusion : Le début cétosique ne signifie pas toujours un diabète type 1. Dans notre série nous retrouvons une bonne corrélation entre le profil clinique typique d’un type 1 et la positivité des anticorps. Dans les autres situations, l’immunologique reste d’un grand apport pour le typage du diabète.

P145 Immunothérapie sublinguale au lait de vache

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Diabète – Paris 2014

A63Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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Les anticorps anti-GAD, IA2 et ZnT8 ont été recherchés avec des kits commer-ciaux. Nous avons mesuré la prévalence de chacun de ces anticorps ainsi que lescaractéristiques cliniques. L’analyse statistique a été réalisée avec le logicielSPSS utilisant pour la comparaison des différents groupes des tests paramé-triques ou non paramétriques.Résultats : 185 patients consécutifs étudiés, dont 68 patients avec au moins unautoanticorps. Anti-GAD n = 50, isolé chez 35 (55 %), anti-IA2 n = 21, isoléchez 6 (8 %), anti ZnT8 n = 21, isolé chez 9 (13 %). Six patients avaient troisanticorps, 12 deux anticorps : GAD et IA2 n = 6, GAD et ZnT8 n = 3, IA2 etZnT8 n = 3. Les patients avec anti ZnT8 étaient plus jeunes (35 ± 13 vs. 45± 15 ans, p = 0,002), avaient un âge au diagnostic inférieur (28 ± 14 vs. 40± 14 ans, p = 0,005) comparé aux patients sans anti-ZnT8. La durée connue dediabète était de 6,8 ± 10 ans chez patients avec anticorps, 6,6 ± 9 chez les ZnT8positif et 10 ± 13 chez les ZnT8 isolé. Les patients avec anti-ZnT8 isolé ne diffé-raient des autres avec anti-ZnT8 pour aucune des caractéristiques cliniquesanalysées. De même les patients avec anti-GAD ou avec anti-IA2 isolés ne dif-féraient pas des autres patients avec ces anticorps.Conclusion : Dans cette population, les anticorps anti ZnT8 ont une prévalenceidentique à celle des anti-IA2. Leur recherche apporte de l’information par rap-port à la combinaison IA2 et GAD. Ils semblent marquer un groupe de patientsayant des caractéristiques cliniques particulières. Cependant cette analyse doitêtre affinée par l’étude d’un plus grand nombre de patients.

P143 Anticorps anti ilots de Langerhans : y a-t-il un intérêt pratique ?

H. Abdesselem, E. Haouat, H. Kandara, N. Makni, L. Ben Salem Hachmi, C. Ben SlamaInstitut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie.

Introduction : Les anticorps anti ilots de Langerhans (ICA) constituent un mar-queur d’autoimmunité anti cellules β pouvant contribuer au typage du diabète.L’objectif de ce travail est d’étudier l’intérêt du dosage des ICA chez un groupede patients diabétiques.Patients et méthodes : C’est une étude rétrospective de 86 patients diabétiquesayant bénéficié d’un dosage d’ICA et des anticorps anti GAD65. Les patientsétaient de sexe masculin dans 55,8 % (n = 48) des cas. Au moment du diagnosticdu diabète, l’âge moyen était de 33 ans [ext : 4-58], l’HBA1C de 12,45 % [ext : 5-19,40], les signes d’insulinopénie et d’insulinorésistance étaient présents respec-tivement chez 81,2 % (n = 52) et 78,2 % (n = 43).Résultats : Le délai entre le diagnostic du diabète et le bilan immunologiqueétait de 23,01 mois [ext : 0-156]. Les ICA étaient négatifs chez 88,4 % (n = 76).L’étude comparative entre les patients ayant des ICA positifs (G1) versus ceuxavec ICA négatifs (G2) ne trouve pas de différence significative pour la fré-quence d’autoimmunité associée, la présence de signes d’insulinopénie oud’insulinorésistance, l’âge au moment du diagnostic du diabète ni l’HBA1C ini-tiale. En comparant les ICA avec les anti GAD ; on trouve que dans le G1, 90 %des patients (n = 9) avaient également des anti GAD positifs. En revanche dansle G2 la fréquence des anticorps anti GAD65 négatifs et positifs était respective-ment de 77,6 % (n = 59) et 22,4 % (n = 17). La positivité des anti GAD65 étaitsignificativement corrélée à celle des ICA (pþ<þ0,01).Conclusion : Nos résultats montrent une corrélation positive entre le profil desICA et celui des AntiGAD65. Cependant, la négativité des ICA ne permetd’éliminer une autoimmunité anti cellules β. Les difficultés techniques inhé-rentes à la recherche de ces anticorps et la plus haute spécificité des anticorpsanti-GAD, anti-IA2 et anti-insuline justifient la substitution progressive desd’ICA par ces nouveaux marqueurs.

P144 Signification d’une hyperleucocytose au cours de l’acidocétose diabétique

I. Damoune, Z. Amrani, H. El Ouahabi, F. AjdiCHU Hassan II, Fès, Maroc.

Introduction : L’acidocétose diabétique est l’urgence diabétologique la plus fré-quente, Une hyperleucocytose est fréquemment observée et s’accompagne leplus souvent d’une neutrophilie. Le but de notre travail est d’étudier la valeurdiagnostique de l’hyper-leucocytose en terme d’infection au cours des acido-cétoses diabétiques (DAC) a fin de guider son interprétation.Patients et méthodes : étude descriptive rétrospective à propos de 98 décompen-sations acidocétosiques présentant une hyperleucocytose colligés parmi152 patients hospitalisés pour DAC au service d’Endocrinologie et Diabétologiede CHU Hassan II des Fès durant une période de 5 ans avec comme critèresd’exclusion : patients sous corticothérapie, une histoire personnelle d’allergie oude néoplasie, tabagisme et une antibiothérapie préalable.Résultats : Notre étude a porté sur 152 patients admis pour acidocétose diabé-tique. Une hyperleucocytose a été constatée chez 98 patients soit dans 64 % descas. L’hyperleucocytose était liée à une infection chez 54 patients. Les étiologiesinfectieuses étaient dominées par les infections urinaires (51 %), les broncho-pneumopathies (22 %) et les infections digestives (11 %). Le diagnostic d’infec-tion bactérienne était appuyé par des données cliniques et bactériologiques. Lespatients qui présentaient une infection avaient statistiquement une température

corporelle plus élevée (38,2 ± 0,9 °C) que les autres (37,2 ± 0,7 °C) avec àl’hémogramme une polynucléose dans 92,6 % des cas, cette polynucléose étaitassociée à une oesinopénie et lymmphopénie dans 80 % cas.Conclusion : L’hyperleucocytose est souvent constatée dans l’acido-cétose diabé-tique et peut être secondaire à l’infection, l’hémoconcentration ou l’acidose.L’hémogramme accompagnant les infections bactériennes est caractérisé parune neutrophilie, une lymphopénie et une éosinopénie. Ces modifications biolo-giques sont fréquents mais non spécifique et ne permet pas de prédire ou nonl’existence dune infection quelque soit la formule ou le taux de cette hyperleu-cocytose.

P145 Immunothérapie sublinguale au lait de vache

S. Addou, I. Zériouh, D. Saidi, O. KhérouaUniversité d’Oran, Algérie.

Introduction : L’APLV est l’allergie alimentaire la plus fréquente rencontréedans la petite enfance. Quand l’allergie alimentaire perdure, quand son évolu-tion n’est pas spontanément favorable, il est tentant d’essayer une immunothé-rapie à l’aliment en cause. L’objectif de notre travail est d’étudier l’efficacité del’induction de tolérance au lait de vache par voie sublingualechez des sourisBalb/C sensibilisées aux protéines de lait de vache par voie intra péritonéaleMatériels et méthodes : Une étude d’antigénicité sera effectuer pour quantifierle taux des immunoglobulines de type IgG dirigées contre les protéines bovines(β-Lg et α-La) sur des sérums de souris sensibilisées avant et après le traitementdel’immunothérapie subliguale au lait de vache (ITSL). Dans le présent travail,nous avons évalué l’antigénicité du lait de vache cru à partir d’un modèle ani-mal (souris Balb/c) immunisé à la β-Lg et α-La avant et après l’IT.Résultats : On remarque que l’immunisation à la β-Lg et à l’α-La stimule laproduction d’IgG sériques. Après deux mois d’Immunothérapie sublinguale,on constate une diminution de façon simultanée du taux des IgG spécifiques visà vis de la β-Lg ou de l’α-La. Nos résultats révèlent qu’il y a une hypersensibi-lité contre les antigènes administrés, en produisant des anticorps anti-α-La etanti β-Lg. L’étude de la réactivité montre que l’introduction du lait de vachecru par la voie sublinguale diminue l’antigénicité des protéines vis à vis des IgGanti α-La. Cette réduction d’immunoréactivité est accentuée et plus significa-tive vis à vis des IgG anti β-Lg.Conclusion : L’efficacité de la voie sublinguale est confirmée, L’immunothéra-pie pourrait représenter un nouvel aspect du traitement des allergies alimen-taires. Aujourd’hui, les modalités restent incertaines, et nous manquonsd’études standardisées. Il n’est pas encore possible d’établir si les effets del’immunothérapie correspondent à une guérison définitive ou à une seule aug-mentation des doses tolérées.

P146 Diabète à début cétosique : comment typer ?

H. Abdesselem, E. Haouat, L. Ben Salem, I. Ben Nacef, Z. Turki, C. Ben SlamaInstitut national de nutrition et de technologie alimentaire, Tunis, Tunisie.

Introduction : La cétose inaugurale signifiait classiquement diabète de type 1.Actuellement, et surtout devant la modification des présentations cliniques desdiabètes, cette notion est devenue obsolète. L’objectif de ce travail est d’étudierles caractéristiques des diabètes à début cétosique et d’évaluer l’apport du bilanimmunologique dans leur typage.Patients et méthodes : Étude rétrospective incluant 60 patients présentant undiabète à début cétosique ayant bénéficié d’un dosage des anticorps antiGAD65.Résultats : Les patients étaient de sexe masculin dans 66,7 % (n = 40). L’âgemoyen au diagnostic était de 33 ans [ext : 6-61], le délai moyen d’évolution dessignes cardinaux était de 1,91mois [ext : 0,1-12]. Un amaigrissement était associédans 21,7 % des cas (n = 13). Six patients (10,9 %) avaient un tableau cliniquetypique de diabète type 1 avec un âge au diagnostic inférieur à 30 ans et uneabsence de signes d’insulinorésistance. L’HBA1C initiale était de 13,23 % [ext :8,1-19,4]. Les anticorps anti GAD 65 étaient positifs chez 26,7 % des patients(n = 16). L’étude comparative entre les patients avec anti GAD positifs [G1] ver-sus ceux avec anti GAD négatifs [G2] ne trouve pas de différence significativepour le sexe, la fréquence d’affections autoimmunes associées, l’âge au diagnos-tic, les signes d’insulinorésistance, le délai moyen d’évolution des signes cardi-naux ainsi que l’amaigrissement associé à la cétose. En revanche, la présentationclinique typique d’un diabète type 1 était significativement plus fréquente dansle G1 (26,7 % vs 5 % ; p = 0,02). L’HBA1C initiale était également significative-ment plus basse dans le G1 (13,03 % vs 13,32 % ; p = 0,002).Conclusion : Le début cétosique ne signifie pas toujours un diabète type 1. Dansnotre série nous retrouvons une bonne corrélation entre le profil cliniquetypique d’un type 1 et la positivité des anticorps. Dans les autres situations,l’immunologique reste d’un grand apport pour le typage du diabète.