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Diabète – Montpellier 2013 A105 Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105 SFD P2158 Surpoids et obésité dans les armées : résultats à 5 ans de l’étude Epimil L. Bordier 1 , A. S. Polosecki 2 , C. Garcia 1 , O. Dupuy 1 , B. Bauduceau 1 , H. Mayaudon 1 1 HIA bégin, saint Mandé ; 2 Centre Médical des Armées de Lille, Lille. Objectif : Évaluer la prévalence et l’évolution du surpoids et de l’obésité dans les armées françaises à partir des résultats de l’étude EPIMIL. Matériels et méthodes : EPIMIL est une étude épidémiologique qui a débuté en 2003 et a inclus 2 045 gendarmes masculins. Les personnels présentant un syn- drome métabolique selon les critères NCEP ont bénéficié d’une prise en charge spécifique et notamment d’un suivi par une diététicienne. Parmi ces gen- darmes, seuls 463 ont pu être suivis pendant 5 ans. Résultats : Au début de l’étude, les patients sont âgés de 42 ans, l’IMC est de 25,2 kg/m 2 (IC 95 % 24,8-25,4), le tour de taille est de 88,7 cm (IC 95 % 87,8- 89,5). 178 sont en surpoids (38,4 %) et 36 sont obèses (7,8 %). 6,5 % ont une obé- sité simple et 1,3 une obésité sévère. Aucun ne présente une obésité morbide. À cinq ans, l’IMC est de 25,7 kg/m 2 (IC 95 % 25,4-26) et le tour de taille est de 91,8 cm (IC 95 % 90,7-92,7). 205 sont en surpoids (47,9 %) et 49 sont obèses (11,4 %). 9,3 % ont une obésité modérée, 0,9 % une obésité sévère et 0,4 % une obésité morbide. Le gain de poids sur 5 ans est de 1,6 kg. Ce sont les sujets ayant initialement un IMC normal qui ont pris le plus de poids (+2,4 kg) tandis que les sujets en surpoids n’en prennent que 1,2 kg et que les obèses en perdent 1,3 kg. Les sujets en surpoids ou obèses ont une pratique sportive moins impor- tante que celle de la moyenne de l’échantillon. Il existe une forte corrélation entre l’IMC > 25 kg/m 2 et l’apparition des complications notamment l’HTA, la dyslipidémie et le diabète de type 2. Conclusion : La population militaire n’est pas épargnée par l’obésité. S’il existe sur 5 ans une prise de poids globale, la prise en charge spécifique des sujets en surpoids ou obèses s’est révélée efficace. Cette étude suggère aussi que de telles mesures devraient s’appliquer à l’ensemble de la population. P2159 Dépistage du syndrome d’apnées du sommeil chez des patients obèses diabétiques de type 2 mal équilibrés et hypertendus : expérience au Centre Hospitalier d’Avignon E. Benamo 1 , B. Simion 1 , S. Assadourian 2 , M. Bouhriba 1 , M. Gros 1 , M. Kadem 1 , F. Latil-Plat 1 , E. Auvry 3 1 Service d’Endocrinologie-CH Henri Duffaut, Avignon ; 2 Département d’Informatique Médicale-CH Henri Duffaut, Avignon ; 3 Service de Pneumologie – CH Henri Duffaut, Avignon. Introduction : La prévalence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les patients diabétiques est importante. L’obésité, qui constitue le lit à la fois du diabète et du SAOS paraît être le dénominateur commun. La sévérité du SAOS semble corrélée à un moindre contrôle glycémique. Enfin, considéré comme un facteur de risque cardiovasculaire, son traitement par pression positive continue le ramène à celui des sujets sains. Patients et méthodes : Nous avons souhaité évaluer la prévalence du SAOS (système ApneaLinkTM) chez des diabétiques de type 2, obèses, hypertendus traités, hospitalisés en Endocrinologie en 2012 pour déséquilibre glycémique. Un holter tensionnel (TA) a permis d’évaluer la proportion de sujets non dipper [1- (PASnuit/PAS jour) x100 < 10%]. Résultats : 46 patients âgés de 59,5 ans, 24 H, 22 F, diabétiques de type 2, IMC de 38,04 ± 5,1 kg/m², HbA1c de 9,48 ± 2,65 % (93,5 % avec une HbA1c > 7 %) ont été dépistés sur une durée d’enregistrement nocturne de 6 h 25 ± 2 h 18. 87 % des patients (n = 40) ont un SAOS défini par un indice apnée/hypopnée (IAH) 5/heure confirmé par polysomnographie chez 20 d’entre eux. Sur les 40 patients, 26 % ont une forme modérée (IAH entre 15 et 30) et 37 % une forme sévère (IAH 30). Le SAOS est plus fréquent chez les hommes (22 sur 24, soit 91,7 %) que chez les femmes (18 sur 22, soit 81,8 %). Sa prévalence augmente avec l’IMC (82,8 % si l’IMC < 40 et 93,1 % si l’IMC 40). 87,5% des patients qui ont un SAOS sont non dipper au holter TA. Enfin, on observe une tendance à une augmentation de l’HbA1c avec la gravité du SAOS. Conclusion : Cette étude confirme l’importance du dépistage du SAOS chez les diabétiques de type 2 mal équilibrés obèses hypertendus, plus particulièrement en raison des formes graves qui touchent près de 40 % d’entre eux. P2160 Valeur du NT-proBNP chez l’obèse sévère, liens avec la composition coporelle et évolution après chirurgie bariatrique J. Aron-Wisnewsky 1 , Blandine. Rousseau, CHU pitié salpetriere, Paris Jean-Luc Bouillot, CHU Ambroise Paré, Boulogne Michel. Komajda, CHU Pitie Salpétrière, Paris Arnaud. Basdevant, CHU PitieSsalpétrière, Paris Karine. Cl2ment, CHU Pitie Salpe- triere, Paris 1 CHU Pitie-salpêtriere, Paris. Introduction : La prévalence de l’insuffisance cardiaque (IC) progresse en parti- culier chez le sujet massivement obèse. Cependant, la nosologie clinique (dys- pnée, oedèmes des membres inférieurs) et échographique menant au diagnostic sont souvent pris en défaut à ce niveau de corpulence. Disposer d’un marqueur biologique (le NT-proBNP) reproductible et fiable permettrait d’optimiser le diagnostic et donc la prise en charge. Néanmoins, le NT-proBNP est souvent abaissé chez l’obèse et peu d’information est disponible chez l’obèse sévère indemne d’atteinte cardiaque. Les Objectifs de notre étude étaient d’établir des standards chez les patients d’IMC > 40 kg/m² ainsi que des liens en fonction des critères cliniques puis d’évaluer l’évolution de ce marqueur après chirurgie bariatrique. Matériels et méthodes : 68 patients (IMC = 47 kg/m²), opérés d’une chirurgie bariatrique ont été suivis avant et à 3, 6 et 12 mois post-opératoires, avec mesure de la composition corporelle par DEXA et dosage du NT-proBNP à tous les temps. En basal, ils ont bénéficié d’une échographie cardiaque et d’un examen clinique complet. Résultats : En basal, il existe une grande variabilité interindividuelle du NT- proBNP (53,15 ± 46,42ng/l range [5-251ng/l]), avec des valeurs significative- ment augmentée chez les sujets > 50 ans (36,20 ± 8,64 vs. 57,09 ± 4,56ng/l p < 0,0001). On met en évidence une relation inverse très significative entre la quantité de masse maigre et les valeurs de NT-proBNP (p = 0,006). Après la chirurgie, on note une ascension significative du taux de NT-proBNP. Celle-ci est précoce à 3 mois post-opératoire (82,8 ± 67ng/l, p < 0,0001), puis se stabilise en plateau jusqu’à 1 an. L’évolution du NT-proBNP est en miroir de la perte de masse maigre, alors que la masse grasse continue à diminuer au cours du temps. Conclusion : Nos résultats suggèrent un rôle prépondérant de la masse maigre dans la sécrétion des facteurs natriurétiques de l’obèse, qui augmentent après réduction pondérale. P2161 Quelles sont les conséquences d’un régime riche en graisse sur les cellules entéroendocrines ? T. Aranias 1 , A. Grosfeld 1 , A. Cotillard 1 , A. A. Omar 1 , J. Tordjman 1 , M. Le Gall 1 , A. Benkouhi 1 , K. Garbin 1 , J.-M. Lacorte 1 , E. Brot-Laroche 1 , K. Clément 1 , A. Leturque 1 , C. Poitou 1 , S. Guilmeau 2 , P. Serradas 1 1 Centre de Recherche des Cordeliers – UMRS 872, Paris ; 2 Institut Cochin – Inserm U1016, Paris. Introduction : Le Glucagon-Like Peptide 1 (GLP-1) est une hormone pepti- dique sécrétée par les cellules L entéroendocrines qui amplifie la sécrétion d’insuline en réponse au glucose. Les taux circulants de GLP-1 sont habituelle- ment diminués en cas d’obésité. Nous avons étudié le fonctionnement des cel- lules L entéroendocrines chez le sujet obèse morbide et chez la souris nourrie avec un régime hyperlipidique. Patients et méthodes : Les cellules L de 75 échantillons de jéjunum de sujets obèses morbides obtenus lors de chirurgie bariatrique (Roux-en-Y), ont été quantifiés par immunofluorescence. Leur nombre a été corrélé aux différents paramètres métaboliques des sujets, avant et après chirurgie. Des souris C57BL6/J ont reçu, pendant 8 semaines, une alimentation standard ou hyperli- pidique (4 % et 34 % en lipides, respectivement). Les cellules entéroendocrines ont été quantifiées par cytométrie en flux, les taux plasmatiques d’hormones ont été déterminés par Multiplex et l’expression de facteurs de transcription a été mesurée par Q-PCR. Résultats : Parmi les sujets obèses, ceux ayant une alimentation favorisant les lipides au détriment des glucides, ont un nombre plus élevé de cellules L. En revanche, aucun lien n’a pu être établi entre le nombre de cellules L et les taux plasmatiques de GLP-1. Chez la souris, dès 2 semaines de régime hyperlipi- dique, le nombre de cellules L est plus élevé, à la fois dans l’intestin proximal et distal. La sécrétion de GLP-1 en réponse au glucose est également augmentée ainsi que l’expression de facteurs de transcription impliqués dans la différencia- tion entéroendocrine en aval de la Neurogénine 3. Conclusion : Chez l’homme et la souris une alimentation riche en lipides conduit à une augmentation du nombre de cellules L. En revanche, les consé- quences sur la sécrétion de GLP-1 diffèrent, conduisant à s’interroger sur l’importance de la durée de l’obésité dans la mise en place des adaptations métaboliques.

P2160 Valeur du NT-proBNP chez l’obèse sévère, liens avec la composition coporelle et évolution après chirurgie bariatrique

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Diabète – Montpellier 2013

A105Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105

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P2158 Surpoids et obésité dans les armées : résultats à 5 ans de l’étude Epimil

L. Bordier1, A. S. Polosecki2, C. Garcia1, O. Dupuy1, B. Bauduceau1, H. Mayaudon1

1HIA bégin, saint Mandé ;2Centre Médical des Armées de Lille, Lille.

Objectif : Évaluer la prévalence et l’évolution du surpoids et de l’obésité dansles armées françaises à partir des résultats de l’étude EPIMIL.Matériels et méthodes : EPIMIL est une étude épidémiologique qui a débuté en2003 et a inclus 2 045 gendarmes masculins. Les personnels présentant un syn-drome métabolique selon les critères NCEP ont bénéficié d’une prise en chargespécifique et notamment d’un suivi par une diététicienne. Parmi ces gen-darmes, seuls 463 ont pu être suivis pendant 5 ans.Résultats : Au début de l’étude, les patients sont âgés de 42 ans, l’IMC est de25,2 kg/m2 (IC 95 % 24,8-25,4), le tour de taille est de 88,7 cm (IC 95 % 87,8-89,5). 178 sont en surpoids (38,4 %) et 36 sont obèses (7,8 %). 6,5 % ont une obé-sité simple et 1,3 une obésité sévère. Aucun ne présente une obésité morbide. Àcinq ans, l’IMC est de 25,7 kg/m2 (IC 95 % 25,4-26) et le tour de taille est de91,8 cm (IC 95 % 90,7-92,7). 205 sont en surpoids (47,9 %) et 49 sont obèses(11,4 %). 9,3 % ont une obésité modérée, 0,9 % une obésité sévère et 0,4 % uneobésité morbide. Le gain de poids sur 5 ans est de 1,6 kg. Ce sont les sujets ayantinitialement un IMC normal qui ont pris le plus de poids (+2,4 kg) tandis queles sujets en surpoids n’en prennent que 1,2 kg et que les obèses en perdent1,3 kg. Les sujets en surpoids ou obèses ont une pratique sportive moins impor-tante que celle de la moyenne de l’échantillon. Il existe une forte corrélationentre l’IMC > 25 kg/m2 et l’apparition des complications notamment l’HTA, ladyslipidémie et le diabète de type 2.Conclusion : La population militaire n’est pas épargnée par l’obésité. S’il existesur 5 ans une prise de poids globale, la prise en charge spécifique des sujets ensurpoids ou obèses s’est révélée efficace. Cette étude suggère aussi que de tellesmesures devraient s’appliquer à l’ensemble de la population.

P2159 Dépistage du syndrome d’apnées du sommeil chez des patients obèses diabétiques de type 2 mal équilibrés et hypertendus : expérience au Centre Hospitalier d’Avignon

E. Benamo1, B. Simion1, S. Assadourian2, M. Bouhriba1, M. Gros1, M. Kadem1, F. Latil-Plat1, E. Auvry3 1Service d’Endocrinologie-CH Henri Duffaut, Avignon ;2Département d’Informatique Médicale-CH Henri Duffaut, Avignon ;3Service de Pneumologie – CH Henri Duffaut, Avignon.

Introduction : La prévalence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil(SAOS) chez les patients diabétiques est importante. L’obésité, qui constitue lelit à la fois du diabète et du SAOS paraît être le dénominateur commun. Lasévérité du SAOS semble corrélée à un moindre contrôle glycémique. Enfin,considéré comme un facteur de risque cardiovasculaire, son traitement parpression positive continue le ramène à celui des sujets sains.Patients et méthodes : Nous avons souhaité évaluer la prévalence du SAOS(système ApneaLinkTM) chez des diabétiques de type 2, obèses, hypertendustraités, hospitalisés en Endocrinologie en 2012 pour déséquilibre glycémique.Un holter tensionnel (TA) a permis d’évaluer la proportion de sujets non dipper[1- (PASnuit/PAS jour) x100 < 10%]. Résultats : 46 patients âgés de 59,5 ans, 24 H, 22 F, diabétiques de type 2, IMCde 38,04 ± 5,1 kg/m², HbA1c de 9,48 ± 2,65 % (93,5 % avec une HbA1c> 7 %) ont été dépistés sur une durée d’enregistrement nocturne de6 h 25 ± 2 h 18. 87 % des patients (n = 40) ont un SAOS défini par un indiceapnée/hypopnée (IAH) � 5/heure confirmé par polysomnographie chez 20d’entre eux. Sur les 40 patients, 26 % ont une forme modérée (IAH entre 15 et30) et 37 % une forme sévère (IAH � 30). Le SAOS est plus fréquent chez leshommes (22 sur 24, soit 91,7 %) que chez les femmes (18 sur 22, soit 81,8 %).Sa prévalence augmente avec l’IMC (82,8 % si l’IMC < 40 et 93,1 % sil’IMC � 40). 87,5% des patients qui ont un SAOS sont non dipper au holterTA. Enfin, on observe une tendance à une augmentation de l’HbA1c avec lagravité du SAOS.Conclusion : Cette étude confirme l’importance du dépistage du SAOSchez les diabétiques de type 2 mal équilibrés obèses hypertendus, plusparticulièrement en raison des formes graves qui touchent près de 40 %d’entre eux.

P2160 Valeur du NT-proBNP chez l’obèse sévère, liens avec la composition coporelle et évolution après chirurgie bariatrique

J. Aron-Wisnewsky1, Blandine. Rousseau, CHU pitié salpetriere, Paris Jean-LucBouillot, CHU Ambroise Paré, Boulogne Michel. Komajda, CHU Pitie Salpétrière, ParisArnaud. Basdevant, CHU PitieSsalpétrière, Paris Karine. Cl2ment, CHU Pitie Salpe-triere, Paris1CHU Pitie-salpêtriere, Paris.

Introduction : La prévalence de l’insuffisance cardiaque (IC) progresse en parti-culier chez le sujet massivement obèse. Cependant, la nosologie clinique (dys-pnée, oedèmes des membres inférieurs) et échographique menant au diagnosticsont souvent pris en défaut à ce niveau de corpulence. Disposer d’un marqueurbiologique (le NT-proBNP) reproductible et fiable permettrait d’optimiser lediagnostic et donc la prise en charge. Néanmoins, le NT-proBNP est souventabaissé chez l’obèse et peu d’information est disponible chez l’obèse sévèreindemne d’atteinte cardiaque. Les Objectifs de notre étude étaient d’établir desstandards chez les patients d’IMC > 40 kg/m² ainsi que des liens en fonction descritères cliniques puis d’évaluer l’évolution de ce marqueur après chirurgiebariatrique.Matériels et méthodes : 68 patients (IMC = 47 kg/m²), opérés d’une chirurgiebariatrique ont été suivis avant et à 3, 6 et 12 mois post-opératoires, avec mesurede la composition corporelle par DEXA et dosage du NT-proBNP à tous lestemps. En basal, ils ont bénéficié d’une échographie cardiaque et d’un examenclinique complet.Résultats : En basal, il existe une grande variabilité interindividuelle du NT-proBNP (53,15 ± 46,42ng/l range [5-251ng/l]), avec des valeurs significative-ment augmentée chez les sujets > 50 ans (36,20 ± 8,64 vs. 57,09 ± 4,56ng/lp < 0,0001). On met en évidence une relation inverse très significative entre laquantité de masse maigre et les valeurs de NT-proBNP (p = 0,006). Après lachirurgie, on note une ascension significative du taux de NT-proBNP. Celle-ciest précoce à 3 mois post-opératoire (82,8 ± 67ng/l, p < 0,0001), puis se stabiliseen plateau jusqu’à 1 an. L’évolution du NT-proBNP est en miroir de la perte demasse maigre, alors que la masse grasse continue à diminuer au cours du temps.Conclusion : Nos résultats suggèrent un rôle prépondérant de la masse maigredans la sécrétion des facteurs natriurétiques de l’obèse, qui augmentent aprèsréduction pondérale.

P2161 Quelles sont les conséquences d’un régime riche en graisse sur les cellules entéroendocrines ?

T. Aranias1, A. Grosfeld1, A. Cotillard1, A. A. Omar1, J. Tordjman1, M. Le Gall1, A. Benkouhi1, K. Garbin1, J.-M. Lacorte1, E. Brot-Laroche1, K. Clément1, A. Leturque1, C. Poitou1, S. Guilmeau2, P. Serradas1

1Centre de Recherche des Cordeliers – UMRS 872, Paris ;2Institut Cochin – Inserm U1016, Paris.

Introduction : Le Glucagon-Like Peptide 1 (GLP-1) est une hormone pepti-dique sécrétée par les cellules L entéroendocrines qui amplifie la sécrétiond’insuline en réponse au glucose. Les taux circulants de GLP-1 sont habituelle-ment diminués en cas d’obésité. Nous avons étudié le fonctionnement des cel-lules L entéroendocrines chez le sujet obèse morbide et chez la souris nourrieavec un régime hyperlipidique.Patients et méthodes : Les cellules L de 75 échantillons de jéjunum de sujetsobèses morbides obtenus lors de chirurgie bariatrique (Roux-en-Y), ont étéquantifiés par immunofluorescence. Leur nombre a été corrélé aux différentsparamètres métaboliques des sujets, avant et après chirurgie. Des sourisC57BL6/J ont reçu, pendant 8 semaines, une alimentation standard ou hyperli-pidique (4 % et 34 % en lipides, respectivement). Les cellules entéroendocrinesont été quantifiées par cytométrie en flux, les taux plasmatiques d’hormones ontété déterminés par Multiplex et l’expression de facteurs de transcription a étémesurée par Q-PCR.Résultats : Parmi les sujets obèses, ceux ayant une alimentation favorisant leslipides au détriment des glucides, ont un nombre plus élevé de cellules L. Enrevanche, aucun lien n’a pu être établi entre le nombre de cellules L et les tauxplasmatiques de GLP-1. Chez la souris, dès 2 semaines de régime hyperlipi-dique, le nombre de cellules L est plus élevé, à la fois dans l’intestin proximal etdistal. La sécrétion de GLP-1 en réponse au glucose est également augmentéeainsi que l’expression de facteurs de transcription impliqués dans la différencia-tion entéroendocrine en aval de la Neurogénine 3.Conclusion : Chez l’homme et la souris une alimentation riche en lipidesconduit à une augmentation du nombre de cellules L. En revanche, les consé-quences sur la sécrétion de GLP-1 diffèrent, conduisant à s’interroger surl’importance de la durée de l’obésité dans la mise en place des adaptationsmétaboliques.