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S164 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175 Moneret-Vautrin DA. -Sublingual and oral immunotherapy for food allergy : Outcome and immunological modifications. Revue françaised’allergologie 2011;51:286-294. Olivier CE, Lima RP, DG Pinto, Santos RA, Silva GK, Lorena SL, Villas-Boas Mo, Netto FM, Zollner R.- À la recherche d’une stratégie tolérance induction pour les allergies au lait de vache : réduction significative de la bêta-lactoglo- bulineallergénicité via transglutaminase / polymérisation de la cystéine. Cli- niques (Sao Paulo), 2012;67 (10):1171-1179. P219 Étude des pratiques alimentaires maternelles et les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans L. Dridi 1,* , H. Oulamara 1 , A. Agli 1 1 INATAA-LNTA, Université Constantine 1, Constantine, Algérie Introduction et but de l’étude. – Les comportements alimen- taires des enfants sont appris, entre autres, à travers le modelage des comportements alimentaires des parents, les pratiques parentales utilisées pour contrôler le comportement alimentaire et les messages transmis aux enfants à propos de leur poids et de leur alimentation (Francis, et Birch, 2005). Les pratiques parentales décrivent des stratégies comportemen- tales utilisées par les parents pour socialiser leurs enfants et/ou les surveiller (Ventura et Birch, 2008). Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à connaitre les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans et explorer le lien entre ces préférences et les pratiques alimentaires de la mère (restriction, récompense et pression). Matériel et méthodes. – La population d’étude est ciblée aux mères et leurs enfants âgés de 6 à 10 ans scolarisés aux établisse- ments primaires de la wilaya de Constantine en Algérie ; 297 enfants sont inclus dans cette étude, 163 sont des filles et 134 sont des garçons. Un questionnaire de préférences alimentaires a été utilisé comprenant une liste des aliments regroupée en 8 catégories alimentaires. Il a été élaboré en prenant en considération des diffé- rents aliments couramment consommés dans la commune de Constantine-Algérie. Pour l’étude des pratiques alimentaires (res- triction, récompense et pression) les mères ont complété le Child Feeding Questionnaire qui a été élaboré par Birch et al. 2001. Résultats. – Les résultats révèlent que les scores de préférences alimentaires des enfants les plus élevées concernent les groupes des produits sucrés et des féculents respectivement 3,26 ± 0,36 et 3,24 ± 0,28. Cependant, les enfants ont moins de préférence pour le groupe des légumes (2,97 ± 0,36) et le groupe d’assaisonnements (2,32 ± 0,51). La préférence alimentaire des enfants âgés de 6 à 10 ans envers le groupe des produits gras (r = 0,22, p = 0,003) et celui des assai- sonnements (r = 0,15, p = 0,05) est corrélée positivement à la pra- tique parentale de la restriction. D’un autre côté, nos résultats révèlent que les préférences alimentaires des enfants envers le groupe des produits sucrés sont corrélées négativement à une plus grande utilisation de la pression (r = – 0,15, p = 0,04). Conclusion. – Nos résultats révèlent qu’il y a une corrélation entre certaines pratiques alimentaires de la mère (restriction et pres- sion) et les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans envers certain groupe alimentaire notamment le gras et le sucré. L’étude du lien entre les préférences alimentaires des enfants et les pratiques alimentaires de la mère peut aider à établir une stratégie dans le domaine de l’éducation alimentaire des enfants. Référencesþ: Francis LA, et Birch LL. Maternal influences on daughter’s restrained eating be- havior. Health Psychology 2005;24(6):548-554. Ventura A, et Birch L. Does parenting affect children’s eating and weight status? International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity 2008;5(1):1-12. Birch LL, Fisher JO, Grimm-Thomas K, Markey CN, Sawyer R, et Johnson SL. Confirmatory factor analysis of the Child Feeding Questionnaire: a measure of parental attitudes, beliefs and practices about child feeding and obesity proneness. Appetite 2001;36:201-210. P220 Apports alimentaires en vitamine D dans un groupe de femmes enceintes à terme : à propos de 64 cas A. Mankai 1,* , A. Gammoudi 1 , C. Amrouche 1 , H. Mhalla 2 , H. Jelassi 1 , E. Fennira 1 , D. Ben Salah 1 , F. Mahjoub 1 , O. Berriche 1 , H. Jamoussi 2 , R. Sfar 3 , S. Blouza 2 1 Diabétologie et nutrition, 2 Institut National de Nutrition de Tunis, 3 Maternité, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction et but de l’étude. – Un apport insuffisant en vita- mine D chez la femme enceinte peut entrainer une carence en vita- mine D qui peut avoir des répercussions néfastes aussi bien sur la mère que sur le nouveau-né. Nous nous sommes proposés dans ce travail d’évaluer les apports alimentaires spontanés en vitamine D dans un groupe de femmes enceintes à terme. Matériel et méthodes. – Nous avons réalisé une étude prospec- tive qui a porté sur 64 femmes ayant accouché d’un nouveau-né sain à terme, recrutées en postpartum immédiat au service de maternité de l’hôpital Charles Nicolle à Tunis entre septembre 2012 et novembre 2012. Nous avons exclu les femmes atteintes d’une mala- die chronique et celles qui ont eu une supplémentation médicamen- teuse en vitamine D. Le recueil des données a été réalisé par un interrogatoire, un examen physique et une enquête alimentaire selon la méthode de l’histoire alimentaire au cours du dernier trimestre et en utilisant le logiciel (BILNUT). Résultats. – L’âge moyen des mères était de 30 ± 5 ans (19 à 42 ans). La majorité des femmes étaient obèses avant la grossesse. L’apport énergétique moyens au cours du dernier trimestre était de 3 190 ± 1 090 Kcal/j avec une répartition déséquilibrée en macronu- triments (apport excessif en lipides et insuffisant en protides). L’apport calcique journalier était insuffisant chez 65,6 % des femmes et 20,3 % des femmes avaient un apport en phosphore en dessous des recommandations. L’apport alimentaire moyen en vitamine D était de 2,11 ± 1,88 μg/j avec des extrêmes allant de 0,02 à 12,44 μg. Cet apport était déficitaire chez la quasi totalité des femmes (98,44 %). Nous avons trouvé une relation positive et statistiquement significative entre l’apport alimentaire en vitamine D et celui en calories totales, en protides, en lipides et en phosphore. Conclusion. – Ce travail a montré la fréquence élevée de la carence d’apports alimentaires en vitamine D chez un groupe de femmes enceintes au troisième trimestre. La supplémentation des femmes enceintes en vitamine D n’étant pas systématique en Tuni- sie, il est important d’évaluer leurs apports en vitamine D ainsi que leur statut vitaminique afin de prévenir les éventuelles carences.

P219 Étude des pratiques alimentaires maternelles et les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans

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Page 1: P219 Étude des pratiques alimentaires maternelles et les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans

S164 Nutrition clinique et métabolisme 27 (2013) S57–S175 / Cahiers de nutrition et de diététique 48 (2013) S57–S175

Moneret-Vautrin DA. -Sublingual and oral immunotherapy for food allergy :

Outcome and immunological modifications. Revue françaised’allergologie

2011;51:286-294.

Olivier CE, Lima RP, DG Pinto, Santos RA, Silva GK, Lorena SL, Villas-Boas

Mo, Netto FM, Zollner R.- À la recherche d’une stratégie tolérance induction

pour les allergies au lait de vache : réduction significative de la bêta-lactoglo-

bulineallergénicité via transglutaminase / polymérisation de la cystéine. Cli-

niques (Sao Paulo), 2012;67 (10):1171-1179.

P219Étude des pratiques alimentaires maternelles et les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ansL. Dridi1,*, H. Oulamara1, A. Agli1

1INATAA-LNTA, Université Constantine 1, Constantine, Algérie

Introduction et but de l’étude. – Les comportements alimen-

taires des enfants sont appris, entre autres, à travers le modelage des

comportements alimentaires des parents, les pratiques parentales

utilisées pour contrôler le comportement alimentaire et les messages

transmis aux enfants à propos de leur poids et de leur alimentation

(Francis, et Birch, 2005).

Les pratiques parentales décrivent des stratégies comportemen-

tales utilisées par les parents pour socialiser leurs enfants et/ou les

surveiller (Ventura et Birch, 2008).

Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à connaitre les

préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans et explorer

le lien entre ces préférences et les pratiques alimentaires de la mère

(restriction, récompense et pression).

Matériel et méthodes. – La population d’étude est ciblée aux

mères et leurs enfants âgés de 6 à 10 ans scolarisés aux établisse-

ments primaires de la wilaya de Constantine en Algérie ;

297 enfants sont inclus dans cette étude, 163 sont des filles et 134

sont des garçons. Un questionnaire de préférences alimentaires a été

utilisé comprenant une liste des aliments regroupée en 8 catégories

alimentaires. Il a été élaboré en prenant en considération des diffé-

rents aliments couramment consommés dans la commune de

Constantine-Algérie. Pour l’étude des pratiques alimentaires (res-

triction, récompense et pression) les mères ont complété le Child

Feeding Questionnaire qui a été élaboré par Birch et al. 2001.

Résultats. – Les résultats révèlent que les scores de préférences

alimentaires des enfants les plus élevées concernent les groupes des

produits sucrés et des féculents respectivement 3,26 ± 0,36 et 3,24

± 0,28. Cependant, les enfants ont moins de préférence pour le

groupe des légumes (2,97 ± 0,36) et le groupe d’assaisonnements

(2,32 ± 0,51).

La préférence alimentaire des enfants âgés de 6 à 10 ans envers

le groupe des produits gras (r = 0,22, p = 0,003) et celui des assai-

sonnements (r = 0,15, p = 0,05) est corrélée positivement à la pra-

tique parentale de la restriction. D’un autre côté, nos résultats

révèlent que les préférences alimentaires des enfants envers le

groupe des produits sucrés sont corrélées négativement à une plus

grande utilisation de la pression (r = – 0,15, p = 0,04).

Conclusion. – Nos résultats révèlent qu’il y a une corrélation

entre certaines pratiques alimentaires de la mère (restriction et pres-

sion) et les préférences alimentaires des enfants âgés de 6 à 10 ans

envers certain groupe alimentaire notamment le gras et le sucré.

L’étude du lien entre les préférences alimentaires des enfants et les

pratiques alimentaires de la mère peut aider à établir une stratégie

dans le domaine de l’éducation alimentaire des enfants.

Référencesþ:Francis LA, et Birch LL. Maternal influences on daughter’s restrained eating be-

havior. Health Psychology 2005;24(6):548-554.

Ventura A, et Birch L. Does parenting affect children’s eating and weight status?

International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity

2008;5(1):1-12.

Birch LL, Fisher JO, Grimm-Thomas K, Markey CN, Sawyer R, et Johnson SL.

Confirmatory factor analysis of the Child Feeding Questionnaire: a measure

of parental attitudes, beliefs and practices about child feeding and obesity

proneness. Appetite 2001;36:201-210.

P220Apports alimentaires en vitamine D dans un groupe de femmes enceintes à terme : à propos de 64 casA. Mankai1,*, A. Gammoudi1, C. Amrouche1, H. Mhalla2, H. Jelassi1,

E. Fennira1, D. Ben Salah1, F. Mahjoub1, O. Berriche1, H. Jamoussi2,

R. Sfar3, S. Blouza2

1Diabétologie et nutrition,2Institut National de Nutrition de Tunis,3Maternité, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie

Introduction et but de l’étude. – Un apport insuffisant en vita-

mine D chez la femme enceinte peut entrainer une carence en vita-

mine D qui peut avoir des répercussions néfastes aussi bien sur la

mère que sur le nouveau-né.

Nous nous sommes proposés dans ce travail d’évaluer les apports

alimentaires spontanés en vitamine D dans un groupe de femmes

enceintes à terme.

Matériel et méthodes. – Nous avons réalisé une étude prospec-

tive qui a porté sur 64 femmes ayant accouché d’un nouveau-né sain

à terme, recrutées en postpartum immédiat au service de maternité

de l’hôpital Charles Nicolle à Tunis entre septembre 2012 et

novembre 2012. Nous avons exclu les femmes atteintes d’une mala-

die chronique et celles qui ont eu une supplémentation médicamen-

teuse en vitamine D. Le recueil des données a été réalisé par un

interrogatoire, un examen physique et une enquête alimentaire selon

la méthode de l’histoire alimentaire au cours du dernier trimestre et

en utilisant le logiciel (BILNUT).

Résultats. – L’âge moyen des mères était de 30 ± 5 ans (19 à

42 ans). La majorité des femmes étaient obèses avant la grossesse.

L’apport énergétique moyens au cours du dernier trimestre était de

3 190 ± 1 090 Kcal/j avec une répartition déséquilibrée en macronu-

triments (apport excessif en lipides et insuffisant en protides).

L’apport calcique journalier était insuffisant chez 65,6 % des

femmes et 20,3 % des femmes avaient un apport en phosphore en

dessous des recommandations.

L’apport alimentaire moyen en vitamine D était de 2,11

± 1,88 μg/j avec des extrêmes allant de 0,02 à 12,44 μg. Cet apport

était déficitaire chez la quasi totalité des femmes (98,44 %). Nous

avons trouvé une relation positive et statistiquement significative

entre l’apport alimentaire en vitamine D et celui en calories totales,

en protides, en lipides et en phosphore.

Conclusion. – Ce travail a montré la fréquence élevée de la

carence d’apports alimentaires en vitamine D chez un groupe de

femmes enceintes au troisième trimestre. La supplémentation des

femmes enceintes en vitamine D n’étant pas systématique en Tuni-

sie, il est important d’évaluer leurs apports en vitamine D ainsi que

leur statut vitaminique afin de prévenir les éventuelles carences.