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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 18eme du mois de décembre 2011.
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édito 'Bon'jour !
Cher petit Papa Noël,Quand tu descendras du ciel, s’il te plaît, tu peux éviter de garer ton traî-neau dans mon édito ? C’est pas compliqué, j’habite le 18e. Alors dès que tu vois ma baraque, hop, tu fais demi-tour et tu détales en vitesse. Ok ? Merci.Non, parce que chaque année c’est pareil : tu rappliques avec ton énorme popotin, ton pyjama rouge pinard, tes bottes dégueulasses et t’en fous partout ! Et v’la que j’te pousse les phrases à coups de postérieur, que je te déglingue les mots à coups de hotte, que j’dépose des cadeaux moisis à chaque virgule… Tu prends trop de place mon gros !Alors quoi ? À chaque numéro de décembre faudrait absolument parler de toi ? Tu sais qu’il se passe plein d’autres trucs hyper importants en décembre ? Comme par exemple… heu… la Saint-Urbain ! C’est le 19 et je vois pas au nom de quoi on pourrait pas, de temps en temps, fêter les Urbain comme il se doit. T’y penses aux Urbain ? Je suis sûr que non. Égoïste. Pourquoi pas un papa Urbain pour te remplacer ? Je vois bien un type jeune, assez classe, costard-cravate, qui se déplacerait en Porsche volante et pas en traîneau pourri. Il se garerait proprement, passerait par la porte, vu qu’il sait bien qu’on n’a pas ramoné la cheminée depuis des siècles, et déposerait une mallette d’un million de dollars avant de repartir discrètement sans avoir picolé tout le champagne entre-temps.Diantre, il va te casser ton business en moins de deux ! Bon, le souci, c’est qu’à mon avis, vu sa dégaine, cet Urbain est sans doute un mec de droite bien réac. Alors que toi papa Noël, avec ton costume rouge communiste, ton goût pour la picole et ton concept de cadeaux en bois pour tous les enfants, t’es un bon type de gauche, c’est sûr. Ça te rend quand même plus sympathique. Et puis j’ai plein de copains qui te res-semblent. Un peu encombrant, mais très attachant.
Allez va, je te fais une petite place. Joyeux Noël.
Julien Chavanes
Président
Jacques de la Chaise
Rédacteur en chef
Julien Chavanes
Graphiste
Gaëlle Lepetit
Secrétaire de rédaction
Anne-Charlotte Anris
Rédaction
Émilie Vidaud, Jérôme Cohen,
Clément Léon R, Élise Monnier,
Lucas Onestas
Photographes
Thomas Orssaud, Wanda Szerauc,
Jérôme Cohen
Le Bon Jeu
Gérard Sima
Dreamteam
Aurélien, Antoine, Victoria
Petites annonces
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01 48 78 15 64
SAS Le Bonbon
31 bis, rue Victor-Massé
75009 Paris
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guydegrenne.fr
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sommaire
6. Sac & Sac
34. Kay One
10. Pierre-François Martin-Laval
38. Soubis.com
14. Sayem
44. Le Petit Poulbot
5. Le Bon Timing6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art16. Le Bon en Arrière
18. Le Bon Astro
20. Le Bon Style22. Le Bon Look
24. Le Bon Moment29. La Bonne Tribune
30. Les Bons P'tits Diables32. Le Bon Jeu
33. Le Bon Geste
34. Le Bon Homme36. Les Bons Shops38. Le Bon Artisan
40. La Bonne Parisienne 42. Les Bons Snapshots
44. Le Conte est Bon 46. Le Bon Agenda
Décembre 2011
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le bon timing Les évènements à ne pas manquer !
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Slava’s SnowshowDe Hong Kong à Sydney, en passant par New York, le Slava’s Snowshow, évènement visuel et musical, a fait pleurer de joie le monde entier. C’est une épopée dans l’univers absurde et surréaliste d’un commando de clowns au nez rouge, une œuvre d’art où chaque scène est un tableau.Jusqu’au 1er janvier 2012 - Le Trianon80, boulevard de Rochechouart - Tél. : 01 44 92 78 00
Spank Rock release partyLe prince de l’électro hip-hop vient remettre son titre en jeu avec un second album très attendu. Monstre scé-nique, Spank Rock viendra présenter ce nouvel opus à La Machine du Moulin Rouge, entouré de DSL, Bobmo, Donovans et surtout Sayem, notre Bon Art du mois.Le 10 décembreLa Machine du Moulin Rouge90, boulevard de Clichy - Tél. : 01 53 41 88 89
Marché de Noël des AbbessesDu 25 novembre au 1er janvier, le marché de Noël reprend ses quartiers sur la place des Abbesses. Au programme : produits du terroir, animations, sucreries et multiples activités pour les petits et leurs parents. L’agenda complet est disponible sur le site Internet de l’association des commerçants de Lepic-Abbesses. Du 25 novembre au 1er janvier - Place des Abbesses www.lepic-abbesses.fr/actualites/marche-de-noel-2012
La Maîtresse en maillot de bainBienvenue au paradis des gommettes, des doudous et des antidépresseurs ! Mandatée par le ministère de l’Éducation nationale, une jeune psychologue atterrit dans la salle des profs d’une école mater-nelle. Ce qu’elle va trouver est loin de ce qu’elle ima-ginait… La comédie familiale de cette fin d’année.Jusqu’au 31 décembre 2011 - Ciné 13 Théâtre1, avenue Junot - Tél. : 01 42 54 15 12
Spectacle
Théâtre
Marché
Concert
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le bon commerçant
Boutique discrète de la rue des Abbesses, Sac & Sac ne manquera pas de vous surprendre par sa sélec-tion originale d’accessoires. Il se pourrait même que Gabrielle et Valérie soient les assistantes secrètes du père Noël !
Sœurs de sang et de bonne humeur, Gabrielle et Valé-rie forment dans leur boutique un tandem fusionnel aussi punchy que les Demoiselles de Rochefort. De la maroquinerie familiale, elles n’ont conservé que le nom et le goût des belles choses.La rencontre avec le quartier des Abbesses fut un hasard, mais on sait bien qu’il n’y a que des rendez-vous et c’est une amie qui a joué l’entremetteuse en présentant la rue à Gabrielle il y a 20 ans. « La pre-mière fois qu’on sort du métro après avoir monté les centaines de marches du colimaçon (erreur de débu-tante), c’est magique ! Je m’en souviendrai toute ma vie », s’exclame Valérie. « On recherchait un esprit village, et on voulait être entourées de primeurs, de boulangeries, sentir l’odeur du poulet en train de rôtir. C’était le cas à l’époque, on était un des seuls commerces qui n’étaient pas de bouche ». Les fées
avaient trouvé leur laboratoire, le conte pouvait commencer. Très vite, les sacs sont rejoints par des chaussures, puis des écharpes et, au fil du temps, les étagères ont pris des airs de cabinet de curiosités. Tout un petit monde d’accessoires qui se partagent la vedette. Même la sélection de vêtements (La Fian-cée du Mékong, French Connection…) est envisagée comme de l’accessoire : « On ne choisit que ce qui s’enfile et se retire par la tête ! Pas besoin de se dés-habiller. » Quelques objets de décoration finement choisis viennent ponctuer l’horizon. Un gros lapin jaune nous invite dans son pays des merveilles, un couple de cerfs bobos en porcelaine blanche met de l’humour dans l’hiver. Tout ici est invitation. « On se laisse guider par nos trouvailles, nos coups de cœur sont le reflet de nos personnalités, ensuite on se débrouille toujours pour l’intégrer à l’ensemble. »
Et ça fonctionne, on assiste à une véritable émula-tion entre les objets, comme une pièce de théâtre rondement menée. « En ce moment, on vend des dalles de lino inspiration 60’s par exemple ! Et les clientes nous envoient des photos de ce qu’elles
Sac & Sac
LES DEMOISELLES DES ABBESSES
Texte Élise MonnierPhoto Wanda Szerauc
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le bon commerçant
en font. » Et oui, les shoppeuses de la butte ne s’y trompent pas, quand on entre une fois chez Sac & Sac, on sympathise, et on revient… Avec des copines. La collection de mugs et de bols scandinaves ou japonais me donnerait d’ailleurs bien envie de rester toute la matinée à boire le thé avec mes charmantes hôtesses, à parler panier en hiver (le grand chic) et enfilage de perles. Car le violon d’Ingres de Gabrielle et Valérie est la création de bijoux en perles. Sautoir, bracelet ou boucles d’oreilles sont uniques et trou-vent allègrement leur place dans les vitrines parmi les montres Lip et le bestiaire étrange qui y a élu domicile. Tout ici est vendu en très petite quantité et n’est pas systématiquement renouvelé, alors en cas de coup de foudre, pressez-vous avant que l’objet de vos désirs ne disparaisse sous vos yeux comme par magie…
Cher père Noël, j’ai été très sage cette année, pour-riez-vous m’apporter ce sac Made in Lolo de Paris s’il vous plaît ?
Sac & Sac30, rue des Abbesses
Tél. : 01 42 64 51 11Tous les jours de 10h30 à 19h30
sauf le lundi de 15h à 19h30
Les bonnes adresses Le Cambodge - 20, rue Yvonne-Le-Tac
(pour des bo buns de folie)Le Cirque à puces - 112 ter, rue Marcadet
(magasin de jouets pour enfants)Un Zèbre à Montmartre - 38, rue Lepic
(toujours bon)
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la bonne étoile
Pef, l’ancien Robin des Bois, a bien une centaine de cordes à son arc de justicier du rire. Acteur, réali-sateur, metteur en scène : il n’arrête jamais ! Grand habitué de notre quartier, il signe la mise en scène d’une pièce à son image tout près de chez nous : Simplement complexe, à la Comédie de Paris.
On l’a connu en Pouf le Cascadeur, Monsieur Mer-docu, Roi Arthur, Roi Guillaume… Dans ses rôles et ses mises en scène, Pierre-François Martin-Laval, alias Pef l’hyperactif, cultive une science de l’ab-surde qui confine au grand art. Une sorte de saint Pierre de la discipline prêchant auprès de toute une génération la bonne parole des Dubillard et autres de Funès. Pef excelle dans la mise en scène de l’impro-bable, de l’abscons, du ridicule. Et il le prouve même dans sa vie quotidienne : « Comme ce jour où nous avions organisé une grosse soirée dans une boîte de nuit avec tous nos potes et où le videur a refusé de nous laisser entrer. Un comble ! », raconte-t-il. Depuis septembre, il met en scène à la Comédie de Paris la nouvelle pièce de Philippe Elno, Simplement complexe. L’histoire ? Celle d’un mec lambda un peu en loose (faut quand même le dire) qui s’invente une second life sur le Net et tombe amoureux (via un site de rencontres) de Natacha, interprétée par Fabienne Galula. Jusqu’au moment où Internet ne fonctionne plus et où Denis Maréchal, alias le technicien qui comprend jamais rien de ce qu’on lui dit, entre en scène créant un cercle vertueux de situations toutes plus ubuesques les unes que les autres. « Enfant
déjà, je vouais un culte aux situations décalées. L’ab-surde a quelque chose de poétique et de magique », confie Pef. Et Pierre-François ne s’y est pas trompé puisqu’il compte (encore) aujourd’hui parmi ces valeureux et audacieux justiciers du rire. De ces anti-héros qui s’évertuent (tant bien que mal) à cari-caturer allégrement les comportements clichés du tout-venant pour redonner foi en l’absurdité du com-portement humain. À sa pièce, sorte de témoignage de la vie moderne sauce 2.0, la rédaction de Télérama donne deux T (plutôt encourageant) et À nous Paris fait la part belle à la mise en scène en la qualifiant (métaphoriquement) de « nerveuse comme un che-val de course ». Au galop alors, on y go ? Tout doux petit Bonbon, pas avant d’avoir lu la critique de 20 Minutes qui révèle la substantifique moelle de cette absurde tranche de vie théâtrale : « Tout en ayant l’air de ne pas y toucher, Simplement complexe est plus profond qu’il n’y paraît », sûrement le fameux petit supplément d’âme laissé par le metteur en scène qui dévoile ici son amour et son respect infini pour le genre humain. C’est bien ça monsieur Martin-Laval ? La messe est dite. Amen !
Simplement complexe, jusqu’au 31 décembre Du mardi au samedi à 20h et le samedi à 17h
Comédie de Paris42, rue Pierre-Fontaine
Tél. : 01 42 81 32 22www.comediedeparis.com
Pierre-François Martin-Laval
L’ART DE L’ABSURDE
Texte Émilie VidaudPhoto Arnaud Chaillou
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les bons plans Texte Clément Léon R
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Vive le rockLe concept culturel de l’année
Le livre Vive le rock vient de sortir dans les bars-tabacs du 18e accompagné du CD Tous buzy pour la somme de 8!. C’est un bon plan pour lequel je suis allé interroger l’éditeur Sylvain Mathieu de l’agence Ane, située au Média Village 8, rue Myrha.
Ce livre, ce n’est pas quoi ?Ce n’est pas une anthologie sur le rock, il y en a déjà un paquet qui existe. Ce n’est pas un livre qui vend le disque comme on pourrait le croire, ça ne le raconte pas non plus. C’est un essai autofictionnel sur le comportement rock et sur le vivre rock. Son contenu alors ?Il nous montre comment une attitude rock peut influencer une vie. Être rock, ce n’est pas en écou-ter, ce n’est pas en faire, c’est une posture de liberté, d’indignation, de volonté, de sensibilité, de trans-gression. C’est un parcours dans l’âme d’un jeune auteur avec ses nuits, ses amours et constamment des références aux grands noms du rock. Il se lit d’une manière atypique par sa mise en page. Le style d’écriture est très émotionnel et sous des dehors j’me la pète, c’est en fait plein d’humilité.
Le CD ?Ce sont quinze groupes de rock indé qui reprennent Buzy, chanteuse qui n’a jamais donné son cul pour passer à la télé, et dont les titres comme Dislexique, Body physical sont restés pour autant gravés dans les mémoires.Pourquoi choisir les bars-tabacs comme circuit de distribution ?Ane est une agence de communication et nous vou-lons donner une leçon aux majors qui traitent les indés d’une manière dédaigneuse. C’est chose faite en ne nous rendant pas esclaves de leurs distribu-teurs Fnac et compagnie. Et puis c’est la continuité : transgression, transmission.
Vive Le Rock & Tous BuzyLivre + CD en vente exclusivement
dans les bureaux de tabac
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les bons plans Texte Élise Monnier
L’Atelier Théâtre de MontmartreLudique et lucide
Non loin du moulin qui brasse les mots inexaucés de Vian et de Prévert, se loge un petit théâtre qui fêtera ses dix ans l’année prochaine grâce à Michèle Tolle-mer, l’âme de la maison, qui s’accroche à ses rêves le cœur battant. Optimisme et humanisme sont au rendez-vous.
Après une longue carrière comme directrice de cas-ting pour la télévision, Michèle décide de revenir à son premier amour. « Je ne rêve qu’au théâtre », me confie-t-elle comme une enfant.Les fées de la persévérance et de la confiance en soi s’étaient heureusement penchées sur son berceau. C’est ainsi qu’en avril 2002, l’Atelier Théâtre de Mont-martre vit le jour, avec une scène agrandie par ses soins et une programmation pointue qui ne cède pas à la tentation de la facilité. « Je sortais d’une profes-sion dans laquelle je ne m’épanouissais pas artisti-quement, une fois chez moi, je voulais de la qualité, j’ai démarré avec Mac Orlan ! » Son but est d’attirer et de fidéliser une clientèle exigeante au risque de ne pas rentrer dans ses frais. Michèle est militante et ne cherche pas le divertissement pour le divertis-sement. Sur sa scène, l’humour enrobe un vrai fond
comme chez Capra ou Wilder. « Je pense au public, pas à ce qui va marcher ! Si Brassens était de notre époque, il ne passerait sans doute pas à la radio. D’ailleurs, je ne choisirais pas non plus un spec-tacle pour obtenir des subventions à tout prix, il ne faut pas avoir peur de ne pas se ranger du côté de la politique. » En quête de justesse, Michèle se fixe ses propres règles éthiques : « En défendant l’autre, on se défend soi-même. » Ni stagiaire, ni scène ouverte, « il faut payer les comédiens! » Elle refuse également de brader ses billets sur le Net : « C’est dévaloriser le spectacle, je m’engage plutôt à ce que le moment passé chez moi vaille le prix du billet. » C’est grâce au succès des spectacles pour enfants que la pro-grammation pour adultes peut demeurer rigoureuse. « C’est la foi en soi qui rend tout possible, cela fait neuf ans que je fais tout avec ardeur et amour. Ce théâtre est une victoire. Il faut en parler ! » Michèle, ma belle, sont deux mots qui vont décidément très bien ensemble.
7, rue Coustou - Tél. : 01 46 06 53 20 www.ateliertheatredemontmartre.com
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le bon art
Avec son deuxième album, A city gone md w/ fever, Sayem confirme qu’il est sans doute l’un des plus grands talents de la scène électro française. D’ori-gine toulousaine, ce « dizhuitien » d’adoption a puisé dans les rues de notre quartier la fièvre qui habite sa musique.
Sayem, super ou antihéros ? Les deux ! Sayem, c’est un personnage que j’ai inventé quand j’étais gamin pour habiter mon imaginaire. Je déteste les super-héros parfaits des comics améri-cains. Mes héros à moi, ils ressemblent plus au Big Lebowski ou à Charles Bukowski. Ce sont des losers magnifiques. On peut considérer qu’ils sont laids et inutiles, mais leur grand pouvoir, c’est qu’ils créent. Pour moi, même un pauvre type peut être un héros s’il entre en création. Sayem, c’est ça et c’est tout le monde.
Pourquoi avoir installé ton repère secret dans le 18e ? J’y vis depuis sept ans. Il y a ici quelque chose de brutal, dans la confrontation des univers, de Barbès au sommet de la butte. On sent une tension, quelque chose qui s’agite dans les profondeurs. C’est vivant. À un moment, j’ai dû déménager pour une histoire d’amour. Quand j’ai rompu, je suis revenu aussitôt. Maintenant, je sais que je ne quitterai plus le 18e !
C’est cette rupture qui est à l’origine de l’écriture de ton deuxième album, A city gone mad w/ fever ?J’ai commencé à travailler dessus alors que j’étais
encore en couple. J’avais envie de proposer un disque sur l’individu et ses paradoxes, ses moments d’héroïsme et d’échecs. Pour donner une cohérence au projet, j’ai eu besoin d’écrire mes idées sous la forme d’un scénario. Et puis voilà, je me suis fait pla-quer et j’ai été emporté dans un cycle infernal. J’ai vécu des choses très dures, notamment des décès. Ça a ouvert quelque chose en moi, de nouvelles émo-tions et le besoin de les raconter. Tout ce chemine-ment s’est retrouvé dans mon scénario. Je me suis rendu compte que c’était mon histoire que j’étais en train de raconter. Et que j’ai ensuite mis en musique. Pour conserver la cohérence, j’ai demandé au dessi-nateur Artus de Lavilléon de réaliser une BD à partir de ce projet.
Le quartier a-t-il été une source d’inspiration ?À fond ! J’ai retravaillé énormément de morceaux en me perdant la nuit dans les rues du 18e, casque sur les oreilles, à rechercher la bonne atmosphère. À mon retour, je savais exactement ce qu’il me fallait. C’est pour ça que j’ai donné une heure à chaque titre. Tu vois tellement de choses dingues ici. Un samedi soir à 1 heure du matin devant le Moulin rouge, c’est carnaval ! Des touristes, des vendeurs de came, des putes ! Je serais pas étonné de croiser un jour un élé-phant dans le quartier…
www.myspace.com/youaresayem
SayemSUPER ANTIHÉROS
Texte Julien ChavanesPhoto Artus de Lavilléon
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le bon en arrière
Le square Louise-Michel garde vivant le souvenir de la Commune à l’endroit le plus emblématique de Montmartre. Un joli pied de nez à l’histoire.
Que serait Montmartre sans cette longue bande de pelouse qui grimpe vers le parvis du Sacré-Cœur ? Le square Louise-Michel est l’un des lieux les plus connus de la butte et, sans doute, le dernier vestige de ce qu’elle fut, du temps où elle était encore une campagne per-cée de carrières de gypse qui ont fini par lui donner des pentes si raides. Au départ, il devait être baptisé square Saint-Pierre, du nom de l’église, de la place et de la halle dont il est encadré. Mais le côté religieux ne convenait pas tellement à ce haut lieu de l’art et du combat du peuple de Paris qu’est Montmartre depuis la Révolution. Aussi, dès 1927, ce square fut renommé Willette en hommage à Adolphe-Léon Willette, une figure montmartroise, peintre et caricaturiste très controversé pour ses opinions antisémites. La mairie de Paris, en 2004,
décida donc de changer le nom du square, lui pré-férant celui de la très populaire Louise Michel, cette institutrice devenue une infatigable militante anarchiste. Avec un siècle de distance, elle a fini par devenir un personnage tout ce qu’il y a de plus
convenable. Ce ne fut longtemps pas le cas. Elle s’est installée dans la capitale en
1856, mêlant une activité littéraire débordante à sa carrière à l’école. À
l’âge de 40 ans, on dit même qu’elle a participé à l’insurrection du 18 mars 1871, qui donna le coup d’envoi à la Commune de Paris, avant de prendre sa part dans ces trois mois de prise de pouvoir
du peuple sur sa ville. Elle finit par se livrer à l’armée pour faire libérer
sa mère, prise en otage. Et fut dépor-tée en Nouvelle-Calédonie. Quand elle
revint, une foule l’attendait au port du Havre. L’histoire est parfois ironique, car cette
basilique fut érigée pour effacer jusqu’au souvenir de la Commune alors que le nom de ce square est sans doute le plus emblématique de cette période.
Le square Louise-Michel
Texte & photo Jérôme Cohen
LA REVANCHE DE LA COMMUNE
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UN VOYAGE SUR LA LUNE POUR
2 PERSONNES
99!*
* dans la limite des avancées de la science
Offre à découvrir sur
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le bon astro
BELIER 22 mars / 21 avril
2012 sera placée sous le signe de la nouveauté, qu’elle soit amoureuse ou professionnelle. On vous proposera certainement de partir à l’étranger, ou une rencontre pourrait bien marquer votre vie. Profitez-en et faites-vous plaisir ! Votre efficacité risque de don-ner le vertige à votre entourage professionnel. Votre esprit sera reconnu par vos pairs, mais prenez garde à ne pas prendre la grosse tête !Nombreuses seront les personnes qui vous demanderont conseil et ce sera tout à votre honneur. Ps : si le chiffre 21 se pré-sente à vous, utilisez-le. Il sera votre porte bonheur !
TAUREAU 22 avril / 21 mai
Vous aurez envie de rompre avec votre passé et de tourner des pages. Cette année sera marquée par la volonté de vivre à deux. Si vous êtes déjà en couple, surveillez vos acquis, une rupture est si vite arrivée ! Vos problèmes d'argent trouveront une issue favo-rable due à une embauche ou une évolution. Des dé-placements sont donc à prévoir, vous allez user vos souliers et vous récolterez ce que vous avez semé. Vous serez très actif, voire très réactif. Vous vous sur-prendrez peut-être à pratiquer des sports extrêmes qui vous permettront de faire face à vos phobies. Pre-nez tout de même garde à ne pas dépasser vos limites.
GEMEAUX 22 mai / 22 juin
La routine n’aura pas de place dans votre vie en 2012. Vous êtes dans une période de grands changements. La fantaisie primera sur la grisaille ambiante. Céliba-taires, vous aurez le goût du libertinage et vous mul-tiplierez les histoires de courte durée. Vous ne sup-porterez pas l’idée de passer à côté d’une proie sans l’attraper dans vos filets. Vous serez à la fois le soleil et la lune, le jour et la nuit, l'été et l'hiver. Il vous fau-dra donc faire des choix : plaisir ou construire ! Faites jouer votre savoir faire et votre expérience pour vous sortir des situations délicates.
CANCER 23 juin / 21 juillet
Cette année sera celle de l'accomplissement. Si vous avez des rêves, n'espérez plus, foncez ! Très belle an-née sur le plan sentimental. Vous serez dans la ligne de mire de Cupidon. N'essayez pas d'éviter ses flèches, il est bien décidé à vous atteindre en plein coeur. Il est fort probable que votre âme soeur croise votre chemin. Perfectionniste, vous connaissez ce mot ? Vous feriez bien de l'apprendre, car c'est ce que l'on dira de vous cette année. Vous voulez le nec plus ul-tra, et on vous le demandera. Faites confiance à votre instinct et votre force de caractère. Bougez-vous !
LION 22 juillet / 23 août
Après une grosse crise d'angoisse en début d'année, la situation financière et professionnelle se stabili-sera pour proliférer. On pourra vraiment compter sur vous, et on cherchera même à faire partie de votre équipe. Vous aurez des décisions importantes à prendre dans l'intimité. Ne vous méprenez pas, vous n'êtes pas le seul à ne rien comprendre à votre com-portement amoureux. Vous séduirez par votre im-mense charisme et votre charme légendaire. Il sera temps pour vous de vous laisser aller et de rompre avec toutes les douleurs et craintes du passé. Mon-trez votre vrai visage, vous avez tout à y gagner !
VIERGE 24 août / 23 sept.
Souriez, soyez heureux, nous changeons d'année ! Vous allez enfin avoir l'impression de respirer. Vous ferez peau neuve, vous l'avez décidé. Nouvelle mai-son, nouvelle voiture, et pourquoi pas nouvelle love story. Vous avez envie de construire, de prendre un nouveau départ, un nouveau tournant. Soyez prêt à avoir le vent en poupe et profitez de cet élan. Vous pourrez faire confiance à votre entourage. Il sera très présent. Votre famille et vos amis seront là et vous le montreront. Vous n'êtes finalement pas si sage que vous le pensiez, et c'est tout à votre honneur !
Texte Gaya et son équipe
le bon astro Décembre 2011
BALANCE 24 sept. / 23 oct.
C'est le moment des grandes décisions ! Vous ressen-tirez le besoin de vous poser et d'organiser votre pen-sée pour mieux gérer les différents choix qui s'offrent à vous. Cela dit, vous réussirez à prendre conscience de vos besoins et de vos problèmes, pour peu qu'ils en soient vraiment ! Le domaine professionnel sera aussi mouvementé que le domaine privé. Un conseil : organisez votre esprit et votre mode de réflexion, et cessez de procéder par sauts et gambades. Vous savez enfin ce que vous voulez. Il est fort probable que vous finissiez l'année littéralement transformé.
SCORPION 24 oct. / 22 nov.
Cette année, vous vous donnerez tous les moyens pour réussir votre vie de couple. La communication sera privilégiée, et vous saurez manier le verbe avec aisance pour remettre de l'ordre dans les petits conflits de la vie quotidienne. Vous avez la volonté d'investir dans un bien immobilier et de laisser une trace de vous à vos proches. Vous sortirez fort de vos erreurs passées et vous vous en inspirerez pour aller plus de l'avant. Vous avez décidé d'être plus serein et de répandre cette atmosphère autour de vous. Vous êtes en train de changer et il est évident que la fin de l'année vous verra renaître autrement.
SAGITTAIRE 23 nov. / 22 déc.
Enfin prêt, votre rêve : former un couple, un vrai ! Il vous manque juste la bonne personne et vous êtes décidé à la trouver. Certes, vous êtes indépendant, mais vous êtes également prêt à faire des compro-mis. Travail : c'est une année réellement bénéfique. Vous aurez envie de vous associer et de vous investir dans chaque situation. Tout changera dans votre vie de façon tout aussi rapide. Que du bonheur !
CAPRICORNE 23 déc. / 20 jan.
Si vous êtes en couple c'est l'année des naissances. Vous serez parents ou grands-parents. Cela va direc-tement dans le sens de votre dynamique, puisque vous avez envie de laisser vos marques pour les gé-nérations futures. Si vous êtes célibataire, le mois de février sera celui de la rencontre. Vous remarquerez une personne probablement plus jeune que vous qui vous donnera envie de voir la vie au travers de son regard. Enfin, vous serez moins terre à terre et vous deviendrez léger. Le domaine financier se trouvera plutôt calme, mais vous gérerez bien votre argent.
VERSEAU 21 jan. / 19 février
Charmer, séduire, conquérir, seront vos objectifs cette année, et vous réussirez. Amour : vous irez d'aventures en aventures dans le but d'atteindre la perfection. Vos rêves seront très prolifiques et vous donneront de nombreux symboles utiles pour gérer et comprendre votre vie amoureuse ou profession-nelle. Dans ce domaine, votre désir de liberté risque de vous poser quelques soucis. Sachez rester humble et acceptez les critiques et les remarques. Au mois de mai, une nouvelle voie s'offre à vous. Attention à votre budget, essayez de coudre vos poches !
POISSON 20 fév. / 21 mars
Vous passerez de la grosse fatigue au punch jusqu'à mars. Vous aviez laissé la routine envahir le quoti-dien, c’est un changement radical qui va s’opérer. Piment et tempête seront les maitres mots de votre vie jusqu'à juin. Célibataires, malgré votre volonté d'innover, quelqu'un du passé revient pour vous ten-ter. Travail : vous avez la possibilité de gagner de gros gains. Une belle possibilité ou un retournement pro-fessionnel pourrait très bien se produire !
Cadeau spécial Bonbon pour la nouvelle année !Votre thème astral offert pour toute consultation privée : 01 75 43 08 55
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le bon style Communiqué Pascaline Lechène
Bill TornadeDANDY ROCK ATEMPOREL
Certaines marques ne vieillissent jamais. Bill Tor-nade est de celles-ci. Chic et rock, à la sagesse impertinente, elle incarne le frenchie dandysme à la perfection, entre modernité et tradition.
Son nom interpelle et transporte à travers les styles et les époques, et c’est de tout cela que s’est nourrie la marque depuis sa création en 1977 par les frères Ronez. Les deux, architectes de formation, sont âgés d’à peine 20 ans lorsqu’il décident de créer une mode destinée aux passionnés de Rock qu’ils baptisent du nom d’un cow-boy des années 50, idole et symbole de leur enfance.
Le ton est donné, les célébrités françaises de l’époque se retrouvent dans ce look qui, au fur et à mesure des années, devient de plus en plus chic et urbain. Soucieux du détail, leurs collections pro-duites en France et en Europe associent qualité de matière, de finition et de détail. La gamme de noir aux coupes slim y est primordiale, entre pantalons cigarette et vestes très cintrées, la collection réus-sit à marier nouvelle modernité et esprit rétro chic des années 60. Le French dandy s’impose, tantôt sage, tantôt déluré, et Bill Tornade continue de revi-siter les grands classiques du vestiaire de l’homme en habillant toujours les people du show bizz et les groupes de rock.
Depuis 30 ans, la jeunesse branchée s’habille chez Bill Tornade, certaine d’y trouver les dernières tendances issues de la créativité à la française. Aujourd’hui en plein développement, Bill Tornade touche une clientèle internationale de l’Asie à l’Amé-rique du Nord, en passant par la Russie ou là la marque rencontre un vif succès auprès des nouveaux fashion addict influents.
Bill Tornade défile pendant la fashion week au milieu des grands noms et se définit de plus en plus comme une marque atemporelle sur le marché de la mode grâce à son style unique. La marque a su gagner tout Paris à travers ses cinq boutiques et corners en grands magasins. Elle a récemment ouvert une nou-velle boutique en plein cœur des galeries d’art, dans le mythique quartier des années 60, Saint-Germain-des-Prés. L’espace est design, lumineux et épuré, et il y règne une atmosphère hype, classique et décon-tractée.
Bill Tornade ce sont des vêtements de qualité aux matières originales qui habillent désormais le roc-keur “dandyisé” de la nouvelle génération.
www.billtornade.com
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Chemise et veste chez GANTAutomne / Hiver 2011
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DIMITRI STOROGEComédien, il est préselectionné pour le César du meilleur espoir masculin.
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le bon look Photo Amélie Chassary www.ameliechassary.com
Styliste Anthony Lee Watson
Blouson en peau d'agneau retourné - DIESELChemise à carreaux - DIESEL
Automne / Hiver 2011www.diesel.com
—VIRGINIE DE CLAUSADE
Ecrivaine et animatrice de télévision.
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le bon look
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le bon moment
Ça me prend comme ça, à l'approche des fêtes, une drôle d’envie de faire des cadeaux. Vieux fond de christianisme, sans doute, ou réflexe pavlovien quand j’entends du Tino Rossi.Mais que vous offrir donc, à vous que je devine sans vraiment vous connaître, à vous que j'aperçois par-fois, mollement captivés, le Bonbon dans les mains? J'avais pensé à un livre d'Aragon, une belle édition du Roman Ina-chevé, par exemple. Je l’aurais voulu petit mais sobre, avec une reliure cuir (faut pas croire, je vous traite bien). Le genre de livre solide qu’on emporte avec soi, dans le métro ou à la plage. Mais on m'a fait comprendre que ça ferait trop cher et que ça ris-querait d'encombrer les étals, tous ces volumes joyeusement distribués.Alors, nous nous contenterons d'extraits. Qui sait, peut-être vous donneront-ils envie d'aller lire l’œuvre, peut-être même de l’offrir? Ou bien résonne-ront-ils en vous, comme un baladeur intime et secret.Pour commencer, je voudrais donc dédier aux plus désabusés ces deux vers fulgurants :
Tout est vraiment sans importanceUn jour ou l’autre on se marieEtonnant, n’est-ce pas ? Comment ? Un peu cynique ? Mouais… Que diriez-vous alors de ceux-là, enthou-siastes mais mystérieux :Nous avons comme un pain partagé notre aurore
Ce fut au bout du compte un merveilleux prin-temps
Nostalgiques ? Sans doute, c’est vrai. En voici donc d’autres :
Je demeurai longtemps derrière un Vittel-mentheL’histoire quelque part poursui-vait sa tourmenteCeux qui n’ont pas d’amour
habitent les cafésUn peu triste, pour le coup ?
Alors, allons pour ce quatrain, inquiétant et si juste, issu d’un autre
livre, Les Poètes :Il est donc des filles si douces
Que seulement pour y toucherCe ne semble plus un péchéMessieurs de vous égorger tousMieux que Petit Papa Noël, pas vrai ? Et puis, ça dure vraiment, je vous promets. Oui, relisez ça deux ou trois fois et vous verrez qu’il n’y a pas que Tino Rossi qui vous trotte dans la tête !
Un cadeaupour vous !
Texte Pierre-Louis ColinPhoto DR
LA POÉSIE DE NOËL, ÇA N’EST PAS SEULEMENT DISNEY
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la bonne tribune
Dans une ère où la mondialisation a atteint son paroxysme, où la planète Terre nous semble de plus en plus petite, où le monde se déshumanise à vitesse grand V, où la nature et le naturel disparais-sent à grand pas, où l’Homme veut tout maitriser mais maitrise de moins en moins, où les enfants que nous mettons en scène arrivent dans un monde de plus en plus chaotique et incertain, où le capita-lisme ne tient plus qu’à un fil…
Nous savons tous que nous sommes aujourd’hui à la fin d’un système auquel plus personne ne croit vrai-ment. Productivité à outrance, croissance aveugle, profits envers et contre tous ne sont aujourd’hui plus des solutions viables. Prenons quelques exemples pour étayer l’absurdité dans laquelle nous vivons.
En 2009, 1 700 milliards d'euros ont été injectés à une vitesse supersonique pour voler au secours des banques qui étaient proches de la faillite alors qu’il ne faudrait que 2,7 milliards pour sauver 1 milliard de personnes de la famine…
Un paysan, au travail noble et sain, oeuvre la plupart du temps 7/7 jours, 365 jours / an pour un salaire inférieur ou tout juste égal à la valeur du SMIC, ne survivant qu’à la faveur des aides européennes.
Que dire de ces financiers sans scrupule, de ces fonds d’investissements qui pervertissent et profi-tent à outrance de notre système ?
Nous pourrions comparer le monde d'aujourd’hui à un écosystème d’abeilles, producteurs, qui nourris-sent le monde de créations et de richesses (commer-çants, artisans etc.) auxquels s'opposent les frelons avides et parasites (financiers, boursiers etc.)
Nous savons tous aujourd’hui que nous devons trou-ver un modèle pérenne pour sortir notre planète d’une faillite humaine annoncée. Nous le savons mais nous sommes incapables d’en créer un nou-veau.
Quelques idées s’imposent à moi comme une évi-dence, plutôt que la mondialisation impersonnelle et aseptisée, privilégions la proximité, l’entraide, le par-tage. Mettons la télévision à la poubelle pour retrou-ver notre libre arbitre. Pensons par nous même !
Retrouvons des valeurs où la dimension humaine serait à nouveau au centre de notre vie…
Le monde est à nous
Texte JDLCPhoto DR
IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION
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les bons p'tits diables Texte Johann G. LouisPhoto Laurette SK
Lena, Lili et le Papa Noël
Ce soir je me rends chez Lena, 6 ans et demi, qui a invité sa meilleure copine, Lili, 7 ans pour le week-end. Je vais en profiter pour les interviewer sur cette fête pleine de magie qu’est Noël. Elles ne tarissent pas sur le sujet surtout quand il s’agit de parler des jouets commandés. Devant les feuilles blanches, les feutres ne s’arrêtent plus.
Qu’est-ce que c’est pour vous Noël ? Lena : C’est la fête ! On reçoit des cadeaux ! Oui, c’est la fête des cadeaux. On est tous réunis. Et puis on mange aussi beaucoup. J’adore la bûche, avec plein de crème, c’est ma tatie qui la fait. Elle la fait super bien. Et puis on mange de la dinde, on fait comme les américains. Lili : Oui, c’est les cadeaux ! J’adore les cadeaux parce que je découvre des nouvelles affaires ! Moi je mange des pâtes avec du jambon parce que j’adore les pâtes.
Où est-ce que vous le fêtez ? Lena : Chez les grands parents, parce que nous ici, on
n’a pas de cheminée ! S’il n’y a pas de cheminée, le Père Noël, il ne peut pas passer. Lili : Chez moi, il n’y a pas de cheminée, mais il passe quand même. Je le fais chez mes arrières-grands parents, chez mes grands-parents et chez moi aussi.
Comment vous commandez les cadeaux ? Lena, Lili : Avec les magazines! On fait une lettre qu’on envoie au Père Noël. C’est la mère Noël, qui les reçoit et qui les ouvre. La mère Noël elle reste tout le temps à sa maison. Quand il revient, le Père Noël, elle s’occupe de lui. Il est fatigué.
Et en retour, vous faites un cadeau, toutes les deux au Père Noël pour lui dire merci ? Lili : Moi c’est le père Noël qui me laisse des sucettes dans mes chaussures ! On met des biscuits, nous.Lena : Oui, je laisse des bananes, un verre de lait. Je les mets sous le sapin. Et le matin, il n’y a plus rien. Il a tout bu !
32 —
le bon jeu Mots fléchés Gérard Sima
Solution
Le cygne a le sien
Récités aux enfants
Peut finir en bouteille
Faisait suer les Égyptiens
Lieu d'emplettes de la capitale
Toute illuminée
Tourne sur lui-même
Vont bon train
Ni les 24 et 31 décembre cette année
Excite les papilles
Grand transporteur
Surtout dansée jadis
Sigle photo-graphique
Début d'action
Désert rocailleux
Qui n'est plus
Retiras
Garant des libertés
Tient en éveil
Telle la forme d'une table
A des millions d'enfants
Symbolise Noël
Taille pour vêtement offert
Tel le Divin Enfant
Bons vivants
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Sur les armoiries de Paris
Fond de tiroir
Entendu au Maghreb
Pas vraiment vif
Instanceafricaine
Exprime une participation
Souvent pour un habit rouge
A son calendrier
De billes par exemple
Pour un présent
Après avoir reporté une à une les lettres des cases numérotées à l'intérieur de celles contenues dans la frise située ci-dessous, vous parviendrez à la découverte de notre message mystère :
Extrêmité d'un santon
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BL OE N B O N
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le bon geste Texte Lucas Onestas
Décembre est généralement le mois où l’on se retrouve en famille, autour d’un bon repas. Pas pour tout le monde : à la Goutte-d’Or, de nombreuses personnes âgées isolées vivent en situation de grande précarité. L’association La Table ouverte œuvre à redonner le sourire à ceux qui sont les oubliés de la fête.
« Et tous ces vieux qui ont aidé à construire la France, ils deviennent quoi ensuite ? » À la Goutte-d’Or, cette question se pose avec acuité. La retraite arrivée, beaucoup d’anciens immigrés se retrouvent avec le minimum vieillesse pour survivre. Ayant occupé des petits boulots leur vie durant, les liens avec famille et pays d’origine sont disten-dus et certains sont contraints à dormir en hôtel meublé. Recréer un espace de convi-vialité et d’échange, voilà l’ob-jectif de La Table ouverte. « C’est l’initiative de Rachid et je l’ai trouvée belle », résume Farida, présidente de l’association. Farida Yahmi et Rachid Arar connais-sent bien le quartier : elle y est née, lui y vit depuis quarante ans. En 2003, Rachid crée La Table ouverte pour donner une structure officielle à une action de longue haleine. L’association, sans subven-tions publiques, mène à bien un vrai service public.Les repas offerts chaque mois au restaurant de Farida, La Môme, par La Table ouverte permettent de se rendre compte de l’action menée : une foule nom-breuse s’y presse (240 repas quotidiens au dernier
mois de ramadan !) Des personnes âgées, mais aussi des jeunes, des mères seules avec leurs enfants… Ce qui demande de déployer beaucoup d’efforts d’autant qu’ « il faut aller chercher les dons avec les dents ! » L’association est toujours preneuse de dons alimentaires de la part de commerçants ou habi-tants du quartier. À côté de cela, La Table ouverte assure d’autres mis-sions. Un atelier d’orientation et d’accompagnement est ouvert chaque samedi matin au 26, rue Polon-
ceau ; il propose la lecture du courrier, des tra-ductions et surtout d’informer et orienter
les personnes sur leurs droits. Des ateliers culturels sont ponctuel-
lement organisés, comme cette année une collaboration avec la galerie Echomusée et un portraitiste pour croquer ces visages qui ont fait la Goutte-d’Or. L’adjointe au maire char-
gée de la culture, Frédérique Pigeon, est venue remettre les
portraits aux habitants. Une forme de reconnaissance pour une associa-
tion aux petits moyens mais douée d’une énergie immense.
La Table ouvertePermanence tous les samedis 26, rue Polonceau - 10h30-13h
Contact : Rachid Arar - Tél. : 06 15 16 71 27Restaurant La Môme, 16 rue Stephenson
La Table ouverte
LE PARTAGE AU MENU
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le bon homme
Dans sa boutique Maquis-Art créée par son ami David il y a 10 ans, et qui est l’une des rares à pro-poser des livres en plus des bombes, Kay One nous accueille, sourire et yeux d’enfant, ça s’annonce caustique. Cet ancien du tag a commencé il y a 25 ans et sa vie de street artist l’a doté d’un sérieux bagout sur l’analyse du mouvement. Accompagné de Relax DKC, le discours est clair et ressemble à un one man show de qualité.
1980 versus 2011 ?Dans le 18e dans les années 80, il y avait la bande des Abbesses, la Scred Connexion de Barbès et puis les TKC que j’ai rejoint avec Banga, puis TRP monté par San. C’était pas à la new-yorkaise, ça traînait à La Chapelle, ça fumait sans se prendre la tête, avec de la rue, du vandalisme et du tag car il fallait y passer pour avoir une reconnaissance qui dit que t’as mouillé le maillot. Aujourd’hui, y a des p’tits gars qui font les trains et je sais pas qui va finir par les achever mais ils sont en train de s’achever tout seuls. Ça graffe et après ça ouvre des pages Facebook avec leur tag, le nom de leur groupe et ça ganache en plus, au cas où ils auraient pas donné assez de renseignements. Mais il y a aussi des gens très prolifiques comme le
18e Beatstreet, qui sont autant dans le graffiti que dans le hip-hop, ou DJ Gnom, un tagueur à l’ancienne avec son émission Plaques tournantes sur radio FPP (106.3 FM).
Tu tagues que sur Paris ?J’ai commencé il y a 20 ans dans le 9-5. À l’époque, on croise Sydney Hip-Hop, on lui montre le tag et juste qu’il le voit, on est content. Aujourd’hui, principale-ment sur Paris. Sinon quand je vais dans un autre pays, si un contact me branche sur une défonce, j’y vais.
Aujourd’hui, il y a encore des battles entre graffeurs ?À l’époque, fallait faire attention aux condés, aux civils. Et aux fachos encore plus que les condés. Aujourd’hui, sur le mur « toléré » de la rue Ordener, il y a moyen de faire de bonnes choses sans conflit. C’est un endroit qui pourrait être encore plus exploité et mis en avant.
Il existe toujours un graff illégal ?Je vois ta question détournée pour dire : « Qu’est-ce que tu penses du graffiti dans les ventes et expos ? » Faut faire les trucs intelligemment, le illégal-illégal,
Kay OneGRAFFITI RÉSISTANCE
Texte Clément Léon RPhoto Thomas Orssaud
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j’y vais piano. Ma vision, c’est là où tu peux poser, c’est sa place. Si celui qui est exposé, c’est quelqu’un qui a mangé du caca des années, il faut le mettre en avant. D’autres sont dans des galeries alors qu’ils sont pas là depuis longtemps, c’est pas légitime. Modigliani est mort dans la misère et, des comme lui, y en a plein dans le milieu.
Maquis-Art Paris119, rue de Clignancourt
Tél. : 01 34 18 86 83Ouvert du mardi au samedi de 11h à 20hHappy hours tous les jeudis de 18h à 20h
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les bons shops Texte Clément-Léon R
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L’Absurde ImpostureUn bar pas si bête que ça
Vous cherchez un bar sympa dans le 18e pour boire un verre en sortant du boulot ou faire la fête jusqu’à 2 heures du matin. Elisa vous accueille à l’Absurde Imposture dans une ambiance chaleureuse et festive.
Avec toute son énergie et l’aide de ses associés, Elisa a révolutionné l’endroit. Au dire des habitants du quartier, difficile de reconnaitre l’ancien bar sombre qui siégeait ici. Depuis le mois d’octobre ce petit bar de la rue Eugène Sue a renouvelé l’offre du quartier avec un mot d’ordre convivialité.
Vous venez seul, dirigez-vous vers le bar et laissez vous guider par la maîtresse de maison ou son ami Manu, qui vous feront volontiers la conversation. Profitez-en pour jeter un oeil sur le oeuvres qui vous entourent, les expos changent tous les mois. Si vous n’êtes pas trop branché brèves de comptoir, glissez vous vers le fond, attrapez un livre et installez vous dans la grange pour profiter d’un moment bucolique. Vous êtes maintenant détendu et prêt a faire la fête. Préparez-vous l’ambiance peut vite monter. Chaque semaine des concerts et un DJ viennent pimenter
les soirées. Derrière le bar la patronne vous fera découvrir ses talents en vous déroulant devant les yeux une carte de chupitos (shots) à n’en plus finir. Bon plan l’happy hour jusqu’à 21h avec la pinte à 3,5! et le cocktail à 5!. Et si vous avez un petit creux une planche de fromage ou/et de charcuterie bien garnie vous sustentera.
Dernier détour obligatoire par les toilettes les plus funky de Paris, mais n’en disons pas plus, mieux vaut garder un peu de mystère.
L’Absurde Imposture5, rue Eugène-Sue
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Le Coude à CoudeLe rendez-vous des chats lents et des chiens fous
Paris est une ville pleine de potentiel, elle pourrait atteindre des niveaux de folie nocturne et de noncha-lance matinale comparables à Berlin si elle ne conti-nuait pas à se prendre pour une romantique. Il existe un putain de romantisme rock qui est latent mais freiné parce que les établissements ne s’y prêtent pas. Au Coude à Coude, on contourne les conventions pour donner une nouvelle image de l’esprit fêtard. Au cœur de la nuit et même au petit matin.
Le Coude à Coude, situé au pied de la basilique du Sacré-Cœur du coté Château Rouge, c’est l’endroit qui a ce potentiel, cet avenir culturel, festif et dévas-tateur qui donne une vraie vie de quartier. Baptiste, un ancien du Proïbido, veut vous faire partager ses concerts le jeudi, ses DJ set le samedi, ses soi-rées « CAC 40 » le vendredi : plus vous consommez les cocktails (avec ou sans alcool) proposés, moins vous payez ! Un écran plat annonce la chute des prix, toutes les 20 minutes environ. A souligner aussi le mercredi, la superbe « Gratis Couscous Party ». «J’ai voulu faire renaitre ce concept génial du couscous gratuit qui était en place à l’époque de mes prédé
cesseurs ». Places limitées à 30, alors bien entendu, priorité aux clients qui consomment lors du repas.Au C.A.C. le line up est toujours de qualité. Quand les DJ débarquent, le bar prend alors des airs de club façon «old Pigalle style ». Le jour, ce lieu et ses lumières nous offre une atmosphère cosy, qui se parera très vite de livres et d’autres accessoires pour faciliter le sentiment de se sentir chez soi. Et n’oublions pas la terrasse chauffée et la wifi en accès gratuit ! Baptiste ayant une formation de cuisinier, les plats qu’il mijote de 10h00 à 22h00 non-stop sont excellents. Le burger et le croque-monsieur méritent un 20/20 ! Des plats du jour le midi, toujours préparés maison, égayent les déjeuners. A vos coudes, prêts, fêtez, mangez ! Offrez nous une orgie de joie, ramenez vos jolies tronches pleines d’élégance, de luxure, d’ex-cès ou simplement gracieuses, et venez profiter d’un bar qui enflamme la vie !
Le Coude à Coude17, rue Custine - Tél. : 09 81 80 93 78
www.facebook.com/ # !/groups/leCAC
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le bon artisan
En créant Soubis.com, une market-place dédiée aux artisans-créateurs de la haute-façon, Audrey et Sarah-Cat se transforment en Robin des bois version 2.0 et redonnent à l’artisanat ses lettres de noblesse. Véritables courtisanes de la haute créa-tion, ces midinettes du 18e viennent mettre le Bronx dans notre façon de consommer l’objet. Leur credo ? Démocratiser la haute-façon, introduire l’art au quo-tidien et cultiver le goût pour le beau que le temps n’altère jamais. Portrait de ces Web-girls artisanales
Vous ne savez pas encore qui sera l’artiste, le desi-gner, la fille, l’accessoire, le mec, l’addiction, la ten-dance, le lieu, le shop pour 2012 ? Nous, on sait déjà que Soubis.com sera THE market-place to be. Lan-cée début décembre, cette e-boutique rassemble plus d’une trentaine d’artisans et, vous plonge dans un univers expérimental et conceptuel à la pointe de l’esthétisme. Sachez-le, en achetant une création sur Soubis.com, on n’est pas volé sur la marchandise : excellence de la réalisation, perfection de la ligne, sans imposture et sans contrefaçon. Et ça, on le doit à qui ? Audrey et Sarah-Cat, deux arty geekettes, tout droit venues de Nevers qui partagent le même goût pour la culture, l’art, le beau et … le Web.
Nées à 14 mois d’intervalle, ces deux pré-trente-naires relèvent un défi de taille en fondant Soubis.com dans cette époque où le mimétisme et la stan-dardisation font loi. Pour créer du lien, désenclaver nos artisans et dépoussiérer leur image, les deux Web-girls ont lancé une véritable offensive 2.0 digne des plus grands chevaux de Troie. « On a visité tous les ateliers des artisans pour voir comment ils tra-vaillaient. Car il ne s’agissait pas seulement de créer une plateforme Web, mais bel et bien de rentrer dans un univers, celui de la haute-façon », racontent-elles. Leur mission ? Reconnaître la singularité puis expo-ser l’ouvrage artisanal sur la toile sans aucun arti-fice et sans concéder la moindre once de créativité. Parce que chacun de ces objets est un manifeste en soi, une déclaration d’indépendance artistique qui, à l’orée de sa finition, contribue à redéfinir l’esthétique en cours dans l’univers de l’artisanat d’art. « Avant tout, on s’intéresse à l’humain et à la façon dont les choses sont réalisées pour s’insérer dans notre quo-tidien raconte Audrey. Et les deux arty geekettes ne sont pas arrêtées là. En novembre dernier, elles publient un livre unique, Artisans, qui, sous forme de contes de fées illustrés nous emmènent à la ren-contre de 25 artisans parmi lesquels Vittorio Serio, un ébéniste né dans les copeaux de bois, Fantôme
Texte Émilie VidaudPhoto Amandine Desveaux
Soubis.com ODE À L’ARTISANAT
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l’artisan de la lumière ou encore Michel Heurtault qui fait du parapluie une œuvre d’art pour le quo-tidien. Car l’artisan n’est pas seulement créateur, il incite aussi à une réflexion mêlant mode, poésie, corps, politique, religion. La créatrice-styliste Cop-pélia Pique s’inspire de l’univers onirique des bal-lets romantiques et des techniques de construction architecturale pour refléter dans ses créations sa vision de la femme : fragile et guerrière. « Porter les robes de Coppélia, c’est une expérience sensorielle indescriptible comme une seconde peau où le vête-ment vous sublime tout en se faisant oublier », racon-
tent Audrey et Sarah-Cat. Alors rendez-vous dans cette Web-boutique conceptuelle où la haute cou-ture et le savoir-faire éthiques côtoient les acces-soires chics pour égéries de choc. Car Soubis.com, c’est avant tout une promesse : celle de rester unies vers l’unique.
www.soubis.comArtisans, portraits de créateurs – Édition de Conti
(29,90 euros) en vente à la FNAC et dans toutes les bonnes librairies
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la bonne parisienne Texte Sandra SerperoIllustration Agathe The Melon
Noël gourmand!!1 — MACARONS VERSION SALÉS
On part chez Carette s’offrir une nouvelle version de nos desserts favo-ris avec les macarons salés. Déclinés en cinq parfums : foie gras pain d’épices, crème de poireaux lard fumé, rillette de thon tomate confite, crème de châtaigne, magret de canard et fromage frais ! Chez Carette. 25, place des Vosges, 3e – 25 ! la boîte de 10 pièces.
2 — C’EST MOI QUI L’AI FAIT
“L’Effet Maison’’, 3e adresse parisienne de l’Atelier des sens, c’est le pre-mier concept store dédié au homemade qui réunit dans un même es-pace 4 univers : cuisine, beauté, maison et bébés. Pour Noël, on y court réaliser des cadeaux fait-main et profiter des ateliers de pâtisseries.L’Effet Maison. 32, rue Vignon, 9e – www.atelier-des-sens.com
3 — BELLE BÛCHE
Un livre ouvert qui ne nourrit pas que l’imagination… Lenôtre a confié sa création gourmande de Noël à l’artiste Sempé qui nous offre tel un trait d’humour chic, une bûche inédite au nuancier de saveurs harmonieuse-ment conjuguées. À déguster d’un trait ! Bûche Lenôtre par Sempé, pour 8 à 10 personnes, 125 ! - www.lenotre.com
4 — GUIDE D’ADRESSES GOURMANDES
La luxueuse enseigne Fauchon dévoile ses coups de cœur parisiens au-tour de 400 adresses qui font toute la gourmandise de notre capitale. Quartier par quartier, ce guide raffiné et pratique, égrène au fil des pages tables novatrices, chocolatiers, cavistes… et met nos papilles en fête. ‘’Beau et Bon’’ by Fauchon, En Voyage Editions, 18 ! - Disponible à la Fnac.
5 — EFFLUVES SUCRÉES
La bougie « 4 heures », fait référence au goûter des mercredis après-mi-dis : un parfum un rien régressif d’un gâteau à la noisette tout juste sorti du four… Présentée dans sa jolie boîte à chapeau rouge-théâtre avec sa cloche en verre, elle assure 50 heures de combustion gourmandes ! Bougie Jovoy, 29 rue Daniel Casanova, 1er – Tél. : 01 40 20 06 19 – Prix : 55 !
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Il vous suf"t de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous béné"cierez de l’offre annoncée !
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© David B.
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le conte est bon
Autour du manège de la place des Abbesses tourne toute la vie d’un quartier. Tous les gamins et leurs parents connaissent Samir et sa femme, Sandrine.
« La première fois que j’ai croisé Sandrine, ma femme, j’avais 11 ans. J’habitais place des Fêtes et ses parents tenaient le manège. Elle aidait sa mère à tenir la caisse. » Dans les manèges, Samir Har-fouche, le propriétaire du Petit Poulbot, a trouvé une belle-famille et une profession. « Des gamins du quartier s’amusaient à les embêter. Alors, je me suis interposé. » Sandrine et lui sont dès lors devenus les meilleurs amis du monde. Et les gamins se sont cal-més. « Dans ces quartiers, dès qu’on est ami avec la bonne personne, on n’a plus de problèmes. » Samir et Sandrine sont devenus un couple sept ans plus tard. Alors qu’il se destinait à un boulot de dessinateur industriel, Samir a fini par suivre sa belle-famille dans le monde forain. En 1996, le couple reprend le manège du grand-père installé sur la place des Abbesses. À l’époque, ce n’était pas le quartier d’aujourd’hui. Entre les dealers de crack et les petites frappes, le manège n’offrait qu’une pâle éclaircie dans un environnement bien hostile. Il n’a changé son manège que l’an dernier.
« Celui-ci est équipé d’un moteur qui ne dépense pas plus d’énergie que deux crêpières. » En plus, celui-là est fermé par une vitre en plexiglas. « Ça évite le van-dalisme et ça permet d’avoir plus chaud en hiver. »Son quartier d’adoption ne l’a pas beaucoup dépaysé. « J’ai vécu mon enfance entre la Goutte-d’Or et Cri-mée. » Un vrai Poulbot en somme. Il en a même gardé un brin d’enfance dans les yeux. Aujourd’hui, tout tourne autour du manège sur sa place. « Je connais tous les gamins du quartier et même ceux des col-lèges. Quand on sort du métro, le manège est la pre-mière chose qu’on voit. À force, on connaît tous leurs prénoms. » Le soir, il y en a même qui l’aident à faire le ménage.
Depuis, ils en ont vu passer des gamins. Ceux qui tournaient dans le manège amènent à présent leurs propres enfants. Les générations se succèdent sur les petits chevaux, dans la voiture de pompier ou le vaisseau spatial. Samir observe la ronde des des-tins, attentif aux parcours de chacun. Certains ont réussi, d’autres ont sombré. « La réussite que je pré-fère, c’est celle de ce môme qui n’aimait pas l’école. Chaque soir, on lui demandait s’il avait des devoirs. Il n’en avait jamais. » Une année, il a atterri dans une
Le Petit Poulbot
TOURNE LA VIE
Texte Jérôme CohenPhoto Thomas Orssaud
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classe de cancres. Samir ne l’a pas réconforté. Au contraire. Il a piqué sa fierté. Aujourd’hui, il est pâtis-sier et il s’éclate. Être le monsieur du manège, c’est une sacrée responsabilité ! D’ailleurs, les enfants le savent bien : quand ils le croisent au restaurant, c’est comme s’ils voyaient le père Noël. « Ils me fixent en se demandant ce que je fiche ici. » Les parents se confient aussi. Et quand l’un d’eux se retrouve au RSA et qu’il vient acheter quelques tickets pour ses enfants, il en a toujours un peu plus. « On n’est pas psychologue mais c’est tout comme. Parfois, il faut trouver les mots justes au bon
moment. » La roue tourne toujours. Samir sait bien que la vie est grand manège…
Manège Le Petit PoulbotPlace des Abbesses
Tout le mois de décembre, la place des Abbesses est animée par un marché de Noël de 24 chalets
et, pour la première fois, par une fête foraine pour les enfants (pêche aux canards, billard japonais et
trampoline).
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le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
CONCERTS
LA CIGALE
Audrey Lamy, dernière avant VegasDu 14 décembre au 30 décembreMoriarty Le 6 décembreRed Bull Mini Drome Le 10 décembre
LE TRIANON
Slava’s Snowshow 29 novembre - 1er janvier 20h00
LA BOULE NOIRE
FallenfestLe 3 décembreKim Le 7 décembreLadylike DragonsLe 13 décembre
SPECTACLES / CONCERTS
LES TROIS BAUDETS
Karpatt (voir photo page de droite)Du 6 au 10 décembreOlivia Pedroli+ 3 Minutes sur merLe 14 décembre à 20h30Askeoug + Fabrizio De Rossi ReLe 17 décembre à 20h30
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le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
CINÉ 13
Le Livre de la jungle Jeune public Jusqu’au 31 décembreAmber and the Dude Le 4 décembreL’ Ours - La Folle Nuit - La Demande en mariage Trois comédies amoureusesJusqu’au 31 décembre Arthur Le Forestier & MateoLe 11 décembre à 20h30 Sophie Morin & Kid with no eyesLe 18 décembre à 20h30
Théâtres
THÉÂTRE DE L’ATELIER
Lectures de Fabrice Luchini Du 3 au 12 décembre
THÉÂTRE LE FUNAMBULE
Canaille danceThéâtre-cabaret musicalLe samedi 17h30 - 21h30 Jusqu’au 31 décembre
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les bonnes adresses Régie [email protected]
06 33 54 65 95
1 — HYNÉE PIERCING
101, rue LamarckTél. : 01 71 70 56 92
2 — BEAUTÉ DU SACRÉ-CŒUR
40, rue d'OrselTél. : 01 42 52 94 29
3 — ATELIER FLORAL74, rue DoudeauvilleTél. : 01 42 58 81 73
4 — TUDO BOM ?
8, rue des AbbessesTél. : 01 42 54 01 28
5 — SAC & SAC
30, rue des Abbesses Tél. : 01 42 64 51 11
6 — GUY DEGRENNE
9 bis, rue des Blancs Manteaux - 75004Tél. : 01 44 59 88 87
7 — LE PETIT PARISIEN
28, rue TholozéTél. : 01 42 54 24 21
8 — C OUI
5, rue Pierre-PicardTél. : 09 51 94 68 03
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Clichy Montmartre
tables de poker
billards et multicolore
84, rue de Clichy Paris 9
ouvert tous les jours
de 13h à l'aube
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01 42 52 40 00110, av. de Villiers - 17e
01 43 80 10 0069, av. Paul Doumer - 16e
01 45 03 10 00
Nouvelle agence
