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Paris 18eme - le bonbon 01/2011

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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 18eme du mois de janvier 2011.

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édito“bon”jour

RÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

Président

Jacques de la Chaise

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Rédacteur en chef

Julien Chavanes

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Stagiaires

Louison et Gaëtan

Rédaction

Elise Monnier, Bulle Solvet, Simon

Lacourt, Sarah Bouasse, Lucas Onestas,

Angelina Guiboud, Alexandre Hussenet,

Denys Beaumatin, Jérome Cohen

Secrétaire de rédaction

Anne-Charlotte AnrisPhotographes

Thomas Orssaud, Damien Grenon,

Sébastien Champeaux, Jérome Hien,

Denys Beaumatin, Sarah Bouasse, Simon

Lacourt, Raphaël Malkin, Elise Monnier

Maquette

Édouard Memponte

Illustrateurs

Guillaume Ponssin

Paulina Léonor

Chef de pub

David Belloeil

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Carrefour CityGrands comptes & Agences médias

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Le Bonbon

31 bis, rue Victor Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

OJD : en cours de validation

Parents, éloignez vos enfants. Je m’aPPrête à dévoiler dans ces lignes l’insoutenable vérité sur noël. Ne me retenez pas, c’est décidé. Je suis

prêt à tout. Voilà. J’aime pas Noël.

D...........s de cheminée quand j’étais môme… Si j’en avais eu une, j’aurais lancé une belle flambée juste pour voir comment se débrouille Papa Noël en conditions extrêmes.

J’aime pas Noël. Mais j’aime offrir et recevoir des cadeaux. Jus-tement, l’équipe du Bonbon a glissé un excellent numéro sous votre sapin ! Emballage raffiné et jolies surprises à l’intérieur : Charles Berling, la compagnie de cirque Krilati, le petit train de Montmartre, les bons vins des Caves du Roy, Catherine Swhaab, rédactrice en chef mode de Paris Match...

J’aime pas Noël. Mais j’aime les guirlandes, la neige, les p’tits Jésus, le foie gras, le champagne, la fête avec les proches autour d’un bon repas, les enfants émerveillés... Comment ça j’aime Noël ? Répète un peu pour voir ?! Oui, bon, ça va.

Joyeux Noël.

Julien Chavanes

janvier 2011 | 18— 3

EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons

DESCRIPTIf D’Un Bonbon

1 ChoISISSEz

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2 DÉTAChEz

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

3 PRofITEz

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AvantageDéfinition du type d’offre

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Pour un noel coquin

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sommairemiam miam !

Page 6. Chez Qhuit

Page 34. Dj naughty j

Page 10. orlanDo

Page 38. Frénétik!

Page 14. gregos

Page 44. DiDier royant

Page 5. Le Bon TimingPage 6. Le Bon CommerçantPage 10. La Bonne ÉtoilePage 12. Les Bons PlansPage 14. Le Bon ArtPage 16. Le Bon en ArrièrePage 18. Le Bon Look

Page 21. Le Casse BonbonPage 22. La Bonne RecettePage 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons TuyauxPage 31. La Bonne ParisiennePage 33. Le Bon Écolo

Page 34. La Bonne DamePage 36. Les Bons ShopsPage 38. Le Bon ArtisanPage 40. Les Bons P’tits DiablesPage 42. Les Bons SnapshotsPage 44. Le Conte est BonPage 46. Le Bon Agenda

janvier 2011 | 18— 5

Votre magazine ouvre son capital, investissez pour accompagner son développement.

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le Bon timingles événements à ne pas manQuer

© D

DR

© D

DR

le Petit PArisienLe Petit Parisien expose et vend ces affiches an-ciennes (1920 à 1950) pour les nostagiques, les collectionneurs, les passionnés... et les autres. De BYRRH a MARIUS en passant par Le MOULIN ROUGE, toutes ces affiches originales sauront vous bercer dans le temps. Que ce soit pour une simple visite ou pour en capturer une, nos portes vous sont grandes ouvertes du lundi au dimanche, de 18 h a 2h et également le dimanche midi 12h à 15h30.Contact LUDOVIC - 28, rue TholozéTél. : 01 42 54 24 21/ 06 10 34 20 16

eXpo

ConCert YAël nAimIl y a deux ans, tout le monde dodelinait de la tête sur New Soul, le succès planétaire de Yaël Naim. La chanteuse israélienne revient sur scène présenter un nouvel opus écrit à quatre mains avec David Donatien et intitulé She was a boy. Du 26 au 29 janvier à 19h30 La Cigale120, Boulevard RochechouartTél. : 01 49 25 81 75

lA nuit juste AvAnt les forêts Un inconnu rencontré au coin d’une rue. Un autre homme le retient avec tout le talent des mots pour lui parler encore et encore. De lui, de sa banlieue, du travail qu’il n’a pas et d’amour. Romain Duris campe ce curieux personnage, seul en scène, à vif. Une pièce de Bernard-Marie Koltès mise en scène par Patrice Chéreau.Du 19 janvier au 5 mars à 19hThéâtre de l’Atelier 1, place Charles Dullin - Tél. : 01 46 06 19 89

théâtre

les GrossesLors du vernissage photographique de Benjamin Ni-colas, Sortie de Crise, Les Grosses vont s’immiscer dans la soirée et s’imposer pour parler de… leur poids. Trois copines : Une grosse, une maigre et une incon-ditionnelle du régime se racontent leurs vies avec hu-mour et bon sens.Vendredi 7 janvier à 20hEspace Fleury Goutte d’Or 1, rue Fleury - Tél. : 01 53 09 30 70

théâtre

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janvier 2011 | 18— 7

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le Bon commerçant

Chez Qhuit

teXte Juli en Chavanes / photo Jérôme he in

Chez Qhuit, au 39 de la rue Durantin, on sert des fringues bien fraiches garanties 100% houblon. Derrière le Zinc, Jérôme alias Rhum G., patron de ce débit textile un peu particulier. Vous reprendrez bien un petit t-shirt ?

Versez dans un grand verre à bière une large rasade de hip-hop, une bonne louche de street wear, une dose géné-

reuse d’humour potache, plongez deux trois rondelles de saucisson et liez le tout avec du concentré d’amitié. Et voilà ! Vous tenez dans vos mains l’explosif cocktail Qhuit ! Presque dix ans d’âge : « Tout a commencé en 2001, raconte Jérôme, quand j’ai rencontré Mook, mon asso-cié graphiste. Nous avions les mêmes passions : la fête et les fringues ! » C’est dans le 18e, où est né et vit toujours Jé-rôme, que la formule magique est concoctée. Une nuit, au zinc du bar le Progrès, la révéla-tion au bout de l’ivresse : « Je me suis dit : tiens Q et 8, ça fait Qhuit ! Ha ha, c’est drôle ! » Voilà, le ton est donné, les verres sont jetés.

Qhuit vient de naître. Le slogan : « Bibine Fo-rever ! » Jérôme et Mook se lancent dans une première série de T-shirts, surtout des logos détournés mais également des modèles avec juste leur blason : le mot Qhuit. Ils filent au festival des Vieilles Charrues le coffre chargé de la précieuse marchandise. Surprise: « Ceux avec le simple logo Qhuit se sont mieux ven-dus! On s’est dit qu’on tenait quelque chose. » Dans la foulée, les deux a(l)colytes rencontrent leur facteur X : le groupe de rap Svinkels. Mé-lange parfait, un peu comme un Picon bière. « Ils ont bien aimé notre concept, on leur a donné un gros sac poubelle rempli de T-Shirts. On est devenu très proches. » Avec les Svinkels,

Jérôme et Mook rencontrent également le rappeur Da-bazz, le producteur Drixxxé et le groupe TTC. Qhuit ha-bille tout se joli petit monde. Mieux : Jérôme enregistre un

album complet avec eux ! C’est le génial très éthylique Qhuit, Gran Bang. Parallèlement, Qhuit produit de plus en plus de fringues. Sur le net, les visuels décalés de la marque font un malheur, comme ce slogan Girl Power illustré

Derrière la cravate

“JE mE sUIs DIT : TIEns Q ET 8, çA FAIT QhUIT ! hA hA, C’EsT DRôLE !”

janvier 2011 | 18— 9

Chez Qhuit

par une photo de transsexuel... Leur hit ? Le modèle figurant Jacques-Yves Cousteau avec la légende « Who’s da boss ». Magnifique. Pour grandir, il leur faut un nouveau local. Ils vont trouver une pépite : une boutique au cœur de ce 18e qui les a vu naitre. Pas n’importe où : au 39 de la rue Durantin, dans les anciens lo-caux de Kitsuné et Daft Punk ! Ravi, Jérôme goûte à cette nouvelle vie avec une certaine ivresse : « C’est une libération ! » Chez Qhuit, on trouve toujours des T-Shirts mais aussi des baskets, des casquettes, du vintage et la collec-tion Grand Crüe avec des jean’s, des chemises, des ceintures, des vestes. Une ligne élégante et étonnamment… sobre. Des sapes bling-bling, comme le bruit des glaçons... On trouve égale-ment la collection Poyz’N’Pirlz créée avec Da-baaz. Dans les bureaux à côté de sa boutique, Jérôme a installé un studio de musique dans lequel il commence à enregistrer l’épisode 2 de Gran Bang avec Drixxxé. Le voyage au bout de la Qhuit.... ne fait que commencer.

Chez Qhuit39, rue DurantinTél. : 01 55 29 01 31www.chezqhuit.com

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la Bonne étoile

OrlandoteXte Bulle solvet / photo Dr

Orlando, homme à la fois pudique et flam-boyant, découvre montmartre il y a 40 ans dans le sillage de sa sœur Dalida. Il veillera sur elle jusqu’à sa disparition, en 1987, s’ins-tallant lui aussi dans le quartier. La fratrie scintillante a laissé son empreinte glamour et disco au détour des ruelles...

Je remonte la rue Damrémont entre les petits tas de neige en cherchant désespérément un tire-fesse dans la

brume. Productions Orlando. Je patiente, remarque une bio d’YSL, un bonsaï, et des affiches d’Hélène Segara. Dans une autre pièce, j’entends le chant d’un accent italien, roulant langoureusement sur les « r ». Orlando. La météo n’a qu’à se rhabiller. Noël 55. Dalida, née sous le soleil du Caire et d’origine italienne, arrive à Paris. Son petit frère Orlando devient son directeur artistique chez Barclay, puis son producteur. Triomphe. Paillettes. 62. Dalida a le coup de foudre pour un hôtel particulier au cœur de Montmartre. Elle appelle son frère, « cette maison m’a fait quelque chose, lui confie-t-elle, je dois vivre ici ». Elle s’installe dans la fameuse battisse du 11, rue d’Orchampt, qu’elle appellera désormais « ma chaussette », ignorant alors qu’elle a par le passé séduit Paul Newman et Céline, qui y a écrit Voyage au Bout de la Nuit.

En dépit de son immense succès, l’icône glamour des années 50 est une femme fragile, blessée par la disparition de plusieurs de ses proches. Après une 1ère tentative de suicide, ses proches ne la laissent plus seule. Orlando s’installe rue Tholozé, puis rue Caulaincourt et plus tard avenue Junot. Le restaurant du Moulin de la Galette appartient alors à leur ami Graziano et constitue pour eux un repère où une table leur est toujours réservée. « On voyait défiler ! » se rappelle-t-il. Le Beauvilliers était également le lieu de rencontres du show-biz français. A présent, bien qu’il regrette la disparition des bars tabac où l’on pouvait boire son café et discuter en fumant des gitanes, il s’enthousiasme du fourmillement permanent de la rue des Abbesses. « Il y a là une jeunesse extraordinaire ! »

Avril 97. A l’occasion des 10 ans de la disparition de la chanteuse, Orlando accepte que le nom de Cuvée Dalida soit donné à la production viticole de la butte, dont les fonds sont reversés à une

œuvre de bienfaisance. Cette même année la ville de Paris inaugure la Place Dalida où un buste la représente. Une manière pour Paris et Bertrand Delanoë - grand ami de la famille- de rendre hommage à cette femme que le dévouement caractérisait, plus de 10 ans après qu’elle ait distribué les cadeaux de Noel des Petits Poulbots au studio 28.

“J’AI LOnGTEmps DIsCUTé AVEC mOn bOULAnGER QUI VEnDAIT DU hOmARD”

BamBino De montmartre

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« Dalida, c’est l’incarnation du rêve de la méditerranéenne, précise-t-il. Malgré son accent, elle contribuait au rayonnement de Paris à l’étranger. » En 68, Dalida reçoit la Médaille de la Présidence de la République des mains du Général de Gaulle. Aujourd’hui sa tombe reste la plus visitée du cimetière Montmartre. Orlando, quant à lui, continue l’histoire avec pudeur, respect et bienveillance. « Une carrière n’est jamais terminée, c’est un éternel recommencement, déclare-t-il, citant

sa sœur. On n’est arrivé que le jour où on la quitte. » Avait-elle prévu de rayonner encore aujourd’hui ?! Je n’y tiens plus, j’ai ressorti le vinyle, et maintenant laissez-moiii danseeeeeeer !!!!!!!!!!!!!!

orlanDo est le patron des Editions bambino, des productions Orlando et de bG produc-tions (qui regroupe les artistes produits par Or-lando, dont Hélène Segara, depuis 1996).

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les Bons planson a testé pour vous

Trois lettres, deux adresses, deux hommes qui règnent sur le marché saint pierre en partageant leur amour

du tissu d’ameublement d’exception.

Il y a un peu plus d’un an, Marc et Fred mettent en commun leurs 27 ans d’expérience et s’éta-blissent rue d’Orsel, le pôle international du tissu. « Il faut être ici! » résument nos experts. Et ici, c’est précisément au 10, la maison mère, et au 32bis réservé au déstockage d’éditeur.Chez eux, pas de falbalas made in China en pâture sur le trottoir, uniquement des tissus européens de très grande qualité vendus en exclusivité à une clientèle pointue de profes-sionnels exigeants et de particuliers raffinés. La réputation de nos spécialistes est cousue de fil d’or. Précisons qu’ils ne se contentent pas de vendre des trésors, ils jouent le rôle de déco-rateur en réalisant votre projet de la confection à la pose.

Il y a quinze ans, Marc a d’ailleurs poussé son bon goût jusqu’à la création d’une ligne de tissu nommée « ombrage » une rayure irrégu-lière et dégradée qui fait valser la lumière en 70 coloris. L’oeil est curieux, la main baladeuse, le choix d’un tissu est affaire de sensations, rien de tel pour métamorphoser son intérieur sans déménager. Et avec mon fauteuil en peau de zébu vous me conseillez la soie brodée ou le velours corail?

mbF Décoration 10, et 32bis, rue d’OrselTél. : 01 42 54 24 28 Ouvert du lundi au samedi [email protected]

mBf décoration La fibre du succès! par Elise Monnier

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les bons plans

Resto’ italien ne rime pas uniquement avec bolo’, carbo’ et pesto. Il padrino ouvre la gastronomie latine aux fruits

de mer et aux mélanges raffinés.

Au cœur de la longue rue Custine, un petit res-taurant d’une quarantaine de couverts a ouvert ses portes voilà un peu plus d’un an. Tenu par un couple italo-français (Vittorio et Valérie), Il Padrino (Le Parrain) remonte le temps pour s’arrêter en 1930. Lustres art déco chinés et bar 1929, les tenanciers se sont appuyés sur quelques scènes du film pour créer une am-biance intimiste et conviviale.

« Vittorio trouvait le nom trop provocant, moi je trouvais que c’était un joli clin d’œil à l’école de cinéma, la FEMIS qui se trouve à deux pas. » précise Valérie. Si Monsieur a toujours été bai-gné dans le monde de la gastronomie (son père était un grand chef napolitain), Madame travaillait dans les hautes sphères des grands

groupes de luxe avant de se lancer dans l’aven-ture de la restauration. La carte d’Il Padrino ne comporte pas de pâtes à la carbonara. En revanche, le chef Vittorio s’at-tache à travailler des produits de saison en fonc-tion de ses trouvailles sur le marché. Amateur de poissons et de fruits de mer, il revisite ses recettes familiales du Sud de l’Italie. « On veut sortir de la banalité, faire la différence » affirme-t-il. Involtini di Bresaola (ricotta roulée dans de la viande de bœuf), salade de poulpe, pâtes aux fruits de mer, ravioli à la crème de cèpes et can-tuccio pour le dessert, voici un florilège de ce que vous pourrez déguster chez ce parrain du 18e.

II padrino49, rue CustineTél. : 01 42 23 24 35Ouvert tous les jours de 12h à 15h (sauf dimanche) et de 19h à 23h30 (minuit vendredi et samedi)

il Padrino Cinéma, mafia et ricotta par Angélina Guiboud

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le Bon artteXte Juli en Chavanes / photo Dam i en Grenon

Vous l’avez sans doute croisé des dizaines de fois. Il tire la langue aux Abbesses, sou-rit sur la butte, reste impassible à pigalle… Gregos expose ses humeurs sur les murs du 18e, sous la forme de masques de plâtre moulés sur son propre visage. Une œuvre étonnante de réalisme et de poésie. pour le bonbon, il sort du mur et tombe le masque.

Des mois qu’on le voit chaque jour, au passage des Abbesses, langue tendue et regard espiègle.

Forcément, on avait envie de passer de l’autre côté du mur. Derrière le masque, il y’a un grand corps, une barbe poivre sel, des yeux clairs, une voix douce et posée. Gregos s’appelle Grégory, il a 38 ans. Dans la vraie vie, celle hors les murs, Grégory est chauffeur poids-lourds. De son camion aux galeries d’art, il y’a plusieurs mondes qu’il franchit allègrement lorsqu’il de-vient Gregos. On imagine les paradoxes. Lui ne philosophe pas sur le sujet : « Je n’aime pas mon métier, mais il m’a permis de survivre et de toujours créer. » Gregos appris à sculpter dès l’enfance. Durant son adolescence, il dé-

couvre une autre forme de création, sauvage et rebelle : le graffiti. « Écrire son nom. Mar-quer son territoire. C’était une obsession. » Mais il faut se nourrir avant d’être artiste. A l’armée, il passe son permis poids-lourds. Le voici sur les routes, sillonnant le goudron nuit et jour. Après plusieurs voyages, il s’installe à Pigalle. C’est là que se produit le déclic. En bas de chez lui, de jeunes zikos jouent toute la nuit. Gregos est un libertaire, mais cet or-chestre nocturne lui court méchamment sur

le haricot. Comment leur faire comprendre ? « J’allais quand même pas leur gueuler dessus ! » Il se décide pour un autre mode d’action. Il façonne une réplique exacte de son visage en train de

tirer la langue et le colle sur le mur ! « C’était une manière de leur dire : les mecs, vous m’em-merdez. » Le lendemain, les jeunes repèrent Gregos : « C’est toi là ? » La conversation débute, le conflit s’apaise. Gregos comprend qu’il se passe quelque chose. Les semaines sui-vantes, il dépose d’autres masques à différents endroits. Les gens s’arrêtent, s’interrogent, prennent des photos ! « Ca a créé une envie en moi. Je retrouvais le goût de la rue, de Paris la

les murs ont Des visagesGREGOS

“J’AI REnCOnTRé TELLEmEnT DE GEns GRâCE à mOn VIsAGE”

16 — 18

nuit, ce côté sauvage et vif. Je n’ai plus jamais arrêté. » Une nouvelle vie commence. Gregos peint son visage, multiplie les expressions, s’in-cruste sur les murs de tout Paris, puis de toute la France. Son travail est remarqué, il rencontre les maîtres du street art, Jeff Aérosol, Miss Tic, Jérôme Mesnager, expose dans plusieurs gale-ries, dont la prestigieuse Ligne 13, rue de la Condamine. Ça va vite, ça va fort. Il en parle avec une certaine émotion. « J’ai rencontré tellement de gens grâce à mon visage. » La

métaphore est puissante. Gregos s’arrache des murs pour devenir enfin l’artiste qu’il a tou-jours été. Passe muraille, homme décloisonné. Il vit aujourd’hui Porte Montmartre et espère un jour ne plus avoir à conduire son camion. Depuis quelques semaines, il est papa. Sur ses masques, il a fait naître une nouvelle expres-sion. Gregos sourit. Et nos murs avec lui.

www.gregosart.com

janvier 2011 | 18— 17

Bon en arriÈre

Je suis le moulin Radet. J’ai été construit sur la butte en 1717, quand les moulins fleurissaient sur les hauteurs de paris. nous étions 12 ici, à brasser le vent de nos ailes puissantes.

1809. La famille Debray nous achète mon voisin, le Blute Fin, et moi. Je mouds des oignons et des épices pour une parfumerie parisienne. Lui,

mon doyen de presque 100 ans, moud du grain et du matériau pour la fabrique de porcelaine de Clignancourt. Les parisiens montent le dimanche pour venir boire du vin et manger notre galette de pain de seigle. Mais « la roue de la fortune tourne plus vite que celle du moulin », en 1814, c’est la guerre contre la Russie. Le 30 mars, l’ennemi gravit la butte. Les gens ont fui, mais mon meunier refuse de nous abandonner. Ancien artilleur de Napoléon, il récu-père un canon laissé là par les troupes régulières. Une colonne russe approche, il en abat une partie d’un coup de mitraille. Mais les cosaques auront raison de sa bravoure. Ils le pendent aux ailes du Blute Fin, et laissent son fils Nicolas Charles Debray pour mort, transpercé d’un coup de lance. Il survivra. En 1870, le « petit père Debray » et ses moulins sont

légendaires. Il décide de me laisser seul à moudre et transforme le Blute fin en guinguette. C’est en 1895 qu’il le baptisera « Moulin de la Galette ». Le bal est le plus fameux de Paris. Nombre de célébrités viendront guincher et s’en inspirer. Picasso, Renoir, Utrillo, Van Gogh... On y danse la polka, le chahut, la quadrille et le cancan, en buvant de grands saladiers de vin. Cas-quette, veston et clope au bec frottent des corsages

de pacotille et des rubans de toutes les couleurs. Le soir, la clientèle est plus

clandestine, des visages sinistres éclairés par les bougies sont sur-

veillés par les gardes municipaux. Les couteaux sortent souvent,

les voyous entament une autre danse. 1915, je tombe en ruine. La

société du Vieux Montmartre veut me réparer. Mon proprié-

taire, descendant Debray, cède à condition qu’on me déplace. Je

déménage de la rue Norvins jusqu’ici, juste au dessus du Moulin de la Galette,

et retrouve une nouvelle jeunesse. Dominant Paris sur mon promontoire, mon ainé et moi sommes les derniers. Quand le vent se lève doucement, fine brise ou bourrasque, tous deux nous gémissons, souhaitant juste une fois encore, faire voler nos ailes au dessus de Montmartre.

Le Moulin de la Galette

Meunier tu danses!

teXte s imon laCourt / photo thomas orssauD

Chat Noir et Coeur d'Or

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teXte anah i PalaC ios / photo thomas orssauD

Que l’année 2010 emporte avec elle les arnaques du quotidien, l’industrie cosmétique qui botoxe les prix et les produits miracles des char-latans de la chimie ! Au diable les grandes en-seignes car voici un brin d’espoir pour un 2011 plus sain: natur’elle & bio.

Pourquoi continuer à acheter des pro-duits à l’origine douteuse et aux prix exorbitants quand il existe chez Sylvie la même chose, d’origine naturelle ou bio, plus sûre et souvent moins cher ? Pas besoin de sermon ou de slogan du genre « le bio c’est chic », un seul prin-cipe suffira à vous séduire : mettre des produits de qua-lité à la portée de tous. L’expé-rience de Sylvie rassure, après 20 ans de loyaux services dans la parapharmacie et dans les cosmétiques naturels. Elle connaît les produits par cœur et elle les choisit en fonction de ses propres exigences, de leurs ingrédients, des maux à soigner. Sylvie ne conçoit pas certains rayons, comme pour les bébés ou le maquillage, autrement que 100% bio. Proposer autre chose que ce que vous trouvez dans les grandes enseignes, et à des prix plus raisonnables, faire

connaître des petites productions de grande qualité, mettre son expérience au service de ses clients, c’est sa façon à elle de « laisser les gens faire la démarche vers le bio et le naturel, sans les y pousser ».A côté des produits du quotidien, Sylvie a adapté son étal à la saison. Compléments alimentaires, kit à vin

chaud (12,80 €), recettes pour hydrater la peau (coffret Nominoë, 44,50 €), et en cadeau

d’étrennes ou de Saint-Valentin, pa-niers de toutes tailles de 2,50 à

39 €, bougies romantiques (9,90 €), colliers d’ambre (18,90 €), mais aussi un incroyable choix d’huiles es-sentielles à mélanger à une huile de massage neutre (11,20 €). On peut donc faire le choix

de vivre mieux, plus saine-ment, même si la crise fait

rage. Impatiente de colporter cette bonne nouvelle, je quitte la

bonne fée de la rue Mont-Cenis, le sou-rire aux lèvres.

natur’elle & bio 84, rue Mont Cenis Tél. : 01 55 79 16 07 [email protected]

LA FéE DU mOnT CEnIs

Natur’elle& Bio

le Bon écolo

janvier 2011 | 18— 19

le Bon HommeteXte et photo Denys B eaumatin

DJ Naughty Jpour ceux qui ne savent pas ce que veut dire scratcher, petit rappel : modifier à la main la vitesse de lecture d’un disque vinyle ; quand on l’accélère le son devient aigu et quand on le ralentit le son devient grave, autant dire qu’il faut un sacré doigté pour dynami-ter la galette. Et le King en la matière c’est DJ naughty J, habitant du 18e, surdoué des platines, membre de nTm mais aussi « or-fèvre » des compils Ragga Connection avec Terror seb. naugthy J nous ouvre les portes d’un hip hop racé, couillu et compulsif.

Comment as-tu com-mencé à mixer ? En te touchant les che-

veux ?

Naughty J : A Argenteuil, mon père avait des platines, il organisait des soirées. C’était son matos, fallait pas y toucher. Après les premiers enseignements d’un pote, j’ai commencé à m’entrainer quand mon père n’était pas là. Un jour, je me suis fait griller. Le directeur de l’école a appelé : « je comprends pas, votre fils ce trimestre on ne l’a eu qu’un mois ». Je me levais le matin, je faisais semblant d’aller à l’école, j’attendais que mes parents partent et puis je rentrais à la maison pour mixer toute la

journée ! Après je suis allé à Paris démarcher les DJ’s et les patrons de boîtes. En 96, DJ James est parti en tournée avec NTM, il avait oublié de prévenir le patron du Néo où il bossait. Je me suis proposé et je suis devenu résident.

Comment as-tu rencontré nTm ?

NJ : En 97, j’ai rencontré DJ Spank à Tikaret, boutique de hip-hop, qui avait monté le label B.O.S.S. avec Joey Starr. Ils avaient besoin de quelqu’un pour scratcher, Spank m’a demandé de passer au studio, c’est là que j’ai rencontré

Joey Starr. Après j’ai vu Kool Shen, j’ai posé mes scratchs sur les morceaux Back Dans les Bacs et Seine St Denis Style. Avec Joey, on ne s’est jamais quitté. Même après la

fin de NTM, on a continué à bosser ensemble.

Tu n’avais que 19 ans quand tu as débuté avec eux !

NJ : Oui! Quelques mois plus tôt, pendant la tournée de Paris sous les bombes, le 3e album de NTM, le groupe passait au Bataclan. Avec des potes, on s’était précipité après les cours pour voir le concert, mais on n’avait pas de place. Évidemment, on ne pouvait pas en-

King oF scratcH

“JE COmpREnDs pAs, VOTRE FILs CE TRImEsTRE On nE L’A EU QU’Un mOIs ”

20 — 18

DJ Naughty J

trer et on a passé les ¾ du concert devant le Bataclan, à écouter. Je revois mon cousin me dire : « De toute façon on s’en fout le prochain concert de NTM ça s’ra toi aux platines ! » Et l’année d’après, effectivement, j’y étais !

Ton actu ?

NJ : J’ai un projet sur le feu avec 3 autres DJ’s : CUT KILLER, qu’on ne présente plus, R-ASH, vice champion du monde de scratch, et JAMES, l’autre DJ de NTM.

Tu as déjà scratché sur de l’electro ?

NJ : Au Blue Cargo à Biarritz, on s’est fait une soirée electro / hip-hop avec Pedro Winter que

j’ai rencontré en faisant du skate avant qu’il ne produise Daft Punk et DJ Medhi.

A quoi te fais penser un bonbon ?

NJ : A une chaussure. J’ai des potes qui font une marque de chaussures et elle sent le bon-bon. Les chaussures diffusent un parfum à l’in-térieur.

pourquoi habites-tu le 18e ?

NJ : J’ai toujours trainé ici. Je vais au marché aux puces le weekend, certains disquaires ont des sons collectors très durs à trouver.

www.myspace.com/naughtyjoint

janvier 2011 | 18— 21

les Bons sHopsles nouvelles boutiQues Du Quartier

ePices & cArAmel Au PAys DEs MERvEILLEs

Une maison de poupée ? Un cottage an-glais ?... Grâce à Anne, fantaisie et gour-mandise font merveille au 95 rue Caulain-court. De quoi s’en mettre plein les mirettes – et les papilles !

Franck & Nancy Sinatra susurrent Somethin’ stupid alors que je savoure un bonbon de cara-mel au beurre salé. Non, je ne suis pas au Pa-radis mais chez Epices & Caramel, boutique aux allures d’home sweet home. LE lieu où trouver le petit cadeau qui fera la différence et où se faire plaisir aussi : du panier garni La Truffe Cendrée à 26 € incluant bon vin et foie gras, aux bougies Comptoir de Famille à 15 €, en passant par les porcelaines danoises de la marque Green Gate.

Les produits sont sélectionnés pour leur qualité et leur originalité. Anne, sémillante, d’un sou-rire m’explique: « J’ai démissionnée de mon em-ploi de cadre pour enfin vivre et me faire plaisir. J’ai toujours privilégié la vie au fric. Cet endroit

me ressemble, j’ai tout goûté ! » Ainsi le foie gras de Souillac est produit par un ami. Les confi-tures viennent des Saisons de Rosalie, meilleur confiturier de France.

A côté des chocolats artisanaux et autres thés, la boutique se distingue par un choix d’articles de maison audacieux : nombre d’entre eux vien-nent de chez Natives, une marque à l’esthétique Pop Art. Coup de cœur aussi pour les lampes vintage Comptoir de Famille aux imprimés 30’s, et pour la vaisselle de la gamme Green Gate tout droit sortie d’Alice au Pays des Merveilles…

… Après tout, entrer ici, c’est un peu suivre Mon-sieur Lapin vers un monde magique et décalé ! Lucas Onestas

95, rue CaulaincourtMardi/samedi 10h30-13h/15h-19h30Tél. : 01 42 55 22 73

22 — 18

les bons shops

APrès-vousTAbLéE DE bOn gOûT suR LEs hAuTEuRs DEs AbbEssEs.

Calé à l’embouchure de la rue des Trois Frères, juste en face de la célèbre épicerie d’Amélie poulain, voilà un petit bistrot gas-tronomique qui sent bon les produits frais.

David et Mathieu ont du tout refaire. En récupé-rant il y a près d’un an cet ancien atelier photo, les deux restaurateurs, passés par la Fidélité, se sont bien grattés la tête pour faire du lieu un pe-tit resto sympa. « Il a fallu tout créer, même la cui-sine » se rappelle David. Résultat : dans un décor assez sobre ambiancé par des poutres métal-liques façon vintage, l’Après-Vous la joue cosy.

Ça et là, quelques veilles caisses de vin rappel-lent l’attention portée par les patrons aux bons verres : quelque quarante références sont ins-crites sur la carte. Pour David, le Château Mon-tredon, en Côte du Rhône ou Bourgogne, est un must à tester. Du rouge charnu qui accompagne une bonne cuisine gastronomique, du filet de

bar aux copeaux de parmesan en passant par la classique côte de bœuf. Au dessert, il faudra se jeter absolument sur la crêpe Suzette ou encore le délicieux moelleux au chocolat. Les prix ont le bon goût d’être abordables : il faudra compter entre 14 et 23 euros pour les plats. Le « coup du soir », plat spécial, délivré en soirée par l’ancien chef du restaurant de Roland Garros, coûtera 14 euros. « Pour assurer une bonne cuisine, on fait le marché tous les jours » indique un David soucieux de la qualité de ses produits. Après un an de dîners intenses, le bilan est « vraiment positif » pour le patron. « Reste à développer quelques événements maintenant : on devrait organiser des concerts dès janvier ». On a hâte.Raphaël Malkin

61, rue des Trois FrèresOuvert tous les jours, uniquement le soir,service de 19h à 23hTél. : 01 42 55 89 77

janvier 2011 | 18— 23

le Bon artisanteXte alexanDre hussenet / photo séBasti en ChamPeaux

si mylène Farmer était rock, elle serait s’ap-pellerait sans doute Gabriella ponjavic et ferait des bijoux... mais Gaby est bien plus que cela: il se pourrait même qu’elle soit cette héroïne de la célèbre chanson de bashung; d’ailleurs, ce n’est pas rien si le chanteur culte du Rock Français repose au père Lachaise avec une de ses broches à l’effigie d’ Oscar Wilde!

D’origine bosniaque, Gaby mélange les influences orientales et occidentales dans un style hyper féminin qui lui

est très personnel: broderies, fleurs, perles de Bohème appliquées sur des matières plus mo-dernes, des matériaux aussi divers que le sili-cone, le cristal, les plumes et le strass, le cuir ou la chaîne...

Après une formation dans une école de sty-lisme et quelques années en free lance, notam-ment sur les salons « Who’s Next », elle créé, à 24 ans, sa propre marque: FRÉNÉTIK, qui tire son nom de ce courant littéraire dandy

vampirique du 19è siècle appelé « Roman-tisme Frénétique »; un univers tout de rouge, de luxe, empreint de précieux, inspiré de va-leurs romantiques. A ses débuts, elle fait des bijoux très Couture. Puis, quand elle tombe enceinte de son fils... « je me suis dit qu’il fal-lait que je retrouve mon adolescence une der-nière fois. » C’est là qu’elle se met à faire des bijoux Rock. Elle sort le thème de la femme pirate, Calamity Jane ou encore les stars du rock. En 2007, elle ouvre sa propre boutique aux Abbesses. Elle crée alors le thème Moulin Rouge associant dentelle rouge, fleurs pon-pons et sequins. Ouverte sur les cultures asia-tiques, Gaby mixe ses centres d’intérêt avec ses propres origines, comme la collection Gipsy, un mélange de bohème, d’Orient et d’Inde avec des couleurs chatoyantes, et une autre sur le thème du Cirque: univers sauvage et sophis-tiqué. Pas très bien située hélas, la boutique a été vendue et depuis septembre dernier, Gaby travaille dans son atelier de la Chapelle et re-fait les salons. Tous les trois mois, elle organise une vente privée où elle invite des particuliers

Frénétik!QuanD le Bijou Devient rocK

24 — 18

à venir acheter les stocks des collections à pe-tits prix. « Je fais aussi des modèles uniques, sur mesure, et des séries pour les boutiques et grands magasins. Mes bijoux s’adressent à toutes les femmes, de tous âges, mais des femmes qui ont une certaine culture », ex-plique-t-elle. Mais beaucoup d’hommes aussi portent ses broches ou ses boutons de man-chettes, des hommes plutôt célèbres... C’est que Gabriella Ponjavic en plus d’être rock et rebelle, est aussi parisienne, et crée des bijoux pour les « peoples » tels que Johnny Hallyday, Hélène Segara, Jean-Louis Aubert... En ce mo-ment, elle prépare une ligne de bijoux pour les fans de Christophe.

Son style a évolué: à présent elle éprouve de plus en plus l’envie de changer et Gang of Montmartre sera peut-être le prochain nom de

sa marque: « J’aime l’idée du gang. On revient de plus en plus aux clans, aux bandes. Les gens ont besoin de se retrouver une identité, à tra-vers des icônes. Après l’anarchie vestimentaire, on revient, je pense, à la vraie dégaine, au style. A chaque bande le sien! » Actuellement, Ga-briella travaille sur sa nouvelle collection qui sera présentée du 22 au 25 janvier 2011 au sa-lon « Who’s next-première classe » à la porte de Versailles. On veut faire partie du gang!

Frénétik bijouXshow-room sur rendez-vousContact: GabriellaTél. : 06 08 32 52 [email protected]

janvier 2011 | 18— 25

les Bons petits diaBlesteXte & photo sarah Bouasse

Deja, la vitrine est top. mais attendez un peu de rentrer chez Les petits monstres : parents comme enfants, on y passerait des heures !

Quand Claire raconte que les enfants du quartier lui font un coucou en pas-sant devant la vitrine de l’enseigne

qu’elle vient d’ouvrir avec son amie Airelle, on sent qu’elle est heureuse. « On veut vraiment faire partie intégrante de la vie de quartier», ex-plique-t-elle. Et c’est vrai, des magasins comme Les Petits Monstres, ça ne court pas les rues de Montmartre. C’est une boutique de jouets qui sent bon le bois (il n’y a quasiment pas de jouets en plastique), où tout le monde trouve son bonheur, quel que soit le budget ou l’envie. A l’intérieur, trois espaces bien agencés propo-sent aussi bien des meubles à langer que des peluches, des maracas, de vrais petits tabliers miniatures, des dinettes, des jeux de société ludiques et tout mignons, des appliques faites par une créatrice douée ou des bavoirs en tissu faits main par une maman qui vit dans les Yve-lines… Claire et Airelle aiment le contact avec

leurs clients, mais aussi celui avec leurs fournis-seurs, et c’est souvent une affaire de femmes : « On propose les objets de beaucoup de créa-trices qui ont voulu, comme nous, développer leurs projets après la naissance de leur premier enfant ». Claire et Airelle, qui se sont rencon-trées à la maternité avant de quitter le monde de l’entreprise et de monter leur business entre copines, ont fait le pari de vendre aussi bien des grandes marques de jouets que des petits créa-teurs dénichés sur les salons ou les blogs. En revanche, pas de figurines de Dora ! « On veut que ce soit un plaisir pour les enfants sans que ce soit un piège à parents ». Ouf ! Vous pouvez donc y entrer en toute sérénité, d’autant que la boutique regorge de petits jouets à moins de 10 €, qu’on se verrait presque acheter en ren-trant de l’école, à la place d’un goûter ! Avis au mamans, chez Les Petits Monstres, il y a aussi quelques bijoux canons, rien pour nous.

les petits monstres49, rue Caulaincourt.Tél. : 01 42 51 93 64.

Les Petits Monstres Joujous d’enfer

26 — 18

Elle a habité rue poulet, rue d’Orsel, puis rue Feutrier et rue Constance. Alice, 10 ans, est une pure môme du 18e qui connaît tous les commerçants par leur petit nom ou presque. Alors quand il s’agit de parler de son quartier, on peut compter sur son enthousiasme et ses bons plans !

bonne année Alice ! Comment s’est passée ton année 2010? Tu en as gardé de bons souvenirs ?

Oui, mon anniversaire ! Avec mon papa on a organisé une chasse au trésor pour mes copains dans tout Montmartre ! On avait laissé des indices chez des commerçants, au manège du Sacré Cœur, derrière des arbres… A chaque étape, une énigme permettait de deviner où se trouvait l’indice suivant. Du coup mes copains ont appris plein de trucs sur Montmartre, Le Moulin de la Galette, la place Dalida, tout ça ! Et puis en 2010, j’ai aussi passé mon galop 2.Et pour 2011, tu as des bonnes résolutions ?Ben…progresser en équitation, et peut-être reprendre les cours de piano. J’aimerais bien que mon petit frère Lambert prenne la résolution d’arrêter de déranger notre chambre.

C’est quoi tes endroits préférés dans le 18e ?Le repaire des mômes, c’est génial. J’adore la Boutique des Anges rue Yvonne le Tac aussi. J’aime me balader au square de la Turlure, aller boire un jus avec ma maman chez Smooth and the City place des Abbesses. Et on va à la caverne a fripes rue Houdon, mais il faut avoir le temps et être décontracté ! On y trouve des costumes supers.

C’est quoi tes meilleurs souvenirs dans le quartier ? Avec Grand Maman, quand on a pris le petit train de Montmartre déguisées en princesses. Toute la famille était venue nous voir à Paris, on leur avait fait découvrir le quartier jusqu’à la place du Tertre ! Et aussi, quand j’étais petite après l’école on allait faire des glissades le long des marches qui montent au Sacré Cœur. On s’en faisait des trous au pantalon !

Pourquoi tu aimes le 18e ?C’est familier, tout le monde se connaît ! Et puis c’est vert aussi, on a des parcs.

Merci Alice !

Les merveilles d’Alice

teXte & photo sarah Bouasse

retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

28 — 18

retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

© Louison Pennel

le conte est BonteXte Jérôme Cohen / photo . . .

Didier Royan est un vrai montmartrois. Il a connu les nuits agitées du quartier dans les années 80. Il en conserve le souvenir dans son bar : Au gamin de paris, rue Doudeau-ville.

PPas facile de retrouver un bout du 18e qui ressemble à ce qu’il était dans les an-nées 80... Le bistrot de Didier Royan,

Au gamin de Paris, 55, rue Doudeauville, conserve un doux parfum de cette période mythique où les nuits parisiennes avaient de la gueule et de la gouaille. « C’est bon mon fils, tu peux rentrer », fait-il à Karim, son serveur. Il tient la perma-nence. C’est son rôle, sa mis-sion. Il l’aime son quartier. Il le connaît depuis toujours. Il a 57 ans. Son père tenait déjà une brasserie sur le boulevard Rochechouart : Les nuits d’Alger, ça s’appelait. C’était du temps où les Pieds-Noirs, les Corses et les Marseillais tenaient le quartier. Du temps où l’on achetait une piaule sans passer chez le notaire. « Moi j’ai eu la chance de côtoyer les

Zemour », dit-il en évoquant la famille ma-fieuse qui inspira plus tard les Bettoun du film Le Grand Pardon. « On les voyait manger la kémia et boire de l’anisette Phénix dans le bar. En ce temps-là, il y avait des équipes terribles... » Et le quartier se tenait à carreau. Des Julots et autres « Michel, les yeux bleus » : les cadors avaient des surnoms et les patrons rangeaient leur calibre sous le comptoir. Les habitués du bar écoutent les histoires de Didier, comme au spectacle.

Didier, c’est un peu la mémoire du quartier. Petit, il prenait des cours de claquettes à côté

du Moulin Rouge, passait à l’école de cirque Fratel-lini, avant de monter voir les peintres. Une fois adulte, il a fait tous les petits boulots. Voiturier, serveur ou chef de bar au célébre thé-dansant de

l’Etoile, au Dupleix. Toute une époque... Dans les années 80, il faisait la tournée des cabarets avec Mimi, sa partenaire qu’il faisait tenir en équilibre au-dessus de sa tête. Il enchaînait 4 ou 5 représentations dans la nuit, jusque dans

DiDier royant

“On LEs VOyAIT mAnGER LA KémIA ET bOIRE DE L’AnIsETTE phénIx DAns LE bAR.”

un petit poulBot Devenu granD

30 — 18

les « Extérieurs », les cabarets d’Opéra ou des Champs-Élysées. Ça payait bien et il connais-sait tout le monde, de Nougaro à Gérard Majax en passant par Smaïn qui débutait lui aussi. Il a même tourné quelques pubs et des Navarro, quand on avait besoin d’un méchant.

Nostalgie... Ce monde n’existe plus. Mais rien à faire, il reste ici. Il a bien essayé des’exiler en Touraine, dans la région de sa femme, Paloma. Il tenait une grande brasserie à Bléré, un village près duquel Mike Jagger a une propriété. Mais son quartier lui manquait trop. Après 8 ans, il est revenu pour ouvrir ce bistrot qu’il a inauguré en mai dernier. «

Ce sera ma dernière affaire ». Son concept ? Garder l’esprit des bougnats avec casquette et gilet pour les serveurs. Et continuer à faire la bringue dès que l’occasion se présente. Il fait partie de la confrérie de la Commanderie du clos Montmartre et de bien d’autres. Il repré-sente Montmartre, du haut en bas de la butte! Jusque dans les villages de province. Ce mec est un indigène, qu’on vous dit !

au gamin De paris55, rue DoudeauvilleTél. : 01 42 64 86 35www.lagouttedor.net/gamindeparis/

janvier 2011 | 18— 31

agenDa Des maniFestations Culturelles

le Bon agenda

ConCerts

LA bOULE nOIRE

bertrand belin LE 01/12

salah sue LE 07/12

Only French Festival LEs 09 ET 10/12

LA CIGALE

Grupo Compay segundo LE 01/12

sexy sushi LE 03/12

William scheller LE 08/12

Gaspard proust DU 10 AU 26/12

philippe Lelièvre EsT GIVRé ! DU 28 AU 31/12

ELysEE mOnTmARTRE

black Rebel motorcycle Club LE 01/12

The Jon spencer blues Explosion LE 07/12

DDT LE 14/12

painted on water LE 15/12

LEs TROIs bAUDETs

D’une rive à l’autre

L&O/shani Diluka LE 02/12

Vendeur d’enclumes LE 03/12

théâtre

mAnUFACTURE DEs AbbEssEs

écrits d’amour

Jusqu’au 9 janvier 2011, les jeudis, vendredis,

samedis à 21h. Les dimanches à 17h.

L’ATELIER

Fabrice Luchini lit philippe muray jusqu’au

24/12

LE LAVOIR mODERnE pARIsIEn

Jounal intime – Hommage cuivré à Jimi Hendrix

Le 01/12

J’ai trop trimé Du 06 au 08/12

sUDDEn ThEATRE

Un fil à la patte Jusqu’au 28/12

CInE 13 ThEATRE

Album de famille Jusqu’au 8/01

A voir absolument Jusqu’au 8/01

L’homme de rien Le 27/12

ThEâTRE GALAbRU

Je suis une princesse bordel ! Jusqu’au 31/12

Le bordel Club Tous les lundis.

LA mAnUFACTURE DEs AbbEssEs

écrits d’amour Jusqu’au 9/01

blogueuse Jusqu’au 29/12

Gauthier Fourcade Jusqu’au 2/01

32 — 18

LE FUnAmbULE DE mOnTmARTRE

53 rue des Saules

CAnAILLE DAnCE

Le lundi 21H30 ; Le mardi 21H30 ; Le mercredi

21H30

Du 29/11/2010 au 29/01/2011

ChEREs AmIEs

Le lundi 20H ; Le mardi 20H ; Le mercredi 20H

Du 04/10/2010 au 29/12/2010

DROLE DE nUIT

Le jeudi 21H30 ; Le vendredi 21H30 ; Le samedi

21H30 ; Le dimanche 17H30

Du 02/12/2010 au 27/03/2011

ThéâTRE pIxEL

18, rue Championnet,

L’île des esclaves

Les Dimanche À 17h30

du 21/11/2010 au 26/12/2010

http://www.billetreduc.com

Un petit Coup de pouce...pour que cela aille

mieux !

Les Mercredi à 10h30 et le Samedi à 17h00

Du mercredi 24 novembre 2010 au mercredi 26

janvier 2011

La Cuisine d’Elvis

Les Jeudi et Les Samedi à 21h45

Du jeudi 25 novembre 2010 au samedi 29 janvier

2011

ALAmbIC COméDIE,

12 rue Neuve de la Chardonnière

La France a (même pas) peur !

Les Lundi à 21h00

Du Lundi 25 novembre 2010 au lundi 27 Dé-

cembre

Jeff

Les Dimanche à 21h00

Jusqu’au 17 Décembre

seul à Deux

Les Lundi à 20h00

Jusqu’au Lundi 3 janvier 2011

LA hALLE sAInT-pIERRE

Art brut Japonais

jusqu’au 2 janvier 2011

Trianon

80 Bd Rochechouard

m.I.A.

Sa 11 décembre 2010

Fear Factory / high on Fire

Ma 14 décembre 2010

le bon agenDa

les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

1/ P ian o s n e B o ut10bis, passage de Clichy (entrée 4 ave de Clichy)Tél. : 01 45 22 46 94

2/ l e G r e n i e r à Pa i n174, rue Ordener Tél. : 01 46 27 01 46127, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 62 30 98

3/ u n e f i l l e à m o ntmartr e11, rue des Trois-FrèresTél. : 01 73 74 68 61

4/ B iJo ute r i e D e nys to u r nan D102, rue Damrémont Tél. : 01 46 06 95 29

5/ C h e z marC e l 53, rue du PoteauTél. : 01 42 23 07 94

6/tra la l i tra la la80, rue du Mont-CenisTél. : 01 83 56 71 75

7/ r e stau rant à l a G o utte D ’o r41, rue de la Goutte-d’OrTél. : 01 42 64 99 16

8/au B o u D o i r D e mar i e 47 bis, rue d’OrselTél. : 06 50 45 67 48

9/tr o iz e nfants22, rue Houdon Tél. : 01 42 52 47 53

10/ D ixh u it i e m e av e n u e 8, rue Ramey Tél. : 01 42 55 46 0659, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 58 06 06

11/ C .o u i5, rue Pierre-Picard Tél. : 09 51 94 68 03

12/ l e P e t it Par i s i e n28, rue de TholozéTél. : 01 42 54 24 21

13/ l e s stu D i o s D e m o ntmartr eTél. : 01 42 59 43 05www.paris-apartment-rent.com

14/ marC hé D e s Gastr o n o m e s9, place PigalleTél. : 01 80 06 85 56

15/ k i e h l’s22, rue des AbbessesTél. : 01 42 54 44 19

16/ B eauté D u saC rée C o e u r40 rue d’OrselTél. : 01 42 52 94 29

17/ iyara57, rue CaulaincourtTél. : 01 42 55 62 65

18/ C h i n e maC h i n e100, rue des MartyrsTél. : 01 80 50 27 66

19/ l a fayette 2 r o u e s54, rue du Fbg Montmartre Tél. : 01 45 96 09 3956, rue La Fayette Tél. : 01 45 23 16 76

20/ 1001 f e nÊtr e s71, rue Condorcet Tél. 01 45 33 03 86

21/ l a C i G o Gn e5, rue DamrémontTél. : 01 42 62 13 39

22/ s e xo D r o m e23, bd de ClichyTél. : 01 42 82 11 90

23/ C o u r s D e D e ss i n - ar m e l l e P r u n iaux97, rue Lamarck Tél. : 06 80 98 04 37

24/ C h e z qh u it39, rue DurantinTél. : 01 55 29 01 31

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Immopolis et toute son équipe vous souhaitent une bonne année 2011

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