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Paris 18eme - le bonbon 02/2011

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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 18eme du mois de février 2011.

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édito“bon”jour

RÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

Président

Jacques de la Chaise

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Rédacteur en chef

Julien Chavanes

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Stagiaires

Valentine et Florence

Rédaction

Elise Monnier, Benjamin Delsol, Simon

Lacourt, Sarah Bouasse, Lucas Onestas,

Angelina Guiboud, Raphaël Malkin,

Denys Beaumatin, Noelle Corbefin-

Schrempp

Secrétaire de rédaction

Anne-Charlotte Anris

Photographes

Audrey Wnent, Damien Grenon, Denys

Beaumatin, Thomas Orssaud,

Vincent Desailly

Maquette

Édouard Memponte

Illustrateurs

Guillaume Ponssin

Paulina Léonor

Chef de pub

David Belloeil

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Le Bonbon

31 bis, rue Victor Massé

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

OJD : en cours de validation

J’ai une petite cicatrice Juste à côté de l’œil gauche. c’est le quartier qui m’a mis un coup de tête.

Je devais avoir 10 ans. A la sortie des classes de l’école Foyatier, au pied du fu-

niculaire, ça cavalait sec sur le bitume. Ribambelle de minots morveux, crottes de nez, chocos BN, chaussures à scratch. Un cache-cache, un chasse goûter, un p’tit pont massacreur, des couettes à tirer, y’avait toujours une raison de lancer ses p’tites jambes à toute allure. L’âge magique où courir est déjà une incroyable aventure.

Et puis un jour, l’une des marches du Sacré-Cœur m’a mis une balayette. C’est fourbe, une marche, quand on a dix ans. Le sol m’a attrapé avec cette force terrible qu’on appelle la gravité et m’a collé un énorme coup de tronche. Bing. Sang, pleurs, hurle-ments bestiaux. Et depuis, cicatrice.

En fait, je pense que le quartier voulait m’embrasser ! Et le 18e, quand il t’emballe, c’est toujours un peu brutal. Ce devait être un 14 février, jour de la Saint-Valentin. Marqué, maqué.

20 ans plus tard, c’est avec un Bonbon fleuri et sucré que l’on célèbre les amoureux de notre arrondissement ! Pour le bou-quet, rendrez-vous chez Utrillo Fleurs. Pour les douceurs, c’est chez Arnaud Larher que ça se passe, maestro de la pâtisserie. Un film pour emmener votre dulcinée? Le Studio 28 d’Alain Roulleau ! Un endroit romantique pour des emplettes noc-turnes? Le Marché de la Butte tenu par Abdellah, la légendaire épicerie d’Amélie Poulain. Le Bonbon, c’est trois cadeaux en un : fleurs, gâteaux, cinéma.

Bonne fête les amoureux. Par contre, si vous voulez déclarez votre flamme, évitez les marches du Sacré-Cœur...

Julien Chavanes

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EnseigneLe nom du commerçant

CoordonnéesAdresse et téléphone

DescriptionLe type de commerce

LES BonBonS moDE D’EmPLoICommEnT PRofITER DES Bonbons

DESCRIPTIf D’Un Bonbon

1 ChoISISSEz

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

2 DÉTAChEz

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

3 PRofITEz

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

AvantageDéfinition du type d’offre

Au service de vos plaisirs depuis 30 ans23, bd de Clichy - Tél. 01 42 82 11 90www.sexodrome-paris.fr * A partir de 40 € d’achat

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sommairemiam miam !

page 6. utrillo Fleurs

page 34. alain roulleau

page 10. ariane massenet

page 38. arnaud larher

page 14. delPhine sales

page 44. didier royant

page 5. Le Bon Timingpage 6. Le Bon Commerçantpage 10. La Bonne Étoilepage 12. Les Bons Planspage 14. Le Bon Artpage 16. Le Bon en Arrièrepage 18. Le Bon Look

page 21. Le Casse Bonbonpage 22. La Bonne Recettepage 25. La Bonne Séance page 26. Le Bon Astro page 28. Les Bons Tuyauxpage 31. La Bonne Parisiennepage 33. Le Bon Écolo

page 34. Le Bon Hommepage 36. Les Bons Shopspage 38. Le Bon Artisanpage 40. Les Bons P’tits Diablespage 42. Les Bons Snapshotspage 44. Le Conte est Bonpage 46. Le Bon Agenda

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Votre magazine ouvre son capital, investissez pour accompagner son développement.

(Réductions d’impôts à tous les étages !)Pour plus d’informations, contactez-nous :

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le Bon timingles événements à ne Pas manquer

© D

DR

© D

DR

ArnAud fleurent-didierHabitant du 18e, Arnaud Fleurent-Didier nous avait fait l’honneur d’apparaître dans nos pages pour la sor-tie de son dernier album, La Reproduction. Après une tournée couronnée de succès, il fait son retour dans le quartier. Bienvenue à la maison Arnaud.Le 8 févier 2011La Cigale120, boulevard de rochechouartTél. : 01 49 25 81 75

concert

concert ePmdLe légendaire trio de New-York est « back in da bu-siness » ! Erick Sermon, Parrish Smith et DJ Scratch, c’est un gigantesque morceau d’histoire de la culture hip-hop. Sur scène, le groupe a toujours la flamme. It’s da joint !Le dimanche 20 février Élysée Montmartre72, boulevard de rochechouartTél.: 01 44 92 45 36

shirley souAgnonAvec son humour vif et percutant, Shirley Souagnon est la nouvelle révélation du stand-up à la française. Fine, lookée, originale, la demoiselle a tout pour elle. 2011 est déjà son année.Du jeudi au samedi à 20h15Théâtre de dix heures36, boulevard de ClichyTél. : 01 46 06 10 17

théâtre

qhuit PArtizzzLe mois dernier, nous vous présentions les sapes al-coolisées de la marque Qhuit, lancée par l’ami Rhum G. Pour fêter l’ouverture du magasin, le taulier propose sa Qhuit Partizzz à la Machine du moulin Rouge avec un line up infernal: Naughty J / DSL / Gero / Rhum G + guest.Le vendredi 25 févrierBar à Bulles de la Machine du Moulin Rouge90, boulevard de Clichy - Tél. : 01 53 41 88 89

soirée

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le Bon commerçant

Utrillo Fleurs

texte E l isE Monn i Er / Photo AudrEy WnEnt

Pause bucolique au 70 rue Damrémont chez Catherine et Emmanuel, fleuristes mère et fils. Deux sourires, papotant en plein exercice de leur passion, alternant roses blanches et roses tendres dans 55 vases. Envie de vous laisser conter fleurette au cœur de l’hiver? Vous êtes à la bonne adresse.

VeLes bougies parfumées, le comptoir en marbre, le décor fixé sous verre d’une boulangerie du XIXe, autant d’élégance

et de charme qui donne une âme toute par-ticulière à cette affaire de famille créée il y a 22 ans par Catherine et son époux. Après le décès de celui-ci, il y a 5 ans, Emmanuel, leur fils, laisse parler son amour des fleurs et reprend naturellement le sé-cateur. Le cocktail mère/fils? « Explosif chère madame! » At-tachés à l’esprit village de la rue Damrémont, nos deux complices comptent bien préserver le capital sympathie de leur quartier. « Pour l’ins-tant, je n’irai autre part pour rien au monde. Ici tous les commerçants ont une vision commune,

nous avons une jolie clientèle de goût en attente de qualité et de service ». Tous redoutent l’in-vasion des grandes enseignes venant dénaturer l’authenticité de leur rue. Pour Emmanuel, l’échange humain est éminemment important, la transparence aussi, « on ne leur raconte pas d’histoire! » Une valeur qui porte ses fruits et qui dépasse la lisière de la proximité: Utrillo fleurs est aussi 0le fleuriste attitré de grands événements, d’hôtels de prestige et de l’Olym-pia. Oui oui, c’est bien l’odeur des roses d’Em-manuel et Catherine qui embaumeront la loge de PJ Harvey à la fin du mois ! La maison concentre ses efforts sur la qualité et la pro-venance de ses fleurs : « on essaie d’acheter es-

sentiellement des fleurs de saison, de région parisienne, du midi et parfois d’Italie. C’est ce qui me fait vibrer le plus ! » souligne Emmanuel, enchanté. Effecti-vement, c’est exaltant d’assister

à cette parade d’exception. En ce moment, on admire les anémones et les renoncules flam-boyantes du Var, très vite arrivera le printemps et ses premières tulipes, cultivées en pleine terre d’Ile de France et enfin l’été fanfaron et son

La vie en roses

“ LE CoCkTaiL MèRE/fiLs? « ExPLosif ChèRE MaDaME! ”

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utrillo Fleurs

cortège de petites roses odorantes du jardin. Parmi elles, la reine de cœur de Catherine, la rose « Yves Piaget » une fleur de caractère, très odorante, blanche pour les connaisseurs, « dis-pensée selon l’humeur des rosiéristes ! » nuance Emmanuel. En effet, l’exigence a un revers qui inquiète notre passionné, les producteurs locaux sont en voie de disparition : « c’est un métier dur et il n’y a pas de relève aussi bien en pépinière qu’en fleurs coupées ». Inquiétude qui n’empêche pas notre duo d’enfer de garder la foi avec un émerveillement communicatif. Je peine à sortir du jardin d’Éden pour retrou-ver la grisaille. Et si je m’inspirais de ce client qui se fait livrer un bouquet toutes les heures pour pallier au manque de lumière? Note per-sonnelle: Messieurs s’il vous plait, pour la Saint Valentin, évitez les roses rouges disposées en forme de cœur, offrez l’exception. Vous savez désormais où la trouver...

utrillo Fleurs70, rue DamrémontTél: 01 42 55 00 86Ouvert du mardi au samedi de 9h00 à 19h30 et le dimanche de 9h00 à 13h00Service de livraison dans Paris et sa région

le bouquet de la rue damrémont Par utrillo FleursAu 54, fromagerie chez Virginie Au 61, poissonnerie La cabane du pêcheur Au 76, brasserie Le café de la poste

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la Bonne étoile

Ariane Massenettexte BEnjAM in dE lsol / Photo P i ErrE-EMMAnuEl rAsto in / CAnAl+

ariane Massenet est, chaque soir, aux côtés de Michel Denisot, dans Le Grand Journal de Canal+. Et le reste du temps, « à l’autre bout du monde », rue Damrémont, où elle s’est installée depuis dix ans. Rencontre.

Bien qu’elle avoue aujourd’hui ne plus beaucoup la regarder, Ariane Massenet connaît parfaitement la télé, pour y être

tombée dedans, il y a près de vingt-cinq ans. « J’ai commencé à Tahiti, puis sur France 3 à Bordeaux, avant de monter à Paris en 1991. » Epoque – rêvée – où elle entre à Canal+ en devenant l’assistante d’Antoine de Caunes. Heureux hasard ou volonté acharnée, Ariane est désormais, vingt ans après, et forte de plusieurs aventures télévisuelles devant la caméra – dont ONPP avec Marc-Olivier Fogiel – l’un des piliers de l’émission qui a (presque) réussi à faire oublier le mythique Nulle Part Ailleurs.

Si ses interventions dans l’émission sont chronométrées, ses journées – bien remplies – sont réglées comme du papier à musique. Et même la nuit, son temps est important. Au réveil, Ariane compte sur ses doigts... non pas le nombre de questions qu’elle posera aux invités du soir, mais les heures qu’elle a dormi ! Et c’est vraisemblablement pas assez à Cannes où l’équipe du Grand Journal s’installe chaque année pendant le Festival : « On se dit qu’on sort juste prendre un verre et on rendre à l’hôtel à 7 heures du matin ! Mais, à Paris, on

est beaucoup plus raisonnables ! » A l’exception de Mouloud Achour qui serait, d’après elle, le plus fêtard de la bande. A l’heure où il rentre se coucher – pure supposition, Le Bonbon attend la confirmation de l’intéressé –, Ariane va courir. « Je fais régulièrement un footing dans mon quartier quand la place du Tertre est encore vide. » La journaliste apprécie Montmartre le matin. Et aussi la nuit. « Je suis du genre à embarquer mes amis qui viennent quelques jours ici, dans un Paris by night qui se finit souvent au Sacré Cœur. » Ariane est désormais très attachée à son quartier, ce « village qui donne parfois l’impression d’être dans un film des années 30 ». Ce qui n’était pas gagné d’avance. « J’ai passé 10 ans dans le 15e arrondissement. J’avais vraiment l’impression que Montmartre était à l’autre bout du monde. Jusqu’à ce que je flashe, en 2001, sur un appartement que j’ai d’abord loué, avant de l’acheter. » Direction alors la rue Damrémont. « Cette rue est incroyable. Il y a tous les métiers de bouche, mais aussi fleuriste, libraire, vendeur de jouets et un formidable quincailler indien qui me rappelle le sketch des Nuls avec l’épicier qui a tout ce que tu lui demandes. » Hassan Cehef, c’est possible… Si elle ne lui a jamais demandé la guirlande de Noël et les pompes en croco, elle y a trouvé dernièrement de la graisse pour son fauteuil en cuir craquelé.Un fauteuil qu’elle ne devrait pourtant pas beaucoup user car Ariane Massenet, plutôt bonne vivante, passe beaucoup de

a L’aUTre BoUT DU MonDe

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temps dehors. Et dans les restaurants du 18e notamment. « C’est vrai que, depuis quelques années, j’en ai découvert énormément, des petits bistrots aux nappes à carreaux, aux bonnes tables qui sortent de l’ordinaire. On m’a récemment parlé d’un petit resto japonais – 4 tables uniquement – rue Marcadet, que je vais m’empresser d’aller gouter. » Voilà qui devrait lui rappeler son récent voyage à Tokyo. Parce que si Ariane Massenet aime beaucoup la Capitale, elle adore aussi en partir. « Dès que je peux je quitte Paris, pour aller sur le bassin d’Arcachon, dans le Perche où je viens d’acheter une petite maison ou dans les capitales européennes… » Et à l’autre bout du monde. Forcément.

« Le Grand Journal de Canal+ » Du lundi au vendredi à 19h05

« frères et soeurs, ce que je voudrais te dire » Conversations provoquées par Ariane et Béa-trice Massenet (Editions La Martinière)

ses bonnes adresses- « La Table d’Eugène »18, Rue Eugène Sue- La fromagerie « Chez Virginie »54, rue Damrémont - « La Mascotte » 52, rue des Abbesses - « La Quincaillerie Damrémont » 53, rue Damrémont

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le Bon arttexte & Photo dEnys B EAuMAtin

Changer, colorer, adoucir, apaiser son imagi-nation, retranscrire, signifier, exacerber sur une toile ses visions du monde. Delphine salles Montebello, urgentiste non confiné d’un art décidément singulier, est une figure libre qui se meut dans une abstraction ima-ginative pour mieux se réaliser. C’est après l’EsaG de Penninghen qu’elle peint des « natures mortes » abstraites et vivantes aux yeux de tous. après de nombreuses expo-sitions, et notamment dans le 18e, Galerie Chappes, elle revient en quelques mots co-lorés sur cet univers lumineux et acidulé.

Comment fais-tu pour faire des ta-bleaux pareils ?!Il faut tomber très

malade (rires) ! Et donc la seule chose qui peut me sau-ver c’est de peindre. C’est une peinture très instinctive, sans réflexion. Pourquoi utiliser des pages de magazine comme support ?J’utilise un peu ce qui nous utilise. Je prends d’abord de jolies photos et après je commence mon œuvre en étant très pressée, toujours dans l’urgence. Je trouve que les médias nous man-

gent, nous influencent un peu trop. C’est un engagement politique ?Pas politique mais poétique. C’est un engage-ment tourné vers la poésie, la pureté. Il faut se défaire du monde pour le réinventer parce que la réalité est très complexe.Quelle technique picturale utilises-tu pour créer tes tableaux ?J’utilise des matières nobles, des techniques picturales traditionnelles, naturelles : la gouache, l’aquarelle, la peinture à l’huile, très peu d’acrylique. Ce qui me permet d’avoir des couleurs vivantes, veloutées. Mon tableau est totalement différent suivant la lumière dans la journée. C’est une chose que j’adore mettre en

exergue puisque je travaille beaucoup avec des surfaces mates ou brillantes qui évo-luent suivant la lumière am-biante.Ton actu ?J’expose avenue Henri-Mar-

tin, dans le 16e, dans un très joli appartement classique haussmanien de 250 mètres carré. Je suis très bien entourée, avec de gros coussins d’amour un petit peu partout. C’est organisé par Christophe Février et Thierry Klemeniuk.

L’insTinCT PiCTUraLe

DELPHINE SALESMONTEBELLO

“ Mon PREMiER ChoC ÉMoTionnEL a ÉTÉ DEVanT unE TaPissERiE DE MiRo”

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Quelles sont tes influences artistiques ?Mon premier choc émotionnel a été devant une tapisserie de Miro. Une générosité, un lâcher prise incroyable. Tout comme Louise Bourgeois.Qu’est ce qui t’aide dans ta création ?C’est d’imaginer mes tableaux dans un film, de voir une histoire dans mon histoire. Tu crées les yeux ouverts ou fermés ?Ça dépend des moments. Je préfère les avoir ouverts (rire)! J’ai besoin de m’étonner en per-manence.Pourquoi habites-tu le 18e ?Parce que j’ai souvent des amis dans le 18e qui me proposent leur appartement !

Tes adresses dans le quartier ?Le Blue Note, 13 rue Feutrier, j’adore. C’est un bar où tu peux danser, écouter de la musique, il y a de très bons musiciens. La Galerie Chappes tenue par Alexandre, 4 Rue André Barsacq, dans laquelle j’expose régulièrement.Le rôle social de l’artiste aujourd’hui ?Émettre des ondes douces, innovantes, qui ins-pirent, qui donnent envie de vivre.a quoi te fais penser le bonbon de la st Va-lentin ?A mon fiancé.

son agentTiphaine 06 63 04 15 76

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Bon en arriÈre

un vieux pèse sur sa canne, l’air nostalgique, rue de Clignancourt. Je suis son regard vers une façade monumentale, vaisseau opulent à quelques pas de la goutte d’or: les anciennes Galeries Dufayel.

1856, Jacques François Crespin construit un magasin boulevard Barbes. En plein faubourg ouvrier de la goutte d’Or, il invente

le commerce par abonnement. Les ouvriers achètent des bons d’achat à crédit, et des encaisseurs viennent récupérer les mensualités chez eux. Il meurt en 1888. Un de ses commis, Georges Dufayel, sent le filon. L’époque est à l’audace, il suit les leçons du maître: « je ne travaille qu’avec les pauvres. Vous ne pouvez pas imaginer ce qu’il y a d’argent chez ces bougres là. » Mégalomane ou visionnaire, il crée le plus grand temple de la consommation populaire. 1900, le magasin engloutit les terres du quartier. Débordant de luxe, les galeries Dufayel se targuent d’être le plus grand des grands magasins de Paris. Galeries inter-minables de marchandises en tout genre, théâtre de 3000 places, salon de lecture, galerie d’exposition et piste cyclable pour tester les vélos avant d’ache-

ter. Dufayel croit en son affaire et ne lésine pas sur la dépense. 1912, on compte 15000 employés, 200 caisses et une écurie de 150 chevaux. On construit une usine électrique dans une aile et une gare de livraison dans une annexe. Un phare orne le dôme de l’entrée qui s’élève à 139m, et éclaire Paris les soirs de spectacle. Dufayel est inépuisable, il crée le concours Dufayel, récompensant la plus belle innovation scienti-

fique, et investit dans la publicité, invention de l’époque. Le Palais de la Nouveauté

prospère, il crée plus de 400 succur-sales, et se lance dans les stations

balnéaires. Mais l’histoire est trop belle, il meurt en 1916 après

une série de placements aventureux. La légende dit qu’il s’est suicidé. L’éta-

blissement ferme en 1930, les locaux sont rachetés après

guerre par la BNP. Trop de faste pour les nouveaux locataires, la

plupart des bâtiments et des dômes sont détruits. Celui de l’entrée principale

subsiste jusqu’en 1957. Reste une sculpture de Dalou, symbole d’une époque révolue: « Le progrès entrainant le commerce et l’industrie, sous le regard protecteur de la science et de l’art ». Le vieux a disparu, je file vers les grands magasins, trouver mon bonheur à 4 fois sans frais.

Les Galeries Dufayel

texte s iMon lACourt / Photo thoMAs orssAud

Chat Noir et Coeur d'Or

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texte luCAs onEstAs / Photo Au grAin dE foli E

une alimentation biologique et éco-responsable, certains n’ont pas attendu que ce soit à la mode pour en proposer. C’est le cas de Marie-Cécile, propriétaire d’unexcellent restaurant végétarien dans le 18e arrondissement : au Grain de folie, 24 rue La Vieuville à Montmartre. Quand l’assiette se fait militante…

Le bifteck-frite fait moins saliver. A en croire les chiffres du CREDOC*, les Français consomment moins de viande. Alors, in le végé-tarisme ?! Peut-être. En tout cas, Au Grain de Folie cela fait trente ans qu’on cuisine végétarien ET bio. « C’était une gageure en 1981 de faire un restaurant qui propose comme base de son assiette boulgour, millet, sarrasin… Une folie ! » rappelle Marie-Cécile, aux commandes depuis 1986. Elle confesse être devenue végétarienne au hasard des rencontres, et guidée par un réel appétit de découverte : « Le goût, c’est une ouverture. » Les quatre formules entrée – plat à 13 € ouvrent donc les horizons gustatifs : courge butternut, topinambour, potimaron… autant de noms exotiques et pourtant « bien de chez nous ».

Car la démarche Grain de Folie, c’est une démarche globale : on mange végétarien, donc on mange biolo-gique et solidaire, avec un impact réduit sur l’environ-nement. Canal Bio, principal fournisseur, regroupe des petits producteurs français, certifiés AB par le Minis-tère de l’Agriculture ou ECOCERT par un organisme international. Proche des Verts, Marie-Cécile est tou-

chée par le scandale de l’abattage des animaux, mais elle ne « fait pas de prosélytisme, chacun va son bout de chemin. » Ainsi

la porte est ouverte à tout le monde. Jérémy, drag queen à Pigalle résume : « C’est sim-

plement bon. Ça apporte de la fraîcheur à notre lot quo-tidien un peu fade .»Un lieu finalement œcu-ménique, promoteur de

l’éducation au goût où l’«on ne sait rien. On se pose des

questions. » C’est déjà bien.

* CREDOC enquête CCAF 2007

au Grain de folie24, rue La VieuvilleMardi / Dim 13h30-22h30Tél. : 01 42 58 15 57

GouRMET VERT

Au GrAin de Folie

le Bon écolo

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le Bon Hommetexte noëllE CorBEfin-sChrEMPP / Photo AudrEy WnEnt

AlAin RoulleAu C’est un lieu hors du temps et pourtant bien dans son époque, niché dans une des plus belles rues de Montmartre où habitués, ci-néphiles et chalands se retrouvent au bar ou au jardin, avant de déguster la pellicule. C’est le studio 28, une salle d’art et d’es-sai décorée par Jean Cocteau, propriété de la famille Roulleau depuis 1948, gérée au-jourd’hui avec passion et imagination par alain Roulleau, cinéphile, homme d’affaires et… formidable communiquant.

Ne pas se fier au coté rétro du lieu : si son charme vous capte dès l’entrée, ici tout est hyper moderne, jusqu’au gui-

chet parfaitement informati-sé. « Je garde l’âme et l’histoire du Studio 28, mais je ne joue pas sur la nostalgie. Je garde les lustres de Cocteau, mais la technique est hyper moderne - son numérique et écran multimètres- et les 170 sièges confortables. Cette salle est à la pointe. Je me bats au quotidien pour ça ». Alain Roulleau, qui, ce mardi soir, fait lui-même l’entrée pour l’avant première de Poupoupidou , a réussi à fidéliser et multi-plier sa clientèle avec une qualité d’accueil et de programmation - 7, 8 parfois 13 films par

semaine – mais aussi en multipliant les activi-tés, comme ces après-midi juniors les mercre-dis et samedis et les avant-premières du mardi soir : « la semaine dernière c’était Somewhere de Sofia Coppola, la semaine prochaine nous aurons le film de Clint Eastwood… J’essaie d’être éclec-tique tout en gardant l’image d’art et essai de la salle » Mais Alain Roulleau n’oublie jamais que le Studio 28 est également une salle de quar-tier, la salle du village de Montmartre . Avec une clientèle qu’il connait par son prénom, qu’il chouchoute un maximum – il lui arrive même de garder leurs courses au frais le temps d’une séance – et pour qui il choisit quelques coups de cœur chaque année : « J’essaie de leur

trouver non pas des perles rares, mais des petits films qu’ils vont aimer, comme Poetry un mer-veilleux film Coréen qui n’a pas été beaucoup vu ailleurs ».

C’est surtout un lieu d’atmosphère où l’on peut aussi bien voir une expo dans le hall, que retrouver des amis au bar ou déguster un thé dans le jardin avant ou après la projection – 4 projos par jour, la dernière à 21 heures, une heure idéale pour ne pas rentrer chez soi trop tard ! « Beaucoup de personnes âgées m’ont dit avoir retrouvé le plaisir du cinéma grâce à mes

TChi TCha !

“ JE Vis aVEC DEs fanTôMEs BiEnVEiLLanTs ! ”

18 — 18

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AlAin RoulleAu

horaires ». Cet espace superbe est aussi loué pour des événements, des anniversaires, bref, une diversification tout à fait nécessaire pour cet exploitant indépendant qui s’est juré de renflouer la salle mythique lorsqu’il s’est jeté dans le bain en 1996 : 16 000 entrées annuelles alors, 60 000 aujourd’hui ! Un travail de fond et de fidélisation sans cesse renouvelé avec des prises de risques souvent payantes et un atta-chement énorme pour le lieu : « Ma famille a

toujours vécu ici. Ma grand-mère est morte en vendant son dernier ticket, ma mère a perdu les eaux en plaçant son dernier client… Je vis avec des fantômes bienveillants ! »

studio 2828, rue TholozéTél. : 01 46 06 36 07Pour tout savoir sur l’histoire de cette salle :www.cinemastudio28.com

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le Bon artisantexte juli En ChAvAnEs / Photo dAM i En grEnon

un Bonbon en visite chez l’un des meilleurs pâtissiers de france, ça donne quoi? un pa-pier sucré, croustillant et savoureux, nappé de chocolat et au cœur très tendre.

On pourrait vous dire qu’Arnaud Larher est l’un des meilleurs pâtissiers du pays. Qu’il est passé par les maisons

Fauchon, Hermé, Pelletier et Dalloyau. Qu’il a décroché le titre de meilleur ouvrier de France 2007. Mais on passerait à côté de l’essentiel : Arnaud Larher est un artiste. Un créateur d’émotions. Croquer un macaron: une poésie. Regardez ce gâteau baptisé « Rêve »: une sculp-ture. Pénétrez dans son laboratoire : un or-chestre. Une quinzaine de musiciens jouent en cœur la symphonie des douceurs composée par Arnaud Larher. Ici les tartes, arabesques fruitées et cercles de meringues. Là les galettes, brillantes comme des cym-bales. Et plus loin, le saint des saints: le chocolat. Une rivière venant du Venezuela s’écoule à 30° et vient se lover contre des moules qui enveloppe-ront bientôt de divins gâteaux. Le maestro est attentif aux moindres détails. Perfectionniste sans être tyrannique, il mène ses troupes avec une certaine douceur. On ne devient pas pâtis-sier par hasard... « Je suis passionné par les saveurs sucrées depuis l’enfance, explique-t-il. Ça définit un trait de caractère. Les gens qui aiment le sucré sont des sensibles. Pour moi, créer des pâtisseries,

c’est une quête d’émotions. » A 17 ans, Arnaud Larher quitte Brest pour Paris. Il se donne six mois pour percer les secrets des grands de la pâtisserie. Il ne repartira jamais. « Je suis allé frapper aux portes des meilleurs. Quand on veut apprendre, il n’y a pas de secret. » En 1997, à 24 ans, il s’installe dans une petite boutique de la rue du ruisseau. C’est un carton! En 2001, il ouvre une seconde enseigne au 53 rue Caulain-court. En 2007, enfin, une troisième boutique voit le jour au 57 rue Damrémont, spécialisée dans les chocolats. Cette même année, Arnaud décroche le titre de meilleur ouvrier de France, fruit d’un labeur acharné: « Deux ans et demi de travail quasiment 7 jours sur 7. On ne tient qu’avec les nerfs. La victoire m’a permis de valider toutes ces années de sacrifice. Une grande satis-

faction. » Depuis, Arnaud a gagné une renommée inter-nationale. Il voyage dans le monde entier et est accueilli comme une star au Japon. Son créneau: « Respecte le

produit et il te respectera. » Sa recette: le travail. Encore et toujours. « Il faut au moins dix ans pour maitriser les techniques de base de la pâtisse-rie. Ensuite, il faut répéter inlassablement. Créer, tester, goûter. Se tromper, recommencer. Encore et encore. Et quand on trouve enfin la bonne formule, c’est juste fantastique. » Quand il parle du Cherry Chérie, l’une de ses plus belles créa-tions, on perçoit cette fameuse émotion qu’Ar-naud traque depuis l’enfance: « C’est un biscuit

ARNAUD LARHERUn ParfUM D’enfanCe

“ PouR Moi, CRÉER DEs PâTissERiEs, C’EsT unE QuêTE D’ÉMoTions. ”

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tendre au chocolat sur lequel repose une cerise fourrée avec une crème chocolat très fondante et une chantilly mascarpone à l’amende amère avec des cerises amaréna. » Un petit chef d’œuvre, tout comme le Miss Clara, gâteau hommage à sa fille. Les pupilles brillent, les papilles fré-missent, les mots tourbillonnent en chantilly, on écoute, on savoure. Et on se dit qu’on peut bien grandir : Arnaud Larher veille sur notre enfance.

arnaud larherPâtisseries53, rue CaulaincourtTél. : 01 42 57 68 08

Macarons, chocolats57, rue DamrémontTél. : 01 42 55 57 97

[email protected]

février 2011 | 18— 21

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les Bons petits diaBlestexte & Photo sArAh BouAssE

une nouvelle adresse pour insuffler un peu de créativité au quartier, et donner du fil à retordre a nos bambins !

Vos enfants trouvent que « Cours de cou-ture », ca sonne un peu austère ? Emme-nez les donc faire un tour chez Bobines

et Combines. Cette toute nouvelle adresse pro-pose à nos bambins de s’essayer à l’aiguille et au fil grâce a des ateliers variés. Une formule de 22 séances d’une heure et demie leur permet de réaliser une garde-robe pour leur poupée Petitcollin (fournie), soit huit vêtements dont ils pourront être fiers ! En plus, les conditions sont optimales: pas plus de 8 enfants par groupe. Les enfants peuvent aussi choisir de venir a un atelier en particulier, en fonction de leur niveau et de l’objet réalisé pendant la séance: doudous, déguisements, fanions, broches, tabliers, ma-rionnettes de doigts… Les thématiques s’adap-tent selon la période de l’année! Par exemple, quand viendront - enfin - les beaux jours, les garçons pourront se faire un short et les filles un paréo. Avec des tenues qu’ils ont faites eux-mêmes, la frime sur la plage est assurée… Pour

les vacances, Bobines et Combines propose des stages: pendant que les filles confection-neront un déguisement de princesse les lundi et mardi matins, les garçons pourront se faire un chapeau de pirate et un cache-œil. Le jeudi et le vendredi, ils se retrouveront tous pour fa-briquer une trousse à matériel, à emporter chez eux. Même principe pour les ados: les ateliers seront l’après-midi (pas besoin de sacrifier la grasse mat’!), et ils pourront réaliser une jupe et une écharpe, grâce a des cours de couture et de tricot. Quand Assia, Laetitia et Laurent ont eu l’idée de lancer Bobines et Combines, c’était avant tout pour créer un lieu de vie. Et c’est vrai qu’il y a toujours du monde: en plus des cours de couture pour enfants et adultes, l’enseigne fait aussi pressing et retoucheur, et loue des ma-chines à coudre Singer 4 euros la demi-heure ou 6 euros l’heure. Mamans, vous n’aurez donc aucune excuse pour ne pas vous y mettre aussi.

bobines et combines 164, rue MarcadetTél. : 01 75 43 91 11.

Bobines et Combines

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Pour Mahaut, 12 ans, le 18e est le quartier de la proximité : depuis sa rue Custine natale, elle est à deux pas de tous ses endroits favoris !

Salut Mahaut ! Quels sont tes endroits préférés dans le quartier ?Le weekend, je vais au ciné avec mes

copines, Place de Clichy. On y a déjà vu plein de films. Après les cours on va s’acheter des bonbons à la boulangerie à l’angle Ramey-Custine. Les gens sont gentils là-bas. Aussi, avec nos potes du collège on va au Square de la Turlure après les cours. C’est là où tout le monde se retrouve.Et comment ça se passe, le collège ?Je suis en 5ème à Dorgeles, à 2 minutes de chez moi. J’aime beaucoup les maths et l’Anglais, mais le Français un peu moins ! Plus tard, j’aimerais bien travailler dans le cinéma, plutôt dans le son : faire en sorte que l’acoustique soit bonne pendant un tournage par exemple.Où est-ce qu’on peut te croiser le weekend ?Avec ma Maman on aime beaucoup les Abbesses. On y passe le samedi matin,

en rentrant du marché des Batignolles. Le dimanche, on se balade en vélo, mais on va plutôt sur les Quais de Seine. J’aime beaucoup Le Monde en Couleurs, rue André Del Sarte. Je peux rester des heures à regarder les pierres ! Juste en face, on passe aussi voir John chez Ysasu et Maud chez Regard sur Objets. Sinon, j’adore aller chez Pylones ou à la Chaise Longue, comme ça, juste pour voir leurs gadgets !Quels sont les avantages du 18e selon toi ?C’est vrai que je connais les commerçants dans ma rue. Mais surtout, c’est un quartier qui vit. On n’est jamais tout seul dans la rue, et puis il y a des choses à faire pour tous les âges. Tu fais des activités, toi ?Le lundi soir je fais de la poterie rue Tretaigne, avec mon prof François. C’est un super moment où je me détends. En modelant, je m’exprime en faisait des objets au lieu de parler, j’adore ca ! Ensuite, le mardi j’ai violon, et le mercredi orchestre.Ouh la ! Ce n’est pas trop fatiguant, tous ces trajets ? Non, j’y vais en trottinette, alors ça va vite !

Merci Mahaut !

Mahaut,reine de la trottinette

texte & Photo sArAh BouAssE

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retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

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retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon .fr

© Raphaëlle Tinland

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le conte est Bontexte rAPhAël MAlkin / Photo v inCEnt dEsAi lly

Décor du film Le fabuleux destin d’amélie Poulain, le Marché de la Butte est l’épicerie la plus célèbre de l’histoire du cinéma fran-çais. abdellah, patron de ce monument du 7ème art, n’est pas prêt d’oublier la visite, un jour de 2000, d’un certain Jean-Pierre Jeunet...

Montmartre, place forte du tourisme parisien. Pour le célèbre Sacré-Cœur évidemment, mais aussi pour une

petite épicerie nichée sur les contreforts de la colline. A l’angle de la rue Androuet et de la rue des Trois-Frères, impos-sible de rater le Marché de la Butte. Depuis maintenant dix ans, ce petit commerce attire toujours plus de visiteurs mar-chant sur les traces d’Amélie.

« C’était au printemps 2000 se rappelle Abdel-lah, le maître des lieux. J’étais devant ma caisse quand j’ai vu un type arriver, faisant des gestes avec ses mains comme s’il essayait d’imaginer un cadre dans lequel rentrerait l’épicerie ». Le

« type », c’est Jean-Pierre Jeunet, alors en re-pérage pour son film. Le réalisateur propose à l’épicier et son frère Ali de faire du Marché de la Butte un des décors d’Amélie Poulain. D’abords sceptiques, les commerçants finiront par accepter. Une décision en forme de boule-versement total. Pour les besoins du tournage, le réalisateur décide de redessiner la silhouette de l’épicerie. Exit les murs et les étales aux couleurs neutres ; en quelques jours, le Mar-ché de la Butte devient la Maison Collignon, commerce aux couleurs vertes rafraîchissantes. « On a trouvé ce décor vraiment beau, il cor-respondait parfaitement à l’atmosphère de

l’épicerie. Pour nous, il n’y avait aucune raison de tout démonter après la fin du tour-nage » explique Abdellah.

Les caméras sont parties, mais la Maison Collignon est res-

tée. De quoi transformer définitivement le lieu en « épicerie d’Amélie ». Et à ceux qui pour-raient l’oublier, Abdellah s’empresse de le leurs rappeler en affichant aux murs les coupures de presse racontant l’incroyable destin du petit

aU Bon soUvenir D’aMéLie

LE MARCHÉ DE LA BUTTE

“ iL n’y aVaiT auCunE Raison DE TouT DÉMonTER aPRès La fin Du TouRnaGE”

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commerce. Plaqués sur la vitre qui donne sur la rue des Trois-Frères, les différents articles présentent le Marché de la butte comme un lieu phare du tourisme local. Chaque jour, des touristes venus du monde entier font une halte devant l’épicerie dont l’histoire est présentée dans tous les bons guides de Paris. Un défilé qui a donné l’idée à Abdellah de commencer une collection de billets étrangers : « Ici, on vient des quatre coins du monde. J’ai récupéré des billets du Kazakhstan, d’Iran, de Russie et de Chine ! ». Il y a les touristes donc, mais également les fanas d’Amélie Poulain comme ces demoiselles qui, fêtant leur enterrement de

vie de jeune fille, débarquent grimées comme l’héroïne du film. « Grâce au film on rencontre des gens vraiment différents, cela donne tou-jours lieux à des discussions sympas. Cette épi-cerie est vraiment vivante » souligne fièrement le patron. « Nous devons beaucoup à Amélie ». D’ailleurs, l’épicier se rappelle qu’il devrait re-mettre un petit coup de peinture à ses murs. Histoire de garder l’ambiance du lieu intacte.

le marché de la butte56, rue des Trois frèresTél. : 01 42 64 86 30

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agenda des maniFestations culturelles

le Bon agenda

ConCerts

La BouLE noiRE

Bertrand Belin LE 01/12

salah sue LE 07/12

only french festival LEs 09 ET 10/12

La CiGaLE

Grupo Compay segundo LE 01/12

sexy sushi LE 03/12

William scheller LE 08/12

Gaspard Proust Du 10 au 26/12

Philippe Lelièvre EsT GiVRÉ ! Du 28 au 31/12

ELysEE MonTMaRTRE

Black Rebel Motorcycle Club LE 01/12

The Jon spencer Blues Explosion LE 07/12

DDT LE 14/12

Painted on water LE 15/12

LEs TRois BauDETs

D’une rive à l’autre

L&o/shani Diluka LE 02/12

Vendeur d’enclumes LE 03/12

théâtre

ManufaCTuRE DEs aBBEssEs

Écrits d’amour

Jusqu’au 9 janvier 2011, les jeudis, vendredis,

samedis à 21h. Les dimanches à 17h.

L’aTELiER

fabrice Luchini lit Philippe Muray jusqu’au

24/12

LE LaVoiR MoDERnE PaRisiEn

Jounal intime – Hommage cuivré à Jimi Hendrix

Le 01/12

J’ai trop trimé Du 06 au 08/12

suDDEn ThEaTRE

un fil à la patte Jusqu’au 28/12

CinE 13 ThEaTRE

album de famille Jusqu’au 8/01

a voir absolument Jusqu’au 8/01

L’homme de rien Le 27/12

ThEâTRE GaLaBRu

Je suis une princesse bordel ! Jusqu’au 31/12

Le Bordel Club Tous les lundis.

La ManufaCTuRE DEs aBBEssEs

Écrits d’amour Jusqu’au 9/01

Blogueuse Jusqu’au 29/12

Gauthier fourcade Jusqu’au 2/01

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LE funaMBuLE DE MonTMaRTRE

53 rue des Saules

CanaiLLE DanCE

Le lundi 21H30 ; Le mardi 21H30 ; Le mercredi

21H30

Du 29/11/2010 au 29/01/2011

ChEREs aMiEs

Le lundi 20H ; Le mardi 20H ; Le mercredi 20H

Du 04/10/2010 au 29/12/2010

DRoLE DE nuiT

Le jeudi 21H30 ; Le vendredi 21H30 ; Le samedi

21H30 ; Le dimanche 17H30

Du 02/12/2010 au 27/03/2011

ThÉâTRE PixEL

18, rue Championnet,

L’île des esclaves

Les Dimanche À 17h30

du 21/11/2010 au 26/12/2010

http://www.billetreduc.com

un Petit Coup de Pouce...pour que cela aille

mieux !

Les Mercredi à 10h30 et le Samedi à 17h00

Du mercredi 24 novembre 2010 au mercredi 26

janvier 2011

La Cuisine d’Elvis

Les Jeudi et Les Samedi à 21h45

Du jeudi 25 novembre 2010 au samedi 29 janvier

2011

aLaMBiC CoMÉDiE,

12 rue Neuve de la Chardonnière

La france a (même pas) peur !

Les Lundi à 21h00

Du Lundi 25 novembre 2010 au lundi 27 Dé-

cembre

Jeff

Les Dimanche à 21h00

Jusqu’au 17 Décembre

seul à Deux

Les Lundi à 20h00

Jusqu’au Lundi 3 janvier 2011

La haLLE sainT-PiERRE

art Brut Japonais

jusqu’au 2 janvier 2011

Trianon

80 Bd Rochechouard

M.i.a.

Sa 11 décembre 2010

fear factory / high on fire

Ma 14 décembre 2010

le bon agenda

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les Bonnes adressesRÉGIE PUBLICITAIRE06 27 96 75 [email protected]

1/ P iAn o s n E B o ut10bis, passage de Clichy (entrée 4 ave de Clichy)Tél. : 01 45 22 46 94

2/ l E g r E n i E r à PA i n174, rue Ordener Tél. : 01 46 27 01 46127, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 62 30 98

3/ u n E f i l l E à M o ntMArtr E11, rue des Trois-FrèresTél. : 01 73 74 68 61

4/ B ijo utE r i E d E nys to u r nAn d102, rue Damrémont Tél. : 01 46 06 95 29

5/ C h E z MArC E l 53, rue du PoteauTél. : 01 42 23 07 94

6/trA lA l i trA lA lA80, rue du Mont-CenisTél. : 01 83 56 71 75

7/ r E stAu rAnt à l A g o uttE d ’o r41, rue de la Goutte-d’OrTél. : 01 42 64 99 16

8/Au B o u d o i r d E MAr i E 47 bis, rue d’OrselTél. : 06 50 45 67 48

9/tr o iz E nfAnts22, rue Houdon Tél. : 01 42 52 47 53

10/ d iXh u it i E M E Av E n u E 8, rue Ramey Tél. : 01 42 55 46 0659, rue Caulaincourt Tél. : 01 42 58 06 06

11/ C .o u i5, rue Pierre-Picard Tél. : 09 51 94 68 03

12/ l E P E t it PAr i s i E n28, rue de TholozéTél. : 01 42 54 24 21

13/ l E s stu d i o s d E M o ntMArtr ETél. : 01 42 59 43 05www.paris-apartment-rent.com

14/ MArC hé d E s gAstr o n o M E s9, place PigalleTél. : 01 80 06 85 56

15/ k i E h l’s22, rue des AbbessesTél. : 01 42 54 44 19

16/ B EAuté d u sAC réE C o E u r40 rue d’OrselTél. : 01 42 52 94 29

17/ iyArA57, rue CaulaincourtTél. : 01 42 55 62 65

18/ C h i n E MAC h i n E100, rue des MartyrsTél. : 01 80 50 27 66

19/ l A fAyEttE 2 r o u E s54, rue du Fbg Montmartre Tél. : 01 45 96 09 3956, rue La Fayette Tél. : 01 45 23 16 76

20/ 1001 f E nÊtr E s71, rue Condorcet Tél. 01 45 33 03 86

21/ l A C i g o gn E5, rue DamrémontTél. : 01 42 62 13 39

22/ s E Xo d r o M E23, bd de ClichyTél. : 01 42 82 11 90

23/ C o u r s d E d E ss i n - Ar M E l l E P r u n iAuX97, rue Lamarck Tél. : 06 80 98 04 37

24/ C h E z qh u it39, rue DurantinTél. : 01 55 29 01 31

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