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Découvrez le magazine Le Bonbon Paris 8eme arrondissement du mois de septembre.
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édito 'Bon'jour !
Non mais franchement les vacances, quel enfer ! Ça commence par des
heures de voyage à l’autre bout du monde dans des conditions incon-
fortables. Ça se poursuit par un interminable farniente sous un soleil
brûlant nécessitant le port d’un ridicule slip de bain et la pose régu-
lière d’une épaisse couche de crème solaire, façon plâtre, indice 150.
Puis c’est la découverte d’une contrée reculée sans le moindre réseau
wi-fi, peuplée d’étrangers pratiquant une langue étrangère, les fourbes,
mitonnant une cuisine bizarre à base de légumes bio, les traîtres, arpen-
tant une nature généreuse et exotique, les dingues, ayant en plus l’ou-
trecuidance de pratiquer le décalage horaire, les insolents ! Et ça se
termine dans un état de béatitude et de décontraction qui frise le néant
cérébral. Qui a inventé ce concept diabolique ? Léon Blum ? Faudra que
je lui dise deux mots à celui-là… Vous aussi, vous avez souffert ? Si si, je
le vois bien, votre vilain teint hâlé trahit une insondable détresse. Heu-
reusement, c’est enfin terminé. À vous la rentrée, le 18e, ses rues, ses
terrasses et son Bonbon !
Pour surmonter le traumatisme, nous vous avons préparé un numéro
outrageusement parisien. Ça commence en fanfare avec le duo hip-
hop/funk McLuvin. C’est LE groupe de la rentrée. Quelques pages plus
loin, un peu de douceur avec la charmante Claire Denamur et son folk
vagabond. Douceur toujours avec les superbes créations du chocola-
tier-pâtissier Christophe Roussel. Un p’tit DVD pour débronzer tranquil-
lement ? C’est chez Farhad Roshan que ça se passe.
Ça va déjà mieux ? Bien. Installez-vous confortablement, lisez tranquil-
lement votre Bonbon, les petites habitudes vont progressivement reve-
nir. Voilà, calme, c’est fini. Tout est rentré dans l’ordre. Et rassurez-vous :
les prochaines vacances ne sont pas pour tout de suite…
Bonne rentrée !
Julien Chavanes
Régie Publicitaire
06 27 96 75 82
Président
Jacques de la Chaise
Rédacteur en chef
Julien Chavanes
Graphiste
Gaëlle Lepetit
Secrétaire de rédaction
Bertrand Mulecien
Redaction
Jean-Baptiste Vieille, Julien Chavanes
Jérôme Cohen, Clara Rosenfled,
Émilie Vidaud,
Bulle Solvet, Élise Monnier,
Caroline Fau, Lucas Onestas
Photographes
Élise Monnier,
Jérôme Cohen, Aurélie Gélibert
The Doog Boyz & SJD
Illustration
Agathe The Melon
Chef de pub
David B.
06 27 96 75 82
Grands comptes et site internet
Matthieu Lesne / 06 50 71 92 71
Dreamteam
Victoria, Delphine, Julien, Charles, Antoine
Petites annonces
Contactez-nous
01 48 78 15 64
Le Bonbon
31 bis, rue Victor-Massé
75009 Paris
SIRET 510 580 301 00016
3 — 18
19, rue Ramey - 75018 ParisTél : 01 56 55 53 03Fax : 01 42 23 56 [email protected]
L ’ i m m o b i L i e r a u T r e m e n T
3 — 18
sommaire
6. Le Proibido
34. Papillon
10. McLuvin
38. Christophe Roussel
14. Claire Denamur
44. Farhad Roshan
5. Le Bon Timing
6. Le Bon Commerçant
10. La Bonne Étoile
12. Les Bons Plans
14. Le Bon Art
16. Le Bon en Arrière
18. Le Bon Astro
20. La Bonne Destination
22. Le Bon Look
24. Le Bon Moment
29. Le Casse Bonbon
30. Les Bons P'tits Diables
32. Le Bon Jeu
33. Le Bon Écolo
34. La Bonne Dame
36. Les Bons Shops
38. Le Bon Artisan
40. La Bonne Parisienne
42. Les Bons Snapshots
44. Le Conte est Bon
46. Le Bon Agenda
Septembre 2011
5 — 18
Pour une entrée prioritaire et gratuite, envoyez un mail à : [email protected]
Tous les vendredis au Bus Palladium
5 — 18
le bon timing Les évènements à ne pas manquer !
DR
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DR
/ D
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The Black Lips
Le “flower punk” des Black Lips vient faire sauter la
Cigale ! Bordélique et psychédélique, le son de ces
quatre sales gosses d’Atlanta fait frémir de plaisir la
planète rock. Leur dernier album, produit par Mark
Ronson, tourne sur toutes les bonnes platines. Allez
embrasser les Lèvres Noires !
Le 30 septembre - La Cigale
120, boulevard Rochechouart - Tél. : 01 49 25 81 75.
Clone X sur Qhuit
Le groupe Clone X, duo rap/electro originaire de Paris,
a sorti récemment sa “Clone-Xtape” en télécharge-
ment gratuit sur www.theclonex.com. Retrouvez le
tee-shirt Clone X en collaboration avec la marque
Qhuit à la boutique Qhuit, 39, rue Durantin, Paris 18e
et au creative shop Amusement à la La Gaîté-Lyrique .
www.theclonex.com
www.store.qhuit.com
Événement
Islam & The City
C’est une exposition rare et ambitieuse que propose
l’Institut des cultures d’Islam pour la rentrée. À tra-
vers le travail d’artistes talentueux, l’Institut offre
une nouvelle vision des relations entre l’Islam et
l’Amérique. Dans les zones de frictions, on découvre
une créativité qui ne s’embarrasse d’aucun tabou.
Du 7 au 17 septembre - Institut des cultures d’Islam
19, rue Léon - Tél. : 01 53 09 99 80.
La femme qui frappe
Une jeune femme qui tape le manuscrit d’un auteur
allumé l’appelle pour une virgule mal placée. Elle
ne sait pas qu’elle va mettre en branle une relation
perverse dont l’enjeu est un formidable déshabillage
mental ordonné par son patron... obsédé textuel
adepte du coït téléphonique ! Signé Victor Haïm.
Du 7 septembre au 15 octobre - Ciné 13 Théâtre
1, avenue Junot - Tél. : 01 42 54 15 12.
Théatre
Exposition
Concert
6 — 18 7 — 18
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le bon commerçant
Quand le Proibido a su qu’on allait lui rendre visite,
il nous a fait une fête pas possible ! Pas étonnant
quand on sait que ce bar, perché en haut de la rue
Durantin, est un temple pour tout pèlerin en quête
de fête et de bonne humeur ! Fanny s’occupe du lieu
depuis 2009. Nathalie Portman y est passée boire un
verre. Waou !
Les enfants, ce bar a de la gueule. Crée par Fanny et
Gaétan en mai 2009 à leur retour de voyage au Brésil,
le Proibido s’inspire d’ambiances latines où « tout le
monde se parle et se rencontre »… et l’on s’y sent vite
chez soi. Lui issu de la grande famille “caves popu-
laires” (Rendez-Vous des Amis), et elle de la fratrie
La fourmi - Françis la Butte, ils créent un bar convi-
vial, ludique et coloré qu’ils appellent... le Proibido.
Pourtant, la seule chose prohibée ici semble être
l’esprit “m’as-tu-vu” ou la nonchalance ! Alors pour-
quoi ce nom ? « On savait qu’on serait fichés depuis le
début ! plaisante Fanny, mais on fait de la résistance
pour la vie du quartier ! » Pas facile de cohabiter avec
certains voisins même si pour beaucoup, le Proibido
est un vrai lieu de rencontres entre les habitants.
« Pendant les deux mois qui ont précédé l’ouver-
ture, ce sont les gens du quartier qui sont venus
nous aider ! Des artistes ont peint sur les tables,
Laurent a créé les bancs en bois, et Lionel a forgé
les éléments du bar. » Par la suite, de nombreux
artistes peintres, grapheurs, dessinateurs, pho-
tographes, tatoueurs comme Abdul (dit Batman),
Nestor, Gero, Yann, Nik2 se sont succédé tous les
deux mois pour peindre à leur couleur l’un des
murs du Proibido qui est essentiellement dédié à
la création.
Dans la bibliothèque, on trouve des guides touris-
tiques de Rome, d’Asie, avec toujours en filigrane
le thème du voyage et de l’échange. Derrière le
bar, franchement, les serveurs ont du style. « On
a embauché que des potes ! », précise Fanny. Et
c’est véritablement Bruno, Mathias, Carine, Oliv’,
Mathieu, Arnaud, Baptiste, Pauline, Kate, Stefan,
Louis, Ionna et J.P., qui, par leurs personnalités
colorées, ont donné au Proibido ses lettres de coo-
litude.
Le Proibido
UN shoT De BoNNe hUmeUr !
Texte Bulle Solvet
Photo Jerôme Cohen
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le bon commerçant
Son tatouage en forme de rose des vents ne men-
tait pas, Fanny adore voyager et insuffle ici le vent
frais de la rencontre et de la diversité ! « J’ai rencon-
tré beaucoup de personnes, de lieux, d’énergies, et
j’ai eu envie de ramener ici le meilleur de ce que j’ai
vu ! » dit-elle. Elle vit désormais dans ce 18e qui l’a
vu naître et ne se voit pas le quitter de sitôt … « sauf
éventuellement pour Rio ! ». En attendant elle le dit
elle même, c’est « teuf à donf ! » au Proibido !
Le Proibido
34, rue Durantin
Tél. : 01 42 23 97 05
(Facebook : le groupe Proibido)
—
Horaires d’ouverture :
Semaine (16 h>2 h) Week-ends (11 h>2 h)
—
Lundi : couscous party (6 euros)
Mercredi : soirée Quizz
« Hier soir y’avait 12 équipes, tout le bar jouait ! »
Dimanche (en hiver) : soirée raclette (6 euros)
Le repas des amis
« Qui veut vient faire la cuisine pour le Proib’ ! »
—
HAPPY HOURS 16 h-21 h
2 euros le demi, le verre de vin, ou le pastis
BRUNCH 16,50 euros
Samedi et dimanche 11>16 h
Les Bonnes adresses de Fanny
Bleu noir (tatoueur, 25, rue Durantin)
L’Alibi (restaurant, 11 rue Lapeyrère )
Le Potager du père Thierry
(restaurant, 16, rue des Trois-Frères)
Qhuit (boutique hommes, 39, rue Durantin)
Le plus de stefan
Spécialiste du mojito et du rock indé, il vous
conseille le shot Kiss Cool « qui permet d’avoir une
haleine pour emballer direct ». Merci Stefan !
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la bonne étoile
C’est Le groupe de la rentrée, de l’année, de la décen-
nie ! mcLuvin, duo hip-hop/funk composé de Drixxxé
et Gystere, a fait bouger les culs tout l’été avec le
tube Animal. en attendant la sortie de leur premier
album, le groupe nous reçoit dans son QG de la rue
Durantin. L’occasion de parler dinette, space cakes
et couleur rouge…
On est où là ?
Drixxxé : Chez Qhuit ! C’est la boutique de notre ami
Rhum-G. J’ai installé un studio de musique dans le
sous-sol. C’est là que je bosse sur les sons de McLu-
vin depuis janvier.
Pourquoi le 18e et pas ailleurs ?
Drixxxé : Plus j’y vis, moins je sors du 18e ! Ici c’est
la ville dans toute sa splendeur. Tous les univers s’y
croisent. Et puis, il y a de la musique partout…
Gystere : Je traîne dans le quartier depuis mes 14
ans à cause des magasins de musique. Je trouve le
18e super beau, avec ses néons rouges sur le boule-
vard. C’est un peu le strip de Paris.
Un souvenir dans le quartier ?
Gystere : Une soirée space cakes ici-même !
Drixxxé : Préparés par ma belle-mère ! Ils étaient au
chocolat. Fallait prendre des toutes petites parts,
mais Gystere s’est goinfré ! Il était totalement éclaté !
Gystere : Je suis parti très très loin ! Je me rappelle
avoir écouté France Gall. J’avais l’impression que les
chansons duraient 40 minutes !
Première rencontre ?
Drixxxé : Chez moi à l’époque où je vivais à Nanterre.
Je faisais du son pour le grand-frère de Gystere et
il l’accompagnait souvent. J’ai suivi son évolution et
notamment ses compositions de plus en plus chan-
tées. Il y a trois ans, je cherchais un chanteur pour un
projet pop. J’ai pensé immédiatement à lui.
Gystere : Je chantais depuis pas mal de temps, pour
m’amuser, sans vraiment assumer. Avec Drixxxé, le
jeu est devenu sérieux. Et quand on a signé avec une
maison de disques après seulement quatre morceaux,
c’est devenu la dinette avec des couverts en argent !
Qui est McLuvin ?
Drixxxé : On cherchait un nom de groupe, on est
d’abord parti sur le Bad de Michael Jackson, puis le
Superbad de James Brown. Et quand le film Super-
bad est sorti, on a tout de suite accroché sur le per-
sonnage de Mc Lovin et on est devenu les McLuvin.
Bon, j’espère qu’on est un peu moins bouffon que lui…
McLuvin sUPerBaD
Texte Julien Chavanes
Photo Yann Stofer
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Gystere, tu as une obsession pour le rouge…
Gystere : Le rouge c’est la couleur des héros ! Jor-
dan, Spiderman, Thriller… Depuis quelques années,
Hollywood veut nous faire croire que les héros sont
bleus : Avatar, Megamind, Captain America… C’est
une honteuse manipulation. Moi, j’suis rouge depuis
toujours.
Ils racontent quoi vos tatouages ?
Drixxxé : J’en ai qu’un, une phrase de Sly Stone : « If
I could do it all over again, i’d be in the same skin I’m
in. » C’est le début du morceau Skin I’m in sur l’album
Fresh de 1973.
Gystere : Mon tout premier, c’est le Michael de Thriller
accompagné des Beatles de l’époque Sgt. Pepper. Il y
a la statue du Christ de Rio. Une Renault DS, la voi-
ture que collectionne mon père. Un portrait de ma
mère. Le nom de mon groupe de rap, Frer 200. Là, y’a
la Mégadrive… à côté des Tortues Ninja… et de Gas-
ton Lagaffe... Et puis là, y’a une pizza. En fait il restait
un espace triangulaire, donc j’ai mis une pizza…
www.mcluvin.fr
Les Bonnes adresses de mcLuvin
McLuvin s’habille Chez Qhuit, 39, rue Durantin.
Boit des coups au Prohibido, 34, rue Durantin.
Achète du matériel chez Star’s Music,
1 à 11, boulevard de Clichy.
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les bons plans
Call Immo Bon anniversaire les experts !
Une semaine de rêve à New York*, voilà le cadeau que
vous offre l’agence immobilière la plus sympa du 18e
pour ses deux ans. Call Immo, située 115, rue Caulain-
court, c’est Franck et son équipe de choc à votre ser-
vice pour vos transactions immobilières. rencontre.
L’agence respire le luxe discret de Montmartre
avec ses murs immaculés et ses moulures. Franck
Requenna a réussi son pari en créant Call Immo voilà
deux ans : déjà huit collaborateurs et une connais-
sance fine des quartiers du 18e arrondissement.
Call Immo partage son bonheur et a lancé un jeu-
concours* ouvert à ses clients confiant leurs biens
à la vente : cinq jours à New York sont à décrocher !
Une offre généreuse, pour cette agence qui joue la
carte de la proximité. La majorité des collabora-
teurs habitent l’arrondissement. « Il y a une vraie
convivialité avec les gens. On se croise au marché,
les dimanches… Ils sont surpris de nous voir en
tenue décontractée ! », confie Dilsad, une négocia-
trice jeune et pêchue. Une proximité qui rime avec
expertise et permet à Call Immo d’être « au plus près
des gens, au plus près des prix », comme le formule
Franck, le fondateur.
Lui-même self-made man, il apprend l’immobilier
sur le tas, après y être entré par hasard – il a com-
mencé par un diplôme en chaudronnerie ! C’était il y
a dix-huit ans, depuis du chemin a été parcouru : en
2000, il ouvre une première agence dans le 14e et en
cogère maintenant quatre à travers Paris. Dans Call
Immo, on retrouve ce goût pour les défis et l’aventure
humaine. L’équipe est diverse, mixte et de tous âges,
entre 25 et 60 ans ; perle rare parmi les agences. « On
est un peu comme une famille. Il y de fortes person-
nalités, mais on communique beaucoup ensemble ! »
résume Franck.
Une équipe de choc pour appréhender le marché
immobilier du 18e : variations de prix du simple au
triple, préjugés tenaces véhiculés par les médias...
Le nombre élevé de collaborateurs – huit contre trois
ou quatre ailleurs – permet un maillage fin de l’arron-
dissement. Ces collaborateurs sont présents pour la
plupart depuis le début et ont une réelle expertise
sur leur secteur. Que ce soit pour un simple studio à
la Goutte-d’Or ou un loft avenue Junot, Call Immo est
le partenaire adéquat pour une recherche fructueuse
ou pour mettre en vente votre bien. So call them !
*Conditions en agence.
115, rue Caulaincourt
Ouvert 6/7j – 9 h 30/20 h
Tél. : 01 42 51 18 18
Texte Lucas Onestas
©D
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les bons plans Texte Jérôme Cohen
©D
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Islam & The CityUn festival d’influences
Du 7 au 17 septembre, le festival Islam and the City
secoue la rentrée. À l’occasion des 10 ans du 11 sep-
tembre, l’Institut des cultures d’Islam parle de l’Is-
lam américain vu par des artistes contemporains.
« Dans ce festival, nous saisissons l’occasion des
10 ans pour interroger la représentation artistique
de l’après-11 Septembre », explique David Régnier,
l’un des responsables de l’Institut des cultures
d’Islam de la rue Léon. Du 7 au 17 septembre, ce sera
un rendez-vous immanquable de cette rentrée pour
qui s’intéresse au métissage des cultures d’Islam et
d’Occident. « Il s’agit de montrer qu’il y a une double
inspiration. Nous ne sommes plus dans une confron-
tation mais dans une construction mutuelle. »
Les artistes invités ne font pas dans la demi-mesure.
Comme Majida Khattari qui avait déjà fait l’actualité
de la Fashion Week, avec son défilé de mannequins
revêtues de burquas imprimées de photos de ces
mêmes mannequins nues. Cette fois encore, elle
réserve pour les futurs visiteurs une performance
“burquesque” qui s’annonce détonante. Mounir
Fatmi, lui, entend évoquer l’histoire de l’islam aux
États-Unis à travers sa principale figure dans les
années 60, Muhammad Ali. Une création vidéo qui
s’accompagne de deux œuvres. Et notamment celle
qui confronte les représentations du 11 Septembre à
celles du Printemps arabe.
Mais le festival, c’est aussi une grande scène dans la
cour du bâtiment et des invités de marque. Comme
lors de cette soirée “Allah made me funny”, où un
Afro-Américain, un barbu et un converti se lancent
dans un stand up à l’américaine. Ou encore ce groupe
de Boston, les Kominas, qui font du “Punk Islam”.
Le punk n’est pas mort et c’est même Allah qu’il l’a
sauvé !
Bien d’autres événements auront lieu durant ces dix
jours, mais on peut noter la conférence de clôture
autour du projet Park51, le futur centre communau-
taire islamique de New York, juste à côté de Ground
Zero. Un sujet qui nous concerne au premier plan, vu
que le 18e arrondissement se verra nanti d’ici à 2013
d’un nouveau centre de 2 000 m2 rue Stephenson et
d’une nouvelle mosquée rue des Poissonniers, à la
place de celle en préfabriqué qui existe aujourd’hui.
6e festival des cultures d’Islam
du 7 au 17 septembre 2011
Institut des cultures d’Islam, 19-23, rue Léon
Tél. : 01 53 09 99 80
www.institut-cultures-islam.org.
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14 — 18 15 — 18
le bon art
Pour son deuxième album intitulé Vagabonde qui
sort le 19 septembre prochain, je rencontre cette
adorable fille de 27 ans au style simple et au timbre
de voix cassé. sa musique ? Une folk douce et âpre à
la fois, aux influences nord-américaines.
Pour ne rien vous cacher, ses mélodies légères
résonnent en boucle dans mon appartement ! Elle
nous met de bonne humeur alors que les différents
refrains laissent échapper une certaine mélancolie
pleine de maturité. Ses inspirations ? La country,
le blues, le folk, le rock, le tout chanté en français
comme en anglais… Le travail a duré un an et demi
avant d’accoucher de cet album gracieux aux textes
planants. Enregistré à Montréal avec Da Silva pour
l’écriture de certains textes. Les photos quant à elles
sont exécutées par Jan Welters.
Je vous invite donc à découvrir cette beauté ryth-
mée… Vagabonde est un mélange de paysages, on
est sur les routes, à ses côtés. Mais vous l’avez peut-
être déjà croisée aux Francofolies de La Rochelle
cette année par exemple, ou sur d’autres scènes
telles que le Zénith, le Grand Rex, le Casino de Paris,
L’Olympia, la Flèche d’Or, la Boule noire et les Franco
de Spa.
si tu qualifiais ton nouveau bébé, en un mot ?
« Je dirais : liberté. Liberté de mieux se connaître, et
liberté de pouvoir partir, trouver d’autres histoires
de vie sur la route, sur mon passage. » En fait, Claire
pense avoir trouvé son « vrai » style dans ce nouvel
album sans toutefois renier le précédent. D’ailleurs,
elle dit même l’écouter « avec délectation ». Vous ne
pourrez pas rater son tube « Bang Bang Bang » et
puis les autres titres évidemment, où nous sommes
purement et simplement propulsés dans des lieux
inconnus : ceux de l’imagination et des sensations.
Très à l’aise depuis toujours sur la scène comme
sur les planches, cette chanteuse-musicienne a été
découverte en 2007 sur Myspace et ensuite produite
par EMI. Elle a enchaîné les expériences pour nour-
rir un album riche et raffiné. Elle compose, écrit et
interprète ses textes ce qui n’enlève rien au carac-
tère bien trempé de cette vagabonde romantique.
Sur la route, on la suit…
« Vagabonde », sortie le 19 septembre
www.clairedenamur.com
Claire Denamur
sUr La roUTe DU sUCCès
Texte Caroline Fau
Photo Jan Welters
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le bon en arrière
Le mot “Wepler” reste intimement lié à la place de
Clichy. Ce nom est porté à la fois par la célèbre bras-
serie parisienne et le cinéma, l’un des tout premiers
multiplexes de Paris. Tous deux sont des institutions
parisiennes, tous deux font figure de précurseurs.
Chacun dans son domaine.
Tout a commencé en 1810 quand un limo-
nadier du nom de Wepler est venu de sa
lointaine Alsace installer son établis-
sement dans une ancienne auberge
de cocher juste derrière la porte de
Clichy. En ce temps-là, Paris s’ar-
rêtait aux premiers arrondisse-
ments. Son banc de fruits de mer
fit bientôt sa réputation et profita
des premières fulgurances de la
culture montmartroise, pour s’ins-
taller comme un passage imposé.
À quelques encablures du Moulin
rouge, la brasserie a vu défiler les plus
grands. De Toulouse-Lautrec à Picasso ou
Modigliani.
Après la guerre, la brasserie servit d’emblème au
Paris canaille. Elle fut d’ailleurs utilisée dans nombre
de films dont Les 400 Coups de Truffaut ou Préparez
vos mouchoirs de Bertrand Blier. Une grande fresque
peinte sur un mur rappelle son lustre d’antan. On
sentirait presque l’atmosphère d’un thriller des
années 60. Peut-être est-ce là l’influence du cinéma
qui le jouxte.
À l’origine, il s’agissait d’une salle de spectacles, le
Kursaal, où se produisaient Maurice Chevalier et
Lucienne Boyer. Mais le lieu est transformé
en salle de projection dans les années
30 pour accompagner l'avènement du
cinéma parlant. Dans les années 50,
il est agrandi afin de rivaliser dans
le gigantisme avec le Gaumont
Palace de la rue Caulaincourt
(détruit depuis). Pour achever
son expansion, Pathé a racheté
une partie de la brasserie sur
le boulevard de Clichy pour la
transformer en une grande salle
de 1 700 personnes. Et bien qu’on
devrait faire une distinction entre
le Pathé Clichy sur la place et le Pathé
Wepler, sur le boulevard de Clichy, les riverains
parlent poutant de l’ensemble comme du Wepler.
Si on devait changer le nom de la place de Clichy,
“place des Wepler”, ça collerait pas mal…
Place des Wepler
Texte Jerôme Cohen
CINéma sUr Le zINC
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le bon écolo Texte Emilie Vidaud
Photo DR
Confidences avinées, rumeurs soulantes, babillages
de comptoir, autant le dire tout de suite on raconte
tout et n’importe quoi sur le nectar montmartrois. Ça
méritait bien un démenti en bonne et due forme.
Vin qui tâche, piquette, vinasse, bibine, dérouillée
ou encore picrate, la cuvée montmartroise en a
connu des vertes et des pas mûres. Pas
facile de se défaire d’une réputation
spiritueuse qui colle au plancher
buccal et encore moins quand
il s’agit d’incarner LA légende
viticole de la place parisienne.
« Au XVIe siècle, on disait de
celui-ci qu’il faisait danser
les chèvres tellement il était
acide », ironise Pierre Cugnet,
le jardinier en charge de la vigne.
« Mais les temps ont changé ! »,
renchérit vigoureusement Francis
Gourdin, l'œnologue-conseil des vignes de
la ville de Paris. « Les récoltes sont de plus en plus
abondantes, entre 500 et 1 000 litres de vin. En cinq
ans, la production est passée du simple au double car
nous avons modifié la méthode de taille. Aujourd’hui,
la vigne est complètement biologique et nous
œuvrons afin d’uniformiser les cépages pour reve-
nir à 100 % de pinot noir. » Précision n°1 : Le Clos-
Montmartre est donc un vin de petite montagne,
assez rustique et comparable à des vins du nord de
l’Auxerrois comme l’Irancy ou Coulanges-la-Vineuse.
Autrement dit, pas dégueu-dégueu ! Précision n°2 :
si vous voulez vous procurer le millésime 2010 à la
robe colorée et au goût corsé, inutile de chercher
où se passe la vente aux enchères. C’est un mythe !
« Les ventes sont orchestrées par le Comité des
fêtes et d’action sociale de Montmartre.
Il y a deux points de vente principaux :
le Musée et le Syndicat d’initiative
de Montmartre », indique Fran-
cis Gourdin. Fallait le savoir !
Enfin, précision n°3 et non des
moindres : on ne dit pas LES
Vignes de Montmartre mais LA
Vigne. Alors attention à ce que
vous racontez, messieurs les
journalistes et autres guides tou-
ristiques, à force de cancaner, vous
pourriez bien vous faire clouer le bec et
repartir le gosier asséché faute d’avoir véri-
fié vos sources !
Fête des vendanges du 5 au 9 octobre 2011
Le Clos-Montmartre
A l’angle de la rue St-Vincent et de la rue des Saules.
www.fetedesvendangesdemontmartre.com
Le Clos-Montmartre
haLTe aUX raGoTs À GoGo
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la bonne dame
alors que michou bénéficie d’une visibilité colori-
métrique et d’une influence hors norme, alors que le
fantôme de Dalida rôde distillant encore et toujours
ses lancinantes paroles et paroles, Papillon, une
troisième créature tout aussi puissante croît dans
l’obscurité la plus totale. Le saviez-vous ? on ignore
souvent ce qui ne nous ressemble pas. on ignore
donc légitimement et à tort ce petit bout de femme
dantesque et papillonnesque, fantaisiste et je-m’en-
foutiste, libertaire et éphémère, à l’image des figures
aux abois qui enfiévraient le montmartre d’antan.
Une belle leçon de vie et surtout de savoir-vivre.
Difficile de suivre les envolées lyriques de cette
demoiselle à la verve aiguisée, ancienne rugbywo-
man aux coudées franches. Pas de nectar floral donc
ni de baiser papillon pour vous accueillir mais bel
et bien les répliques lapidaires du vieux lépidop-
tère. « Papillon c’est votre vrai nom ? - Évidement,
c’est quoi cette question à la con ! - Et vous êtes née
quand exactement ? - Mais voyons, je vous en pose
moi des questions ! » Le décor est planté. Mais qui a
dit qu’il était facile d’aller à la chasse aux papillons ?
Sûrement pas Brassens. Car au milieu de la jungle
urbaine, cette Poupette aux accents Tatie Daniel-
lesques détonne et frappe par sa beauté aux mille
sillons, comme une cartographie du monde qu’elle
a parcouru mais qu’elle a d’abord commencé par
quitter. « À 20 ans après un accident de scooter, on
m’a déclarée morte et foutue à la morgue », mais
c’était sans compter la ténacité de celle qui dans un
ultime battement de paupières s’est accrochée à la
vie, orchestrant une renaissance à faire pâlir d’en-
vie les plus nobles phœnix. « Vous savez dans la vie
il y a surtout deux moments importants : l’arrivée
et le départ. Ce qui se passe entre les deux, on s’en
fout un peu, à vrai dire. C’est pour ça que je me suis
engagée comme puéricultrice bénévole chez Méde-
cins Sans Frontières. Je voulais parcourir le globe et
prendre soin des enfants, les aider à s’acclimater à ce
nouveau monde dans lequel ils débarquent. Je soigne
leur arrivée ! » Elle raconte l’Asie, l’Amérique latine,
la Papouasie mais aussi l’Afrique qu’elle a sillonnée
en long, en large et en travers. « Des jours et des
jours de brousse, sans douche, sans lit et sans aucun
confort. Au milieu de ces paradis perdus, dans les tri-
bus zoulous ou dans la société des hommes-fleurs de
Siberut, nous partions à la rencontre de ces nouveau-
PapillonLa BIeNheUreUse BUTINeUse
Texte Émilie Vidaud
Photo Aurélie Gélibert
18 — 18 19 — 18
nés à peine sortis de leur chrysalide. » Aujourd’hui,
Papillon ressemble, comme le disait Lamartine, au
désir qui jamais ne se pose. Durant ses vols de nuit
hors de son cocon situé rue des Trois-Frères, elle
serpente et s’enfonce dans les souterrains parisiens
à la rencontre de sa routine nocturne qui ne prend fin
que vers 4 heures du matin. Avec grâce et volupté, la
demoiselle se mêle à la douce euphorie et à l’exci-
tation grisante de la nuit montmartroise où elle part
à la rencontre de cet autre qu’elle ne connaît pas
encore. « Je suis un papillon de nuit, ma passion, c’est
vivre et ma devise, “marche ou crève”. Car derrière la
pluie, il y a toujours le soleil ! » Est-ce donc ça, en
vérité, l’effet papillon ?
20 — 18 21 — 18
les bons shops
A.P.C. Surplus Qualité et esprit libre
Bien caché sous les jupons du sacré-Cœur, on n’y
passe pas par hasard ! C’est le bon plan que se refi-
lent les modeuses en quête de simplicité et d’indé-
pendance et cela aux quatre coins du monde.
Faisons les présentations. A.P.C., trois lettres pour
abréger l’Atelier de Production et de Création dont
Jean Touitou est l’idéaliste fondateur. Depuis un
peu moins de vingt-cinq ans, la marque française se
développe en marge des élucubrations de la mode
et impose un style élégant et intemporel. A.P.C.
réinvente l’épure en concentrant ses efforts sur la
matière toujours soignée et les tissus exclusifs qui
font souffler un vent de liberté sur des basics impec-
cablement coupés.
Pour ne citer que lui, le must-have de la marque au
style “radicalement normal” est tout simplement un
jean droit et brut qui s’efface derrière la personne qui
le porte. Efficace.
Après cette mise en bouche, il est temps de faire un
crochet par la rue André-Del-Sarte pour un double
sourire : le nôtre et celui de notre portefeuille. Le
Surplus, ouvert en 2008, offre une atmosphère brute
qui donne envie de fouiller pour trouver un trésor qui
n’attendait que nous : malle métallique à roulettes,
éclairage au néon, et portants qui donnent le tournis.
On y retrouve 90 % des références de la saison de
l’an dernier à moitié prix. Naturellement, à ces condi
tions, il n’y a pas de rabais supplémentaire en
période de soldes, donc aucune raison de remettre
votre coup de cœur à plus tard. Et quand on sait qu’il
y a deux livraisons par semaine, je ne peux que vous
recommander une visite régulière !
L’avantage des vêtements aux lignes pures et aux
belles étoffes, c’est qu’ils sont indémodables et
vieillissent bien. La saison de retard est oubliée
puisque cette robe en soie s’impose déjà comme une
pièce maîtresse de votre dressing et ne vous quittera
plus. Comme Rectangle de Jacno qui danse dans ma
tête, parce que chez A.P.C., on met presque autant de
cœur à choisir la musique que les tissus !
20, rue André-Del-Sarte
Lundi-samedi : 12 h 30-19 h 30
Dimanche : 13 h 30-19 h 30
Tél. : 01 42 62 10 88
www.apc.fr
www.apcjournal.fr
Texte Élise Monnier
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les bons shops
Mimi MarketLa boutique aux merveilles d’Amélie
Petite comme une maison de poupées, le mimi mar-
ket d’amélie Bretonnière a ouvert l’an dernier à deux
pas du marché de l’olive. Cette boutique de cadeaux
ressemble à une caverne d’ali Baba pour enfants où
les cagettes remplies de doudous et de jouets en
bois ont remplacé les coffres de pirate.
L’idée de monter son commerce lui trottait dans la
tête depuis longtemps. « Mon quartier, j’y vis depuis
douze ans. Et je voulais y travailler. » Une nuit, Amé-
lie s’est décidée. Elle est descendue en pyjama, pour
estimer la surface du local, 5, rue de la Guadeloupe.
« De quoi ce quartier a-t-il besoin ? », s’est-elle alors
demandée. La réponse lui est venue de ses enfants :
de jouets ! Pour rester dans l’esprit populaire de Marx
Dormoy, elle a choisi une gamme de prix bon marché,
mais avec des marques phares comme Djeco, Janod
ou Moulin Roty et des produits issus du commerce
équitable, comme Kitsch Kitchen ou Oskar & Ellen.
Enfin, pour que le lieu devienne convivial, elle a com-
mencé à inviter des animateurs lors d’ateliers pour
petits et grands : peinture sur tee-shirt, massage,
contes pour enfants, cuisine, etc. Et tout ça, à moins
de 10 euros la séance.
5, rue de la Guadeloupe
Du mar. au dim. midi. : 10 h 30 > 14 h ; 16 h > 19 h 30
Ateliers les mercredis et samedis. Tél. : 09 81 05 74 92
facebook.com/lemimimarket
BabalouComme un goût d’Italie
Qu’est-ce qui est circulaire et qui nous laisse les
yeux grands ouverts dès qu’on la voit apparaître ? eh
non, pas la lune, mais la pizza bien sûr ! Chez Baba-
lou, juste derrière le sacré-Cœur, vous aurez l’em-
barras du choix pour faire succomber vos papilles
avec des saveurs à l’italienne.
Il y a trois mois, Babalou a ouvert sous l’égide de deux
associés formés en Italie et qui y retournent réguliè-
rement. « J’aime la bonne cuisine avec des aliments
de qualité », me raconte l’un deux. Un restaurant de
quartier cosy avec un décor de récup’. De la tapis-
serie, des murs violets et vert d’eau, des abat-jours
roses et des livres sur les étagères. Ils ont même
« planqué des enceintes dans des cabas de grand-
mère ». Ici, on a de bons produits dans l’assiette
comme des fromages et de la charcuterie d’appel-
lation. Il n’y a plus qu’à choisir sa pizza ! Comme la
Vegetariana avec ses poivrons grillés, ses oignons
confits et ses artichauts à la romaine, la Speck, ou
encore la Quattro Formaggi. Vous pourrez aussi opter
pour les ravioles et les salades.
Une cuisine sans fausse note servie par une équipe
tout sourire ! Une pizzéria en plein cœur de Mont-
martre qui vous fera voyager.
4, rue Lamarck
Tél. : 01 42 51 37 32
Texte Clara Rosenfeld
Communiqué Jérôme Cohen
22 — 18 23 — 18
le bon artisan
C’est la rentrée ! Les enfilages de maillots de bain
sont terminés, alors nul besoin de résister aux dou-
ceurs chocolatées et autres bienveillants petits
mets sucrés. surtout quand ce sont Christophe
roussel et Julie qui nous les préparent avec pas-
sion. La boutique Christophe roussel – Duo créatif
avec Julie, 5, rue Tardieu, nous offre une somptueuse
palette de créations, des chocolats et des macarons
glamours, ludiques et gastronomiques.
Cette deuxième boutique parisienne est un lieu
unique avec une décoration moderne qui mêle les
couleurs vives des ambiances électro aux lignes
épurées plus japonisantes. Depuis son plus jeune
âge, Christophe est “addict de pâtisserie et de cho-
colat”. Après un apprentissage traditionnel et des
expériences à travers le monde, Christophe ouvre
son premier espace dédié au chocolat et à la pâtis-
serie en 2004 à La Baule. Julie, elle, a suivi des études
scientifiques, a ensuite intégré une école spécialisée
dans le goût, en choisissant l’option arôme alimen-
taire, puis a étudié dans une école d’ingénieurs en
agro-alimentaire.
Tous deux s’inspirent des voyages, des expositions et
des salons qu’ils font pour innover perpétuellement.
Pendant leurs déplacements à l’étranger, ils décou-
vrent « toute une multitude de nouvelles saveurs, des
fruits locaux, des épices comme au Japon, avec cette
culture si particulière ». Sans cesse en recherche
de saveurs et de formes, ces deux passionnés, qui
allient un vrai savoir-faire et une bonne sélection de
matières premières, surprennent avec des créations
aussi détonantes que déroutantes.
Alors attention les sensations ! Vous ne résisterez
pas aux “Kisses from”, des chocolats en forme de
bouche à la framboise, au caramel beurre salé ou à
la ganache parfumée au jus de yuzu. Les barres cho-
colatées “Electro’choc®” dynamiteront vos papilles.
Sans oublier leur gamme de chocolats “Les petites
buttes de Montmartre®”, douze fins chocolats aux
Communiqué Clara Rosenfelf
Photo DR
Christophe Roussel
DUo CréaTIF aveC JULIe
22 — 18 23 — 18
saveurs innovantes ! Pour ce qui est des macarons,
n’espérez même pas repartir les mains vides ! Saveurs
passion-estragon, lavande-abricot, banane-choco-
lat… Et l’un des préférés de Christophe, le macaron
mojito ! Enfin, pour nous faire voyager encore un peu
plus, ils ont créé une nouvelle gamme de tablettes
de chocolat. Un tour du monde des plus grands crus :
Mexique, Pérou, Tanzanie, Venezuela, Madagascar…
Elles cachent parfois des noisettes, des éclats de
framboise, ou encore des oranges confites.
Toute une histoire, me direz-vous ! Eh oui, c’est cela !
Christophe et Julie nous livrent un joli conte qui
réveille les sens et dont la morale serait quelque
chose comme : il n’y a pas de mal à se faire du bien,
à faire voyager ses papilles avec des produits d’une
grande qualité.
Christophe roussel – Duo créatif avec Julie
5, rue Tardieu
Tél : 01 42 58 91 01
www.christophe-roussel.fr
la bonne parisienne Texte Sandra Serpero
Illustration Agathe The Melon
Rentrez !1 — LA RENTRÉE, C’EST CHOUETTE !
Ce petit sac à dos rigolo donne le ton d’une rentrée haute en couleur et
pleine de rires pour les jeunes écoliers. Il peut contenir le goûter et le
doudou préféré de votre p’tit bout et, pour ne pas l’égarer, il y a même
une étiquette à l’intérieur pour inscrire le nom de votre enfant.
Sac à dos Sacowl, Du Pareil au même, 14,90 € - www.dpam.com
2 — « BIO-TIFUL » RENTRÉE
Dans un cadre coloré aux allures de cocon douillet, Houria et Zoher, le
duo fondateur des Bio Gosses, vous propose une foule de produits sains
(vêtements, jouets, cosmétiques…) pour les bambins, dans leur concept
store 100% bio et carrément beau !
Les bio Gosses, 4 rue Notre Dame de Lorette, 9e – Tél. : 01 48 78 09 91
3 — RENTRÉE DÉCALÉE
On se la joue un brin mégalo mais tout à l’humour avec ce sac cabas
« Reine de Paname » ! Pour glisser tous nos must et cavaler dans la ville,
il assure une rentrée en beauté et une allure So Parisienne.
Grand sac « Reine de Paname », de Bonjour mon coussin, 44 €
www.bonjourmoncoussin.com
4 — RENTRÉE STUDIEUSE
On craque pour ce bureau-console doté de nombreux rangements et de
prises de courant, que l’on peut caser facilement chez soi vu ses petites
dimensions : L 80 x P 57 x H 83 cm. De quoi boucler tous ses dossiers
easy !
Bureau Müllerchez Persona Grata – 1900 € - www.persona-grata.com
5 — PAR ICI LA SORTIE !
Au « 400 coups », on aime tout : la déco aux accents scandinaves, l’es-
pace qui multiplie les mètres carrés (200m2), et SURTOUT la grande salle
de jeux intérieure attenante à l’espace restauration qui offre une faran-
dole de mini-animations pour les enfants de 0 à 8 ans et des ateliers le
samedi. Les 400 coups, 12 bis rue de La Villette, 19e –Tél. : 01 40 40 77 78
24 — 18 25 — 18
24 — 18 25 — 18
Il vous suffit de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr
© David Belloeil
28 — 18 29 — 18
le conte est bon
Il est de ces visages qui forgent l’identité d’un quar-
tier. Demandez à la communauté qui vit au croise-
ment des rues Clignancourt, marcadet et simart.
Tous le connaissent. Farhad roshan, 27 ans, n’est
pas seulement responsable de vidéo-club – il est
cette idée du mec cool et attachant qu’on aimerait
avoir dans son quartier, peu importe l’endroit.
On le retrouve à une terrasse voisine de son maga-
sin – Au Fond du Bar, c’est le nom – un soir un peu
moins nuageux que les autres en ce mois de juillet
morose. Sourire ultra-brite, poignée de main franche,
le garçon est immédiatement chaleureux. Devant
son enseigne, il suffit de passer quelques minutes
à ses côtés pour avoir en direct une jolie illustration
du concept de lien social. Jeunes couples, retraités,
gendarmes ou lascars : une bonne demi-douzaine
de riverains viendront le saluer tout au long de la
conversation – “Hey Big Man !” va même lancer un
Black massif en apercevant Farhad, qui fait pour-
tant une bonne tête de moins que lui. Fils de parents
iraniens – mère médecin, père producteur agricole
–, Farhad est né à Pontoise en 1984. Deux ans plus
tard, ses parents décident de rejoindre leur pays
natal. Farhad est envoyé en Suède. Accueilli par des
amis de la famille, il va grandir à Malmö, puis Stoc-
kholm. De cette époque, il ne garde que de vagues
souvenirs, et une certaine pudeur. « Mes parents
voulaient que j’aie une vie meilleure en Europe. J’ai
pu grandir avec l’esprit tranquille. » dit-il. Son regard
s’assombrit quand on évoque avec lui la situation en
Iran, ce pays qu’il connaît à peine et que ses parents
n’ont plus jamais quitté. « J’ai grandi avec des coups
de fil », résume-t-il, « aujourd’hui encore, j’ai mes
parents au téléphone de temps en temps, mais je ne
les ai jamais revus. »
En 1996, son grand-frère Siros vient le chercher en
Suède. Siros a fui l’Iran pour la France. À Paris, il gère
un salon de coiffure afro-antillais à Barbès, puis le
Farhad Roshan
CINémaN
Texte Jean-Baptiste Vieille
Photo The Doog Boyz & SJD
28 — 18 29 — 18
magasin World Vidéo, pas encore rebaptisé Vidéo
Futur. Farhad vient lui prêter main forte en 1999.
Les deux sont désormais associés, et Farhad tient la
boutique au quotidien. Un pur produit du 18e ? Pas
tout à fait : Farhad vit hors de Paris, question d’équi-
libre. Mais il mérite largement d’être fait citoyen
d’honneur du 18, lui qui y travaille depuis onze ans,
sept jours sur sept. Pas seulement dans son vidéo-
club, d’ailleurs : cette année, il était aussi respon-
sable d’un magasin de fleurs rue Ordener.
Entrepreneur infatigable, Farhad multiplie les pro-
jets. Parmi eux : lancer un studio photo rue Sainte-
Isaure, épauler son frère dans l’écriture de scénarios
et – plus ambitieux encore – réussir à arrêter de
fumer. Arrivé au bout de la discussion, Le Bonbon
oublierait presque de lui poser la question cruciale :
quels films louent-ils, les cinéphiles du quartier ?
« Alors c’est simple, répond Farhad, dans le magasin,
ce sont les films d’auteur qui marchent le mieux. Et
au distributeur, les films de cul ! » Et si c’était ça, la
définition ultime du 18e ?
vidéo Futur
65, rue Marcadet
Tél. : 01 42 52 45 17
30 — 18 31 — 18
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
CONCERTS
La Cigale
Primal Scream (photo)
Le 06/09/11
Mac Miller
Le 08/09/11
Kevin Costner & Modern West
Le 15/09/11
Nasser
Le 23/09/11
Xzibit
Le 28/09/11
The Toxic Avenger
Le 29/09/11
Black Lips
Le 30/09/11
La Boule Noire
Vincent Liben
Le 14/09/11
Le Trianon
DJ Shadow (photo)
Le 15/09/11
Charlie Wilson
Le 17/09/11
La machine du moulin-rouge
Len Faki
Le 02/09/11
Solange La Frange
Le 30/09/11
30 — 18 31 — 18
le bon agenda Agenda des manifestations culturelles
Les Trois Baudets
Akli D.(photo)
Le 01/09/11
Le Chemin des Chèvres
Le 02/09/11
Klezmer Kaos
Le 03/09/11
Edo
Le 08/09/11
La Position du Tireur Couché
Le 10/09/11
Elie Guillou
Le 15/09/11
Monsieur Lune
Le 30/09/11
THEATRE
Théâtre de l’atelier
La Douleur
À partir du 12 septembre
Fabrice Luchini lit La Fontaine (photo)
À partir du 20 septembre
Les Bonnes
À partir du 21 septembre
Théâtre de Dix-heures
Delphine Mc Carty dérape
À partir du 15 septembre
Blandine Metayer
À partir du 27 septembre
Arnaud Ducret
À partir du 15 septembre
Comedy Strip
À partir du 19 septembre
Ciné 13 Théâtre
La femme qui frappe
À partir du 7 septembre
I’m an emotional creature
À partir du 14 septembre
32 — 18 33 — 18
les bonnes adresses Régie Publicitaire
06 27 96 75 82
LE PETIT PARISIEN
28, rue de Tholozé
Tél. : 01 42 54 24 21
BEAUTÉ DU SACRÉ-CœUR
40, rue d'Orsel
Tél. : 01 42 52 94 29
LES STUDIOS DE PARIS
Tél. : 01 42 59 43 05
www.paris-apartment-rent.com
IMAGIN'IN COIFFURE MIXTE
7, rue Francœur
Tél. : 01 4264 92 82
NECTAR DE VIGNE
Tél. : 06 27 07 68 48 - [email protected]
www.nectar-de-vigne.com
RESTAURANT DE LA GOUTTE D'OR
41, rue de la Goutte d'Or
Tél. : 01 42 64 99 16
PIZZERIA BABALOU
4, rue Lamarck
Tél. : 01 42 51 37 32
TUDO BOM
8, rue des Abbesses
Tèl. : 01 42 54 01 28
XAVIER CASTEX ASSURANCE
135, rue Ordener
Tél. : 01 53 41 82 41
C OUI
5, rue Pierre Picard
Tél. : 09 51 94 68 03
CAROLINE ET CLAUDIA
62 bis, rue Jean-Baptiste Pigalle - 75009
Tél. : 01 42 81 41 97
1001 FêNETRES
71, rue Condorcet - 75009
Tél. : 01 45 33 08 69
PALAIS EL MIRIA
Réservation sur le www.bonbon.fr
JVLM
101, rue Lamarck
Tél. : 01 71 70 56 92
32 — 18 33 — 18
34 — 18