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Parlons singhalais, Paris, L'Harmattan,« Parlons » by Jinadasa Liyanaratne Review by: Fida Bizri La Linguistique, Vol. 40, Fasc. 2 (2004), pp. 139-140 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40605049 . Accessed: 14/06/2014 22:39 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to La Linguistique. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.2.32.110 on Sat, 14 Jun 2014 22:39:18 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Parlons singhalais, Paris, L'Harmattan,« Parlons » by Jinadasa LiyanaratneReview by: Fida BizriLa Linguistique, Vol. 40, Fasc. 2 (2004), pp. 139-140Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/40605049 .

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Comptes rendus 139

Jinadasa Liyanaratne, Parlons singhalais, Paris, L'Harmattan, coll. « Parlons... », dirigée par Michel Malherbe, 2003, 268 p. (avec cassette audio de soixante minutes)

Compte rendu par Fida BlZRl.

Le singhalais, langue officielle de Sri-Lanka depuis 1948 (statut aujourd'hui partagé avec le Tamoul), est parlé par près de 74 % de la population de l'île, soit plus de 1 3 000 000 de locuteurs. La diaspora sri-lankaise en pleine croissance a, de son côté, contribué à donner une plus grande dimension internationale à la culture et à la langue singhalaises.

Il s'agit de la branche la plus méridionale de la famille indo-aryenne (avec le Dhivehi/divehi des îles Maldives). La langue a été séparée, pendant plus de deux millénaires, des langues appartenant à la même famille situées au nord de l'Inde. Plusieurs légendes expliquent l'arrivée du singhalais sur l'île, la plus connue étant celle de Vijaya, un prince de l'Inde du Nord, populairement apparenté au Ben- gale. Cependant il est difficile d'affirmer avec certitude une origine ouest- plutôt qu'est-indienne au singhalais, vu qu'il présente des caractéristiques l'apparentant autant au hindi et au panjabi, qu'au bengali et au marathi, ainsi que des caracté- ristiques le distinguant des deux groupes. De fait, la langue aurait pu quitter l'Inde avant les changements linguistiques qui subdivisèrent la région du nord de l'Inde en plusieurs sous-groupes indo-aryens, ce qui pourrait se situer vers le VIe siècle avant notre ère.

Le singhalais ou sinhala présente donc des caractéristiques qui le rendent « unique » dans son entourage géographique : son origine indo-aryenne, le contact permanent avec un milieu dravidophone, un substrat linguistique abori- gène qui ne serait ni indo-aryen ni dravidien, mais sur lequel nous avons peu de données, le contact avec les langues de différents colonisateurs (Portugais, Hol- landais et Anglais), ainsi que d'autres caractéristiques dues à une évolution interne en font une langue se distinguant à la fois de l'indo-aryen et du dra- vidien.

La langue est, par ailleurs, très fortement diglossique. Plusieurs formes se chevauchent sur un continuum : une forme dite singhalais littéraire, une autre dite singhalais formel, et une dernière dite singhalais oral ou colloquial.

Plusieurs manuels de singhalais existent en langue anglaise, réalisés par des chercheurs singhalais, anglais ou américains. Parbns singhalais est le premier manuel disponible aujourd'hui pour le public francophone. Le parler qui y est décrit est le singhalais oral.

Ce livre est le fruit de plusieurs années d'expérience de l'enseignement du singhalais à des francophones au sein de l'Institut national des langues et civilisa- tions orientales (INALCO) - Paris - où l'auteur, Jinadasa Liyanaratne, occupait le poste de maître de conférences. Liyanaratne est, par ailleurs, l'auteur de plu- sieurs études sur la culture de Sri-Lanka, notamment sur le bouddhisme et la médecine traditionnelle. Actuellement, il se consacre à l'édition critique et à la traduction anglaise de textes médicaux du XIIIe siècle rédigés en pâli, et traduits en singhalais au XVIIIe siècle.

Conformément au profil de la collection « Parlons... » de L'Harmattan, ce manuel ne se présente pas comme une étude linguistique approfondie, mais plu-

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tôt comme une initiation culturo-linguistique permettant aux débutants de faire leurs premiers pas dans la langue avec une bonne compréhension de la gram- maire, ainsi que de mieux comprendre leurs interlocuteurs grâce à un aperçu de la culture.

Le volet linguistique présente l'écriture, la prononciation et la grammaire en 75 pages. Suit une partie d'une vingtaine de pages qui présente un choix d'expressions courantes et de clichés idiomatiques par rapport à plusieurs situa- tions : la salutation et les adieux, les déplacements, l'hôtel, le restaurant, l'heure, etc.

Une centaine de pages esquissent brièvement la culture sous divers aspects : la géographie, la politique, les religions, la musique, la médecine, la littérature, l'onomastique, etc. Ce volet est d'autant plus intéressant qu'il est personnalisé par un choix d'anecdotes historiques issues de la mémoire collective des Sri-Lankais.

Une quarantaine de pages finales sert de compendium de lexique courant, de listes de mots thématiques, et d'un récapitulatif très utile de la conjugaison verbale.

Une cassette audio d'une durée de soixante minutes accompagne le livre avec deux voix singhalaises, une voix masculine (celle de l'auteur), et une voix féminine.

José Carlos Herreras (sous la dir. de), La diffusion des langues internationales de l'Union européenne, Louvain-la-Neuve, Cahiers de l'Institut linguistique de Louvain, Peeters, 2001-2002, 157 + 247 p.

Compte rendu par Jean-François Ketterer, Université de Valenciennes.

Les différentes contributions qui constituent cet ouvrage font suite, pour la plupart, au colloque intitulé « Les langues de grande diffusion de l'Union euro- péenne » (qui s'est tenu à l'Université de Valenciennes les 20 et 21 mars 1997). Adoptant une perspective anthropologique, démolinguistique, économique, histo- rique, politique, sociolinguistique, morphologique, syntaxique ou encore pédago- gique, ces contributions analysent le statut des langues internationales de l'Union européenne qui sont au nombre de cinq (l'anglais, l'espagnol, le portugais, le français et l'allemand). Un tel statut correspond à un certain nombre de critères successivement définis dans l'ouvrage.

La première partie de l'ouvrage s'attache à délimiter les aires d'implantation et d'influence des langues internationales de l'Union européenne et s'interroge sur les répercussions de la diversité territoriale sur la langue standard. Les auteurs s'appuient pour cela sur différentes données, comme le GLM (groupe langue maternelle), l'extension territoriale des langues, leur statut (officielles ou non) suivant les zones géographiques, leur présence dans les organismes interna- tionaux, leur enseignement, leur « image » sociale et culturelle, non sans appor- ter de réserves quant à la pratique effective des langues des locuteurs supposés. Des cas de langues en contact sont également présentés. De ces analyses, il res- sort que des cinq langues citées ci-dessus, l'anglais semble être celle qui est la

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