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Paroles de livres N°5

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Présentation des livres du Club des lecteurs

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Page 1: Paroles de livres N°5
Page 2: Paroles de livres N°5

Stig Dagerman

Le serpentRecueil composé de plusieurs récits qui ont tous pour protagonistes les soldats d'un régiment d'infanterie des environs de Stockholm pendant les quelques jours d'un été torride. Tout au long du livre, sont mis en relief les deux aspects principaux de la peur : la solitude et le sentiment de culpabilité.

Tuer un enfantL'univers de Dagerman est proche du quotidien et ces nouvelles décrivent les paysages de la campagne suédoise, les villages tranquilles et les maisons pauvres, où règne le silence.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Du vent dans les branches de sassafras / René De Obaldia

Hirsute, la voix cassée, il est un vieux dur à cuire, cow-boy sans peur et sans reproche, patriarche au sang chaud et aux propos musclés. C'est Rockfeller, personnage haut en couleur de cette parodie de western. Il y a là le médecin ivrogne, la mère au solide bon sens, la fille de joie au grand coeur, le shérif justicier... Cette pièce de théâtre est drôle, farfelue, avec des jeux de mots et des astuces littéraires.René de Obaldia s’inscrit dans la lignée de Raymond Queneau et Roland Dubillard.

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Hyacinthe et rose / textes de François Morel, ill. de Martin JarrieRelatée par leur petit-fils devenu adulte, l'histoire de Hyacinthe et Rose, un couple de sexagénaires aux tempéraments opposés, qui n'ont qu'une passion commune : les fleurs. Chaque page constitue un souvenir d’enfance. Très belles illustrations, beaucoup de poésie, de nostalgie et de tendresse dans le récit.

Des gens très bien / Alexandre JardinAprès une première incursion dans l’histoire familiale avec Le Roman des Jardin, l’auteur s’attache cette fois-ci à la personnalité de son grand-père paternel, figure aimée à propos duquel le petit-fils commença à comprendre à l’adolescence le rôle important joué par le « Nain jaune » durant le régime de Vichy. Culpabilité d’Alexandre Jardin vis-à-vis à son grand-père.

La cote 400 / Sophie DivryUne bibliothécaire d’une cinquantaine d’années, après vingt-cinq années à faire ce métier, et en bonne partie dans la cave d’une bibliothèque de province, à ranger des livres sagement alignés dans leur rayon respectif, et qui trouve ce métier terrifiant à maîtriser cette vertigineuse production humaine, fruit de deux milles ans de civilisation. Elle qui ne s’accorde d’autre fantaisie que d’installer une plante verte pour rendre les lieux plus agréables, mais qui pulvérise dans l’explosion de son monologue théâtral l’ordre et « la toute puissance de la rationalité », incarnée par le système de classification de Dewey. 1er roman.

Manière / Joël BastardMyriam est surnommée Manière par son beau-père. C'est une fille un peu grosse et simple. A sa majorité, dans les années 1950, elle est fille de salle chez des bonnes soeurs dans une maison de retraite, où elle se plie en secret aux fantaisies de Jas, le jardinier sexagénaire. Sa mère, Xio, a fait un mariage arrangé avec un fermier du Jura, le Badu, qui déteste Manière.

Retour aux mots sauvages / Beinstingel ThierryUne série de suicides a lieu dans une entreprise de télé-opérateurs. Pour ne pas en arriver à une telle extrémité, Eric décide de transgresser les consignes et de rappeler un client de sa propre initiative... Un roman qui interroge sur la problématique du langage que tente de contrôler l'économie libérale. Livre très bien écrit, beau style.

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La mère noire / Kéthévane DavrichewyTamouna s'apprête à fêter ses 90 ans entourée de ses enfants, de ses petites-filles, et de Tamaz son amour de jeunesse. Elle se souvient de cette année de 1918, où elle a quitté avec sa famille la Géorgie pour la France, pour fuir les bolchéviques. Elle s'est alors retrouvée coupée de ses racines, de son pays natal et de Tamaz. Très beau récit : épuré, élégant, pudique.

La couleur des sentiments / Kathryn StockettJackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une domestique noire. Quand deux d'entre elles, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs, elles ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande. Très belle histoire.