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Pascal et l'édition des Pensées Author(s): J. J. Demorest Source: Modern Language Notes, Vol. 71, No. 2 (Feb., 1956), pp. 103-104 Published by: The Johns Hopkins University Press Stable URL: http://www.jstor.org/stable/3043568 . Accessed: 05/12/2014 02:06 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . The Johns Hopkins University Press is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Modern Language Notes. http://www.jstor.org This content downloaded from 128.235.251.161 on Fri, 5 Dec 2014 02:06:55 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Pascal et l'édition des Pensées

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Pascal et l'édition des PenséesAuthor(s): J. J. DemorestSource: Modern Language Notes, Vol. 71, No. 2 (Feb., 1956), pp. 103-104Published by: The Johns Hopkins University PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/3043568 .

Accessed: 05/12/2014 02:06

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ce meme Tiers Livre.'0 Dans le roman rabelaisien, Panurge a, pe a peu, pris le pas sur Pantagruel et, au lieu de nous interesser au mariage du fils de Gargantua, Rabelais a introduit le personnage de Panurge. Les chroniques gargantuines contaient les aventures du fils de Grantgosier; mais, tout en continuant le recit des chroniques, iRabelais a cree un personnage tout nouveau, Panurge, pour lequel les chroniques n'offraient aucun modele. Les livrets gargantuins et la legende dont ils etaient des redactions devaient, pourtant, etre si familiers aux hommes du XVIe siecle que ceux-ci ont 'te amenes naturellement 'a supposer que Rabelais s'occupait du fils de Gar- gantua, dans le Tiers et le Quart Livres, et que ce fils etait Panurge. En tout cas, il est curieux que la meme "bevue " ait ete faite par l'imprimeur de la premiere edition des oeuvres completes de Rabelais, et par Ronsard, en 1553 et 1554 respectivement.

Harvard University MARCEL FRANCON

Pascal et l'edition des Pensees

Nous voulons signaler ici une particularite passee inapergue qui est capable de jeter une lumiere neuve sur le sens de quelques renvois semes a travers le manuscrit des Pensees. En effet, le ton de certaines indications donnees par Pascal nous amene a proposer la notion de Pascal preparant lui-meme son texte en vue soit d'une edition posthume, soit d'un usage du manuscrit par une autre personne.

Le fragment 281-540 ' se termine par la phrase suivante ecrite de la main de Pascal: " Voyez le rond dans Montaigne." Nous pensons qu'il s'agit d'une marque faite par Pascal en marge de son exemplaire des Essais, et non, comme quelques-uns le croient, du rappel d'une image qui aurait frappe Pascal. De meme, la mention " Autre rond," ecrite de la main de Nicole en tete du fragment 290-567, renvoie certainement a une deuxieme marque faite par Pascal dans son ex- emplaire des Essais. Sans doute, voulait-il citer Montaigne 'a ces deux endroits de son texte. Peu importe; ce qui nous interesse im-

10 Boulen-rer. -pp. 5 16-520. 'Le premier numero d'ordre renvoie aux Pensees, ed. L. Lafuma (Paris,

Editions du Luxembourg, 1951) ; le deuxieme num6ro d'ordre renvoie aux Penskes, ed. L. Lafuma (Paris, Delmas, 1952).

VOL. Lxxi, February 1956 103

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mediatement est de determiner pourquoi Pascal emploie l'imperatif " voyez." On n'aurait jamais l'idee de griffoner une note pour soi a l'imperatif. Alors, quel en est le sens?

D'une main etrangere, le fragment 178-363 ne contient qu'une seule phrase commandee par l'imperatif: "Voyez les 2 sortes d'hommes dans le titre: Perpetuite."

Le fragment 222-424 n'est pas de la main de Pascal, mais au verso du feuillet Pascal a inscrit: " Voyez perpetuite."

De la main de Pascal, le fragment 223-430 peut egalement etre interprete comme une indication d'auteur 'a editeur: " II faut mettre au chapitre des fondements ce qui est en celui des figuratifs touchant la cause des figures."

Le fragment 366-682, qui n'est pas de la main de Pascal, porte entre parentheses la mention " Voyez perpetuite."

On remarquera de suite que toutes ces indications proviennent du chapitre Perpetuite ou renvoient au chapitre Perpetuite, sauf celle de la main de Nicole au fragment 290-567 qui se trouve etre le premier fragment du chapitre Preuves de Moise, chapitre qui vient immediatement apr'es celui de Perpetuite dans la Copie 9203.

On ne saurait soutenir que ces notations ne sont pas le fait de Pascal, car deux des quatre renvois 'a l'imperatif sont de sa main. Quelle conclusion en tirer? Que Pascal a laisse des indications pour une tierce personne, ceci 'a l'occasion d'une lecture ou du reclassement du chapitre Perpetuite. Cette personne etait-elle un secretaire? Un ami a qui Pascal avait prete le manuscrit ? Ou encore, ces indications ne seraient-elles pas destinees a un futur editeur? II est possible que Pascal ait songe au cours de sa maladie 'a inserer quelques notes pour eclairer son editeur. Alors, pourquoi est-ce que ses proches n'en ont pas fait usage? Sans doute, parce que Pascal ne leur a pas laisse suffisamment de renvois. Peut-etre n'a-t-il pas eu le desir de conduire son entreprise a terme.

Malgre le manque actuel de preuves, la notion de Pascal preparant une edition posthume de l'Apologie peut retenir notre attention.

Duke University J.-J. DEMOREST

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