PIEGES/ECUEILS: ce qui, souvent ne marche pas dans les

projets pour OEV?

I. Micro-crédit

II. Apprentissage

III. Détournement des prestations

IV. Excès de bénéfices

I. Micro-credit

Beaucoup de projets pour OEV ne tiennent pas compte de plus de 30 ans d’expérience dans le secteur de la microfinance.

De nombreuses familles d’accueil et les OEV ne peuvent pas bénéficier du micro-crédit

Ils ne peuvent pas bénéficier parce qu’ils n’ont pas: • Un micro projet rentable :• Une autre source de revenus stable ; &

• D’expérience dans la constitution d’épargnes.

Dans un tel cas, l’accès au micro-crédit et les efforts pour rembourser les enliseront encore plus dans l’endetement et la pauvreté.

Ceux qui aident les OEV ne devraient pas se lancer dans le micro-crédit

• La Microfinance vise à developer des institutions financières locales capables de mobiliser & recycler les épargnes privées, accorder du crédit, et rendre une panoplie de services;

• Les organisations d’actions sociales et caritatives ne devraient pas se lancer dans le micro-crédit parce qu’elles ne sont pas capables de gérer les crédits et la valeur du fonds de micro-crédit.

Ne pas limiter les taux d’intérêts• La plupart des projets pour OEV et familles d’accueils

pratiquent un taux d’intérêt bas à cause de la pauvreté des emprunteurs.

• Mais, ça coûte plus cher d’accorder plusieurs tout petits crédits que quelques grands crédits.

• Si les micro-banquiers ne peuvent pas appliquer des taux d’intérêt bien au dessus des taux des banques, Ils ne pourront pas couvrir le coût de leurs services.

• Le résultat est que souvent, le fonds de micro-crédit se réduit progressivement jusqu’à s’épuiser.

Commentaires de Micro-finance Gateway sur les taux de remboursement :

• “Le crédit nécessite 98% de “succès” pour marcher. Cela veut dire que 98% de récents diplômés des centres de formation ou des réfugiés rapatriés devraient être capable de monter une micro- entreprise qui marche bien afin que des taux de remboursement assez élevés puissent permettre la pérennisation du programme. Ceci est simplement irréaliste.

• “Continuer un programme avec des taux d’impayés élevés, va à l’encontre de la notion même de crédit et détruit la discipline parmi ceux qui peuvent rembourser promptement mais ont l’air de dupes quand les autres ne le font pas’’

Conclusions pour les OEV & et familles d’accueil

• Le Micro-credit destiné aux familles d’accueil et aux OEV est une mauvaise idée.

• Tout micro-crédit pour les familles d’accueil devrait se limiter à celles qui ont de bonnes propositions de micro-projets et un passé en épargne.

• Donc, la plupart du soutien aux OEV & familles d’accueil pour les micro-projets devrait être sous forme de dons.

II. Apprentissage

De nombreux projets pour OEV soutiennent l’apprentissage sans se préoccuper de ce qu’il débouche ou non sur un emploi stable.

Suivi, évaluation, et leçons

• La plupart des programmes pour OEV adolescents comportent l’apprentissage pour faciliter la transition du soutien caritatif vers l’emploi et l’auto-suffisance financière.

• La plupart des projets d’apprentissage pour OEV ne suivent pas leurs diplômés pour vérifier s’ils sont employés dans les domaines pour lesquels ils ont été formés.

• Le résultat est qu’on n’apprend même pas de ses propres expériences et donc on n’ajuste pas le tir.

Types d’apprentissage qui ont le plus de chances d’échouer

• Apprentissage dans la fourniture de services pour lesquels il n’y a pas de marché international : coiffure, couture, restauration rapide (parce que le marché est très limité, l’offre abondante et les revenus minimes.

• Formation dans les centres d’enseignement technique publics (voir livre de Johanson & Adams)

• Formations sans l’engagement préalable d’un employeur potentiel , sans intérêt ou contribution propre de l’apprenant.

Types d’apprentissage qui ont le plus de chance de réussite

• Formation dans la production de biens & services pour lesquels il y a un débouché international.

• Formation quand il y a un engagement préalable d’un employeur pour une possible embauche

• Apprentissage dans le secteur informel.

• Formation dans les entreprises

Il faut également prendre en considération

• Le renforcement en alphabétisation ;

• La formation à la vie

• La formation à l’entreprenariat

III. Détournements des prestations

Souvent, les ménages redistribuent les bénéfices des programmes pour OEV à d’autres bénéficiaires.

Les ménages réorientent le soutien

• Habituellement les chefs de ménage réorientent le soutien pour les OEV (nourriture, fournitures scolaires et uniformes, fonds de micro-projets).

• Ceci permet aux ménages de faire face aux besoins urgents d’autres membres du ménage. Ce qui aide le ménage dans son ensemble.

Pour limiter la redistribution des aides par les ménages, il faut:

• Aider par un apport d’aides directs aux OEV par exemple en payant leurs frais de scolarité ou de santé.

• Etablir comme critère ou conditionnalité pour l’assistance aux familles, la régularité des OEV aux cours.

IV. Bénéfices excessifs

En outre, des bénéfices excessifs pourraient nuire aux OEV.

Certains programmes mettent les OEV au dessus du niveau de vie de leurs pairs.

• Certains orphelinats & centres d’accueil don’t s’occupent des ONG ouest africains habituent les enfants à plus qu’ils ne pourront avoir plus tard dans la vie.

• Les dons aux chefs de ménages des OEV, de vivres d’une qualité supérieure à celui du standard de la communauté.

• Scolarité au collège (surtout au 2nd cycle) où les taux d’inscription sont faibles.

Certaines conséquences sont:

• Jalousie et hostilité à l’égard des OEV par des frères et autres non bénéficiaires pouvant aller jusqu’à la violence.

• Perturbation des relations entre les enfants, leurs familles et la communauté.

• Adoption par les enfants d’un niveau de vie élevé, irrealiste et insoutenable.

Il n’est pas toujours possible de limiter l’aide aux OEV au standard de la

communauté parce que:

• Leurs pairs sont parfois mal nourris ou ne reçoivent pas des soins de santé de base ou ne sont pas alphabétisés;

• Aider les pairs (tous les frères, ou le village entier) n’est pas faisable avec le budget disponible.

Une assistance financière inconditionnée favorise le travail

des enfants.• L’assistance financière couvre les charges

entraînés par l’adoption de l’enfant pour éviter de le faire travailler

• L’une des conséquences est le syndrome de ‘Cendrillon’: des fillettes sont adoptées dans le but de leur faire accomplir les travaux domestiques.

Leçons

• La bonne volonté des familles d’accueil suppose que les ménages accueillent les enfants sans une obligation d’aggrandir leurs familles.

• Alors les aides doivent être limitées afin que l’accueil ne devienne pas une “rente” pour les familles d’accueil.

• Par ailleurs les aides doivent être subordonnées à des conditionnalités telles que la régularité des enfants aux cours.

Plus d’enseignements

• Le niveau de vie des OEV ne doit pas dépasser le standard de la communauté sauf là ou celui-ci est au dessous d’un minimum acceptable.

• Les projets doivent fournir une assistance qui profite à toute la famille, comme des vivres, des semences ou engrais pour la culture, une activité génératrice de revenus ou des assistances financières conditionnées

V. Idées finales à mettre en oeuvre• Rendre le programme simple, en se limitant à la

réduction des coûts.• Eviter les interventions complexes et chères telles que

les micro crédits et les formations trop specialisées.• Implantation des projets par le biais des administrations

locales, des organisations communautaires et des communautés religieuses .

• Eviter les dons inconditionnels d’argent et de vivres• Mettre en place un encadrement qui utilise les leaders

locaux pour protéger les enfants et apaiser les conflits.