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Presses Universitaires du Mirail Au-delà de l'ocean - Les Barcelonnettes à Puebla, 1845-1928 by Leticia GAMBOA OJEDA Review by: Jacqueline COVO-MAURICE Caravelle (1988-), No. 84, Plèbes urbaines d'Amérique latine (Juin 2005), pp. 324-325 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40855225 . Accessed: 16/06/2014 00:19 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 62.122.73.17 on Mon, 16 Jun 2014 00:19:06 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Plèbes urbaines d'Amérique latine

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Presses Universitaires du Mirail

Au-delà de l'ocean - Les Barcelonnettes à Puebla, 1845-1928 by Leticia GAMBOA OJEDAReview by: Jacqueline COVO-MAURICECaravelle (1988-), No. 84, Plèbes urbaines d'Amérique latine (Juin 2005), pp. 324-325Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40855225 .

Accessed: 16/06/2014 00:19

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324 CM.H.LB. Caravelle

théorique, et que Ton peut considérer à bien des égards comme ayant valeur de modèle.

Même si ces travaux, comme le souligne trop modestement Manuel Miño Grijalva, ne peuvent qu'aborder de manière forcément très sélective une ville aussi vaste et contradictoire dans sa structure sociale et matérielle, ils ouvrent sans aucun doute la voie à de fécondes recherches qui ne manqueront pas de suivre et de tendre vers des explications sans doute plus systématiques, que les coordinateurs appellent de leurs vœux.

Même en l'état, cet ouvrage audacieux et novateur est un moment important des études urbaines de l'époque coloniale mexicaine et, au-delà, hispano- américaine, à la fois pour ce qu'il nous montre et pour les potentialités qu'il révèle.

Bernard LAVALLÉ Université de Paris IH-Sorbonne Nouvelle

Leticia GAMBOA OJEDA.- Au-delà de Vocean - Les Barcelonnettes à Puebla, 1845-1928.- Barcelonnette, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, Instituto de Ciencias Sociales y Humanidades / Sabença de la Valéia, 2004.- 344 p.

Auteur d'un ouvrage d'histoire sociale, La urdimbre y la trama, qui étudie les ouvriers textiles de la région d'Atlixco, au Mexique (Fondo de Cultura Económica, 2001), ouvrage dont nous avons rendu compte ici même (Caravelle, n° 79, 2002), Leticia Gamboa Ojeda nous donne aujourd'hui une suggestive étude de la communauté des Barcelonnettes de Puebla entre 1848 et 1928, publiée en français à Barcelonnette dans l'attente de l'édition mexicaine imminente. Ce travail n'est pas sans lien avec le précédent puisque l'industrie textile s'est implantée, dans la région de Puebla où se situe Atlixco notamment, grâce à des capitaux espagnols et français.

L'épopée des Barcelonnettes est connue : citons l'ouvrage classique de Patrice Gouy, Pérégrinations des « Barcelonnettes » au Mexique (Grenoble, 1980, Presses Universitaires de Grenoble). Mais les pompeuses villas, dans la vallée de l'Ubaye, des quelques émigrés qui ont pu matérialiser leur rêve de revenir riches au pays ont accrédité un mythe encore insuffisamment combattu par les témoignages moins triomphants qu'a publiés l'actif Musée de la Vallée.

L'intérêt du travail de Leticia Gamboa provient de ce qu'elle a travaillé sur des documents mexicains (registres paroissiaux, archives municipales et notariales, services de l'enregistrement) et dans une perspective régionale, mais néanmoins significative, puisque Puebla était alors la troisième ville mexicaine après Mexico et Guadalajara pour le nombre d'établissements commerciaux fondés par cette communauté, commerce de vêtements et de nouveautés surtout. En traitant ainsi un corpus relativement restreint (environ 200 personnes dont 174 hommes) elle a pu mener à bien une étude fine et presque exhaustive, qui l'autorise à nuancer l'image traditionnelle de l'émigration barcelonnette au Mexique. Elle montre qu'en dépit de sa cohésion, ce groupe ne fut ni aussi fermé ni aussi homogène qu'on a pu le croire, que peu d'entre les Barcelonnettes de Puebla s'enrichirent vraiment - seul un quart atteignit une confortable aisance - et que bon nombre ne rentrèrent jamais au pays, certains d'entre eux ayant fait souche, parfois avec une épouse mexicaine, à l'encontre des schémas établis.

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Comptes rendus 325

Leurs descendants, quand ils en eurent, furent les premiers à s'intégrer dans la société mexicaine, même si la Révolution et la première Guerre Mondiale furent la cause du déclin de la colonie, à Puebla comme ailleurs.

L'ouvrage, très structuré, comporte six chapitres : tandis que le premier brosse un portrait global de la communauté barcelonnette de Puebla, le second, par un zoom avant prononcé, prend pour objet une famille et son chef, qui constitue un cas singulier par ses origines, ses activités, son lieu de résidence (hors de la capitale de province, à l'encontre des tendances de ces ruraux alpins devenus citadins au Mexique). Le lecteur peut ainsi appréhender la question dans ses diverses dimensions. Les trois chapitres suivants envisagent la communauté dans une perspective économique et sociale : les activités commerciales, plus particulièrement autour des vêtements et nouveautés, puis les relations de travail et les pratiques de sociabilité.

De nombreux tableaux, minutieux et passionnants, recensent les membres de la colonie dans la période considérée, leurs dates et lieux de naissance, d'arrivée et de décès, et donc la durée approximative de séjour à Puebla, mais aussi les informations accessibles sur les épouses, descendance, lieux et nature de leur activité, etc. Avec l'importante iconographie qui donne chair à cette mono- graphie, ils fournissent la matière de romans familiaux potentiels. On regrette d'autant plus, avec l'auteur, que l'absence d'archives familiales, témoignages ou mémoires, dans les fonds étudiés, ferme la porte à une perspective subjective. Peut-être des découvertes futures permettront-elles de pallier cette lacune.

Le sixième chapitre, qui réunit sous le thème de l'architecture urbaine le Cimetière français de Puebla et l'édifice du grand magasin La Ciudad de México, semble imparfaitement relié à l'ensemble ; suggérons qu'ils trouveraient mieux leur place, respectivement, dans les chapitres V et IV.

Il n'en reste pas moins que cet ouvrage apporte un éclairage renouvelé sur un courant migratoire qui, moins connu et moins important sans doute que l'immigration espagnole, n'en a pas moins joué un rôle significatif dans les modes de vie mexicains.

Jacqueline COVO-MAURICE Université Charles-de-Gaulle Lille 3

México Francia, memoria de una sensibilidad común, siglos XIX-XX.- 2 vols, vol. I : Javier PÉREZ SILLER (coord.).- vol. 2 : Javier PÉREZ SILLER y Chantal CRAMAUSSEL (coords.).- Puebla, Benemérita Universidad Autónoma de Puebla, El Colegio de San Luis A.C. (vol.l), el Colegio de Michoacán (vol.2), CEMCA, 1998 et 2004.- 447p. et 482p.

Ce sont ces modes de vie qu'étudient les deux volumes, issus d'un séminaire de recherche de l'Université de Puebla, Mexique. Avec la diversité et la disparité inévitables dans ce type de projet, il faut relever l'ambition de « penser historiquement » la présence de la pensée française au Mexique entre l'Indépendance et 1940, et de rechercher sa signification dans l'histoire et la culture mexicaines. Evitant soigneusement toute notion d' « influences », les auteurs inscrivent les contacts France/Mexique dans le processus de « mondialisation » et de marche vers la modernité des élites urbaines mexicaines, autour de l'outil conceptuel de « sensibilité » commune, emprunté à Alain Corbin. Même si le terme peut être discuté, comme le reconnaît le coordinateur

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