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Plein Jour LE JOURNAL DE L’ŒUVRE FÉDÉRALE LES AMIS DES AVEUGLES ET MALVOYANTS ASBL 02/2012 Périodique trimestriel P001406 Bureau de dépot : 7000 MONS 1 Edito Chers Amis lecteurs, Indépendamment des obligaƟons légales qui leur sont imposées et les contrôles qui en découlent, des associaƟons comme la nôtre ne sauraient jusƟer de leur légiƟmité que par la véricaƟon de leur acƟon décrite sous leur objet social. L’arƟcle 3 de nos statuts est à cet égard libellé comme suit : L’associaƟon a pour but social de contribuer au bien-être des per- sonnes handicapées, parƟculièrement des non et malvoyants, en- visagé sous les formes les plus étendues. Pour poursuivre ce but, elle peut déployer ses acƟvités dans les domaines opéraƟonnels les plus variés et meƩre en place pour les soutenir des services généraux, administraƟf, nancier, d’appui et de communicaƟon. Elle dispose pour ce faire de centres d’acƟvités à Mons et à Koksijde. Elle peut en établir si nécessaire ailleurs en Belgique. Nos acƟvités sont, dans une certaine mesure, subvenƟonnées soit par l’AWIPH, le PHARE ou le VLAAMSFONDS, soit par l’INAMI. Elles nécessitent, outre le concours de bénévoles, l’occupaƟon de quelque 140 équivalents temps plein. Toutefois, l’essenƟel de nos ressources vient des dons et des legs dont nous sommes graƟés, avec l’élan magniant de votre incroyable et dèle générosité. Si, en principe, la générosité s’analyse en une vertu, celle de ceux qui donnent sans calcul, sans réserve, sans aƩendre quoi que ce soit en retour, ceux qui reçoivent pour assister au mieux ceux qu’ils prétendent servir ont l’obligaƟon morale d’expliquer l’em- ploi des fonds recueillis. Ceux-ci s’expriment en termes de bilans cerƟés par un révi- seur d’entreprise, déposés au gree du tribunal de commerce et publiés par la Banque naƟonale. Au nom de la nécessaire transparence et de la conance qui nous lie, les résultats pour l’exercice 2011 seront présentés à l’Assemblée générale du 20 juin prochain et une syn- thèse sera publiée sur notre site web dans les jours qui suivront. Nous nous tenons à votre disposiƟon pour répondre à vos quesƟons. Merci de votre délité et à bientôt. Joseph GILLAIN Président Premier Président honoraire de la Cour du Travail de Mons Forte de son expérience et animée par sa volonté d’orir des prestaƟons et des infras- tructures de la plus haute qualité, l’œuvre fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants ASBL a développé une ore intégrée de ser- vices thérapeuƟques et d’accompagnement. L’enfant ou l’adulte décient visuel les uƟlise en foncƟon de ses besoins et de l’évoluƟon de sa pathologie. Unique en Belgique, ceƩe ore se concréƟse par la complémentarité des divers départe- ments : centre de réadaptaƟon, aide sociale et accompagnement, entreprise de travail adapté, centre de transcripƟon en braille et deux centres de formaƟon pour chiens guides à Mons (Ghlin) et à Coxyde. Elle est complétée par une résidence pour personnes âgées et un service résidenƟel pour adultes, spéciquement adaptés aux personnes ayant des problèmes de vision. L’associaƟon est aussi réputée pour l’adapta- Ɵon de lms et d’exposiƟons, tant en français qu’en néerlandais. SOUTENEZ NOTRE ACTION Si vous voulez aider notre asso- ciation, vous pouvez verser vos dons sur le compte n° BE66 2700 3957 5043. Tous les dons, même cumulés, atteignant 40 € ou plus par an feront l’objet d’une attestation scale. L’ASSOCIATION EN BREF

Plein Jour - juin

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Page 1: Plein Jour - juin

PleinJourLE JOURNAL DE L’ŒUVRE FÉDÉRALE LES AMIS DES AVEUGLES ET MALVOYANTS ASBL02/2012 • Pér iodique tr imestr ie l P001406 • Bureau de dépot : 7000 MONS 1

EditoChers Amis lecteurs,

Indépendamment des obliga ons légales qui leur sont imposées et les contrôles qui en découlent, des associa ons comme la nôtre ne sauraient jus fi er de leur légi mité que par la vérifi ca on de leur ac on décrite sous leur objet social.

L’ar cle 3 de nos statuts est à cet égard libellé comme suit :

L’associa on a pour but social de contribuer au bien-être des per-sonnes handicapées, par culièrement des non et malvoyants, en-visagé sous les formes les plus étendues. Pour poursuivre ce but, elle peut déployer ses ac vités dans les domaines opéra onnels les plus variés et me re en place pour les soutenir des services généraux, administra f, fi nancier, d’appui et de communica on. Elle dispose pour ce faire de centres d’ac vités à Mons et à Koksijde. Elle peut en établir si nécessaire ailleurs en Belgique.

Nos ac vités sont, dans une certaine mesure, subven onnées soit par l’AWIPH, le PHARE ou le VLAAMSFONDS, soit par l’INAMI. Elles nécessitent, outre le concours de bénévoles, l’occupa on de quelque 140 équivalents temps plein. Toutefois, l’essen el de nos ressources vient des dons et des legs dont nous sommes gra fi és, avec l’élan magnifi ant de votre incroyable et fi dèle générosité.

Si, en principe, la générosité s’analyse en une vertu, celle de ceux qui donnent sans calcul, sans réserve, sans a endre quoi que ce soit en retour, ceux qui reçoivent pour assister au mieux ceux qu’ils prétendent servir ont l’obliga on morale d’expliquer l’em-ploi des fonds recueillis. Ceux-ci s’expriment en termes de bilans cer fi és par un révi-seur d’entreprise, déposés au greff e du tribunal de commerce et publiés par la Banque na onale.

Au nom de la nécessaire transparence et de la confi ance qui nous lie, les résultats pour l’exercice 2011 seront présentés à l’Assemblée générale du 20 juin prochain et une syn-thèse sera publiée sur notre site web dans les jours qui suivront.

Nous nous tenons à votre disposi on pour répondre à vos ques ons.

Merci de votre fi délité et à bientôt.

Joseph GILLAINPrésidentPremier Président honoraire de la Cour du Travail de Mons

Forte de son expérience et animée par sa volonté d’off rir des presta ons et des infras-tructures de la plus haute qualité, l’œuvre fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants ASBL a développé une off re intégrée de ser-vices thérapeu ques et d’accompagnement. L’enfant ou l’adulte défi cient visuel les u lise en fonc on de ses besoins et de l’évolu on de sa pathologie.

Unique en Belgique, ce e off re se concré se par la complémentarité des divers départe-ments : centre de réadapta on, aide sociale et accompagnement, entreprise de travail adapté, centre de transcrip on en braille et deux centres de forma on pour chiens guides à Mons (Ghlin) et à Coxyde.

Elle est complétée par une résidence pour personnes âgées et un service résiden el pour adultes, spécifi quement adaptés aux personnes ayant des problèmes de vision.

L’associa on est aussi réputée pour l’adapta- on de fi lms et d’exposi ons, tant en français

qu’en néerlandais.

SOUTENEZ NOTRE ACTION

Si vous voulez aider notre asso- ciation, vous pouvez verser vos dons sur le compte n° BE66 2700 3957 5043.

Tous les dons, même cumulés, atteignant 40 € ou plus par an feront l’objet d’une attestation fi scale.

L’ASSOCIATION EN BREF

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Alain et SaphiraAlain est une personne sportive, dyna-mique eff ectuant de nombreux dépla-cements. Recevoir un chien guide était pour lui un compromis idéal. Saphira est devenue sa fi dèle amie et sa sécu-rité dans ses nombreuses aventures. Sage mais aussi coquine, elle lui procure beaucoup de joie et d’autonomie.

Bérénice et Néro Il est diffi cile pour Bérénice d’imaginer sa vie sans un chien guide tant elle s’est habituée à sa présence. Prenant la re-lève de son ancien chien guide qui vit aujourd’hui une heureuse retraite, Néo poursuit la mission de rendre sa jeune maîtresse indépendante et fi ère de lui.

Un chien guidea changé leur vieDerniers chiens remis par le centre de forma on de chiens guides.

RencontreDuo de génie(s) ! Sarina, une ‘Jeune femme par culièrement talentueuse’ et Noga, un ‘chien guide d’une intelligence sub le’, deux personnages de génie savamment associés dans un brillant duo ! Et la science de ce mélange, c’est au maître-chien des Amis des Aveugles de Ghlin qu’on la doit ! Nulle doute pour Sarina que cet homme ait le don de comprendre aussi bien les hommes que les chiens ! Sarina est une étudiante de 17 ans. En plus d’être une excellente élève, de parler cou-ramment plusieurs langues, de dévorer sans compter tous les ouvrages de li érature qui lui sont accessibles et de s’intéresser avec un enthousiasme et une curiosité sans limite au monde qui l’entoure, elle est musicienne et, pas n’importe laquelle ! Sarina chante. Elle a un répertoire à la fois classique et moderne. Elle écrit et compose également des chansons qu’elle interprète en s’accompagnant au piano ou à la guitare. Elle se produit dans de nombreux concerts, fes vals, spectacles et a même fait par e de la sélec on belge pour l’Eurovision 2011. Sarina est d’un tempérament volontaire, entreprenant et dynamique mais elle est d’une nature inquiète et stressée, par souci de bien faire et de donner le meilleur d’elle-même.Noga est une jeune chienne Golden Retriever de 21 mois. Elle est arrivée au chenil des Amis des Aveugles quelques jours avant la grande fête des 125 ans de l’asbl. Elle a grandi dans une famille d’accueil proche du chenil et a commencé sa forma on très jeune. Noga a vite intégré les bases de son appren ssage et à l’âge de 14 mois elle était déjà « opéra on-nelle » ! Aux dires de Sarina, Noga est gaie, vive, têtue aussi mais toujours dans le but de servir au mieux les intérêts de sa maîtresse, volontaire et toujours partante ! Noga est aussi zen que sa maîtresse est stressée... Ce qui les rend très complémentaires !Sarina rêvait depuis longtemps d’avoir un chien mais elle n’imaginait pas ce que Noga allait pouvoir lui apporter en plus d’être un excellent chien de compagnie. Noga c’est un réveillle-ma n, un réconfort moral, une « machine à câlins », un concentré de bonne humeur et bien sûr, une paire d’yeux et un formidable guide !Noga est arrivée dans la vie de Sarina au moment où elle en avait le plus besoin. Dès leur rencontre, ça a été le « coup de foudre » ! Sarina a choisi de l’appeler Noga car c’est un des noms de la planète « Vénus », celle qui guide le voyageur dans le noir.Sarina et Noga, c’est un vrai « duo de génie » car l’associa on de leurs tempéraments est une parfaite réussite ! C’est aussi un « duo de génieS », car c’est avec Noga que Sarina va poursuivre, l’année prochaine, sa forma on scolaire à l’Université (en Belgique) et musicale au Conservatoire (en France).C’est aussi ensemble qu’elles vont con nuer à se produire en public pour le plus grand plaisir des fans de Sarina, de plus en plus nombreux.Tous nos vœux de réussite à ce merveilleux duo ! Si vous voulez découvrir la superbe voix de Sarina et devenir également un fan, rendez-vous sur le blog de Sarina www.blogdesarina.net.

Chiens

Sarina et Noga, des tempéraments complémentaires

A propos de Jean-Michel et Falco…Dans un précédent numéro de PleinJour, nous vous présen ons Jean-Michel et son magni-fi que labrador mâle, Falco, qu’il avait reçu de l’associa on en octobre dernier.

Etudiant éducateur spécialisé, Jean-Michel est aujourd’hui en stage au centre de chiens guides et réalise son travail de fi n d’études sur les déplacements des personnes non et malvoyantes. « Il s’agit plus par culièrement de comparer l’autonomie et le sen ment de sécurité des personnes se déplaçant avec ou sans un chien guide.», explique Stéphanie De-mar n, directrice du centre de réadapta on et maître de stage de Jean-Michel.

Depuis sa rencontre avec Richard Fryczinski, responsable technique du service de forma on de chiens guides, Jean-Michel est fasciné par l’éduca on canine et souhaite en faire son mé er. Entouré d’une équipe de professionnels, le jeune étudiant se félicite de son choix : il découvre un mé er passionnant et gagne en autonomie de jour en jour.

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En quoi consiste l’ac on interna onale « Sight First » ?

Tout démarra le 30 juin 1925 lors de la 9e Conven on interna onale des Lions Clubs à Cedar Point, Ohio (USA) avec le vibrant appel lancé par Hélène Keller, écrivaine, ac viste et conférencière américaine polyhandicapée : « Je fais appel à vous, Lions, vous qui avez la vue, l’ouïe, vous qui êtes forts et courageux et généreux. Ne voulez-vous pas devenir Chevalier des Aveugles dans une croi-sade contre les ténèbres ? ». En 1976, le

Lions Club Interna onal a inscrit la sauvegarde de la vue parmi ses missions prioritaires sous la dénomina on « Sight First ».

Pourquoi avoir choisi de parrainer la forma on d’un chien guide plutôt qu’une autre ac vité ?

Ce e décision fut marquée par notre émouvante rencontre avec Mme Cécile Tordeur qui nous a sensibilisés au rôle du chien guide pour une personne défi ciente visuelle. Ensuite, la rencontre avec le maître chien de l’associa on, Richard Fryczinski dont la maîtrise, l’humanité et les résultats nous a confortés dans notre choix ini al.

Notre première interven on a débuté offi ciellement en 1996. Le premier chien parrainé, Tina, a été remis à Madame Marie Paule Fraipont en 1998. Depuis, nous avons parrainé 6 chiens : Ken off ert à Cécile Tordeur de Braine l’Alleud, Kandy à Bernard Dubray de Lou-vain-la-Neuve, Ramses à Dominique Doneux de Rhode-St Genèse, Pipo à Ulrich Degimbe de La Hulpe, et plus récemment, John of-fert à Philippe De Coninck d’Uccle. En 2012, le 7e chien guide dont nous avons parrainé la forma on a trouvé son nouveau maître en la personne de Sarina Cohn, étudiante et ar ste (ndlr lire ar cle ci-contre). Nous espérons que ce nouveau compagnon lui perme ra de poursuivre brillamment ses études.

Au-delà du parrainage d’un chien guide, avez-vous des contacts avec l’associa on ?

Chaque année, nous visitons le centre de Mons. L’associa on nous ouvre ses portes et nous fait découvrir le monde du handicap visuel, notamment à travers un parcours dans le noir et une mise en situa- on, les yeux bandés guidés par un chien guide. Nos membres sont

ravis et repartent confortés dans le choix de soutenir les eff orts des Amis des Aveugles. Par ailleurs, les enfants qui accompagnent parents et grands-parents reviennent grandis de ce e expérience dont ils se font l’écho le lundi ma n à l’école.

Apparemment, pas seulement les enfants communiquent leur ressenti…

Eff ec vement, lors de la cérémonie offi cielle de remise du chien guide à Sarina Cohn en mai dernier, nous é ons accompagnés d’autres clubs directement a achés à l’œuvre interna onale « Sight First » et désireux de s’associer aux Amis des Aveugles pour le par-rainage de chiens guides pour lesquels la demande va croissante.

D’où proviennent les fonds pour parrainer ce e opéra on chiens guides ?

D’une façon générale, nous organisons des ac vités nous permet-tant de récolter des fonds (une vente de vins, un spectacle ar s- que, une journée pêche…). Les bénéfi ces nous perme ent d’aider

diverses associa ons ac ves dans les domaines de l’aide à l’enfance abandonnée, à la personne défi ciente visuelle.

Pour plus d’infos : www.lionsbrainelalleud.be

Le Lions Club de Braine-l’Alleud fait à nouveau parler son cœurRencontre avec Alex Mouton, président du Lions Club de Braine-l’Alleud

Depuis 16 ans, le Lions Club de Braine-l’Alleud a inscrit l’aide à la personne handicapée de la vue dans ses œuvres récurrentes. Déjà, en 1990, il a choisi de nouer des contacts avec les responsables de l’asbl « Les Amis des Aveugles et Malvoyants ». L’accueil et les réponses apportées aux interroga ons des responsables du club les ont convaincus de s’engager vis-à-vis de l’asbl, dans le cadre de l’ac on interna onale des Lions connue sous le vocable « Sight First » (la vue d’abord).

Alex MoutonPrésident du Lions Club de Braine-l’Alleud

COMMENT SOUTENIR NOTRE ACTION

Plusieurs possibilités s’off rent à ceux qui souhaitent ai-der les Amis des Aveugles et Malvoyants dans l’accom-plissement de leur objet social :• en devenant famille d’accueil ; • en parrainant un chien guide ;• en faisant un don sur le compte de l’associa on

BE66 2700 3957 5043 ;• en faisant un legs. Le coût de forma on d’un chien guide, de sa naissance à la remise au maître, est es mé à 25.000 euros. Il comprend les frais vétérinaires, d’hébergement et de nourriture pendant une année ainsi que les frais de fonc onnement du chenil et les rémunéra ons des moniteurs professionnels.

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Bien sûr, le monde s’eff ondre quand, en raison du vieillissement et de la perte des capacités visuelles, le déséquilibre s’ins-talle entre l’individu et son environnement, quand le fossé se creuse entre l’image qu’il avait de lui et la manière dont il se perçoit aujourd’hui. L’impact le plus important se mesure au niveau de l’es me de soi, c’est-à-dire du sen ment de sa propre valeur et de sa capacité à être aimé. Ce e perte d’es me de soi engendre une perte de confi ance en ses propres ap tudes. Si elle s’accompagne d’une baisse d’autonomie liée à l’avancée en âge, elle provoque une grande souff rance. Or, la souff rance individuelle conduit au repli sur soi et à la dépression. En découlent des phénomènes de rejet, de renoncement à entrer en interac on, un désinves ssement des fi gures d’a achement, ces diffi cultés prenant davantage d’ampleur si, conjoin-tement, la personne perd l’ouïe ou devient malentendante. L’individu est pris dans une spirale de dévalorisa on.

Souvent, les diffi cultés de communica on coexistent. Les incompréhensions récipro- ques augmentent la lassitude, l’isolement et la solitude. De plus, les réponses inadaptées de l’entourage peuvent abou r à des injonc- ons contradictoires, exigeant trop ou trop

peu de la personne dont la vue baisse, selon que la tendance est à la sous-évalua on des incapacités, ou au contraire à leur sures -ma on. Dès lors, le sen ment de dévalori-sa on est exacerbé.

Un travail de deuil néces-saire et bénéfi que Le mal-être qui accompagne la perte sen-sorielle peut aussi se décliner en culpabi-lité, sen ments d’angoisse, de contrariété, de révolte... Chez certains, la conséquence

des émo ons diverses prend la forme d’un détachement excessif, de revendica ons incessantes, de troubles de l’humeur... Ces symptômes ne peuvent être balayés à coup de « reprends-toi ! » et il faut se méfi er de basculer vers la maltraitance psychologique. Les iden fi er et les reconnaître permet au contraire à la personne perdant la vue de les intégrer au travers du travail de deuil. Pierre Griff on, membre de l’Associa on de Langue Française des Psychologues spécialisés pour personnes Handicapées de la Vue, résume bien comment l’individu va alors modifi er son image de soi pour y intégrer la perte visuelle et en retrancher les domaines d’ef-fi cacité et d’autonomie a eints par la défi -cience. Mécanisme psychologique non spé-cifi que à la défi cience visuelle, ce travail de deuil est une condi on sans laquelle toute perte reste extérieure à la réalité du sujet,

comme un élément dont on parle mais que l’on ne connait pas et pour lequel les impli-ca ons aff ec ves et pra ques n’existent pas.

Dénéga on, dépression et réac onIl s’agit bien d’un travail, dans le sens où il suppose un inves ssement en énergie ins-crit dans le temps et aussi parce qu’à terme, il rapporte un bénéfi ce. Il se décompose schéma quement en 3 phases et s’opère par rebonds successifs, l’individu pouvant, lors d’un nouvel incident de vie, retraverser des phases auparavant dépassées.

Lors de la dénégation, la personne mobi-lise toute son énergie pour repousser l’évidence : « Ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible, on va réparer mon œil, un autre

Avancer en âge et perdre la vue Comment retrouver le goût de vivre ?Une perte ou une diminu on de la fonc on visuelle, plus ou moins brusque, a toujours un profond reten ssement psychologique. Il ne suffi t pas de quan- fi er la diminu on d’acuité ou de champ visuel, l’altéra on de la vision des

couleurs ou des contrastes, il faut également iden fi er ce qu’elle représente pour l’individu. Comprendre la manière dont il vit ce e évolu on permet de lui garan r un statut d’acteur de sa vie, d’ancrer les diff érentes formes d’aide et de sou en dans son ressen et ses mo va ons.

Sciences & Techno

Chantal LécolierPsychologueDirectrice Stratégie et développement

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médecin va trouver un remède, la science fait des miracles. »

On observe durant ce e phase des com-portements suscep bles de me re la per-sonne en danger. Par exemple elle consi-dère pouvoir toujours conduire sa voiture. A l’inverse, en invoquant le désintérêt pour renoncer à une ac vité, elle fuit, par une stratégie d’évitement inconsciente, le risque de se trouver en situa on d’échec et par là-même la nouvelle réalité.

Ensuite la réalité l’envahit massivement, provoquant un eff ondrement. La phase de dépression peut durer de quelques semaines à quelques mois. La personne, qui jusqu’alors se cramponnait à l’idée de n’avoir rien perdu, affi rme au contraire : « J’ai tout perdu, je ne suis plus rien, je ne peux plus vivre, je ne pourrai plus jamais rien faire».

Dans la dernière phase, de réac on, elle intègre enfi n ce e perte, acquérant la ca-pacité de faire quelque chose de ce qu’elle a intériorisé : « Oui, j’ai perdu la vue, mais pour le reste, je suis toujours la même per-sonne, et je n’ai perdu que ça. »

Ce e nouvelle image de soi n’empêche évidemment pas de souff rir, mais elle per-met de con nuer à évoluer malgré et avec ce qui est perdu. La personne se trouve prête à la reconstruc on d’une image de soi opérante, condi on préalable au travail d’adapta on à la défi cience. Elle peut envi-sager d’entamer une réadapta on fonc- onnelle durant laquelle les techniques et

stratégies compensatoires se me ront en place.

Des aménagements très basiques simpli-fi ent déjà la vie quo dienne et concourent à une meilleure qualité de vie : ranger et organiser la maison, ne pas modifi er la place des objets, faire respecter cet ordre à l’entourage… Et l’écoute est la condi on première d’une bonne iden fi ca on des besoins. Afi n d’apporter une réponse adé-quate à ceux-ci, il est fondamental d’envi-sager, avec la personne, tous les impacts de la perte de vue, tant sur son sen ment de bien-être que sur ses ac vités au quo- dien. Mais, ainsi que le souligne Marie-

Dominique Lussier, gériatre au CHU de Poi ers, le repérage des pertes de capacité reste entravé par la diffi culté de mesurer le reten ssement fonc onnel de la défi -cience sensorielle, même si les ou ls de mesure sont aujourd’hui largement u -lisés. En eff et, les personnes dont la vue baisse risquent de me re ces pertes sur le compte du seul vieillissement et de ne pas consulter. De plus, les habitudes se modifi ent insidieusement, conduisant à la réduc on de la gêne : on perd les choses

progressivement, et donc il n’y a pas de plainte. Or, non seulement il faut appré-hender la personne dans sa globalité afi n de cerner ses besoins, mais il faut l’aider à reconnaître tant ses incapacités que ses capacités restantes.

Aides techniques, psychologiques et réadapta onEn conséquence, les aides techniques et la réadapta on peuvent être considérées par la personne comme inu les et donc pro-posées trop tard. Cause d’échec dans les appren ssages de techniques de compen-sa on, ce retard aggrave alors la mauvaise image que la personne a d’elle-même. Pour éviter le cercle vicieux dans lequel tout le monde est déçu en raison de la dépense d’argent, de temps et d’énergie, il est cru-cial de par ciper à maintenir la personne dans une place centrale d’acteur de sa vie, ainsi que de promouvoir la coordina- on des interven ons de tous : famille,

assistant social, médecins, thérapeutes en basse vision, en mobilité, etc.

Dans son cheminement d’ajustement à la défi cience visuelle, confrontée à l’obliga on de recourir à des ou ls qui la s gma sent ou à celle d’exprimer ses incapacités à des inconnus, la personne repassera de manière plus ou moins intense par les diff érentes phases du deuil. Des « rechutes » s’observent et l’aide psychologique doit accompagner le travail de réadapta on. En eff et, u liser une loupe pour lire ne s’accepte pas facilement ; se retrouver dans l’obliga on de devoir for-muler de quoi l’on est a eint et les incapa-cités nouvelles à se débrouiller seul est psy-chologiquement très coûteux.

Les groupes de parole organisés à Mons, par la rencontre de personnes confrontées aux mêmes situa ons, off rent l’occasion d’écouter, de s’exprimer, d’échanger sen -ments et expériences.

Lorsque les plaintes sont exprimées, l’em-pathie de l’entourage et des professionnels permet d’entendre sans nier. Ce e ap-proche est indispensable car, comme le di-sait Françoise Dolto, reconnaître que c’est injuste permet d’avancer. Les émo ons et leurs symptômes (perte d’appé t, de som-meil, du goût de vivre, envie de pleurer…) acceptés et laissés à leur juste place off rent la possibilité de rebondir et d’agir non seu-lement psychiquement mais aussi concrè-tement afi n d’éviter l’isolement, d’aména-ger l’environnement, et par là-même de redonner goût et plaisir de vivre en rela on avec les autres.

logie

Par sympathie

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Culture

Une reconnaissance publiqueEn 2010, Marion Hänsel, réalisatrice belge, marque sans hésitation son accord pour au-diodécrire son dernier film « Noir Océan Ÿ. « Je n’avais aucune idée de ce que cela donne-rait car je n’avais jamais visionné un fi lm avec ce genre de bande sonore, avoue-t-elle. J’ai décou-vert la version adaptée lors d’une première pro-jec on publique à l’espace Senghor à Bruxelles. C’était formidable. J’avais l’impression de redé-couvrir mon fi lm. Parfois, je fermais les yeux pour

mieux entendre la voix, parfois je regardais et me rendais compte de la parfaite adéqua on entre les images, la bande sonore originale et l’adapta on pour malvoyants. Le texte n’était jamais redondant. Il n’interprétait pas les inten ons mais laissait place à l’imaginaire du spectateur », se souvient-elle. De l’avis éclairé des professionnels, le travail des Amis des Aveugles respecte l’œuvre et son auteur. Il lui confèrerait même un supplément d’âme. Et Marion Hansel d’ajouter : « Je suis tellement enthousiaste que j’aimerais que les télévisions diff usent mon fi lm dans ce e version sonore spécifi que. »

« Intouchables Ÿ en version audiodécrite, un franc succès !

Pour la 28e édi on du FIFA en février dernier à Mons, l’associa on avait sélec onné Intou-chables, fi lm par culièrement a endu par les spectateurs défi cients visuels, dont l’un des héros est une personne à mobilité réduite. Salle comble une demi-heure avant la séance, rires francs, émo on et silence recueilli quand Driss s’éloigne avant le générique de fi n. « C’est la première fois que je voyais un fi lm audiodécrit.

On imagine bien les scènes décrites de façon très précise et le fi lm était très comique ! », confi e un spectateur non-voyant.

Le cinéma adapté et l’entreprise Dans le cadre de l’année européenne du volon-tariat en 2011, EDF Luminus a sélec onné 7 associa ons belges présentées par un membre de son personnel pour les aider dans la réalisa-tion de leurs missions. Récompensé par le prix « Argent », les Amis des Aveugles et Malvoyants ont bénéfi cié d’une aide fi nancière extraordinaire pour réaliser, en avant-première, la version adap-tée en français et en néerlandais de « A pas de loup Ÿ, prix du meilleur fi lm européen pour enfants 2012. Ce parte-nariat premier du genre honore l’associa on à double tre. Certes, l’engagement d’une entreprise de premier plan à nos côtés est un gage de confi ance, mais il est avant tout le signe que l’accessibilité des personnes porteuses d’un handicap à la vie culturelle est un combat mobilisateur.

Du cinéma à gogoAidée par quelques subsides publics, l’association audiodécrit 5 à 6 fi lms par an. L’audiodescrip on telle que les Amis des Aveugles la pra que se dis ngue par la spontanéité des interven ons descrip ves. Celles-ci ne sont ni écrites d’avance, ni lues. Elles sont le résultat d’un dialogue entre l’acteur, l’ingénieur du son et la personne défi ciente visuelle qui échangent sur la manière de rendre les images compréhensibles pour un public non et malvoyant. Entre séances de ciné-club, fes vals et partenariats, l’ASBL a organisé plusieurs rendez-vous cinéphiles à son fi dèle public défi cient visuel pour qui le plaisir d’aller au cinéma est irremplaçable.

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Remise du prix EDF Luminus(de gauche à droite) Mme Patricia Seghers, Amis des Aveugles, responsable du service culture ; M. Willy Mercier, Amis des Aveugles, consultant aveugle ; Mme Mar ne Moreau, EDF Luminus, External Communica ons Manager ; M. Joseph Gillain, Amis des Aveugles, Président ; Mme Pascale-Marie Barriquand, EDF Luminus, Senior Advisor

Daniel Simon lit autrement…« J’avais l’âge des assassins et j’étais interne, ou pensionnaire, je n’ai jamais choisi, l‘é que e m’importait peu. Seuls comp-taient l’éloignement, la mise à l’écart, l’abandon organisé… », susurre Daniel Simon que l’idée de livrer à un public a en- f des fragments de ses textes par la voix uniquement avait

séduit d’emblée. L’obscurité de la salle, le silence de l’auditoire donnent à ces quelques mots une touche poé que.

A raison d’une fois tous les deux mois, Les Amis des Aveugles organisent l’atelier « Lire autrement dans le noir Ÿ, une ren-contre avec un écrivain belge qui lit des extraits de ses textes devant un public de personnes voyantes, non et malvoyantes, et ce, dans l’obscurité la plus complète. Au terme de la lecture, les par cipants échangent idées et impressions à bâtons rompus et commentent les passages les plus marquants. « Votre texte est beau et tellement vrai », commente une auditrice malvoyante.

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Vie associa ve

Occupant plus de 40 travailleurs dans ses ateliers ou en entreprises, l’ETA propose des services variés et mul ples aux par culiers et aux entreprises. Elle concilie deux objec fs : l’un social, celui de l’intégra on professionnelle de travailleurs porteurs d’un handicap pas spécifi quement d’ordre visuel ; et l’autre d’ordre économique, la rentabilité. De son côté, le client y trouve un partenaire fi able, capable de répondre à un besoin par culier à un coût a rac f. Four-nisseur et client s’engagent ainsi dans une rela on gagnant-gagnant de longue durée.

Contrairement à d’autres, l’entreprise des Amis des Aveugles a conservé un savoir-faire dans le rempaillage, cannage, fabrica on et répara on d’objets en osier. Il est vrai que le folklore montois et du Centre alimente régulièrement les travailleurs spécialisés dans ce secteur d’ac vités, exerçant ainsi leur savoir-faire sur lequel ils ont construit leur réputa on. Celle-ci leur vaut d’ailleurs de recevoir des commandes spéciales comme celle d’un étudiant en hôtellerie à Bruxelles, fan de football, qui souhaitait présenter ses réalisa ons sur des supports inspirés du monde footballis que.

Vente de bois d’allumage, mise sous-pli, é quetage, qualifi ca on de fi chiers, suivi de mailing, recouvrement des créances… l’entreprise a plus d’une corde à son arc.

S’appuyant sur une équipe qualifi ée, un encadrement adapté et un équipement performant, les Amis des aveugles développent de nou-veaux services qui rencontrent un vif succès.

Ils ont démarré un service «taxi» pour les personnes à mobilité réduite. Après s’être affi lié, l’u lisateur moins valide fait appel chaque fois qu’il en a le besoin pour se rendre chez le thérapeute, se faire livrer ses courses à domicile, pour ses loisirs… Les chauff eurs sont spécifiquement formés à l’aide aux personnes à autonomie restreinte et le transport s’eff ectue au moyen de véhicules spécia-lement adaptés.

Avec le printemps, l’ETA a inauguré une nouvelle ac vité saisonnière d’entre en d’espaces verts et de jardins, en passant par la créa on de pelouses, la taille de haies, les travaux de tonte, d’enlèvement de branches, l’aménagement de parterres et les planta ons de massifs. Malgré les pluies abondantes du mois d’avril, la saison bat son plein et le carnet de commandes de l’ETA en aménagement et entre en d’espaces verts est déjà bien rempli.

L’entreprise de travail adapté élargit sa pale e de servicesQualité, fi abilité et diversité à prix compé fs sont les mots-clés fédérateurs de l’entreprise de travail adapté (ETA) de l’œuvre fédérale Les Amis des Aveugles et Malvoyants.

Transcrip on braille et sou en scolaire

Intégré à l’entreprise de travail adapté, le centre de transcrip on braille s’est donné pour mission, depuis 1972, de rendre toute infor-ma on accessible aux personnes défi cientes visuelles.

Grâce à un équipement informa que adapté (ordinateur, scanner, logiciel braille) et aux techniques récentes d’impression et d’embos-sage, il s’adresse aux par culiers défi cients visuels pour l’adapta on d’ouvrages (romans, no ces, modes d’emploi, etc.), et aux organi-sa ons publiques et privées pour l’adapta on de documents aussi divers que des listes téléphoniques, des règlements de travail, des revues, des journaux, voire des menus, etc., et ce dans diff érentes langues.

Le volume principal d’ac vité a trait aux supports d’étude pour étu-diants défi cients visuels intégrés dans l’enseignement ordinaire. Livres, manuels, syllabi, schémas graphiques et notes de professeurs, le centre propose aux étudiants des adapta ons en braille ou en

grands caractères, sur support papier ou informa que. Celles-ci sont personnalisées pour chaque étudiant afi n de répondre au mieux à ses besoins ainsi qu’aux exigences liées à ses études. Chaque année, ce sont ainsi des milliers de pages qui sont mises à la portée de jeunes, quel que soit leur niveau d’étude. Chaque jour, le person-nel occupé à ce e ac vité relit avec minu e les versions adaptées pour corriger les erreurs d’interpréta on des logiciels de transcrip- on. Si le développement des nouvelles technologies a contribué à

rendre l’informa on plus accessible, il n’en reste pas moins que la transcrip on exige une relecture humaine a en ve. Pour certaines ma ères complexes comme les mathéma ques, le personnel est aidé par des professionnels du domaine.

Si le centre travaille avec célérité, respectueux des impéra fs dictés par le calendrier académique, la période es vale est cependant propice pour transcrire manuels et autres syllabi des années supé-rieures. Un étudiant aver en vaut deux !

Page 8: Plein Jour - juin

A combien s’élèvent les droits de succession en Belgique ?

En tant qu’ASBL, les droits de succession à notre charge s’élèvent à 7 % en Région wal-lonne, 25 % en Région de Bruxelles-Capitale et à 8,8 % en Région fl amande. Pour les ASBL agréées comme les Amis des aveugles, les droits de succession en Région de Bruxelles-Capitale sont diminués de moi é et s’élèvent à 12,5 %.

Le donateur peut-il léguer des biens immobiliers ?

Les Amis des Aveugles et Malvoyants sont habilités à accepter des legs, et donc éga-lement des legs consistant en biens immobiliers. Ces biens immobiliers pourront être vendus et le revenu de leur vente sera u lisé pour la poursuite de l’objet social de l’ASBL.

Qu’advient-il des biens mobiliers tels qu’une collec on de mbres ou des œuvres d’art ?

Ces biens seront en principe vendus sauf si vous désirez qu’il en soit autrement. Dans ce cas, notre ASBL agira selon votre volonté, décrite dans votre testament.

Le testament peut-il être révoqué ?

Le testament n’ayant eff et qu’au décès du donateur, vous pouvez à tout moment le révo-quer. Lors du décès, il sera uniquement tenu compte du testament le plus récent.

Le legs en duo permet-il de réduire la facture fi scale en toute légalité ?

Lorsque quelqu’un souhaite transme re à son décès tout ou par e de son patrimoine à un héri er éloigné comme un neveu, une nièce, un cohabitant, un ami… les droits de succession sont très lourds, se montant jusqu’à 80% en Wallonie.

Le legs en duo permet d’éviter ce e facture fi scale en toute légalité, et aussi de faire une bonne ac on. Dans son testament, il suffi t de désigner l’ASBL comme bénéfi ciaire, appelée dans le cas présent le légataire universel, à charge pour elle de transférer tel ou tel bien à telle personne nommée le légataire par culier, tout en précisant que c’est l’associa on qui acqui era tous les droits de succession.

Dans notre législa on en eff et, une ASBL qui reçoit un legs est redevable de droits pré-féren els (7 % en Wallonie, 8,8 % en Flandre et 25 % à Bruxelles). Les avantages sont évidents : d’une part, les personnes bénéfi ciaires reçoivent ne ement plus que si elles avaient hérité directement du défunt ; d’autre part, les projets de l’ASBL sont fi nancés.

HAINAUT (MONS BORINAGE)

KRZEWINSKI Cindy Tél. : +32 (0)65 40 31 74

Mercredi

HAINAUT OCCIDENTAL(TOURNAI – ATH – MOUSCRON)

BUNDA LindsayTél. : +32 (0)65 40 31 70

Mercredi(Après-midi)

HAINAUT ORIENTAL (CHARLEROI – LA LOUVIERE – THUDINIE)

WAUTELET DavidTél. : +32 (0)71 94 66 45

Mercredi

PROVINCE DU LUXEMBOURG ET NAMUR

BONTEMPS Xavier Tél. : +32 (0)61 25 64 67

Mercredi

PROVINCE de LIEGE

Service social Tél. : +32 (0)65 40 31 70

Mercredi

BRABANT FLAMAND - BRABANT WALLON - BRUXELLES

de RYCKEL EdithTél. : +32 (0)2 759 35 65

Jeudi

LIMBOURG

CLEUREN AnneleenTél. : +32 (0)11 76 40 45

Mercredi

FLANDRE OCCIDENTALE

VERVENNE-HAUSPIE Brigi eTél. : +32 (0)51 21 17 38

Mercredijusqu’à 14h30

FLANDRE ORIENTALE

DIRCKX Tamara Tél. : +32 (0)54 26 00 16

Mercredi

ANVERS

SWINNEN Elke Tél. : +32 (0)11 82 28 87 Mercredi

POUR TOUT RENSEIGNEMENT

Tél. : +32 (0)65 40 31 70 [email protected]

Coordonnées des assistants sociaux

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Dons & legsNotre conseiller juridique vous répond5 ques ons à Jean-Michel Razée

Donner, c’est faire plaisir et se faire plaisir. Etre généreux embellit la vie.

Avec 25 €, vous payez une visite vétérinaire.Avec 40 €, vous donnez de quoi nourrir un chien pendant 4 semaines.Avec 80 €, vous couvrez l’achat d’un harnais

pour chien guide d’aveugle.Avec 250 €, vous off rez le stage de remise du chien guide à son maître.

Les fonds sont collectés uniquement par virement bancaire. Les Amis des Aveugles et

Malvoyants ne collectent pas en porte-à-porte.