1

Click here to load reader

Pneumonies chez les enfants

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Pneumonies chez les enfants

Revue de presse scientifique

efficaces mesur6es dans ce mod61e de rat transg6nique sont proches des valeurs obtenues dans les syst6mes de r~f6rence.

Goffinet C. et aL, HIV-susceptible transgenic rats allow rapid

preclinical testing of antiviral compounds targeting virus entry or

reverse transcription, Prec. Nat. Acad. Sci.

USA 104 (3) (2007) 1015-1020

Pneumonies chez les enfants • Les pneumonies sont respon- sables d'un nombre de d6c~s important chez les enfants. Plus de 2 millions d'enfants de moins de 5 ans meurent de pneumonie ohaque ann6e dans le monde. Ce chiffre est bien sup6rieur au nombre de d~c~s imputables au VIH-sida, au paludisme et ~. la tuberculose. Depuis plus d'une d6cennie, de nombreuses interventions ont ~t~ r~alis6es afin de r6duire cette mortalit6 infantile, la prevention restant la priorit6 en termes de sant~ publique. La cl6 des mesures de pre- vention repose sur la vaccination, en particulier contre Haemophilus inf/uenzae de type b, la rougeole et les pneumocoques ainsi que sur la nutrition (allaitement et prise de zinc).

Une r6duction de la pollution de Pair semble avoir un effet b6n~fique sur la diminution de ces pneumonies. Chez les enfants symptomatiques pour le VIH, une administration quo- tidienne de Bactrim ® permet de r~duire les d6c~s par infections opportunistes, en particulier les pneumonies ~. Pneumocystis canniL En ce qui conceme les nouveau- n~s, il semble important de r6duire I'incidence des petits poids de nais- sance. II est d'autre part connu que la rapidit~ d'instauration du traite- ment apr~s diagnostic d'une pneu- monie est essentielle a sa gu6rison.

Un article du Lancet rappelle la gravit~ de cette pathologie, responsable chaque annie de plus de 150 millions d'~pisodes de pneumonie infantile dans les pays d6velopp~s. On estime entre 11 et 20 millions le nombra d'enfants atteints de pneumonie qui doivent ~tre hospitalis~s, plus de 2 millions

Test universe/ pour d tecter les molecules toxiques ? L 'homme n'a jamais 6t~ autant expose

au risque chimique, et notamment aux cons6quences biologiques li6es

/'exposition des organismes ~ des molecules de synth~se issues de I'activitd des industries chimiques. Ces moldcules, dtrang~res au monde vivant, sont ddsigndes sous le nora de x~nobio- tiques. La pdtrochimie en a sans doute dt6 I'un des principaux producteurs. Les avanc~es technologiques rdalisdes clans les ann6es 1930 ont permis de gdndrer une extraordinaire diversitd de moldcules de syntheses d partir des produits pdtroliers ou du gaz nature/. La litt6rature scientifique rapporte /'existence de pros de 38 millions de compos~s chimiques, dont 80 000 ~ 150 000 sont actuellement commercialis6s sous forme pure ou int~gr~s clans des produits complexes. Des travaux rdcemment publids clans le Lancet rapportaient qu'un hombre consid6rable de ces mo/6cules, dont certaines sont int&gr~es ~ des cosm~tiques ou des tissus synth~tiques, pourraient ~tre capables d'alt6rer les fonctions c6r~brales et/ou le ddveloppement du cerveau embryonnaire.

Malgr~ la pression r6cente des autorit6s sanitaires europdennes, qui vise ~ pousser /es industrie/s ~ tester les activit6s toxiques des moldcules qu'ils produisent, les tests toxico/ogiques restent soumis d des a/das qui sont inh~rents ~ la nature des essais r~alis6s : mortalit6 ce/lulaire en culture, pouvoir

carcinog6ne chez /'animal, pouvoir mutagene, etc. Des criblages de vaste ampleur n6cessite- raient de mettre en 6vidence une alteration de la physiologie cellulaire qui soit commune ~ toutes les mol6cules toxiques.

Cette hypoth~se est prise tres au s6rieux depuis la publication d'un travail mend par Zaibo LL Ce chercheur s'est int6ress~ au niveau d'oxydor~duction des cellules pr6curseurs des oligo-dendrocytes (cellules produisant la myeline clans le syst~me nerveux central). II demontre en particulier que des toxiques chimiquement tr~s diff~rents (le m6thylmercure, le plomb et un herbicide organochlor6, le paraquat) induisent tous une modification tr~s sensible du niveau d'oxydor6duction des cellules, une alt6ration facile ~ d~tecter puisqu'elle est associ6e ~ un arr~t de la proliferation des cellules et qu'elle induit leur diff~renciation.

Des doses m~me faibles de ces toxiques seraient donc capables d'alt~rer le d~veloppement c~r~bral, ce que confirment certaines &tudes ~pid~miologiques. Par ailleurs, le test biologique mis au point dans cette ~tude est bien correle aux resultats obtenus dans des tests realises chez /'animal, pour des doses comparables. Ce nouveau test permet d'envisager d~s maintenant une analyse ~ haut debit des molecules dont les activit~s toxiques sont peu ou ne sont pas document~es, avant d'entreprendre des analyses plus complexes sur /'animal

Zaibo Li et aL, Chemically diverse toxicants converge on Fyn and c-Cbl to disrupt precursor cell function,

Plos Biology (200?) Doi: I O. 1371/journaLpbio.O050035

en mourant chaque annee. II devient donc important de sensibiliser la population & cette pathologie dont le pronostic peut 6tre redoutable en I'absence des pr6cautions de base n6cessaires.

Wardlaw T., Salama P.., Lancet 368 (23/09/06) 1048-1050

Antibtiotiques et otites moyennes aigui s

e s otites moyennes aigu~s (OMA) repr6sentent une des prin- cipales causes de consultation en p6diatrie. Ce type d'infection est une des raisons de prescrire une antibioth6rapie m~me si les effets

d'un tel traitement sont assez restreints. Chez nombre d'enfants, I'OMA se r6sorbe en fait de maniOre spontanee. En consequence, il est fortement conseill~ de ne pas administrer d'antibiotique en premiere intention, de traiter essen- tiellement la douleur et d'instaurer une surveillance r6guliere. Le probl6me est de reconna~re les enfants les plus susceptibles de r6pondre de maniere positive au traitement antibiotique.

Afin d'61uder ce probl6me, une analyse de plusieurs etudes multi- variees a ~t6 realis6e, englobant au total 6 essais randomises, incluant 1 643 enfants de 6 mois& 12 ans ayant une OMA. Uanalyse des donn~es recueillies a permis d'identifier les sujets pouvant b6n~ficier d'une antibiotherapie. Ainsi, les antibiotiques semblent plus b~n6fiques chez les enfants de moins de 2 ans avec une OMA et

chez ceux ayant une OMA avec drainage. En fait, plus de la moitie des enfants ne devraient b6neficier que d'une surveillance.

II est en effet important de savoir moduler la prescription antibiotique afin d'eviter des effets secondaires comme les diarrhees et I'antibio- resistance. Mais en contrepartie, la diminution de la prescription d'anti- biotiques n'est pas sans danger car elle peut favoriser I'apparition de mastdidites, complication purulente rare touchant I'os. II est enfin impor- tant de s'assurer que d'autres infections concomitantes ne sent pas pr6sentes comme une pneu- monie, un sepsis ou encore une m6ningite. Les parents doivent aussi 6tre impliques dans la gestion medicale du suivi de I'enfant et une information precise est n~cessaire de la part du praticien soignant.

Mattila P., Lancet 368 (21/10/06) 1397-1398

Revue Francophone des Laboratoires, mai 2007, N ° 392 1 9