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Posters – Evaluation des pratiquesprofessionnelles en medecine du travail

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Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

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Sensibiliser les medecins traitants aux maladiesprofessionnelles. Un exemple d’evaluation des pratiquesprofessionnellesA. Delepine1, S. Lanot1, J. Durand21 PACTE-ASSET2 RMP

Objectifs.– Prevenir les maladies professionnelles passe parune meilleure information des medecins traitants, en parti-culier les medecins generalistes.Methode.– A l’initiative de l’INRS, l’association de formationmedicale continue « Pacte-Asset », dans l’Orne, a reuni desmedecins generalistes et un rhumatologue selon la metho-dologie des groupes de pairs, sur la base d’une reunionmensuelle pendant neuf mois. Ces reunions etaient animeespar un journaliste, un medecin de l’INRS etait present achacune d’elle. Des experts (medecin du travail, medecinconseil, medecin inspecteur regional du travail,ergonome. . .) ont ete entendus. Des cas, apportes par lesparticipants, ont ete analyses afin de mettre en evidence lesliens entre sante et travail, notamment concernant les trou-bles musculosquelettiques.Resultats.– Le groupe a elabore des recommandations sousforme de 6 questions permettant a tout medecin de disposerd’une trame pour envisager un lien entre le motif de consul-tation et l’activite professionnelle du patient.Conclusion.– Les medecins du groupe ont, pour la plupart,decouvert le domaine de la pathologie professionnelle. Uneevaluation a distance permettra d’apprecier reellement lesmodifications de pratique des medecins traitants dans laprise en charge medicosociale des maladies professionnelles.

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Un collectif de medecins du travail pour l’evaluation et laprevention des risques en centres d’appels telephoniquesC. Jautrou1, J. Bauge1, C. Charrue2, J. Deidda1, P. Gouin3,J. Guay4, M. Haillot5, C. Huguet1, M. Potreau1, J. Prod’homme11 AIMT372 EDF3 Sipst4 Service d’AMBOISE5 France Telecom

1661775-8785/$ - see front matter � 2008 Publie par Elsevier Masson SAS.10.1016/j.admp.2008.03.055 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2008;6

Objectifs.– Face aux difficultes rencontrees, un grouped’une dizaine de medecins des services (interentrepriseset autonomes) de Sante au Travail d’Indre et Loires’est forme dans le but de mettre en commun ses expe-riences et d’approfondir la connaissance de ce nouveaumetier, en vue d’un consensus de pratiques professionnel-les.Methode.– Les medecins initiateurs ont recense lesentreprises concernees et ont propose a leurs me-decins du travail de participer a ce groupe. Ceux-ci sesont reunis a raison d’une reunion tous les 2 mois depuis2001, avec un ordre du jour et un compte rendu deseance.Resultats.– Mise en commun d’experiences et soutien entrepairs-connaissance de la profession : recherche bibliogra-phique, appropriation des termes techniques, partage desresultats d’enquetes auxquelles ont participe certainsmembres du groupe (sante mentale en particulier) - miseen evidence de la majoration du risque psycho-social-action en milieu de travail : fiches d’entreprises, etudesde postes, metrologie, ergonomie des casques et des logi-ciels-communications externes : visite commune d’uncentre d’appels. Rencontres avec des responsables d’entre-prises. Rencontres avec une association regionale de pro-fessionnels. Contacts avec l’ARACT. Sollicitation par unestagiaire inspectrice du travail pour son rapport d’etudes-actions communes : elaboration d’une fiche de poste« type ». Redaction et edition d’une plaquette pour lessalaries. Redaction et edition d’une fiche pratique pour lesacteurs de l’entreprise. Mise a disposition des informationspour les confreres. Aide aux collegues du meme secteurprofessionnel.Conclusion.– Pour l’avenir, le groupe se fixe comme objectifs :communiquer pour devenir groupe professionnel REFERENT.Maintenir une VEILLE sur les evolutions du metier, en parti-culier avec le risque preponderant sur la sante mentale. Avoirle souci d’ALERTE dans l’entreprise (CHSCT et Directions)mais aussi pour la branche professionnelle (partenairessociaux).

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Interet de la mesure ambulatoire de la pressionarterielle (MAPA) au poste de travail, chez des salariespresentant des chiffres tensionnels elevesR. Rozes, P. Borel, N. Esnault, M. Malicornet, P. Manillier, M. Offner,R. Rozes E. Le CorreACMS

Objectifs.– Les medecins du travail se retrouvent souventface a des salaries presentant des chiffres tensionnels tropeleves a plusieurs examens successifs, et ce, malgre lesconseils et orientations qui leur sont prodigues. Nous avonsvoulu evaluer l’apport de la MAPA realisee en milieu detravail dans la confirmation et la prise en charge d’unehypertension arterielle (HTA).Methode.– Sur 10 087 salaries vus en visite periodique entrele 31/01/05 et le 12/09/06, les medecins enqueteurs ontrecrute 48 salaries repondant aux criteres d’inclusion, quietaient d’avoir des chiffres superieurs a 160/95 mmHg lorsde deux visites successives, et qui avaient deja ete orientesvers le medecin traitant.Resultats.– Un echantillon de 29 salaries a effectivementbeneficie de la MAPA. Les resultats montrent que 27 sur29 salaries avaient des chiffres de pression arterielle systo-lique et/ou de pression arterielle diastolique superieures auxseuils reconnus. Six mois apres la MAPA la moitie des sujetsetaient pris en charge medicalement et traites pour HTA,alors que ceux-ci avaient deja ete depistes et orientes pre-cedemment sans succes.Conclusion.– Malgre les limites techniques inherentes a lamethode, qui nous ont amene a exclure certains postes detravail et certains sujets, la confirmation par la MAPA realiseeen milieu de travail de chiffres tensionnels eleves peutaboutir a une meilleure prise en charge de l’HTA.

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Mise en place d’un depistage par scanner thoraciquebasse tension en alternative a la radiographiepulmonaire pour le suivi des salaries exposes al’amiante : bilan 2003–2006S. Laventure1, Y. Abonnat1, A. Jahan1, A. Gasseau1, P. Bidron1,P. Descamps2, M. Pottier11 Sante au travail 722 Maine Image Sante

Objectifs.– Selon les recommandations de la conference deconsensus de 1999, un service interentreprises (SIE) proposeun suivi postexposition a l’amiante par tomodensitometriethoracique (TDMT) en alternative a la radiographie pulmo-naire. Cette demarche a trois objectifs : ameliorer la per-formance du suivi radiologique pulmonaire, en consequenceameliorer la prise en charge medicosociale des images rele-vant d’une reconnaissance en maladie professionnelle (MP)

liee a l’amiante et, pour les medecins du travail (MT), etreacteurs de l’evolution de leur pratique dans ce domaine.Methode.– De 2000 a 2003 elaboration du projet, puis debutdu depistage qui est toujours en cours. Reperage et inclusionpossible de tous les sujets de 50 ans ou plus, exposes a unniveau fort ou intermediaire a l’amiante pendant dix ans aumoins (ou moins pour l’amiante friable en section 1). Si le sujeta quitte l’entreprise exposante, prise en charge du scanner parle SIE. Realisation d’une TDMT spiralee basse tension au coursde vacations regroupant 16 examens individuels. Lecture dif-feree par le radiologue et restitution des resultats et desimages au MT prescripteur sur CD. En cas d’anomalie, relecturepossible par un pneumologue participant au protocole etorientation par le MT au medecin ou au pneumologue trai-tants pour suivi et soins. Suivi des dossiers pour les declara-tions de MP, les controles par TDMT et le devenir professionnel.Resultats.– De 2003 a 2006, a la demande de 38 MT, 604sujets ont ete examines au cours de 48 seances de scanner.Par effet de recrutement, 25 % avaient eu une expositionforte en section 1 et 46 % avaient ete exposes dans uneactivite du secteur de l’automobile. 18,5 % des TDMT pre-sentent des anomalies : 46 du parenchyme, 28 de la plevre,29 extrapulmonaires et 47 des nodules. 8 % correspondentau tableau no 30 des MP liees a l’amiante, dont 3 images decancer bronchopulmonaire, 1 de mesotheliome et 1 d’asbes-tose. Le niveau d’exposition et le statut de fumeur sontsignificativement lies aux anomalies. 67 sujets ont ete ori-entes vers un pneumologue et 21 vers leur medecin traitant.Le retour d’information sur ce suivi a ensuite ete tressporadique : 19 declarations de MP 30 ont ete faites et 10reconnues fin 2006, 51 % des salaries restent en activite, 25 %sont en retraite et 23 % ont beneficie d’une cessation anti-cipee d’activite. Le SIE a pris en charge 2 scanners sur 3.Conclusion.– La proportion globale des anomalies est moin-dre que dans la litterature. Surtout, nous montrons que leremplacement de la RP classique tous les 2 ans par une TDMTde depistage tous les 5 ans est operationnel, avec une tresbonne adhesion des salaries. Le suivi des dossiers apresorientation doit etre amelioree.

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Le Programme Hors Normes : nouvelle approche enentreprises pour prevenir les maladies professionnellesS. Moretti, M. Alderson, C. CauxUniversite de Montreal

Objectifs.– L’unite de sante au travail de la Direction de la santepublique de Montreal a implante en mai 2006, au sein desequipes de sante au travail de sa region, le Programme HorsNormes (PHN). Les assises legales dudit programme obligent

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ces equipes a signaler a la Commission de la sante et de lasecurite du travail (CSST) – instance chargee de faire respecterles lois et reglements en matiere de sante et de securite dutravail au Quebec – le nom des entreprises au sein desquelsdes travailleurs sont exposes a des concentrations de produitschimiques superieures aux valeurs d’exposition admissibles(normes), c’est-a-dire a des « hors normes ». Le PHN obligeegalement les equipes a assurer le suivi des actions de controlemises en place afin de pallier aux situations sous-jacentes auxhors normes. Ce programme – et l’approche qui le sous-tend –induisent de nouvelles facons d’intervenir en entreprises(signalements et suivi) pour les equipes de sante au travaildu secteur public. Parce qu’elles font d’une part, partie inte-grante de ces equipes et sont, d’autre part, impliquees a tousles niveaux du PHN, les infirmieres de sante au travail sontfortement sollicitees par celui-ci. Ainsi, cette etude explora-toire vise a decrire les representations du PHN qu’ont lesinfirmieres œuvrant en sante au travail dans le secteur public.Methode.– Entretiens individuels semi-structures, d’uneduree maximale de deux heures chacun, aupres d’infirmieresde sante au travail presentement en interaction avec le PHN.L’analyse des entretiens privilegie une approche qualitativepar categorisation et vise a realiser une comparaison desdiscours afin d’en circonscrire les caracteristiques, les rela-tions et les determinants de leurs variations jusqu’a emer-gence d’un modele descriptif des representations.Resultats.– Les resultats preliminaires laissent entrevoir desrepresentations diverses quant a leurs role et pratique dansle cadre du PHN. En effet, les infirmieres semblent interpreterdifferemment le PHN et ses impacts, interpretations tribu-taires de leurs interactions avec les autres professionnels desequipes de sante au travail et de l’organisation regionale dece dernier.Conclusion.– L’etude permet de mieux comprendre commentles infirmieres de sante au travail se representent le PHNainsi que le nouveau paradigme d’intervention dans lequelledit programme vient inscrire la pratique des ces infirmie-res. Les resultats renseignent sur les etapes accomplies del’implantation du PHN et eclairent celles a venir (implanta-tion dans les autres regions du Quebec). Finalement, ilsfournissent d’interessantes avenues de recherche pour lesprogrammes de sante au travail.

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Evaluation a priori des risques professionnels en milieude soins : mise en place d’une matrice emploi–expositionspecifique du milieu de soinsC. Verdun-Esquer, C. Naudet, F. Fernet, P. Gabinski, I. Buisson-Valles, S. Ollivier, V. Laplace, H. Fossoux, I. Partarrieu, P. BrochardCHU de Bordeaux

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Objectifs.– Mise au point d’une matrice emploi–exposition,donnant des profils d’exposition a priori aux differentsdangers ou nuisances presents en milieu hospitalier (horsdangers relevant de la securite) par metier (couple fonction/secteur d’activite). Validation de cette matrice par les mede-cins du travail membres du reseau (CHU de Brest, Caen,Limoges, Lyon, Nancy, Strasbourg).Methode.– L’equipe de medecine du travail du CHU deBordeaux a elabore la premiere version de la matriceemploi–exposition. Cela a necessite plusieurs etapes :-choixdes thesaurus nuisance, metier, discipline et pathologie, -elaboration de fiches nuisances reposant sur une doubleapproche : revue de la litterature et approche « expert »-mise au point d’un algorithme d’evaluation du risque, tenantcompte du niveau de danger intrinseque a la nuisance et duniveau d’exposition-elaboration de fiches de poste : pourchaque metier couple a une discipline, un niveau d’exposi-tion est propose pour chacune des 50 nuisances. La methoderetenue pour definir ces profils d’exposition est « l’approcheexpert ». Les elements definis lors de l’elaboration de lamatrice par « approche expert » ont ete secondairementvalides par une methode de consensus type Delphy, par lesmedecins du travail des CHU participants.Resultats.– 45 fiches nuisances specifiques au milieu hospi-talier ont ete redigees et validees, concernant les nuisancesbiologiques, physiques, chimiques et conditions de travaildont les nuisances psycho-sociales. Plusieurs centaines defiches de poste couplant 100 metiers (personnel soignant,medico-technique, technique et administratif) a plus de 70disciplines (medicales, techniques et administratives) ont eteredigees et validees.Conclusion.– Cette matrice emploi-exposition disponiblesous version informatique, constitue pour les etablissementsde sante une premiere hierarchisation des risques profes-sionnels par poste de travail, devant bien entendu etreconfrontee aux evaluations de risque de terrain. Elle permetneanmoins de cibler d’ores et deja les risques les plus pre-occupants par metier et par secteur d’activite.

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Le tiers temps dans la pratique professionnelle dumedecin du travail tunisien : etat des lieux et obstaclesI. Zouiter1, M. Henchi2, L. Bouzgarou2, H. Mzabi1, B. Abdallah2,C. Amri2, K. Rejeb3, M. Akrout2, T. Khalfallah41 Inspection Medicale du Travail - Monastir2 CHU de Monastir3 CNAM Sousse4 CHU de Mahdia

Objectifs.– Le but de l’etude est de determiner la proportiondu temps reel alloue par le medecin du travail a l’etude des

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conditions du travail, de determiner les principaux obstaclesa la bonne pratique du tiers temps dans les entreprisestunisiennes et de proposer des recommandations pratiquesafin d’optimaliser ce tiers temps.Methode.– C’est une etude par questionnaires anonymesadresses aux medecins du travail de dix-sept groupementsde sante au travail des gouvernorats de la Tunisie.Resultats.– Nous avons recueilli 50 questionnaires, soit untaux de participation de 80 %. L’age moyen des medecins dutravail a ete 37,8 � 5,6 ans. Le nombre moyen de salaries prisen charge par medecin a ete 3220� 184. Le secteur de confec-tion et textile a ete le premier secteur couvert par les medecinsdu travail (72 %). Le tiers temps a ete toujours applique par22 % des medecins et souvent applique dans 50 % des cas. Lesdifficultes rencontrees dans la pratique du tiers temps ont eteliees a l’effectif eleve de salaries a la charge du medecin dutravail (33 %), a la dispersion geographique des entreprises(28 %), a un manque d’assistance (26 %) et a un defaut detemps (22 %). Concernant l’etude des conditions de travail,28 % des medecins du travail ont declare toujours etudierl’hygiene generale des locaux des entreprises, 18 % toujoursimpliques dans le choix des moyens de protection individuelleet 16% ont rapporte toujours participer a la formation et aurecyclage des sauveteurs secouristes du travail.Conclusion.– La sensibilisation des medecins du travail auxinterets du tiers temps et de l’amelioration des conditions dutravail dans les entreprises, la promotion de la pluridisci-plinarite dans l’exercice de la Medecine du Travail et l’assis-tance du medecin du travail par des organismes deprevention constituent un reel garant pour la promotionde la sante et du bien-etre au travail.

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Tumeurs de l’ethmoıde chez les salaries exposes auxpoussieres de bois en Bretagne : evaluation des pratiquesprofessionnelles et protocole de depistage precoce(2006–2008)M. Masson1, C. Verger2, L. Marecaux31 AMIEM2 CHU Rennes3 MIRTMO DRTEFP Bretagne

Objectifs.– Dans le cadre d’un memoire de DES, nous noussommes interesses au suivi medical et au depistage precocedes tumeurs de l’ethmoıde des salaries exposes aux pous-sieres de bois en Bretagne. Ce choix repondait tant a dessollicitations des medecins du travail (enquete CMR 2003)qu’a une volonte de sante publique ; la Direction Regionaledu Travail de la Region Bretagne ayant choisi l’action 23-1(Reduction des expositions professionnelles aux agents CMR,concernant les poussieres de bois) du Plan Regional Sante

Environnement 2005–09 et mis en place une action deprevention primaire partenariale, aupres des entreprisesexposantes. Avec plus de 10 000 salaries exposes et 6 casde cancers declares en 2006, l’objectif etait de proposer unprotocole de depistage des tumeurs de l’ethmoıde auxmedecins du travail des 4 departements bretons (regimegeneral, agricole et autonome) jusque la inexistant. Auterme de la phase initiale de 2 ans, un bilan de cetteexperience devrait permettre de faire des propositions desuivi dans le cadre de l’evaluation des pratiques.Methode.– Le protocole de suivi medical est le fruit d’unecollaboration entre l’Inspection Medicale, les specialistesd’ORL et du centre de Pathologie Professionnelle du CHU deRennes et les services de sante au travail, par le biais d’unmedecin referent pour chacun des services. Apres une revue dela litterature, les medecins du travail referents et les ORL duCHU ont etabli des propositions qui consistent en un examenORL avec nasofibroscopie systematique a tout salarie repon-dant a certains criteres : AU MOINS 4 ans d’exposition auxpoussieres de bois et la premiere exposition remontant a AUMOINS 20 ans. Le protocole comporte : une fiche explicativepour les medecins, une fiche de recueil des donnees profes-sionnelles a remplir par le medecin du travail lors de la visiteperiodique, une fiche de recueil de donnees ORL a remplir lorsde la consultation ORL et une fiche d’information a l’attentiondu salarie. Le choix d’inclusion reste a l’initiative du medecindu travail, a l’issu du colloque singulier de la visite periodique,dans le respect de l’etique professionnelle. En fonction desresultats de la fibroscopie, l’ORL propose ou non un scannerLow dose des sinus. La diffusion de l’information aupres des450 medecins du travail, des branches processionnelles et desrepresentants de leurs salaries a ete realisee par des reunionsregionales organisees par l’Inspection Medicale. Elle a ensuiteete relayee grace au reseau de medecins referents. Parallele-ment, un reseau de medecins ORL referents a ete constitueafin de faciliter la realisation des examens sur l’ensemble duterritoire breton. En complement de ce depistage precoce, desdocuments d’information a l’attention des salaries (plaquet-tes et affiche) ont ete elabores et largement diffuses par lesservices de sante au travail.Resultats.– Les resultats detailles seront presentes ulterieu-rement.Conclusion.– L’action a debute en octobre 2006, pour uneduree initialement prevue de 2 annees, au terme desquellesdes propositions validees doivent etre formulees. Apres unan d’experimentation, nous avons recu plus de 300 reponses,temoignant d’une bonne adhesion de l’ensemble desacteurs. L’acceptabilite des examens est bonne, hormis quel-ques signalements de saignements et de malaises. Bien qu’a

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ce jour aucun cas de tumeur maligne de l’ethmoıde n’ait etedepiste et qu’aucune complication grave des examens n’aitete remontee ; un certain nombre de pathologies benignes(polypes, hyperplasies,. . .) a pu etre depiste. La prise encharge financiere de l’examen et du temps de deplacementa ete la principale plainte de la part des employeurs. Enfin, lesdifficultes de retours des examens, liees en grande partie al’organisation regionale experimentale devraient pouvoiretre corrigees et permettre l’integration de ce protocole ala pratique habituelle du medecin du travail.

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Evaluation des conditions de travail et de 14 etats desante des teinturiers de DakarM. Gaye Fall1,2, M. Rossignol3, M. Sow2

1 Universite C A DIOP2 Faculte de Medecine Dakar2 Mc Gill University

Objectifs.– Ce travail precurseur a pour but d’evaluer lesconditions de travail et l’etat de sante des teinturiers de laregion de Dakar. Les objectifs specifiques consistent a deter-miner les conditions de travail des teinturiers, a recenser lesproduits chimiques utilises, a preciser les principales affectionset les accidents du travail survenus au cours des douze derniersmois, et a proposer des methodes de prevention adaptees.Methode.– Cette etude transversale d’une duree de deuxmois (avril–mai 2001) a concerne 149 teinturiers de la regionde Dakar choisis au hasard. Cette enquete est faite parl’observation de 30 ateliers de travail a l’aide d’une grilled’analyse et l’administration d’un questionnaire a 4 voletsportant sur l’identification des travailleurs, les donneessocioprofessionnelles, l’etat de sante des travailleurs et lesmoyens de prevention adoptes. L’analyse des donnees s’estfaite par le logiciel statistical package for social science (SPSS).Resultats.– 30 Ateliers ont ete visites et 149 questionnairesremplis. Il resulte que les teinturiers 103 femmes et 46hommes ages de 39 ans en moyenne, travaillent dans desconditions precaires denuees de toute norme de securite :98 % des ateliers sont de petites unites artisanales a cielouvert situes a meme la rue ou dans la cour des maisons, apreponderance familiale comportant un effectif moyen de 5personnes. Les principaux risques diagnostiques sont lies auxpostures dangereuses, a l’organisation du travail, aux pro-duits chimiques : colorants synthetiques, reactifs, azoıques,encres et solvants, produits caustiques basiques (soude), etacides (hydrosulfite de sodium), a l’incendie, aux traumatis-mes et a l’environnement de travail. Le taux de morbidite estimportant : 75,4 % des personnes ont ete malades dans lesdouze derniers mois. Les principales maladies sont par ordre

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d’importance : respiratoires (107 personnes, soit 73,7 % souf-frent de toux, de crachats de gene respiratoire ou d’asthme),osteoarticulaires (30,1 % d’arthroses, 8,7 % de dorsalgies)cutanees (20,9 % de prurit, 5,8 % d’eczema). 35 personnes,soit 23,48 % de l’echantillon ont declare avoir subi unaccident ; ces accidents se repartissent egalement en bru-lures (thermiques et chimiques par projection de soude), eten traumatismes (contusions a la face et ecrasement dedoigts) par la massue en bois servant au lustrage du tissu.Les teinturiers ne beneficient d’aucune surveillance medicaleou d’information sur les risques encourus. Les moyens deprotection individuelles sont peu utilises ou inadaptes.Conclusion.– Des mesures de prevention relatives a l’utilisa-tion des produits, l’ergonomie des postes de travail et ausuivi medical de teinturiers ont ete preconisees.

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La demarche SALTSA comme outil clinique d’aide aureperage precoce des troubles musculosquelettiques dumembre superieurA. Descatha1, A. Aublet-Cuvelier2, C. HA3, A. Descatha1,Y. Roquelaure4, J. Meyer2, J. Sluiter5, M. Frings-Dresen51 Inserm U687-UVSQ2 Institut National de Recherche et de Securite, Dpt Homme au Travail3 Institut de Veille Sanitaire, Departement Sante Travail, Saint-Maurice4 Laboratoire d’ergonomie et d’epidemiologie en Sante au Travail,Angers5 Coronel Institute, Amsterdam

Objectifs.– Au-dela de la variete des termes et des definitionspour designer les affections periarticulaires relevant destableaux 57RG et 39RA, se pose le probleme de l’harmonisa-tion des criteres diagnostiques et de leur imputabilite autravail. Cette difficulte constitue un obstacle non seulementa la comparaison des resultats issus des etudes epidemio-logiques et des systemes de surveillance, mais aussi a l’eva-luation des mesures d’intervention. Un outil de recueilstandardise des troubles musculosquelettiques du membresuperieur (TMS-MS) a ete elabore dans le cadre du pro-gramme europeen SALTSA pour la recherche en sante autravail. Il permet, grace a une demarche diagnostique stan-dardisee, de rendre plus homogenes les pratiques de depis-tage clinique et de reperer les TMS-MS a un stade precoce. Ilest utilisable a differents niveaux : lors de la consultation enmedecine du travail, dans le cadre de la surveillance active dela sante au travail en entreprise ou dans le contexte dereseaux de surveillance epidemiologique.Methode.– Treize troubles cliniques ont ete retenus dont 12specifiques et un dit « non specifique ». Le protocole detaillela nature des symptomes specifiques a rechercher, les signes

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physiques ou fonctionnels et les criteres de decours temporelqui permettent de rapporter les TMS-MS a l’un des troisniveaux cliniques (latent, symptomatique et avere). Lesmanœuvres cliniques a realiser sont decrites et illustreesdans un guide specifique.Resultats.– Cet outil, dont les principes ont ete publies enFrance une premiere fois en 2001, a ete utilise par le reseaupilote de surveillance epidemiologique des TMS dans les Paysde la Loire. Il a fait l’objet d’une traduction en francais en2007, assuree conjointement par l’INRS et l’InVS. A l’occasiond’un stage experimental recent de formation a l’outilSALTSA, une evaluation de sa fiabilite a ete realisee sur unechantillon de 7 medecins du travail. La moyenne du nombrede cas concordants rapporte au nombre de cas possibles estde 0,89 [IC 0,82–0,95]. Meme si des etudes sur malades etsujets sains avec test-retest sont necessaires pour confirmerla fiabilite de l’outil, cette premiere evaluation est en faveurdu caractere peu « operateur-dependant » des donneesissues de la demarche diagnostique SALTSA.Conclusion.– En conclusion, cet outil repond a la demandecroissante des medecins du travail qui souhaitent disposerd’outils standardises de recueil, applicables en routine enmilieu de travail. De plus, il presente un interet incontestabledans le cadre de l’evaluation des pratiques professionnellesdu medecin du travail.

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Recommandations pour le suivi medical des travailleursexposes au risque cancerigene des poussieres de boisF. Conso, P. ChagnonSociete Franc aise de Medecine du Travail

La Societe Francaise de Medecine du Travail a elabore cesrecommandations pour homogeneiser les pratiques des

medecins du travail pour le depistage du cancer de l’eth-moıde pour les 300 000 salaries francais exposes aux pous-sieres de bois et pour proposer une evolution des textesreglementaires de suivi postprofessionnel des 200 000anciens exposes.Methode.– La methode choisie a ete celle du consensusformalise, preconisee par la Haute Autorite de Santelorsque les donnees bibliographiques sont peu nombreu-ses.A l’initiative du Conseil scientifique de la Societe Francaise deMedecine du Travail (SFMT), la demarche a ete menee enassociant a la SFMT la Societe Francaise d’Oto-rhino-laryn-gologie, la Societe Francaise du Cancer et la Societe Francaisede Sante Publique.Resultats.– Apres constat de l’etat des connaissances sur lespathologies cancereuses imputables a l’exposition aux pous-sieres de bois et sur leur lien avec le degre d’empoussiere-ment, la duree de l’exposition, la granulometrie desparticules et les essences de bois ainsi que sur l’histoirenaturelle des tumeurs de l’ethmoıde, les traitements pro-poses et les outils de depistage, des recommandations hie-rarchisees sont emises :� la priorite de la prevention primaire est rappelee ;� la nature des expositions individuelles actuelles et passeesdoit etre inscrite au dossier de medecine du travail dutravailleur ;� le protocole de depistage du cancer de l’ethmoıde, proposea titre provisoire pour une periode de 5 ans, repose sur lanasofibroscopie pour une population cible definie enfonction de son age et de son niveau d’exposition ;� les etudes complementaires sont necessaires pour ame-liorer les connaissances epidemiologiques et pour evaluer laprocedure de depistage proposee.

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