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Société québécoise de science politique
Pour en finir avec la démocratie by François AmanrichReview by: Mireille PaquetCanadian Journal of Political Science / Revue canadienne de science politique, Vol. 41, No. 3(Sep., 2008), pp. 782-784Published by: Canadian Political Science Association and the Société québécoise de science politiqueStable URL: http://www.jstor.org/stable/25166305 .
Accessed: 12/06/2014 20:25
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shaped, both in form and content, by a classical account of how language moulds
action rhetorically through persuasive discourse. In Parts Three and Four, Hobbes's
attempt to counter the theology of the Thomist schools with his materialistic account
of God's nature and place in the physical world generated a great deal of confusion
and outrage. The response of his critics was mixed. Parkin notes, for example, how
some of the founders of the new Royal Society, who were fundamentally committed
to experimental science (prudential rather than truly scientific knowledge, according to Hobbes) and harshly critical of both Hobbes's religious views and the better part of his mathematical writings, were willing to concede that there was methodological merit in Hobbes's attempt to develop a causal theory of matter in motion (221-22).
Parkin's text joins a long list of contributions to the Cambridge series, "Ideas in
Context," inspired by the commitment of the "new historians" of political thought to
recover texts whose meaning has been distorted by careless reading or anachronistic
reconstruction. Parkin's wonderfully detailed book is a successful contribution to that
project, an engaging account from surviving sources that manages both to illuminate
the politics of a turbulent period in English history while elucidating the content and
varied meanings to its contemporaries of an intellectually challenging body of work
that continues to attract our attention today.
Jim Driscoll Trent University
Pour en finir avec la d?mocratie
Fran?ois Amanrich
?ditions du Papyrus, 2006, 172 pages doi : 10.1017/S0008423908080888
Pour en finir avec la d?mocratie fait de son titre une proph?tie av?r?e. Sa lecture
devrait finir de convaincre le lecteur de la d?su?tude de la d?mocratie et l'enr?ler
dans le projet d'instauration de la cl?rocratie. L'auteur, Fran?ois Amanrich, th?oricien
politique et ?crivain, est l'id?ateur du mouvement cl?rocratique fran?ais. Ce projet de renouvellement politique, dont les grandes lignes
furent trac?es dans La d?mocratie
est morte, vive la cl?rocratie ! (1999, Paris :Editions Barr? et Dayez, 103 pages), continue d'exister en France et de faire son chemin, surtout dans les pays franco
phones. Dans son nouvel ouvrage, un compagnon ? la candidature avort?e d'Amanrich
? l'?lection pr?sidentielle de 2007, l'auteur tente de clarifier la nature de la cl?ro
cratie et surtout d'expliquer pourquoi c'est la seule avenue de remplacement de la
d?mocratie.
Le propos du petit ouvrage est lin?aire et direct : la d?mocratie a atteint ses
limites, elle ne permet plus de r?aliser ses promesses (si elle l'avait d?j? fait) et il
faut donc la remplacer par la cl?rocratie. Ce nouveau r?gime politique se d?finit
comme ?un syst?me de gouvernement o? les dirigeants, apr?s s?lection par le biais
du vote populaire, sont d?sign?s par le hasard pour remplir une mission d?finie et
contr?l?e par le peuple, pour une p?riode donn?e et non renouvelable.? (26) Dans le
plus clair de l'ouvrage, Amanrich s'applique ? r?pertorier les d?fauts, crimes et insuf
fisances du syst?me politique actuel, en se basant presque enti?rement sur le cas
fran?ais, pour ensuite jeter sur papier les bases d'un nouveau syst?me promettant l'extase politique et l'?galit? des citoyens. L'ouvrage est divis? en onze chapitres, eux-m?mes construits sous la forme de dialogues entre l'auteur et un citoyen avide
de connaissances. Une ? Lettre cl?rocratique ?, sorte de conte ?ducatif et humoris
tique qui circule par courriel entre les membres du mouvement, cl?t chaque chapitre. Le premier chapitre met en lumi?re le probl?me fondamental auquel tout syst?me
politique devra faire face : le penchant humain pour la recherche et la confiscation
du pouvoir par une minorit?. La d?mocratie n'y fait pas exception (21-22). Le
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syst?me cl?rocratique, qui sera mis en place progressivement gr?ce ? la d?monstra
tion des ?d?ficiences du syst?me de gouvernement actuel? (23), vise ? baliser cette
tendance pour assurer ainsi une r?elle ?galit? des citoyens (22). Le second chapitre d?finit succinctement la cl?rocratie (26) et fait un retour sur la d?mocratie ath?ni
enne pour introduire l'instrument du hasard dans la d?signation des personnes appel?es ? diriger (26-30). Le pouvoir en cl?rocratie est confi? pour un mandat fixe et non
renouvelable (31) ? des gens qui en sont les gestionnaires et non des carri?ristes de
la puissance. Parce que choisies en grande partie au hasard (il existera des mesures
institutionnelles correctives), les personnes d?tenant le pouvoir ne s'en consid?re
ront pas comme les propri?taires et sauront l'utiliser pour le bien de la Nation. Le
troisi?me chapitre pr?sente les assises du syst?me. D'abord la ?base? comme unit?
de repr?sentation premi?re, soit un ensemble de moins de trois mille personnes
regroup?es g?ographiquement, qui ?lisent au vote secret, suivant une majorit? qual
ifi?e, vingt conseillers (44-6). C'est seulement ? ce niveau que le vote populaire est ?r?ellement d?mocratique?, car il est bas? sur la connaissance qu'ont les citoy ens des candidats et des enjeux (47). Par la suite, le hasard s'en m?le. Le dirigeant du conseil de ?base? est tir? au sort parmi les ?lus (49), mais surtout, on choisira
d?s lors au hasard les citoyens appel?s ? acc?der aux autres instances de gouver nance (des cantons ? la pr?sidence de la R?publique). Ces ?personnes d?sign?es? cumuleront une exp?rience exemplaire, autre avantage du syst?me cl?rocratique :
?[?] raison de cinq ans par ?chelon, le ou la "d?sign?(e)" qui acc?dera au poste de
Pr?sident de la R?publique aura entre 30 et 35 ans d'exp?rience politique.? (55) Le
quatri?me chapitre expose la difficult? que repr?sente le vote dans le syst?me actuel.
Pour ?tre en accord avec ?la morale citoyenne?, le droit de vote ne peut s'exercer
que suivant une connaissance suffisante des enjeux (59-61). Pourtant, la complex it? du monde actuel (63), les m?dias (71) et m?me les politiciens rendent cette t?che
difficile. Amanrich propose donc que le vote se cantonne ? l'?lection de la base, mais aussi ? de p?riodiques r?f?rendums ? questions ouvertes o? les citoyens auront
la possibilit? d'orienter les priorit?s du gouvernement dans la mesure de leurs con
naissances (67-69). Le cinqui?me chapitre continue dans la m?me veine. Il soul
igne que l'abstention est la cons?quence directe du syst?me d?mocratique (75-81), ce qui justifie de repenser la signification du droit de vote, qui doit ?tre adapt?e ?aux capacit?s des citoyens? (84).
Les chapitres suivants oscillent entre d?nonciation d?taill?e des aberrations du
syst?me d?mocratique tel qu'exerc? en France et affirmation de la sup?riorit? du
syst?me cl?rocratique. Au sixi?me chapitre on propose que la perte de l?gitimit? du gouvernement finira par ?quivaloir ? l'effritement de sa l?galit?, ce que contre
carre la cl?rocratie par un syst?me de mandats clairs et d?finis (88-101). C'est ensuite
la professionnalisation de la politique qui est d?nonc?e, v?ritable frein ? l'?galit?
(105-17), mais surtout handicap ? une r?elle repr?sentation politique de la Nation. ? ce stade, Amanrich expose ce qu'il con?oit comme les quatre principes de base d'une
vraie repr?sentation : l'?galit? des citoyens quant aux possibilit?s de participation
politique, la comp?tence des d?sign?s, leur ind?pendance et la responsabilit? de ?ren
dre compte du succ?s ou de l'?chec dans la r?alisation des t?ches confi?es.? (119
20) Le huiti?me chapitre d?plore la tendance de la d?mocratie ? faire mentir les hommes politiques afin de s'assurer une r??lection et rappelle que la d?signation al?atoire des personnes au pouvoir en cl?rocratie annihilerait ce fl?au (124-37). Idem
pour la d?pendance des politiciens aux puissants groupes dans la soci?t?. Alors que la ?d?mocratie est devenue celle du plus riche, du plus puissant [...]? (141), la cl?ro
cratie isolera les d?sign?s des pressions indues de groupes et permettra ainsi un exer
cice ?clair? du pouvoir (143). Le dixi?me chapitre soutient que les trois ordres
monarchiques, th?oriquement abolis lors de la R?volution, sont bel et bien mainte
nus dans le syst?me d?mocratique. ?Seuls les noms ont chang? : la noblesse est dev
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enue politique, le clerg? fonctionnaire et le Tiers-?tat soci?t? civile.? (155) Un petit
groupe est actuellement capable de s'agripper au pouvoir, car le syst?me le leur per
met, mais la cl?rocratie changera la donne en favorisant la comp?tence et la transpar ence chez les d?sign?s, tout comme dans la fonction publique (157-162). Amanrich
cl?t l'ouvrage par un chapitre synth?tisant l'essence de la cl?rocratie et en soulignant que la nouvelle approche est d'autant plus justifi?e par l'arriv?e en sc?ne d'un nou
vel acteur politique, l'Union Europ?enne (164-168). En tout et pour tout, il faut com
prendre que ?[s]eule la cl?rocratie et elle seule pourra redonner au peuple ce qui lui
manque le plus, la foi dans ses dirigeants.? (171) Pour en finir avec la d?mocratie offre un condens? efficace des positions
soutenues par le mouvement d'Amanrich, sous la forme d'un manifeste dynamique. Cette pr?sentation des bases de la cl?rocratie souffre pourtant de certaines indistinc
tions conceptuelles qui remettent en question le s?rieux de la solution de remplace ment propos?e. Les concepts centraux de pouvoir, d'?galit? et de mandat politique sont sous-d?velopp?s et on peine ? comprendre dans quelle mesure ils permettent de
soutenir une conception novatrice de l'organisation politique. De m?me, peu d'attention
est port?e aux effets n?fastes ?ventuels de la d?signation par le hasard, fer de lance
du syst?me. Influenc? par un environnement r?publicain, le projet cl?rocratique passe aussi sous silence les potentielles divisions soci?tales au sein de la ?Nation? et ne
propose pas de m?canisme pour les g?rer. Malgr? ces faiblesses th?oriques, qui font
de la cl?rocratie une proposition encore bancale, l'ouvrage a toutefois le m?rite de
susciter le d?bat sur l'h?g?monie de la d?mocratie comme panac?e politique et surtout
de le faire en fran?ais.
Mireille Paquet Universit? d'Ottawa
In Search of Canadian Political Culture Nelson Wiseman
Vancouver and Toronto: UBC Press, 2007, pp. vii, 346.
doi:10.1017/S000842390808089X
Professor Wiseman has written two books in one, and both are interesting and of
high quality. The first, comprising the initial five chapters of the work, is a thorough and thoughtful discussion of the concept "political culture." The term has been used
in the study of Canadian politics for more than forty years but, as Professor Wise
man amply demonstrates, it has meant quite different things to different scholars.
Like the storied efforts of blindfolded men to study an elephant, the study of culture
has similarly produced quite varied views of what political culture means and of its
impact on our political life. Like some but not all of those who have studied the
subject in Canada, Wiseman finds variations in culture that coincide with provincial
(or at least regional) boundaries. The second "book," then, is a review of those regional and provincial differences. While he draws on a range of empirical evidence and
different conceptualizations of culture, his regional and provincial chapters appear to
privilege the large-scale historical approach over the more microscopic survey research analysis of the rather abstract values that underpin our polities. Professor
Wiseman gives due consideration in his conceptual overview to the surveys of Rich
ard Simeon and David Elkins (and their criticism by Michael Ornstein) but he appears to be more comfortable in his empirical analysis with the broader historical perspec
tive, whether in the idealist mode of Louis Hartz and Gad Horowitz or in the more
sociological, institutional style of S.M. Lipset. Simeon and Elkins (and John Wilson) are acknowledged to have understood that provinces differed in their cultures, but it
is to the historical that Wiseman advises us to look for explanations of those differ ences. "To neglect surveying opinions, attitudes, beliefs, and values in the search for
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