Wood Surfer n° 52 – juin/juillet 2009 • 19

Actualité • Chantier

S ituée rue des Panoyaux, dans le XXe arrondis-sement de Paris, une petite copropriété du type R+3 s'est dotée en quelques jours d'une

surélévation abritant un duplex d'une centaine de mètres carrés. Pari réussi grâce à l'utilisation des éléments permettant une mise en œuvre facile et rapide : ossature bois et poutres Nailweb. Ces dernières ont été préconisées pour obtenir une structure de plancher la plus légère possible et le franchissement de portées de 10,20 m sans appuis intermédiaires. L'étude et le dimensionnement de la structure, effectués par Nailweb Île-de-France, ont demandé 40 heures de travail. Si la phase de préparation a pris quelques mois, le délai entre la commande et la livraison sur le chantier n'a pas dépassé quatre semaines. Les poutres ont donc été livrées à temps, contrairement à l'autorisa-tion de bloquer la rue pour installer la grue. La lenteur des démarches administratives a décidé l'entreprise à employer le système D : « Nous avons installé une sorte de grue sur le toit de l'immeuble,

Pour aménager et surélever les combles d'un immeuble parisien de trois étages, les architectes ont fait appel aux solutions bois. Plus légère qu'une surélévation conçue avec des méthodes classiques – poutres métalliques + plancher collaborant en acier galvanisé + béton –, la structure mise en place minimise les charges appliquées au bâtiment existant.

Structure légère pour surélévation de combles

Le toit de la surélévation combine le zinc et les panneaux photovoltaïques.

Livraison des poutres Nailweb par l'entreprise Coquart qui les a fabriquées sur mesure.

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A ctualité • Chantier

raconte Bogdan Dec, dirigeant de l'entreprise AZ Constructions, en charge du chantier. C'était, certes, une astuce un peu surannée et demandant la pré-sence d'une dizaine d'ouvriers sur chantier pour réussir à monter tous les éléments, mais nous avons évité ainsi 3 semaines d'arrêt des travaux. »

Un chantier limitant les nuisancesPlus des deux tiers des composants ont été préfa-briqués en usine, permettant de limiter le temps d'intervention sur chantier – facteur important, étant donné la gêne occasionnée par les travaux aux habitants de l'immeuble.

Les travaux se sont déroulés en trois phases : ✓ construction des pignons en béton alvéolaire, avec la mise en place de la charpente ; ✓ construction de la toiture neuve, dépose de la toiture existante ;✓ construction du plancher R+4, pose des façades préfabriquées.

Un plancher très techniqueLe plancher du R+4 a été posé au-dessus du plan-cher haut du R+3 existant, permettant ainsi une meilleure isolation acoustique du logement. Sa structure est composée de poutres en lamellé-collé (4 de 10 m et 2 de 4 m) et de poutres Nailweb (16 de 9,8 m et 18 de 4,2 m) portant de façade à façade. Afin d'éviter l'installation de poteaux de reprise, pour cet ensemble qui doit supporter un plancher de 130 m2 et une portée de solive de 10 ml avec une charge d'exploitation de 150 kg/m2, il a fallu dimen-sionner une poutre Nailweb de 49 cm de hauteur et avec une section bois en 72*148. Le chevêtre de l'escalier a été réalisé en lamibois pour faciliter la mise en œuvre sur chantier. En dalles d'aggloméré CTBH de 22 mm d'épaisseur, le plancher a reçu un parquet sur lambourdes en intérieur, et des lames sur plots sur la terrasse. Le vide entre les solives des deux planchers a été rem-pli avec de la laine de roche.

Un toit parisien La charpente est composée de trois pannes Nailweb 490/72-148 en 11,4 m de longueur, chacune pesant 120 kg, ainsi que d'accessoires de contreventement : entretoises, feuillards, cales de pente. Les poutres ont été posées sur les pignons en Siporex.

L'immeuble avant et après les travaux.

Coupe verticale.

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Cette structure supporte des panneaux-sandwichs (Rexolatte de chez Unilin System), recouverts de zinc et de panneaux solaires (Rheinzink-Pv solaire). L'ensemble permet d'isoler parfaitement le nouveau logement, tout en s'intégrant à la modénature des toits parisiens.Les façades sur cour et sur rue sont composées d'une ossature bois avec montant de 150 mm de profon-deur revêtu d'un panneau OSB et pare-pluie. Les maîtres d'ouvrage ont choisi de les habiller avec un bardage en sapin, posé à l'horizontale. Toutes les opérations mettant en œuvre les éléments bois ont été extrêmement rapides. « Le montage du plancher n'a demandé que trois jours, dit Bogdan Dec. Quant à la charpente, le plus difficile était de bien positionner les sabots ; nous y avons consacré deux jours, puis les pannes ont été montées en une journée. La mise en place des panneaux-sandwichs n'a pris que quatre ou cinq jours. » Les travaux de toiture terminés, l'entreprise a pu enlever l'écha-faudage au bout de deux mois et demi.

Anna Ader

Le plancher a été isolé avec de la laine de roche.

La charpente est constituée de trois poutres Nailweb de plus de 11 m de longueur.

La façade en ossature bois.

Les intervenants

Maître d'ouvrage : privéAssistance de maîtrise d'ouvrage : Lasarc déco (92)Architecte : Atelier Maison verte (75)Conception de la charpente et du plancher bois : NAILweb Île-de-FranceFabrication de la charpente et du plancher bois : Coquart SA (62)Entreprise : AZ Constructions (75)