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Le déclin de la presse écrire et Internet
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I. Introduction
1° Contexte du marché de la presse écrite
Ce n’est plus un secret pour personne le marché de la presse écrite en France connaît une crise sans
précédent (voir annexe 1). En effet tous les indicateurs sont en baisse, les ventes, les chiffres d’affaires et
la rentabilité.
La plupart des journaux ont du faire face à des restructurations lourdes afin de stopper cette crise.
Avec un bourreau fortement montré du doigt qui semble avoir une forte part de responsabilité dans cette
crise, Internet. En effet pour beaucoup de personnes Internet est une des principales causes de la crise
actuelle que connaît la presse écrite. En termes de medias d’information Internet ne cesse de progresser et
gagne de la crédibilité aux yeux des français. Comme si Internet ne suffisait pas, vient s’ajouter à cela
l’émergence de la presse écrite gratuite, ce qui ne fait que renforcer l’idée d’un modèle économique de la
presse payante française vétuste. Mais ce ne sont pas les seules raisons.
La crise économique mondiale a touchée aussi le secteur de la presse. Puisque les annonceurs ont diminué
leurs budgets consacrés à la publicité via le support papier, entraînant un manque à gagner important pour
les quotidiens.
Les matières premières ne cessent d’augmenter entraînant une hausse des charges d’exploitations ayant
inéluctablement un impact négatif sur la rentabilité.
Mais les ventes de journaux diminuent depuis plusieurs années, bien avant l’arrivée d’Internet. La cause
est donc vraisemblablement plus profonde qu’Internet. Il parait donc essentiel d’identifier ces différentes
causes afin de les isoler et voir quelles solutions sont possibles.
C’est dans ce contexte difficile que la presse écrite doit évoluer mais c’est surtout dans ce contexte qu’elle
se doit de réagir.
De réelles opportunités s’offrent aux journaux en terme de développement stratégique, à eux de les saisir
afin de continuer à exister sur ce marché, qui va s’avérer être de plus en plus en concurrentiel.
Tommy Chopin Page 1 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
A terme la solution passera probablement par le couplage des supports print/web mais ce changement
impose des modifications lourdes et ne peut pas s’opérer du jour au lendemain, d’où l’intérêt d’anticiper
au maximum celui-ci afin d’être prêt le jour J. L’anticipation passe par la conception d’une nouvelle
stratégie et le développement d’un nouveau business modèle ainsi que la mise en place d’outils
permettant d’optimiser cette nouvelle stratégie.
Internet aujourd’hui n’est pas encore le concurrent principal de la presse écrite car les cibles sont encore
différentes, mais il pourrait le devenir avec la démocratisation d’Internet. En effet de plus en plus de
personnes notamment les seniors se mettent sur Internet posant une question importante. Lorsque la jeune
génération d’aujourd’hui, née avec Internet sera senior que se passera t-il ? Cette génération annonce-t-
elle la fin du papier ?
L’objectif sera de faire d’Internet un allié et non un ennemi. Puisque nous avons d’un coté un secteur de
la presse en phase de restructuration, de l’autre un media numérique qui ne sait jamais aussi bien porté et
dont les possibilités paraissent infinies.
L’avenir de la presse écrite reste sombre, beaucoup de personnes acteurs de ce marché sont dans l’attente
de savoir ce qui va se passer, d’autre essaient de prévoir mais sans certitudes. Les uns et les autres
s’observent. L’objectif de ce mémoire sera donc de tenter de répondre à cette question afin de ne pas
rester attentiste face à cet avenir, mais au contraire de tenter de le comprendre afin de pouvoir l’anticiper.
Internet peur devenir le portage du futur, nous verrons qu’il n’est peut être pas la cause de la crise actuelle
mais qu’il y contribue fortement. Nous verrons aussi que de cause il peut devenir la solution notamment
sur le long terme.
Nous étudierons dans un premier temps les carences actuelles du business modèle de la presse écrite
française, ensuite l’impact des NTIC sur ce business modèle, pour terminer sur les changements qui vont
devoir êtres opérés afin de rester pérenne sur ce marché.
Nous essaierons au maximum de distinguer presse quotidienne régionale et presse quotidienne national
car les impacts de la crise, d’Internet et de la presse gratuite n’ont pas les mêmes degrés de conséquences
selon le type de presse.
Tommy Chopin Page 2 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
II. Présentation de l’entreprise
1° Descriptif de l’entreprise
Le Dauphiné Libéré est un quotidien régional. Son siège ainsi que son centre de presse se situent sur la
commune de Veurey. Sa zone de diffusion couvre 9 départements du Sud Est de la France.
Structure juridique : trois sociétés assurent l’activité de l’entreprise.
Publiprint Dauphiné : Commercialisation des espaces publicitaires des différentes publications.
Promopresse : développement de l’abonnement par portage + distribution par portage.
Dauphiné libéré : diffusion des produits auprès des diffuseurs et direction générale.
Quelques chiffres clés :
Chaque jour 240 000 exemplaires sont vendus sur 2 225 communes.
800 salariés répartis au siège ou dans les 40 agences locales
un chiffre d’affaires de 140 millions d’€ composé à 60% des ventes totales et 40% de la vente
d’espaces publicitaires.
2° Les produits
Le Dauphiné Libéré décide de diversifier sa production en lançant en 1989 sa propre maison d’édition,
(voir annexe 2) l’objectif étant de trouver de nouvelles sources de revenus afin de pallier la baisse
récurrente des ventes du journal.
Alpes loisirs (trimestriel°)
La collection Patrimoines (60 titres)
Les Ski Chrono (11/an)
Des livres à parutions exclusives (les « 100 Unes » ou encore « l’album du sport »).
Des livres appelés hors série qui sortent exceptionnellement suite à un événement, comme les
magazines Eurofoot ou Coupe du monde de rugby.
Tommy Chopin Page 3 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Le Dauphiné Libéré est une véritable maison d’édition et les magazines qu’il publie traitent de sujets
variés. Ils traitent de la montagne en passant par le sport, la cuisine, les jeux ou encore la culture.
Le journal reste le principal vecteur de chiffre d’affaires mais ses ventes sont en baisse depuis plusieurs
années. Ainsi les Edition Dauphiné Libéré viennent compenser cette baisse de chiffre d’affaires du
journal. Les hebdomadaires gratuit, Grenews, Avinews et Aix city local news, lancés depuis peu vont eux
aussi permettre de compenser la baisse des ventes du journal et annoncent un changement stratégique du
Dauphiné Libéré car le journal se lance sur un nouveau domaine d’activité.
3° Position concurrentielle
La concurrence devient de plus en plus intense pour les produits du Dauphiné Libéré
Le journal
⋅ Dans le Vaucluse et les Hautes Alpes le Dauphiné Libéré doit faire face à un concurrent direct, la
Provence.
⋅ Il existe aussi différents hebdomadaires payants tels que, « le Messager » en Haute-Savoie ou
« la Tribune » dans la Drôme.
Pour terminer Le Dauphiné Libéré, comme tous les autres quotidiens, doit faire face à la concurrence des
autres médias (la presse nationale, la télévision, la radio, Internet, cinéma) qui offrent une information
instantané et gratuite pour certains.
Les Magazines
⋅ Le nombre de magazines en vente chez les distributeurs étant très large il y a une forte concurrence
indirecte sur ces produits. Mais aussi plusieurs concurrents directs.
→ Pour Alpes Loisirs :
Alpes Magazines qui est le leader du segment montagne et qui a mis en place dans le réseau une
PLV assez conséquente à travers un positionnement en présentoir et en linéaire leur permettant
une forte visibilité. Sur notre zone de diffusion nous sommes deuxième juste derrière Alpes
Magazine.
→ Pour Ski Chrono :
Tommy Chopin Page 4 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Sur notre zone de diffusion ski chrono est leader du segment sport de glisse d’hiver devant skieur
magazine, skieur racing, We ski et Fluid.
⋅ Une nouvelle forme de concurrence a fait son apparition ces dernières années. En effet, il existe aujourd’hui des journaux gratuits d’annonces et d’informations distribués en grandes quantités dans la rue et dans les boites à lettres tels que « Paru Vendu » les « Petites annonces».
⋅ Une concurrence forte aussi pour la vente d’espaces publicitaires :
En effet outre les supports de presse gratuite ou payante cités précédemment, le Dauphiné Libéré est
concurrencés par l’affichage et le marketing direct qui se développe de plus en plus via les NTIC.
4° Les différents circuits de distributions
⋅ La vente au numéro : qui s’effectue par le biais des diffuseurs, c’est le canal de diffusion qui
représente le plus de ventes, environ 120 000 mais il a diminué de 3% par rapport à 2009.
⋅ Les abonnements, proposés sous deux modes de diffusions aux clients. La voie postale qui
représente 40 000 exemplaires accuse une diminution des ventes de 7%, cette tendance est logique
car la politique du Journal s’axe davantage sur le Portage. Le portage qui représente 68 000 ventes
pour une croissance de 3%, mais cette croissance ne comble pas la baisse des ventes au numéro.
⋅ La diffusion des gratuits complètement différente de la diffusion du quotidien payant. Elle se fait via
le street marketing, la mise à disposition en présentoir dans différents lieux correspondant à la
cible, plus jeunes, comme les écoles.
5° Analyse du marché
Diagnostic externe : macro économique
Tommy Chopin Page 5 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
MENACES OPPORTUNITES
Politique :
- Investissements publicitaires de la
grande distribution captée par la
télévision. Loi autorisant la grande
distribution à communiquer par le biais de
la télévision.
Economique :
- Hausse du coût de la matière première
(papier et pétrole)
- Support d’information payant par rapport
aux concurrents indirects
Socioculturel :
- vieillissement du lectorat
- Désintéressement des jeunes vis-à-vis de
la lecture de la presse
- délaissement du papier au détriment
d’autres supports d’informations
Technologique :
- Développement d’Internet et de
l’information gratuite.
- Concurrence spécialisée de plus en plus
présente.
Politique :
- Etats généraux de la presse qui soutienne
le marché de la presse écrite
- Subvention de l’Etat
Economique :
- Internet va rendre d’accès à l’information
quasi gratuite
Socioculturel :
- Les jeunes sont de plus en plus intéressés
par la presse gratuite
- 31,5 millions d’internautes de plus de 15
ans
- 53% des internautes en France ont aussi
un accès sur leur téléphone
Technologique :
- Internet offre de réelles possibilités de
développement
- Révolution numérique
Diagnostic externe micro économique
Tommy Chopin Page 6 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
MENACES OPPORTUNITES
Marché :
- Erosion des ventes des journaux et des
recettes publicitaires
- Marché en crise
Offre :
- Marketing direct concurrencent fortement
la vente d’espace publicitaire
- Apparition de nouveaux concurrents
indirects
- Une offre qui ne correspond plus aux
attentes
Demande :
- Baisse des recettes publicitaires due à la
crise, les budgets de communication des
entreprises sont réduits
- Une demande de Presse Quotidienne en
baisse
Marché :
- Un marché de 2.32 Milliards d’euros
- Disparition d’une centaine de quotidien en
60ans
- 20 millions d’abonnement Internet en
France
- 7 millions de visiteurs par mois sur les
sites de la PQR
Offre :
- Peu de concurrence directe
- Il faut repartir presque de zéro pour
reconstruire une offre Internet
- Pas de site Internet d’information locale
Demande :
- Une cible Internet différente de la cible
papier
- Une demande réelle sur Internet
- Fort développement des gratuits
- Changement de comportement et des
attentes des consommateurs
Diagnostic interne
Tommy Chopin Page 7 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
FORCES FAIBLESSES
Communication :
- Contact privilégié avec les différents
acteurs et protagonistes de la zone de
diffusion (clubs sportifs)
- Très forte notoriété
L’offre :
- Monopole ou quasi monopole dans le
secteur de l’information locale grâce aux
correspondants locaux.
- Un site Internet performant
- Lancement d’un gratuit Grenews
Diffusion :
- Segmentation avec 24 éditions qui
renforcent l’information locale.
- Suivi personnalisé des communes de la
zone de diffusion par les rédactions
locales
- Le système de distribution et de
commercialisation est très personnalisé.
Coût :
- Dépendance aux recettes publicitaires du
journal car le prix de revient (1€20) est
supérieur au prix de vente (0.90€)
Le journal :
- Lectorat vieillissant
- Taux de pénétration faible de 30 %.
(moyenne nationale de la PQR 35,8%)
Commercial :
- Erosion des ventes au numéro, le DL a
perdu 1/3 de sa diffusion en 30 ans avec
une hausse de l’abonnement qui ne
compense pas la vente au numéro.
- Vulnérabilité (forte part du chiffre
d’affaires liée aux ventes du journal
uniquement).
- Portage peu développé, le portage
représente 28,3% de la diffusion soit 72
410 clients pour un taux de pénétration de
4,7% des foyers.
- Pas d’abonnement numérique
FCS : Les facteurs clés de succès sur le marché de la presse sont, une bonne image ainsi qu’une forte
notoriété au travers d’une communication accès sur la marque, une forte capacité d’adaptation vis-à-vis
Tommy Chopin Page 8 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
de son environnement et une prise en considération des besoins des lecteurs.
Compétences clés : Au Dauphiné Libéré les compétences sont l’image et la notoriété forte sur sa zone de
diffusion ainsi qu’une forte proximité avec son lectorat.
Diagnostic stratégique
Matrice BCG : Analyse des Domaines d’activités
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Magazin
es
Magazin
es
Grenew
s
Grenew
s
Dauphiné
Libéré
Dauphiné
Libéré
Fort
Fort
Faible
Faible
Taux de
croissance
Rentabilité
Interne
t
Interne
t
Maturité des marchés Matrice ADL
On constate au travers des matrices ci-dessus que l’avenir du marché de l’information semble passer
par Internet et la presse gratuite. Ce sont les DAS qui offrent les possibilités de croissance les plus
élevées, avec une concurrence pour l’instant présente et forte sur ces DAS au niveau national mais
faible au niveau de l’information régionale et locale entrainant une position concurrentielle dominante
pour le Dauphiné Libéré.
Il parait intéressant d’axer ses efforts principalement sur ces deux DAS tout en continuant à tirer le
maximum du journal payant qui tôt ou tard tendra à régresser considérablement.
Tommy Chopin Page 10 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Démarrage Croissance Maturité Déclin
Dominante
Forte
Favorable
Défavorable
Po
siti
on
co
ncu
rren
tie
lleMaturité du secteur
Mag
azine
s
Mag
azine
s
GratuitGratuit
Presse
payante
Presse
payante
InternetInternet
Analyse de Porter sur le marché de l’information
Nouveaux entrants : Avec l’arrivé d’internet et de la presse gratuite cette menace est très forte, car de
nombreuse entreprises peuvent se lancer facilement sur ce marché.
Tommy Chopin Page 11 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Intensité
Concurrentielle
FORTE
Pouvoir
Clients
Pouvoir
Fournisseurs
Produits de
Substitution
Nouveaux
entrants
Législation
MoyenF
O
R
T
F
O
R
T
MOYE
NFAIBLE
Produits de substitutions : Le nombre de médias permettant un accès étant important le risque de
substitutions est plutôt élevé.
Pouvoir des fournisseurs : Il est faible car ils sont peu nombreux
Pouvoir des clients : Il est moyen car le client à la possibilité de choisir le support d’information qu’il
souhaite
A travers l’analyse de ces matrices nous constatons que des marchés, comme le journal ou la vente de
Patrimoines, sont des marchés au potentiel faible par rapport à la croissance exponentielle du canal
Internet.
En revanche sur Internet, la concurrence est très forte, il est donc impératif de trouver un avantage
concurrentiel permettant une différenciation par rapport aux concurrents. Cette différenciation pouvant
être par exemple l’information locale.
La stratégie à adopter est davantage une stratégie de spécialisation.
Internet et la presse gratuite peuvent aussi permettre de rajeunir la cible du Dauphiné Libéré, il s’agira
alors de mettre en place une stratégie de pénétration afin de développer un nouveau marché (Internet)
ainsi qu’une nouvelle cible.
SWOT CROISE
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
OPPORTUNITE MENACE
FORCES
74% des internautes en
France se connectent pour
accéder à l’actualité
Un site Internet en constante
progression
Un marché de la presse
écrite en crise
Le Dauphiné Libéré s’en
sort plutôt bien pour le
moment
FAIBLESSE
Une cible Internet (plus
jeune) différente de la cible
papier pour l’instant
Vieillissement du lectorat
Changement des
comportements attentes des
lecteurs
Un changement pas encore
pris en considération
Problématique :
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son
histoire ?
III. Analyse théorique
Avant de commencer l’analyse du marché de la presse écrite il parait nécessaire de mettre en avant les
Tommy Chopin Page 13 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
interrogations stratégiques que cela engendre.
Pour ce faire il faut distinguer la presse quotidienne nationale et la presse quotidienne régionale car les
enjeux ne sont pas les mêmes ou d’où moins en partie.
- 1ère interrogation : Quel DAS ?
C'est-à-dire faut il être sur Internet et conserver le papier ou n’être que sur Internet ou que sur le
papier ?
C’est une décision importante à prendre car c’est elle qui va guider le futur du quotidien. Certains
quotidiens vont s’orienter uniquement sur le canal internet. La métamorphose a déjà commencée au
USA ou le journal DAILY, propriété de Ruppert Murdoch a abandonné le papier pour ne faire que du
numérique avec visiblement beaucoup de succès. D’autres ne conserveront peut être que le papier
même si pour l’instant cette tendance n’est pas de mise chez les quotidiens. Enfin pour d’autre la
diffusion sera multi supports avec une offre papier/web.
- 2ème interrogation : le prix. Internet et gratuité font bon ménage, faut-il faire payer les contenus ?
quelles sont les perspectives de rentabilités sur Internet ?
Il est difficile de trouver un modèle économique viable sur internet. Encore une fois, certains journaux
vont faire payer leurs contenus et d’autres les proposeront gratuitement.
Plus que le prix, être rentable sur Internet est difficile, il faut donc trouver des sources de revenus
suffisantes pour assurer la pérennité du quotidien en ligne.
Les modèles économiques sur Internet de la PQN et de la PQR ne peuvent pas être identique car l’offre
proposée n’est pas la même. Nous reviendrons là dessus plus tard.
- 3ème interrogation : Comment faire face aux nouveaux entrants ?
Qui dit Internet dit nouveaux concurrents. Se lancer sur Internet est relativement facile et demande de
faibles investissements. Le risque de nouveaux entrants est donc très élevé. PORTER nous dit que le
nouvel entrant « cherche à se faire une place rapidement sur le marché en jouant principalement sur les
prix ».
Mais le risque majeur est que, bien souvent, le nouvel entrant est déjà un acteur majeur de l’économie qui
cherche à se développer sur un nouveau domaine d’activité. Sa puissance économique et ses ressources
disponibles sont donc telles qu’il peut être très dangereux. Pour faire face à cela, il est important pour les
Tommy Chopin Page 14 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
acteurs du marché de mettre en place des barrières à l’entrée afin de limiter les nouveaux entrants. Il y
aura certainement des collaborations à mettre en place entre les différents quotidiens via les syndicats
(SPQR et SPQR).
En plus d’Internet la presse écrite doit faire face à l’émergence des gratuits et l’arrivé sur le marché là
aussi de nouveaux concurrents.
Nous verrons plus tard que ce risque est fort pour la presse quotidienne avec des nouveaux concurrents
potentiels très puissants. Mais aussi que le risque est plus ou moins élevé selon le type de presse
(quotidienne ou régionale).
1° Développement du média Internet
Internet a connu une croissance exponentielle, en effet le nombre d’internautes est passé en 10 ans de 12
millions à 38 millions, soit une croissance impressionnante de 216%.
Ces chiffres montrent bien qu’Internet n’est plus à prendre à la légère, c’est devenu le media de demain.
.
Quelques chiffres parlants
- En terme de media d’influence, Internet est passé largement devant le télévision donc la presse.
- En terme de comportement les internautes se rendent en moyenne 4 fois sur Internet par jour, la
fréquentation du lieu virtuel est donc largement supérieure à la fréquentation d’un lieu physique.
- Internet depuis 2009 a même dépassé la presse comme source d’information.
- Le web est le media préféré des français, en effet les français passe 38% de leur consommation
média quotidienne sur internet.
- 64% des internautes se connectent pour rechercher une information liée à l’actualité.
Au niveau de la presse numérique, certains sont déjà fortement présent et ont déjà mis en places des
stratégies, à l’inverse de certains qui ont pris un retard préoccupant.
D’où l’intérêt de se pencher sur la problématique Internet des à présent.
Tommy Chopin Page 15 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Quelques chiffres tout aussi éloquents sur le e-commerce en France
- 72% des français achètent en ligne soit une augmentation de 17% par rapport à 2009.
- Même les personnes qui, autrefois, étaient moins sensibles à l’outil Internet
commencent à s’y mettre, en effet la catégorie des plus de 65 ans a progressée de 35%,
soit une hausse supérieure à la moyenne.
- Le e-commerce en France représente aujourd’hui 7,2 milliards d’€ de chiffre d’affaires
et les dépenses sur Internet ne cessent de progresser.
- Internet occupe une place plus importante dans la vie de gens au détriment du temps
consacré à la lecture.
- Internet propose de nouveaux usages notamment avec l’arrivé du web 2.0 ou
l’internaute est acteur du web avec une forte personnalisation. Ainsi avec ces nouveaux
usages il y a de nouveaux lecteurs.
Internet mobile : les smart phone et tablettes numériques
- 67% des annonceurs français envisagent d’avoir une application mobile
- 1 jeune sur 2 surf depuis son mobile sur internet.
Le profil et les motivations des lecteurs en lignes
La cible Internet se compose principalement des catégories jeunes mais cette cible tend au
vieillissement puisque, de plus en plus, toute la population se met à l’heure d’Internet, la cible
s’élargie.
Les motivations de lectures de l’information sur Internet sont les suivantes :
- un prix moins cher que le format papier
- la possibilité d’une interaction et d’être acteur de l’information
A travers ces chiffres nous ne pouvons nier le fait qu’Internet est un outil de diffusion au potentiel
énorme, il offre de nouvelles perspectives et de nouvelles possibilités. Il parait ainsi difficile d’envisager
pour une entreprise y compris les quotidiens, un avenir sans une présence forte sur Internet.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Actuellement l’émergence d’Internet encore récente fait qu’une partie de la population n’ayant pas
grandit avec n’a pas pris l’habitude de l’utiliser, en revanche dans quelques années lorsque la jeune
génération d’aujourd’hui qui a grandit avec Internet aura vieillit laisse penser qu’Internet sera utiliser par
toutes les tranches d’âge de la population.
Les investissements publicitaires
Après une année 2009 où la crise c’est fait sentir, les investissements publicitaires repartent à la hausse
avec une croissance de 2% en 2010 tous medias confondus.
La presse reste devant Internet en termes d’investissements publicitaires mais Internet prend de plus en
plus de parts de marché, avec la plus forte croissance. Internet progresse de 46% tandis que dans le même
temps les autre médias ne progressent que de, télévision +15%, cinéma +18%, radio +6% et la presse
+8%. Mais les 8% de la presse sont fortement tirés par la PQR. La PQR représente 60% des
Tommy Chopin Page 17 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
investissements publicitaires de la presse écrite. A l’heure actuelle Internet ne porte pas encore préjudice à
la presse en termes de recettes publicitaires mais la tendance au travers des évolutions montre que d’ici
peu de temps Internet va certainement dépasser la presse et capter une partie de ses recettes publicitaires.
Internet aujourd’hui représente 3,3 milliards contre 4,9 milliards pour la presse au niveau des recettes
publicitaires pour 12,5% du marché. Mais le nombre d’annonceurs augmente régulièrement avec 2600
nouveaux annonceurs sur internet en 2010, ce qui représente la plus forte évolution.
On constate donc que la presse nationale est plus touchée que la presse régionale en terme de
captation de recette publicitaire par Internet.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
2° La presse écrite est –elle morte ?
Dans cette partie nous tenterons de répondre à deux questions :
- Internet est il la seule cause de la crise de la presse ou est il le bouc émissaire ?
Nous tenterons donc d’analyser les raisons de la crise du secteur de la presse, car bien évidemment
pour tenter de régler un problème il faut en connaître son origine.
- L’avenir de la presse passe t il inévitablement par Internet ?
Nous verrons que répondre à cette question n’est pas si simple et que les relations entre presse papier
et numérique sont compliquées.
Les avis des acteurs du marché de la presse divergent quant à l’avenir de la presse.
Pour certains la solution passe inévitablement par Internet tandis que pour d’autres les problèmes
actuels que rencontre la presse sont beaucoup plus profonds et les solutions passent par une remise en
cause totale du modèle économique de la presse écrite. Certains estimes qu’Internet est la principale
cause de la crise de la presse, pour d’autres les raisons sont toutes autres. En revanche ils s’accordent
presque tous à dire que l’avenir passe par Internet. Mais des divergences persistent quant à l’offre
Internet, payante ou non payante ?
Nous verrons que pour l’Etat, la crise actuelle de la presse écrite est un sujet pris très au sérieux car
les pouvoirs publics sont les garants du pluralisme de l'information. De plus la presse écrite est aussi
le symbole d’un pays démocratique. La sauvegarde de la presse est en conséquence primordiale pour
l’état dans la sauvegarde de la démocratie. Ainsi l’état a décidé de mettre en place les états généraux
de la presse et de commander plusieurs rapports sur le secteur de la presse, afin de trouver des
solutions et soutenir ce secteur dans ces moments difficiles. Nous essayerons dans cette partie de
résumer et de dégager les principales idées qui émanent de ces rapports en tentant de les confronter
aux avis des différents acteurs de la presse écrite en France, afin de mettre un peu d’ordre dans tout ce
méli mélo d’idées. Mais ce qui est sur c’est que l’avenir de la presse écrite en France est un véritable
débat.
Tommy Chopin Page 19 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Avant de commencer voici les différents rapports publiés sur le secteur de la presse qui seront analysés
dans cette partie.
1er rapport : Rapport du sénat : « la presse quotidienne chronique d’une mort annoncée ? »
Le titre est assez évocateur des problèmes rencontrés par la presse jusqu’au point de se poser la question
de savoir si la presse quotidienne à encore un avenir.
2ème rapport : « la presse au défit d numérique » de M. Tessier haut fonctionnaire français, président
de France Télévisions de 1999 à 2005 spécialiste des medias et M. Baffert, inspecteur des fiances chargé
de missions, d’audit et de conseil concernant le fonctionnement de l’état et des politiques publiques.
3ème rapport : « les medias et le numérique » de Daniele Giazzi, secrétaire nationale de l’UMP en charge
du développement industriel. Ce rapport a été fait à la demande du Président de la République.
4ème rapport : le livre vert des Etat généraux de la presse, c’est un livre d’une centaine de pages rédigé
suite au Etats généraux de la presse qui reprend les idées développées lors des discussions.
A) Une crise de l’information
Bruno Patino ancien patron du Monde interactif et actuel directeur de France culture nous donne son
point de vue dans une interview accordée à l’Express intitulé, « Internet peut il tuer la presse » ?
Selon lui Internet est une solution aux problèmes rencontrés par la presse écrite mais il n’en ait pas la
cause ou du moins pas totalement.
Le problème est pour lui plus profond et vient de la crise de l’information. De manière plus concrète
la collecte de l’information terrain est beaucoup moins performante et pertinente qu’auparavant.
Notamment a cause des moyens mis en œuvre par les quotidiens qui ont été fortement réduits. La
conséquence logique à ce phénomène est que la qualité de l’information en pâtie. Robert G Picard,
spécialiste de l’économie des médias à Oxford, rejoint ce point de vu en expliquant qu’il faut
impérativement réinventer la manière de « produire et diffuser l’information car elle est aujourd’hui
complètement décrédibilisée aux yeux des gens. »
En revanche pour Robert G Picard Internet a contribué à tuer la presse dans le sens où le numérique
est en cause dans la décrédibilisassions de l’information. Selon lui, aujourd’hui n’importe qui, à
travers les blogs et autres réseaux sociaux, peut partager une information, les journalistes n’ont donc
plus le monopole de l’information.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Pour Marcel Ganchet, historien et philosophe français, actuellement directeur d’études à l’École des
hautes études en sciences sociales et rédacteur en chef de la revue Le Débat, la conséquence de la
crise est aussi due en partie à l’information.
« Il faut redéfinir profondément le métier de journaliste qui sortira vainqueur de cette confusion », en
effet Internet offre des millions de sources d’informations et le journaliste devra permettre de faire le
lien entre toutes ces sources d’informations. Mais indéniablement, le métier de journaliste doit
changer et devenir plus interactif tout comme le mode d’information.
Erik Neuveu dans son livre sociologie du journalisme, consacre son dernier chapitre à cette crise du
journalisme en nous disant que « le multi média risque de banaliser le métier de journaliste et qu’il est
donc impératif d’acquérir de nouvelles compétences. »
Selon Mr Neuveu la crise de l’information est indéniable. La dégradation de l’image du journalisme
est du à la prise de pouvoir de la gestion sur le journalisme avec l’apparition assez récente d’une
stratégie de rentabilité à tout prix. « La déontologie remise en cause est la conséquence de divers
exemples dans lesquels des journalistes ont inventé des histoires afin de vendre, ou inversement ont
caché des informations ». Il y a donc tout une remise en cause du métier de journaliste et l’arrivé
d’Internet va entraîner beaucoup de changement.
Mr Neuveu parle dorénavant de « journalisme de marché ».
Il émane aussi des différents rapports publiés par l’Etat qu’il y a une réelle crise de l’information avec
des responsabilités à tous les niveaux. D’abord celle des journalistes, qui ont perdu leur crédibilité
par rapport au lectorat. Cette perte de crédibilité s’explique par une déontologie du métier
complètement remise en cause. Les gens peinent à croire en la bonne foi des journalistes. Cet élément
est aussi repris dans le livre vert des états généraux de la presse où un pole de réflexion est
entièrement consacré au métier de journaliste. Il parte aussi de ce constat de remise en cause de la
déontologie pour développer leur réflexion sur le métier de journaliste.
Mais bien évidemment, il n’y a rarement qu’un seul responsable dans des crises comme celle-ci, en
effet il émane aussi des différents rapports que les quotidiens et plus précisément les dirigeants ont
aussi leur part de responsabilité. Elle vient de la précarité nouvelle du métier de journaliste. Dans une
optique de rentabilité les dirigeants tendent à une réduction massive de leurs coûts.
Pour ce faire l’effectif rédactionnel dans les quotidiens est réduit ainsi que les moyens débloqués
dans les investigations. En conséquence la qualité de l’information en pâtie forcement, entraînant une
perte de crédibilité.
Le plus alarmant dans l’interview de Mr Patino est la phrase suivante : « au sein des grands journaux
comme des agences de presse, personne, pour l'heure, n'a de réponse à cette question. », autrement dit
Tommy Chopin Page 21 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
personne ne sait comment rendre de nouveau l’information performante. Internet ne peut en rien
résoudre ce problème, bien au contraire, on y trouve de nombreuses informations douteuses pouvant
avoir de très lourdes conséquences.
La crise de l’information est donc le premier facteur expliquant cette crise de la presse écrite. La faute
en incombe aux journalistes, aux dirigeants mais aussi à l’arriver d’Internet.
B) Crise commerciale/ marketing
Plusieurs constats viennent appuyer cette crise. On assiste à une baisse des ventes. La presse Française
qui dans le passé était la première presse au monde n’est aujourd’hui que 12ème en terme de diffusion au
niveau européen.
Il y a aussi une inquiétante diminution du taux de progression des recettes publicitaires et des recettes des
petites annonces passées de 350 millions à 70 millions en 20 ans.
Dans les différents rapports, une large partie est consacrée à cette crise commerciale avec des raisons à
plusieurs niveaux.
Problème de diffusion
La crise de la diffusion est le résultat de multiples problèmes accumulés depuis plusieurs années.
D’abord une réduction du nombre des points de vente conséquente, le nombre de point de vente a
diminué de 50% en 20 ans.
En effet l’attractivité faible du métier de diffuseur de presse n’encourage pas les ouvertures de point mais
contribue à de nombreuses fermetures. La perspective de rentabilité étant trop faible pour les diffuseurs.
Cette baisse du nombre de point de vente entraine une perte de proximité avec son lectorat pour les
quotidiens. C’est un phénomène encore plus marqué pour les titres de presse nationale, qui n’ont pas cette
proximité avec leur réseau permettant de combler cette baisse du nombre de point de vente.
Les quotidiens régionaux grâce à leur proximité avec le réseau de distribution peuvent combler cette
baisse par le remplacement de point de vente complémentaire, tel que bar ou boulangerie, même si bien
évidemment la perte n’est pas totalement comblées en terme de vente.
Il subsiste aussi un problème sur le commissionnement des diffuseurs qui n’est en rien motivant à la mise
en avant des quotidiens. Dans ce cas tous les quotidiens sont concernés.
Tommy Chopin Page 22 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Enfin en terme de diffusion l’offre est beaucoup trop large, les linéaires sont surchargés, ce qui entraîne
une confusion dans l’esprit du consommateur qui ne s’y retrouve pas. Là encore les quotidiens nationaux
sont davantage touchés par ce phénomène car, encore une fois, la proximité avec son réseau de
distribution permet aux quotidiens régionaux une mise en avant de leurs produits plus performante.
Toutes ces raisons font du réseau de distribution des quotidiens français l’un des moins performant de
d’Europe.
C’est un avis partagé par Sophie Touvenin directrice marketing Viapresse (collecteur d’abonnement
presse)
Pour elle, le problème vient avant tout de la distribution pour plusieurs raisons :
- Il y a une perte d’accessibilité par rapport aux gratuits qui sont mis directement dans la main du
lecteur
- Les magasins de presse désertent les centres ville à cause d’un déficit de rentabilité
- Il y a une mauvaise mise en avant des produits en point de vente qui ne donne pas envie d’acheter
- Il y a une surcharge de l’offre en point de vente, les titres se perdent dans les linéaires
On retrouve bien les idées évoquées précédemment.
Problème d’offre
Second problème de la crise commerciale, l’offre.
Elle ne correspond plus du tout aux attentes des lecteurs. Le monde évolue, les attentes aussi, à l’inverse
des quotidiens qui se cantonnent à des modèles passés et qui évoluent très peu.
Les premiers responsables de cette crise sont les éditeurs qui n’ont pas su redéfinir le produit et l’adapter
aux besoins des consommateurs. Ils n’ont pas mis en place de stratégie globale en matière d’offre et de
diffusion mais se sont cantonnés uniquement à une vision à court terme, la conséquence est qu’il y a un
désengagement total des lecteurs vis-à-vis de la presse quotidienne qui privilégient aujourd’hui d’autres
médias.
Pour preuve de ces changements d’attentes, l’apparition de nouveaux concurrents tels que la presse
gratuite et surtout Internet qui ont bouleversé le rapport à l’information. La presse gratuite en pleine
croissance montre qu’il y une réelle demande de papier.
La demande de quotidien en baisse depuis plusieurs années, nous laisserait penser que la population se
désintéresse progressivement du support papier mais, à contrario, la croissance inattendue des gratuits
peut laisser penser que le papier à encore un avenir. Ce qui pose la question de savoir si c’est le papier qui
Tommy Chopin Page 23 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
est mort ou bien le mode de distribution actuel des quotidiens ainsi que leur offre ? Là encore une
question à laquelle il est difficile de répondre.
En proposant une offre différente, les gratuits ont semble-t-il réussit à de nouveau faire apprécier le
papier. Ne serait ce que dans le mode de diffusion (lieux de passage des lecteurs), ce n’est plus le lecteur
qui va au journal mais bien le journal qui va au lecteur. Ce constat peut être une vraie remise en cause du
mode de diffusion des quotidiens français vu dans la partie précédente. Cette remise en cause passe
régulièrement par des critiques vivent envers la loi Bichet dont les trois grands fondements sont la liberté
de diffuser, le principe de groupage (NMPP qui gèrent tous les titres nationaux) et une égalité entre tous
les titres dans les points de vente.
C’est l’avis partagé Sur le blog atelier des médias à travers un compte rendu sur l’intervention d’Edwy
Plenel, président de Mediapart lors du colloque sur le thème « la presse écrite peut-elle se réinventer ? »
Pour Mr Plenel il y effectivement une baisse des ventes mais « ce n’est pas la demande qui est crise mais
bien l’offre ». L’offre n’est absolument pas adaptée à la demande. Le problème ne vient pas de
l’émergence des gratuits et du web. Il va même jusqu'à dire que les quotidiens ne doivent pas aller dans
ce sens là. Pour lui la solution est un modèle « sans pub et par abonnement » car l’information gratuite en
ligne est un mythe. C’est un point de vu assez original qui a visiblement assez fait parler et agacé ses
confrères. La preuve qu’Internet et l’avenir de la presse font débat.
Problème de prix
Se pose ensuite le problème du prix. La presse est aujourd’hui le seul média payant.
Le prix est donc au centre des débats car les quotidiens augmentent régulièrement leur prix de vente à
l’inverse des autres médias qui ont tendance à tendre vers la gratuité.
Ce qui entraîne dans l’esprit des consommateur un schéma logique, information = gratuit. Il devient donc
de plus en plus compliqué de justifier une information payante aux yeux des consommateurs.
Pour Mme Touvenin, avant « la presse était un produit populaire acheté par toutes les classes sociales, elle
est devenue aujourd’hui un élément de différenciation entre classe sociale en partie à cause de son prix »
(environ 300€ pour un abonnement).
Il y a donc nécessité de réduire les formats des articles car les gens veulent du concis, beaucoup ne lisent
que les gros titres, cela permettra de réduire le format du journal donc de diminuer les coûts.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
On voit donc que la crise commerciale émane des différentes variables du mix marketing (prix, produit,
distribution) qui ont été semble-t-il négligé. Les quotidiens n’ont pas pris en compte l’évolution du monde
qui les entoure et n’ont surtout pas anticipé ces changements, la conséquence est donc logique.
Crise financière
Pour terminer sur les causes de la crise, le dernier facteur est une crise financière.
On ne peut nier le fait que les quotidiens connaissent une crise financière, du fait qu’ils ne soient pas ou à
peine rentables. Il y a là aussi plusieurs explications.
Les coûts fixes de production sont énormes à cause de l’augmentation de matières telles que l’encre et le
papier. Mais la presse française est moins rentable que ces voisins européens qui utilisent le même encre
et le même papier, il faut donc trouver d’autres explications.
Premièrement, le contexte social. La responsabilité des syndicats est remise en cause. Ils sont accusés
d’avoir entraînés des surcoûts de productions en terme de salaires (les salaires français sont beaucoup plus
élevés que dans les autres pays européen) et des surcoûts en termes de plans sociaux entraînant une
hausse des prix de vente des quotidiens. En effet de nombreux plans sociaux ont été mis en place chez la
plupart des quotidiens.
Deuxièmement, la responsabilité des pouvoirs publics qui sont accusés de soutenir une presse en crise en
ralentissant sa modernisation. Il leur est reproché de ne pas avoir de stratégie cohérente et efficace. En
effet les aides conséquentes versées aux quotidiens dont l’objectif est de favoriser leur développement
sont en faite utilisées pour combler les dettes et le déficit de rentabilité.
L’effet recherché initialement est inversé. Les quotidiens n’investissent pas et de ce fait ne cherchent pas
à résoudre leur problème de rentabilité.
Dans les différents rapports, les auteurs remettent en cause tous le système de la presse quotidienne
française et n’hésitent pas à mettre tout le monde devant la fait accomplie, la responsabilité de chacun est
engagé, syndicats, dirigeants et Etat
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
3° Quelles relations entre la presse et les nouvelles technologies ?
Avant de commencer mettons les choses dans leur contexte à travers l’avant propos du rapport au
ministère de la culture assez significatif.
« Analyser la situation de la presse au défi du numérique n’est pas chose aisée. La situation
évolue tellement vite, et le regard porté sur l’avenir de la presse est si changeant, que l’on est
rapidement confronté à des approches contradictoires : d’un côté, des courbes d’évolution d’audience
ou de recette qui vont toutes dans la mauvaise direction, au point de laisser libre court à l’opinion de
ceux qui pensent que la presse, telle que nous la connaissons aujourd’hui, a vécu ; de l’autre, des
exemples de réussites, sinon éclatantes du moins très encourageantes, de relances éditoriales ou de
Stratégies de diversification qui vont à rebours de la tendance générale. »
Internet cause de la crise actuelle
Un article paru dans Sciences humaines nous dit clairement que oui, Internet va tuer la presse écrite
notamment à cause du changement habitudes. Avant les lecteurs achetaient leur journal avant d’aller
travailler ce qui était normal, maintenant nous n’achetons plus sont journal mais nous allons directement
voir nos mails, et lire les gros titres sur Internet. Mais il relativise tout de même en nous expliquant que le
succès grandissant des gratuits montre qu’il n’y a pas forcement un désintéressement total du support
papier. On peut alors se poser la question de savoir si c’est la presse écrite qui est morte à cause d’Internet
ou uniquement la presse payante ? Comme nous l’avons vu dans la partie précédente.
Le journaliste dans l’article prend l’exemple des Etat Unis où 16 000 journalistes ont été licenciés en
2008 soit 8 fois plus que l’année précédente. Il nous donne aussi l’exemple de journaux américains qui
ont stoppé leur rotative et qui sont présents aujourd’hui uniquement sur Internet.
Pour B Poulet Internet est donc bien la cause des maux actuels de la presse pour deux raisons :
- Internet rend la presse gratuite
- les annonceurs se sont tournés vers Internet
Tommy Chopin Page 26 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Mr Patino explique aussi dans son interview que la fidélité des lecteurs à un quotidien à tendance à
disparaître avec le temps, « les lecteurs sont plus volatiles et beaucoup plus difficiles à garder. »
Pour Philip Meyer spécialiste américain des médias auteur d’un livre il faut réinventer la presse,
l’optimisme n’est pas de mise car selon lui « les journaux auront totalement disparurent d’ici 2040 pour
laisser place au numérique. »
Internet n’est pas la cause de la crise mais il y contribue
La presse écrite a fait face à l’arrivée de la radio et de la télévision, mais survivra t elle à l’arrivé
d’Internet ?
Car Internet propose en même temps tous les supports vidéo, sons, images… ce que les autres médias ne
peuvent proposer.
Nous avons vu dans la partie précédente que la presse écrite était en crise bien avant l’arrivé d’Internet à
travers des maux beaucoup plus profond. En revanche Internet est à l’origine de la remise en cause de
tous les systèmes économiques actuels de la presse et doit entraîner des changements profonds dans les
stratégies des quotidiens.
Internet a permis de mettre en avant tous les problèmes de la presse écrite en changeant les attentes des
consommateurs. Il a mis en avant la vétusté du modèle économique de la presse française.
Internet a indéniablement un impact sur la presse écrite
Internet prend de plus en plus de place dans la vie des gens au détriment des autres médias. Le mode de
consommation média change à cause d’Internet qui capte une grande partie de cette consommation. (Voir
annexe 3 et 4)
Dans une société ou l’individualisme et la personnalisation sont de mise, l’offre Internet correspond
parfaitement à ces besoins. Contrairement aux autres médias qui propose une offre de masse et
complètement impersonnelle. Ce phénomène entraîne une défidélisation du lecteur vis-à-vis de la presse,
les lecteurs, avant très attachés à leurs quotidiens le sont de moins en moins.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
De plus la jeune génération née avec Internet a complètement abandonnée le papier. Une expression de
Mr Murdoch actionnaire majoritaire de News Corporation, l'un des plus grands groupes média du monde
illustre très bien ce constat, « c’est une génération qui ne connaîtra pas le monde sans Internet et dont le
numérique est la langue maternelle ». Lorsque cette génération sera adulte et que les générations n’ayant
pas grandit avec Internet auront disparu qu’adviendra t il du papier ? Car ce n’est pas un secret, l’adoption
du papier passe par une mise en main dès le plus jeune âge, or aujourd’hui ce n’est plus le cas, les jeunes
ne sont plus habitués à toucher du papier à cause des nouvelles technologies.
Internet remet en cause de nombreuses fonctions de la presse écrite
L’information qui était jusqu’ à présent le métier principal et la première valeur ajouté de la presse écrite
à travers l’information approfondi et l’investigation, est complètement remise en cause par Internet.
Les raisons de cette remise en cause sont simples. Internet n’a pas de contrainte de pagination et peut
ainsi développer tous les sujets sans problèmes, mais surtout Internet permet une information en temps
réel et en continu. En conséquence pour suivre l’actualité « chaude » il est plus pertinent d’aller sur
Internet quand pour la presse écrite il faut attendre le lendemain.
Une phrase du rapport résume assez bien cette situation, « à quand remonte la dernière fois ou vous avez
appris un événement important en lisant la presse ?» cette phrase est assez symptomatique du mal que
peut causer Internet à la presse.
De plus Internet propose les mêmes services (petites annonces, sortie cinéma, météo…) que la presse
avec une prestation de meilleur qualité et gratuite.
En effet les services proposés, cités ci-dessus, sont beaucoup plus simples d’accès et d’utilisation sur
Internet tout en étant interactif. Ceci peut expliquer en partie la baisse de diffusion des quotidiens.
Internet = nouveaux besoins que la presse écrite ne peut satisfaire
Avec Internet, l’internaute devient acteur du web, c’est encore plus le cas avec l’émergence du Web 2.0.
Le lecteur veut pouvoir échanger, discuter, débattre et seul Internet peut le permettre. (voir annexe 6)
Avec Internet l’internaute peut aussi choisir son information et la hiérarchise lui-même, il n’a pas à subir
la hiérarchisation des éditions du quotidien. D’autant plus qu’il parait impossible de mettre en place une
personnalisation et une interactivité dans un journal.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Pour terminer sur cet aspect, l’atout principal du journal qui le différenciait des autres médias était la
mobilité, mais Internet répond aussi à ce besoin à travers Internet mobile (smart phone et tablettes
numérique).
le numérique rend le modèle économique de la presse fragile
Comme nous l’avons évoqué dans la première partie à travers le problème du prix, se pose la question de
l’offre sur Internet pour les quotidiens. L’information numérique doit elle être payante ou gratuite ?
Pour un quotidien d’information générale le fait de faire payer parait compliqué car les internautes
peuvent avoir accès à la même information gratuitement. En revanche pour les journaux spécialisés ils
peuvent se permettre de faire payer leur contenu car ils ont une réelle valeur ajoutée (par exemple les
journaux financiers apportent une réelle valeur au contenu). La PQR peut elle être considérée comme
spécialisée ? La question se pose car les contenus proposés, notamment l’information locale, n’est
accessible que via la presse régionale.
Mais se pose alors la question de la rentabilité sur Internet.
La perspective des recettes publicitaires sur Internet pénalise les recettes de la presse écrite.
On assiste à une baisse des recettes publicitaires des quotidiens alors que dans un même temps celles sur
Internet augmentent.
La baisse de la diffusion des quotidiens et l’augmentation des audiences sur Internet explique le fait que
les annonceurs commencent à privilégier le média Internet pour communiquer. De plus Internet offre la
possibilité de mesurer en temps réel l’efficacité d’une campagne de communication et permet un ciblage
beaucoup plus fin.
un avenir flou pour la presse écrite
Il parait évident que Internet sera le media de demain. Il n’est qu’au début de son « règne » et offrira dans
le futur certainement des possibilités encore inimaginables aujourd’hui. Il sera en conséquence aussi le
média d’information de demain. L’avenir est flou car personne ne sait quelle proportion va prendre
Internet par rapport au papier. Quand opérer La mutation et quelle offre proposé ? Personne n’a encore
de réponse précise à ce sujet. Tout le monde s’observe un peu.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Le poids du passé ?
Nous avons vu dans la première partie que la presse française n’est pas assez rentable malgré les aides de
l’Etat.
La France a la presse la moins rentable d’Europe. L’explication est simple, en France les coûts fixes sont
très supérieurs à nos voisins et comme nous l’avons vu précédemment il y a une forte rigidité sociale. La
conséquence de cette faible rentabilité est qu’elle empêche l’investissement. Alors que la bascule dans le
numérique passe inévitablement par des investissements importants. Il est donc nécessaire de soigner ces
plaies du passé pour pouvoir se lancer dans l’avenir. Ainsi avant de vouloir se lancer à corps perdu dans
l’ère du numérique il est primordial d’avoir un modèle économique viable permettant des investissements
conséquents.
Internet accélérateur de crise mais solution
Le changement est difficile pour les quotidiens car il est compliqué de définir le nouveau modèle
économique. C’est pour cette raison que beaucoup de quotidiens avancent dans l’inconnu.
La presse est déjà bien présente sur Internet puisque tous les titres de presse française ont un site Internet
et propose des articles en ligne. En revanche le contenu et l’accessibilité varient fortement d’un titre à
l’autre. Les quotidiens nationaux ont d’ailleurs beaucoup d’avance sur les quotidiens régionaux en termes
d’offres sur le web.
Il existe plusieurs niveaux avec des offres multi médias plus ou moins forte.
- la mise en ligne d’article repris dans le journal. Il y a un risque que le numérique se substitut au
papier
- la mise en vente de version électronique du format papier. Là aussi, il y a un risque de substitution
au format papier.
- Une offre Internet différente de l’offre papier. A travers des contenus différents et une offre
spécifique internet.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Certains quotidiens ont déjà fortement développé le contenu Internet en intégrant le multimédia et le web
2.0 (voir annexe 7), en revanche l’utilisation de l’image et du son reste encore trop faible sur tous les
sites.
Certains proposent des articles ou interview en podcast où mettent en places des blogs spécifiques.
Les quotidiens doivent donc s’ouvrir à d’autre médias et ne pas uniquement se cantonner à l’écrit.
D’autres particulièrement les quotidiens nationaux ont aussi bien intégré le web 2.0 à travers la mise en
place de newsletters, de forums, sondages ou encore chats ainsi qu’une personnalisation de l’information.
La mise en ligne de blogs présente plusieurs avantages et répond aux besoins des lecteurs. Le blog permet
un ton plus libre ainsi qu’une souplesse rédactionnelle, il permet surtout une interactivité et la possibilité
de faire participer le lecteur à sa construction. Ce qui correspond parfaitement aux nouvelles attentes vues
précédemment.
Le développement d’Internet et l’intégration du multimédia apparaît donc vital pour les quotidiens de
PQN et PQR. D’autant plus pour la PQR qui a pris beaucoup de retard.
De plus, les quotidiens français ont pris du retard par rapport à leurs homologues du reste du monde, qui
pour certains proposent déjà aux lecteurs de participer à la réalisation du journal à travers l’envoi de
photos, vidéos ou articles ainsi que la possibilité de personnaliser son interface en fonction de
l’information qui intéresse le lecteur.
les audiences des sites d’information
Il existe une réelle opportunité pour les sites de presse qui représente à eux seul 50% de l’audience en
termes de site d’information sur Internet. La demande est donc bien présente. Cependant, dans le
classement des audiences de site d’information le premier site est un portail Internet, Orange actualité. La
concurrence est donc beaucoup plus forte sur Internet qu’avec le format papier.
On y retrouve des groupes très puissants tels que les moteurs de recherche comme Yahoo ou les portails
Internet comme MSN qui propose en page d’accueil l’actualité.
- Face a cette concurrence il y une nécessité d’orienter sa stratégie sur la marque.
Malgré la crise actuelle les lecteurs restent attachés à leurs quotidiens qui leurs inspirent confiance tout en
représentant un gage de qualité. La notoriété et l’image des quotidiens doivent être le fer de lance de leur
développement sur Internet.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Puisque sur Internet nous retrouvons tout et n’importe quoi en terme d’information, dans le sens où la
véracité de l’information n’est pas toujours justifiée, n’importe qui peut « balancer » une information sur
Internet, il est donc facile de remettre l’information en cause. Les quotidiens doivent donc jouer sur leur
légitimité par rapport à l’information pour se différencier.
Autre élément de différenciation, l’information locale, en effet les quotidiens surtout régionaux
bénéficient d’un maillage du territoire leur permettant d’avoir une information locale et précise. Ce que
les concurrents cités précédemment ne peuvent pas mettre en place. Ou alors seulement par la mise en
place de liens qui renverraient directement sur les sites des quotidiens.
Internet offre des possibilités de diversification
A travers notamment de nouveaux sites tels que les petites annonces par exemple, qui étaient une rubrique
proposée dans le format papier et qui a tendance à disparaître avec l’arrivée d’Internet. Ou encore la
possibilité de mettre en place des sites marchands comme c’est le cas au Dauphiné Libéré avec un site
marchand bien développé proposant Journal mais aussi d’autres produits de presse.
Personne n’a encore trouvé de modèle économique viable sur Internet
L’idée initiale des quotidiens était de vendre le format papier en version numérique, ce qui s’est avéré être
une erreur puisque nous avons vu que les attentes sont complètement différentes. En effet Internet a
complètement changé les attentes et l’offre ne doit donc pas uniquement se cantonner à un journal
numérique. Pour preuve les ventes des formats PDF des quotidiens s’étant lancés sur cette voie sont très
faibles.
Le passage au multimédia nécessite de lourds investissements, car même si Internet permet de réduire les
coûts liés à la production et à la diffusion, l’investissement nécessaire reste conséquent notamment en
terme de compétences et de recherche.
Les coûts en termes d’aspect commercial sont aussi importants car il faut passer d’un marketing
« normal » à un marketing d’audience, ce qui demande aussi de nouvelle compétences et des
investissements en terme d’outil : référencements, achat mot clés, emailling….
Face à ces investissements lourds, les recettes sur Internet sont encore infimes et ne permettent pas de
couvrir les charges. Mais l’augmentation régulière des recettes sur Internet est de bon augure. De plus les
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
coûts de publicité sur Internet sont très faibles par rapport au coût de publicité du format papier. En
revanche la tendance devrait s’inverser avec le temps et permettre aux recettes publicitaires sur Internet
de générer plus de chiffre d’affaires.
La rentabilité de la presse sur Internet nous amène encore une fois à se poser la question du prix.
L’information doit elle être payante ou gratuite ?
Internet comme solution mais payant ou gratuit
A première vu Internet présente beaucoup d’avantages pour la presse :
- des coûts moins chers
- une réactivité plus forte (temps réel)
- la possibilité de conquérir un nouveau public
- une interactivité impliquant davantage les lecteurs
Mais une vraie question se pose : Internet peut-il être rentable ?
Une étude a montrée qu’un quotidien qui passe sur Internet réduit ses dépenses de 65% mais que ses
recettes elles, diminuent de 90%.
Le problème de la rentabilité est en partie la conséquence du prix. Le fait de faire payer l’information sur
Internet est très risqué car dans l’esprit des personnes web = gratuit. L’émergence de la presse écrite
gratuite ne faisant que renforcer ce phénomène.
La seule possibilité de faire payer ses contenus est d’avoir une réelle valeur ajoutée s’adressant à une
cible spécifique ayant besoin d’information précise comme le monde de la finance par exemple.
C’est dans ce contexte que certains quotidiens avancent à tâtons, en testant différentes formules entres
payant et gratuit.
Rupert Murdoch cité précédemment à un avis très tranché sur la question.
D’après Mr Murdoch l’avenir est indéniablement dans le numérique et il faudra 10 à 15 ans pour y venir
complètement.
Il nous dit que les journaux seront accessible uniquement par Internet via des supports mobiles, le journal
ne changera pas mais le support oui.
En revanche, pour lui l’information numérique doit être payante, il a l’air assez catégorique sur cet avis
car avec la gratuité les optiques de rentabilité sont faibles.
Malheureusement les essais de certains journaux laissent penser que cette question trouve difficilement
une réponse. De nombreux journaux comme le New York Times, précurseur dans le numérique, ont
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
d’abord mis en place des contenus payants avant de revenir au gratuit. Mais inversement d’autres qui
proposaient du gratuit comme le Monde, Libération, le Figaro en format numérique sont revenus à des
contenus payants car les optiques de rentabilité étaient trop faibles. L’unique source de revenu des recettes
publicitaires étant insuffisante pour être rentable. Il y à donc une perpétuelle alternance chez les
quotidiens entre gratuit et payant, changement d’offre afin de trouver la bonne formule mais visiblement
personne ne l’a encore vraiment trouvée.
Il semblerait que personne n’est de réponse à cette problématique pour l’instant et que les avis divergent
sur la question. D’autant plus que le même problème se pose pour les applications mobiles.
Nouvelle outil = nouvelle concurrence
La présence sur Internet entraîne une multiplication de la concurrence est un risque de nouveaux entrants
élevé. Sur Internet tout est possible, il n’est pas difficile de s’y lancer.
Nous avons vu précédemment qui était les nouveaux concurrents (site TV, radio, moteur de recherche…)
qui proposent en plus de l’information d’autres services divers et variés. Ce sont des entreprises
uniquement présentes en ligne ce qui leur offre un avantage non négligeable : ils n’ont pas à subir les
coûts industriels et sociaux de la presse papier. Ils peuvent donc se concentrer uniquement sur internet.
Certes, pour certain ce n’est pas leur cœur de métier mais l’information leur sert d’outil afin de générer
du trafic sur leur site, ils travaillent donc le sujet avec attention, comme par exemple Allociné ou
Monster, afin d’offrir une information de qualité.
Un facteur d’inquiétude supplémentaire est que les groupes cités précédemment ont une puissance
financière énorme. Le chiffre d’affaires de Yahoo est deux fois supérieur au chiffre d’affaires des
quotidiens nationaux français réunis.
En revanche ce qui est plus rassurant pour le moment est que Google, l’ogre du net, dit sur le site
Itexpresso.fr qu’il ne souhaitait pas entrer sur le segment de l’information sur Internet mais qu’au
contraire il souhaitait aider les quotidiens à se développer sur le web. D’ailleurs les chercheurs de Google
travaillent actuellement sur le développement s’un système de paiement en ligne pour les journaux.
Pour faire face à cette concurrence nous avons que d’après Porter il faudrait mettre des fortes barrières à
l’entrée afin de dissuader les nouveaux entrants. Pour se faire le syndicat de la presse quotidienne
régionale réfléchie à la mise en place d’une application pour smart phone regroupant tous les titres de la
PQR. L’objectif étant à travers une alliance de devenir plus fort et contrer ces nouveaux concurrents.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
4° Analyse des offres internet des principaux quotidiens
- Le New York Times :
Il propose 20 articles gratuits par mois, au-delà il faut s’abonner.
Il propose trois formules d’abonnement : 15$ pour 4 semaines avec un accès internet+smartphone
20$/ mois pour un accès au site internet+tablettes numérique
35$/ mois pour le tout numérique
En 2007 ils ont tenté de mettre en place un système d’information payante qui a échoué, il fut
abandonné au bout de deux ans.
- Le Monde : PQN
Il propose des articles en lignes succins avec très peu d’images et pas de vidéos. Principalement du
texte. Une grosse partie du site est consacrée aux blogs et réactions des lecteurs.
Pour l’accès au journal en ligne l’abonnement est de 15€/mois tout multimédia + une newsletter
chaque jour sur le téléphone composée des gros titres.
- Aujourd’hui en France : PQN
Le site gratuit est très orienté multimédia avec beaucoup de vidéos, d’images, de sons.
L’abonnement numérique coûte 8€/mois pour un cahier national, départemental et un supplément
économie tout les lundi.
- le Figaro : PQN
Le site est principalement composé de texte et d’images. Avec certains articles accessibles et d’autres
bloqués. Pour les débloquer il faut souscrire un abonnement de 5€/mois mais il n’y a pas de version
PDF. Il y a aussi une application payante.
- Ouest France : PQR
Un site gratuit très orienté multimédia avec des possibilités de partager facilement les articles via les
réseaux sociaux.
Il propose une édition en ligne au numéro : 0,80€
Tommy Chopin Page 35 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Il propose aussi une offre crédit temps : 5€ pour 15 minutes, 9€ pour 30 minutes d’accès à la version
en ligne.
- la Voix du Nord : PQR
Il propose le journal du journal en PDF pour un 1€ sur ordinateur ou sur Ipad. Ainsi qu’une offre tout
numérique pour 22,90€/ mois moyennant comme service un accès à toutes les éditions et un contenu
enrichie.
On constate que les offres web proposées par les différents quotidiens ci-dessus sont très hétérogènes.
Le prix varie beaucoup d’un quotidien à l’autre, tout comme les offres proposées. Offre
d’abonnement, offre crédit temps ou offre au numéro. Offre tout numérique ou séparation entre les
différents supports. Version PDF ou version en ligne directement sur le site…..
Les formules sont diverses et variées mais seront certainement amenées à évoluer dans le temps afin
de s’adapter aux exigences des lecteurs. Les quotidiens peuvent trouver une source d’avantage
concurrentiel par rapport à l’offre proposée.
En conclusion
La presse écrite est déjà présente sur Internet à des degrés plus ou moins avancés, mais le monde du
multimédia évolue sans cesse et surtout très rapidement (exemple de l’Internet mobile). Il est donc
impératif de mettre en place une stratégie clairement définit sur l’orientation que veulent prendre les
quotidiens. Il ne faut pas accumuler de retard au démarrage sous peine de ne jamais décoller.
Ces changements vont passer par de lourds investissements mais surtout par l’entrée dans un DAS ou les
concurrents sont très puissants. Dans un même d’autres problèmes accumulés depuis des années rongent
la presse et l’enfoncent de plus en plus dans une crise, ces problèmes doivent être résolus avant de
pouvoir prétendre entrer pleinement sur Internet et se frotter aux plus gros.
L’avenir de la presse est donc flou. « L’avenir est incertain mais il faut s’adapter en permanence »
Pour résumer nous retiendrons une phrase de B Poulet, rédacteur en chef de l’expansion, qui résume
parfaitement la partie ci-dessus.
« Internet est à la fois la pire et la meilleur des choses pour la presse »
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
5° Quelles réponses à cette crise
Après avoir fait ce constat et mis en avant les principaux problèmes rencontrés par la presse écrite il
parait logique de poursuivre avec l’analyse de solutions proposées dans les différents rapports ou
articles. Etant donner le nombre de préconisations émises un peu par tout le monde certaine solutions
portent à débat. Nous tenterons d’en tirer les principales idées.
Réponse à la crise de l’information
Pour tous les acteurs de se marché il est essentiel de redorer le blason des journalistes, plusieurs
propositions sont avancées.
Les solutions à la crise de l’information passent par trois axes : la formation, la déontologie et les
droits d’auteur.
La formation :
Aujourd’hui beaucoup de journalistes en poste n’ont pas eu de réelle formation et n’ont pas de réel
diplôme de journaliste.
Il parait important de mettre en place des formations continues au métier de journaliste. L’objectif
étant d’apporter au journaliste une vision éclairée sur les changements de comportements, des attentes
en terme rédactionnelle, mais aussi de les former aux nouvelles technologies. Cette mise en place de
formation peut passer par la création d’une OPCA propre à la presse écrite. L’OPCA actuelle
Mediafor regroupe tous les médias.
Elle est donc remise en cause car elle n’est pas spécialiste du secteur de la presse écrite et ne connaît
pas suffisamment les besoins en terme de formation.
Au niveau des écoles de journalisme il faut favoriser les bourses aux étudiants souhaitant intégrer ces
formations mais aussi intégrer des cours sur les nouvelles technologiques qui seront l’outil principal
des futurs journalistes.
L’état propose aussi de diminuer le nombre de formation proposée dans les écoles pour augmenter la
qualité de formation. Cette mesure a reçue de vives critiques de la part des écoles de journalisme.
La déontologie :
Tommy Chopin Page 37 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
En réponse à ce problème il est envisagé de mettre en place un code de déontologie dans les
conventions collectives disponible sur Internet afin de garantir la qualité de l’information au grand
public. Mais aussi mettre en place une police déontologique, un organisme chargé du contrôle du
respect de ce code.
Les acteurs du secteur de la presse demandent aussi à l’Etat de mettre en place une charte de qualité
sous forme de labels pour les sites d’information afin de favoriser et valoriser les sites de qualités.
Mais un label sur Internet est il réellement vecteur de qualité ?
Pour terminer, sur les solutions de la déontologie, il est envisagé de renforcer le système éditorial en
encadrant le « journaliste citoyens » internaute qui participe au contenu des sites. Avec comme
principe, en exemple, le statut des correspondants de presse locale, sinon il y a un risque que les
citoyens se prennent pour des journalistes.
Les droits d’auteurs :
Il n’y a pas de véritable loi sur les droits d’auteur concernant le monde du numérique, « la
jurisprudence estimant que les contenus sur Internet tombent dans le domaine public ».
Il est donc envisagé de protéger davantage le contenu des éditeurs sur Internet en sanctionnant
durement le « copillage ». Notamment à travers une certaine souplesse en termes d’utilisation multi
contenu. Car aujourd’hui, dès la première publication d’un article sur un support le droit des éditeurs
est caduc.
A la fin de l’interview, Mr Batino nous dit une chose très intéressante, selon des études les lecteurs
papier ne sont pas les mêmes personnes que les lecteurs numérique, seulement 15% des personnes
lisent les deux supports. Les cibles ne sont pas les mêmes.
En conclusion le numérique va inévitablement être le support de demain mais il faudra avant réussir à
résoudre le problème de la qualité de l’information.
Réponse à la crise commerciale
Nous avons vu que les problèmes étaient le résultat de trois variables du mix mal gérées, distribution,
produit et prix.
Distribution :
Tommy Chopin Page 38 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Pour faire face à la diminution du nombre de point de vente, il faut bien évidemment favoriser les
ouvertures.
Pour se faire il est proposé de rendre le métier de diffuseur plus attractif à travers des augmentations de
commissionnement ainsi que des aides fiscales accordées aux diffuseurs.
Il est aussi envisagé d’apporter un soutient au plan NMPP qui est en charge de la diffusion de la presse
écrite nationale « défi 2010 », il a pour but de mettre en place un plan d’action afin de faire face à la crise
actuelle.
La dernière mesure passe par une remise en cause de la loi Bichet. Aujourd’hui les diffuseurs n’ont pas le
choix des produits qu’ils désirent vendre. On leur impose de vendre tous les titres de presse sous prétexte
qu’ils doivent être tous égaux. La remise en question de cette loi va permettre de désengorgé les linéaires
chez les diffuseurs qui pourront choisir leurs offres et ainsi proposer un choix en adéquation avec leur
clientèle.
Offre :
Il est proposé de mettre en place un organisme spécifique qui aurait pour mission la réalisation d’études
commerciales et comportementales dans le secteur de la presse afin de cerner les besoins des lecteurs,
pour par la suite, adapter les contenus.
A croire que le marketing n’existe pas chez les différents quotidiens français car la base du marketing est
de proposer un produit répondant aux attentes de sa cible. Il faut aussi mettre en place une stratégie à long
terme et arrêter d’avancer au coup par coup dans le flou.
Les sénateurs eux proposent de sensibiliser les jeunes : pour cela ils proposent plusieurs mesures, dont le
fait d’offrir un libre accès des quotidiens dans les collèges, financer un abonnement à chaque élève qui
entre en classe de seconde et d’installer des points de vente dans les lycées.
Pour terminer il est proposé de verser des subventions pour le développement du portage.
Prix :
Il n’y a pas de préconisation en terme de prix car nous avons vu que les avis divergent beaucoup sur cette
question et que personnes n’avait de réponse.
Réponse à la crise financière
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
La réponse à cette crise est essentielle car c’est de la gestion de cette crise que va découler ou non les
capacités d’investissement permettant le passage au numérique.
Pour cela il est proposé d’envisager les concentrations d’entreprises.
Jusque là les concentrations étaient très contrôlées dans le monde de la presse afin de garantir un
pluralisme de l’information et une indépendance rédactionnelle aux quotidiens. Le fait d’accroitre les
concentrations dans le monde des médias est mal vu car les gens s’inquiètent pour l’indépendance
éditoriale. Mais il faut voir ces concentrations comme une opportunité de développement et non comme
une menace. Le fait d’appartenir à un gros groupe va entraîner des facilités financière qui permettront de
financer la modernisation des quotidiens.
L’état doit soutenir avec des aides les lourds investissements rendus nécessaires par la mise en place
d’une nouvelle stratégie. Car à l’heure actuel nous avons vu que l’état verse déjà des aides aux quotidiens
mais leur utilisation est inadaptée.
Les différents rapports proposent de mettre en place une aide fiscale à travers une réduction d’impôt pour
les quotidiens permettant de dégager plus de chiffres.
Instaurer aussi une aide fiscale pour les personnes qui investissent dans les quotidiens à travers une
diminution de leurs impôts.
La dernière mesure consiste à constituer un fond d’investissement dédié aux entreprises du secteur de la
presse.
Soutient au développement sur Internet
Il est impératif que l’Etat favorise l’entrée des quotidiens dans l’univers numérique avec la mise en place
de groupe multimédia. « L’avenir est dans le numérique il faut travailler dès maintenant ».
Les pouvoirs public doivent jouer un rôle essentiel afin d’accompagner la presse dans sa réorganisation et
sa modernisation car les quotidiens n’en ont pas les moyens.
L’Etat doit :
- favoriser la synergie pluri média
- faciliter l’émergence de site d’information
- soutenir la presse dans son développement numérique
- l’aider à faire le transfert du modèle éditorial dans le numérique
Tommy Chopin Page 40 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Pour faire ce transfert il faut se servir du savoir faire existant, le savoir rédactionnel. Même si ce n’est
qu’une partie de l’offre numérique qui doit être proposée, il doit servir de fer de lance.
Il est aussi indispensable d’assurer une plus grande sécurité juridique aux éditeurs et de laisser libre choix
de l’exploitation des multi supports aux éditeurs, à travers une libre organisation des articles et des droits
d’auteur.
Pour l’Etat les supports numériques doivent être payants, pour cela il propose, afin de conserver le
pluralisme sur Internet et au vu de la difficulté d’être rentable, d’envisager de mettre en place une TVA
réduite sur les contenus payants pour faire face au gratuit.
« L’Etat se doit aussi d’assurer la rentabilité et la compétitivité des entreprises afin d’assurer la
sauvegarde des medias traditionnels et aider au développement vers le numérique face à l’émergence de
superpuissance technique ».
Pour terminer, il est proposé de créer un observatoire du pluralisme ou l’élargissement des compétences
du CSA afin de maintenir le pluralisme sur internet.
Conclusion :
Dans les différents rapports les personnes s’accordent à dire que l’avenir passe inévitablement par le
numérique, mais pour réussir il est essentiel de panser ses blessures. Internet n’apparaît pas comme le
remède miracle même si c’est une des solutions possible.
Internet a accéléré la crise actuelle de la presse écrite mais il n’en ait pas le responsable puisqu’il est
arrivé bien après la crise. C’est tout le modèle économique de la presse qui est remis en question. Sa
modernisation est impérative, elle sera difficile mais obligatoire. Pour se faire l’Etat doit absolument
apporter son aide car les quotidiens seuls n’en n’ont pas la capacité.
La chose la plus primordiale est de mettre en place une vraie stratégie à long terme avec un plan d’action
bien défini.
Pour terminer sur la partie Internet une phrase de J-F Fogel journaliste, consultant et écrivain résume
assez bien l’ensemble.
« La presse n’a pas entamé un nouveau chapitre de son Histoire, mais bien une autre histoire, sous
le régime d’Internet »
6° exemple de l’industrie du disque
Tommy Chopin Page 41 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Le parallèle entre l’impact d’Internet sur l’industrie du disque et l’avenir flou de la presse écrite en partie
à cause d’Internet parait intéressant. L’industrie du disque a été la première industrie culturelle à avoir
subi un profond changement structurel avec Internet.
On retrouve des similitudes évoquées dans la partie précédente.
Internet a entraîné, dans l’industrie du disque une baisse des coûts de production et de distribution. Mais il
a surtout entraîné une baisse des prix de vente jusqu à tendre vers la gratuité. Ainsi qu’une modification
de la logique de consommation. Nous avons vu que ces signes apparaissaient dans le secteur de la presse.
Les conséquences de ces changements sont la chute des ventes de 22% et une perte de valeur du marché
de 40%, mais d’après les spécialistes seulement 2 à 3% serait imputable à internet. Toujours d’après les
acteurs de l’industrie du disque il y avait aussi une crise avant Internet expliquée par un concept
vieillissant, des prix excessifs et des contenus médiocres. Internet n’a fait qu’accélérer cette crise.
Suite à l’effondrement de l’industrie du disque avec Internet, de nouveaux concurrents (tel que deezer ou
Mymajorcompanie producteur sur Internet) très puissants sont arrivés sur le marché et sont aujourd’hui
bien installés, entraînant une uniformisation de l’offre. Ce que la presse cherche à tout prix à éviter afin
de conserver le pluralisme de l’information.
Le 25 janvier 2010 est paru un article dans 20 min intitulé, « l’industrie du disque touche le fond »
L’article nous dit que face à la crise et l’émergence des nouveaux concurrents, les professionnelles de la
musique doivent trouver un nouveau modèle économique en associant la musique à d’autre supports ou
services. La encore le parallèle est frappant. En effet Internet a tué les maisons de disque qui ont dû
changer de DAS. Aujourd’hui pour se faire connaître et vendre leurs chansons les artistes pour la plupart
se servent d’Internet.
Autre similitude, une intervention de l’Etat très proche des interventions faites dans le monde la presse.
- développement de lois pour la protection de la propriété industrielle (loi hadopi)
- intervention de l’Etat pour la mise en place d’une carte moitié prix pour le téléchargement pour les
18-24 ans (pour la presse une offre d’un abonnement gratuit pour les 18-24 ans pendant un an)
- création d’un observatoire de la musique
Tommy Chopin Page 42 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
« La musique doit trouver de nouvelles ressources », le support discographique traditionnel (le CD, qui a
commencé à remplacer le vieux vinyle il y a 20 ans) n’est plus suffisant pour enrayer la crise. « Il faut
développer les utilisations annexes de la musique, avec l’image (cinéma, publicité), dans la publicité, les
jeux, la téléphonie… »
L’industrie du disque a donc dû trouver un nouveau modèle économique comme doit le faire la presse.
Quel modèle économique a mis en place l’industrie du disque ?
Les entreprises musicales ont mis en place le téléchargement payant sur Internet mais le problème du prix
a été le même que celui évoqué pour la presse, puisque le téléchargement illégale permet le
téléchargement gratuit. Il a donc fallu mettre en place un système avec des services différents que le
téléchargement illégal afin de créer une valeur ajoutée à l’offre.
Pour ce faire les entreprises ont mis en place un système de téléchargement plus performant en terme de
rapidité et facilité d’utilisation. Ils proposent aussi des services annexes tels qu’une offre d’abonnement
ou forfait de téléchargement ainsi qu’une diminution de prix pour les places de concerts. Les industriels
du disque avec ces offres ont réussit à développer un nouveau modèle économique. On voit donc
l’importance de créer une réelle valeur ajoutée afin de pouvoir prétendre faire payer ses contenus.
Dans un même temps l’industrie du disque n’a pas abandonné l’idée de travailler sur le CD. Car même si
le DAS a fortement diminué il y a une demande toujours présente. Ont peut penser que le phénomène sera
identique avec le support de presse écrite, le journal.
Les industriels ont revu leurs offres en lançant de nouveaux packagings, en éditant des coffrets ou encore
des éditions spéciales. L’offre a changée afin de s’adapter aux besoins des consommateurs.
En conclusion la principale activité des industriels du disque aujourd’hui se fait sur Internet. Ils ont réussit
difficilement à trouver un nouveau modèle économique avec Internet. Leur chiffre d’affaire est en baisse
depuis plusieurs années à cause d’Internet mais bien évidemment le changement ne se fait pas du jour au
lendemain, il faut du temps.
Les spécialistes estiment que l’industrie musicale est devenue rentable à partir de 2009 (soit plus de 5
ans) après l’explosion du secteur. Leur réussite offre de l’espoir aux quotidiens et montre qu’Internet est
vecteur de changement mais aussi de réussite.
7° L’impacte de la Presse gratuite sur la presse payante
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Tout comme Internet la presse gratuite remet en cause le modèle actuel de la presse payante pour
plusieurs raisons.
La presse gratuite est toute récente puisqu’elle est apparue en France il y a une dizaine d’années sous
l’impulsion d’un groupe de presse scandinave puissant. C’est une presse qui connaît une croissance
incroyable en termes de chiffre d’affaire et de diffusion. On recense aujourd’hui environ 80 titres de
presse gratuite sur l’hexagone. Au fil des années cette presse a gagnée en crédibilité aux yeux du
public, de plus en plus réceptif à l’offre qu’elle propose entraînant la conquête du grand public. Cette
émergence des gratuits est bien évidemment mal vu par les quotidiens payants qui voient une forme
de nouvelle concurrence.
Les gratuits représentent aujourd’hui 15% de la diffusion des quotidiens et ont entraîné un
bouleversement des codes la presse écrites française. Les payants en ont ainsi pâtit.
Nouvelles offres nouvelles attentes
Les gratuits proposent une offre différente des payants. En effet les gratuits ont réussit à s’adapter aux
attentes du public, ce que n’arrive pas à faire les payants. L’offre des gratuits suit l’évolution du mode de
vie des lecteurs en se centrant sur leurs préoccupations.
En terme de diffusion le gratuit est plus disponible puisque c’est le journal qui va au lecteur et non
l’inverse.
En terme d’offre il est plus synthétique, à l’inverse des payants qui proposent souvent des articles
indigestes alors que la plupart des gens lisent les gros titres ou une partie de l’article sans rentrer dans les
détails. Les gratuits proposent donc une offre synthétique au lecteur qui peut par la suite approfondir, le
gratuit éveille ainsi la curiosité, il en dit assez sans trop en dire trop.
La réponse aux attentes des lecteurs est donc meilleure chez les gratuits il en va de même au niveau des
couleurs, du dynamisme, de la pédagogie…. que le journal gratuit propose.
Comparatif des offres gratuites et payantes :
Le gratuit est composé d’une quarantaine de pages pour :
- 15 pages de publicité
- 4 pages de sport
Tommy Chopin Page 44 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
- 5 pages d’actualité régionale
- 5 pages d’actualité nationale
- 3 pages d’actualité internationales
- 4 pages de cultures
- 3 pages de télévision
Ce sont des articles courts qui résument bien l’actualité sans pour autant entrer dans les détails. Le
rédactionnel est simpliste et facilement compréhensible de tous. Les gratuits n’ont aucun parti prit
politique, ils sont neutre et n’émettent aucun jugement explicite ou implicite.
Le format proposé est un format demi-berlinois (470x320) plus facilement transportable car plus petit et
surtout plus facilement lisible dans des endroits moins propice à la lecture, tel que les transports en
commun.
En résumé l’offre proposé par les gratuits est une approche initiatique à l’information, ce qui explique que
la cible soit plus jeune que les payants.
Le payant est composé d’une cinquantaine de page pour 15 page de publicité soit 10 pages de plus que le
gratuit consacrée à l’information.
Il est composé de :
- 10 pages de sport
- 15 pages d’actualités (du régionale à l’international)
- 3 pages hippismes
- 2 pages d’annonces
- 4 pages de culture
- 1 page de télévision/ Jeux/ Météo
Les journaux payants offre une information complète avec des articles détaillés et rédigés dans un langage
supérieure à celui des gratuits.
Autrefois sous grand format (578x410) on le retrouve principalement sous format « tabloïd » (410x290)
aujourd’hui. L’objectif étant de diminuer les coûts d’impression et d’augmenter la praticité. Il reste tout
de même plus grand que le format des gratuits ce qui demande un endroit plus spacieux afin de le lire.
Il offre une possibilité complète de comprendre la société.
Tommy Chopin Page 45 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Enfin les payants sont souvent influencé par des partis politique et leur objectivité est souvent remise en
cause.
A travers l’analyse des offres proposée, il parait évident que ces deux modèles de presse écrite peuvent
être complémentaires.
La presse gratuite permettant dans un premier temps une information succincte pouvant être approfondit
dans un deuxième temps dans le payant.
Il y a une sorte de complémentarité.
En terme financier le mode de diffusion des journaux gratuits permet une maîtrise des coûts beaucoup
plus facile que celui des payants.
Les gratuits commencent à capter une partie des annonceurs des payants, ils sont plus ciblés
contrairement aux payants beaucoup plus généralistes, surtout les titres de PQN. Le ciblage rend la
campagne de communication plus efficace. Le cœur de cible des gratuits est les 15-35 ans complètement
oublié par la presse payante, ce qui permet aux annonceurs de pouvoir toucher cette cible jusque là
inaccessible avec la presse payante. Ceci explique l’augmentation des parts de marché en terme de recette
publicitaire pour les gratuits.
Le gratuit a innové ce que n’a pas réussit le presse payante
Selon les spécialistes de la presse gratuite notamment Anne Baret, auteur d’une étude sur l’impact de la
presse gratuite en France, le lectorat des gratuits étant différent de celui des payants il n’y a pas de
substitution. Mais le lectorat des gratuits d’aujourd’hui 15-35ans sera celui des payant de demain + de 35
ans. Le problème qui se pose est que la presse gratuite par définition, en plus d’Internet, encre dans
l’esprit du lecteur que l’information doit être gratuite.
50% des jeunes aujourd’hui considèrent que la presse en générale devrait être gratuite, ils ne sont donc
pas près à payer pour avoir accès à l’information. C’est un réel problème que va rencontrer la presse
payante dans quelques années.
En conclusion les gratuits ont réussit grâce à un marketing produit, un marketing prix et un marketing
distribution a changer la vision de la presse qu’a le grand public. Cette vision changeante n’a fait que
Tommy Chopin Page 46 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
renforcer l’idée de la vétusté du modèle économique de la presse quotidienne payante et quelle doit se
réinventer.
Le gratuit peut aussi être l’allié du payant
Le gratuit peut être un bon produit complémentaire du payant. En effet les cibles n’étant pas les mêmes,
un quotidien a tout intérêt à proposer un gratuit en complément de sont offre payante.
Ceci va permettre
- de toucher un plus large public
- de sensibiliser les jeunes à la lecture de la presse
- de les confronter plus tôt à la marque du quotidien
Pour Benoit Robert ancien cadre d’un quotidien régional, rédacteur en chef et co-fondateur du Post.fr, la
presse écrite gratuite peut être l’allier idéale de la presse écrite payante. Je cite « la presse écrite payante
s’est consolidée dans l’immobilisme total, mais le succès de la presse gratuite montre que l’industrie de la
presse écrite est encore capable de réagir et de se réinventer ».
« La presse écrite gratuite stimule la presse écrite payante » car tout d’abord les cibles ne sont pas les
mêmes. De plus la presse payante peut s’inspirer du modèle économique de la presse gratuite et intégrer
des méthodes utilisées chez les journaux gratuits dans leur stratégie.
La presse gratuite entraine la presse écrite dans une dynamique positive pouvant entrainer un regain
d’intérêt pour cette forme d’information, les gens ont repris goût à lire l’information sur papier.
Conclusion : La presse écrite payante s’appuie sur des modèles économiques vétustes, qui ont fait leurs preuves
pendant de nombreuses années mais qui aujourd’hui sont dépassés. L’avenir de la presse passe par le
numérique. Il parait essentiel de décortiquer ce modèle économique du numérique afin de le comprendre
et pouvoir l’adapter à la presse.
Les titres de presse ne sont qu’aux prémices de leur passage au numérique, ils n’en sont aujourd’hui qu’à
la partie stratégique mais devrait entrer dans l’opérationnelle réellement d’ici quelques mois. D’où
l’intérêt d’étudier ce passage de la stratégie à l’opérationnel.
IV. Préconisations
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Après avoir vu la révolution Internet sur le monde de la presse, à l’heure où chacun se fait sa propre idée
sur la stratégie à développer sans trop savoir ou aller. Chacun s’observe.
Nous entrons dans un monde où tout va plus vite. Il parait essentiel de mettre en place une stratégie pour
appréhender l’environnement.
La presse écrite doit trouver un nouveau business modèle, soit en modernisant son modèle actuel, soit en
développent un nouveau modèle via Internet, soit en travaillant au développent des deux business
modèles parallèlement. Mais selon le type de presse écrite, nationale ou régionale les solutions ne seront
pas les mêmes.
Il faut donc considérer le e-commerce comme un véritable projet stratégique, en tentant de rendre cette
espace Internet incontournable dans son secteur.
La numérisation de l’information va recomposer la chaine de valeur de l’industrie et va entraîner
l’apparition de nouveaux business modèles, certainement accompagné de perte d’emplois, mais se
passage parait inévitable.
Comme dans tout changement de stratégie il parait essentiel au préalable d’analyser son marché et les
facteurs externes.
Il faudra mettre en place au Dauphiné Libéré une phase d’analyse de :
- l’environnement technologique
- l’environnement juridique sur Internet
- du taux d’équipement informatique et carte bleu pour les modes de règlements afin de déterminer
si la cible recherchée est en capacité d’utiliser le réseau internet. C’est d’autant plus important
que la cible actuelle du Dauphiné Libéré, plutôt âgée, possède un taux d’équipent inférieure à la
moyenne.
- L’analyse des freins à l’achat sur internet afin de les anticiper, de les contourner, les freins pouvant
être nombreux, comme la dématérialisation, la non confiance dans les modes de règlement, la
divulgation de données personnelles….
Le Dauphiné Libéré va devoir concevoir une nouvelle stratégie à long terme.
D’où la nécessité de mettre en place une démarche stratégique avec :
- l’analyse du contexte à travers un diagnostic
Réalisation d’un PESTEL mais surtout une analyse des 5+1 forces de PORTER par rapport à
Tommy Chopin Page 48 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
l’importance des nouveaux entrants et des produits de substitutions pouvant être des facteurs
dangereux sur internet.
La conception d’une nouvelle stratégie doit forcement entrainer l’analyse des ressources et des
compétences afin de faire le bilan de ses forces et de ses besoins pour cette nouvelle stratégie
Le Dauphiné Libéré devra mettre en place une GPEC
Se pose la question de la nouvelle organisation?
Nous savons que le numérique réduis les coûts de production car il entraîne :
→ Moins de rotative
→ Moins de personnel à la production
Il demande aussi de nouvelles compétences en terme commercial avec le passage au marketing
d’audience. Le réseau de distribution va complètement évoluer avec un circuit plus court. Les diffuseurs
étant court circuité.
Ce constat sous entend qu’il y aura obligatoirement la suppression de certains métiers et la création
d’autre.
Les compétences vont changer, il est donc impératif de mettre en place un GPEC en amont.
L’objectif de la GPEC étant une meilleure anticipation des compétences par rapport aux emplois ainsi
qu’une meilleure maîtrise des changements technologiques et économiques. Au préalable de la GPEC il
est nécessaire de définir les compétences clés de l’organisation à travers un diagnostic mais aussi de
définir la stratégie de l’entreprise. De plus l’Etat favorise ses initiatives à travers des aides versés aux
entreprises désireuses de mettre en place une GPEC.
La GPEC va permettre la formulation de la stratégie en fonction des opportunités.
Les opportunités pouvant être nombreuses sur internet : élargissement de sa cible, recrutement de
nouveaux clients, élargissement de sa zone géographique, meilleure connaissance de ses clients….
Ainsi que la mise en œuvre des moyens pour atteindre les objectifs
Les ressources qui me paraissent importantes d’avoir sont les suivantes :
- disposition de bases de données
- posséder une marque puissante et légitime (essentiel sur internet)
- avoir les moyens de créer du trafic
- savoir attirer les acheteurs
- savoir gérer mais surtout anticiper les conflits avec le réseau de vente traditionnel
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
D’où la nécessité pour le Dauphiné Libéré de mettre en place une politique multi canal afin de prendre
en considération ces conflits, car dans sur réseau Internet le distributeur est supprimé.
Sans oublier que les ventes sur internet pouvent porter préjudice aux ventes dans le réseau
traditionnel.
Internet peut donc remettre en cause le réseau traditionnel. Le Dauphiné Libéré doit donc analyser ces
risques et mettre en place une stratégie et des objectifs clairs ainsi qu’un mix marketing différent pour
chaque canal.
Conséquence organisationnelle :
La GPEC demande une grande organisation car elle nécessite de faire un état des lieux quantitatif et
qualitatif de compétences et des métiers actuels. Cela nécessite de rencontrer tous les acteurs de
l’entreprise afin d’identifier les compétences et les points faibles.
Suite au constat, il est nécessaire de mettre en place un plan d’action pour chaque service et chaque
métier.
La GPEC va donc mobiliser la direction, le chef de service RH, les employés et les représentants du
personnel.
Ce qui demande du temps à chaque personne de l’entreprise. Mais ce temps est nécessaire.
L’organisation est donc lourde mais nécessaire.
Conséquence financière :
Tout dépend si l’entreprise est en capacité de le faire en interne, avec son service RH, le cas contraire elle
devra externaliser.
Il aura donc des coûts externes :
- par rapport au prestataire
- aux formations externes
- au logiciel nécessaire au projet
Mais aussi des coûts internes :
- par rapport au temps passé sur le projet par les personnes en interne
Tommy Chopin Page 50 Mémoire : Juin 2011
Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
- des coûts de formation interne si nécessaire
Deux autres éléments me paraissent essentiels afin de réussir sur internet.
- la connaissance du client
- être en mesure de réagir rapidement sur un réseau où tout va très vite
D’où l’importance d’une veille concurrentielle, technologique et commerciale
Il est important de mettre en place un système avec des outils de veille concurrentielle, le monde
numérique évoluant à grande vitesse il n’est pas toujours aisé de suivre ces évolutions.
Comme nous avançons un peu dans l’inconnu, il faut suivre les actions de la concurrence, leur niveau
d’avancement afin de ne pas se faire distancer et pouvoir utiliser des méthodes qui ont réussit pour eux.
L’objectif à travers cette veille est de faire en sorte de ne pas subir son environnement mais bien de le
maîtriser à travers son anticipation.
La veille stratégique aura donc deux niveaux : une veille concurrentielle et une veille technologique.
L’objectif de la personne en charge de la veille stratégique sera de collecter et de traiter les informations
dans l’optique d’une prise de décision stratégique. La veille stratégique permet une meilleure réactivité
face au changement de la concurrence et de la technologie. C’est un travail qui demande beaucoup de
temps car même si de nos jour notamment grâce à Internet l’information parait facile à trouver, il n’en est
rien. Toute une partie de l’information est dite « cachée », elle représente environ 80% de l’information.
C’est un vrai travail de recherche, d’investigation mais surtout de traitement de l’information et de
diffusion.
La mise en place d’un tel système demande la création d’un poste. Un petit investissement est donc
nécessaire.
Conséquences organisationnelles :
Il n’y a pas de réelle conséquence organisationnelle. La veille stratégique demande le recrutement ou la
formation d’une ou plusieurs personnes en interne. En revanche elle demande d’être en contact avec tous
les acteurs de l’entreprise car la première source d’information se trouve en interne à travers le savoir et
l’expérience des salariés.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Conséquences financières :
En revanche le recrutement ou la formation d’une personne seront nécessaire si l’entreprise veut gérer ça
en interne. Le prix des formations est assez élevé.
Deuxième source de coût. Parfois l’information à un prix. En effet pour pouvoir accéder à une
information essentielle et pertinente il faut parfois la payer.
Enfin comme pour la GPEC il faut acheter des logiciels.
La encore un petit effort financier est à fournir.
Suite à ces analyses plusieurs questions stratégiques me paraissent importantes à se poser :
Le commerce sur internet et différent du commerce dans le réseau traditionnel, la technologie et les
besoins des clients ne sont pas les mêmes, nous sommes bien sur un nouveaux DAS.
Le Dauphiné Libéré devra donc définir les FCS et les Compétences Clés nécessaires pour réussir sur ce
nouveau DAS.
Il faut donc se poser les questions suivantes :
Quel avantage concurrentiel?
De nouveaux concurrents dont l’information n’est pas leur métier de base vont apparaître.
D’autres sont déjà en place mais ne sont pour l’instant pas complètement nos concurrents (moteur de
recherche, blogs….)
Il est essentiel pour se démarquer d’une concurrence plus accrue qu’auparavant de réfléchir à son
avantage concurrentiel, à sa source de différenciation. La différenciation pourra se faire à travers le prix,
le rédactionnel, l’information proposée….
Mais il est important de commencer à y réfléchir dès à présent pour le Dauphiné Libéré.
Vient ensuite la problématique de la mise en place de la stratégie, mais attention de ne pas confondre
vitesse et précipitation.
Quand commencer la mise en place? Et surtout à quelle vitesse?
Il est évident que le moment viendra tôt ou tard, le moment ou le circuit de distribution changera et que le
numérique pendra le pas sur le support papier.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
En revanche il est très difficile d’estimer quand va opérer ce changement.
On peut prendre l’exemple de l’industrie du disque. Qui a vu son changement s’opérer quand sa cible
principale est devenue la génération née avec internet. On peut penser que quand cette génération NTIC
sera plus âgées, aux alentours de 30/40 ans, et qu’elle deviendra la cible principale des quotidiens le
changement devra s’opérer.
Ce qui laisse environ 10 ans pour l’arrivé à maturité de ce mode de diffusion, mais sa croissance va
commencer bien avant.
D’où la nécessité d’une forte segmentation par la mise en place d’études afin de connaître les
comportements de chaque tranche d’age.
Même s’il est difficile d’estimer, l’objectif reste, celui de prévoir le plus tôt possible afin d’être prêt le le
moment venu et avoir le temps en sa faveur.
A quel moment il faudra lâcher du lest sur le support papier pour privilégier le support
numérique?
Le passage sera délicat et difficile, il devra se faire au moment que l’on estimera le plus opportun, d’où
l’intérêt de faire des recherches et de mettre en place des études afin d’essayer de connaître le meilleur
moment. Si le tournant est mal pris le risque de rester sur la paille est très élevé.
Or le problème actuel du mode de calcul des prix publicitaires de l’OJD ne permet pas de s’investir
totalement dans le support numérique, ce calcul de la diffusion se fait uniquement sur les ventes papier.
On peut tout de même penser qu’à long terme la part du numérique sera supérieure à la part du papier,
mais dans quelles proportions?
Il est important de réfléchir à cette question pour le Dauphiné Libéré afin d’envisager différentes
possibilités. Afin de mettre en place des moyens de développement en adéquation avec le support.
Autre question essentielle, quel business modèle ?
Les sources de revenus sur internet pour le Dauphiné Libéré peuvent s’axés sur 3 variables :
- la marge commerciale
- les recettes publicitaires
- les revenus d’affiliation
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Se pose donc la question du prix par rapport à la marge commerciale.
Quel prix?
Nous avons que c’est la question qui fâche.
La suppression de machine et de personnel de production, le raccourcissement du circuit de distribution
(plus de diffuseur et de livraison) entraînent une diminution des coûts de production et de distribution
important.
Face à ça le coût de, mise en ligne, personnel, et des coûts tels que électricité pour la mise en ligne seront
bien inférieures aux coûts actuels, entrainant une diminution des charges d’exploitations importante et
rendant le prix de l’abonnement Internet inférieure à celui du papier.
Mais la question de faire payer ou non les contenus subsiste. Nous avons vu qu’il fallait une valeur
ajoutée pour se permettre de faire payer les contenus. Le monopole de l’information régionale sur la zone
de diffusion peut être considérée comme tel pour le Dauphiné Libéré.
D’autant plus, les optiques de rentabilité sur Internet étant difficiles le fait de faire payer ses contenus
parait important, même si le prix est dérisoire.
Ce qui est sur c’est que le retour sur investissement demande de la patience car il est difficile à atteindre.
D’où l’intérêt d’une stratégie à long terme, la patience sera de mise.
Après avoir répondu à toutes les questions précédentes vient le moment de construire l’offre.
Nous entrons alors dans une phase moins stratégique mais d’avantage marketing opérationnel.
Pour sa nouvelle offre le Dauphiné Libéré va devoir segmenter, cibler et positionner son offre.
- qui sont les clients visés par l’offre ? les clients actuels ou de nouveaux clients ?
- quel positionnement par rapport au réseau de vente traditionnel ?
Dans tous les cas il me parait important de proposer une offre légitime, pertinente, réaliste et différente.
Quelle cible?
Il est impératif de déterminer sa cible sur internet. Ce qui demande en amont une segmentation des
consommateurs afin de choisir son cœur de cible. Car de cette cible principale découlera l’offre proposée
sur internet. L’offre devant correspondre aux attentes de la cible.
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
La encore il faut mettre en place une étude.
Quels supports?
En plus de la segmentation des cibles, Internet offre la possibilité de segmenter son offre à travers les
différents supports. Internet sera le moyen de diffusion, mais les nouvelles technologies offrent différents
supports de diffusion qui devront tous être exploités.
– Ordinateurs
– téléphone (smart phone, applications)
– Tablettes électroniques
On peut aisément penser qu’il y aura l’apparition de nouveaux supports dans les années à venir.
L’ordinateur sera bien évidemment le support principal mais l’avantage du journal qui est la mobilité doit
être conservé. Les supports mobiles présentes donc une forte attractivité. De plus l’offre proposée doit
varier selon les supports car les attentes ne sont pas les mêmes. Il sera ainsi nécessaire de mettre en place
une offre pour chaque support.
Enfin pout terminer internet offre l’opportunité d’élargir sa zone de diffusions.
Quelle zone de diffusion?
Par définition Internet n’a pas de frontière, la question de la zone de diffusion est donc très importante, ou
diffuser?
Du contenu de l’information dépendra beaucoup la zone de diffusion.
Mais il parait important de rester sur son savoir initial qui est l’information locale. En revanche la
population est elle suffisante pour être rentable sur internet ? Doit-on élargir sa zone de diffusion avec
Internet ?
La technologie le permettant élargir sa cible est une option intéressante car l’élargissement va offrir des
sources de revenus supplémentaires. Sans pour autant tomber dans la démesure il me parait intéressant
d’élargir la cible géographique.
En résumé
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
Plein de questions subsistent et les réponses doivent être formulées rapidement, d’où l’intérêt de se les
poser dès à présent.
L’objectif étant de mettre en place plusieurs hypothèses pour que le moment venu nous puissions être le
plus réactif possible.
Le futur compte forcement une part d’inconnu mais l’objectif est d’essayer de diminuer au maximum ses
zones d’ombre afin de maîtriser son environnement de la meilleur des façons possibles.
L’objectif est de ne pas prendre le train en marche au risque de tomber mais bien de le prendre avant qu’il
ne démarre, « pour prendre un train avant son départ il faut anticiper ».
Il faut donc arrêter de se poser en victime, sortir de ses attitudes passives et dépendantes écoutez les
consommateurs et proposez des modèles pertinents, ils seront alors acheteurs.
Le lancement sur ce nouveau DAS va demander de nouveaux moyens de gestion et d’optimisation de
l’offre sur internet.
D’où la nécessité de créer un service e-marketing
Afin de gérer se nouveau support et répondre aux questions stratégiques ci-dessus, en liens avec les
dirigeants de l’entreprise, il me parait essentiel de créer un service e-marketing. Pour évidemment gérer
l’apparition du journal en ligne mais aussi gérer les magazines en vente sur internet via la boutique en
ligne déjà existante.
Ces ventes de magazines sont un bon complément des ventes du journal et permettent de maintenir le CA
du Dauphiné Libéré. Il parait donc important de travailler aussi la dessus. Ce service aura donc pour
missions de gérer la partie boutique du site Internet du Dauphiné Libéré, mais aussi la partie, site gratuite
avec un certains nombres d’information en ligne.
Les missions de ce service
- Une réflexion et un travail sur le design du site, à travers la structuration des pages et
l’organisation de la navigation ainsi que l’intégration de divers éléments textuels, vidéos, images….
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Pourquoi la presse écrite est elle au lendemain d’un des plus grand tournant de son histoire ?
- Une réflexion et un travail sur la présentation des offres, sur le placement des produits sur le site,
la mise en place de liens avec les différents produits et la mise en avant de tel ou tel produit sur le
site.
- Rendre la visite de l’internaute sur le site satisfaisante afin mettre en place un processus de
fidélisation. Pour ce faire il aura pour impératifs de créer de la valeur en termes de coût ou de
temps afin de limiter les risques perçus.
- Faire évoluer le site en permanence à travers des ajustements réguliers afin de correspondre et de
s’adapter au mieux aux attentes des internautes. L’objectif étant d’enrichir la visite sur le site à
travers l’interactivité.
- Intégrer la variable web 2.0 en mettant en place une communication bilatérale, une immédiateté,
une réactivité forte et des contenus variés. En résumé il devra intégrer l’internaute dans la
réalisation du site.
- Optimiser le temps passé sur le site afin de faciliter les efforts fournis par l’internaute en
diminuant le temps :
→ De trouver le site
→ De trouver le bon produits
→ De passer la commande
→ D’inscription
- La mise en avant de la marque et la mise en confiance de l’internaute à travers différentes
techniques tel que la mise en ligne de références des clients, les témoignages de clients et la mise
en avant du paiement sécuriser.
- Travailler sur les offres promotionnelles avec la mise en avant d’offres selon la cible choisit, ainsi
qu’une réflexion sur le prix de l’offre et les moyens mis en place pour communiquer sur cette
offre.
- D’anticiper la demande et de suivre l’évolution des stocks afin de ne pas être pris de cours et se
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trouver en rupture de stock.
- Gestion de la relation client : Pour se faire il devra faire vivre ses bases de données et travailler sur
la satisfaction clients en jouant sur la personnalisation des offres issu du marketing relationnelle, à
travers une analyses et une connaissance individuelle du client en terme de profil et de
comportement d’achat.
- Travailler sur la segmentation de l’offre numérique avec des offres pour chaque support.
- Travail sur la visibilité et la réputation du site
Pour se faire les moyens qui sont à dispositions sont nombreux :
- bandeaux publicitaires avec un gros travail sur le message qui doit être persuasif et pousser à
l’action
- l’envoi d’e-mailing avec un développement des bases de données et un travail sur le ciblage par
rapport à l’offre proposée
- l’envoi de newsletters
- le référencement naturel et payant
- les relations publiques avec les leaders d’opinions, les forums, blogs et réseaux sociaux
- le développement de partenariat en termes d’espace sur les sites et de bases de données
……..
Voici selon moi tous les éléments sur lesquels doit jouer le service e-marketing avec pour objectif
d’optimiser tout ces moyens dans le temps et d’optimiser chaque outil en fonction de l’investissement
nécessaire et ce qu’il peut rapporter. Il est donc important de mettre en place des outils de suivit de
Coût Par Acquisition et de taux de conversion.
En résumer le client doit devenir le meilleur allié de l’entreprise et parler d’elle autour de lui.
Conclusion générale :
L’avenir de la presse écrite payante est à un tournant essentiel de son histoire car son modèle économique
actuel est vétuste. Les quotidiens doivent donc le moderniser ou tout simplement le remplacer s’ils
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veulent survivre sur le marché de l’information. Ces changements vont demander beaucoup de travail et
une forte capacité d’investissement. Le chemin parait long et sinueux mais réalisable. En résumé, la
presse écrite doit se réinventer. De nombreuse questions subsistent quand à ce changement de stratégie
mais il est essentiel de commencer à y répondre des à présent.
L’avenir du Dauphiné Libéré comme tous les titres de presse écrite payante va passer par internet.
L’objectif sera d’abord de mettre en place une stratégie à long terme pour le développement de ce
nouveau DAS et d’être patient par rapport au retour sur investissement.
De cette stratégie va découler la mise en place d’une GPEC ainsi que la mise en place d’une veille
stratégique essentielle dans le bon déroulement de cette stratégie.
L’anticipation me parait être le mot d’ordre afin de réussir et devenir pérenne sur ce DAS.
Il faudra aussi trouver des sources de différenciation afin de se démarquer de la concurrence de plus en
plus forte notamment à travers la mise en place d’une stratégie de marque.
Qui dit nouveau DAS dit nouvelles compétences notamment en termes de gestion et d’optimisation de la
stratégie. Pour ce service la création d’un service e-marketing parait inéluctable pour effectuer ce travail.
Car le marketing sur internet et bien différent du marketing opérationnel terrain.
Pour terminer je dirais que la presse écrite a mieux à faire que de se préoccuper de son avenir, elle
doit le préparer.
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