4
PRODUCTION - GROUP "A" By - Varge Gilchrist and Raoul Cloutier Le group A avait come mandat d'itudier les problimes de l'industrie laitisre canadienne que l'on recontre au niveau de la production. Les par- ticipants, 'a la suggestion du president, ont travail16 pour apporter des reponses 'a certaines questions qu'ils se sont posees, en partant des textes presentgs au cours de la premiere session. 1 - Avons-nous besoin d'une industrie laitiire? Une premilre constation est 2 l'effet que la production laitisre est importante et pour les producteurs, et pour les consommateurs. Certains participants ont cependant fait valoir des arguments contre Si cette production n'est le maintien de la production du lait industriel. pas renumeratrice, et implique des subsides, ne vaudrait-il pas mieux l'aban- donner et acheter nos produits laitiers de pays qui sont concurrentiels: La Nouvelle Zelande, par example, ou encoure profiter des surplus des pays qui subventionnent cette production? I1 seralt ridicule d'affecter des hommes i des tlches inutiles pour la seule raison de leur procurer du travail, alors que de nos jours, nous cherchons par tous les moyens techniques possibles, 'a reduire le travail de l'homme. et les faire jouer au golfe? Pourquoi ne pas accorder aux producteurs de lait en revenu garanti, Les autres participants se sont prononc6s en faveur du maintien de la production du lait industriel. en faisant valoir les raisons 'a l'appui de leur cause. 1. tion d'un nombre considerable de ch6meurs. non seulement au niveau des fermes productrices de lait, mais aussi au niveau des industries reliees 'a cette production. 2. Come la valeur de la production laitike se situe aux environs d'un milliard et demi de collars par annee, elle est trop importante pour songer 'a l'abandonner, tant sur le plan de la production nationale que sur le plan des individus 'a qui elle apporte des revenus. 3. acceptent de le faire d'une fason permanente. D'autre part, si ces mtmes pays diicidaient d'abandonner cette industrie, on se trouverait en presence d'une pinurie de produits laitiers. tionnent pas leur industrie laitisre ne pourront suffire 'a la demande et ceci entraherait une hausse des prix 'a niveau qui permettrait 'a l'industrie canadienne de devenir compititive. 4. En consEquence, si le Canada decidait d'abandonner l'industrie laitizre. il se verrait dans l'obligation de la riiorganiser en y affectant des investisse- ments beaucoup plus ilevis. ti'ere pourrait facilement annuler les avantage. 5. De plus, il faut mentionner que dans l'est de 1'Ontario et certaines regions du Quebec, l'industrie laitisre jouit d'un avantage compare 'a toute autre production, 'a cause des conditions de sol et de climat. L'abandon de l'industrie laitisre par le Canada signifierait la crda- On doute que les pays qui subventionnent leur industrie laitisre Les pays concurrentiels qui ne subven- Ainsi, le coSt de l'abandon de l'industrie lai-

PRODUCTION - GROUP “A”

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: PRODUCTION - GROUP “A”

PRODUCTION - GROUP "A" By - Varge Gilchrist and Raoul Cloutier

Le group A avait c o m e mandat d'itudier les problimes de l'industrie laitisre canadienne que l'on recontre au niveau de la production. Les par- ticipants, 'a la suggestion du president, ont travail16 pour apporter des reponses 'a certaines questions qu'ils se sont posees, en partant des textes presentgs au cours de la premiere session.

1 - Avons-nous besoin d'une industrie laitiire?

Une premilre constation est 2 l'effet que la production laitisre est importante et pour les producteurs, et pour les consommateurs.

Certains participants ont cependant fait valoir des arguments contre Si cette production n'est le maintien de la production du lait industriel.

pas renumeratrice, et implique des subsides, ne vaudrait-il pas mieux l'aban- donner et acheter nos produits laitiers de pays qui sont concurrentiels: La Nouvelle Zelande, par example, ou encoure profiter des surplus des pays qui subventionnent cette production?

I1 seralt ridicule d'affecter des hommes i des tlches inutiles pour la seule raison de leur procurer du travail, alors que de nos jours, nous cherchons par tous les moyens techniques possibles, 'a reduire le travail de l'homme. et les faire jouer au golfe?

Pourquoi ne pas accorder aux producteurs de lait en revenu garanti,

Les autres participants se sont prononc6s en faveur du maintien de la production du lait industriel. en faisant valoir les raisons 'a l'appui de leur cause.

1. tion d'un nombre considerable de ch6meurs. non seulement au niveau des fermes productrices de lait, mais aussi au niveau des industries reliees 'a cette production.

2. C o m e la valeur de la production laitike se situe aux environs d'un milliard et demi de collars par annee, elle est trop importante pour songer 'a l'abandonner, tant sur le plan de la production nationale que sur le plan des individus 'a qui elle apporte des revenus.

3. acceptent de le faire d'une fason permanente. D'autre part, si ces mtmes pays diicidaient d'abandonner cette industrie, on se trouverait en presence d'une pinurie de produits laitiers. tionnent pas leur industrie laitisre ne pourront suffire 'a la demande et ceci entraherait une hausse des prix 'a niveau qui permettrait 'a l'industrie canadienne de devenir compititive.

4 . En consEquence, si le Canada decidait d'abandonner l'industrie laitizre. il se verrait dans l'obligation de la riiorganiser en y affectant des investisse- ments beaucoup plus ilevis. ti'ere pourrait facilement annuler les avantage.

5. De plus, il faut mentionner que dans l'est de 1'Ontario et certaines regions du Quebec, l'industrie laitisre jouit d'un avantage compare 'a toute autre production, 'a cause des conditions de sol e t de climat.

L'abandon de l'industrie laitisre par le Canada signifierait la crda-

On doute que les pays qui subventionnent leur industrie laitisre

Les pays concurrentiels qui ne subven-

Ainsi, le coSt de l'abandon de l'industrie lai-

Page 2: PRODUCTION - GROUP “A”

81

Les participants en sont donc Venus 1 la conclusion que l'industrie laitisre canadienne est valable et qu'il faut la conserver.

2 - Qu'est-ce-qu'il faut faire pour conserver l'industrie laitilre?

I1 fait d'abord assurer sa viabilitd, c'est-:-dire. lui assurer des conditions qui vont lui permettre de demeurer tout en rimundrant suffisamment ceux qui en vivent.

Dans l'dtat actuel. les producteurs qui pourraient subsister sans subsides, sont trZs peu nombreux.

L'abolition des subsides ne peut s'envisager que sur une longue piriode et comporterait des consdquences:

1. La diminution graduelle des subsides serait compensde par un ajustement des prix aux consommateurs, car le producteur est incapable de l'absorber. surtout lorsqu'il doit confronter une hausse continue des coGts, hausse qui d6rive de pouss6es inflationnistes dans les secteurs, hors de l'agriculture, oii les producteurs se pourvoient de moyens de production.

2 . Les effets d'une telle augmentation des prix au consommateurs seraient variables avec les productions, suivant l'acceptation du consommateur. 11s d6pendraient donc en grande partie de l'aptitude du producteur I faire accep- ter son produit.

3 . Dans le cas 03 les augmentations graduelles aux consommateurs maintien- draient des prix dquivalents 1 ceux que le rigime des subsides assure, les contingents demeureraient encore nicessaires.

4 . Toute augmentation des produits laitiers aux consommateurs favorise l'introduction de succddannis.

3 - Solution de rechange

Chaque annde des producteurs doivent laisser l'industrie laitisre. I1 faut apporter des solutions de rechange 1 ceux qui veulent demeurer en agriculture. Les participants en ont inumird un certain nombre.

- L'engraissement des animaux; - L'dlevage des animaux de boucherie; - Les cultures industrielles, comme: a)

b)

Le mais qui suscite beaucoup d'intergt come moyen de diminution les cocts d'alimentation des animaux; Le soya, si dans le Quebec on met en place des dquipe- ments industriels nicessaires I sa transformation.

- L'organisation possible de fermes forestilres dans les regions 1 reboiser.

Les participants ont cependant fait remarquer que ces solutions suggdrdes sont encore I l'dtape de l'expdrimentation, c'est-'a-dire, que dans la plupart des cas, la valeur de ces solutions n'est pas suffisamment prouvde pour constituer des propositons concrstes.

4 - Qu'est-ce qui fait la valeur des quotas?

On sait que les quotas se transigent, et I des prix assex impression- nants. Cette valeur est lide 'a diffirents factuers:

Page 3: PRODUCTION - GROUP “A”

a2

a) Le prix du lait est connu et le producteur peut Etablir exactement ce que lui rapportera l'achat d'un quota.

Certains cultivateurs n'ont pas d'autre choix que de con- tinuer 3 produire du lait.

D'autres sont engages par des investissements importants qui les obligent B continuer dans cette production.

b)

c)

5 - Pooling

La mise en vente en c o m u n est un processus desirable dans la mise en march6 du lait et giniralement une source d'lconomie pour le producteur.

Le systlme Ontarien permet B un producteur de lait industriel de faire partie du pool par deux moyens, soit en se portant acqu6reur d'un quota de classe 1, ou soit par l'intigration graduelle; dans ce dernier cas. le quota alloui est Bgal bution se fait sur une piriode de 5 ans au taux 20% par annie.

la production de 9 mois de l'annie 1965-66, et son attri-

Au Quibec, il y a une siaration entre les organisations de lait nature et de lait industriel.

6 - Le processus d'int6gration est 3 venir.

L'industrie laitilre est-elle exceptionnelle?

Pourquoi l'industrie laitisre est-elle subventionnee plus que les autres secteurs de l'agriculture?

Ce sont drs productions saisonnilres qui exigent plus de capitalisation.

C'est une industrie 0; l'on trouve maints producteurs et 0; la plupart de ceux-ci ne peuvent regarder ailleurs pour se trouver une occupation. D'ailleurs, toute production agricole est aussi subventionnie dans une certaine mesure.

7 - La C.C.L. a-t-elle atteint ses objectifs?

a) lait et de crane d'obtenir une rimuniration 6quitable de leur travail et de leur equipement.

L'un des objectifs de la C.C.L. est de permettre aux productuers de

L'atelier est d'avis qu'elle a obtenu un certain succls dans ce domaine.

b) L'autre objectif de la C.C.L. est de fournir aux consommateurs un approvisionnement suffisant et continu de produits laitiers d'excellente quali t 6 .

Selon l'atelier, la C.C.L. a travail16 peu en vue de ce deuxiame objectif. trouver de nouveaux dibouch6s.

8 -

I1 serait temps qu'elle s'en occupe par la recherche en vue de

La profession est-elle actuellement plus efficace qu'en 1965? Et quand l'industrie laitilre sera-t-elle suffisamment rentable pour pouvoir fonctionner sans le secours du gouvernement?

I1 y a une efficaciti plus grande mais nous n'avons pas d'6tude scien- tifique P date pour appricier l'augmentation de cette efficatit6 depuis 1965.

Page 4: PRODUCTION - GROUP “A”

83

9 - La pauvret6

L'existence des producteurs 1 faible revenu semble laisser croire que la C.C.L. n'a pas reussi 1 combattre la pauvret6.

Elle-meme, et les agriculteurs reconnaissent que ce n'est pas 15 sa preoccupation premiere.

10 - Les 22,000 desh6rit6s (mentionnes dans le travail de M. White)

Les membres de l'atelier ont convenu qu'il s'agissait d'une question de pure sp6culation.

11 La nigociabilit6 des contingents

Le syst&ne actuel de nEgociabilit6 a 6t6 accept6 par les producteurs; le contingent d'admissibilit6 n'est pas un droit de puiser 'a m8me les derniers publics, mais simplement la partie du prix du produit que 1'Etat accepte de verser.

12 - La gestion de l'offre

La philosophie sur laquelle repose le contingentement pourra-t-elle aboutir 'a des prix raisonnables?

Le contingentement de mise en march6 remplit une des conditions essen- tielles 'a l'amilioration du revenu du producteur, soit celle d'6viter qu'une amelioration du revenu entrahe la cr6ation de surplus.

Cependant. la gestion de l'offre ne consiste pas tout simplement 1 retenir un produit pour faire augmenter les prix mais aussi 'a 6tablir les relations avec la consommation pour prospecter les besoins et organiser le recherche en vue de la mise sur le march6 de nouveaux produits. Cette recherche peut s'effectuer par les gouvernements, les universitis, ou l'indus- trie. I1 n'est pas toujours opportun d'appliquer la gestion de l'offre.

Recommandation:

a) L'atelier suggere que les itudes plus poussees soient effectuees SUK les economies d'ichelle en industrie laitisre.

b) Que les legislations concernant le crkdit aux cultivateurs soient adapt6es aux conditions nouvelles cr66es par l'intro- duction du contingentement de mise en march6 du lait.