Productivité agricole et qualité des eaux - Gérard Morice

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    Gad MoriCe

    ProDucTiviT

    aGricoLEET quaLiTDES Eaux

    Mas 2011

    www.fondapol.org

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    PRODUCTIVIT AGRICOLEET QUALIT DES EAUX

    Grard MORICE

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    La Fondation pour linnovation politique

    est un think tank libral, progressiste et europen.

    Prsident : Nicolas Bazire

    Vice-prsident : Charles Beigbeder

    Directeur gnral : Dominique Reyni

    La Fondapol publie la prsente note dans le cadre de ses travaux sur lcologie.

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    Les progrs de lagrculture ont perms la France de sortr de sa dpen-

    dance lgard des mportatons almentares depus la n de la deume

    Guerre mondale. Cependant, des proccupatons sont apparues partr

    des annes 1980 quant lmpact de lagrculture sur lenronnement etla qualt des eau. La recherche dot dsormas permettre de rpondre

    ces nqutudes. En premer leu, la France apparat comme dsposant

    dune agrculture dj comptte, grce des condtons clmatques

    aorables et des sols ertles ; tros sources dnnoaton, la gntque,

    les technques de nutrton mnrale (notamment la ertlsaton azote),

    et la protecton des cultures contre les malades, ont perms daccrotre

    consdrablement nos capacts de producton. Mas le mode dutlsa-

    ton de ces technques dot are lobjet dnnoatons, an de rdure etmatrser les rsques de polluton des eau. La ertlsaton azote en par-

    tculer a des consquences nastes sur lenronnement, lazote apport

    en ecdent au plantes tant potentellement polluant. Les progrs de la

    recherche ont perms de delopper des outls de plotage qu permettent

    de meu doser les quantts dazote apporter et les condtons dans

    lesquelles la ertlsaton dot aor leu. En ce qu concerne la protecton

    des gtau contre les boagresseurs, une melleure prse en compte deleur mpact sur les eau a dores et dj condut mesurer et matrser la

    prsence des pestcdes, en partculer des substances herbcdes, dans les

    eau ; les progrs de la recherche permettent dsormas demployer des

    mthodes prophylactques sant lmter la os lusage des produts

    phytosantares et les rsques de ute dans le mleu naturel. A lchelle

    de la France et de lUnon europenne, un certan nombre de projets

    dj mens montrent lecact de telles mthodes. Lagrculture ran-

    ase est donc en mesure de releer les drents ds auquels elle atace, condton de recourr sans retard la recherche et au nouelles

    technologes pour amlorer leurs mthodes de producton et construre

    lagrculture sobre et perormante , respectueuse de lenronnement,

    dont nos socts ont beson.

    RSUM

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    Grard MORICEDirecteur gnral dArvalis - Institut du vgtal

    INTRODUCTION

    Les progrs de lagrculture ont perms la France de releer le d de

    lalmentaton pos la n de la deume guerre mondale, en deenant

    progressement autosusante pus eportatrce de produts agrcoles et

    en partculer de crales. Elle a ans rpondu au ambtons du trat deRome de 1957 et la mse en ure de la Poltque Agrcole Commune

    (PAC) en 1962.

    Cnq objects majeurs aaent t retenus :

    - accrotre la productt de lagrculture par le progrs technque ;

    - assurer un neau de e conortable au agrculteurs, notamment par

    laugmentaton de leurs reenus ;- stablser les marchs ;

    - garantr la scurt des approsonnements ;

    - assurer des pr rasonnables au consommateurs europens.

    En eet, la n des annes 50, la producton agrcole ne permettat

    pas de nourrr les populatons ranases et europennes. En matre de

    crales, par eemple, lEurope mportat de grandes quantts de bl,

    prncpalement en proenance du Canada et des tats-Uns.Ce nest seulement quen 1971 que le solde de la balance commercale

    agrcole et agroalmentare ranase a commenc deenr ecden-

    tare, pour la premre os depus plus de 50 ans. Mas lEurope est,

    elle, reste dctare en crales jusqu la n des annes 70. En 1975,

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    lEurope des 6 prsente enn 97 % dautosusance en crales. Dans les

    annes 2000, lecdent commercal agrcole et agroalmentare annuel

    de la France sle rgulrement enron 9 mllards deuros, dont

    5 mllards correspondent au eportatons de crales ranases.

    La poltque agrcole, aec ses mcansmes de rgulaton des pr, aben attent ses objects ntau en terme dautosusance almentare et

    a perms de contrbuer nourrr les pays dctares du Maghreb comme

    lAlgre, la Tunse, le Maroc et lgypte, mas auss ceu de lArque de

    lOuest et de la Cte dIore. La France est deenue ans le 2me eporta-

    teur de bl au monde, derrre les tats-Uns, aec un atout eceptonnel

    de rgulart des olumes produts chaque anne, contrarement tous

    les autres pays eportateurs.Au dbut des annes 1980, la conscence des mpacts de lagrcul-

    ture sur lenronnement et plus partculrement sur la qualt des eau

    sest deloppe. La teneur en ntrates des eau a t une rlaton,

    sute au rapport command en 1980 par le Prsdent de la Rpublque

    au proesseur Stphane HENIN. Au l des annes, legence du res-

    pect de la nature sest renorce, a progressement t ntgre dans la

    Poltque Agrcole Commune et dclne au neau natonal (protecton

    des sols, des eau) sous orme dnctatons delopper de bonnes pra-tques agrcoles et enronnementales. La Recherche ranase, Insttut

    Natonal de Recherche Agronomque, Centre dtude du Machnsme

    Pays Production toutes crales (Mt) Part dans l'export de bl mondial (%)

    USA 377 23

    Cine 276 -

    Inde 112 -

    Russie 87 10

    France 64 13

    Brsil 60 -

    Canada 51 11

    Allemagne 45 5

    Ukraine 38 5

    Argentine 36 8

    Tableau 1 : place de la France parmi les grands pays craliers (source : CIC)

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    Agrcole, du Gne Rural, des Eau et de Forts, et les nsttuts tech-

    nques, se sont moblss pour comprendre les phnomnes de transerts

    des ntrates pus des pestcdes dans les eau. Les rsultats acqus ont

    perms de mettre au pont les mthodes prentes et curates pour

    garantr une bonne qualt des eau en France. En 2010, les rsultats(c. rapports IFEN, ONEMA, DRASS de Bretagne) sont de plus en

    plus posts et sgncats. Ces conclusons sont encourageantes, pour

    une agrculture durable, rpondant au besons almentares crossants

    dune populaton mondale qu attendra 9 mllards dhabtants en

    2050. Mantenr un neau de producton agrcole le dans toutes les

    partes du monde est un object arm par de nombreuses tudes, dont

    notamment AGRIMONDE coordonne par lINRA. Dans cette pers-pecte, concler productt, qualt des produts et enronnement est

    un mprat partag en premer leu par les agrculteurs qu ent dans

    leurs terrtores, les entretennent et en sont ers.

    RETOUR AUX FONDAMENTAUX DE LAGRONOMIE

    La France, une exception dans le monde par la quantitet la qualit exceptionnelles de ses terres, avec des climats

    parmi les plus avorables de la plante

    Un climat tempr sur la plus grande partie du territoire

    Le clmat de la France est tempr domnance ocanque grce une

    aade atlantque, portant ses eets lon des ctes, en absence de tout

    obstacle montagneu. Les hers et les ts sont relatement modrs

    par rapport la lattude (en dehors des zones montagneuses), aec desprcptatons rgulres et des rseres deau, dont les Alpes sont le plus

    bel eemple, qu rrguent la zone mdterranenne. Les tempratures

    moyennes sont douces (12,5C), la pluomtre attent prs de 750 mm,

    assez ben rparts sur lanne (entre 60 et 130 jours de plues du Sud au

    Nord) et l ny a pas de sason sche rgulre.

    Ce clmat contraste aec celu des pays osns, notamment ceu du

    pourtour mdterranen ou de lEurope centrale, soums des clmats

    rrgulers et mons aorables la producton de crales :

    - LEspagne, dont la superce agrcole est osne de celle de la France

    en dehors du Nord-Ouest du pays, est soumse la os au clmats

    mdterranens et contnentau, aec seulement 600 mm deau en

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    moyenne et une trs grande arablt, pusqul ne tombe que

    430 mm Madrd par eemple. Les tempratures mamales sont

    rgulrement lees et peuent attendre 40C lt, aec de ortes

    ampltudes thermques notamment au centre du pays.

    - Les pays du Maghreb, sous nfuence mdterranenne, saharenne

    et sem-dsertque, prsentent gnralement deu sasons contras-

    tes. Des hers dou (10C en moyenne Casablanca, 11C Tuns,

    5 10C au Care, 12C Trpol) et humdes au cours desquels se

    concentre lessentel des plues trs rrgulres. Elles ne dpassent pas

    500 mm au Maroc, 400 mm en Tunse, 200 mm en gypte et mme

    100 mm en Lbye. Les ts sont chauds et ardes, notamment ln-

    treur des terres, aec des tempratures mamales dpassant 40Cen absence de plue. Le nombre de jours plueu est gnralement

    nreur 60-70 jours par an.

    - Les pays de lEst de lEurope, tels que lUkrane, sont sous nfuence

    contnentale. Leurs hers sont longs et rgoureu : ls peuent durer 4

    5 mos et la temprature moyenne en janer est de -5C. Leur sason

    chaude connat des tempratures qu aosnent les mdterranennes

    (25 30C) aec une pluomtre qu ne dpasse pas 650 mm.

    Des sols ertiles

    Les sols de France sont pour la plupart naturellement ertles. Ils sont

    proonds, retennent ben leau et sont pourus en lments mnrau,

    comme les sols de lmon des plateau du bassn parsen, la Pcarde, la

    Beauce ou la Normande, les sols bruns oresters ou calcares et les sols

    des planes de la Lmagne ou dAlsace.

    Dautres ont at lobjet damnagements :

    - le dranage (lmner leau en ecs) est rals depus le xixme scle

    et ce trs rgulrement jusque dans les annes 1980. Il se poursut

    actuellement un rythme mons soutenu, aec une rglementaton

    plus egeante. Il concerne enron 10 % de la Surace Agrcole Utle

    de France, dans les zones humdes de lOuest, des Landes, de la Bre ;- lrrgaton, sous orme de rseres deau, de orages aec statons de

    pompage et des qupements pour permettre dapporter leau nces-

    sare la crossance des cultures. Aec 2,7 mllons dha, 10 % de la

    SAU sont potentellement rrgables ;

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    - la mse en aleur des sols, aprs drchement et enrchssement, a

    t permanente depus le Moyen ge. Elle a t trs dynamque au

    xixme scle, aec la craton de nombreuses coles dagrculture, et

    a t poursue encore au xxme scle, par eemple en Champagne

    Poulleuse, qu est passe de terres ncultes des terres cralres

    partculrement productes.

    Il aut se rappeler que tous ces amnagements oncers, de type dra-

    nage ou rrgaton, ont at lobjet de astes opratons collectes aec

    la moblsaton des organsmes scentques et technques (Mnstre de

    lagrculture, INRA, Insttuts technques, Chambres dagrculture). Ils

    ont perms, grce lagronome, de mettre au pont, tester et deloppertoutes les technques de cultures.

    La plus grande surace cultive dEurope

    La Surace Agrcole Utle (SAU) de la France coure enron 50 % du

    terrtore natonal (27,6 mllons dha sur un total de 55 mllons), juste

    deant lEspagne, aec ses 25 mllons dha. Lheagone possde ans

    le plus grand terrtore agrcole europen et son agrculture prend de ce

    PaysSurace Agricole Utile

    (millions da)Surace Agricole Utile

    (% du territoire national)

    Australie 425 54

    Brsil 340 40

    USA 220 21

    Russie 196 13

    Cine 125 13

    France 27,6 50

    Espagne 25 49

    Allemagne 17 47

    Royaume-Uni 16 65

    Pologne 15,5 50

    Italie 12,5 40

    Tableau 2 : Surace Agricole Utile (sources : ambassades, FAO et Eurostat.Remarque : lAustralie se distingue par une forte proportion de prairies dans la SAU,les terres arables reprsentant une trs faible part de celle-ci)

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    at, une place de premer plan au neau mondal, ace des pays dm-

    portance terrtorale plus aste.

    Touteos, la SAU ranase dmnue rgulrement depus 1920. La

    basse est de lordre de 5 mllons dha depus les annes 50. Cette dper-

    dton sest acclre ces dernres dcennes, non pas par abandon des terres, mas sous leet de lurbansaton, des nrastructures rou-

    tres et de letenson des orts. Cette perte correspond la surace

    ranase de bl en 2010.

    Une agriculture proessionnelle

    La recherche-deloppement condute par lINRA, les Insttuts

    Technques et les organsmes de deloppement (Chambres dagrcul-

    ture, organsmes conomques), mas auss des ormatons organses

    et perormantes, ont contrbu, et ce encore, la alorsaton des atouts

    naturels de la France agrcole et lessor de lagrculture.

    La producton agrcole en gnral, et cralre en partculer, est

    ans deenue le at de techncens, pusque le nombre dagrculteurs

    reprsente aujourdhu en France mons de 2 % de la populaton acte

    totale. Les crales sont prncpalement cultes sur des eplotatonsproessonnelles, notamment spcalses en grandes cultures (enron

    77 000 sur un total de plus de 500 000 eplotatons). 40 % dentres elles

    sont eplotes sous orme soctare. La surace moyenne de ces terres

    nest que de 108 ha, ce qu reste able comparatement de nombreu

    autres pays eportateurs.

    Une productivit par hectare leve et rgulire,

    permise par la ertilit des terres et le climat tempr

    Face une populaton qu a augment de 60 % depus 1950 (source

    INSEE) pour attendre plus de 64 mllons dhabtants en 2008, lagr-

    culture a su accrotre ses capacts de producton et ses rendements pour

    serr le march ranas pus les marchs etreurs. Avec en moyenne

    35 millions de tonnes de bl et plus de 14 millions de tonnes de mas

    produites rgulirement chaque anne, la France reprsente plus de 25 %

    du bl et du mas europen et 20 % de lorge. Elle est le 1er producteur debl de lUE des 27 et le 5me producteur mondial. Lhexagone est aussi le

    1er exportateur europen de crales (50 % de la production de crales

    est commercialise hors de son territoire) et le 2me exportateur mondial

    de bl (source France Agri Mer et CIC).

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    La productt ranase est trs lee : l aut seulement 13.5 ha

    pour produre 100 t de bl en 2008 contre 55 ha en 1950 (statstques

    France Agr Mer). Les rendements en bl sont aujourdhu de 7.2 t/ha

    (moyenne des 5 dernres annes, source France Agr Mer) contre une

    moyenne mondale de 2.9 t/ha (2.8 t/ha en Ukrane, 2.5 t/ha au Canada,

    2.8 t/ha au tats-Uns). 9 tonnes /ha de bl peuent tre attents r-

    quemment dans les planes cralres. Quant au mas, le rendement

    moyen de nombreuses rgons (Alsace, Landes) attent 10 tonnes /ha.

    Les courbes de rendement par ha du bl et du mas permettent dl-

    lustrer, la alorsaton des atouts de la France et lmportance du progrs

    technque, dans laugmentaton de la productt.

    Les rendements des crales ont progress denron 1 quntal par

    ha et par an, entre 1950 et 2010 (source enqutes SCEES). Pour le bl,depus le dbut des annes 2000, sous lnfuence notamment des stress

    clmatques et de loluton des technques culturales, cette oluton

    semble ralentr. Des recherches ont t ntes an dadapter les arts

    et les technques ces nouelles condtons.

    mas grainbl tendre dhiver

    Rendementsenq

    /ha(auxnormesdhumidit)

    120

    100

    80

    50

    40

    20

    0

    Grapique 1 : courbes dvolution des rendementsdu bl tendre diver et du mas grain

    1951

    1954

    1957

    1

    960

    1963

    1

    966

    1972

    1975

    1978

    1981

    1984

    1987

    1

    990

    1993

    1

    996

    1

    999

    2

    002

    2

    005

    2

    008

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    Au-del de la valeur absolue des rendements ranais,

    la rgularit des productions constitue une difrenciation

    par rapport aux grands pays exportateurs

    PaysSurace(M. a)

    Variabilit(%)

    Rendement(t/a)

    Variabilit(%)

    Production(Mt)

    Variabilit(%)

    France 5,3 (4,5) 7,1 (17) 37 (17)

    UE 27 25,3 (8) 5,2 (14) 132 (20)

    Argentine 5,2 (53) 2,7 (35) 14 (56)

    Australie 12,7 (13) 1,2 (54) 15 (57)

    Canada 9,5 (14) 2,6 (19) 25 (30)

    tats-Unis 20,7 (16) 2,8 (9) 58 (28)

    Kazak 12,8 (18) 1,1 (35) 14 (39)

    Russie 25 (18) 2,1 (21) 53 (29)

    Ukraine 6,2 (22) 2,9 (36) 18 (46)

    Tableau 3 : perormances de la France par rapport aux grands paysexportateurs Les chiffres entre () indiquent la variabilit de chaque donne surles 5 dernires annes (maximum observ-minimum observ/moyenne x 100)

    Une mise en valeur progressive et continue des capacits de production

    Trois sources dinnovations et de progrs,

    induisant des risques variables sur la qualit des eaux

    Les bonnes perormances de rendement proennent pour au mons 50 %

    du progrs gntque, qu na demment pas dmpact drect sur lesrsques s--s de la qualt des eau, et pour 50 % de lamloraton

    des pratques culturales (amloraton de la nutrton, de la protecton des

    cultures). Ce derner olet mplque le recours des engras de synthse,

    mas auss des umers, des lsers et des produts phytosantares, qu,

    selon leur emplo, sont plus ou mons susceptbles de contamner les eau

    proondes ou supercelles. La qualt des crales, en constante amlo-

    raton, dot auss beaucoup loluton artale et ladaptaton des

    pratques culturales (modalts dapports dazote et protecton santare).

    Valoriserunprogrsgntiqueconstant:

    La gntque, ou slecton de nouelles arts, est trs nnoante en

    France et cela grce au obtenteurs prs. La craton artale est en

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    eet le at de 18 entreprses pres pour les crales palle et 11 pour

    le mas. Ces dernres consacrent entre 8 %, pour les crales palle,

    et 15 %, pour le mas, de leur chre daares la recherche (source

    Groupement Natonal Interproessonnel des Semences, GNIS).

    Aprs lnscrpton des arts, de nombreu essas sont ralss

    par les nsttuts technques et les organsmes collecteurs, an dadapter

    chacune dentre elles la bonne condute culturale et de les alorserau meu, dans chaque bassn de producton.

    La procdure dnscrpton permettant la mse en march dune

    nouelle art est rgoureuse. Elle mplque des organsmes ocels

    et des reprsentants de la proesson (slectonneurs, producteurs, ut-

    lsateurs et nsttuts technques).

    Les arts canddates lnscrpton sont soumses des aluatons

    strctes par le Comt Technque Permanent de la Slecton (CTPS), cren 1942, qu est charg de la poltque ranase en matre de arts,

    semences et plants. Laluaton portant sur tros sres de crtres :

    - la aleur agronomque : rendement, rsstance au malades et

    parastes, adaptaton au mleu ;

    Grapique 2 : volution des suraces par type de varit de bl cultiv

    Source : CNIGC / Enqute Rpartition Varitale 2008Qualit des bls franais 2008 - Copyright CNIGC / ARVALIS - Institut du vgtal

    Bls panifiables suprieurs et amliorants

    Bls panifiables

    Bls pour autres usages

    17 % 14 % 12 % 11 % 10 % 9 % 7 % 8 %

    12 %

    11 %

    11 % 10 % 11 %12 % 13 % 13 %

    71 % 75 % 77 % 79 % 79 % 79 % 80 % 79 %

    2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

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    - la aleur technologque : par eemple pour le bl, teneurs en pro-

    tnes, apttude la pancaton ;

    - la dstncton, lhomognt et la stablt de la art permettant

    son dentcaton.Les arts de qualt sont aorses pusque, pour lnscrpton, l

    est eg des perormances de rendement supreures pour celles qu

    ont une mons bonne qualt boulangre.

    Ces crtres dnscrpton oluent : la rglementaton base sur

    la noton de VAT (Valeur Agronomque et Technologque) ntrodut

    mantenant la noton de VATE (E pour enronnement), sant ao-

    rser le rrencement de arts plus respectueuses de lcologe, enprort au regard de la qualt des eau.

    Matriserlanutritionminralepourlimiterles risques de pollution des eaux :

    En matre dalmentaton mnrale, la producton est essentelle-

    ment le 3 lments majeurs : lAzote (N), le Phosphore (P) et le

    Potassum (K). Les autres lments mnrau (soure, magnsum,olgo-lments) sont ncessares mas ne prsentent pas un mpact

    auss mportant. Le bl et le mas consomment enron 35 % des

    engras mnrau N P K utlss en France comme en Europe.

    S les premres ormalsatons des recherches sur la nutrton des

    plantes ont u le jour prncpalement partr de la 2me mot du

    xixme scle (traau de Lebg, Boussngault), cest partr des tra-

    au conduts depus le dbut des annes 50, et surtout partr de

    1970, que les concepts utlss aujourdhu ont u le jour et ont t

    rendus progressement opratonnels.

    Par alleurs, sute la crse ptrolre de 1973, qu a renchr

    consdrablement le pr des engras de synthse, et ace la mon-

    te des proccupatons enronnementales, la proesson agrcole et

    la recherche se sont regroupes et ont cr le Comt ranas de la

    ertlsaton rasonne . Le COMIFER regroupe les drents spca-

    lstes ranas. Son object est dacqurr et de partager des modleseprmentau, et de delopper les mthodes de rasonnement de la

    ertlsaton, en ue de loptmser.

    Quelques ponts ondamentau sur la nutrton azote sont la

    base des mthodes de ertlsaton et des pratques actuelles :

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    - Lazote est un lment naturel ndspensable pour la e des plantes

    dont l structure les cellules et les protnes. Cette orme mnrale

    est la prncpale absorbe par les plantes alors que lazote du sol

    est essentellement organque ( plus de 95 %) : humus, rsdus

    des gtau, efuents dleage. Il dot tre dcompos en azotemnral (mnralsaton) par les mcro-organsmes du sol, an de

    deenr dsponble pour les gtau et assurer leur crossance.

    Cest donc la orme mnrale qu est la base de la ertlsaton.

    - Lazote mnral dsponble, ou apport, peut galement tre entran

    lon des racnes des plantes par les eau de dranage (lessage),

    notamment quand le sol est nu et que les plues sont abondantes.

    Des dgagements gazeu dans latmosphre (N2O, NH3) peuenttre obsers.

    - Lazote a un eet drect sur la producton, les besons des crales

    en azote tant consdrables. ttre deemple, produre une tonne

    de gran ncesste en moyenne labsorpton de 30 kg dazote pour

    le bl et 21 kg pour le mas. Labsence dapport dazote entrane

    une chute de producton de 30 60 %, quelque sot lespce g-

    tale concerne.- Mas lazote a galement un eet drect sur la qualt des grans.

    Pour obtenr un bl de bonne qualt boulangre, le gran dot pos-

    sder une teneur en protnes susante, en gnral plus de 11,5 %.

    Il est ncessare de ben chosr la art, mas auss dassurer une

    ertlsaton azote adapte en dose et en rpartton.

    - Les apports dengras azot mnral ne sont ralss que dans les

    phases actes de crossance des plantes et sur la base dun ra-sonnement de plus en plus prcs, sant satsare les besons

    quanttats et qualtats des crales.

    Au-del de ces lments ondamentaux, ce nest que dans les annes

    1970/80, que lidentifcation et la quantifcation des nitrates dans les

    eaux sous culture de bl, mas et prairies ont t ralises.

    Maladies,ravageursetmauvaisesherbes:protger les cultures en vitant les fuites de produits dans les eaux

    La protecton des cultures est, aec la ertlsaton azote, un des

    plers de la productt, qul sagsse de la lutte contre les mauases

    herbes, contre les malades et contre les raageurs.

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    Les mauvaises herbes, lorsquelles nestent une parcelle culte,

    entranent une concurrence accrue s--s de la lumre et des

    lments nutrts, comme lazote, et lmtent consdrablement le

    rendement. Par alleurs, la prsence de granes dadentces dans

    les rcoltes de crales entrane un rsque commercal pouant aller

    jusquau reus dachat, selon les normes lmtes dmpurets. Cela

    accrot galement le stock de granes dans le sol et donc les nesta-

    tons les annes suantes.

    La prsence de mauases herbes occasonnerat au neau mondal

    (source FAO aot 2009) 95 mllards de dollars de pertes de produc-

    ton, sot lqualent de 380 mllons de tonnes de bl, plus de 50 %

    de la producton mondale. Les carts constats entre une parcelletmon et un dsherbage matrs peuent dpasser 20 q/ha sur les

    crales en France (source ARVALIS).

    Leur matrse est donc ndspensable. Aant l'apparton des her-

    bcdes, la lutte contre les mauases herbes s'eectuat de aon

    mcanque ore manuelle. Pour lmter leur recours, un dsherbage

    ecace dot tre rasonn durant toute la successon des cultures, et

    nclure les drentes technques culturales (traal du sol, bnage

    mcanque, technque de au sems). Son object est de semer laculture sur un sol propre et de lmter trs tt la concurrence en-

    tuelle des mauases herbes. Touteos, les herbcdes posent deu

    types de questons : leurs molcules se retrouent trs souent dans

    les eau et des mauases herbes deennent rsstantes certanes

    substances chmques.

    Labsence de matrise de la protection contre les maladies des cralesen France peut entraner des pertes arant de 10 30 quntau par

    hectare selon les annes (ARVALIS 2008). Outre lmpact sur les ren-

    dements, les malades aectent galement la qualt du gran (grans

    usars, cars, casss) et peuent tre lorgne, dans certanes

    stuatons culturales et clmatques, du deloppement de tones, ou

    mycotones, pouant rendre la rcolte non commercalsable. Une

    parate matrse des malades sur les crales palle et le mas se

    rle oblgatore.De nombreu progrs ont t accompls dans ce domane pour ne

    trater quen cas de rsque ar : modlsaton de lapparton des

    malades, aluaton des rsques pour les cultures, mse au pont des

    moyens combns de lutte. Lutlsaton de arts peu sensbles est

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    une pratque utlse mas qu ne peut, elle seule, rgler toute la ques-

    ton, aucune plante ntant rsstante toutes les malades. Lusage

    rasonn de produts phytosantares reste donc une soluton able.

    En cas de danger dclar, leur utlsaton peut permettre des gans de

    producton mportants, grce un bon cho des produts, de leur

    date et de leur dose dapplcaton. Il aut noter que les ongcdes,

    applqus sur des plantes en crossance qu courent dj largement le

    sol, sont rarement retrous dans les eau.

    RDUIRE ET MATRISER LES RISQUES DE POLLUTION DES E AUXPAR DES TEChNIQUES TOUjOURS PLUS PRCISES

    DE PRVENTION ET DE S OIN

    Conduite de la ertilisation azote

    Une ertlsaton azote prcse, permettant la plante deprmer tout

    son potentel sans rsque sur lenronnement, est base sur des prncpes

    smples :

    - lde nest pas de are pousser une plante grce une ertlsaton

    lee, mas de lu ournr la quantt dazote dont elle a beson, en

    oncton de son rendement accessble ;

    - les sols, les engras de erme, comme les umers et lsers, lbrent

    naturellement de lazote. La ertlsaton mnrale dot donc ser

    apporter la drence entre les besons de la plante et cette ournture

    du sol (noton de blan ) ;- cette umure dot tre apporte au moment o la plante en a beson

    dans son cycle de producton. Snon, elle sera au meu necace, au

    pre polluante pour les eau ;

    - seul lazote apport en ecdent est potentellement polluant : l aut

    donc ter la surertlsaton . Inersement, rdure la umure en

    de des besons ne prsente pas dntrt enronnemental : une

    plante peu ou pas almente en azote ne pollue pas mons quuneautre ertlse loptmum. (c. gure c-dessous)

    Touteos, lapplcaton concrte de ces prncpes smples se heurte de

    relles dcults technques :

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    - Ajuster les apports au besons suppose que lon pusse pror le

    rendement de la culture, alors que ce derner are et ce, en partculer

    selon le clmat de lanne.

    - De mme, les ourntures du sol dpendent des condtons atmosph-

    rques (plus ou mons aorables la mnralsaton) et des pratques

    culturales.

    Cest pour surmonter ces dcults, et ter une surertlsaton de

    scurt , que la recherche a ms au pont des outls de plotage. Ils

    ont dabord ser pror, aec une able marge derreur, les termes

    du blan (besons des plantes, azote dsponble dans le sol), et plus

    rcemment ajuster, chaque anne en cours de campagne, les apports

    en oncton du droulement de la culture. Ces eorts ont t couronns

    de succs : les apports dazote plaonnent en France sans pnalser lerendement (c. gure c-dessous).

    Pour cela des eprmentatons spcques ont t menes prncpa-

    lement par les nsttuts technques, lINRA et le Cemagre partr des

    annes 1980. Ces dsposts de plen champ taent de deu types :

    40 80 120 160 200 240 280 320

    % protines

    N post rcolte. Lessivage nitrates

    rendement

    Grapique 3 : Les eets de la ertilisation azote

    q/ha kg/ha % protines

    Dose totale dazote

    Optimum

    Plage de conseil adaptselon la varitet le dbouch

    120

    100

    80

    50

    40

    20

    0

    14

    12

    10

    8

    6

    4

    2

    0

    Source : ARVALIS - Institut du vgtal

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    parcelles qupes de cases lysmtrques (dmensons enron 1 m2sur 50 cm 2 mtres de proondeur) permettant de quanter lm-

    portance des nltratons deau dans un sol donn et de la rcuprer

    pour lanalyser (ntrates, produts phytosantares) ;

    parcelles de talle agrcole , qupes dun rseau de dranage en pro-

    ondeur et de pges eau de russellement en surace. Ces collecteurs

    permettent de rcuprer dans une chambre de mesure souterrane,

    lensemble de leau percolant en proondeur ou russelant en surace.On peut alors en mesurer les quantts, les dbts en temps rel et

    prleer des chantllons reprsentats en ue de releer tous les l-

    ments chmques contenus (ntrate, phosphore, phytosantares).

    - Cest sur ces dsposts que la plupart des rrences actuelles,

    concernant les ntrates, ont t tables. Elles peuent tre rsu-

    mes ans : une restrcton azote, par rapport au besons des

    plantes, ne lmte pas les rsques de polluton par les ntrates et atcourr un rsque en matre de rendement mas auss de qualt.

    Le Danemark la test pusquune rducton des apports den-

    gras azots de 10 % en dessous de loptmum a t mpose. La

    consquence en a t une rducton des rendements auss ben en

    1960

    1962

    1964

    1966

    1968

    1970

    1972

    1974

    1976

    1978

    1980

    1982

    1984

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    1990

    1992

    1994

    1996

    1998

    2000

    2002

    2004

    Production de crales + colza

    Livraison dazote

    Grapique 4 : volution de la production de crales et de colza en regard deslivraisons dazote minral

    indice (base 100 en 1980)

    160

    140

    120

    100

    80

    60

    40

    20

    0

    Source : ministre de lAgriculture et de la Pche (Scees - Agreste) - Union des industriesde la fertilisation (Unifa)

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    orge quen bl et un recul qualtat. Ils sont passs d'une qualt

    meunre des productons ne serant plus qu' l'almentaton du

    btal. Le Danemark dot mporter 80 % de ses besons pour sa

    producton de pan.

    - Le lessage des ntrates se at surtout en automne ou dbut dh-

    er, s le sol est trop rche en azote, sl nest pas couert par la

    gtaton et s la plue est abondante. Cet entranement est plus

    mportant dans les sols ltrants et quand lactt bologque est

    orte (transormaton de lazote organque en azote mnral par les

    bactres du sol).

    - La polluton par les ntrates peut auss tre dorgne naturelle cause de la mnralsaton de la matre organque du sol. ce ttre,

    lagrculture bologque nest pas synonyme de rsque 0 pusqul

    nest pas possble de contrler la mnralsaton de lazote organque.

    - Le temps de latence est mportant entre le dpart de lecs de

    ntrates en surace et son arre dans les nappes, eet arable

    selon le type de sol mas qu peut dpasser 10 ans. Inersement, une

    melleure geston dazote demande des annes aant de dceler sonmpact aorable sur la qualt des eau.

    - La prsence dune gtaton courant le sol lautomne et en dbut

    dher permet de lmter les lessages de ntrates. Lassocaton

    entre la ertlsaton azote rasonne et la couerture du sol cette

    prode, par des cultures pges ntrates (Cpan), permet de lmter

    ortement les rsques de polluton tout en assurant une nutrton opt-

    male des cultures. Cest dans cette perspecte que la rglementatonranase ege terme de 2012, la couerture des sols lautomne.

    Amliorer la prvision des postes du bilan entre besoins et apports

    La dtermnaton de la dose totale dengras azot apporter est ralse

    juste aant que la crale nentre en phase ntense dabsorpton dazote,

    gnralement la n de lher pour le bl. Elle est obtenue sur la base

    dhypothses portant sur la producton prsume de la parcelle et surla dynamque de ournture dazote par le sol. An damlorer la per-

    tnence du calcul, une mesure du stock dazote mnral dj dsponble

    la n de lher ( relquat azot ) est ralse dans de nombreuses

    rgons. Il en est at 80 000 chaque anne en France.

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    Sur ces bases technques et aec les mmes rrences, de nombreu

    Outls dAdes la Dcson (OAD) ont t labors par des Insttuts

    (ARVALIS, INRA, CETIOM) et des entreprses du secteur des engras,

    pour permettre au agrculteurs de calculer leur dose prsonnelle de

    ertlsants. Plus de 2,5 millions dhectares, toutes cultures conondues,ont en 2010, lobjet dune estmaton de la dose prsonnelle dengras

    azot lade de ces outls. Ce chre est sous-estm dans la mesure o l

    ne reprsente pas ceu qu ont eectu leur spculaton sans are appel

    des OAD. Drentes enqutes montrent que plus de 85 % des agr-

    culteurs nterrogs dclarent utlser la mthode du blan prsonnel,

    pour dtermner la dose dengras azot sur leurs parcelles de bl tendre.

    Ajuster les apports dengrais en onction du droulement de la campagne :

    condition ncessaire pour concilier nutrition optimale des plantes

    et limitation des uites de nitrate vers les eaux

    Pour prcser la dose prsonnelle dengras azot calcule en dbut

    de campagne et dnr les dates dapport de lengras, le su du statut

    azot de la culture a t ms au pont. Il permet dantcper les prodes

    de carences et dapplquer lengras unquement s ncessare. Sept outls

    sont actuellement dsponbles et utlss en France. Le premer dentreeu (JUBIL) a t cr en 1995 par lINRA et ARVALIS. Cette mthode

    repose sur la mesure de ltat de nutrton du bl, par dosage colorm-

    trque du ntrate contenu dans le jus prle au bas de la tge. Ce premer

    procd egeat de parcourr chaque parcelle, dune moyenne de 10 hec-

    tares, en prleant rgulrement des tges de bl.

    Le prncpe des drents outls qu ont su est rest le mme, mas

    les capteurs qu auscultent la plante ont chang. Son dosage de ntrateest obtenu par des mesures de radatons, par transmttance, fuorescence

    ou rfectance lade dun capteur portable. Il ny a plus de manpu-

    laton de plante, mas une smple mesure de rayonnement, assoce

    un modle donnant le statut azot de la culture, et donc aluant un

    entuel beson dazote.

    Les nstruments dsponbles se drencent galement par la mthode

    de mesure. Les outls ponctuels analysent une plante ou un able

    nombre de plantes (Jubl, Ramses, N tester), et permettent donc peu decalculs dans chaque parcelle : cest le prncpe de lchantllonnage. Les

    suracques serent ralser un dagnostc sur la surace entre de

    la parcelle lade de capteurs embarqus, sot sur une machne agrcole

    (N-SENSOR ms au pont par la soct YARA), sot sur un satellte.

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    La technologe Farmstar, tldtecton par satellte, prsente laan-

    tage dter tout dplacement dun techncen ou de lagrculteur pour

    chantllonner chaque parte du champ. Elle ournt des normatons

    pont pont, par une reprsentaton cartographque de son tat, per-

    mettant ans une modulaton ntra-parcellare et des apports dengras(c. g. c-dessous).

    Farmstar donne galement des consels lchelle dune are de col-

    lecte et pour pluseurs cultures de leplotaton : bl tendre, bl dur, orge

    dher et colza.

    Cette technque propose galement de nombreuses approches mult-

    dagnostcs qu se tradusent par des consels opratonnels : rsque de

    erse, de malades, estmaton des rendements et des crtres de qualt650 000 ha ont at lobjet dun plotage de lazote en cours de cam-

    pagne en 2010, toutes mthodes conondues. Le couplage mthode

    prsonnelle du blan azot et plotage permet, par des contrles

    a posteror, la troualle de la juste dose dans plus de 2/3 des stuatons.

    Amliorer les techniques dapport

    Lazote pandu sur les cultures peut tre soums des phnomnes depertes, prjudcables la rentablt des apports et pouant aor des

    consquences enronnementales (lessage ers les eau et lbraton de

    composs azots dans lar). Outre la dtermnaton de la bonne dose

    apporter, les technques dapplcaton des engras ont t anes pour

    mamser lecact des dpts :

    Lefractionnementdesapports

    Les besons en azote des crales progressent au cours du cycle de la

    culture. Loptmsaton des apports mplque de les ractonner en onc-

    ton des besons. Par alleurs, certans dbouchs egent des teneurs

    lees en protnes dans les grans accessbles, et ce seulement aec

    des arts adaptes et des dpts tards en azote. Peu delopp

    dans les annes 1970, le ractonnement des apports a beaucoup pro-

    gress : l attent ore dpasse tros apports sur bl dher.

    Latechniquedapplicationdelengrais

    La technque dapplcaton de lengras peut permettre de mnmser

    les gaz ammonacau s lon procde par enoussement, au leu de

    lpandre en surace. Elle peut tre ensage sur le mas. Par alleurs,

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    la prse en compte des condtons mtorologques pour ajuster les

    dates dapports est prmordale : en prode trop sche, les apports

    dengras seront dclement alorss, sls ne sont pas sus par un

    mnmum de plue.

    Toutes ces technques modernes ntgrent progressement les pratques

    des agrculteurs. Leet sur la qualt des eau, est plus lent compte tenu

    de lnerte du mleu, mas des progrs sont constats pour les eau de

    surace. Sur 1627 ponts de mesures des ntrates dans les eau de rres

    ralss en 2007, seulement 13 prsentaent des teneurs supreures

    50 mg/l (Source IFEN 2010). Trs probablement, les progrs obtenus

    dans les eau de surace toucheront galement les eau souterranes.

    Sant du vgtal et qualit des eaux : rduire le dveloppementdes bioagresseurs et nintervenir qu bon escient

    Comprendre et matriser la prsence des pesticides dans les eaux

    Ds 1992, notamment sur le ste de La Jallre en Lore Atlantque, des

    traau ont t engags dans la recherche des oes de transert des pro-

    duts phytosantares, dans les eau de surace et proondes. Lobjecttat dantcper les problmes pour comprendre les phnomnes et la-

    borer des technques prentes et curates pour une bonne qualt des

    eau. noter au pralable la dcult de ces traau, ds lors qul sagt

    de dtecter dans les eau sortant de suraces agrcoles, des quantts

    de produts chmques de lordre du centme du mcrogramme (g), la

    norme de potablt tant de 0,1 g/l. Des problmes mthodologques

    consdrables taent rencontrs : chantllonnage, moyens de dtectonet de quantcaton spcques, nterprtaton des donnes. Les pre-

    mers rsultats ont t obtenus en 1994. Depus, dautres stes dtude

    des transerts de produts phytosantares ont t qups : Sud-ouest,

    Charente, alle du Rhne, Sundgau en Alsace et en Champagne.

    Les donnes acquses sur ces dsposts ont perms de comprendre et

    quanter les phnomnes de transert par dranage, russellement ou

    nltraton des pestcdes ers les eau. Elles ont galement perms de

    tester et de mettre au pont des solutons de prenton et de correctonecaces : les bandes enherbes le long des cours deau (zones couertes

    en permanence de gtaton entretenue), le changement de produts ou

    de prode de tratement et la rducton des doses applques pour cer-

    tans herbcdes.

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    Les prncpales conclusons opratonnelles sont les suantes :

    Les pollutions ponctuelles sont beaucoup plus mportantes que les

    pollutons duses. Elles peuent tre dnes comme de graes pol-

    lutons en un pont donn aclement dentable, sot la erme, soten un pont e au champ : dange dun ond de pulrsateur, ren-

    ersement dun bdon ou dbordement dune cue de pulrsateur,

    en cours de remplssage. Une polluton duse au champ, lors de la

    pulrsaton, est plus dcle cerner, denter et matrser. On

    estme que la polluton des eau est plus de 70 % dorgne ponc-

    tuelle, c'est--dre au sge de leplotaton (tudes allemandes et

    belges, estmatons anglases et ranases). Le prncpalement deserreurs de manpulaton de produts lors de la prparaton des trate-

    ments, la matrse de ce type de polluton passe par des amloratons

    smples. ttre deemple :

    - amnager un local de stockage des pestcdes au normes, aec

    regstre des allers et enues des produts ;

    - pror un systme de remplssage des pulrsateurs mun de

    systme ant-retour ers le rseau deau, tant une polluton acc-dentelle de leau ;

    - amnager des ares de nettoyage des matrels agrcoles scurses ;

    - organser la collecte des restes de produts non utlss, des embal-

    lages des (70 % des emballages des taent collects en 2009 en

    France par Adalor).

    Depus pluseurs annes, les Insttuts Technques Agrcoles ont orma-ls une mthode de dagnostc et de dmarche prente des rsques

    de pollutons ponctuelles, AQUASITE . Le CRODIP en Bretagne,

    par eemple, coordonne et promeut sa ralsaton au sge des eplo-

    tatons. Fn 2007, plus de 1500 aaent rals ce dagnostc et 2000

    pulvrisateurs aaent t contrls.

    Les transerts dius de produts phytosantares sont trs ables par

    rapport au doses de produts applques (souent mons de 1 % estentran). Ils peuent se produre selon les types de mleu, sot par

    russellement de surace, sot par entranement en proondeur par les

    eau de dranage (c. gure c dessous).

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    Ce sont prncpalement les substances herbicides (souent applques

    en dbut de gtaton des cultures) que lon est susceptble de retrou-er dans les eau. Mas toutes les matres actes nont pas le mme

    comportement et un grand nombre dentre elles ne sont jamas dtec-

    tes dans les eau. De plus, l nest pas possble ddenter les rsques

    ls chaque molcule selon ses caractrstques ntrnsques.

    Le sol agt comme un ltre bologque en assurant la dgradaton

    des produts phytosantares. En mme temps, l est capable, grce au

    complee arglo-humque, de les mmoblser. Ces deu proprts luconrent un rle prpondrant sur le deenr des produts aprs leur

    applcaton. Dans certans cas, les entranements de produts sont ls

    la dose applque, mas ce nest pas une rgle gnrale et des typo-

    loges de comportement sont en cours dtude.

    Le plus souent, les matres actes applques, pendant les prodes

    dcoulement deau ntenses (automne et her), semblent plus r-

    quemment transres que celles dposes au prntemps/t. Touteos,dans les sols ssurs par les scheresses, comme largle, les transerts

    peuent tre occasonns par les plues orageuses.

    Le type de travail du sol peut nteragr aec les phnomnes de

    transert. Par eemple, les technques smples (traal du sol sans

    Grapique 5 : Importance relative de transerts, ordre de grandeur des uites

    Exemple dun herbicide

    Fuites ponctuelles Fuites diffuses

    Volatilisation (difficile mesurer)

    Cuve dpendage

    Drainage Ruissellement Drive vers le ruisseau bordant la parcelle0,5 % (25 g) 0,5 % (25 g) 4 % du 1er passage de pulvrisateur (30 g)

    Application de 1200 g / ha x 5 ha = 6000 g

    1er passagede pulvrisateur

    100 m

    500 m

    Rivire

    Fond de cuve et rinage 20 l2% (120 g)

    Source : rsultats exprimentaux Arvalis

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    labour) qu accumulent les matres organques en surace, peuent

    contrbuer mmoblser et dgrader les matres actes. Des typolo-

    ges et des consels par mleu ont t publs (source REAL 2008).

    Le postonnement de bandes enherbes dau mons 6 m de large enbordure de parcelles, lmte le russellement de leau de surace et les

    transerts de produts phytosantares de plus de 70 %. Celles de 10 m

    de large les rdusent de plus de 80 %. Elles permettent galement de

    retenr les entranements de phosphore en suspenson dans leau de

    russellement.

    Rduire la pression des bio agresseurs : les mthodes prophylactiques pour limiter lusage des produits et les risques de uite dans le milieu

    Les connassances acquses permettent de mettre en ure des solutons

    prentes et correctes qu lmtent les rsques de deloppement

    des mauases herbes, des malades ou des raageurs et donc de deor

    recourr au produts phytosantares.

    - Pour les mauvaises herbes, l sagt par eemple de lmter leur de-

    loppement par un cho judceu des successons de cultures (commelntroducton de cultures de prntemps dans les rotatons base de

    culture dher), et par des cho culturau pendant lnterculture.

    Le prncpe est de aorser leur lee prcoce par un dchaumage

    appropr et ensute de les dtrure mcanquement aant le sems

    de la crale. Semer dans un sol propre permet la plante culte

    un dmarrage rapde et une pussance dtouement des mauases

    herbes. Il aut galement lmter la monte grane des adentces enpartculer dans les bords de champs, osss mas auss au mleu des

    parcelles (destructon cble aant mse grane).

    - Pour les parasites, la rotaton peut galement rompre le cycle de cer-

    tans dentre eu et lmter leur deloppement. Le cho de la art

    peut auss contrbuer lmter les rsques.

    - Pour les maladies, l est judceu de slectonner des plantes en tenant

    compte des malades domnantes dans la rgon. Cela peut lmterlusage des produts de tratement, mme s les ongcdes sont mons

    concerns dans le domane de la qualt de leau. La date et la denst de

    sems jouent galement un rle dans la grat des attaques ongques,

    ans que la prsence de rserors aorsant la multplcaton des

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    champgnons (eemple du mldou de la pomme de terre, aors par

    les repousses des campagnes antreures).

    - Ces mthodes prophylactiques, le plus souvent, ne permettent pas

    de se dispenser totalement des traitements. Le tratement rasonnpermet de lmter le recours au produts phytosantares. Ne trater

    quen cas de ncesst suppose des systmes dalerte perormants la

    rgon mas surtout la parcelle. De tels systmes se deloppent pour

    les malades et parastes.

    Au plan collect, des rseau de surellance des cultures, portant

    sur lensemble des nusbles obserables, centralsent les normatons

    sur une base de donnes rgonalse et permettent dalerter les produc-

    teurs par le bas dun ste nternet daccs gratut. Ce bulletn de sant

    du gtal est dsormas accessble dans toutes les rgons ranases,

    sous lgde du Mnstre de lAgrculture. Les nsttuts technques, les

    Chambres dagrculture, les cooprates et ngoces contrbuent conjon-

    tement sa ralsaton. Les nsttuts grandes cultures ont qup la

    plupart de ces rgons dun outl normatque de sase et de tratement

    des obseratons, utls sur plus de 10 000 parcelles, (gcultures).

    Des moyens plus ndduels, et donc plus prcs la parcelle sontgalement dsponbles. Ils sont bass non plus sur des obseratons,

    mas sur des modles pdmologques qu smulent le deloppe-

    ment dune malade, selon la art, la date de sems, de plantaton,

    et du clmat de lanne. Ils donnent en temps rel, lagrculteur, une

    normaton lu permettant de prendre une dcson. Mleos

    donne quotdennement, par eemple, au producteurs de pommes

    de terre une aluaton du rsque mldou, qul reot automatque-ment par SMS et sur son ordnateur. 60 000 ha de pommes de terre

    bncaent en 2009 de cette technologe, sot un mpact sur plus de

    40 % des suraces de pomme de terre.

    QUALIT DES EAUX : DES RSULTATS TANGIBLES GRANDE ChELLEEN FRANCE ET DANS LUNION EUROPENNE

    Les technques ssues des traau de recherche prsents c-dessus ontt mses en ure dans un certan nombre de bassns ersants au cours

    des dernres annes et ont donn rapdement des rsultats trs posts.

    Actuellement, une qunzane dopratons de ce type sont condutes dans

    drentes rgons.

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    La dmarche consste :

    - are un pont zro sur la qualt des eau, lhydrographe, les types de

    sols, les cultures, les qupements, les pratques agrcoles comme non

    agrcoles ;- laborer, aec les acteurs de la rgon, agrculteurs, cooprates,

    ngoces, Chambres dagrculture, un plan dactons adapt au rsques

    et au problmes dents la os dans et hors du monde agrcole ;

    - mettre en ure le plan dacton en ormant les acteurs concerns

    notamment au outls de dagnostcs, ormalss : Aquaste pour

    pollutons ponctuelles, Aquaplane et Aquaalle pour les pol-

    lutons duses ;

    - mesurer en contnu les progrs ralss et les partager.

    Deu eemples llustrent ces dmarches :

    LecasdelaFontaineDuTheil(IlleetVilaine,Bretagne)

    Ce bassn ersant parcouru par un russeau est de talle lmte

    (136 ha) comportant 120 ha de SAU et 20 eplotatons agrcolescultant du mas, des crales et des prares.

    Au dbut de lacton, 77 % des 2000 prlements deau mon-

    traent des teneurs en pestcdes et prs de 5 % dpassaent la norme

    de 0,1 g/l.

    Les actons mses en place de aon olontare pour obtenr une

    melleure qualt de leau ont concern :

    - lamnagement : au dpart, prs de 55 % du lnare de russeautat lass sa ulnrablt. En 2005, lensemble des abords tat

    protg par lenherbement ;

    - lqupement des pulrsateurs a t amlor : ajout dune cue de

    rnage et utlsaton de buses dre lmte pour une majort des

    apparels. Cette oluton du matrel a t accompagne par une

    ormaton sur les bonnes pratques agrcoles et de pulrsaton ;

    - La rducton de plus de 50 % des quantts de produts applqus.

    Au bout de 7 ans, 95 % des prlements ne montraent plus aucune

    trace de produts phytosantares et moins de 1 % des prlvements

    dpassaient la norme de potabilit.

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    LecasduBassinduPron(Aisne,Picardie)

    Il sagt dun projet de plus grande ampleur pusqul concerne

    14 000 ha et 76 agrculteurs. Lobject poursu tat damlorer

    lensemble des crtres de la qualt de leau la os dans la rre le Pron et dans la nappe de la crae o se stuaent les eplota-

    tons. Tous les acteurs de terran (cooprates, nsttuts technques,

    Chambres dagrculture) se sont moblss dans cette opraton et des

    nancements dpartementau, rgonau et europens ont soutenu le

    programme. Lanc en 2004, ce plan a port ses ruts ds 2007. On a

    tout dabord obser que sur les 14 000 ha du bassn concern, seule-

    ment 364 prsentaent des rsques de transert ers les eau (sot 2,7 %

    de la SAU). Ctat donc sur ces suraces qul allat se concentrer.

    Ds le dpart, 60 % des agrculteurs se sont ortement mplqus

    dans lacton. Une centane damnagement ont t ralss en peu

    de temps : 38 ares de remplssage des pulrsateurs, 31 locau phy-

    tosantares, 30 dsposts de rcupraton des eau de laage, 7000

    mtres damnagement paysagers (haes, bosquets), nstallaton de

    bandes enherbes et de dzanes dhectares de cultures pges ntrates.

    Dans le mme temps, les outls de plotage des cultures par la techno-loge Farmstar, pour ajuster les apports de ertlsants et denter les

    rsques culturau, taent ms en ure par tous les agrculteurs.

    Deu ans aprs le lancement du projet, les rsultats concernant

    la qualt des eau taent trs satsasants et en nette amloraton.

    La mesure globale de progrs par Indce de Boderst Gnrale

    Normals (labor par la DIREN) ndquat une progresson de 2 5

    ponts, sur une chelle de 20, selon les statons de mesures du bassn.

    Sur lensemble du pays, plus de 800 000 ha ont t dagnos-

    tqus ce jour sur les rsques de polluton duse. Les eorts de

    dploement de ces mthodes sont plus que jamas dactualt. Ces

    dmarches ont t portes et partages au neau europen dans le

    cadre du projet TOPPS qu regroupe 6 pays europens : Allemagne,

    Belgque, Danemark, France, Pologne et Itale. Il sagt dharmonser

    un cadre dacton pour la prenton des rsques de pollutons ponc-

    tuelles par les produts phytosantares. Sur cnq bassns ersants, desmthodes communes de dagnostc du mleu et des pratques cultu-

    rales sont mses en ure, an de dployer des actons communes

    de ormaton. Le rele des pratques culturales a t rals par

    enqutes tlphonques auprs de 847 agrculteurs. Par alleurs, 698

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    dagnostcs deplotatons ont t conduts en applquant le systme

    AQUASITE . Les rsultats sont trs encourageants et prometteurs,

    les stuatons de dparts tant trs arables selon les bassns ersants.

    lssue de ces dmarches, le tau de stockage des produts phy-

    tosantares dans un local scurs attent 60 % (Itale, Danemark,

    Pologne) 90 % (France, Belgque, Allemagne). Le tau dqupe-

    ment est l dune part la rglementaton locale et dautre part au

    degr dengagement contractuel des eplotants aec laal (contrats

    de producton).

    Lqupement des pulrsateurs (cues de rnage, buses antd-

    re) are de 20 % dans les bassns polonas et talens mas attegnent

    50 70 % dans les autres pays.Les carts sont plus grands encore en ce qu concerne les dsposts

    scurss de remplssage (4 % en Itale, 34 % en Pologne, 70 % dans

    les autres pays). Dans lensemble, l reste encore des amloratons

    mportantes ralser, notamment en systmes ant-dbordements qu

    restent, en rgle gnrale, peu prsents.

    Le rnage des emballages des est plus largement delopp dans

    les bassns allemands, belges, ranas et polonas. Par contre, cette

    pratque est mons rquente en Itale et au Danemark. Les emballages

    des sont rcuprs par une structure spcalse dans plus de 90 %

    des cas en Allemagne, Itale, Belgque et France, dans 70 % en Pologne

    mas dans enron 40 % des stuatons au Danemark.

    Cet tat des leu, nous ndque que les agrculteurs ranas sont plutt

    de bons les et quls prennent en compte concrtement la matrse des

    rsques de polluton ponctuelle.

    CONCLUSION

    La stuaton gographque de la France, la rchesse de ses sols, lmpor-

    tance de sa surace agrcole utle et le neau de la productt en ont

    le premer pays agrcole en Europe, en partculer en ce qu concerne la

    producton cralre. Le dynamsme et lorgansaton de la recherche-deloppement permettent lmergence dun bon nombre dnnoatons,

    leur oluton et leur dploement de plus en plus sgncat dans les

    eplotatons ranases (cho artal, mthodes de ertlsaton, de

    protecton des cultures et drrgaton).

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    De la mse en march dun produt phytosantare son applcaton sur

    la parcelle, ou pour dnr les modalts dapplcaton des engras, toutun corpus rglementare tant ranas queuropen sapplque

    Homologation des produits phytosanitaires : les produits commer-

    ciaux de protection des plantes sont homologus par le Ministre de

    lAgriculture, et valid par lANSET (Agence nationale de scurit

    sanitaire de lalimentation, de lenvironnement et du travail) sur la

    base dun dossier biologique, toxicologique et cotoxicologique de

    plus en consquent et ce, aprs que les substances actives aient t

    autorises au niveau europen (directive 91-414). Le cot dhomolo-gation dun produit phytosanitaire est pass de 12 millions deuros

    en 1975 45 millions deuros en 1980 et 120-160 millions deuros

    dans les annes 2000 (80 % du cot est li aux aspects toxicologiques

    et cotoxicologiques). Une molcule sur 120 000 150 000 tudies

    arrive sur le march aprs une phase dtude de 8 10 ans (source

    Observatoire des Rsidus de Pesticides 2008).

    Usage des produits phytosanitaires

    - La Redevance Pollution Diffuse (RPD) , de la Loi sur lEau et les

    Milieux Aquatiques, sapplique sur tout achat de produit phyto-

    sanitaire ;

    - le contrle obligatoire des pulvrisateurs ;

    - le Grenelle de lenvironnementdont le volet Phytosanitaire (Ecophyto

    2018) permet une certaine mise en cohrence des multiples textes exis-

    tants et prvoit la mise en uvre progressive des lments suivants :

    - le retrait de substances actives ou des restrictions demploi de cer-tains produits en accord avec le PIRPP de 2006 ;

    - la rduction de 50 % des usages de produits phytosanitaires si pos-

    sible sous 10 ans ds lors que des solutions de substitution sont

    disponibles ;

    - la certication obligatoire pour le conseil, la distribution et lap-

    plication de produits phytosanitaires, qui sapplique en particulier

    aux agriculteurs.

    Enn, lagriculteur doit respecter tout un ensemble de rgles pourlapplication des produits : ne lutiliser que sur les espces et pour

    les agresseurs aisant lobjet de lhomologation ; respecter des doses

    et des priodes demploi ; garder une distance par rapport aux cours

    Encadr 1 : une production agricole rglementairement trs encadre

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    deau (ZNT : zone non traite) dnie pour chaque produit ; entrete-

    nir des bandes enherbes en bordure pour servir de ltre vis--vis

    des produits appliqus ; ne pas mlanger plusieurs produits, sau si

    leur classement toxicologique le permet.

    Fertilisation azote. La rglementation sest progressivement mise

    en place au niveau europen et national avec la directive Nitrates

    (91/676/CEE) concernant la protection des eaux contre la pollu-

    tion par les nitrates partir de sources agricoles . Elle sest traduite

    par des programmes dactions successis rglementant les pratiques

    de ertilisation azote (sous orme minrale ou organique) au sein de

    zones gographiques vulnrables. Celles-ci sont dnies en onction

    des teneurs en nitrate des eaux vis--vis du seuil rglementaire de

    50 mg/l. Les communes situes dans une zone dont les teneurs sont

    suprieures au seuil ou inrieures mais en progression, sont classes

    en zones vulnrables . Chaque programme est rvis tous les 4 ans

    pour tre adapt la situation.

    Au-del de ces secteurs, certaines portions du territoire ran-

    ais ont lobjet de mesures renorces dans des zones dActions

    Complmentaires (ZAC), des Zones en Excdents Structurels (ZES)

    compte-tenu des efuents dlevage.

    Ces programmes sont orients principalement sur la matrise des

    transerts de nitrates mais certains peuvent contenir des mesures rela-

    tives au transert de phosphore. Cest dans ce cadre que deviennent

    progressivement obligatoires, par exemple, les cultures interm-

    diaires piges nitrates qui visent viter le sol nu en hiver (avant

    un semis de printemps) limitant ainsi ortement les risques de uite

    dazote vers les eaux supercielles ou proondes.

    La loi sur leau de 1992 rnovait les textes de 1964 et crait les

    SDAGE (Schma directeur damnagement et de gestion des eauxau sein des 5 agences de leau). Les orientations actuelles, votes en

    2009, proposent des mesures pour garantir le bon tat cologique des

    eaux dans les bassins dalimentation de captage lchance 2015

    (application de la directive cadre europenne 15743/07). Une partie

    des mesures concernent les activits agricoles, notamment les trans-

    erts de nitrate mais aussi les produits phytosanitaires.

    Dans la plupart des initiatives et des textes rglementaires, il est

    trs souvent prconis ou impos le recours aux bonnes pratiques

    agricoles, bases sur les avances de la recherche et sur les innova-tions. Des restrictions parois trs contraignantes sur lemploi des

    engrais sont dictes dans le cadre de cette protection.

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    La producton de crales a perms de releer les ds de lautosu-

    sance almentare. En 2010, la France eporte une tonne sur deu des

    bls produts La mot de ces bls eports, partent ers des pays de

    lUnon Europenne (Europe du Nord pour lalmentaton anmale et

    ers lItale et lEurope du Sud pour lalmentaton humane). Lautre

    mot des eportatons de bls partent ers le Maghreb et les pays de

    lArque de louest, o les besons en crales sont structurels et un

    neau trs le, cause des sols et des clmats.

    Lagrculture est aujourdhu conronte un quadruple d :

    - Produre plus, pour satsare des marchs de promt en cros-

    sance, pour crer des emplos et contrbuer lqulbre de la balancecommercale. Les eportatons actuelles de crales ranases repr-

    sentent 5 mllards deuros dans la balance des paements ;

    - contrbuer postement au enjeu enronnementau, en rdusant les

    mpacts ngats de la producton (polluton de leau, de lar, des sols)

    et en alorsant la capact des plantes er le gaz carbonque, rdu-

    sant ans les gaz eet de serre (nerge renouelable, bomatrau) ;

    - conserer une orte compttt, pour rsster une concurrencenternatonale accrue ;

    - garantr au consommateurs une rrprochable qualt santare des

    produts.

    Les quelques lments prsents c montrent que ces objects sont atte-

    gnables. Pour cela, lagrculture dot aor la capact de moblser de plus

    en plus de technologes et de saor denter, comme elle la at depus1970, les questons rsoudre en moblsant les technologes mergentes.

    Des progrs consdrables ont ans t accompls. Dautres sont encore

    possbles. Il sagt de donner au agrculteurs des normatons en temps

    rel, opratonnelles, pour les ader grer les rsques auquels ls sont

    conronts en permanence : clmat, parastsme, besons dazote dans

    leau. Dj tlphones portables, Smartphones et Internet sont des rece-

    eurs quotdens. Ils seront deman toujours plus perormants et utles.

    Ces outls dade la dcson combneront auss des technquesares et complmentares :

    - les botechnologes, pour delopper des arts plus adaptes

    au changements clmatques, plus ables en azote et plus robustes

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    s--s des parastes. Elles aderont auss apprhender plus ne-

    ment les caractrstques du matrel gtal et des boagresseurs ;

    - la modlsaton, pour sadapter en temps rel la stuaton de chaque

    parcelle, de chaque sol et de chaque clmat ;- une mtorologe de prcson, dans le temps et dans lespace (clma-

    tologe de la parcelle) ;

    - des capteurs permettant de caractrser en contnu ltat des cultures,

    leur neau de stress l la nutrton (eau, lments mnrau) ou au

    boagresseurs (malades, nsectes) ;

    - des produts de protecton au modes dacton drents, stmulant

    les denses naturelles des plantes.

    Cest cette allance rasonne entre lagronome, scence qu a u son essor

    au xviiime scle et les technques de deman, qu permettra de construre

    lagrculture sobre et perormante dont nos socts ont beson. Cette

    dernre permettra de russr un double d : satsare des besons al-

    mentares mondau en crossance et respecter lenronnement.

  • 8/4/2019 Productivit agricole et qualit des eaux - Grard Morice

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    LEau : du volume la valeurJean-Lous Chaussade, mars 2011, 32 pages

    Eau : comment traiter les micropolluants ?Phlppe Hartemann, mars 2011, 38 pages

    Eau : dfs mondiaux, perspectives ranaisesGrard Payen, mars 2011, 62 pages

    LIrrigation pour une agriculture durableJean-Paul Renou, mars 2011, 42 pages

    Gestion de leau : vers de nouveaux modles

    Antone Frrot, mars 2011, 32 pagesLe tandem ranco-allemand ace la crise de leuroWolgang Glomb, rer 2011, 38 pages

    2011, la jeunesse du mondeDomnque Reyn (dr.), janer 2011, 88 pages

    Administration 2.0Therry Webel, janer 2011, 48 pages

    O en est la droite ? La BulgarieAntony Todoro, dcembre 2010, 32 pages

    Le retour du tirage au sort en politiqueGl Delanno, dcembre 2010, 38 pages

    La comptence morale du peupleRaymond Boudon, noembre 2010, 30 pages

    Pour une nouvelle politique agricole commune

    Bernard Bacheler, noembre 2010, 30 pagesScurit alimentaire : un enjeu global

    Bernard Bacheler, noembre 2010, 30 pages

    Les vertus caches du low cost arienEmmanuel Combe, noembre 2010, 40 pages

    NOS DERNIRES PUBLICATIONS

  • 8/4/2019 Productivit agricole et qualit des eaux - Grard Morice

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    Dense : surmonter limpasse budgtaireGullaume Lagane, octobre 2010, 34 pages

    O en est la droite ? LEspagneJoan Marcet, octobre 2010, 34 pages

    Les vertus de la concurrenceDad Sraer, septembre 2010, 44 pages

    Internet, politique et coproduction citoyenneRobn Berjon, septembre 2010, 32 pages

    O en est la droite ? La PologneDomnka Tomaszewska-Mortmer, aot 2010, 42 pages

    O en est la droite ? La Sude et le DanemarkJacob Chrstensen, jullet 2010, 44 pages

    Quel policier dans notre socit ?Matheu Zagrodzk, jullet 2010, 28 pages

    O en est la droite ? LItalieSoa Ventura, jullet 2010, 36 pages

    Crise bancaire, dette publique : une vue allemandeWolgang Glomb, jullet 2010, 28 pages

    Dette publique, inquitude publiqueJrme Fourquet, jun 2010, 32 pages

    Une rgulation bancaire pour une croissance durableNathale Janson, jun 2010, 36 pages

    Quatre propositions pour rnover notre modle agricolePascal Perr, ma 2010, 32 pages

    Rgionales 2010 : que sont les lecteurs devenus ?Pascal Perrneau, ma 2010, 56 pages

    LOpinion europenne en 2010Domnque Reyn (dr.), dtons Lgnes de repres, ma 2010, 245 pages

    Pays-Bas : la tentation populisteChrstophe de Voogd, ma 2010, 43 pages

    Quatre ides pour renorcer le pouvoir dachat

    Pascal Perr, arl 2010, 30 pagesO en est la droite ? La Grande-BretagneDad Hanley, arl 2010, 34 pages

    Renorcer le rle conomique des rgionsNcolas Bouzou, mars 2010, 30 pages

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    Rduire la dette grce la ConstitutionJacques Delpla, rer 2010, 54 pages

    Stratgie pour une rduction de la dette publique ranaiseNcolas Bouzou, rer 2010, 30 pages

    O va lglise catholique ? dune querelle du libralisme lautreEmle Perreau-Saussne, Octobre 2009, 26 pages

    lections europennes 2009 : analyse des rsultats en Europe et en FranceCornne Deloy, Domnque Reyn et Pascal Perrneau, septembre 2009,32 pages

    Retour sur lalliance sovito-nazie, 70 ans aprsStphane Courtos, jullet 2009, 16 pages

    Ltat administrati et le libralisme. Une histoire ranaiseLucen Jaume, jun 2009, 12 pages

    La politique europenne de dveloppement :une rponse la crise de la mondialisation ?

    Jean-Mchel Debrat, jun 2009, 12 pages

    La protestation contre la rorme du statut des enseignants-chercheurs :dense du statut, illustration du statu quo.

    Suivi dune discussion entre lauteur et Bruno BensassonDad Bonneau, ma 2009, 20 pages

    La Lutte contre les discriminations lies lge en matire demploilse Mur (dr.), ma 2009, 64 pages

    Quatre propositions pour que lEurope ne tombe pas dans le protectionnismeNcolas Bouzou, mars 2009, 12 pages

    Aprs le 29 janvier : la onction publique contre la socit civile ?

    Une question de justice sociale et un problme dmocratiqueDomnque Reyn, mars 2009, 22 pages

    LOpinion europenne en 2009Domnque Reyn (dr.), dtons Lgnes de repres, mars 2009, 237 pages

    Travailler le dimanche : quen pensent ceux qui travaillent le dimanche ?Sondage, analyse, lments pour le dbat

    (coll.), janer 2009, 18 pages

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  • 8/4/2019 Productivit agricole et qualit des eaux - Grard Morice

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    Pour renorcer son ndpendance et condure sa msson dutltpublque, la Fondaton pour lnnoaton poltque, nsttuton de la

    soct cle, a beson du souten des entreprses et des partculers. Ilssont nts partcper chaque anne la conenton gnrale qu dntses orentatons. La Fondapol les cone rgulrement rencontrer sesqupes et ses consellers, dscuter en aant premre de ses traau, partcper ses manestatons.

    Reconnue dutilit publique par dcret en date du 14 avril 2004, la Fondapol

    peut recevoir des dons et des legs des particuliers et des entreprises.

    Vous tes une entreprise, un organisme, une association

    Aantage scal : otre entreprse bnce dune rducton dmpt de60 % mputer drectement sur lIS (ou le cas chant sur lIR), dansla lmte de 5 du chre daares HT (report possble durant 5 ans).

    Dans le cas dun don de 20 000, ous pourrez ddure 12 000 dmpt,otre contrbuton aura rellement cot 8 000 otre entreprse.

    Vous tes un particulier

    Aantages scau : au ttre de lIR, ous bncez dune rductondmpt de 66 % de os ersements, dans la lmte de 20 % du reenumposable (report possble durant 5 ans) ; au ttre de lISF, ousbncez dune rducton dmpt, dans la lmte de 50 000, de 75 %de os dons erss.

    Dans le cas dun don de 1 000, ous pourrez ddure 660 de otreIR ou 750 de otre ISF. Pour un don de 5 000, ous pourrez ddure3 300 de otre IR ou 3 750 de otre ISF.

    Contact : Anne Flambert +33 (0)1 47 53 67 09 [email protected]

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    Un think tank libral, progressiste et europen

    L Fndatn pu lnnvatn pltqu e n espe ndpendnt depetse, de

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