1
Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369 299 Conclusion.– La maîtrise de nouveaux outils de géolocalisation associés à l’informatique décisionnelle représente une valeur ajoutée. Un effet positif signi- ficatif est attendu sur le recrutement des donneurs de sang rare garantissant une prise en charge performante des patients concernés. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.021 P013 Évaluation de la déleucocytation du sang de donneurs à trait drépanocytaire (HbAS). Qu’en est-il de la qualité du produit filtré pour la transfusion ? K. Ouldamar , O. Bourdonné , S. Bruneau , F. Sellami , P. Richard ETS-Martinique, Fort-de-France, Martinique Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Ouldamar) Contexte.– Depuis la mise en œuvre de la déleucocytation systématique des produits sanguins dans plusieurs pays industrialisés, le problème lié à la filtra- tion des hématies à HbAS a été revisité. Dans cette étude, nous avons évalué le pouvoir de déleucocytation des poches issues de ces donneurs, à l’aide de média filtrant haute performance, et évalué l’incidence et la récurrence de cette altération de filtrabilité. Moyens et méthodes.– Vingt donneurs à HbAA (groupe témoin) ont été comparés à 20 donneurs HbAS tirés au sort. Les principaux paramètres évalués ont été la numération des leucocytes résiduels et la mesure de l’hémolyse en post-filtration. Le temps de filtration, le débit, le volume, la QPA (taux d’Hb) et leurs pertes respectives en post-filtration, ont également été déterminés. Résultats.– Au total, 33 % des unités à HbAS à faible débit et temps de filtration prolongé ont présenté un nombre élevé de leucocytes résiduels (> 1,106/unité). Dans 7,7 % des cas, malgré une filtration correcte, des unités à HbAS ont pré- senté une insuffisance de leuco-réduction. La perte en Hb et en volume ont été significativement plus élevés dans le groupe avec filtration lente. Discussion.– Malgré le développement de nouvelles technologies dans les méthodes de filtration, le problème de la filtrabilité de sang à HbAS n’est tou- jours pas résolu. L’altération de la filtrabilité chez les donneurs à HbAS ne peut pas être prédite par les caractéristiques des donneurs. Conclusion.– Afin d’assurer la sécurité transfusionnelle et la qualité des produits sanguins, le dépistage des hémoglobinopathies chez les donneurs de sang est désormais une question pertinente et d’actualité. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.023 P015 Profil des donneurs volontaires et causes de refus au don de sang au Centre national de transfusion sanguine de Tunis K. Joudi , A. Ayadi , L. Ben Hamed , J. Saibi , M. Jendoubi , H. Akkari , R. Dridi , S. H’mida Centre national de transfusion sanguine de Tunis, Tunis, Tunisie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Joudi) Le don de sang nécessite des règles de sécurité pour ne pas nuire au donneur et au receveur. Les critères de sélection des donneurs varient en fonction de l’évolution des connaissances médicales et épidémiologiques, et les contre-indications (CI ) constituent une obligation réglementaire pour la préservation de la santé des donneurs et la sécurité des malades. Ces CI sont dictées par des impératifs de sécurité transfusionnelle. Notre étude a porté sur 6334 donneurs bénévoles qui se sont présentés pour faire un don de sang, dont 1017 (16 %) ont été exclus à cause de CI temporaires (75 %) ou définitives (25 %). L’objectif de notre étude est de déterminer le profil de ces donneurs et les causes d’exclusion au don. Du total, 60,7 % sont des nouveaux donneurs. De nombreuses causes d’inaptitude ont été rencontrées à la consultation pré-don : cardiovasculaires (43,61 %), pneumologiques (3 %), gastro-entérologiques (1 %), endocrinologiques (2 %), chirurgicales (1 %), neurologiques (1 %), hématologiques (13 %), dermato- logiques (0,39 %), gynéco-obstétriques (1 %), autres causes(grande fatigue, infections en cours, CI d’ordre sexuel...) (34 %). Parmi les CI cardiovascu- laires, on distingue essentiellement l’hypoTA (68,49 %) et l’hyperTA (28,76 %). La CI hématologique la plus rencontrée est l’anémie ferriprive (94,73 %). La répartition des donneurs aptes en fonction du sexe : 32 % (femmes), 68 % (hommes), les causes d’inaptitude sont plus fréquentes chez les femmes. Conclusion.– Les informations fournies par les donneurs lors de l’entretien pré- don, sur leur mode de vie et leur santé, sont essentielles pour garantir la sécurité des receveurs, d’autant plus que l’entretien pré-don est couvert par le secret médical. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.025 P016 Taux de facteur VIII chez les donneurs de plasma C. Martinaud , C. Civadier , N. Demazeau , T. Pouget , J.-M. Martin , A. Sailliol CTSA, Clamart, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Martinaud) Le processus de fabrication du plasma lyophilisé est à l’origine d’une altération maîtrisée des protéines de la coagulation, en particulier le facteur VIII. Pour maintenir des taux acceptables dans le produit reconstitué, une sélection supplé- mentaire des donneurs de plasma, basée sur un taux de facteur VIII supérieur à 0,95 UI/mL, a été instaurée. Nous rapportons ici les données de cette sélection. Matériel et méthode.– Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble des candidats au don de plasma sélectionnés au CTSA du 1 er mai 2010 au 31 décembre 2012. Pour les donneurs réguliers, la moyenne des dosages a été retenue comme valeur unique. Résultats.– Sur cette période, 1056 donneurs ont été testés. La moyenne d’âge était de 38 ans [19–70] avec 74 % d’hommes. La moyenne de facteur VIII était de 1,31 ± 0,45 UI/mL (1,33 ± 0,46 vs. 1,26 ± 0,42, p = 0,03, chez les hommes et les femmes respectivement). La répartition dans les différents groupes sanguins était : 13 % de groupe O, 50 % de A, 21 % de B et 16 % de AB. Les niveaux de facteur VIII dans ces différents groupes étaient respectivement de 0,99 ± 0,39, 1,30 ± 0,41, 1,42 ± 0,51 et 1,43 ± 0,43 UI/mL. L’analyse statistique montre une différence significative entre les valeurs de facteurs VIII entre les groupes A et AB, A et B, A et O, AB et O, B et O (p < 0,05) mais pas entre les groupes B et AB. Conclusion.– Nos données confirment les valeurs supérieures de facteur VIII dans les groupes B/AB et objectivent 12 % d’exclusion sur ce critère pour la production de PLyo chez les donneurs non O. Pour ces derniers, n’entrant pas dans la composition du PLyo, un effort de fidélisation des « bons » donneurs a été entrepris pour optimiser la qualité des PFC. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.026 P017 Sang pour Sang Campus F. Meunier , A. Assal , Z. Ivanovic , M. Bodean EFS Aquitaine Limousin, Bordeaux, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Meunier) Les jeunes, donneurs de demain, généreux et solidaires, représentent désormais 64 % des nouveaux donneurs. Mais ils donnent leur sang moins souvent que la moyenne nationale. Pour optimiser leur don, un concept de collecte événementielle en milieu étu- diant a été créé à Bordeaux. Le 26 novembre 2007 (Michel Gélis, Lions Club et Frédéric Meunier, EFS-AQLI), l’idée d’une action en direction des étudiants a fait son chemin. Avec une collecte festive, sous chapiteaux, sur le campus à Pessac en novembre 2008 naquit « Sang pour Sang Campus », dont le nom fut officialisé ensuite. L’enjeu de ce partenariat est de permettre aux étudiants de donner leur sang entre amis et les fidéliser. L’EFS assure la logistique et le Lions l’accueil, l’accompagnement des don- neurs, l’animation musicale et artistique et une collation améliorée. Ensuite, l’Association pour le Don de Sang Bénévole de Pessac s’est jointe à l’opération. En 2008, 463 poches sur deux jours ont été prélevées pour la première édition. L’équipe Lions s’est ensuite structurée, par la création de l’association offi- cielle « Sang Pour Sang Campus », et, le 20 mars 2012, une convention officielle a été signée avec l’EFS. Cette collecte mobilise, sous 500 m 2 de chapiteaux, cinq médecins, huit infirmières, trois secrétaires et trois chauffeurs. S’y ajoutent

Profil des donneurs volontaires et causes de refus au don de sang au Centre national de transfusion sanguine de Tunis

  • Upload
    s

  • View
    216

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Profil des donneurs volontaires et causes de refus au don de sang au Centre national de transfusion sanguine de Tunis

et Bi

Clfip

h

P

ÉtpK

∗A

CptlmaMànLrRpDssDmjpCsd

h

P

PsKR

∗A

LrdcdsscetopclilL

L(Cddm

h

P

TCA

∗A

Lmmm0Md3rRédléf1dAACdpdé

h

P

SF

∗A

L6mPdeaPodLnlE

Posters / Transfusion Clinique

onclusion.– La maîtrise de nouveaux outils de géolocalisation associés à’informatique décisionnelle représente une valeur ajoutée. Un effet positif signi-catif est attendu sur le recrutement des donneurs de sang rare garantissant unerise en charge performante des patients concernés.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.021

013

valuation de la déleucocytation du sang de donneurs àrait drépanocytaire (HbAS). Qu’en est-il de la qualité duroduit filtré pour la transfusion ?. Ouldamar ∗, O. Bourdonné , S. Bruneau , F. Sellami , P. Richard

ETS-Martinique, Fort-de-France, MartiniqueAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (K. Ouldamar)

ontexte.– Depuis la mise en œuvre de la déleucocytation systématique desroduits sanguins dans plusieurs pays industrialisés, le problème lié à la filtra-ion des hématies à HbAS a été revisité. Dans cette étude, nous avons évaluée pouvoir de déleucocytation des poches issues de ces donneurs, à l’aide de

édia filtrant haute performance, et évalué l’incidence et la récurrence de cetteltération de filtrabilité.oyens et méthodes.– Vingt donneurs à HbAA (groupe témoin) ont été comparés20 donneurs HbAS tirés au sort. Les principaux paramètres évalués ont été laumération des leucocytes résiduels et la mesure de l’hémolyse en post-filtration.e temps de filtration, le débit, le volume, la QPA (taux d’Hb) et leurs pertes

espectives en post-filtration, ont également été déterminés.ésultats.– Au total, 33 % des unités à HbAS à faible débit et temps de filtrationrolongé ont présenté un nombre élevé de leucocytes résiduels (> 1,106/unité).ans 7,7 % des cas, malgré une filtration correcte, des unités à HbAS ont pré-

enté une insuffisance de leuco-réduction. La perte en Hb et en volume ont étéignificativement plus élevés dans le groupe avec filtration lente.iscussion.– Malgré le développement de nouvelles technologies dans leséthodes de filtration, le problème de la filtrabilité de sang à HbAS n’est tou-

ours pas résolu. L’altération de la filtrabilité chez les donneurs à HbAS ne peutas être prédite par les caractéristiques des donneurs.onclusion.– Afin d’assurer la sécurité transfusionnelle et la qualité des produits

anguins, le dépistage des hémoglobinopathies chez les donneurs de sang estésormais une question pertinente et d’actualité.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.023

015

rofil des donneurs volontaires et causes de refus au don deang au Centre national de transfusion sanguine de Tunis. Joudi ∗, A. Ayadi , L. Ben Hamed , J. Saibi , M. Jendoubi , H. Akkari ,. Dridi , S. H’mida

Centre national de transfusion sanguine de Tunis, Tunis, TunisieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (K. Joudi)

e don de sang nécessite des règles de sécurité pour ne pas nuire au donneur et aueceveur. Les critères de sélection des donneurs varient en fonction de l’évolutiones connaissances médicales et épidémiologiques, et les contre-indications (CI◦)onstituent une obligation réglementaire pour la préservation de la santé desonneurs et la sécurité des malades. Ces CI◦sont dictées par des impératifs deécurité transfusionnelle. Notre étude a porté sur 6334 donneurs bénévoles quie sont présentés pour faire un don de sang, dont 1017 (16 %) ont été exclus àause de CI◦ temporaires (75 %) ou définitives (25 %). L’objectif de notre étudest de déterminer le profil de ces donneurs et les causes d’exclusion au don. Duotal, 60,7 % sont des nouveaux donneurs. De nombreuses causes d’inaptitudent été rencontrées à la consultation pré-don : cardiovasculaires (43,61 %),neumologiques (3 %), gastro-entérologiques (1 %), endocrinologiques (2 %),hirurgicales (1 %), neurologiques (1 %), hématologiques (13 %), dermato-

ogiques (0,39 %), gynéco-obstétriques (1 %), autres causes(grande fatigue,nfections en cours, CI◦ d’ordre sexuel. . .) (34 %). Parmi les CI◦ cardiovascu-aires, on distingue essentiellement l’hypoTA (68,49 %) et l’hyperTA (28,76 %).a CI◦ hématologique la plus rencontrée est l’anémie ferriprive (94,73 %).

Lcac

ologique 20 (2013) 295–369 299

a répartition des donneurs aptes en fonction du sexe : 32 % (femmes), 68 %hommes), les causes d’inaptitude sont plus fréquentes chez les femmes.onclusion.– Les informations fournies par les donneurs lors de l’entretien pré-on, sur leur mode de vie et leur santé, sont essentielles pour garantir la sécuritées receveurs, d’autant plus que l’entretien pré-don est couvert par le secretédical.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.025

016

aux de facteur VIII chez les donneurs de plasma. Martinaud ∗, C. Civadier , N. Demazeau , T. Pouget , J.-M. Martin ,. Sailliol

CTSA, Clamart, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (C. Martinaud)

e processus de fabrication du plasma lyophilisé est à l’origine d’une altérationaîtrisée des protéines de la coagulation, en particulier le facteur VIII. Pouraintenir des taux acceptables dans le produit reconstitué, une sélection supplé-entaire des donneurs de plasma, basée sur un taux de facteur VIII supérieur à

,95 UI/mL, a été instaurée. Nous rapportons ici les données de cette sélection.atériel et méthode.– Nous avons réalisé une étude rétrospective sur l’ensemble

es candidats au don de plasma sélectionnés au CTSA du 1er mai 2010 au1 décembre 2012. Pour les donneurs réguliers, la moyenne des dosages a étéetenue comme valeur unique.ésultats.– Sur cette période, 1056 donneurs ont été testés. La moyenne d’âgetait de 38 ans [19–70] avec 74 % d’hommes. La moyenne de facteur VIII étaite 1,31 ± 0,45 UI/mL (1,33 ± 0,46 vs. 1,26 ± 0,42, p = 0,03, chez les hommes etes femmes respectivement). La répartition dans les différents groupes sanguinstait : 13 % de groupe O, 50 % de A, 21 % de B et 16 % de AB. Les niveaux deacteur VIII dans ces différents groupes étaient respectivement de 0,99 ± 0,39,,30 ± 0,41, 1,42 ± 0,51 et 1,43 ± 0,43 UI/mL. L’analyse statistique montre uneifférence significative entre les valeurs de facteurs VIII entre les groupes A etB, A et B, A et O, AB et O, B et O (p < 0,05) mais pas entre les groupes B etB.onclusion.– Nos données confirment les valeurs supérieures de facteur VIIIans les groupes B/AB et objectivent 12 % d’exclusion sur ce critère pour laroduction de PLyo chez les donneurs non O. Pour ces derniers, n’entrant pasans la composition du PLyo, un effort de fidélisation des « bons » donneurs até entrepris pour optimiser la qualité des PFC.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.026

017

ang pour Sang Campus. Meunier ∗, A. Assal , Z. Ivanovic , M. Bodean

EFS Aquitaine Limousin, Bordeaux, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (F. Meunier)

es jeunes, donneurs de demain, généreux et solidaires, représentent désormais4 % des nouveaux donneurs. Mais ils donnent leur sang moins souvent que laoyenne nationale.our optimiser leur don, un concept de collecte événementielle en milieu étu-iant a été créé à Bordeaux. Le 26 novembre 2007 (Michel Gélis, Lions Clubt Frédéric Meunier, EFS-AQLI), l’idée d’une action en direction des étudiantsfait son chemin. Avec une collecte festive, sous chapiteaux, sur le campus àessac en novembre 2008 naquit « Sang pour Sang Campus », dont le nom futfficialisé ensuite. L’enjeu de ce partenariat est de permettre aux étudiants deonner leur sang entre amis et les fidéliser.’EFS assure la logistique et le Lions l’accueil, l’accompagnement des don-eurs, l’animation musicale et artistique et une collation améliorée. Ensuite,’Association pour le Don de Sang Bénévole de Pessac s’est jointe à l’opération.n 2008, 463 poches sur deux jours ont été prélevées pour la première édition.’équipe Lions s’est ensuite structurée, par la création de l’association offi-

ielle « Sang Pour Sang Campus », et, le 20 mars 2012, une convention officielleété signée avec l’EFS. Cette collecte mobilise, sous 500 m2 de chapiteaux,

inq médecins, huit infirmières, trois secrétaires et trois chauffeurs. S’y ajoutent