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Profil épidémiologique, clinique et thérapeutique de l’asthme à Rabat (Maroc) : étude multicentrique

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Page 1: Profil épidémiologique, clinique et thérapeutique de l’asthme à Rabat (Maroc) : étude multicentrique

Pneumologie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 293–297 295

rebelle aux traitements aggrave également la maladie asthmatique chez 9 % denos malades, 6 % des cas ont un RGO, le facteur psychologique et émotionnelest présent chez quatre malades, quatre autres ont une comorbidité aggravantedont trois ont une obésité et un a un syndrome néphrotique corticosensible, 36 %des malades ont l’association de plus de deux facteurs.Discussion.– Dans notre série, le contrôle de l’asthme est influencé par la naturedu facteur aggravent. Ainsi, pour les malades ayant présenté de surinfectionvirales répétitives ou une rhinite avec obstruction nasale, l’asthme reste difficileà contrôler dans 80 % des cas : le contrôle était long à obtenir (> 15 à 18 mois)ou partiel. Tandis que 50 % des patients ont eu un contrôle total de leur maladieà moins de six mois de suivie avec une dose de corticothérapie inhalée nedépassant pas les 500 mg par jour.Conclusion.– À travers cette étude, nous mettons l’accent sur la diversité desfacteurs aggravants de l’asthme et leur impact sur le contrôle de cette maladie.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.126

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Profil epidemiologique, clinique et therapeutique del’asthme a Rabat (Maroc) : etude multicentriqueI. Ghannamea, S. Ahida, S. Arnaul Ebongueb, H. Janahb, M. Soualhic,

L. Herrakd, Y. Cherraha

a Equipe de pharmacoeconomie-pharmacoepidemiologie, laboratoire de

pharmacologie et toxicologie, faculte de medecine et de pharmacie, Rabat,

Marocb Service de pneumologie, hopital d’instruction militaire Mohamed V, Rabat,

Marocc Service de pneumologie, hopital Moulay Youssef, Rabat, Marocd Service de pneumologie, hopital Ibn Sina, Rabat, Maroc

Introduction.– L’asthme est un problème de santé publique et les patientsasthmatiques représentent 7 % des consultants en pneumologie. Le but de cetravail est d’en décrire le profil clinico-épidémiologique et thérapeutique dans laville de Rabat.Patients et méthode.– Il s’agit d’une étude multicentrique prospectiveobservationnelle portant sur des asthmatiques, vus en consultation dans troiscentres de pneumologie du CHU de Rabat et débutée en septembre 2010.Résultats.– Nous avons colligé 220 patients asthmatiques parmi 3150 consul-tants. Cent vingt-neuf patients (58,7 %) ont été vus en saison sèche. La tranched’âge la plus représentée est 30–35 ans. Le sex-ratio est de 0,4. La gênerespiratoire est retrouvée chez tous nos patients et la toux nocturne chez 30 %.L’hérédité est retrouvée chez 45 %, et 66 % des patients rapportent des facteursendogènes (reflux gastro-œsophagien) ou exogènes (tabagisme, allergènes,climat etc.). Une spirométrie a été effectuée dans 31 cas et a objectivé unsyndrome obstructif réversible chez neuf patients. La radiographie a étéeffectuée chez tous nos patients. L’asthme est contrôlé ou partiellement contrôlédans 84,4 % des cas. Le traitement de fond est à base de l’association fixe bêta-2-mimétiques de longue durée d’action-corticoïdes dans 37,6 % des cas et decorticoïdes inhalées seuls dans 44 % des cas. Un traitement adjuvant à based’antihistaminique H1 ou d’antibiotique a été prescrit dans 75 cas.Discussion.– Il résulte que le profil de l’asthme est similaire aux autres pays, enrevanche, il y a une disparité dans la prise en charge.Conclusion.– Une standardisation de la prise en charge de l’asthme à Rabat estnécessaire pour optimiser les soins et en diminuer les coûts.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.127

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Controle de l’association asthme-rhinite en consultationd’allergologieH. Jabri, A. Aichane, A. Riah, W. Elkhattabi, H. Afif, Z. Bouayad

Hopital 20-Aout, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Introduction.– L’asthme et la rhinite allergiques sont un exemple de réponse del’organisme face à un agresseur extérieur, l’allergène. Ils représentent unvéritable problème de santé publique.

Patients et méthode.– Le but de notre travail est d’évaluer le contrôle del’association asthme-rhinite et de comprendre les déterminants du non-contrôlede cette association. Nous avons mené une étude prospective étalée sur uneannée (septembre 2010–septembre 2011) qui a intéressé 100 malades suivis à laconsultation d’allergologie.Résultats.– L’association asthme-rhinite représentait 54 % des patients. Lamoyenne d’âge était de 33 ans. Il existait une prédominance féminine (65 %).Une atopie familiale était notée dans 51 % des cas. L’âge de début dessymptômes d’allergie était, en moyenne, de 23 ans. L’asthme était classépersistant modéré dans 50 % des cas. La rhinite était classée persistantemodérée à sévère dans 52 % des cas. L’association Asthme-rhinite-conjonctivite était présente dans 46,2 % des cas. Les patients ont bénéficiéd’un interrogatoire minutieux et d’un examen clinique complet. Des prick-tests(PT) pour les principaux pneumallergènes ont été pratiqués avec des extraitsstandardisés. Les PT étaient positifs dans 71 % des cas. Les allergènes les plusincriminé sont Dermatophagoides pteronyssinus (DP) (54 %) et Farinae (DF)(40 %), et Blomia tropicalis (BT) (36 %). Après traitement, l’asthme étaitcontrôlé dans 82 % des cas et la rhinite dans 68 % des cas. Les facteurs demauvais contrôle de la rhinite étaient l’exposition allergénique persistante dans23 cas, la mauvaise observance du traitement de la rhinite dans 12 cas, letabagisme passif dans trois cas et le tabagisme actif dans un cas.Discussion.– Quarante pour cent des personnes atteintes de rhinite allergiqueprésentent un asthme et 80 % des asthmatiques présentent une rhinite allergique.Nos résultats soulignent l’importance de diagnostiquer la rhinite chez lespatients asthmatiques afin d’instaurer un traitement adapté et sensibiliser lepatient allergique sur l’importance du traitement des deux affections.Conclusion.– Toute rhinite allergique peut évoluer vers un asthme dontl’évolution sera plus sévère si la rhinite allergique n’a pas été correctement priseen charge.

doi: 10.1016/j.reval.2012.02.128

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La biopuce ISACW chez des enfants atteints de muco-viscidoseC. Guyona, L. Garniera, V. Jubinb, P. Rouzairea, O. Cortesia, G. Bellonb,

J. Bienvenua, F. Bienvenua

a Laboratoire d’immunologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Benite,

Franceb Service de pneumologie pediatrique, hopital Femmes-Meres-Enfants, Bron,

France

Introduction.– Caractérisation du profil de sensibilisation d’enfants atteints demucoviscidose présentant ou non une aspergillose bronchopulmonaireallergique (ABPA).Patients et méthode.– Dix-neuf enfants (dix garçons) âgés de sept à 18 ans,atteints de mucoviscidose (ABPA en cours pour six patients, ABPA guérie pour13, pas d’ABPA pour quatre).Ces patients ont bénéficié d’un test ISAC1 (Thermo Fisher), biopuce détectantdes IgE spécifiques de 103 allergènes moléculaires.Résultats.–Sensibilisation aux moisissures.– Les 19 patients sont sensibilisés à au moins unallergène aspergillaire : rAsp f 1 (74 %), rAsp f 3 (79 %), rAsp f 4 (68 %), Asp f6 (47 %). Chez les six patients atteints d’ABPA, les prévalences sont de 67 %pour rAsp f 1, f3 et f4, 33 % pour rAsp f 6. Chez les quatre enfants n’ayantjamais eu d’ABPA, les prévalences sont de 75 % pour rAsp f1, f3, f6 etseulement 25 % pour rAsp f 4.Sept sur 19 sont sensibilisés à Alternaria, aucun à rCla h 8 de Cladosporium.Autres sensibilisations.– À d’autres pneumallergènes (notamment rPhl p 1, rFeld 1, Der p 2) pour 12 patients, à nAct d 2 du kiwi (cinq patients), au latex (rHev b5, 6, 1) chez un patient.Discussion.– Il n’y a pas de différence dans le profil de sensibilisation auxallergènes moléculaires d’aspergillus entre les enfants souffrant ou nond’ABPA. La sensibilisation à rAsp f 4 semble toutefois être moins fréquentechez les enfants n’ayant jamais eu d’ABPA. De façon surprenante, aucuneréactivité pour rAsp f2 n’est retrouvée chez les 19 patients (problème desensibilité du test ?).