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Pro S YNDICAT N ATIONAL DES E TABLISSEMENTS ET R ÉSIDENCES P RIVÉS POUR P ERSONNES A GÉES Innovations technologiques l'exemple danois Accompagnement par un chien Bracelets antifugue et portiques Décembre 2014 Innovation dans l'accompagnement des résidents

Projection national 2 2014bis

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ProSy n d i c at nat i o n a l d e S eta b l i S S e m e n t S e t Ré S i d e n c e S PR i v é S P o u R Pe R S o n n e S ag é e S

Innovations technologiques

l'exemple danoisAccompagnement

par un chienBracelets antifugue

et portiques

Décembre 2014

Innovation dans l'accompagnement des résidents

ProJuin 2014

Som

mai

re

3 Editorial

Innovations technologiques4 Echange franco-danois sur le recours

aux nouvelles technologies

10 Les tablettes numériques au service de l’accompagnement

des résidents

13 L'étude KODRO en Languedoc-Roussillon

16 Les systèmes anti-fugue en EHPAD

21 Regards croisés sur les rails de transferts

Nouveaux modes d’accompagnement24 L'étude TBS sur la gestion des troubles cognitifs

et psycho comportementaux

30 Retour d'expérience sur les PASA

34 Une nouvelle profession :

ingénieur en activité physique adaptée

39 Hamlet : profession chien d’accompagnement social

Signé le SYNERPA42 Le Tour de France du SYNERPA en images

2nd semestre 2014

49 Présentation du SYNERPA51 Contacts utiles56 Conditions d’adhésion

Conception graphique et publicité : Agence 3MS

Agence de CommunicationRégie Publicitaire

Edition - Site internet9 ZA Bompertuis13120 Gardanne

Mail : [email protected]

Tél. : 04 42 37 06 22Responsable édition :

Marc SALVADEROPublicité : Marc SALVADERO,

Création : Eric PERRINImprimerie PRINT TEAM

Seule l'Agence 3MS est habilitée à recueillir

vos insertions publicitaires au nom de la revue "Projection".

Toute reproduction interdite (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41

et Code Pénal art. 425).

Directeur de la publication :

Jean-Alain MARGARIT

Responsable de la publication :

Florence ARNAIZ-MAUMÉ

Rédacteurs : Marianne BALAU,

Michelle BEILLARD, Hubert BLAIN,

Annette BERTELSEN, Stéphane CANDOTTO, Muriel

CASTEYDE, Caroline CHATELAIN,

Aloys CLARKE DE DROMANTIN, Ludiwine CLEMENT, Amandine DERBRE,

David GRIVEL, Nabila HOUBI, Gaëlle LECLERCQ,

Emilie OLIVAS, Eve PELEGRY-SINGER, Edouard QUERIAN,

Georges SIMON

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www.synerpa.fr

Edit

ori

al

S ouvenez-vous ! Lors du dernier Congrès, Luc FERRY expliquait devant un parterre d’acteurs du secteur que l’innovation est le principal remède à la crise. Le SYNERPA, toujours à la pointe du progrès, a décidé de joindre

les actes à la parole et consacre ce nouveau numéro de Projection à l’innovation.

Soutenue par le développement de la filière de la Silver économie, l’innovation dans le domaine du Grand âge doit être mise au service de la qualité d’accompa-gnement des personnes âgées.

Elle se concrétise par le développement de la domotique, des technologies de l’information (comme les expérimentations de télémédecine), les nouvelles méthodes d’accompagnement des troubles du comportement… pour lesquelles les adhérents du SYNERPA sont bien souvent des précurseurs.

Vous trouverez dans ce numéro des articles décrivant des expérimentations actuelles, telles que les nouvelles technologies utilisées par nos partenaires danois, l’intégration d’un nouveau profil de personnel dans les établissements ou encore les solutions mises en place par les directeurs pour garantir la sécurité de leurs résidents tout en préservant leur liberté…

Nous avons également souhaité porter un regard sur certaines innovations, tant décriées par le passé, et qui font désormais partie du quotidien de nombre d’établissements. Nous avons ainsi demandé à des directeurs des retours d’expérience sur l’utilisation des rails de transfert ou encore sur les PASA.

Avant de participer à la dernière innovation du SYNERPA, le Grand Zapping 2014 du secteur du Grand Age, nous vous invitons à retrouver à la fin de ce numéro l’album photos des manifestations locales qui ont réuni cette année un nombre toujours plus important d’adhérents et de partenaires.

Nous vous donnons rendez-vous en 2015 pour participer aux réunions régionales du SYNERPA qui seront-elles aussi marquées du sceau de l’innovation !

En vous souhaitant une bonne lecture,

Florence ARNAIZ MAUMÉDéléguée générale

Jean Alain MARGARIT Président

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Une délégation danoise intervient lors de l’Assemblée Régionale SYNERPA PACA du 19 septembre 2014 à Aix-en-Provence sur le recours aux nouvelles technologies

A lors que dans le cadre des débats autour du projet de loi d’adaptation de la Société au Vieillissement, la « silver économie » est très souvent évoquée, la

Délégation Régionale du SYNERPA PACA a souhaité aborder plus concrètement ce sujet.

Suite à un contact avec l’Ambassade du Danemark en juin 2014, le décision de faire intervenir, lors de l’Assemblée Régionale du SY-NERPA du 19 septembre, une Délégation Danoise constituée d’un Directeur de Maison de Retraite, de représentants de l’Ambassade et d’industriels Danois a été prise.

Préalablement à leur intervention, la délégation danoise a pu visiter deux EHPAD adhérents du SYNERPA situés à Aix-en-Provence1 leur permettant ainsi de mieux connaitre leur fonction-nement et identifier les différences qui pouvaient exister.

L’Assemblée Régionale du SYNERPA PACA a ainsi pu être l’occasion :• De présenter la politique de prise en charge des personnes

âgées au Danemark, et notamment les mesures prises pour uti-liser davantage les technologies afin de répondre aux priorités de cette même politique, c’est-à-dire: o l’amélioration de l’autonomie et de la mobilitéo la facilitation d’une vie active et sociale o l’augmentation du bien-être et de la dignité des résidents tout

en allégeant le travail du personnel soignant

• D’illustrer cette politique par une présentation de la ”Maison de Retraite de Demain” de la municipalité d’Aalborg– Présen-tation réalisée par M. Lars NØHR, directeur de l’établissement et plusieurs industriels danois

• D’échanger avec plusieurs dirigeants d’établissements et services adhérents du SYNERPA sur le parcours de la Personne Âgée 2

Annette BERTELSEN ARBESChef de projet-secteur de la sante Ambassade du Danemark

David GRIVELConseiller Technique Régional Sud-Est SYNERPA

Echange Franco -D anois Accompagnement des personnes âgées

en établ issements et recours aux nouvelles technologies

1/ LA RESIDENCE SAINTE VICTOIRE ET LA RESIDENCE RETRAITE ELEONORE2/ Sont intervenus : Claude CHETON - Président d’EMERA - Délégué Régional du SYNERPA,

Jean-Marie VETEL - Directeur de la politique médicale - DOLCEA, Mohamed BOUCHAMMA - Directeur Qualité & Médico-social - GDP Vendôme (Concept Villa SULLY) Jean-Christophe AMARANTINIS - Président - Réseau JCM Santé

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LA MAISON DE RETRAITE A AALBORGLa municipalité d’Aalborg est située au nord de Jutland. C’est la 3ème agglomération du Danemark avec plus de 200.000 habitants. Il y a dans la commune 43 maisons de retraite avec 1772 logements.

Les défis pour la prise en charge des personnes âgées sont nombreux au Danemark : les gens vivent plus longtemps, ils demandent des ser-vices qualifiés et des logements qui leur sont offerts, les classes creuses de jeunes vont arriver dans les prochaines années, et elles entraineront des difficultés de recrutement pour les maisons de retraite, les taches souvent lourdes du per-sonnel soignant entraine des arrêts de travail fréquents, etc.

La Maison de retraite de demain est une des ré-ponses de la municipalité d’Aalborg à ce défi. Le projet a été initié en 2008, et dès le début, ont été impliqués les représentants du Conseil des personnes âgées, le personnel de soins, les psy-chologues, les industriels, et d’autres experts qui pouvaient aider la Commune à définir les priorités et à trouver les réponses aux attentes.

Le résultat est une maison qui a définit six priorités pour répondre aux demandes de ses résidents, de ses employés et de son environnement.

Ces priorités sont : 1) l’adaptation des soins à la personnalité et la

phase de la vie dans laquelle se trouve la per-sonne âgée,

2) l’inclusion de la maison de retraite dans la vie quotidienne de la ville de sorte que les résidents ne se sentent pas isolés, mais font partie du quo-tidien de la ville,

3) la motivation par le mouvement pour que les résidents se tiennent en forme et maintiennent leur autonomie aussi longtemps que possible,

4) la stimulation sensorielle pour augmenter le bien-être des résidents,

5) les technologies de bien-être pour améliorer l’autonomie des résidents, dynamiser le travail du personnel soignant et leur alléger le travail

6) l’informatique pour rendre les procédés admi-nistratifs plus efficaces.

La Maison est ouverte depuis janvier 2014, et les retours des résidents et leurs familles aussi bien que du personnel soignant sont très positifs.

Echange Franco -D anois Accompagnement des personnes âgées

en établ issements et recours aux nouvelles technologies

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L'apport des nouvelles technologies

Glissières pour la salle de bain : Le système flexible à base de glissières ho-rizontales et verticales, donne la possibi-lité d’adapter la position d’un lavabo, d’un siège de douche, d’une barre d’appui à l’individu qui habite dans le logement. De cette manière, l’accessibilité à ces installa-tions est rendu plus facile pour le résident et son autonomie est ainsi améliorée.

Il permet également au personnel de soins de personnaliser rapidement et avec précision le réglage de la position des pro-duits aux besoins de l’utilisateur. Le travail du personnel de soins est facilité car le sys-tème flexible réduit les contraintes phy-siques, améliore les conditions de travail tout en respectant l’intégrité et la dignité de l’utilisateur

Rail de rideaux programmable :

Avec les rails de rideaux programmables et manipulables à voix ou télécommande, le résident peut lui-même gérer si les rideaux doivent être ouverts ou fermés quand le soleil entre dans la pièce et il a donc plus l'autodétermination dans sa propre vie. Au Danemark, les résidents expriment la joie de pouvoir enfin tirer les rideaux eux-mêmes quand le soleil les tracasse sans avoir à déranger le personnel de soins.

Avec le rail automatique de rideau, le per-sonnel des maisons de retraite n’ont plus besoin d’aller tirer et fermer les rideaux le matin et le soir. Avec les rails de rideaux automatisés, ils peuvent donc utiliser leur temps à des taches ayant plus de valeur ajoutée pour le résident qui aura en même temps plus d’autonomie et donc plus de bien-être.

Lavabo pivotant et cadres : Le Lavabo pivotant permet d’apporter plus d’hygiène et d’autonomie à l’usager. Il lui permet aussi de gagner de la place et de donner plus d’espace dans une salle de bain facilitant la mobilité. L’ensemble des cadres à hauteur variable permettant de varier la hauteur des plans de travail ou des meubles de rangement apporte une auto-nomie aux personnes à mobilité réduite.

Fauteuil d’activité :

Au Danemark, pour augmenter l’activité et la mobilité des personnes âgées ayant un équilibre précaire et une grande fatigabilité, on utilise préférentiellement des fauteuils d’activité qui ont l’aspect banalisé d’un siège de travail avec roulettes, des couleurs agréables pour un aspect démédicalisé et un faible encombrement. La personnalisa-tion du siège, grâce à la hauteur d’assise va-riable de manière instantanée, est une aide

Comment améliorer l’autonomie et la mobilité dans le logement ?

Faciliter une vie active et sociale ?Augmenter le bien-être et la dignité

des résidents tout en allègeant le travail du personnel soignant ?

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pour s’assoir et se relever tout en facilitant l’atteinte des rangements hauts et bas. La sécurité est assurée par un frein centralisé.Être plus mobile contribue à augmenter la participation aux différentes activités comme par exemple l’activité en cuisine. En maintenant possible la participation à des activités pareils, la chaise Vela, contri-bue à maintenir une vie sociale

Sol intelligent :

Il a avant tout été développé pour renforcer la sécurité des résidents en cas de chute. La découverte d’une chute peut dans certains cas prendre un temps relativement long. Avec cette solution, la survenue d’une chute est signalée instantanément au per-sonnel de l’établissement d’accueil qui peut réagir immédiatement. Cette plus grande liberté de mouvement renforce l’autono-mie du résident et sa capacité à être mobile au sein de leur logement.

La surveillance continue du Sol intelli-gent permet de signaler en temps réel les chutes détectées et d’informer le person-nel des sorties des chambres, par exemple lorsqu’il y a un risque de fugue important. Cette surveillance continue permet au personnel d’être « au bon endroit au bon moment » et de se sentir rassuré par l’assis-tance apportée par le système. Il est moins stressé par l’idée de ne pas découvrir les incidents à temps et peut ainsi se concen-trer sur les aspects plus motivants et valo-risants de sa mission.

Tablette : L’utilisateur aura la possibilité de contrô-ler entre autres l’éclairage, les volets et rideaux électriques, l’ouverture des portes et fenêtres et de régler la température de la pièce directement à partir de la tablette. Les utilisateurs n’ont plus besoin de l’inter-vention d’aidants pour ces petites actions au quotidien et deviennent plus auto-nomes et indépendants. Elle aide l’utilisateur à maintenir et à déve-lopper le lien social en lui donnant la possi-bilité d’échanger très simplement des mes-sages et de faire des communications vidéo avec ses proches. De plus, ses proches ont la possibilité de lui envoyer des contenus numériques depuis leurs Smartphones qui apparaitront directement sur l ‘écran de la tablette interactive sans intervention com-plexe du destinataire.Le personnel soignant peut se concentrer sur les aspects les plus créatifs et valori-sants de sa fonction comme les soins ou les services à la personne. La Tablette permet aux différents intervenants de mieux se coordonner entre eux en s’appuyant sur différents outils numériques permettant par exemple de ne rien omettre dans le dé-roulement d’un protocole et d’offrir à tous un cadre mieux organisé et moins stressant.

Lit intelligent :

Les solutions de lits intelligents amé-liorent l’autonomie du résident de diffé-rentes manières. Le contrôle de lit permet au résident d’ajuster lui-même le lit. Avec la veilleuse « Under bed light », le résident pourra se repérer dans l’obscurité et est donc moins dépendante d’un aide-soi-gnant et se sent plus sécure.Il augmente le bien-être du patient et du personnel tout en améliorant les procédés de travail. Avec des solutions intelligentes comme par exemple les capteurs de pré-sence et d’humidité, le personnel pourra agir plus rapidement avec un gain de

temps par conséquence et plus de confort pour le résident. Les solutions « Clean me » permettent au personnel soignant de net-toyer au bon moment ce qui signifie une meilleure hygiène, une logistique optimi-sée et plus de confort pour le patient.

Transfert de personnes : Les systèmes de transfert sur rails per-mettent de réduire l’encombrement des allées et des chambres et d’adapter des pièces de vie qui ne sont pas toujours conçues pour accueillir des personnes qui peuvent devenir dépendantes. L’instal-lation en H couvre 100% de la chambre équipée, ce qui permet d’adapter toutes les configurations d’aménagement pos-sible de la pièce.Avec les systèmes sur rail, le résident reste très actif lors de son transfert. Chaque fois où cela est possible, les sollicitations mus-culaires sont nombreuses (aide à la marche, latéralisation dans le lit, positionnement des harnais, etc.). Lorsque les systèmes sont intégrés dans les plafonniers et que le loge-ment du moteur est prévu, l’apparence du lieu de vie du résident est préservée.Les systèmes de transfert sur rails per-mettent de réaliser les ¾ des manipula-tions de personnes avec un seul soignant. Les résidents privilégient ce lien avec un soignant unique plus respectueux lors des soins quotidiens. L’utilisation des mani-pulations sur rails réduit considérablement les risques de lombalgies et de traumatismes muscu-lo-squelettiques (TMS) des personnels lors des trans-ferts. Ils permettent de mobiliser en toute sécurité les résidents dépendants en évitant les risques de chutes et de lésions.

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Le s t a b l e t t e s n u m é r i q u e s au service de l’accompagnement

des résidents présentant des troubles cognitifsUne modernisation tant en terme d’or-

ganisation, d’approche conceptuelle de l’accompagnement des résidents

et d’outils a été mise en place. D’un simple atelier mémoire structuré en parallèle d’autres actions sans une cohérence réfléchie, la dynamique s’est mise en place autour d’un projet répondant aux orientations du projet d’établissement autour des thérapies non médicamenteuses. L’objectif principal est de favoriser la recherche et l’inno-vation en matière d’accompagnement des per-sonnes âgées en travaillant sur l’estime de soi, la confiance en soi, le développement de l’autono-mie et des fonctions cognitives, le déploiement des liens intergénérationnels.

La place des ateliers mémoire au sein des résidences personnes âgées

ne fait plus débat aujourd’hui compte tenu de leur efficacité en matière d’accompagnement.

L’évaluation récente des nos ateliers atteste de l’intérêt que les résidents portent

à ce temps d’échange.

Néanmoins, les supports proposés (tableaux, jeux, livres, fiches….) font apparaitre

des difficultés nombreuses malgré les adaptations : outils fragiles, typologies des caractères peu adaptées,

maniabilité difficile face aux handicaps moteurs, lassitude des résidents.

Le personnel en charge de ces ateliers confirme ces problématiques en y associant

le coût lié aux copies et aux changements des jeux.

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Le s t a b l e t t e s n u m é r i q u e s au service de l’accompagnement

des résidents présentant des troubles cognitifs

Pour ce faire, cet accompagnement est réfléchi de telle sorte qu’un atelier axé sur les fonctions cogni-tives croisera d’autres objectifs. Ces ateliers sont déclinables en groupe ou en individuel au travers d’application de catégorisation, de dessin-musique, d’attention, de discrimination, d’applications ORL et cécité. Chacune de ces applications permet d’atteindre des objectifs opérationnels précis et com-plémentaires: reconnaitre les objets - travailler l’orientation spatiale, la motricité, maintenir l’attention, la poursuite occulo-manuelle, la praxie constructive, le raisonnement – favoriser l’attention, la gnosie des couleurs, la diction – Stimuler les sens – Apaiser et relaxer.

Le projet initial utilisait le PC comme support compte tenu de notre installation en réseau. Les résidents n’ont absolument pas adhéré à l’outil qu’ils appréhendaient : refus de s’assoir devant l’écran ou à proximité de l’encadrant, incapacité d’utilisation du clavier et de la souris considérés comme trop complexes en termes de fonctionnalités. Le transfert sur ta-blette c’est alors imposé.

Les tests menés pendant 1 mois auprès de nos résidents ont été immédiatement satisfaisants. La fréquentation de l’atelier fut régulière et volontaire de la part des résidents. L’outil peu ou pas connu des résidents dont nous aurions pu attendre une certaine réserve a suscité beaucoup d’intérêt. L’originalité, la simplicité d’utili-sation et de maniabilité, la diversité des applications ont été appréciées. La taille et la manipulation tactile ou avec un stylet sont les éléments de satisfaction premiers des résidents. L’aspect ludique et très diversifié des applications offre au personnel un panel de choix qui est particulièrement prisé.

La pérennisation du projet est assurée que ce soit d’un point de vue organisation-nel ou financier. Se substituant à l’existant, le projet ne nécessite pas de moyens humains complémentaires. Une analyse comparative entre les tablettes androïdes et apple a permis de clarifier le choix de l’établissement en faveur d’une tablette androïde. En effet, la taille un peu plus grande favorise le visuel et la manipulation, le coût est moins élevé de 5% et la compatibilité assurée avec notre système infor-matique.

Le Lyon’s Club a soutenu financièrement ce projet pour son originalité et sa per-tinence par l’intégration des nouvelles technologies dans l’accompagnement des personnes âgées. Par ailleurs, une réelle dynamique d’équipe s’est instaurée autour d’un projet fédérant par son innovation.

Ludiwine CLEMENTDirectrice Résidence Les Verrières - Pernes (62)

L’aspect ludique et très diversifié

des applications offre au personnel

un panel de choix qui est

particulièrement prisé

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Améliorer la qualité de vie (QDV) des résidents d'établissement d'héberge-ment pour personnes âgées dépen-

dantes (EHPAD) est une priorité nationale (Rap-port de l'ANESM de 2010).

L'ANESM recommande que les résidents puissent bénéficier d'animations stimulantes, variées, adaptées à leurs besoins et leurs ca-pacités et regrette que les résidents soient exclus des progrès des nouvelles technologies qui pour-raient cependant, si leur ergonomie leur était adaptée, leur permettre de bénéficier d'activités stimulant leurs fonctions cognitives et renforcer les liens sociaux, facteurs importants de leur bien-être.

Plusieurs équipes ont conçu un programme d'ani-mation innovant dont l'ergonomie et le contenu sont spécifiquement adaptés aux résidents d'EH-PAD (KODRO).

Le programme KODRO propose, à l'animateur de l’EHPAD et un petit groupe de résidents, des activités sur tablette tactile individuelle reliée à une plateforme internet, dont la prise en main est très facile et intuitive, même en cas de défi-cit cognitif et/ou physique modéré. Le niveau de difficulté de chaque activité est adapté à chaque résident.

Les activités proposées sont très variées, com-prenant des lectures d'article de presse, des jeux, un accès multi-médias et un agenda. Ces activités ont été spécialement conçues pour les résidents d'EHPAD, de manière à stimuler une ou plusieurs fonctions cognitives spéci-fiques, favoriser le lien entre les résidents dans un contexte convivial et ludique.

LES OBJECTIFS DE L’ETUDEL'objectif principal de l'étude est d'évaluer si deux séances hebdomadaires d'animation d'une heure en groupes de 8 résidents pen-dant 6 mois améliorent davantage la QDV des résidents en EPHAD que deux séances hebdo-madaires d'animation habituelle d'une heure pendant 6 mois.

Les objectifs secondaires sont d'évaluer à 6 mois les effets comparés de ces deux types d'animation sur : l'apathie, la dépression, l'anxié-té, l'autonomie, l'estime de soi, le bien-être, les troubles du comportement, la consommation de médicaments psychotropes, et le temps de préparation de la séance d'animation par l'ani-mateur et le temps effectif de la séance.

Améliorer la qualité de vie des résidents d’EHPAD grâce aux technologies innovantes

Le CHU de Montpellier lance une étude visant à évaluer

les effets, sur la qualité de vie des résidents d'établissement

d'hébergement pour personnes âgées dépendantes

(EHPAD), d'un programme d'animation innovant utilisant

les nouvelles technologies

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Critères d'inclusion (principaux) : 1) Age ≥ 65 ans2) MMSE ≥153) Institutionnalisation depuis plus d'un mois4) Francophone5) Espérance de vie estimée > 6mois6) Consentement libre et éclairé du résident et/ou

de son représentant légal7) Affiliation à un régime de sécurité sociale8) Accompagné(e) d'une personne de confiance

acceptant de répondre à des questionnaires

Critères de non inclusion (principaux) :1) Changement de structure prévu pendant la

durée de l'étude (6mois)2) Absences prévues pendant une durée > à 1

mois dans les 6 mois d'étude3) Troubles neuropsychiatriques, praxiques et

sensoriels (visuels, auditifs…) importants, limi-tant la participation aux sessions KODRO et/ou la manipulation de l'iPad

4) Participation à une animation comportant l'uti-lisation d'un programme de stimulation cogni-tive utilisant pour support les nouvelles techno-logies

5) Participation à tout autre recherche biomédi-cale durant la période de l'étude

LE DEROULEMENT DE L'ETUDE :Visite de screening et évaluations M0 (V0) :Après la sélection par l'EHPAD des 8 à 12 résidents intéressés à participer à l'étude, ces derniers se verront présenter l'étude et pourront signer le consentement éclairé.Il remplira avec l'Ingénieur de Recherche Clinique les questionnaires quantitatifs M0.Le tirage au sort des EHPAD (randomisation)

"KODRO" et "contrôle" et des résidents KODRO pour les entretiens qualitatifs, est réalisé par le Département de l'Information médicale du CHU de Montpellier.

Dans le groupe KODRO sera mis en place la for-mation de l'animateur, si possible en présence du Directeur, du Médecin coordonnateur et de l'infirmière coordonnatrice de l'Etablissement. Cette formation sera coordonnée par l'équipe ALTERA Group aussitôt après le remplissage des questionnaires quantitatifs et des entretiens qualitatifs.

Toutes les évaluations quantitatives sont ef-fectuées sur tablettes tactiles, même dans le groupe "contrôle", permettant la vérification de la qualité des données par le département de l'Information Médicale.

Visite d'évaluation intermédiaire : • Evaluation quantitative des résidents et des soi-

gnants après 3 mois d'utilisation du programme KODRO ou d'animation habituelle.

• Evaluation qualitative pour les personnels d'EHPAD, accompagnants et résidents qui ont été interrogés à la visite V0 par l'anthropologue (sous les mêmes responsabilités que pour V0).

Visite de fin d'étude : • Evaluation quantitative des résidents et des soi-

gnants après 6 mois d'utilisation du programme KODRO ou d'animation habituelle.

• Evaluation qualitative pour les personnels d'EH-PAD, accompagnants et résidents qui ont été interrogés à la visite V0 (sous les mêmes respon-sabilités que pour V0).

Faisabilité : Le nombre d'EHPAD recrutés au sein de l'étude est de 50 soit 11% des établissements présents en région Languedoc-Roussillon. Dans chacun des 50 établissements, un groupe de 8 à 12 patients devra être identifié et recruté. La capacité moyenne des établissements étant de 60 lits, le protocole étant non invasif, et les cri-tères d'inclusions de l'étude étant peu restrictifs, l'identification de 8 à 12 patients dans chaque établissement semble parfaitement envisageable.

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Planning prévisionnel de l’étude : Le planning prévisionnel de l’étude prévoit 12 mois d’inclusion, 6 mois de suivi des résidents et 6 mois de gestion des données, analyse statistique et rédaction du rapport d’étude.• Début des inclusions : janvier 2015• Fin des inclusions : décembre 2015• Fin de suivi des volontaires : juin 2016• Fin des analyses : décembre 2016

Pr Hubert BLAIN

Si vous souhaitez faire participer votre établisse-ment à ce projet, vous pouvez contacter l'équipe de Recherche Clinique du Pr Hubert Blain :

Myriam BOULHAIS ([email protected])

Claudia VERNA ([email protected])

Coordinatrices d'Etudes CliniquesCentre Antonin Balmès

CHU de MontpellierTel. : 04.67.33.75.38

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Les systèmes anti-fugue

en EHPAD

Les risques de fugues chez les patients démentsLes troubles cognitifs, la désorientation tem-poro-spatiale et l’agitation, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer et des démences en géné-ral, favorisent les risques de fugues. Elles peuvent être « volontaires » lorsque le résident cherche délibérément à quitter l’établissement pour re-trouver sa maison ou ses enfants par exemple, ou plus « involontaires » lorsque le résident se perd au fil de ses déambulations. Dans les deux cas les conséquences pour la personne âgée peuvent être graves : épuisement, chute, hypo ou hyper-thermie, déshydratation, ou même accident de la circulation. Dans les EHPAD les équipes soi-gnantes sont mises en difficultés par ces troubles qui désorganisent leur travail et requièrent une vigilance et une surveillance permanentes. C’est un facteur anxiogène pour les soignants, les familles et les patients eux-mêmes bien sur. Le résident qui fugue, désorienté, seul, dans un environnement inconnu, se retrouve dans une situation extrêmement angoissante et trauma-tisante, dans laquelle sa sécurité physique mais aussi affective et psychique se trouve mise à mal.

Une conséquence de la privation de liberté : les troubles du comportement Pour protéger ces patients déambulant et déso-rientés des risques liés aux fugues la seule solu-tion dont nous disposions auparavant était une surveillance permanente de la part du personnel, et souvent un placement en unité fermée et sécurisée. On pouvait ainsi garantir leur sécu-rité physique mais on les privait par là même de leur sentiment de liberté, de la possibilité d’al-ler et venir, de se promener. Chez les patients souffrant de démences, les troubles cognitifs s’accompagnent souvent de troubles psycho-comportementaux : agitation, agressivité et angoisse qui sont majorées quand ils se sentent entravés. Ces troubles psycho-comportemen-taux, parfois difficiles à gérer, peuvent témoigner d’un mal-être chez le patient dément qui doit être compris pour être pris en charge de manière adaptée. Ainsi, un patient dément, désorienté et déambulant, privé de sa liberté d’aller et venir, sera d’autant plus agressif et agité et d’autant plus angoissé si on l’entrave

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Marianne BALAUPsychologue clinicienneEHPAD La Mélod’Hier, Coubert (77)

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Ces systèmes garantissent la sécurité des résidents

déambulant et désorientés, tout en respectant leur sentiment

de liberté. Ils s’intègrent parfaitement dans les prises

en charge non médicamenteuses qui visent à réduire les troubles

psycho-comportementaux et assurer un bien-être et une qualité de vie tout en limitant

l’usage des psychotropes. Le seul bémol : le coût financier non

négligeable surtout pour des petites structures.

L’installation du système anti-fugue : bracelet et portiques de surveillance Notre établissement a récemment mis en place un dispositif anti-fugue, réservé aux résidents désorientés, qui avaient ten-dance à fuguer. Ce système se compose d’un bracelet anti-fugue placé au poignet du résident, et de portiques de surveil-lance installés au niveau des entrées de l’établissement, en l’occurrence le portail visiteurs et le portail livraisons. Une alarme se déclenche et permet d’avertir immé-diatement l’équipe soignante lorsqu’un résident porteur du bracelet s’approche d’un des portails et le franchit. Le personnel reçoit ainsi l’information sur les téléphones de service et se rend sur place pour venir chercher le résident et l’inviter à rester dans le parc et s’éloigner des sorties. Les autres résidents et le personnel restent libres dans leurs allées et venues, et ceux qui ont ten-dance à fuguer le sont également, mais en toute sécurité car ils ne peuvent plus fran-chir les portes de l’établissement. Dans une structure accueillant aussi bien des rési-dents déments et désorientés, que des rési-dents lucides et libres de se promener, cette solution est donc bien appropriée.

Les bénéfices de ces installations Trois de nos résidents bénéficient de bra-celets anti-fugue depuis le mois d’avril. Ils avaient auparavant échappé à plusieurs reprises à la vigilance du personnel. Ces fu-gues à répétition nécessitaient une surveil-lance accrue, et un placement dans l’unité Alzheimer de l’établissement. Les prome-nades dans le parc ou leur participation aux spectacles ou aux autres ateliers de l’établissement ne pouvaient se faire qu’en présence d’un membre du personnel. Tou-jours sous surveillance et tributaires du personnel, leur sentiment de liberté était bien mis à mal. La mise en place de ce dis-positif a donc été très positive pour eux et leur a permis de retrouver ce sentiment de liberté. Ils peuvent désormais se prome-ner plus librement dans l’enceinte de l’éta-blissement, ils ne se sentent plus entravés et sont ainsi beaucoup plus calmes et sereins. Ils sont moins angoissés du fait de cette liberté retrouvée, et le person-nel est également plus serein au niveau

de la prise en charge, sachant les résidents libres de circuler dans un environnement sécurisé sans avoir à les contraindre ou les surveiller en permanence. Et finalement au bout de quelques mois on constate que les tentatives de fugue se font plus rares. Dans un environnement sécurisant et agréable, libres de se promener et se déplacer à leur gré, ils éprouvent moins le désir ou le besoin de s’en aller. Les dispositifs anti-fugue s’intègrent ainsi par-faitement dans les prises en charge non médicamenteuses des démences. Ce système constitue donc une solution très satisfaisante dans les structures où les be-soins d'une minorité ne peuvent imposer des restrictions à la majorité des résidents. Les bénéfices sont certains : diminution des troubles du comportement et de l’angoisse, et bien sur amélioration de la qualité de vie et du bien être.

A noter cependant que malgré les béné-fices de ces systèmes anti-fugue, le coût financier de leurs installations reste un investissement non négligeable pour des établissements tels que le nôtre.

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Rails de transfertLa Résidence Médicis

Maisons-Alfort sur les rails

Le principal objectif de ce projet était de réduire les accidents du travail, la manutention des rési-

dents en étant la principale cause. Le bilan est sans appel après trois mois : aucun nouvel accident du travail de ce type ! Cer-tains ont pu être directement évités grâce au système de rails, comme témoigne Fati-ma, aide-soignante : "Pendant mes congés de l’été 2013, j’ai eu un grave accident de la route Je n’ai pu reprendre le travail qu’en mai 2014, un mois avant la mise en place des rails. Ce fut une période très difficile. Sans les rails, j’aurais certainement dû m’appuyer davantage sur mes collègues, voire m’arrêter. Avant, nous avions bien sûr les lève-malade traditionnels, mais cela n’a rien à voir. On était quand même obligés de pousser, de tirer ; cela mobilisait beaucoup le dos."

Rapidement, le personnel soignant et les résidents ont trouvé au système bien d’autres avantages. "On gagne beaucoup de temps, poursuit Fatima. Aujourd’hui, je peux faire seule des toilettes que nous devions faire à deux. Et l’opération de transfert est aussi plus rapide qu’avec le lève-malade sur roulettes."

Maintenir le regardAprès avoir eu quelques doutes sur l'uti-lité de ces rails, les résidents eux-mêmes sont convaincus, comme madame B : '"Le premier jour, j’ai eu peur que l’engin me tombe sur la tête, mais le personnel m’a rassuré et tout s’est bien passé." Fatima confirme : "C’est beaucoup plus confor-table pour le résident, qui est assis, alors qu’avec le lève-malade traditionnel, il était toujours un peu penché en arrière. Cela permet aussi de maintenir le regard avec lui, donc la relation. Globalement, le

résident est plus rassuré, et nous aussi. Nous n'étions jamais très à l’aise avec l’an-cien système, le résident le sentait. Il fal-lait souvent s'y prendre à deux fois pour bien l’installer, il n’était pas content !"

Autre avantage: le petit module qui s’at-tache au système permet de peser les résidents facilement. "On n'arrivait jamais à obtenir le poids précis des résidents les plus lourds sur la chaise de pesée. Par exemple, on devait tenir Madame B pour qu’elle ne tombe pas ; son poids n’était jamais stabilisé. Maintenant, il n’y a plus de problème."

Parlons financement… La résidence a bé-néficié d'un financement en CNR à 100%, sur plusieurs années. Par ailleurs, une convention entre le Synerpa et la CRAM peut permettre de financer une partie du système. Petite précision importante : inutile d’équiper toutes les chambres du système complet comprenant le moteur et les rails… Il suffit de 10 à 30% de sys-tèmes complets, les moteurs pouvant être transférés d’une chambre à l’autre selon les besoins. Ne pas oublier en revanche de prévoir le coût de la maintenance annuelle.

Laissons la conclusion à Madame B. : "Je trouve que c’est très bien, je suis soulevée par l’engin et les soignants me déplacent facilement. Ça glisse tellement bien que ma seule crainte, c’est de passer par la fenêtre !"

Aloys CLARKE DE DROMANTINDirecteur

Résidence MédicisMaisons-Alfort (94)

En juin 2014, après plusieurs mois

d’étude et de préparation

avec le CHSCT, la direction

de la résidence équipait ses

99 chambres d’un rail permettant de

transférer les résidents les plus dépendants

du lit au fauteuil, sans effort

de manutention.

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Cette aide technique contribue à prévenir les risques profes-sionnels comme les troubles

musculo squelettiques tout en conser-vant - et c'est notre priorité- la sécurité et le confort des résidents. Lever au fauteuil, recoucher au lit ou relever une personne au sol avec le rail est très facile, lorsque le soignant s'est familiarisé avec la machine bien sûr (tous les nouveaux salariés sont formés soit par l'ergothérapeute soit par

la psychomotricienne. Cela permet de s'en servir immédiatement). Du fait de son encombrement minimum (seule la sangle du lève-personne reste dans la chambre et le moteur est fixé au plafond), de sa maniabilité (il n'y a pas les pieds du lève-personne qui gênent comme pour un lève-personne classique) et de sa rapidité d'utilisation (le lève-per-sonne est accessible de suite puisqu'il est placé au-dessus du lit du résident) les soi-gnants l'utilisent dans un minimum d'ef-fort dès qu'un résident n'a plus d'appui sur ses jambes.

Depuis son instauration, début 2013, les soignants se sentent à l'aise avec cette aide technique et le contact visuel avec le résident étant facilité, cela contribue à rassurer les personnes lors de leur trans-fert au fauteuil ou au lit. Après son utilisa-tion, tout comme un lève-personne clas-sique il faut le remettre sur son socle pour recharger la batterie du moteur."

Edouard QUERIAN Directeur

Résidence IsatisQuint Fonsegrives (31)

Rails de transfertDes rails-plafonniers

à la Résidence Isatis de Quint Fonsegrives

Les personnes âgées qui rentrent en

maison de retraite sont de plus

en plus dépendantes sur le plan moteur

et mobiliser des personnes grabataires

est difficile pour les soignants.

C'est pourquoi à la résidence Isatis

de Quint Fonsegrives nous avons fait le

choix d'investir dans des lève-personnes

sur rails plafonniers.

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Aujourd'hui les EHPAD accueillent de plus en plus de personnes atteintes de troubles cognitifs et psycho compor-

tementaux. Les objectifs de notre étude étaient d´identifier les différents modes d’organisation existant en EHPAD, et de mettre en évidence une corrélation possible entre, une diminution des troubles et les stratégies choisies, afin de per-mettre une amélioration de la prise en charge. Nous avons d’abord mené une étude exploratoire en menant des entretiens d’acteurs de terrain (neurologues, psycho gériatres, cadres de santé, ergothérapeutes, psychomotriciennes, pilote de réseau MAIA, psychologues) et nous avons ensuite effectué une revue de littérature de l’exis-tant en France et à l’étranger. Nous nous sommes interrogées sur les stratégies de fonctionnement déployées en EHPAD influençant cette prise en charge.Différents thèmes sont ressortis de manière récurrente lors de nos différents entretiens d'acteurs :

Profil du résidentLa plupart des résidents atteints par la maladie d'Alzheimer présentent des troubles cognitifs et du comportement avec : agressivité, tendance à la déambulation, désorientation avec risque de fugue.

Coordination de l'organisationIl existe différentes écoles en matière d'organisa-tion. L’unité protégée semble aujourd’hui indis-pensable. Les directeurs qui en ont en vantent les mérites, ceux qui n’en ont pas le déplorent.

Etude sur les méthodes d' accompagnements

psych o comportementauxNous sommes quatre étudiantes

en Mastère spécialisé management de la santé des struc-tures sanitaires et sociales à Toulouse Business School.

Dans le cadre de notre Projet Santé et en tant que

stagiaires de direction en EHPAD, nous nous sommes interrogées sur la gestion des troubles cognitifs

et psycho-comportementaux.

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L'équipe fonctionne dans la plupart des cas, grâce à une approche pluridisciplinaire avec des aides-soignantes, des infirmières, un médecin coordonnateur, une infirmière coordinatrice, une psychologue, une psychomotricienne ou une ergothérapeute. En fonction des structures, les avis sont divergents quant au fonctionnement de l'équipe. Le travail des soignants se fait par relais, roulement ou par équipes successives. En fonction de la dépendance physique et cognitive des résidents atteints par la maladie d'Alzheimer, les directeurs d'EHPAD réfléchissent à une orga-nisation optimale. L’intérêt est de préserver le personnel soignant en limitant les arrêts mala-dies et le turn-over. Un acteur a souligné la no-tion de communication avec la transmission des informations entre chaque membre de l'équipe, par exemple soignants/animatrice, tandis qu’un autre mène une réflexion sur la cuisine et avec une adaptation des textures. Chaque établisse-ment développe un projet d'animation qui lui est propre en fonction des besoins des résidents. Notons aujourd’hui, que les établissements sont obligés de signer des conventions de partena-riat avec : hôpitaux, cliniques privées, hôpitaux psychiatriques, le Gérontopôle et l’association France Alzheimer. L'objectif de cette coordina-tion est de pouvoir donner du sens au travail des équipes qui accompagnement quotidiennement les résidents atteints par la maladie d'Alzheimer

Adaptation de l'architectureAujourd'hui, les directeurs cherchent à adapter l’architecture pour répondre aux besoins des ré-sidents à l'aide de projets d'extension, d'aména-gement intérieur ou de projet de délocalisation de certaines unités à un autre endroit de l’établis-sement. Il existe une inégalité entre les établisse-ments qui doivent intégrer ces nouvelles notions d’architecture à un établissement vieillissant, et ceux qui ont la chance d’avoir pu y réfléchir en amont lors de la construction de leur EHPAD.

Aujourd’hui, une réflexion sur les couleurs, les objets, le mobilier, les espaces de vie et la créa-tion de couloirs de déambulation sera de toute façon indispensable quel que soit la structure. Les directeurs sont unanimes sur l’intérêt et les bénéfices observés d’une architecture adaptée, tant pour le résident que pour le personnel.

Etude sur les méthodes d' accompagnements

psych o comportementaux

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Financement

La structure et le résident sont confrontés à une gestion de leurs ressources financières. D'une part, les établissements doivent négocier des dotations avec l'ARS et le Conseil Général afin d'obtenir des ressources financières supplémentaires ou du per-sonnel en plus. Malgré des difficultés financières, la mise en place de certains projets ne nécessitent toutefois pas toujours des budgets importants. D'autre part, le résident et la famille doivent porter leur choix sur un établissement correspondant à leurs attentes en fonction de leurs ressources.

Type de formation du personnelCertaines formations sont établies en interne comme par exemple, l’Humanitude et la mé-thode Montessori, à l’aide d’outils avec la mal-lette Mobiqual. Des plans de formations sont pensés en amont pour identifier les besoins du personnel et du résident. De plus, une formation diplômante de certains soignants permettra d’obtenir une spécialisation avec une approche plus poussée de la maladie d’Alzheimer.

Prise en charge

Aujourd'hui, une approche non médicamenteuse est privilégiée. Il est difficile de proposer une prise en charge individuelle au vue de la mul-tiplicité de symptômes qu'entraine la maladie d'Alzheimer. Face aux propositions d'ateliers dit

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La difficulté aujourd’hui en EHPAD est de s’organiser en se coordonnant, afin d’optimiser la prise en charge des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer, tout en tenant compte de la gestion des ressources financières. L’adaptation architecturale peut jouer un rôle positif ou négatif dans le parcours de soins. Par ailleurs, le degré d’adhésion du personnel aura une influence pour répondre aux attentes et aux besoins du résident afin de préserver au maxi-mum son autonomie. C’est pourquoi le thème de formation choisie est essentiel dans l’approche du résident. L’implication du médecin traitant demeure encore insuffisante pour optimiser cette prise en charge sur du long terme en fonction de l’évolution de sa maladie.

Dans une phase confirmatoire nous avons fait parvenir 3500 ques-tionnaires comportant 70 questions axées sur les thèmes précé-dents aux directeurs d’établissements publics privés et associatifs. 557 en ont pris connaissance et 435 questionnaires ont été exploi-tés. Notre échantillon reflète la répartition des EHPAD en France conformément aux derniers chiffres de la DRESS :

- Public 49% (53,24% dans notre échantillon)- Associatif 29% ( 26,30%)- Privé 21 (20,37%)

« thérapeutiques » et « d'animations », il existe une multitude d’initiatives : ateliers sensoriels, ateliers mémoire, jardins thérapeutiques, balnéothérapie ou réminiscence. Certains directeurs considèrent l'animation comme une occupation et d’autre comme un soin à part entière. Ils ne peuvent tou-tefois pas répondre aux attentes spécifiques de chaque résident. Une prise en charge ne pourra être optimale que lorsque toute activité sera sui-vie d’une évaluation parfaitement tracée, formali-sée et analysée en équipe pluridisciplinaire.De plus, des formations sont conçues pour une meilleure prise en charge du résident ; d'autres moyens existent dans les PASA avec leur prise en charge spécifique. Dans le cadre du parcours de soins, les résidents restent en secteur ouvert au maximum tant que les troubles sont modé-rés. Quand les troubles s'aggravent et se com-pliquent, un passage en unité protégée est envi-sagé. En situation de déni par rapport à l’état de leur parent, il est souvent vécu difficilement par les familles. A ce moment précis, il ressort que ces familles ne sont ni préparées, ni correctement « accompagnées ». En dernier recours, une prise en charge médica-menteuse sera proposée.

Adhésion du personnelFace à cette prise en charge, l'adhésion du per-sonnel est indispensable. Le volontariat des soi-gnants et leur motivation sont sollicités afin que le lien se crée entre le soignant et le résident pour l'apaiser au mieux et qu’il se sente en sécurité.

En conclusion, dans le parcours de soins, l'ensemble des intervenants doit : communiquer, s'adapter et se coordonner pour une meilleure prise en charge du résident.

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EQUIPE PROJET :

Muriel CASTEYDEGaëlle LECLERCQEmilie OLIVASEve PELEGRY-SINGER

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Certains résultats ont pu être mis en évidence :• Quel que soit le statut des établissements, le nombre de lits se

situe entre 50 à 90• Plus de la moitié des structures sont en tarification partielle, soit

58,82%. • La tarification globale est la plus utilisée dans le secteur public soit

56,57% • 58% proposent un aménagement spécifique avec notamment

des unités protégées représentées à 47% (n= 428)• 333 établissements, 20% possèdent déjà un PASA 16% des établissements possèdent une pharmacie à usage in-

terne• L’incidence de l’environnement architectural n’est pas évaluée quel

que soit le type d’établissement (235 cas sur 398 cas soit 59,04%). Sur les trois types d’établissements, le secteur public apparait le plus sensible à l’architecture avec 49,69% ( 81 cas sur 163 cas).

• La plupart du personnel travaille par choix auprès des personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer 234 cas sur 347 cas soit 67,43%.

• Le thème de formation le plus déployé est l’Humanitude soit 62,28% Les réponses « autres » soit 36,67 % après analyse lexicale correspondent à la formation bientraitance en EHPAD et la mala-die d’Alzheimer ( 106 cas sur 289 cas).

• Il est ressorti de notre questionnaire que 83% des établissements organisent des réunions pluridisciplinaires. Il nous a semblé inté-ressant d’identifier les professionnels qui les composent. Les soi-gnants (aides-soignants et infirmiers) sont les plus représentés, ce qui semble cohérent car ce sont les acteurs les plus proches du résident. Les cadres arrivent au second plan (psychologue, infir-mier cadre et médecin coordonnateur).

• 29,53% des médecins traitants n’ont pas encore signé la conven-tion qui les lie à l’établissement. Une légère majorité ne semble pas avoir bénéficié d’une formation spécifique à la maladie d’Alzheimer (52,86%).

• 79,81% des établissements ont signé des partenariats avec des établissements spécialisés en gériatrie

• Quel que soit le type d’établissement 62,18% des résidents ont un référent, mais il est intéressant de noter que 17,8% n’en ont pas.

Après une étude statistique des résultats, nous avons corréler certains éléments : • Les EHPAD avec PUI sont plus nombreux à privilégier une prise en

charge non médicamenteuse• Plus le personnel est formé à la maladie d’Alzheimer plus la pro-

portion de patients bénéficiant d’une prise en charge non médi-camenteuse est importante

• Quand des réunions pluridisciplinaires existent, le personnel est significativement plus volontaire pour animer des ateliers

• 80% des établissements avec un PASA diminue leur prise en charge médicamenteuse.

35% avancent même une baisse médicamenteuse de 25%

Ces résultats nous ont permis de construire une grille d’auto-éva-luation destinée aux directeurs d’établissement afin de leur per-mettre de réaliser un bilan sur leur établissement.

Ils pourront ainsi se comparer aux résultats obtenus lors de l’étude et dégager d’éventuelles pistes d’améliorations.

La gestion des troubles apparait aujourd’hui comme un nou-veau défi à relever tant pour les directeurs d’établissement que pour le bien-être des résidents. De nouveaux horizons restent probablement à explorer. En tout état de cause, cette réflexion s’inscrit dans les objectifs de performance et d’efficience impo-sés aujourd’hui par nos tutelles, pour assurer l’avenir de l’ac-compagnement de ce profil de résident en EHPAD.

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Le PASA a permis de développer au sein

de l’établissement une prise en soin spécifique et très individualisée et d’illustrer ainsi les méthodes

d’accompagnements thérapeutiques non médicamenteux des personnes

atteintes de pathologies neurologique Alzheimer

ou apparentées.

Pré sentation du PASA Pôle d’Activités et de Soins Adaptés

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Ces différents ateliers, animés par des professionnels spécialement formés (Assistant de Soins en Gérontolo-

gie) viennent en compléments des animations variées proposées par ailleurs au quotidien par l’animatrice.

En aucun cas il n’est question d’un espace d’hyperstimulation, mais bien au contraire d’un espace de propositions d’activités (thérapeu-tiques ou activités d’occupation utile) où chacun pourra venir prendre ce qu’il veut, ce qu’il peut, et surtout ce dont il a besoin.

Il s’agit d’un lieu de vie, dans lequel des êtres humains se rencontrent, partagent, se recon-naissent et parcourent un bout de chemin en-semble, autour d’activités de soin adaptées et valorisantes.

Tout au long de la journée, l’ASG (assistant de soins en gérontologie) accueille les résidents, selon son envie, son rythme, mais aussi ses « non-envies ».

C’est dans l’accompagnement que les diffé-rentes activités s’enchaînent, afin de ne jamais laisser les personnes seules, dans le vide, dans l’errance.

Les activités, Les collations, les moments de détente, de discussion permettent de passer d’une activité à une autre dans la douceur, sans rupture relationnelle toujours génératrice d’an-goisses, voire de troubles de comportement.

A tout moment de la journée, soignants et rési-dants peuvent partager un café, un thé ou autre, s’inviter les uns les autres… Comme ce qui se vit dans la « cité », comme ce qui se vit chez soi !

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Pré sentation du PASA Pôle d’Activités et de Soins Adaptés

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Les tâches d’occupation utile prennent une réelle valeur thérapeutique car, toujours en accompa-gnement, on y refait les gestes de la maison, investis et inscrits dans la mémoire émotionnelle, en veillant à créer une atmosphère convi-viale et chaleureuse.Ainsi, faire la vaisselle, plier le linge, passer le balai… resti-tuent le sentiment d’être utile, de savoir faire des choses et participent à la restauration d’une meilleure estime de soi.

Au sein du PASA, une équipe pluridisciplinaire (ASG, 4 aides-soignants ou aides-médico-psy-chologique formés en « Snoezelen », une musi-

cothérapeute et une psychologue) proposent les différents ateliers qui s’articulent tout au long de la semaine avec les activités du quotidien.

Le PASA propose donc :- De la musicothérapie- Un atelier « contes »- Des suivis « snoezelen »- Un atelier « cuisine »- De la gym douce- Un atelier mémoire sur support « wii »- Un atelier « souvenirs » (réminiscence)- Un atelier « chant »- Mais aussi des temps de jeux, d’échanges…

Il nous semble important de ne pas s’enfermer dans un fonctionnement trop rigide et trop dogmatique, qui fina-lement irait à l’encontre d’une prise en soin « adaptable et individualisée ».

Chaque jour est un jour diffé-rent et le résident peut lui aus-si être différent chaque jour.

Même s’il est souhaitable de privilégier les repères et un certain rythme de vie, il est

tout aussi important d’être à l’écoute de la per-sonne et de ne pas imposer le PASA au résident qui « aujourd’hui » le refuse, ou, tout simple-ment, n’en a pas envie.

Le PASA se doit d’être avant tout un lieu de vie, avec les règles qui régissent toute communauté, mais aussi avec les libertés et les droits fonda-mentaux de tout un chacun.

Pour chaque résident, un projet d’accompagne-ment personnalisé est élaboré.

Le projet d’accompagnement personnalisé s’articule autour d’une connaissance de l’his-toire de vie passée et actuelle du résident : ses besoins, ses goûts, ses habitudes, ses envies, ses croyances.

La prise en soin au sein du PASA vient s’inscrire dans cette démarche.

L’homme âgé y reprend son statut de sujet pen-sant et désirant.

C’est parce que le PASA nous a permis de pro-poser d’autres formes d’accompagnement, de

Il s’agit d’un lieu de vie, dans lequel

des êtres humains se rencontrent, partagent,

se reconnaissent et parcourent un bout de chemin ensemble,

autour d’activités de soin adaptées

et valorisantes

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nous pencher sur les savoir-faire des personnes (et non plus sur leurs déficiences), qu’il améliore considérablement la prise en soin et la santé de nos aînés.

En effet, sentir que de nouveau, quelqu’un vous fait confiance et pense que vous êtes capable de « rendre service » restitue à la personne un sentiment d’exister qui avait été mis à mal par la maladie.Les troubles du comportement et la dépression (fréquente chez le sujet âgé) régressent, les gens (soignants et soignés) se reconnaissent les uns les autres, s’entraident et s’encouragent.

L’accompagnement humain, le temps donné par un homme à un autre homme, prend alors toute sa signification.

La personne âgée, un temps coupée de la vie, retrouve un espace social, un espace d’existence aux yeux de l’autre, un espace de reconnaissance de son rôle. Elle retrouve « une place », quelque peu malmenée par l’avancée des désordres neu-rologiques.

Le PASA offre à ses participants une raison de faire des projets, de se retrouver, un but à at-teindre… tout ce qui fait que nous continuons d’avoir envie d’avancer dans la vie !

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Marie ROLLAND-LAVACHERIEPsychologueLes BégoniasRochefort (17)

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Une nouvelle profession e n EHPAD

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Comment avez-vous découvert les ingénieurs en activité physique adaptée ?

Pascal Bidois : A l’origine, notre ingénieur APA actuel nous a contactés afin de venir dans l’établissement pour présenter sa profession, il était à l’époque en stage de fin d’études dans un EHPAD rochelais. Au même moment, nous étions en recherche de recrutement d’un ergo-thérapeute que nous n’arrivions pas à trouver. C’est ainsi que nous avons décidé de commencer notre collaboration.

Si les qualifications des professionnels intervenant au sein des EHPAD sont très encadrées par la réglementation, certains directeurs n’hésitent pas à innover en recrutant de nouveaux profils dans leurs établissements. C’est ainsi après plusieurs échanges avec des directeurs particulièrement satisfaits de leur expérience que nous avons découvert la profession d’ingénieur en activité physique adaptée (APA)

Découvrons les spécificités de cette formation et les avantages de son intervention auprès des personnes âgées avec un binôme directeur - ingénieur APA particulièrement dynamique en Charente-Maritime.

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Une nouvelle profession e n EHPAD

l’ingénieur en activité physi que adaptée

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre formation et les spécificités de votre profession ?Romain Bohlay : Après une licence STAPS en APA, j’ai obtenu un Master en Ingénierie de la rééducation, du handicap et la performance mo-trice, délivré par les facultés de sciences du sport, et de médecine - pharmacie à Poitiers. Concrè-tement, nos enseignements se concentrent sur la physiologie, la biomécanique et la cognition, avec ensuite des spécialisations, notamment en fonction du type de public concerné.

Quelles missions avez-vous confiées à votre ingénieur APA?PB : Avec sa formation, il est capable de diagnos-tiquer très précisément les capacités motrices des résidents et il a de vraies compétences en termes de sécurité. Dans le cadre de la préven-tion des chutes, il propose donc des ateliers de « gym active » sur l’équilibre et le renforcement musculaire deux fois par semaine pour deux

groupes de résidents. Son intervention est vrai-ment complémentaire au travail effectué par les kinésithérapeutes et ses compétences en ergo-nomie lui permettent de donner des astuces aux résidents pour leur faciliter la vie au quotidien.

Quel est votre rôle au sein de l’établissement ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples concrets ?

RB : J’interviens tout d’abord auprès des rési-dents. Mais il faut bien différencier la « gym douce » qui est souvent considérée comme une animation, des interventions d’APA. Mon objectif est avant tout d’avoir un suivi régulier des rési-dents afin de pouvoir adapter les exercices aux besoins de chaque personne âgée.

Les ateliers que je propose durent un peu plus d’une heure et ont lieu deux fois par semaine avec 6 résidents au maximum, ce qui permet un réel suivi personnalisé et reste le minimum pour obtenir des résultats tangibles sur le plan moteur.

Outre les objectifs transversaux qui vont concer-ner tous les participants à l’atelier (prévention des chutes par exemple), cela permet de définir des objectifs ciblés en fonction des pathologies particulières, d’un besoin de stimulation cogni-tive, ou encore de l’humeur (estime de soi, rela-tionnel…) du résident.

Pour chaque exercice, le résident travaille ainsi sur deux domaines en parallèle (par exemple équilibre et cognition) en fonction de ses besoins

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et de ses capacités, afin de pouvoir valoriser les réussites et d’éviter de le mettre en situation d’échec.

J’interviens également auprès du personnel, dans le cadre de la prévention des troubles musculo-squelettiques, pour le sensibliser aux principes généraux d’hygiène de vie (condition physique, sommeil, alimentation…) et pour le former aux techniques de manutention.

Quels résultats avez-vous pu observer depuis l’intervention de l’ingénieur APA ?PB : Depuis deux ans de collaboration, le taux de participation aux ateliers proposés est le meilleur de l’établissement, les résidents et le personnel ont sont très contents et prennent du plaisir à y participer. Nous avons également observé une amélioration de la conservation des capacités motrices des résidents et son intervention a permis de poser les problèmes sans tabou et ainsi de dédramatiser certaines situa-tions (la honte qui peut être ressentie par un résident obligé d’utiliser un déambulateur par exemple). Bref nous en sommes très contents.

Pascal BIDOISDirecteur des Tamaris - Aytré (17)

Romain BOHLAY Ingénieur en activité physique adaptée

Georges SIMON Responsable du Pôle Régions - SYNERPA

L’Activité Physique Adaptée, vecteur de bien être des personnes âgées

Le manque de stimulation physique en institution augmenterait les troubles de la marche des sujets âgés. Un entrainement régulier améliore-rait la stabilité et l’équilibre statique des personnes âgées dépendantes et/ou démentes1 y compris avec des antécédents de chutes2 3.

En 2013 dans notre établissement, les conclusions d’un mémoire de master 14 montraient que les axes de travail « assouplissement » et « renforcement musculaire » des membres supérieurs et inférieurs étaient efficaces et com-plémentaires aux séances de marche quotidienne réalisées avec les AMP. Les gestes de la vie quotidienne (toilettes, mobilisation des bras vers la bouche…) se sont affinés. Les familles et soignants ont constaté une nette amélioration de l’état de santé général. Les résidents estimaient dormir mieux et se sentir mieux si bien que le départ du stagiaire fut une rupture. Cet étudiant poursuit son analyse en master 25 cette année avec mise en place de groupes comparatifs. Nous étudions la faisabilité de création d’un poste d’EMS6 pour compléter les besoins.

Ludiwine CLEMENTDirectrice de la Résidence Les Verrières - Pernes (62)

1-Les effets aigus de l’exercice sur les fonctions neuropsychologiques chez le sujet âgé : Molloy DW, Beer-

schoten DA, Borrie MJ et Crilly RG, Jam Soc Gériatrie 1988

2- Effets de l’entrainement physique de personnes âgées démentes ayant un antécédent de chute : Etude

Randomisée : Calire Toulotte, Claudine Fabre, Bénédicte Dangremont, Ghislaine Lensel et le Pr André

Thevenon

3- Environ 1,2 millions de cas de chutes annuels en France sont référencés chez les plus de 65 ans repré-

sentant un coût de 7 milliards.

4- Master 1 Rééducation Prévention Santé UFRS STAPS Liévin

5- Master 2 Rééducation Prévention Santé UFRS STAPS Liévin

6- Coût estimé à 25000€ pour un0.80 ETP

Décembre 2014

37

En avril 2014, Hamlet, Golden Retriever d’à peine deux ans entrait dans nos vies et s’apprêtait alors à donner une toute

autre couleur à nos pratiques professionnelles. Stéphane Candotto, kinésithérapeute, allait désormais vivre et travailler avec lui en tant que référent-détenteur, et Amandine Derbré l’inté-grerait à ses missions de psychologue et en serait sa deuxième référente.

Après quelques mois de présence quotidienne d’Hamlet dans la résidence nous constatons que le chien nous investit encore plus fort dans la relation d’aide, d’écoute et de soin. En effet, la présence du chien comme médiateur du lien oblige une observation très fine du vécu et des comportements du résident. L’animal nous rend

encore plus vigilants et par conséquent aiguise nos capacités d’adaptation pour répondre de façon juste et innovante aux besoins des per-sonnes. La présence d’Hamlet se conçoit dans des temps tels que la toilette, mal vécue par cer-tains résidents ou lors de certains soins doulou-reux ou angoissants à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement.

Le projet d’accueillir un chien à la Villa d’Epidaure

de Garches est né il y a plus de 4 ans suite à des échanges

et des idées partagées en équipe sur la manière

d’apporter plus de vie, de chaleur et de stimulations au quotidien

de nos résidents. Tout particulièrement,

les effets bénéfiques de la présence d’un chien nous semblaient

indiscutables si tant est que le chien partage notre quotidien à la Villa.

La réponse à cette attente fut l’adoption d’un chien d’aide,

dit d’accompagnement social formé puis confié par

l’Association HANDI’CHIENS.

Hamlet : profession chien d’accompagnement

social

Acc

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nem

ent

...

Décembre 2014

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S.P.I.C. et ALBERTSociété Parisienne Immobilière et Commerciale (S.A.S)

Le cabinet S.P.I.C. et ALBERT est, depuis de nombreuses années,l’intermédiaire spécialisé dans les transactions de :

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En parallèle, lors de prises en charge en kinési-thérapie, en stimulation cognitive ou encore en soutien psychologique, la présence du chien apporte une aide thérapeutique pour les per-sonnes en perte d’autonomie, il facilite l’exer-cice qu’il soit cognitif ou physique et soutient l’effort de concentration. Les temps passés et programmés avec Hamlet, lors des séances heb-domadaires de toilettage, par exemple, viennent structurer le quotidien et deviennent des repères marquants, plus facilement mémorisés et donc « orientant » dans l’espace et le temps. En fonction du thérapeute mis en jeu, la médiation animale vient provoquer la motivation à agir, à se mou-voir, à s’exprimer et aide à établir une relation de confiance. Egalement les effets « catalyseurs » de la présence du chien viennent faciliter et provo-quer les interactions avec les autres, il vient ani-mer les liens sociaux entre les résidents et avec les soignants.

Aussi, nous le savons, et c’est bien là une réalité essentielle le regard du chien se pose sur chacun d’entre nous de façon unique, douce et bienveil-lante. Cette attitude instinctive agit positivement sur l’estime de soi. De plus, dans la relation avec l’animal, le toucher, sens le plus résistant au vieil-lissement, joue un rôle psycho-affectif détermi-nant pour apaiser les angoisses, pour apporter de l’affection ainsi qu’un sentiment de sécurité. Le chien ouvre la porte à la sensorialité, à la vie et vient rompre les angoisses liées à la mort, à l’absence ou à la perte.

Le ciment de la présence du chien dans notre établissement est la notion de plaisir ressenti et partagé « ensemble »: le plaisir, nous le savons, agit sur l’élan de vie de nos résidents mais aussi sur les capacités cognitives ! Malgré un oubli mar-qué des noms ou des événements récents, des résidents réussissent à mémoriser qui est Hamlet, ont retenu très rapidement son nom et savent pour certains le décrire en dehors de sa pré-

sence. Le chien, dans ce qu’il est, ce qu’il transmet, semble vraisemblablement capable d’apporter de la « nourriture » au cœur et du « carburant » au cerveau…

L’avenir ? Davantage de référents du chien, volon-taires et formés, des ateliers plus diversifiés, des lieux et des temps de médiation animale plus nom-breux, bref, la suite de notre petite révolution insti-tutionnelle !

Amandine DERBRE, Psychologue Stéphane CANDOTTO, Kinésithérapeute

Villa d’Epidaure - Garches (92)

...

Décembre 2014

41

De juin à novembre, le SYNERPA a

terminé son tour des régions 2014

par la tenue des réunions en Rhône-

Alpes, en Basse-Normandie, en Poitou-Cha-

rentes-Limousin, en Languedoc Roussillon, en

Provence Alpe-Côte d’Azur, en Alsace-Lorraine,

en Corse, en Auvergne et en Bourgogne-Franche

Comté, une nouvelle fois marquées par une mo-

bilisation importante des directeurs.

Après la tenue des élections des nouvelles

délégations locales, Jean-Alain Margarit

et Florence Arnaiz-Maumé ont pu détailler

aux adhérents et aux personnalités locales

présentes les discussions autour du projet de

loi « Adaptation de la société au vieillissement »

et les axes proposés par le Livre blanc du SYNER-

PA publié en avril dernier.

Après le déjeuner, d’autres thèmes tels que le recours

aux nouvelles technologies autour d’échanges avec

des représentants de l’ambassade du Danemark,

la formation des animateurs en gérontologie, les

soins palliatifs, l’ouverture du Répertoire Opération-

nel des Ressources ou encore la formation profes-

sionnelle des aides-soignants avaient été proposés

par les représentants locaux.

Nous remercions l’ensemble des adhérents et des

partenaires pour leur participation importante

à ces journées essentielles pour la vie syndicale

locale. Pour preuve, plusieurs délégations régio-

nales organisent désormais une seconde mani-

festation dans le courant de l’année afin d’être

toujours plus en lien avec leurs adhérents.

Rendez-vous donc en 2015 pour de nouvelles

réunions régionales encore plus réussies !

Le Tour de France

du SYNERPA en images

2nd

semestre 2014

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ALSACE LORRAINE

ILE DE FRANCE

LANGUEDOCROUSSILLON

BASSENORMANDIE

Sig

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YN

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NORD PAS DE CALAIS

BOURGOGNEFRANCHE

COMTE

PACA

PICARDIE

Sig

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... Décembre 2014

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Calendrier des réunions locales du SYNERPA en 2015 : le rendez-vous incontournable de la vie syndicale en région

Jeudi 17 septembreLANGUEDOC ROUSSILLON

Mardi 7 avril MIDI PYRENEES

Lundi 9 Février PICARDIE

Jeudi 12 févrierCHAMPAGNE ARDENNE

Jeudi 19 mars PAYS DE LA LOIRE

Mardi 21 avril CENTRE

Lundi 28 septembrePOITOU CHARENTES - LIMOUSIN

Vendredi 10 avril AQUITAINE

Mercredi 25 mars HAUTE NORMANDIE

Mardi 30 juinBASSE NORMANDIE

Mardi 17 mars BRETAGNE

Mercredi 30 Septembre ALSACE -LORRAINE

Vendredi 6 novembreAUVERGNE

Mercredi 29 avril RHONE ALPES

Vendredi 25 septembrePACA

Vendredi 9 octobre

CORSE

Mardi 3 Novembre BOURGOGNE - FRANCHE-COMTE

Mardi 14 avril NORD PAS DE CALAIS

Jeudi 21 mai ILE DE FRANCE

Décembre 2014

47

Le SYNERPA mobilise les décideurs et les médias nationaux et locaux en les sensibilisant à ses problématiquesLe SYNERPA publie régulièrement Livre blanc, plaquette des métiers, chiffres clés à destination des décideurs (ARS, Pré-sident de Conseils Généraux, Maire, Parle-mentaires…) contribuant ainsi aux débats de société sur les conditions d’accueil et d’accompagnement de la personne âgée en France. Il est devenu au cours de ces der-nières années un interlocuteur recherché des médias nationaux, locaux et spécialisés auprès desquels il n’a de cesse de promou-voir le secteur et ses enjeux.

Le SYNERPA constitue un des acteurs majeurs du secteur de l’accompagnement de la personne âgée en France

Interlocuteur privilégié des pouvoirs pu-blics, le SYNERPA est en contact fréquent avec le Ministre en charge des personnes

âgées et avec tous les cabinets ministériels concernés par son champ d’intervention. (Ministère du travail, de l’emploi, santé, budget, etc.). Il est naturellement consulté sur tout projet de texte et participe à tous les groupes de travail et de concertation in-téressant la profession. En lien permanent avec les pouvoirs publics, il aime à nourrir le débat sur l’accompagnement de la per-sonne en perte d’autonomie, notamment par le biais des instances dans lesquelles il siège (CNSA, CNOSS, ANESM, ANAP …).

Le SYNERPA représente les employeurs dans les relations avec les partenaires sociaux Le SYNERPA négocie au niveau national avec les organisations syndicales de sala-riés sur l’évolution de la convention collec-tive unique et les accords de la branche de l’Hospitalisation privée. Il s’inscrit dans un dialogue social constructif sur les négocia-tions de l’annexe à la convention collective spécifique aux EHPAD, en signant des ac-cords salariaux, en révisant régulièrement sa grille de classification pour s’adapter aux nouveaux besoins de l’activité. Le SYNERPA siège dans l’ensemble des ins-

tances paritaires de la branche au niveau national (OPCA, OCTA, CPNE-FP- Observa-toire prospectif des métiers et des qualifi-cations- Commission Paritaire Nationale de suivi et d’interprétation etc.). Il adhère à la CGPME depuis 2008.

Le SYNERPA informe et conseille ses adhérentsLe SYNERPA grâce à son expertise, apporte aux adhérents une information ainsi qu’une analyse juridique en matière so-ciale, médico-sociale et économique, voire un appui technique et individualisé sur certains dossiers. Il organise un congrès annuel où tous les acteurs de la profession se retrouvent pour échanger dans une am-biance dynamique et conviviale.

Pté

sen

tati

on

1er Syndicat national des maisons de retraite privées, le SYNERPA représente les établissements privés à caractère commercial et associatif. Il fédère à ce jour plus de 1800 établissements pour personnes âgées en perte d’autonomie

soit près de 125 000 lits et 80 000 salariés en activité ainsi qu’un nombre croissant de services d’aides à domicile et de services de soins infirmiers à domicile.

Il représente depuis le 1er juin 2013, les résidences services pour seniors et marque sa volonté de s’inscrire pleinement dans le parcours de vie de la personne âgée.

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SIEGE NATIONALPrésidentJean-Alain MARGARITSYNERPA164 Boulevard du Montparnasse75014 PARIST 01 40 47 75 20F 01 40 47 75 21

Déléguée GénéraleFlorence ARNAIZ-MAUMÉSYNERPA164 Boulevard du Montparnasse75014 PARIST 01 40 47 75 20F 01 40 47 75 21

CENTRE-OUESTRecrutement en janvier 2015 164 boulevard du Montparnasse75014 PARISTél : 01 40 47 75 20 Fax : 01 40 47 75 21

SUD-OUESTGeorges SIMON17, rue Jean Duvert33290 BLANQUEFORTmail : [email protected]él. : 06 11 51 67 15

GRAND-ESTCaroline CHATELAIN

164, boulevard du Montparnasse75014 PARIS

mail : [email protected]él. : 01 40 47 75 20 / 06 62 99 33 47

Fax : 01 40 47 75 21

SUD-ESTDavid GRIVEL

40, promenade du Grand Large13008 MARSEILLE

mail : [email protected]él. : 06 35 31 79 31

CONSEILLERS TECHNIQUES REGIONAUX

Retrouvez l'ensemble des représentants locaux du SYNERPA ainsi que leurs coordonnées dans l'espace "Régions" de notre site internet : www.synerpa.fr

254adhérents

380adhérents

609adhérents

587adhérents

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DELEGATIONS REGIONALES

ALSACEDélégué RégionalTitulaireM. LION AlainLES FONTAINES DE LUTTERBACH 32 Rue Paul Cézanne - 68100 [email protected] 03 89 50 14 15

AdjointM. JACQUOTTET OlivierKORIAN LES TROIS SAPINS 24 avenue Gubbio - BP 92 68800 [email protected] 03 89 37 43 33

AQUITAINEDélégué RégionalTitulaireM. HARDY HervéRESIDALYA20 avenue de l'Opéra - 7500 [email protected] 01 49 27 20 40

AdjointeMme NOGUERO JocelyneDOMUS VI172 Avenue du Truc33700 [email protected] 56 34 38 58

AUVERGNE Délégué RégionalTitulaireM. HAAS ThierryLYON GAMBETTA Direction Régionale Rhône Alpes 348/350 rue André Philip 69007 LYON [email protected] 04 72 72 39 39

AdjointM. VAZ BenoîtLES OLIVIERS - SAS QUIEDOM 11 avenue de Clermont - 63830 [email protected] 73 16 30 60

BASSE-NORMANDIEDélégué RégionalTitulaireMme GUEGUEN MartineLES MATINES 33, Route de Trouville - 14000 [email protected] 02 31 52 84 84

AdjointMme NACHBAUR Nicole RESIDENCE NEYRET 26, rue Jean Moulin - 61260 [email protected] 37 29 72 14

BOURGOGNEDélégué RégionalTitulaireM. BAILLY PascalMEMOIRES DE BOURGOGNE 23 Rue de la Cour 89000 PERRIGNY PRES [email protected] 86 42 96 69

AdjointM. FABRE Christophe RESIDALYA RESIDENCES DE FRANCE 5, rue Alfred de Vigny - 25000 [email protected] 03 81 25 09 31

BRETAGNE Délégué RégionalTitulaireM. DI ROSA MarioRESIDENCE SAINT DOMINIQUEGROUPE SOLIM 9 Rue René de Chateaubriand 56300 [email protected] 02 97 28 55 00

AdjointM. DELAMARRE BernardLES ROSERAIES SA CASTEL SAINT HELIER 21 Ter Rue Adolphe Leray - 35000 [email protected] 02 99 51 47 47

CENTREDélégué RégionalTitulaireM. REMY ChristopheRESIDENCE DU VAL D'AURON 8 Rue Berthelot - 18000 [email protected] 02 48 21 22 23

AdjointM. LAURENCE Jean-MarieLES POMMERIS 2 Rue des Pommeries 41400 VALLIERES LES [email protected] 02 54 33 90 90

CHAMPAGNE- ARDENNEDéléguée RégionaleTitulaireMme CHESNEL CélineTIERS TEMPS REIMS 42 bis rue des Capucins - 51100 [email protected] 03 26 04 36 36

AdjointM. GUERIN PascalLA SAPINIERE 392, Rue de la MAIRIE - 10130 [email protected] 03 25 42 11 87

CORSEDélégué RégionalTitulaireDocteur ALBERTINI FrançoisNOUVELLE REAL MAPAD SAINTE DEVOTE EHPAD Ste Dévote 20290 [email protected] 95 30 06 00

AdjointM. PONS Jean-MichelRESIDENCE AGOSTA B.P. 916 20700 AJACCIO CEDEX [email protected] 95 25 23 00

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Agence 3MSAgence de Communication

Régie Publicitaire - Edition - Site internet9 ZA Bompertuis - 13120 Gardanne

Mail : [email protected] - Tél. : 04 42 37 06 22

FRANCHE-COMTÉ

Délégué RégionalTitulaireM. FABRE ChristopheRESIDALYA RESIDENCES DE FRANCE 5, rue Alfred de Vigny 25000 [email protected] 03 81 25 09 31

AdjointM. DOHEN RenéKORIAN Vill'Alizé 2, rue des Chenevrieres 25220 [email protected] 03 81 61 00 04

HAUTE-NORMANDIEDélégué RégionalTitulaireM. VENARD Jean MarcLES JARDINS DE MATISSE BP 90223 - 1 Rue Albert Lebourg 76123 GRAND QUEVILLY [email protected] 02 35 69 66 33

AdjointeMme GUSTAVE FabienneLES JARDINS D'ELODIE 502 rue Irène Joliot Curie 76620 LE [email protected] 02 35 49 66 00

ÎLE-DE-FRANCEDélégué RégionalTitulaireMme VINÇONNEAU VéroniqueORPEA SA 3 Rue Bellini 92806 PUTEAUX CEDEX [email protected] 01 47 75 78 07

AdjointeMme OZANNE Bénédicte LES JARDINS DE MEDICIS7 rue du Bois Tonnerre78430 [email protected] 30 95 09 12

AdjointeMme DI ROSA SophieKORIAN MAGENTA54 rue des Vinaigriers 75010 [email protected] 55 26 95 50

LANGUEDOC- ROUSSILLONDéléguée RégionaleTitulaireMme TOMAS MichèleGroupe E4 18 Chemin de la Plaine 34990 [email protected] 04 67 10 41 50

AdjointM. BOUGEARD OlivierKORIAN MAS DE LAUZE 17 chemin du Puits de Louiset 30900 [email protected] 04 66 05 00 22

LIMOUSIN Délégué RégionalTitulaireM. POMIES NicolasSARL DES SAGES Les Boucheleurs - Route de Port Punay 17340 [email protected] 05 46 42 72 36

AdjointM. DUHANT Marc RESIDENCE AGAPANTHE 1 Rue Georges Bizet86000 [email protected] 05 49 38 10 51

AdjointM. BIDOIS Pascal LES TAMARIS 63 Avenue Edmond Grasset17440 [email protected] 05 46 45 42 50

LORRAINE Déléguée RégionaleTitulaireMme MOREAUX GenevièveKORIAN PLAISANCE 12 boulevard du 21ème RA 54000 [email protected] 06 59 72 66 35

AdjointM. MURGIA Saverio LA ROCHE AUX CARMES9 Rue des Carmes BP 10023 - 54400 [email protected] 03 82 25 85 67

MIDI-PYRENEES Déléguée RégionaleTitulaireMme DANES MartineLES TERRASSES DE MAILHEAUX 25 Chemin de Mailheaux 31270 [email protected] 05 62 87 29 28

AdjointeMme OULE Valérie LES JARDINS D'AGAPE Clos Saint Bertranet - 32000 AUCH [email protected] 05 62 63 74 70

NORD-PAS-DE-CALAIS Délégué RégionalTitulaireM. CYMERMAN DidierFLORALYS RESIDENCES CENTRE TERTIAIRE DE L'ARSENAL 62 Rue Saint Sulpice - 59505 [email protected] 03 27 08 74 77

AdjointM. DELAPORTE Jacques RESIDENCE DE FRANCE Route Nationale62660 BEUVRY [email protected] 21 61 87 87

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PACA Délégué RégionalTitulaireM.CHETON ClaudeEMERA E'SPACE PARK B 45 Allée des Ormes 06254 MOUGINS [email protected] 04 92 99 09 90

AdjointM. AMARANTINIS Jean Christophe JCM SANTE Chemin des Sources 13400 AUBAGNE [email protected] 04 91 05 55 50

PAYS-DE-LOIRE Délégué RégionalTitulaireM. SIRET WillyLE NOBLE AGE 6 Rue des Saumonières BP32336 - 44000 [email protected] 02 40 16 01 61

AdjointeMme BORDEAU Isabelle LE LAC DE MAINE 18 Route d'Angers - 49080 BOUCHEMAINE [email protected] 02 41 73 55 00

PICARDIE Délégué RégionalTitulaireM. BOULANT OlivierLA FONTAINE MEDICIS Chemin de la Chaussée 60270 [email protected] 03 44 58 02 22

AdjointM. PASQUET Richard RESIDENCE DE LA FORET 58 Avenue du Maréchal Joffre 60500 CHANTILLY [email protected] 03 44 57 04 39

POITOU-CHARENTES Délégué RégionalTitulaireM. POMIES NicolasPA HOLDING 13 Chemin des Genêts Le Rocher de la Menoise - 17690 [email protected] 05 46 42 72 36

AdjointM. DUHANT Marc Résidence Agapanthe1 Rue Georges Bizet - 86000 [email protected] 05 49 38 10 51

AdjointM. BIDOIS Pascal Les Tamaris63 Avenue Edmond Grasset - 17440 [email protected] 05 46 45 42 50

RHÔNE-ALPES Délégué RégionalTitulaireM.DADOL Jean-ClaudeACPPA 7 Chemin du Gareizin - B.P. 32 69340 [email protected] 72 16 30 70

AdjointM. FRESEL Jean-Luc RESEAU OMERIS Résidence des canuts - 22 Rue Pasteur 69300 - CALUIRE [email protected] 04 78 60 38 71

Conditions d’adhésionTout établissement privé d’héber-gement pour personnes âgées, sans exclusion, à la seule condition qu’il fonctionne avec une autorisation délivrée :• soit par le Préfet,• soit par le Président du Conseil Général.

Cotisation annuelle 2014Le montant de la cotisation pour l’exercice 2014 est fixé à :• de 1 à 150 lits : 21,53 € par lit• de 151 à 1150 lits : 16,08 € par lit• au delà de 1151 lits : 12,54 € par lit

Cotisation régionale complémen-taire 3,58 € par lit

La cotisation sera calculée en fonc-tion de la date d’adhésion (prorata temporis).Dans le cas des établissements en cours de création, une cotisation forfaitaire annuelle s’élevant à 400 € sera appliquée jusqu’à l’ouverture effective de l’établissement.

Modalités d’adhésionPour adhérer au SYNERPA, l’établissement devra envoyer au

SYNERPA, 164, boulevard du Montparnasse75014 PARIS :

- le bulletin d’adhésion, dûment rem-pli et signé,

- la photocopie de son autorisation délivrée, soit par le Préfet, soit par le Président du Conseil Général,

- les statuts du SYNERPA dûment para-phés avec signature sur la dernière page.

Un appel de cotisation sera alors adressé à l’établissement.

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