Projet de remplacement des abris provisoires du Sénégal par un Partenariat Public Privé.

1. Contexte du projet

Le système éducation du Sénégal a connu des évolutions notoires ces dernières décennies. En effet, le taux brut de scolarisation est passé de 67,2% en 2000 à 86,4% en 2015 soit un bond en avant de prêt de 20 points de pourcentage. C’est le même constat aussi pour les autres indicateurs d’efficacité interne du système selon des niveaux d’intensité différente. Ces progrès sont essentiellement dus à un accroissement significatif de l’infrastructure d’accueil. Plusieurs écoles ont été construites avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Ainsi la carte scolaire du Sénégal a connu des avancées notoires comme la montre la figure ci-dessous.

Cependant, un problème majeur continu de gangrener le système éducatif du Sénégal. Il s’agit du nombre élevé d’abris provisoires dans le système.

Les abris provisoires sont des classes qui ne sont pas tout à fait fonctionnelles et présente des variétés spéciales pas très adéquates pour le développement de l’apprentissage des enfants. Dans ces classes les conditions d’études sont difficiles. Les abris provisoires sont passés de 8,3% en 2014 à 9,92% en 2015 soit une hausse de 1,62 point de pourcentage. La figure ci-dessous montre une classe sous forme d’abris provisoire.

Notre projet est cependant de permettre le partenariat entre public et privé pour la résorption de tous les abris provisoires du Sénégal.

Des programmes de construction de salles de classe au titre de remplacement d’abris dans les écoles élémentaires, ont quand même contribué à ralentir le rythme de progression des abris provisoires dans le réseau.

Les proportions de salles de classe sous abris provisoires sont plus importantes à Sédhiou (31,72%), à Kédougou (20,78%), à Kolda (18,15%) et à Ziguinchor (17,12%).). Par ailleurs, dans le cadre de la promotion d’une éducation inclusive, les modèles de salles de classes sont, de plus en plus, aménagés pour prendre en compte les spécificités des enfants à besoins éducatifs spéciaux. En 2015, un total de 8110 salles de classes a été aménagé pour les adapter aux enfants à besoins éducatifs spéciaux. Dans ce lot de salles de classe, les plus importants pourcentages sont rencontrés dans les académies de Ziguinchor (41,72%), de Kaffrine (31,23%) et de Matam (25,50%). Les Académies de Pikine-Guédiawaye (6,64%), de Diourbel (6,93%), de Dakar (7,74%) et de Rufisque (8,62%) ont enregistré les plus faibles parts.

2. Les avantages d’un PPP.

La résorption des abris est d’un cout très élevé pour le Sénégal et le pays ne dispose pas de tous les avantages nécessaires pour réussir le pari. Seul un privé peut garantir la qualité et le maintien durables de telles infrastructures. Les contraintes budgétaires aussi ne permettent pas dans les meilleurs délais de bien réussir un tel pari.

3. Les risques

L’attractivité du projet est un problème majeur qui peut survenir dans ce cadre de PPP. Le privé peut ne pas se sentir très intéressé car il ne s’agit pas d’un paiement par les usagers mais plutôt une disponibilité du service donc un paiement par l’autoroute public basé sur les performances du secteur privé le concessionnaire.

4. L’intérêt d’un tel PPP

L’éducation est consacrée comme un droit fondamental de tous les enfants. Au Sénégal, le pays bénéficie de plusieurs appuis des partenaires et les abris provisoires figures parmi les priorités nationales donc un tel PPP pourraient bénéficier de l’appui de toutes les parties

prenantes. De plus le secteur privé pourrait bénéficier d’un partage de risque plus crédible avec des garantis intéressante assuré par les autres partenaires.