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« Mme Touraine a une vision administrative de l’organisation de la santé, pour elle il n’y a que l’hôpital public. Les établissements de santé privés sont illégitimes et les médecins libéraux, ceux qu’on va voir quand on a un problème dans sa famille ou pour ses enfants, au fond il faudrait les fonctionna- riser. C’est une folie, notre système marche parce qu’il est complémentaire », NICOLAS SARKOZY , France Bleu, 13 mars 2015 Le système de santé français doit faire face à de nouveaux défis, parmi lesquels l’allongement de la durée de la vie, le développement des maladies chroniques ou encore les disparités territoriales. Pourtant, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que la mise en place d’une loi idéologique doublée d’une concertation chaotique. C’est une curieuse idée de vouloir réformer la santé en s’opposant frontalement avec les médecins et les professionnels de la santé. L’ensemble des organisations profes- sionnelles, reçu à l’UMP, nous a confirmé ce ressentiment. Une loi fourre-tout sans cohérence « C’est très curieux cette volonté de fonctionnariser tous les médecins, au moment où on veut libéraliser tous les notaires ! », NICOLAS SARKOZY , 13 mars 2015. Quelle incohérence pour le gouvernement Valls qui, d’un côté, avec le projet Macron, cherche à déréglementer les professions juridiques, et de l’autre, procède à une étatisation rampante avec le projet Touraine ! Une loi dogmatique dénuée de tout pragmatisme « Ça consiste à faire penser à nos compatriotes que tout est gratuit. Ça va pousser à la surcons- ommation des médicaments et des consultations, on déresponsabilise alors qu’il faut au contraire responsabiliser », NICOLAS SARKOZY , 13 mars 2015. Le tiers payant est-il au service des patients sachant que ceux qui en ont le plus besoin sont déjà pris en charge dans ce cadre ? Mme Marisol Touraine peut-elle nous dire qui renonce aux soins et à quels soins ? Ce sont, en réalité, surtout les secteurs de l’optique et du dentaire qui sont les secteurs de renon- cement, et qui n’ont rien à voir avec le tiers payant. Est-il possible de mettre le tiers payant en place d’une façon généralisée ? Unanimement, les professionnels de la santé répondent non. PROJET TOURAINE SUR LA SANTÉ NON À L’ÉTATISATION RAMPANTE ARGU FLASH www.u-m-p.org 16 mars 2015 © Éditions de l’Union

Projet Touraine sur la santé : non à l'étatisation rampante

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Argumentaire UMP - Projet Touraine sur la santé : non à l'étatisation rampante

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Page 1: Projet Touraine sur la santé : non à l'étatisation rampante

« Mme Touraine a une vision administrative de l’organisation de la santé, pour elle il n’y a que l’hôpi tal public. Les établissements de santé privés sont illégitimes et les médecins libéraux, ceux qu’on va voir quand on a un problème dans sa  famille ou pour ses enfants, au  fond  il  faudrait  les  fonctionna-riser. C’est une folie, notre système marche parce qu’il est complémentaire », NICOLAS SARKOZY, France Bleu, 13 mars 2015

Le système de santé français doit faire face à de nouveaux défis, parmi lesquels l’allongement de la durée de la vie, le développement des maladies chroniques ou encore les disparités territoriales.

Pourtant, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux que la mise en place d’une loi idéologique doublée d’une concertation chaotique. C’est une curieuse idée de vouloir réformer la santé en s’opposant frontalement avec les médecins et les professionnels de la santé. L’ensemble des organisations profes-sionnelles, reçu à l’UMP, nous a confirmé ce ressentiment.

Une loi fourre-tout sans cohérence« C’est très curieux cette volonté de fonctionnariser tous les médecins, au moment où on veut libéraliser  tous les notaires ! », NICOLAS SARKOZY, 13 mars 2015.

Quelle incohérence pour le gouvernement Valls qui, d’un côté, avec le projet Macron, cherche à déréglementer les professions juridiques, et de l’autre, procède à une étatisation rampante avec le projet Touraine !

Une loi dogmatique dénuée de tout pragmatisme« Ça consiste à faire penser à nos compatriotes que tout est gratuit. Ça va pousser à  la surcons-ommation des médicaments et des consultations, on déresponsabilise alors qu’il  faut au contraire responsabiliser », NICOLAS SARKOZY, 13 mars 2015.

Le tiers payant est-il au service des patients sachant que ceux qui en ont le plus besoin sont déjà pris en charge dans ce cadre ?

Mme Marisol Touraine peut-elle nous dire qui renonce aux soins et à quels soins ? Ce sont, en réalité, surtout les secteurs de l’optique et du dentaire qui sont les secteurs de renon-cement, et qui n’ont rien à voir avec le tiers payant.

Est-il possible de mettre le tiers payant en place d’une façon généralisée ? Unanimement, les professionnels de la santé répondent non.

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NON À L’ÉTATISATION RAMPANTE

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Alors que les populations fragiles sont déjà bénéficiaires du tiers payant (CMU-C, ACS et même AME), on ne comprend donc pas l’obstination du gouvernement à proposer une mesure qui va coûter cher, qui est techniquement irréalisable et qui, surtout, n’aura que très peu d’impact sur l’accès aux soins.

Pire, cette mesure pourrait conduire à une surconsommation médicale.

Une loi dangereuse dans l’état actuel des finances publiques« Est-ce que vous pensez que c’est de la bonne utilisation de l’argent public ? », NICOLAS SARKOZY, 13 mars 2015.

En effet, la dernière trouvaille de Mme Touraine est la suivante : des pénalités de retard payées par l’assurance maladie aux médecins en cas de dysfonctionnement du tiers payant généralisé ! Dysfonc-tionnements prévisibles… On se permettra juste de rappeler que l’Assurance maladie affichait, en 2014, un déficit de 7,3 milliards d’euros et que la santé n’est pas gratuite. Mais, il faut bien reconnaître une certaine cohérence à ce gouvernement avec la proposition de Mme Touraine : cette histoire de pénalités rappelle un peu la phrase de François Hollande « c’est pas grave, c’est l’État qui paye ».

Une loi qui va se « fracasser » contre le mur des oppositions pourrait dire Manuel VallsQuant à savoir si cette loi est la solution pour résoudre les problèmes de notre système de santé en France, Manuel Valls se montre fébrile en avouant, le 10 mars dernier, que « le projet de loi de santé n’a pas vocation […] à régler toutes les questions abordées […] lors des concertations de ces derniers mois ». D’où l’organisation d’une conférence nationale sur la santé qui n’est qu’un rideau de fumée : ce n’est pas après une réforme que l’on met en place une concertation mais, c’est avant que l’on réunit l’ensemble des acteurs. Quelle méthode pour un gouverne-ment qui se voulait exemplaire sur le dialogue social et la négociation !

Les professions médicales demandent, avant tout, du respect, de l’écoute et d’être reconnus par leurs métiers et pour leur engagement au service de nos concitoyens.

La santé ne doit pas être gérée de façon idéologique et dogmatique. La santé est un bien précieux, par-delà des clivages politiques.

L’UMP sera pleinement mobilisée pour s’opposer à ce projet au Parlement, dès le mardi 17 mars, en Commission.

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