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478 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 467–485 gauche, la taille moyenne est de 28 mm, la densité est supérieur à 10UH chez 7 patients et inférieur à 10UH chez 3 patients. Les dérivés méthoxylés étaient positifs chez 2 patients. L’examen anatomo-pathologique de 2 malades illustre d’un coté, l’aspect d’un phéochromocytome et de l’autre des métastases d’un adénocarcinome pulmonaire. On a préconisé Une surveillance chez les 8 patients restants. Discussion La recherche du caractère secrétant ou malin d’une masse sur- rénalienne est fortement recommandée. Dans notre série, le caractère sécrétant était présent chez un patient et la malignité était décrite chez un autre, ce qui concorde avec la littérature, en effet chez les patients sans antécédents néopla- siques, la majorité des lésions sont bénignes : adénomes non sécrétants (50 à 70 %), myélolipomes (6 %), séquelles de kystes ou hématomes (5 %). Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.704 P572 Tuberculose surrénalienne et test au quantiféron : à propos d’un cas F.Z. Benassila (Dr) , A. Chadli (Pr) , S. El Aziz (Pr) , A. Farouqi (Pr) Service d’endocrinologie et diabétologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Casablanca Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Benassila) Introduction La tuberculose surrénalienne isolée est rare et représente entre 1 à 2 % des étiologies des masses surrénaliennes dites incidentalomes. Son diagnostic est souvent difficile quand la preuve histologique fait défaut. Observation Il s’agit d’un patient de 53 ans, admis pour bilan étiologique d’une insuffisance surrénalienne lente évoluant depuis 6 mois avec un dosage de la cortisolémie de 8 h bas à 45,26 mmoL/L. À la TDM surrénalienne : deux nodules hypodenses intéressant les deux surrénales : Gauche de 36 * 25 mm et droit de 6 mm bien limités. L’intra-dermo réaction à la tuberculine était posi- tive à 30 mm et la présence de pachypleurite à la radiographie thoracique a fortement suggéré le diagnostic d’une tuberculose. Le reste du bilan étiolo- gique était normal : recherche de BK dans les crachats et les urines, dosage des dérives méthoxylés urinaires, numération de la formule sanguine, le taux de LDH et le dosage des Anti-corps anti 21 hydroxylase. Une biopsie scanno-guidée a été discutée mais non réalisée devant le risque incertain de pneumothorax. Le test Quantiferon ® était positif à 10 UI/mL (pathologique si > 0,5UI/mL). Un traitement anti-bacillaire d’épreuve a été poursuivi durant 6 mois avec une amélioration clinique : prise de poids de 3 kg en 1an, et paraclinique : réduc- tion de la taille des masses surrénaliennes, mais sans restitution de la sécretion cortisolique. Discussion et conclusion La tuberculose surrénalienne est une localisation rare de la tuberculose. Le test au quantiferon est indiqué dans le diagnostic d’une tuberculose extra-pulmonaire où la microbiologie fait souvent défaut. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.705 P573 Pseudophéochromocytome secondaire à la prise de sulfate d’oxycodone H. Azib , P. Gilet , M. Tschudnowsky (Dr) , D. Barbotte (Dr) Centre hospitalier Louis Pasteur, Dole Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Azib) Certains traitements comme les antidépresseurs tricycliques, alpha-bloqueurs ou phenoxybenzamine peuvent entraîner une augmentation des catécholamines et des métanéphrines plasmatiques. Ils représentent une cause majeure de résul- tats faussement positifs [1]. Notre cas est un patient de 74 ans ayant présenté des malaises à type de sueurs, frissons ainsi qu’une HTA de novo concomitante apparus au moment du changement du skenan par l’oxycontin. Les examens biologiques ont mis en évidence une élévation des dérivés méthoxylés uri- naires : Normétadrénaline à 4104 nmol/j (300–2200), 3ortho-méthyl dopamine à 17252nmol/j (200-1400) ainsi qu’une élévation de la noradrénaline dans le sang à 3388 pmol/j (norme <3000). Le bilan morphologique incluant un scanner thoraco-abdomino-pelvien injecté, une scintigraphie au MIBG et un TEP scan- ner au Fluoro-dopa n’a révélé aucune anomalie. L’arrêt de l’oxycontin a permis la régression des malaises, une normalisation de la 3 ortho-methyl dopamine à 823nmol/j et une diminution de la normétadrénaline urinaire à 2551nmol/j. Ce cas évoque la possibilité d’un pseudophéochromocytome iatrogène par les dérivés morphiniques. En effet l’élévation prépondérante de la noradrénaline urinaire avec un rapport adrénaline/noardrénaline inférieur à 0,25 traduit habi- tuellement un relargage pré-synaptique et non surrénalien [2]. Enfin la régression des anomalies cliniques et biologiques suite à l’interruption du traitement permet de confirmer l’origine iatrogène des symptômes. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. Références [1] LendersF J.W., Eisenhofer G, Mannelli M, Pacak K. Pheochromocytoma. Lancet 2005;366:665–75. [2] P.F. Plouin,G. Chatellier, E. Billaud, E. Grouzmann, E. Comoy, P. Cor- vol et al. Biochemical tests phaeochromocytoma : diagnostic yield of the determination of urinary metanephrines, plasma catecholamines and plasma neuropeptide Y.115–199. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.706 P574 Caractéristiques et évolution de l’hypertension artérielle au cours du phéochromocytome I. Rojbi (Dr) , N. Hbaili (Dr) , M. Mokaddem (Dr) , R. Gharbi (Dr) , F. Kanoun (Pr) , H. Slimane (Pr) Service d’endocrinologie diabétologie–Hopital La Rabta - Tunis, Tunis Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Rojbi) Introduction Le phéochromocytome est une cause rare d’HTA. L’objectif de notre travail était d’étudier les caractéristiques de l’HTA au cours du phéochromocytome et son évolution après traitement. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur 27 cas de phéo- chromocytome colligés dans notre service entre 1997 et 2012. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 47,7 ans. L’HTA a été retrouvée chez 81% de nos patients (22cas). Elle était la cir- constance de découverte du phéochromocytome dans 16cas. L’HTA était permanente dans 6 cas (27,2 %), paroxystique dans 5 cas (22,7 %), permanente avec paroxysmes chez 7 patients (31,8 %) et résistante chez 4 patients (18,8 %). Elle était grade I chez 8 patients, grade II chez 6 patients et grade III dans 8 cas. Pour le retentissement de l’HTA, nous avons objectivé une hypertrophie ventri- culaire gauche dans 5 cas, une insuffisance cardiaque dans 4 cas, une insuffisance rénale dans 7 cas, une rétinopathie hypertensive dans 6 cas. Deux patients ont présenté un accident ischémique transitoire. Quatre patients ont été perdus de vue en post opératoire. Parmi les 18 patients restants, la TA s’est normalisée dans 11 cas (61 %), elle s’est améliorée avec réduction du nombre d’antihypertenseurs dans 5 cas (27,7 %) et elle a persisté dans 3 cas. Discussion Nos résultats rejoignent ceux de la littérature. L’HTA est présente dans 70 à 80 % des cas au cours du phéochromocytome. Elle est habituellement sévère et réfractaire au traitement. L’ablation du phéochromocytome permet de normaliser la TA chez 75 à 80 % des patients. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.707 P575 un phéochromocytome kystique de 9 cm sans HTA (a propos d’un nouveau cas) S. Azzoug (Dr) , A. Haddam (Pr) , I. Benslama (Dr) , R. Bouilles (Dr) , D. Meskine (Pr) Service d’Endocrinologie EPH Bologhine Alger,laboratoire d’Endocrinologie et métabolisme (LEM) Alger-1-, Alger

Pseudophéochromocytome secondaire à la prise de sulfate d’oxycodone

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Page 1: Pseudophéochromocytome secondaire à la prise de sulfate d’oxycodone

478 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 467–485

gauche, la taille moyenne est de 28 mm, la densité est supérieur à 10UH chez7 patients et inférieur à 10UH chez 3 patients. Les dérivés méthoxylés étaientpositifs chez 2 patients. L’examen anatomo-pathologique de 2 malades illustred’un coté, l’aspect d’un phéochromocytome et de l’autre des métastases d’unadénocarcinome pulmonaire. On a préconisé Une surveillance chez les 8 patientsrestants.Discussion La recherche du caractère secrétant ou malin d’une masse sur-rénalienne est fortement recommandée. Dans notre série, le caractère sécrétantétait présent chez un patient et la malignité était décrite chez un autre, ce quiconcorde avec la littérature, en effet chez les patients sans antécédents néopla-siques, la majorité des lésions sont bénignes : adénomes non sécrétants (50 à70 %), myélolipomes (6 %), séquelles de kystes ou hématomes (5 %).

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.704

P572

Tuberculose surrénalienne et test auquantiféron : à propos d’un casF.Z. Benassila (Dr) ∗, A. Chadli (Pr) , S. El Aziz (Pr) , A. Farouqi (Pr)Service d’endocrinologie et diabétologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Casablanca∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F.Z. Benassila)

Introduction La tuberculose surrénalienne isolée est rare et représente entre1 à 2 % des étiologies des masses surrénaliennes dites incidentalomes. Sondiagnostic est souvent difficile quand la preuve histologique fait défaut.Observation Il s’agit d’un patient de 53 ans, admis pour bilan étiologiqued’une insuffisance surrénalienne lente évoluant depuis 6 mois avec un dosagede la cortisolémie de 8 h bas à 45,26 mmoL/L. À la TDM surrénalienne : deuxnodules hypodenses intéressant les deux surrénales : Gauche de 36 * 25 mm etdroit de 6 mm bien limités. L’intra-dermo réaction à la tuberculine était posi-tive à 30 mm et la présence de pachypleurite à la radiographie thoracique afortement suggéré le diagnostic d’une tuberculose. Le reste du bilan étiolo-gique était normal : recherche de BK dans les crachats et les urines, dosagedes dérives méthoxylés urinaires, numération de la formule sanguine, le taux deLDH et le dosage des Anti-corps anti 21 hydroxylase. Une biopsie scanno-guidéea été discutée mais non réalisée devant le risque incertain de pneumothorax.Le test Quantiferon® était positif à 10 UI/mL (pathologique si > 0,5UI/mL).Un traitement anti-bacillaire d’épreuve a été poursuivi durant 6 mois avec uneamélioration clinique : prise de poids de 3 kg en 1an, et paraclinique : réduc-tion de la taille des masses surrénaliennes, mais sans restitution de la sécretioncortisolique.Discussion et conclusion La tuberculose surrénalienne est une localisationrare de la tuberculose. Le test au quantiferon est indiqué dans le diagnosticd’une tuberculose extra-pulmonaire où la microbiologie fait souvent défaut.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.705

P573

Pseudophéochromocytome secondaire à laprise de sulfate d’oxycodoneH. Azib ∗, P. Gilet , M. Tschudnowsky (Dr) , D. Barbotte (Dr)Centre hospitalier Louis Pasteur, Dole∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Azib)

Certains traitements comme les antidépresseurs tricycliques, alpha-bloqueursou phenoxybenzamine peuvent entraîner une augmentation des catécholamineset des métanéphrines plasmatiques. Ils représentent une cause majeure de résul-tats faussement positifs [1]. Notre cas est un patient de 74 ans ayant présentédes malaises à type de sueurs, frissons ainsi qu’une HTA de novo concomitanteapparus au moment du changement du skenan par l’oxycontin. Les examensbiologiques ont mis en évidence une élévation des dérivés méthoxylés uri-naires : Normétadrénaline à 4104 nmol/j (300–2200), 3ortho-méthyl dopamine

à 17252nmol/j (200-1400) ainsi qu’une élévation de la noradrénaline dans lesang à 3388 pmol/j (norme <3000). Le bilan morphologique incluant un scannerthoraco-abdomino-pelvien injecté, une scintigraphie au MIBG et un TEP scan-ner au Fluoro-dopa n’a révélé aucune anomalie. L’arrêt de l’oxycontin a permisla régression des malaises, une normalisation de la 3 ortho-methyl dopamineà 823nmol/j et une diminution de la normétadrénaline urinaire à 2551nmol/j.Ce cas évoque la possibilité d’un pseudophéochromocytome iatrogène par lesdérivés morphiniques. En effet l’élévation prépondérante de la noradrénalineurinaire avec un rapport adrénaline/noardrénaline inférieur à 0,25 traduit habi-tuellement un relargage pré-synaptique et non surrénalien [2]. Enfin la régressiondes anomalies cliniques et biologiques suite à l’interruption du traitement permetde confirmer l’origine iatrogène des symptômes.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.Références[1] LendersF J.W., Eisenhofer G, Mannelli M, Pacak K. Pheochromocytoma.

Lancet 2005;366:665–75.[2] P.F. Plouin,G. Chatellier, E. Billaud, E. Grouzmann, E. Comoy, P. Cor-

vol et al. Biochemical tests phaeochromocytoma : diagnostic yield of thedetermination of urinary metanephrines, plasma catecholamines and plasmaneuropeptide Y.115–199.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.706

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Caractéristiques et évolution del’hypertension artérielle au cours duphéochromocytomeI. Rojbi (Dr) ∗, N. Hbaili (Dr) , M. Mokaddem (Dr) , R. Gharbi (Dr) ,F. Kanoun (Pr) , H. Slimane (Pr)Service d’endocrinologie diabétologie–Hopital La Rabta - Tunis, Tunis∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (I. Rojbi)

Introduction Le phéochromocytome est une cause rare d’HTA.L’objectif de notre travail était d’étudier les caractéristiques de l’HTA au coursdu phéochromocytome et son évolution après traitement.Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur 27 cas de phéo-chromocytome colligés dans notre service entre 1997 et 2012.Résultats L’âge moyen de nos patients était de 47,7 ans.L’HTA a été retrouvée chez 81 % de nos patients (22 cas). Elle était la cir-constance de découverte du phéochromocytome dans 16 cas. L’HTA étaitpermanente dans 6 cas (27,2 %), paroxystique dans 5 cas (22,7 %), permanenteavec paroxysmes chez 7 patients (31,8 %) et résistante chez 4 patients (18,8 %).Elle était grade I chez 8 patients, grade II chez 6 patients et grade III dans 8 cas.Pour le retentissement de l’HTA, nous avons objectivé une hypertrophie ventri-culaire gauche dans 5 cas, une insuffisance cardiaque dans 4 cas, une insuffisancerénale dans 7 cas, une rétinopathie hypertensive dans 6 cas. Deux patients ontprésenté un accident ischémique transitoire. Quatre patients ont été perdus devue en post opératoire. Parmi les 18 patients restants, la TA s’est normalisée dans11 cas (61 %), elle s’est améliorée avec réduction du nombre d’antihypertenseursdans 5 cas (27,7 %) et elle a persisté dans 3 cas.Discussion Nos résultats rejoignent ceux de la littérature. L’HTA est présentedans 70 à 80 % des cas au cours du phéochromocytome. Elle est habituellementsévère et réfractaire au traitement. L’ablation du phéochromocytome permet denormaliser la TA chez 75 à 80 % des patients.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.707

P575

un phéochromocytome kystique de 9 cm sansHTA (a propos d’un nouveau cas)S. Azzoug (Dr) ∗, A. Haddam (Pr) , I. Benslama (Dr) , R. Bouilles (Dr) ,D. Meskine (Pr)Service d’Endocrinologie EPH Bologhine Alger,laboratoire d’Endocrinologieet métabolisme (LEM) Alger-1-, Alger