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L’ENFANCE, APPROCHE HISTORIQUE C’est une approche indirecte car aucun enfant n’a pu raconter son histoire directement. Il vient de la mémoire des adultes, de documents écrits. C’est une approche pluridisciplinaire car il y a pleins de facteurs qui ont écrit sur ces questions (médecins, prêtres, contexte…) sur la vie familiale, le rôle sexuel, les croyances. C’est une histoire de longue durée où les croyances et les pratiques se transmettent. Les changements sont lent, mais plus rapide à partir du 18 e siècle car il y a l’apparition de théories scientifiques. Le premier livre de Philippe Ariès, 1960, l’enfant et la famille sous l’ancien régime, subit des critiques, des nuances mais c’est un livre fondateur. Depuis, il y a de nombreuses études et on se pose des questions : Aimait-on les enfants à l’époque ? De nos jours, la petite enfance est très valorisée. A l’époque, on ne le considérait pas comme compétent, il était considéré comme un objet. On disait qu’il ne voyait pas, n’entendait pas, qu’il ne ressentait que la faim. Cette vision se perpétua jusqu’au 19 e s. mais ça n’empêchait pas de bien s’occuper d’eux, de les aimer. Infance= celui qui ne parle pas on ne lui demande pas son avis . L’âge de la première enfance est définit comme une complète dépendance (allaitement, chemise) . De 1 à 2 ans, il est plus autonome, donc on a besoin de plus de surveillance et c’est une période d’apprentissage. . A 7ans, c’est un cap, c’est l’âge de la raison, l’âge ou l’on considère qu’il sait faire la différence entre le bien et le mal, il sait ce qu’est un péché. En occident, la définition religieuse de l’enfant est importante car elle structure les comportements. De la fin du Moyen Age jusqu’au 20 e s. la manière dont on voyait l’enfant à évolué. I) Les diverses conceptions de l’enfance autrefois

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LENFANCE, APPROCHE HISTORIQUECest une approche indirecte car aucun enfant na pu raconter son histoire directement. Il vient de la mmoire des adultes, de documents crits. Cest une approche pluridisciplinaire car il y a pleins de facteurs qui ont crit sur ces questions (mdecins, prtres, contexte) sur la vie familiale, le rle sexuel, les croyances. Cest une histoire de longue dure o les croyances et les pratiques se transmettent. Les changements sont lent, mais plus rapide partir du 18e sicle car il y a lapparition de thories scientifiques.Le premier livre de Philippe Aris, 1960, lenfant et la famille sous lancien rgime, subit des critiques, des nuances mais cest un livre fondateur. Depuis, il y a de nombreuses tudes et on se pose des questions: Aimait-on les enfants lpoque?De nos jours, la petite enfance est trs valorise. A lpoque, on ne le considrait pas comme comptent, il tait considr comme un objet. On disait quil ne voyait pas, nentendait pas, quil ne ressentait que la faim. Cette vision se perptua jusquau 19e s. mais a nempchait pas de bien soccuper deux, de les aimer.Infance= celui qui ne parle pas on ne lui demande pas son avis. Lge de la premire enfance est dfinit comme une complte dpendance (allaitement, chemise). De 1 2 ans, il est plus autonome, donc on a besoin de plus de surveillance et cest une priode dapprentissage.. A 7ans, cest un cap, cest lge de la raison, lge ou lon considre quil sait faire la diffrence entre le bien et le mal, il sait ce quest un pch.En occident, la dfinition religieuse de lenfant est importante car elle structure les comportements.De la fin du Moyen Age jusquau 20e s. la manire dont on voyait lenfant volu.I) Les diverses conceptions de lenfance autrefois1- Lenfant maillon, don de la Terre MreCette vision dura jusquau 19e sicle, durant lre chrtienne. A cette poque, la vie est considr comme cyclique comme les animaux, les plantes, les saisons Dans cette conception, chaque individu compte peu pour lui-mme. Il est un maillon dans la chaine des humains qui assurent la continuit de lespce. Quand un enfant nait, il est un don de la Terre Mre, le Mre nourricire, porteuse des graines des enfants. Cette ide de Terre Mre nourricire reste jusqu' trs tard, il y avait mme des rituels pour les femmes infertiles pour essay de soigner leur infertilit.Les bbs ne sont pas vraiment individualiss, ils sont destins remplacer un tre qui vient de disparaitre. Souvent, lenfant portera le nom de cet anctre. Cest la continuit familiale. Le premier n dans une famille porte le nom des grands parents, sil meurt, le nom sera donn aux enfants suivants. Il y a donc un lien trs fort entre la naissance et la mort. Le nouveau ne a une position de passeur, il est donc privilgi mais aussi expos et fragile. Ce lien est trs intriqu: en Bretagne, au 19e s, quand un bb tait malade, on le roulait dans le drap dun mort. Le bb tire sa vitalit des morts et par sa naissance, il assure la survie des morts mais risque aussi de retourner do il vient. Cette reprsentation est prsente dans de nombreuse culture et prsente dans tous les milieux, avec lide de transmettre le nom de la famille avec un fils pour ne pas le perdre. Donc la petite famille restreinte appartient une ligne plus grande.2- Lenfant, don de DieuLa premire reprsentation persiste mais vient sajouter la deuxime. Dans cette nouvelle re chrtienne, lenfant devient un don de Dieu, envoy par Dieu aux couples mari comme preuve de son amour pour eux. Cest donc une bndiction divine davoir beaucoup denfants et les enfants sont donn et repris selon sa toute puissance. Les conduites de refus de vie sont dsormais condamnes tel que la contraception, lavortement, linfanticide.Deux concepts vont se dployer: Une vision pessimiste: lenfant pch (a une influence sur de nombreuse pdagogie) Une vision optimiste: lenfant jsus

Lenfant nest quune bauche imparfaite, le pch originel, le poids de linfamie et mme aprs le baptme, il est toujours marqu de ce poids. Lenfant est corrompu, donc il y a de la mfiance et on lui inflige une ducation stricte pour le redress pour quil devienne un bon chrtien (milieu des thologiens). Dans la culture dominante, lenfant nest pas valoris pour ce quil est, il est du cot de la btise, de lirresponsabilit. Cette vision pessimiste a inspir les techniques ducatives avec le chtiment corporel

Lenfant a une proximit avec Dieu. Par exemple, dans les rcits de miracles, cest lenfant qui est choisit par Dieu pour donner le message anglique. Donc, dans lducation, on insiste sur linnocence et la bont des enfants. Dans les reprsentations, les peintures, Jsus est reprsent comme un bb et non plus comme un petit roi. De plus, tous les bbs se ressemblent. Lenfant est donc valoris.

Ces diffrentes manires de voir lenfant ne sont pas apparues en mme temps.Linnocence enfantine: entre le Moyen Age et le 18e s, cette conception est loin de celle quon pourrait avoir, car elle a un rapport avec le massacre. Cette ide vient du faite que, comme un enfant est innocent et proche de Dieu, on peut les charger de bruler et de lapider les ennemies. Dans la chasse aux sorcires, les enfants taient soit les victimes, soit les accusateurs. Sil y avait un procs en sorcellerie, la parole des enfants taient trs importante. Comme il est proche de Dieu, lenfant ne peut pas mentir.3- les contraintes conomiquesJusquau 19e s, en Europe occidental, la population est majoritairement rurale et agricole. Le mariage est une ncessit conomique, une association de travail. Lhomme travaillait aux champs, dans les bois en utilisant la force tant dis que la femme lve les enfants, soccupe du potager et de la bassecour. La famille est une structure de production la plus efficace et rpandu. Lenfant est donc ncessaire dans ce contexte car ils peuvent rendre des services assez tt, il devient une force de travail: a 12 ans, i travaille a temps plein, il aide faire vivre la famille. Quand les parents vieillissent, ce sont les enfants qui soccupent deux. Quand une famille a un problme de strilit, cest difficile pour la famille, cest une maldiction. Cela pose un problme matriel et symbolique, on ne leur a pas DONN denfant.

4- La famille sous lancien rgime (16-17e s)Sauf pour les religieux, le mariage est la rgle gnrale, donc les naissances ont lieu en majorit dans les mariages (2% hors mariage seulement). Au 16e s, le mariage se passait entre 22 et 24 ans. Deux sicles plus tard, lAge pour les hommes tait de 29-30 ans et 25-26 ans pour les femmes. Cette augmentation de lge du mariage a caus une baisse de la fcondit. Les naissances sont espaces de 2-3 ans (4-5 enfants par familles paysannes). Elle permet la continuit des gnrations mais il y a beaucoup de mortalit infantile et juvnile. Par exemple, 25% des enfants mourraient avant 1 an et 50% seulement arrivaient lge adulte. Lesprance de vie 20 ans tait de 50 ans. Il y avait beaucoup de changement de famille avec les veuvages, les remariages. Des enfants de plusieurs unions vivaient ensemble (= famille recompos), il y avait beaucoup de beau-pre et de belle-mre (cette priode a inspir les contes de Perrault et de Grimm). La famille compos des parents et des enfants tait le model majoritaire de France (= famille nuclaire). Se marier signifiait quitter ses parents et tre maitre chez soi. Comme il y avait une surpopulation rurale, a ralentissait les mariages car il fallait chercher une femme. Tous le monde vivait en communaut, pas de clture, activit commune comme les vendanges, la cuisson du pain et les rcoltes. Lenfant est donc en contact avec les autres enfants et els autres adultes. Dans le sud de la France, plus de trois gnration (= famille complexe) qui cohabite. On avait de grande maison, se mariait plus tt, les petits grandissaient avec les grands-parents. Les problmes dhritages provoquaient des tensions intrafamiliales. Quand un grands-parents mourrait, on retournait la famille nuclaire.Frreche: plusieurs frres avec leurs familles vivant ensemble.Ds 7-8 ans, les enfants sont envoy dans dautres familles comme domestique jusquau mariage. Cest une manire pour nourrir lenfant et soulager la famille pauvre. Mais ce systme ne touche pas seulement les familles pauvres, elle touche aussi les familles riches: cest une stratgie ducative, on spare les enfants de leurs parents pour leurs apprendre la vie. Cette sparation avait pour but de transfrer lducation, la soustraction aux crises familiales, loign les adolescents pour empcher la tentation de linceste. Cette circulation renforce aussi les liens familiaux, le partage de lducation. Vers la fin du 17e s, lcole sort lenfant de la famille et de la communaut, il devient un vecteur de lducation.4- lenfant et la mort Causes de la mortalit: la naissance, les infections, le manques dhygine, pas de traitement efficace, les pidmies. Tous les parents sont confronts la mort rpt des enfants. Le fait que la mort soit prsente, cela modifie la reprsentation des parents sur les enfants et sur linfluence de lducation. On apportait une importance majeure au baptme de lenfant car cela angoissait les parents si la mort arrive avant le baptme. On pratiquait des baptmes in-utro et on baptisait lenfant au bout de 3 jours (parfois plus tt, ce qui pouvait poser des problmes). Ainsi, lenfant rentre dans lglise du Christ. Lorsque le bb baptis meurt, il est glorieux et va directement au paradis (pas de purgatoire). Il devient un ange et veille sur ses parents. Mais si le bb nest pas baptis, il ne peut pas tre enterr dans un cimetire, il est donc enterr dans un enclos, un champ et son me ne sera pas en paix. Ces mes peuvent hanter les vivants sous formes de feux-follets. Il existe des rituels pour viter a, des sanctuaires rpits. Par exemple, on place le bb mourant sur lautel et lorsquon croyait voir lenfant tressaillir, on le baptisait! Aujourdhui encore, il y a langoisse du deuil.5- La valorisation de lenfant lpoque des lumiresPeu peu, les choses voluent. On a une modification de la vie, de la mort et une nouvelle faon de voir lindividu (ds la fin du Moyen Age). Au 16e s, il y a la rforme protestante, il y a une relation entre Dieux et le sujet sans mdiation.Individualisme: place importante, ne plus tre un maillon de la chaineChez les femmes, il y a un changement: elles ne veulent plus mourir en couche et demande tre assist dun accoucheur au lieu dune matrone. La valeur de la vie des enfants augmente. On voit des portraits denfant, de famille A partir du 18e s, cest le mouvement des lumires qui se base sur la raison, la nature et rend la recherche du bonheur sur terre. On reprend la conception optimiste, le lacise et sintresse lenfant. Lintrt est galement politique car on a peur du dpeuplement. Le livre de Rousseau (qui abandonner ses enfants, donc est concern) est trs important dans la manire des changements de lenfant. Il montre que lenfant est bon et beau et que la rgle dor pour une bonne ducation: laisser faire la nature humaine, le guider avec dlicatesse l o lentraine ses gots et des dons pour vivre en harmonie. Il faut bannir les nourrices, le maillot, la pdagogie par la punition. La seule faon de bien le nourrir, cest avec lallaitement maternel. Dans les villes, on suit de plus en plus ces percepts, on voit un rapport plus resserr entre les parents et les enfants, un intrt pour les premiers mots et les premiers pas. De ce fait, il y a une baisse du nombre denfants dans la famille (surtout dans la ville). On avait 5,2 naissances au 17e s puis moins de 3,2 au 18e s. Cela est dut aux mthodes de contraception et la rduction de la mortalit infantile.6- Dbats historiographiques autour de lhistoire de lenfanceAris sinterroge sur la date de la dcouverte de lenfance comme une priode spcifique du dveloppement. Jusque l, la reprsentation des enfants (17 s) tait comme des petits adultes miniatures. Il nest mis en avant que si il ny a pas de reprsentation. Il a t beaucoup critiqu et a tenu compte de ces critiques. Ds le Moyen Age, on la preuve que lenfant a une place spcifique mais dans la socit ancienne, il avait une place diffrente. Il y a donc eu un changement. Quand Aris tudie les sentiments de lenfant, il ne parle pas de laffection quon donne aux enfants: Le sentiment de mignotage: on considrait les enfants comme des petits animaux, des choses mignonnes, joli mais sans une vrai ide pdagogique. Le nouveau sentiment o lon sintresse au dveloppement de son corps, lhygine, son esprit.II) La prime ducation dans la familleOn invente tout un tas de techniques car le bb est considr comme inachev1- Un tre inachev faonnerDu 16e-17e s mais il y a un prolongement. A la naissance, un bb a la tte qui ballotte, est courb et les jambes replis. Cela faisait peur car ils ressemblaient de petits animaux. Donc, il y a la mise en place de technique un adulte qui se tiendra droit sur ses jambes (image dune pousse darbre). Autrefois, on enterrait le placenta et on plantait un arbre.

a) Le faonnageLa matrone va faonner le visage de lenfant, coup le filet de la langue, on enfonait des poids dans les joues des filles pour leurs faires des faucettes. La tte tant maniable, on lui donnait une forme, on maintenait tt a avec des bandeaux, des bonnets etc. on pouvait mme continuer lge adulte autant les hommes que les femmes. Les mdecins qui tudiaient les maladies mentales cherchaient sil y avait un lien. A la fin du 19e s, on arrte le faonnage.b) Le maillotOn emmaillotait les bbs jusqu' deux mois. Cela avait un sens pratique car cela le protgeait du froid et des chocs. Quand la femme va travailler dans les champs, elle met son enfant dans une hotte. Cest symbolique: il ne faut pas quil reste en position ftal car cest la position des animaux et quil doit devenir un homme donc tre debout.c) Le berceau Daprs Marcel Mauss, il existe des socits avec et sans berceaux. Ctait les hommes qui fabriquaient le berceau. Le bb tait attach dedans et on berait le bb. Le maillot et le berceau formaient une carapace et loignaient la mre. Lenfant est moins ouvert au monde mais dun certain cot, cela le prpare lautonomie. Donc il y avait des techniques rpandu pour soigner les bbs. d) La robeA deux mois, on librait les bras et 7 mois, on lui met une robe (un peu comme un corset) toujours fabriqu la maison. Cela marque le passage par le 2e ge: il tient assis. Il y a beaucoup de surveillance car lenfant bouge plus. La robe est porte par les filles mais galement les garons. Pour les hommes, vers 7 ans, passent aux costumes dhommes avec un rituel de passage mais la fille garde la robee) La bouillieLa nourriture principale tait le lait maternel, il tait indispensable mais on le compltait par de la bouilli (mlange de lait, de crale, de pomme etc. soit quelque chose de trs lourd). La mre la mettait dans la bouche puis le donnait au bb pour pos les sucs salivaires. On disait que a rendait les bbs plus fort, lestait lestomac et empchait de vomir. Ici, il y a une participation symbolique du pre car cest lui qui cultive les crales.

2- Un tre fragile protgera) LallaitementA lpoque, on pratiquait la tt la demande puis, petit petit, on voit la mise en place dheure fixe. Lallaitement permet lenfant de rester scotch sa mre jusqu' 2 ans (toujours la bouillie de temps en temps). Pour la mre, cest une priode privilgie car elle a moins de travail, laccouchement servit de contraceptif, ce qui permettait despacer les naissances. De plus, on disait quil ne fallait pas de relation sexuelle pendant lallaitement. Normalement, on na pas le droit de dormir avec lenfant. Mais on disait quil avait froid et on le faisait venir car ctait le seul endroit chaud. A la fin du 19e s, on voit lapparition du biberon, de la strilisation, de la ttine en caoutchouc.

b) La crasseOn ne lavait pas trop les bbs car ils taient fragiles. On les lavait de temps en temps avec des corps gras. Au 18e s, les mdecins parlent de lhygine, comme tremp les bbs dans leau froide mais cela ntait pas trop appliqu au dbut. On disait que la crasse les protgeait.c) Les maladiesLes maladies sont courantes (pulmonaire, digestive), le taux de mortalit est lev. Il y a beaucoup de problmes de sant qui pouvait tuer les bbs surtout les pidmies (ex: la variole tuait 25% des personnes atteintes). Les techniques de traitement ne sont diffrentes tels que la tisane, les traitements analogique (c'est--dire, par exemple, pour soigner la rougeole, on mettait lenfant dans un drap rouge), le plerinage. Pour les convulsions, on utilisait la tisane et les traitements symboliques (on mettait une peau de taupe sur la tte du bb). Au 18e s, la technique de linoculation, qui vient de Turquie, cest--dire, quon faisait une petite injection de petite quantit de pus de malades, donc on contractait une petite variole et on tait immunis. Mais cela ne marchait pas toujours (anctre de la vaccination)3- Les apprentissagesLes apprentissages concernent le sevrage, la marche, lapprentissage de la propret Le sevrage est li a lapparition des dents car lenfant devient plus autonome alimentairement, ce qui marque une tape. Plus symboliquement, lapparition des dents marque linterdit de linceste donc, on arrte la tt (en thorie, la pratique est diffrente). La fin du sevrage se situe vers 2ans car sinon on disait que cela rendait les enfants idiots. Lenfant commence manger table. On stoppait lallaitement quand la femme tombait enceinte. Il y avait diffrente thories, des mdecins disaient que le bb dans le ventre empoisonnait le lait ou bien des personnes disaient que lallaitement tait mauvais pour le bb dans le ventre. A 7 mois, en mme temps que le port de la robe, cela marque le sevrage. On construisait des tuteurs. Puis pour les premiers pas, on mettait un bonnet bourrelet pour ne pas quil se fasse mal. A lpoque, on ne laissait pas les bbs quatre pattes toujours cause de lide de lanimal. Quand les enfants avaient du retard a march, cela proccupait les parents. Ce retard tait dut au problme de rachitisme, au maillot trop rigide et pour le soigner, on faisait des plerinages et des massages. La propret a commenc trs tt puisque que les enfants portaient des robes et donc, plus de couche. Trs vite, on les insistait aller dehors, donc la propret arrivait plus tt. Lducation religieuse commenait tt galement (2 ans). On leur apprenait des choses mme sils ne comprenaient pas, Dieu les claireraient. Les contes (distrayant, apaisant) cette poque taient utilis dans lducation travers les personnages effrayants pour faire tenir les enfants tranquille ou pour les protger.

III) Le petit enfant hors de la famille aux 17 e et 18 e sicles1- La mise en nourriceAu Moyen Age, cest surtout les personnes riches, les nobles, qui utilisaient les nourrices pour soccuper et allaiter les enfants. Au 17-18e s, dans les villes, les nourrices se dveloppent et sont rpandu toutes les couches de la socit. On sait que normment denfants Paris et dans les grandes villes plac la campagne pour le nourrissage. Les raisons sont diffrentes: les femmes travaillent, les gens de la ville voulaient se dmarqu des gens de la campagne (= vouloir faire les riches), les campagnes sont surpeupls et pauvres donc il y a une grand main duvre de nourrice. On disait qu la campagne, lair tait meilleur et donc ctait meilleur pour le dveloppement de lenfant. Le salaire de nourrice reprsentait beaucoup dargent, soit le tiers du salaire de la femme. A Paris, on avait cr des bureaux de placement: les femmes acceptes en tant que nourrice avaient besoin dun certificat du cur de leur village. Les fille-mres taient carts, ctait le pre qui choisissait la nourrice, elle venait en ville, on vrifiait son ge et son lait (de 7 2 ans). Puis elle emmenait le bb mais souvent, il mourrait en chemin. Les parents rendaient peu de visite lenfant car ctait loin donc chre (sauf riche). La mise en nourrice doublait le risque de mourir.Au 19e s, 20% mourrait avant 1 an et 40% mourrait avant 1 an en nourrice (problme de lait, les maladies, etc.)La sparation de la nourrice et de lenfant tait difficile. Dans les autres pays dEurope, les nourrices taient la maison.2- Labandon des enfantsCest un phnomne ancien. Ctait les couvents et les monastres qui soccupaient des enfants abandonns. Mme si il y en avait beaucoup, beaucoup mourrait. En France au 17e s, St Vincent de Paul cra des hospices pour les enfants abandonns. Cest ici qua Paris, on les abandonnait. Du 17e au 18e s, on observe une augmentation des abandons. A la fin du 18e s, pour 1 million de naissance, il y avait 25000 abandons. En Italie, il y avait un systme de tour: on place le bb, on tourne la tour et on abandonne le bb de faon anonyme: cela vitait les infanticides. A paris, au 18e s, le tiers des bbs sont laisss avec des mots dexplications (pauvret, illgitimit). Il y avait une stratgie pour les parents pauvres: on abandonnait le bb puis on venait en temps que nourrice pour obtenir un salaire. Les enfants adopts ntaient pas adoptable cette poque. On les confiait des nourrices trs loin, 10% seulement survivait.Hospitalisme: nourrir ne suffit pas (Spitz)En Allemagne, on dcide de ne pas crer dhospices car on a peur que labandon laugmente, on prfre aider financirement. On peut se poser la question sur le pourquoi soccuper de ces bbs? Cest pour le renouvellement des naissances. Avec tous ces contextes dabandon, les mdecins ont voulu cr lallaitement artificiel grce des expriences. Les nombreux morts subissaient une autopsie.3- Les premires politiques de sant publique en faveur de la petite enfance au 18e s.Les tats europens ont besoins dun plan de sant pour lavenir. Il y a trop de surmortalit. Alors, les pratiques deviennent changeantes, on dveloppe des stratgies pour le dveloppement de lenfant. Pour viter les nourrices, on aide les mres mais les nourrices restent trs dveloppes.IV) La mdicalisation et la protection de lenfance aux 19e et 20e sicles1- La mise en nourrice au 19e sicleIl y a des changements: il favorise la nourrice domicile. Ctait bien pay mais il fallait rester 2 ans chez les gens sans son propre enfant. Au fur et mesure du 19e s, ce nest plus le cur qui donne laccord mais le maire. Le chemin de fer ont permis que les nourrices viennent de plus loin et que les parents puissent voyager. En 1860, 75000 enfants sont en nourrice en France (dont 22000 Paris). Une loi importante: il sagit de la loi Roussel en 1874, qui dit que tous les enfants gs de moins de 2 ans placs devront tre mis sous surveillance. Cest une protection. Avant le dbut du 20e s, il ny avait pas vraiment de contrle. Autres changements: la fin du 19e s, les biberons se dveloppent, utilisation de lait animal donc on avait moins besoin de nourrice. Pour les enfants allaits, ils restent un mois avec leur mre avant de partir. Mme sil lenfant est allait par une nourrice, on peut toujours donner du lait de vache. Au dbut du 20e, la Ie GM, les hommes partent, les femmes travaillent dans les champs. Elles ne peuvent plus tre nourrice, donc ont besoins de nouvel mthode de garde.2- Les mutations de labandon au 19e sicleA lpoque de Napolon, en 1811, on voit la cration de lassistance publique. Dans chaque arrondissement, il y a un hpital et des tours ( les enfants de lassistance). Au 19e s, il y a une augmentation de labandon, une mortalit de 70% lassistance publique (un peu mieux quau 18e s (10% de survit)). Pour dissuad de labandon et des nourrices, on a supprim les tours, on recevait les mres (1850) pour essay de les dissuader. Dans la 2e partie du 19e s, le taux de mortalit des abandons taient de 50% 1 an et le taux de mortalit dans les familles tait de 20% 1 an. La cause des abandons tait la misre, la honte des filles. Le nombre dabandon sensiblement baiss aprs le 1945 avec laccroissement de la contraception et de lavortement. Les autres changements touchent la notion denfants de lassistance: il regroupe dsormais les abandonns, les orphelins, les enfants aids domicile, les enfants la charge de ltat temporairement. En 1904, la loi de protection des enfants assists prcise que tout les enfants sont protgs et ont diffrents accueils. Quand la femme abandonne un enfant, elle est reue et le secret est garanti. En 1923, une loi exprime que les enfants abandonns peuvent tre adopt, surtout ceux dont on ne sait rien des parents.3- De nouveaux modes de gardeAu 19s, beaucoup de femmes emmnent leurs enfants au travail, cest bien reu par les employeurs car, quand il grandisse, il rende des services. Une loi de 1941 qui dit quun enfant ne peut pas travailler avant 8ans. A cette poque, cest le dbut des crches pour els ouvrires puissent continuer a travaill. La 1e crche fond Paris par le maire du premier arrondissement et 8 ans plus tard, il y avait 85 crches. Pour tre admise, il fallait que la mre soit marier, les mres devaient venir les allaiter au moins 2 fois par jour, les enfants pouvaient rester jusqu' 12h la crche. On arrtera le biberon tubes long et les plus grands marchaient dans des parcs appels des pouponnires.Quand un enfant tait malade, il quittait la crche, dons un enfant ne restait jamais longtemps a la crche. La loi de 1974, on dcide de surveill les crches, damliorer les conditions, les modalits de garde deviennent lac. Dans lvolution des crches, on arrive de grands changements: lasepsie, une vraie chasse au microbe dans les annes 80. Les enfants ont leurs propres berceaux, leurs propres ttines, sont isoles. Les parents sont vu comme gnant car ils entrent, ils sortent etc.Mais cela cre un grand isolement en plus du contexte de lutte contre les maladies.Pour les plus grands, on va crer les salles dasiles (anctre de la maternelle), destins aux pauvres, entre 2 et 6 ans, entre la garderie et la prscolarisation (exercice, apprentissage). Fin du 19e, cela a t beaucoup critiqu car plus un lieu dveil. A partir de ces critiques, il y a eu des modifications qui amnent la maternelle. A partir de la deuxime moiti du 20e s, il y a un brassage plus grand des enfants en maternelle.4- La mdicalisation de la petite enfance partir de 1880Autour des annes 1880, autour des dcouvertes de pasteurs, donnent plus de pouvoirs et plus defficacit des mdecins. Il y a eu une volution sur les moyens de traitements, on entre dans une mdicalisation. Cest a ce moment la quon cre la puriculture. Cest pendant cette priode quon dit quil faut laver les enfants, arrter la bouillie, manger plus lger, lasepsie, nourrir avec du lait de vache. En 1860, la mortalit infantile est toujours de 18,8 %. En France, on veut viter le dpeuplement, donc cest un enjeu politique et dmographie au del des enjeux mdicale et humain.Outre les lois, il y a 2 autres lois 1889, 1888 qui vont permettre de retirer les enfants de leurs familles lorsquils sont maltraits. Dveloppement des consultations pour les nourrissons (anctre de la PMI: on donne conseils, du lait). Ces lieux ont lide dduquer les mres. Lors de ces consultations, les mres doivent dshabiller leurs enfants et donc, les mres comparent leurs enfants aux autres. Il y a donc un changement de comportement. Cette faon de faire va un peu gagn dautres pays.Au dbut du 20e, on rajoute la visite domicile pour voir comment vivent les enfants.La puriculture a beaucoup volu et des rgions ont refus cette mdicalisationMortalit, 1880, 19%1920, 10%Aujourdhui, - de 0,5%Aprs des millnaires dincertitudes, on peut se projeter dans lavenir et a, ds le dbut du 20e.Au dbut du 20e, on commence donner les premires aides institutionnalissEn 1920, il y a des lois natalistes, mesure rpressive qui rprime tt incitation lavortement et toutes infos la contraception pour favoriser la natalit. (Prime de natalit ) En France, on a une politique trs favorable la natalit mme aujourdhui.On a mdicalis les naissances, puis dans cet tat desprits, on a les PMI, centres qui font de la prvention (examen, vaccin) et lieu ressource pour protger les enfants sil y a maltraitance par exemple.En France, comme il y a eu de gd priode de dnatalit, cest pour cela quaujourdhui on garde un taux de fcondit lev en Europe.AVANT LA NAISSANCE

Il y a deux axes la vie ftale: lunion mre/bb trs important, les changes rels et fantasmLa possibilit du ftus lui-mmeI) Le dveloppement sensoriel et moteur1- Laudition et la visionOn ne sait pas tt des sens dun ftus mais on sait que laudition est le plus dvelopp et quaprs laccouchement, il peut discriminer des sons quil a perus pendant la vie intra-utrine3 questions: A partir de quand le ftus entendQue peut-il entendre?Que fait-il de ce quil entend?

On sait qu partir de la 25 e semaine de gestation, loreille est fonctionnelle et 10 semaines aprs, les comptences du ftus sont proches de ladulte. Mais les conditions de mise en uvre de cette comptence sont diffrentes pour le ftus car les sons doivent traverser des tissus, des os etc...Pour exprimenter si le ftus entendait a travers la mre ou seul, on met un casque la mre pour quelle nentende pas et on a mis un cran entre viter les lments tactile. Les enregistrements in-utro pour dfinir les caractristiques sonores qui peuvent dclencher des rponses au ftus. On a fait des enregistrements intra-vaginaux et intra-utro et a permit dliminer des hypothses tels que certains pensait que ctait un vacarme norme et dautres un grand silence. quand on est prs du placenta, on peut atteindre les 25 dcibelsDonc lentourage du ftus est un bruit de fond caus par les bruits des mouvements du ftus, par lactivit des viscres de la mre et du ftus (digestion, cordon etc.) Sue ce fond se dtache la vois maternelle et tout les autres lments extrieurs. Tous ces sons sont attnus par les tissus maternels, les frquences aigus le sont plus que celles grave. On a donc besoin dune certaine intensit. Les paroles de la mre ou dautres personne sont distingu mais dformer, voix dtimbrer, la parole sont intelligible mais on peroit le rythme et lintonation des voix. Cest la voix maternelle la plus proche, le ftus peut reprer ses caractristiques. La vois du pre et des autres personnes ont besoins dun niveau assez lev. Quand les sons sont forts, le ftus sursaute. Tous les sons permettent le dveloppement du systme sonore. Effet dapprentissage? exprience chez les poussins, ils avaient une attirance vers la cause sonore entendue durant ltat duf. Le nouveau n, quand il est expos au bruit de fond utrin, il sendort, il y a un retour au calme. On a observ des reconnaissances de fragment musicaux ou e fragments de mots ayant t prononc. Autant le nouveau n prfre la voix de la mre, pas celle du pre. Il y a eu des expriences, au japon, prs dun aroport. Pour voir sil y a une habituation, on enregistre le rythme cardiaque selon le son. Si on prsente un son diffrent, variation. Les ftus peuvent observer des diffrences de syllabe (babi, biba = diffrent). On pense que ce bain sonore a une relation avec le dveloppement socialePour la vision, a a t peu explor, on a vu des modifications du rythme cardiaque avec un faisceau lumineux. Mais cest le sens le plus long au dveloppement. Une vraie vision seulement au bout de 4 mois.

2-Le gout et lodoratDs la naissance, si on rajoute une solution sucr dans le biberon, on observe une augmentation en rapidit de la succion, par contre, si on met une solution amer, il diminue, voir il arrte. Dj dans lutrus, Il dglutit son liquide amniotique. Les bourgeons du gout sont fonctionnels autour de la 11e semaine sont plus nombreux que chez lenfant et les adultes (joues, langues, palais). La prfrence pour le sucr ds la vie utrine. A la naissance, chez lhomme et dans dautres espces, on pense que la saveur soit associe une qualit nergtique. Si utilisation dun sucre sans apport nergtique, on perd cette prfrence. Si on change le gout du sucre, on conditionne et on voit une aversion pour le sucr. Cette attirance vers le sucr serait une volution qui joue un signal du rapport calorique. Trs tt, on a une perception diffrenci des diffrentes saveurs. Le liquide amniotique va changer, il rencontre les flaveurs (olfactive et gustative). Ex; les indiennes qui mangent beaucoup de curry, les bbs vont reconnaitre lodeur du curryIl y a une continuit sensorielle entre le pr- et post-natal.Pour les odeurs, le systme olfactif est en place vers 7 mois. Ils ragissent avec des mimiques et des mouvements lorsquils sont exposs de fortes odeurs.3-Le toucher et le mouvementLa sensibilit cutane est fonctionnel assez tt et va se gnralis a tout le corps jusqu' la 20e semaine. En mme temps, le bb baigne dans un liquide, milieu stable mas quand il y a du mouvement, il va avoir des contacts tactiles avec la paroi utrine. Lamnios est une paroi trs douce et on observe que le ftus touche beaucoup le cordon, cest une exprience positive. Du cot de la douleur, les ftus peroivent clairement la douleur a partir de la 26e semaine. Il y a un retrait du ftus (lors dune amniocentse). On se pose la question de sil faut anesthsier le ftus. Dans les mouvements, il y en a de stabilit et dautres de mouvements, il peut sursauter, avoir le hoquet, une rotation, mouvement de la bouche (12e) et peut porter son pouce la bouche, des mains, les yeux (16e semaine). On peut observer des mouvements du corps entiers ou des membres. Les mouvements de la tte sont au bout de la 10e semaine. Plus le ftus grandit, moins il y a de mouvement.II) lenfant imaginaire et fantasmatiqueIII) La transparence psychiqueCest un concept important mis au point par Monique Bydlowsky. Elle a beaucoup travaill avec les femmes enceintes, aux couples en difficult. Elle dit que les femmes, des les toutes premires semaines de grossesse, sont dans un tat relationnelle particulier et font des liens trs facilement entre leurs situation actuelle de grossesse et leur remmoration du pass. Cest un tat ou il y a une grande ractivation du pass et au cours de cette priode, il y a des souvenirs ou fantasmes oubli qui influent en masse sans censure (souvenir, tristesse). Normalement, on fait un trie, on ne pense pas cela, cest pour cela quon parle de transparence psychique. Si on donne la parole aux femmes, elles vont beaucoup revenir sur le bb et lenfant quelles taient. a ractualise lenfance de la mre. On a une espce de fragilit, cest un moment particulier et important de la grossesse.