Qualité des eaux de surface Bassin de l’Adour · ... Classes et indices de la qualité des eaux Pour chaque paramètre d ... La fréquence de prélèvement est ... Une première

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2006

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ddee ssuurrffaaccee BBaassssiinn ddee ll’’AAddoouurr

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SSOOMMMMAAIIRREE Introduction 1. L’information sur la qualité de l’eau

1.1 – Les outils d’évaluation de la qualité de l’eau ........................................................ p. 5 1.2 – Les réseaux de mesure ........................................................................................ p.10 1.3 – L’information collectée .......................................................................................... p.13 1.4 – Représentation de l’information ............................................................................ p.14

2. La qualité des eaux superficielles

2.1 – Etat physico-chimique des cours d’eau ................................................................ p.15 2.2 – Qualité biologique des rivières : premiers résultats ............................................. p.23

Conclusion

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IInnttrroodduuccttiioonn L’évaluation de la qualité des cours d’eau repose à la fois sur l’analyse physico-chimique de l’eau et des sédiments, sur l’analyse biologique de ces écosystèmes, sur la morphologie et l’hydrologie des cours d’eau. Ces approches sont complémentaires et indispensables. Pendant longtemps l’accent a été mis sur la qualité physico-chimique de l’eau, qui permet de mettre en évidence des pollutions. Cette approche ne suffit pas pour dire si un cours d’eau est en bon état fonctionnel ou pas ; en effet, tout ce qui constitue le milieu physique ou l’habitat (berges, lit), les zones humides annexes contribue également au bon fonctionnement des cours d’eau. La démarche biologique ou biocénotique vient compléter l’évaluation en permettant d’identifier ces mêmes perturbations par leurs effets sur les communautés animales et végétales. Plusieurs types de pollution peuvent affecter un cours d’eau : - pollution physique telle que l’altération de la transparence de l’eau (présence de matières en

suspension) ; - pollution chimique telle que la présence de substances chimiques indésirables (nitrates) ou

toxiques (métaux) ; - la pollution organique (présence de matières organiques et oxydables) qui génère une surconsommation de dioxygène nécessaire à sa dégradation et l’apparition de produits toxiques comme l’ammoniaque. Le travail présenté ici, fait le point sur l’information centralisée par l’Observatoire sur le Bassin de l’Adour et provenant de sources diverses (Agence de l’Eau, DDASS, Conseil Supérieur de la Pêche, Départements). Une synthèse de la situation actuelle et des évolutions est réalisée. D’autre part, des fiches par unité hydrographique de référence (22 bassins) ont été conçues sous Access pour présenter les principaux résultats. Ces fiches seront mises à jour au pas de temps annuel.

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LL’’IINNFFOORRMMAATTIIOONN SSUURR LLAA

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LLeess oouuttiillss dd’’éévvaalluuaattiioonn ddee llaa qquuaalliittéé ddee ll’’eeaauu Le dispositif de suivi de la qualité a évolué avec la mise en place en 2000 d’un nouveau Système d’Evaluation de la Qualité des rivières (SEQ) décomposé en trois niveaux :

- volet « Eau », SEQ-Eau pour évaluer la qualité de l’eau (physico-chimique, bactériologique) et son aptitude à satisfaire les fonctions naturelles des milieux aquatiques et des usages de l’eau ;

- volet « milieu physique » SEQ Physique, pour apprécier le degré d’artificialisation ou de perturbation du lit mineur, des berges, du lit majeur et du régime des eaux ;

- volet « biologique » SEQ-Bio, pour estimer l’état des peuplements animaux et végétaux vivant dans le cours d’eau ou ses abords.

1 - Qualité physico-chimique de l’eau : SEQ Eau Le SEQ Eau fonctionne depuis janvier 2000 et utilise les résultats d’analyses de paramètres physico-chimiques et bactériologiques. Il base son diagnostic sur les types d’altérations de l’eau, altérations caractérisées par un regroupement de paramètres de même nature ou de même effet sur le milieu. Ces altérations sont susceptibles de perturber :

- les fonctions du cours d’eau, notamment les potentialités biologiques de l’eau, soit son aptitude à permettre la vie des espèces ;

- les usages potentiels de l’eau : production d’eau potable, loisirs et sports nautiques, irrigation, abreuvage, aquaculture.

Les analyses s’effectuent généralement sur l’eau de la rivière mais aussi sur d’autres supports comme les sédiments, bryophytes, matières en suspension, poissons. Les paramètres analysés caractérisent les différents types de pollution : mécaniques, organiques, azotées, phosphorées, toxiques…. 1.1 – Altérations et paramètres Ces altérations correspondent à trois composantes qui permettent de synthétiser la qualité de l’eau : macropolluants, micropolluants synthétiques, micropolluants non synthétiques (métaux). Au total 15 altérations sont examinées, 138 paramètres analysés (cf. Annexe 1 –1 et 2).

Altérations Paramètres Effets Macropolluants 1- Matières organiques et oxydables

O2, %O2, DBO5, DCO, COD, NKJ, NH4+

Consomment l’oxygène de l’eau

2 – Matières azotées (hors nitrates)

NH4+ , NKJ, NO2- Nourrissent les proliférations d’algues

3 – Nitrates NO3- Gênent la production d’eau potable 4 – Matières phosphorées PO43- , Ptotal Provoquent proliférations d’algues 5 – Particules en suspension MES, turbidité, transparence SECCHI Troublent l’eau – provoquent

maladies chez poissons et asphyxie par colmatage des branchies -

7 - Température Température 9 - Acidification pH, aluminium dissous 10 - Phytoplancton Chlorophylle a + phéopigments, algues,

%O2 et pH, O2 Trouble l’eau et fait varier oxygène et acidité

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Altérations Paramètres Effets Micropolluants non synthétiques (métaux)

12 – Métaux (sur bryophytes) Mercure, Cadmium, Chrome, Plomb, Nickel, Zinc, Cuivre

Indiquent pollution de l’eau par les métaux

13 – Micropolluants minéraux Mercure, Cadmium, Chrome, Plomb, Nickel, Zinc, Cuivre, Arsenic, ….

Empoisonnent les êtes vivants

Micropolluants synthétiques 14 - Pesticides Atrazine, Simazine, Lindane, Diuron (36

substances) Empoisonnent les êtes vivants

15 – Micropolluants organiques HAP, PCB, Tétrachloroéthylène (63 substances)

Empoisonnent les êtes vivants

Autres altérations 6 - Couleur 8 - Minéralisation Modifie la salinité de l’eau 11 – Micro-organismes Gênent la production d’eau potable

et la baignade Les altérations permettent d’établir des :

- classes et indices de qualité de l’eau ; - classes d’aptitude à la biologie ; - classes d’aptitude aux usages.

1.2 – Classes et indices de la qualité des eaux Pour chaque paramètre d’une altération, un logiciel de calcul transforme la valeur du paramètre en un sous-indice qui peut aller de 0, le pire, à 100, le meilleur. L’indice de qualité pour l’altération concernée correspond alors au plus faible des sous-indices des paramètres constitutifs de l’altération. L’échelle indicielle résultante est subdivisée en 5 classes égales auxquelles sont associées 5 couleurs différentes INDICES CLASSES QUALITE

1.3 – Classes d’aptitudes aux usages

Elles sont influencées par les différentes altérations et s’expriment également à l’aide d’une échelle associée à un code de couleurs. On distingue deux types de fonctions/usages :

- ceux dits « structurants » car conditionnant fortement l’évolution des indices et classes de qualité en fonction des variations de concentration des différents paramètres physico-chimiques : la fonction potentialités biologiques et les usages production d’eau potable ainsi que loisirs et sports nautiques,

- les autres dits « complémentaires » : les usages irrigation, abreuvage, aquaculture, etc…

Les altérations suivies diffèrent selon les usages et les fonctions (cf. Annexe 1 –3).

bleu

vert

jaune

orange

rouge

Très bonne

Bonne

Passable

Mauvaise

Très mauvaise

>80

60-80

<20

40-60

20-40

7

Classes 1 2 3 4 5 Production eau potable consommable Traitement

simple Traitement classique

Traitement complexe

Inapte

Loisirs et sports nautiques optimal acceptable Inapte Irrigation plantes très

sensibles Plantes sensibles

Plantes tolérantes

Plantes très tolérantes

Inapte

Abreuvage tous animaux Animaux matures

Inapte

Aquaculture tous élevages Poissons adultes

Inapte

1.4 – Classes d’aptitude à la biologie

Taxons sensibles Diversité

Tous présents satisfaisante Certains absents Satisfaisante Nombreux absents Satisfaisante Nombreux absents Réduite Nombreux ou tous absents Très faible

2 – Le suivi sanitaire des eaux douces par les DDASS Les données disponibles sur les microorganismes à partir du SEQ Eau sont très partielles. La bactériologie est en effet mesurée sur très peu de points et seulement à quelques périodes. Nous avons de ce fait privilégié l’information issue des DDASS qui assurent, en période estivale, un suivi de la qualité des eaux de surfaces (lacs et rivières) dans les zones de baignade ou d’activités nautiques importantes. La surveillance de la qualité de l’eau de baignade est une préoccupation constante des Ministères chargés de la santé et de l’environnement. Cette action préventive est mise en œuvre par les DRASS et DDASS. L’organisation de la surveillance sanitaire des zones de baignade résulte de l’application de la directive n°76/160/CEE du 8 décembre 1975. Les programmes de surveillance sont établis au niveau départemental, en début de saison balnéaire, par les DDASS en coordination avec les autorités municipales et les laboratoires agréés qui réalisent les analyses. Les contrôles des points sont effectués par les DDASS. La fréquence de prélèvement est bimensuelle. Elle se situe de début juin à fin septembre mais peut être réduite à 1 fois par mois pour les points dont la qualité est généralement bonne. Les analyses courantes portent sur les paramètres microbiologiques en particulier sur la recherche de contaminations d’origine fécale (Eschérichia Coli et streptocoques fécaux). Quatre classes de qualité sont déterminées en tenant compte du pourcentage d’analyses conformes aux normes I (impératives) et aux normes G (guide) . Les qualités C et D ne sont pas conformes à la directive européenne pour être aptes à la baignade.

Coliformes totaux /100 ml

Eschérichia

Coli/100 ml

Streptocoques fécaux / 100 ml

Huiles minérales Mousses Phénols

Norme I - 10000

Norme G – 500

Norme I - 2000

Norme G - 100

Norme I

Norme G

Norme I Absence

Norme G

Norme I Absence

Norme G

Norme I Absence

Norme G

A Bonne qualité >=95 % >=80 % >=95 % >=80 % - >=90 % >=95 % - >=95 % - >=95 % -

B Qualité moyenne >=95 % - >=95 % - - - >=95 % - >=95 % - >=95 % -

C Pollué momentanément >=67 % - >=67 % - - - >=67 % - >=67 % - >=67 % -

D Mauvaise qualité < 67 % - < 67 % - - - < 67 % - < 67 % - < 67 % -

Classes d’aptitude aux usages

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3 – Qualité biologique des cours d’eau La démarche biologique consiste à apprécier l’incidence des perturbations à partir de l’étude des communautés animales ou végétales. L’étude des peuplements aquatiques (invertébrés, diatomées, oligochètes, poissons) appelés descripteurs biologiques ou bio-indicateurs permet de déterminer des indices de qualité biologique qui renseigneront sur la qualité globale des cours d’eau. La qualité biologique des eaux superficielles est abordée actuellement partiellement à travers l’indice IBGN. Elle fait l’objet d’une nouveau système d’évaluation « SEQ-bio » encore au stade de prototype qui synthétisera l’ensemble des indicateurs. D’autre part, un « indice poisson » est à l’étude depuis 4 ans et sera prochainement appliqué. 2.1 - Indice IBGN L’Indice Biologique Global Normalisé ou IBGN permet d’évaluer la qualité biologique générale à partir d’une analyse de la composition des peuplements d’invertébrés vivant sur le fond (faune benthique). La composition de ces peuplements traduit la qualité physico-chimique des eaux et la diversité des habitats. Cet indicateur est calculé sur certains points de mesure du Réseau National de Données sur l’Eau. L’IBGN évalue la qualité globale d’une station d’échantillonnage par une note comprise entre 0 et 20 obtenue à partir de deux composantes :

- le groupe faunistique indicateur qui représente le groupe repère d’organisme selon la sensibilité globale à la pollution - 9 classes.

- la variété taxonomique qui est le nombre de familles différentes d’invertébrés rencontrées (sur 138 recensées).- 14 classes.

IBGN 20 à 17 16 à 13 12 à 9 8 à 5 4 à 0

Couleur

Qualité Excellente Bonne Passable Médiocre Mauvaise

2.2 - Indice poisson Partant du principe que la qualité piscicole est une prime à la qualité du milieu, les poissons sont utilisés comme indicateurs de l’état de ce milieu. Un indice de la qualité des écosystèmes d’eau courante basé sur les peuplements de poissons « indice poisson » est en cours de développement. Une première application de la méthode de l’indice poisson a été faite à l’ensemble des résultats des pêches électriques réalisées sur les stations du Réseau Hydrobiologique et Piscicole) pour l’année 1999. Ces premiers résultats sont en cours de validation avant généralisation de la méthode. Le système de notation est basé sur les caractéristiques représentatives du peuplement observé : sa diversité (nombre d’espèces présentes), sa densité et les caractéristiques écologiques des différentes espèces qui le composent (régime alimentaire, sensibilité …). 2.3 - Contexte Dans le cadre des Plans départementaux de protection des milieux aquatiques et de gestion des ressources piscicoles (PDPG) une phase de recueil d’informations et de diagnostic de l’état des écosystèmes et des facteurs limitants a été mise en œuvre dans la plupart des départements et a abouti à un découpage du territoire en « contexte »1 correspondant à une aire de répartition fonctionnelle d’une espèce. L’analyse par les contextes a été réalisée soit par les FDAAPPMA (départements 32, 40 et 65), soit par le Conseil Supérieur de la Pêche (département 64). 1 Contexte : unité spatiale élémentaire de gestion (cours d’eau + bassin versant) correspondant à une aire de répartition fonctionnelle d’une espèce, soit le territoire contenant tous les habitats nécessaires pour remplir les fonctions vitales (reproduction, éclosion, croissance) et maintenir l’ensemble de la population à son niveau optimal.

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Le découpage en contexte de gestion se superpose logiquement à un découpage du département en bassins versants. Le croisement d’une typologie piscicole et d’une typologie fonctionnelle du peuplement permet de déterminer 9 types de contextes :

- typologie piscicole : salmonicole (S), cyprinicole (C ), intermédiare (I) - typologie fonctionnelle du peuplement : conforme (les populations peuvent accomplir la

totalité de leur cycle biologique), perturbé (P) (une des phases du cycle ne peut se réaliser dans de bonnes conditions) ou dégradé (D) (une des phases du cycle ne peut s’accomplir)

Pour chaque contexte, une espèce repère est choisie. Sur chaque contexte, les facteurs limitants sont regroupés en trois classes :

- perturbations liées au milieu (pente, substrat, température, hydrologie….) - facteurs liés à des activités humaines autorisées (station d’épuration…) - perturbations liées à des activités humaines non autorisées et non conformes aux

autorisations. Le Conseil Supérieur de la Pêche a caractérisé l’état écologique des cours d’eaux français en utilisant la truite commune (fario) pour les milieux salmonicoles (cours d’eau de montagne), le brochet pour les milieux cyprinicoles (rivières lentes de plaine) et l’ombre ou les cyprinidés d’eaux vives pour les milieux intermédiaires. Une présentation des principaux résultats pour le Bassin de l’Adour en 2001 figure en seconde partie. Une demande a été faite auprès du CSP Paris pour disposer de la délimitation des contextes pour le Bassin de l’Adour et des principaux résultats. 2.4 - Principes généraux du SEQ-BIO Le SEQ Bio complète les diagnostics sur la qualité physico-chimique de l’eau (SEQ Eau) et les caractéristiques hydrologiques et morphologiques (SEQ Physique). Il permet une évaluation biologique globale, la description de certains aspects ou phénomènes biologiques particuliers comme les proliférations, l’état sanitaire des peuplements, la disparition des organismes les plus sensibles à la pollution… et informe sur les conséquences potentielles de cette qualité sur les usages des cours d’eau. Le SEQ Bio intègre les paramètres biologiques et les intègre au sein d’indicateurs plus synthétiques :

- un indicateur principal pour évaluer l’intégrité biologique et caractérisé par l’intégrité des groupes biologiques (végétaux, invertébrés, poissons) et l’intégrité biologique des grandes sous-unités physiques (lit mineur, berges, lit majeur…) ; ces éléments permettent d’évaluer la qualité biologique du cours d’eau.

- des indicateurs complémentaires qui affinent le diagnostic et mettent en relief les problèmes biologiques (état sanitaire des peuplements, proliférations…) , l’incidence de la composante biologique sur certains usages de l’eau.

Des grilles de détermination des classes de qualité biologique ont été élaborées : 5 classes fondées sur l’évaluation de l’écart à la situation de référence. La qualité peut également être exprimée au moyen d’indices variant de 0 à 100 avec correspondance indices, classes de qualité identique au SEQ Eau.

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LLeess rréésseeaauuxx ddee mmeessuurree ddee llaa qquuaalliittéé ddee ll’’eeaauu La qualité de l’eau des principales rivières du bassin de l’Adour est régulièrement mesurée à partir de cinq réseaux rassemblant 149 points de prélèvements dont 138 actuellement en service. 1 - Les réseaux de mesure patrimoniaux Le réseau de connaissance de la qualité des eaux superficielles, géré et développé par l’Etat et l’Agence de l’Eau, a été stabilisé en 1998 après renforcement et mise en conformité pour répondre aux orientations du SDAGE. Il est composé de deux réseaux, réunis sous le nom de Réseau National de Données sur l’Eau (RNDE) : - réseau national de bassin (RNB) mis en place en 1971– 25 points en service dans le bassin de

l’Adour ; - réseau complémentaire Agence (RCA) mis en place en 1975 – 14 points actuellement en

service. Ces réseaux couvrent les principaux cours d’eau (cf. Annexe 2 – 1) En moyenne, 10 mesures et analyses sont réalisées par an sur ces deux réseaux. La qualité de l’eau des rivières est évaluée à partir de l’étude de nombreux paramètres regroupés dans des grilles de classification : matières oxydables, ammonium, nitrates et phosphore. Depuis 1992, les mesures classiques et biologiques sont complétées par des recherches de micro-polluants organiques et minéraux. 2 - Les réseaux de mesure complémentaires départementaux En complément aux réseaux patrimoniaux, des réseaux de gestion locale ont été mis en place afin de mieux orienter les politiques locales d’intervention et d’évaluer l’efficacité des actions. Des réseaux de ce type ont été installés à l’initiative des conseils généraux des Landes et des Pyrénées-Atlantiques qui en assurent la maîtrise d’ouvrage. Ces réseaux ont bénéficiés de financements Agence pour leur mise en place. • Réseau complémentaire de suivi de la qualité des cours d’eau des Landes Mis en place par le Conseil Général des Landes en 1992, mais validé depuis 1994, ce réseau comprend 20 points de mesure dont 15 situés dans le bassin de l’Adour. Ces points sont situés sur des cours d’eau du département non couverts ou de façon insuffisante par les réseaux patrimoniaux. La Direction de l’Environnement du CG 40 (CATER – Cellule d’Assistance Technique à l’Entretien des Rivières) en assure la gestion (prélèvements, stockage de l’information). 6 prélèvements sont effectués annuellement sur chaque point : février, avril, juin, août, octobre. 26 à 38 paramètres sont analysés : paramètres physico-chimiques de terrain (température, pH, conductivité, oxygène dissous, matières en suspension), matières organiques et oxydables, matières azotées, matières phosphorées, micropolluants, indicateurs biologiques. Un suivi particulier est effectué sur la Gouaougue pour évaluer l’impact sur la qualité de l’eau des opérations menées pour limiter les rejets des élevages. Le point de prélèvement se situe en amont de la confluence du Louts. Des mesures physico-chimiques sont effectuées mensuellement : température de l’air, température de l’eau, pH, conductivité, oxygène dissous.

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POINTS DE MESURE DE LA QUALITE DES EAUX SUPERFICIELLES

Bassin de l'Adour

Point de mesure RNDEPoint de mesure RHPPoint de mesure DDASS

Num Nom1Adour amont2Echez3Arros-Boues4Adour moyen5Lées-Larcis6Bahus7Gabas8Midour-Douze9Midouze amont Tartas

10Midouze aval Tartas11Adour aval Midouze12Louts13Luys14Gave de Pau amont15Gave de Pau moyen16Gave de Pau aval17Gave d'Aspe-Gave d'Ossau18Gave d'Oloron19Saison20Bidouze21Nive22Cotiers basques

Carte 1

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• Réseau de mesure de la qualité des eaux de rivières des Pyrénées-

Atlantiques Ce réseau a été mis en service en 2000. La localisation des points a été décidée en concertation avec la DIREN, la MISE, l’Agence de l’Eau afin de suivre au mieux l’impact des rejets domestiques. Au total 14 points composent le réseau actuel permettant un suivi particulier de : - la zone sensible à l’eutrophisation (Gabas – 2 sites ; Luy de Béarn – 1 site ; Luy de France – 1

site) ; - la zone littorale : Ouhabia (1 site) ; - des problématiques locales : Nive (2 sites) ; Saleys (1 site) ; Gave d’Ossau (1 site) ; Saison

(actions de suivi du contrat de rivière - 2 sites) ; Bidouze (1 site) ; Lihoury (1 site) ; Baïse (1 point – suivi opération de réduction des pollutions d’origine agricole).

L’estuaire de l’Adour fait l’objet d’une étude particulière (UPPA-CNRS) sur les niveaux de pollution et leurs origines à l’issue de laquelle un réseau de surveillance sera mis en place. Un suivi physico-chimique est effectué sur tous les points sur les paramètres généraux : MES, DBO5, carbone organique dissous, ammonium, nitrates, nitrites, orthophosphates, phosphore total. Des paramètres complémentaires sont envisagés sur certains points selon les activités situées en amont: métaux lourds, minéralisation ….. Un contrôle bactériologique et la réalisation d’IBGN est également prévue une fois par an. Six prélèvements sont effectués par an pour l’ensemble des paramètres. Le réseau est géré par la DAEE (Cellule Rivière) – Conseil Général 64 qui effectue les prélèvements et traite l’information. 3 - Le réseau de suivi de la qualité des eaux de baignade en eau

douce 47 points en rivières et lacs composent le réseau de surveillance du bassin de l’Adour. Les zones retenues sont celles utilisées pour la baignade mais également celles destinées à des loisirs susceptibles de mettre les individus en contact avec l’eau. (cf. Annexe 2 – 2)

Nombre de points en lacs

Nombre de points en rivières

Total

Gers 4 4 Landes 2 2 Pyrénées-Atlantiques 17 23 40 Hautes-Pyrénées 1 1

Total Bassin Adour 24 23 47 4 - Réseau hydrobiologique et piscicole (RHP) Le Conseil Supérieur de la Pêche (CSP) gère la banque de données du Réseau Hydrobiologique et Piscicole(RHP) qui contient les données relatives à la connaissance et à la gestion des peuplements piscicoles, provenant notamment :

• des inventaires piscicoles, • des stations de contrôle des migrations, • des enquêtes et déclarations de captures.

Ce réseau compte 650 stations réparties sur le territoire national dont 24 points sur le Bassin de l’Adour. qui font l’objet d’un échantillonnage annuel par pêche électrique. A partir des données recueillies, un diagnostic de l’état des milieux aquatiques basés sur les peuplements de poisson est réalisé. (cf. Annexe 2- 3).Ce sont sur ces points, que sera évalué l’ « Indice biologique poisson ».

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LL’’iinnffoorrmmaattiioonn ccoolllleeccttééee 1. Indicateurs physico-chimiques L’information provient pour l’essentiel de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et concerne l’ensemble des points du Réseau National de Données sur l’Eau (RNDE) qui rassemble les points des réseaux patrimoniaux et des réseaux complémentaires départementaux. Au total, 91 points sont étudiés dont trois localisés sur les cours d’eau côtiers du Pays Basque. L’information collectée concerne la période 1971 – 2005 et les données retenues sont : - les indices et les classes de qualité par altération, par point, par année ; - les classes de qualité d’aptitude aux usages par année et par point ; - les résultats de mesure par paramètre et par date de mesure. Le traitement des données s’est porté essentiellement sur les deux premiers fichiers, le troisième ayant été utilisé pour préciser les paramètres responsables des dégradations de la qualité de l’eau. 2 – Indicateurs bactériologiques Les données du SEQ Eau étant peu nombreuses, la qualité bactériologique de l’eau est appréciée à partir du suivi de la qualité des eaux fait par les DDASS en période estivale. Le nombre de mesure et le classement par année sont les données retenues. La période considérée couvre la période 1981-20001. 3 - Indicateurs biologiques L’information actuellement disponible est partielle. Les données recueillies et exploitées portent sur les valeurs IBGN transmise par l’Agence de l’Eau pour la période 1987 à 2005 avec connaissance du groupe faunistique indicateur et de la classe de variété taxonomique. D’autres indicateurs comme l’indice « poissons » ou l’état fonctionnel du réseau hydrographique par «contexte», « indice oiseau »…seront intégrés lorsqu’ils seront fonctionnels et disponibles. La mise à jour de l’ensemble des indicateurs se fait annuellement.

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1 – Des taux de matières oxydables encore importants

Les matières organiques et oxydables (MOOX), proviennent des rejets urbains et de certaines industries (notamment agroalimentaires). Un excès de matières organiques provoque une désoxygénation de l’eau et provoque la mort de poissons par asphyxie.

En 2005, l’indice de qualité MOOX portait 105 points de mesure, contre 78 points en 2004 et 94 en 2003.

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KilomètresSource d'information primaire : Agence de l'Eau Adour-Garonne

MATIERES ORGANIQUES ET OXYDABLES

2005


Gave d'Oloron

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Gave de Pau

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Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze


Arros

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PAUPAUPAUPAUPAUPAUPAUPAUPAU

BayonneBayonneBayonneBayonneBayonneBayonneBayonneBayonneBayonne

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DaxDaxDaxDaxDaxDaxDaxDaxDax

TARBESTARBESTARBESTARBESTARBESTARBESTARBESTARBESTARBES

Classes de qualité

Très bonneBonneMoyenneMédiocreMauvaise

On constate une évolution contrastée selon les secteurs : Les rivières du Bassin de l’Adour présentaient une qualité globalement bonne, cependant la nette amélioration constatée en 2004 par rapport à 2003 (qualité passable) et aux années antérieures ne s’est que partiellement confirmée en 2005. On peut donc affecter certaines améliorations à de bonnes conditions d’hydraulicité plutôt qu’à une diminution des rejets.

- une amélioration notable de la qualité sur le Gave de Pau, depuis 1987 dans la partie amont, surtout depuis 2004 dans la partie Pyrénées Atlantiques ; la qualité en 2005 est généralement bonne à excellente ; cependant, le point de mesure de Lescar, situé à l’aval de la station d’épuration de l’agglomération paloise, affiche une qualité médiocre en 2005, alors qu’il était de bonne qualité en 2004 ; par contre, l’Ouse à Barzun (aval de Pontacq) retrouve depuis 2004 une bonne qualité après les qualités médiocres à mauvaises des 5 précédentes années.

- Le Gave d’Oloron et le Saison confirment en 2005 la bonne qualité relevée en 2004, marquant à l’aval d’Oloron ou de Mauléon une très nette amélioration par rapport aux années antérieures (qualité médiocre à mauvaise entre 2000 et 2003) ; les gaves d’Aspe et d’Ossau, le Vert,

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conservent également une qualité bonne à excellente. Par contre, le Saleys affiche encore une qualité médiocre, après 4 années de mauvaise qualité.

- Une qualité très moyenne sur les affluents rive gauche de l’Adour, notamment sur les Luys à l’aval des Pyrénées-Atlantiques (mauvaise qualité en 2005), sur le Louts (qualité moyenne à médiocre),

- Une timide amélioration sur l’Adour, affichant une bonne à très bonne qualité dans les Hautes Pyrénées, mais moyenne dans la traversée du Gers, voire médiocre à l’aval de Dax.

- Une qualité moyenne à médiocre sur le bassin de la Midouze, sans améliorations notable, affectant la plupart des affluents landais (Estampon, Geloux, Retjons amont), la Douze et le Midou gersois et la Midouze. Plus à l’aval, le pôle chimie-pate à papier de Rion-Lesgor-Tartas constitue toujours le point noir du bassin (mauvaise qualité sur le Retjons et la Midouze aval, qualité médiocre sur le Luzou).

- Une qualité assez médiocre du bassin de la Nive, mise en évidence par le réseau complémentaire du contrat de rivière, en particulier sur l’aval des petits affluents (Latsa, Mouline). On constate cependant des améliorations sur la Nive, bien qu’elle demeure médiocre à l’aval des Aldudes ou de Cambo.

2 – Azote

Les rejets azotés hors nitrates proviennent des grandes agglomérations ou des sites industriels. Globalement, la qualité de l’eau vis-à-vis des matières azotées est bonne à excellente dans le bassin de l’Adour. Cependant, plusieurs sites industriels ou urbains dégradent localement cette qualité :

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MATIERES AZOTEES (HORS NITRATES)

2005


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ArrosA

rrosArrosArrosArrosArrosA

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Classes de qualité


- Des rejets industriels, tels le pôle chimie-pate à papier de Rion-Lesgor-Tartas qui génère une

mauvaise qualité sur le Retjons aval et une qualité médiocre sur le Luzou, avec les rejets industriels de Laujuzan ;

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- des rejets de collectivités dans des émissaires insuffisants provoquent localement une dégradation de la qualité ; ainsi, La Mongie sur l’Adour du Tourmalet (médiocre), Salies de Béarn sur le Saleys (mauvaise qualité), Tarbes sur l’Echez, Dax sur l’Adour (qualité moyenne).

3 – Une qualité à conforter par rapport au phosphore

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MATIERES PHOSPHOREES

2005


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Classes de qualité


Les matières phosphorées proviennent principalement des produits lessiviels et déjections humaines contenues dans les rejets domestiques. On dispose de 101 points de mesure en 2004 et 2005, contre 91 en 2003 et à peine 65 avant 2003.

Comme pour les matières oxydables, l’amélioration que l’on avait perçue en 2004 ne s’est pas toujours confirmée en 2005 :

- une amélioration qui se confirme sur l’ensemble du Gave de Pau, passant d’une qualité souvent moyenne, voire médiocre avant 2003 à une bonne qualité ; l’amélioration la plus nette est à Lescar, en aval de l’agglomération paloise, où la qualité avant 2004 était moyenne à mauvaise ; seule, l’Ousse à l’aval de Pontacq conserve une qualité moyenne.

- Une excellente qualité sur le bassin du Gave d’Oloron, (Aspe, d’Ossau et Saison) depuis 2004, alors que la qualité était moyenne à médiocre les années précédentes (à Oloron, le gave affiche seulement une bonne qualité, mais à la limite de la qualité excellente) ;

- Une qualité à restaurer sur l’Adour, qui affiche une bonne qualité jusqu’à Aire (à part une qualité moyenne à l’aval de Bagnères de Bigorre), puis une qualité moyenne entre Aire et Dax, enfin une qualité médiocre à l’aval de Dax, et dont des indices d’altération révèlent plutôt une détérioration, en particulier à l’aval de Dax ; notons que dans ce secteur la qualité de l’Adour était généralement

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bonne jusqu’aux années 90. A l’aval, la station d’Urt (à l’aval de la confluence avec les Gaves), montre une évolution nettement favorable entre 1999 (médiocre) et 2005 (bonne qualité).

- Une qualité moyenne à médiocre sur le bassin de la Midouze, sans améliorations notable, principalement sur le Midour, la Douze et la Midouze à Campagne (qualité moyenne) ; le Retjons aval, subissant les rejets de l’activité de pâte à papier, affiche invariablement une mauvaise qualité qui déclasse en qualité médiocre l’aval de la Midouze, alors que l’Estrigon et la Gouaneyre conservent une bonne qualité ; notons la forte variabilité de l’Estampon qui affiche une mauvaise qualité en 2002 et 2005, une bonne qualité en 2003 et moyenne en 2004.

- Une qualité décevante du bassin de la Nive, où la bonne qualité relevée en 2004 sur pratiquement tout le bassin ne s’est pas concrétisée en 2005, affichant une qualité médiocre sur nombre d’affluents (nives des Aldudes et d’Arnéguy, Arzubi, Latsa), moyenne sur d’autre (Lakako erreka, Laurhibar, Nive de Béhérrobie) ; ainsi, si la Nive conserve une bonne qualité au niveau de Bidarray et plus à l’aval à Ustaritz, elle affiche une qualité moyenne à Cambo et médiocre aux portes de Bayonne.

- Une qualité assez moyenne sur les affluents de l’Adour landais, notamment sur les Luys, moyenne à médiocre en 2005, très en retrait par rapport à 2004 (bonne qualité), sur le Luzou, le Bahus et le Louts (qualité moyenne) ; par contre, les Lées confortent depuis 2004 une bonne qualité, et le Gabas amont retrouve une excellente qualité depuis 2004, alors qu’il affiche une qualité médiocre en aval (2005).

4 – Une pollution préoccupante par les nitrates

L’importance de l’activité agricole dans le bassin explique les résultats observés. De 1971 à 1990, la qualité de l’eau par rapport aux nitrates n’a cessé de se dégrader sur l’Adour et les rivières de coteaux (affluents rive gauche de l’Adour, Midour, Douze). La période 1986-1992 apparaît comme la plus mauvaise sur la plupart des cours d’eau : - qualité souvent moyenne, parfois médiocre sur le Gave de Pau, - qualité également moyenne à médiocre sur la Midouze et la Douze, parfois mauvaise sur le

Midour - qualité souvent médiocre, et localement mauvaise sur l’Adour moyen et les affluents de coteaux

(Gabas, Louts, Luys) - la quasi absence de données sur les Nives et autres rivières basques, censées être peu

concernées. La situation s’est globalement améliorée depuis cette période, mais on observe cependant une évolution contrastée : - une nette amélioration sur le Gave de Pau, presque partout de bonne qualité, malgré une

qualité moyenne en 2005 à l’aval d’Argagnon ; (notons toutefois la dégradation de l’Ousse à Barzun qui confirme une qualité médiocre),

- une légère amélioration sur le Gave d’Oloron, qui confirme une bonne qualité, - une tendance à la dégradation sur la Nive, qui voit apparaître des points en qualité moyenne en

2005, rejoignant la Bidouze, la Joyeuse et le Lihoury qui stagnent en qualité moyenne ; - une qualité médiocre de l’Adour, qui ne révèle pas d’amélioration significative depuis les

années 90, - une qualité médiocre, voire souvent mauvaise des affluents de coteaux (Luys, Bas et Gabas,

Bahus, Louts, Echez), qui continuent semble t’il à se dégrader ; - enfin, une tendance à la dégradation également sur la Midouze, Douze, le Midour qui

affichent une qualité moyenne, voire médiocre sur ce dernier. La stagnation, voire la détérioration de la qualité par les nitrates sur les rivières de coteaux est sans doute à mettre à la charge du faible impact des programmes PMPOA sur la qualité des rejets d’élevages, et du développement de l’irrigation dans les années 90 qui a localement renforcé la culture du maïs dans ces secteurs.

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NITRATES - 2005


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Classe de qualité


4 – Une amélioration des pesticides

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PESTICIDES - 2005


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ArrosA

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Classe de qualité


On dispose en 2005 de 29 points de mesures concernant les pesticides, contre 25 en 2004. Alors que

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9 points présentaient une qualité moyenne en 2004, on n’en trouve plus que 2 en 2005 (l’Adour à Dax et le Louts aval), le reste affichant une bonne qualité (à noter, les valeurs aberrantes du Gabas et du Luy de France).

5 - Une pollution métallique encore importante

Les mesures des métaux, limitées à quelques 35 points avant 2004, atteignent 50 points en 2005. Au-delà d’une présence naturelle de métaux dans les cours d’eau, provenant de gisements de zinc, cuivre et plomb, viennent s’ajouter les rejets de certaines industries telles que la métallurgie, le traitement de surface ou la mégisserie.

Dans le bassin de l’Adour, les teneurs en métaux ont beaucoup régressé depuis les années 90 où une bonne part de l’Adour moyen et de ses affluents, de la Midouze et de ses affluents, et dans une moindre mesure du Gave de Pau, présentaient des indices de mauvaise qualité.

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MICROPOLLUANTS MINERAUX

2005NiveNiveNiveNiveNiveNiveNiveNiveNive

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rrosArrosA

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Classes de qualité


A ce jour, on note une nette amélioration dans de nombreux bassins, mais d’autres présentent encore des résultats insuffisants :

- les Luys de Béarn de France à Amou, le Louts aval, le Bahus, le Geloux et l’Estrigon, de mauvaise qualité avant 1997, affichent une excellente qualité en 2005 ;

- l’ensemble de l’Adour de l’aval de Tarbes affichait fréquemment une mauvaise qualité avant 1997 ; s’il est encore de qualité médiocre à l’aval de Tarbes et de Dax, il devient de bonne qualité à Saint Mont et même d’excellente qualité à Aire ;

- le Luzou et le Retjons, malgré une légère amélioration figurent encore en mauvaise qualité en 2005 ; la qualité de la Midouze à l’aval du Retjon retombe en qualité moyenne ;

- les progrès sont moins satisfaisants sur le Gave de Pau qui révèle une qualité moyenne à partir de Lourdes, voire médiocre à l’aval de Lacq ou d’Orthez. Les premières pollutions proviennent du Gave

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de Cauterets (mauvaise qualité) et du Gave d’Estaing (médiocre), dues aux pollutions métalliques issues des anciennes exploitations minières de montagne.

- les gaves d’Ossau et d’Oloron présentent une qualité moyenne, alors que le Gave d’Aspe affiche régulièrement une excellente qualité.

Une analyse par métaux réalisée en 2004 révélait :

- une pollution diffuse par le zinc sur différents secteurs du Bassin de l’Adour : Midouze, Adour, Luys, Gaves, etc… Cet élément peu toxique pour les invertébrés et les poissons est omniprésent puisque les sources sont multiples ; en effet, de nombreuses industries sont susceptibles de rejeter des effluents contaminés par le zinc (peinture, caoutchouc, piles, pharmacie, cosmétiques…).

- des concentrations non négligeables en cadmium ont été détectées dans ces mêmes rivières ; sous-produit de la production du zinc, leurs présences sont souvent liées. Ce sont également les rejets industriels qui sont en cause par rapport aux cyanures car ceux-ci sont quasi-inexistants naturellement dans l’environnement.

- le cuivre décelé dans la plupart des cours d’eau des Landes et dans le Gave de Pau est par contre très toxique pour les invertébrés. Normalement présent dans l’eau à des teneurs de l’ordre du µg, il peut être issu des activités anthropiques, notamment au travers des industries du cuivre et de traitement de surface mais aussi par l’utilisation d’algicides et de molluscicides, et par la corrosion.

- enfin, des traces de chrome au niveau des rivières les plus importantes du Bassin de l’Adour. Elément peu abondant naturellement, il est souvent associé au secteur métallurgique en général, et plus spécifiquement aux industries de teinture, céramique, peinture, etc. Le chrome est également caractéristique des rejets de tanneries, comme nous avons pu le voir sur la Nive.

6 - Une qualité bactériologique des rivières insuffisante

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Bonne qualité

Qualité bonne à moyenne

Pollution momentanée

Mauvaise qualité

Lac

Rivière

Classe de qualité

Type de point

QUALITE BACTERIOLOGIQUEDES EAUX DE LOISIRS

2005 Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze Midouze

NiveNiveNive

NiveNive

NiveNiveNiveNive

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ArrosArrosArros

ArrosArros

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Si les lacs présentent une eau apte à la baignade (eau de bonne qualité ou de qualité moyenne), les rivières sont généralement impropres à cette activité.

On constate peu d’évolution depuis une dizaine d’années sur les gaves, la qualité reste mauvaise et inapte à la baignade sur le Gave de Pau, et moyenne à médiocre sur le Gave d’Oloron (Sauveterre, Laas).

Par contre, une légère amélioration est constatée sur la Nive qui apparaît de bonne qualité en 2005, alors que 10 ans auparavant elle était médiocre à mauvaise à Ustaritz, Bidarray et Itxassou.

Le faible nombre d’analyses conduisent à relativiser ce constat, la plupart des cours d’eau subissent encore une pollution bactérienne importante.

7 – Des usages contrariés

De nombreuses rivières du Bassin apparaissent impropres aux principaux usages.

La plupart des cours d’eau sont inaptes à la production d’eau potable (Midouze aval, Adour en aval de la Midouze), ou nécessitent un traitement complet (Midouze, Adour, Gave de Pau, affluents rive gauche) en raison d’altérations importantes en matières organiques et oxydables, minéralisation et pesticides.

La vie biologique est contrariée sur de nombreuses rivières par les matières en suspension (Gave de Pau, Echez, Adour moyen, affluents rive gauche de l’Adour), les matières phosphorées (Gave de Pau) et les nitrates (affluents rive gauche de l’Adour et Adour moyen).

D’autre part, l’importance des matières en suspension constatées sur le Gave de Pau, l’Adour et les affluents rive gauche de l’Adour ainsi que la mauvaise qualité bactériologique gènent notablement la pratique des loisirs et activités nautiques.

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QQuuaalliittéé bbiioollooggiiqquuee ddeess rriivviièèrreess

L’appréciation de la qualité biologique des cours d’eau repose aujourd’hui sur quelques indicateurs qui pour certains sont encore au stade d’étude comme l’«indice poisson» ou l’«état des contextes». Seul l’Indice Biologique Global Normalisé, couramment utilisé, est examiné ici.

1 – Qualité hydrobiologique – IBGN Sur les 91 points du Réseau National de Données sur l’Eau, situés dans le Bassin de l’Adour, l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) est régulièrement analysé sur la moitié des points (51 points en 2005). A noter que pour 2005 on ne dispose pas de données dans le Gers et les Hautes-Pyrénées.

Après s’être largement améliorée à la fin des années 90, la qualité bactériologique se stabilise globalement à un niveau satisfaisant, avec cependant quelques secteurs en retrait.

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QUALITE BIOLOGIQUE - IBGN

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Grille de qualité IBGN - Indice

17 - 20 Très bonne qualité13 - 17 Bonne qualité9 - 13 Qualité passable5 - 9 Mauvaise qualité

< 5 Très mauvaise qualité

Une excellente qualité biologique est observée sur les parties amont des Gaves (Gave de Pau en amont de Pau, Gaves d’Aspe et d’Ossau, Saison, Gave d’Oloron, Adour amont) et sur une partie des affluents rive gauche de l’Adour (Gabas, Lées, Louts, Luys amonts). On observe un déclassement en bonne qualité à l’aval d’agglomérations (Pau, Oloron, Mauléon) ainsi qu’un déclassement progressif à l’aval de ces cours d’eau jusqu’en qualité moyenne (Luys, Gave de Pau notamment). La tendance de ces dernières années sur ces secteurs est à la stabilisation, après des années d’amélioration. Par contre, la qualité médiocre du Saleys ne marque pas d’améliorations depuis 2001.

La Nive conforte en 2005 une bonne qualité d’eau sur l’ensemble du linéaire ; la Bidouze et surtout le Lihoury marquent une nette amélioration en 2005. Les résultats de la Joyeuse (qualité moyenne) sont plutôt en retrait.

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L’Adour présente des résultats moins favorables que les gaves ; dès Bagnères de Bigorre, l’excellente qualité d’amont fait place à une bonne qualité, puis une qualité moyenne qui se généralise dès l’arrivée dans les Landes, voire médiocre à l’aval de la Midouze ; si jusqu’à la confluence de l’Arros la tendance est à l’amélioration, il n’en est pas de même sur l’Adour aquitain où les résultats de 2005 apparaissent en retrait par rapport aux 5 dernières années et se rapprochent des résultats de la décennie précédente.

Sur le bassin de la Midouze, la qualité hydrobiologique apparaît très variable : une qualité moyenne et médiocre sur la partie gersoise de la Douze et du Midou, sans signes d’amélioration, alors que sur la Midouze et ses affluents, la qualité bonne à moyenne marque plutôt une amélioration ; seul, le Luzou demeure de mauvaise qualité.

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CCoonncclluussiioonn Les rivières du Bassin de l’Adour sont globalement de qualité moyenne à l’exception des tronçons situés en zone de montagne ou l’eau est souvent de bonne qualité. On constate globalement une amélioration depuis la dernière décennie. La situation est plus contrastée selon les paramètres et les secteurs géographiques ; on constate ainsi : - une nette amélioration des paramètres liés aux rejets domestiques et industriels sur les Gaves, - des points noirs résiduels sur des cours d’eau secondaires (Retjons, Luzou, Saleys, Ousse)

provenant de rejets domestiques ou industriels sur des émissaires à débits insuffisants, - une stagnation, voire une aggravation de la qualité liée aux rejets agricoles (élevages et cultures)

sur les coteaux molassiques du bassin (affluents rive gauche de l’Adour, Midour et Douze gersois),

- une qualité encore insuffisante sur l’Adour moyen qui concentre les pollutions agricoles, agroalimentaires et domestiques des coteaux, les rejets industriels du secteur de Tartas-Rion-Lesgor.

L’échéance du bon état en 2015 montre les efforts à accomplir.

Documents

Qualité des eaux de surface Bassin de l’Adour · ... Classes et indices de la qualité des eaux Pour chaque paramètre d ... La fréquence de prélèvement est ... Une première