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Quels supports pour quels contenus et pour quelle médiation ? Réflexion sur la complémentarité des supports et des médiateurs : vers des poldocs communes ? Outils, moyens, compétences, objectifs

Quels supports pour quels contenus et pour quelle médiation ? Réflexion sur la complémentarité des supports et des médiateurs : vers des poldocs communes

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Page 1: Quels supports pour quels contenus et pour quelle médiation ? Réflexion sur la complémentarité des supports et des médiateurs : vers des poldocs communes

Quels supports pour quels contenus et pour quelle

médiation ?

Réflexion sur la complémentarité des supports et des médiateurs : vers des

poldocs communes ?

Outils, moyens, compétences, objectifs

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Les publics

Les digital natives et la culture

Accès et transmission

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La culture « ado »

• Cultures adolescentes : entre turbulence et construction de soi

dirigé par David Le Breton -Autrement, 2008

• Cultures lycéennes : la tyrannie de la majorité

Dominique Pasquier – Autrement, 2005

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Les pratiques culturelles

• Les loisirs culturels des 6-14 ans

Sylvie Octobre (DEPS) – Documentation française, 2004

• Les pratiques culturelles des Français à l'ère numérique : enquête 2008

Olivier Donnat (Ministère de la Culture) – La Découverte, 2009

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Le rapport au livre et à la lecture

• Des jeunes et des bibliothèques : trois études sur la fréquentation juvénile

Martine Burgos et al. – BPI, 2003

• Lecteurs précaires : des jeunes exclus de la lecture ?

Véronique Le Goaziou – L’Harmattan, 2006

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Généralités

• La baisse de la lecture (littéraire)

• Le remplacement de la culture légitime par la culture commerciale

• La sexualisation des productions

• La légitimité des pairs (réseau, groupe)

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Les usages des digital natives

– un fort niveau de connexion : plus de 80 % des 13-24 ans ; les 15-25 ans passent en moyenne près de 13 heures par semaine sur l’Internet ;

– une forte assiduité : dans toutes les tranches d’âge jeunes. La grande majorité des jeunes est connectée quotidiennement.

– des usages tournés vers la communication : les jeunes recourent plus souvent que la moyenne à la messagerie instantanée (63% des 13-17 ans) et sont particulièrement amateurs de blogs.

– des usages tournés vers certains loisirs : jeux en réseaux, téléchargement de musique, usage des outils de création et de manipulation de texte, de son et d’image (création de blogs, de musique, etc.).

- La télévision demeure le principal média d’information : 53% d’entre eux indiquent que la télévision est le média qu’ils privilégient pour s’informer.

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Les mutations• un nouveau rapport au temps

– la consommation à la demande (VàD, podcasting, téléchargement, streaming)

– La convergence des usages – sur le même écran d’ordinateur, ou encore la multi-activité

• Un nouveau rapport aux objets culturels– l’éclectisme et l’omnivore

• L’hybridation : – transfert d’un support à l’autre, chaînage culturel : adaptations

multimédias de films (Arthur et les Minimoys), dérivés littéraires ultérieurs (fan fictions).

• La mutation des modes de production– L’acteur (passif) est devenu producteur (actif)

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La question de la transmissionLa famille

• La transmission suppose un processus de réappropriation, une transformation.

• Les parents souhaitent laisser une large liberté aux jeunes– La culture est donc négociée, partagée, mais rarement objet d’opposition

générationnelle– Il y a un continuum de situations de décalage vers les cultures dites populaires ou

médiatiques.

• Les fractures sociales perdurent– les enfants d’ouvriers qualifiés sont plus équipés en ordinateur personnel –

probablement le seul ordinateur de la famille – les enfants de cadres en font un usage plus fréquent et surtout plus varié : ils

trouvent chez eux les interlocuteurs compétents aptes à une transmission des savoirs et savoir-faire

• Mais ! Il y dans le même temps une réduction des assignations statutaires– être fille ou fils de… compte moins qu’être en relation avec…– Les critères d’appartenance ne sont donc pas seulement socio-démographiques –

avoir tel âge, être de telle région, être dans telle classe – mais aussi relationnels et fondés sur la détention de compétences ou de caractéristiques individuelles.

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La question de la transmissionL’école

• Elle ne détient plus le monopole de l’accès ni même de la définition d’une œuvre

– les mécanismes traditionnels de transmission sont concurrencés par l’irruption de nouveaux modes d’accès au savoir

– ses modes d’intervention semblent de moins en moins en phase avec les compétences et attentes des jeunes générations.

– ceci incite à une véritable réflexion pédagogique sur les modes de transmission, qui ne se réduise pas à l’insertion de technologies mais englobe une réflexion sur les apprentissages

• Elle doit prendre en compte – Ces nouveaux « cerveaux hypertexte » (passant d’une idée à l’autre, aptes au

fonctionnement multitâches, à l’approche intuitive de certains problèmes, à l’’interaction, etc.)

– La remise en question des présupposés qui sont ceux de l’éducation cartésienne, silencieuse, linéaire et dissertative. Certains auteurs, notamment anglo-saxons, prônent ainsi l’utilisation pédagogique des schèmes des jeux vidéo dont les jeunes générations sont amatrices.

• Ces générations vivent sur un mode relationnel et non plus statutaire– l’argument de la position (sachant/apprenant) ne suffit plus à légitimer ni à fonder

l’hégémonie du discours institutionnel

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La question de la transmissionLes autres structures

culturelles• Les musées

– Les jeunes connaissent les musées par la pédagogisation des activités culturelles – Cela ne construit pas un goût durable pour l’activité (liée à l’école)

• Les médiathèques– la littérature de jeunesse dans les programmes scolaires n’a pas eu les effets

escomptés sur l’appétence à lire. – les médiathèques connaissent un succès réel malgré leur proximité avec le

champ scolaire, parce qu’elles ont su mettre en place des médiations identifiées par les jeunes comme différentes des médiations scolaires (réflexion sur le travail collectif, voisinage des livres et des autres objets des industries culturelles – CD, DVD, etc. –, utilisation des Tic, etc.

• Les pratiques artistiques amateurs– Les jeunes figurent ainsi parmi les populations les plus adeptes des pratiques

artistiques amateurs, musique en tête. – l’irruption des techniques numériques a modifié le paysage en étendant le

champ des pratiques culturelles amateurs : la photocomposition, le traitement du son et de l’image ont été largement facilités par les nouveaux logiciels diffusés auprès du grand public

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Le bilan de ces pratiques ?

• Penser à partir de publics ciblés– mieux former les publics de demain– mieux répondre aux publics d’aujourd’hui

• Favoriser le parcours individuel

• Inciter les institutions culturelles à refonder leurs missions– Définir des objectifs et des moyens dans un

contexte d’accès aux contenus culturels profondément modifié.

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Les supports et moyens pour travailler ensemble

Propositions

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Une politique documentairePréambule

• elle ne se conduit jamais de manière solitaire : ni au sein de l’équipement, ni au sein d’un territoire

• elle se conduit en direction d’un public déterminé et en rapport avec les missions de la bibliothèque et des partenaires

• elle s’écrit : de manière précise pour les professionnels, dans les grandes lignes pour le public (charte, guide).

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Analyses préalables

• Besoins : ce qui découle de l’analyse des pratiques du public (et des partenaires)

• Demandes : ce qui est énoncé par le public (et les partenaires)

• Promotion : ce que la bibliothèque (le CDI, l’école) veut et doit mettre en valeur (rôle culturel, rôle d’ouverture)

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Définir ses MissionsCharte de l’Unesco, ABF, IFLA

• Trois axes : loisirs, culture, éducation

• Répondre aux besoins et aux demandes

• Promouvoir la diversité, faciliter l’accès au savoir

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De ces trois points vont découler

• une offre

• des services

• une médiation (faire connaître les services et le fonds)

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Proposer une offre documentaire et des services :

quelques outils

• Politique d’acquisition• Plan de développement des

collections• Critères de désherbage• Suivi et analyse des publics• Services adaptés• Outils d’évaluation

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Quelle réponse pour quelle demande et pour quel usage ?

• Je veux…– Lire un livre drôle– La biographie de Molière– Une histoire vraie– Un article sur l’esprit critique– Découvrir l’œuvre de Picasso– Animer un goûter d’anniversaire– Comprendre la crise actuelle– Comprendre comment fonctionne un moteur– Etc.

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Les pratiques de recherche

• Réponse immédiate– Possibilité de travailler sur place

• Quels ouvrages sont toujours à disposition ? (manuels scolaires, livres étudiés ?)

• Utilisation de son propre matériel

– Possibilité d’imprimer, de photocopier• Internet et ses usages gratuits et libres ?• Quels services payants ?

– Quelle relation Internet/autres supports ?• Consultation / emprunt

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Comment penser les supports(fiction et documentaire)

• L’informationnel, le factuel / le sensible, l’imprégnation

• Ce qui supporte la fragmentation / ce qui nécessite la durée

• Créativité / passivité

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Exemple (caricatural)

• Sujet : esclavage des noirs– Pour un besoin informatif :

• Google : esclavage des noirs : 0,32 s = article traites négrières sur wikipédia (2è proposition après les images)

– Pour une compréhension sensible de l’esclavage : un album ? Un roman ? Un jeu vidéo ?• Un homme / Gilles Rapaport - Circonflexe

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Quelques spécificitésLe livre

• La permanence du texte

• L’objet– Que permet-il que les autres supports ne permettent pas

(encore) ?– Appréhension d’une globalité non virtuelle– structure immédiatement visible

La liseuse (e-book)• Des milliers de texte au format d’un seul livre

– On transporte toute sa bibliothèque

L’Internet- La rapidité- Les liens

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La tendance

• Le « tout en un » (développement du nomadisme)– I-phone, tablettes électroniques, etc.– http://www.livreshebdo.fr/index.aspx

• La possibilité d’agir sur les contenus

• L’arrivée de contenus créés pour ces supports

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Le rôle du médiateur

• Est-ce que la réponse est adaptée à la demande du public ?

• Comment proposer des repères ?

• Comment mettre en place une relation d’échanges entre tous les acteurs ?

• Comment installer la possibilité d’un parcours personnel à la place de la prescription ?

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Politique documentaire

• Indices validés• Cotes validées (classement : passer

du sujet au domaine)• Fonds complémentaires• Veille commune (Netvibes/Moccam ?)• Catalogues partagés (Moccam ?)• http://www.moccam-en-ligne.fr/• http://www.netvibes.com/#General

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Proposer une offre documentaire et des services :

quelques pistes• Sélectionner les outils d’aide à la décision

pour les bibliothécaires permettant de valider les choix

• Faire participer les publics et les partenaires aux choix

• Choisir le medium le plus pertinent pour chaque accès au savoir (les cumuler si nécessaire)

• Proposer un mode de classement rendant l’accès simple et efficace

• Communiquer sur les services.

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Le public devient acteur

En fait, il l’est déjà

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http://www.lib.hel.fi/en-GB/

www.abf.asso.fr/IMG/pdf/S8.1a%20Berndtson.pdf

Une bibliothèque publique d ’Helsinki (Finlande)>salle de musique, d ’édition audio et vidéo : des instruments, du matériel, des outils informatiques à emprunter, des étudiants comme instructeurs>scène :un espace pour les concerts, présentations, expositions, débats, des meubles mobiles, du matériel d ’éclairage et de sonorisation>bibliothèque-radio : interviews, conseils, présentations, rencontres>démothèque

(visuels HCL)

Des nouveaux modèles de bibliothèques Bibliothèque 10

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http://www.dok.info/ - diaporama sur flickr

Bibliothèque de Delft (Hollande)« It’s an IKEA-brary! »

>mobilier design>bluetooth download station>gaming kiosk : jeux vidéo

(Visuels : DOK)

Des nouveaux modèles de bibliothèques DOK

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Questions et propositions

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Propositions• Complémentarité : des supports, des lieux, des

médiateurs

• Mettre en place des formations communes

• Fonctionner en réseau : le public est prioritaire sur la structure

• Fédérer les savoirs : professionnels de la documentation et spécialistes des sujets

• Proposer des supports en rapport avec la pratique du public et l’efficacité souhaitée

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Et si…

• Les jeunes participaient aux acquisitions et aux animations ?– Ils deviennent référents sur des domaines et

des contenus à la bibliothèque et au CDI (et ailleurs ?)

– Ils deviennent passeurs de leur compétences (sur des technologies ou autre)

– Ils sont producteurs de leurs propres outils– Ils participent à des animations « bifidus actif »

(ce qu’ils font à l’intérieur (de l’école) se voit à l’extérieur (dans la ville)).

– Etc.