1
REPÉRÉ DANS LA PRESSE SPÉCIALISÉE Med Pal 2006; 5: 103-107 © Masson, Paris, 2006, Tous droits réservés 105 www.masson.fr/revues/mp Traitement des douleurs angineuses réfractaires par sympathectomie temporaire R. Moore, D. Groves, C. Hammond et al. Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 183-91. Le but de cette étude est d’explorer la sécurité et l’efficacité des 2 techniques les plus courantes de sympathectomie temporaires dans le traitement des angor réfractaires chroniques. Pendant 2 ans : 59 patients ont bénéficié de ce traite- ment ; l’évolution de la douleur et les éventuelles complications ont été étu- diées. 227 blocs du ganglion stellaire et 100 blocs para vertébraux ont été réalisés sur les 59 patients étudiés. La durée moyenne d’antalgie a été respectivement de 3,48 et de 2,80 semaines, avec un écart de 0 à 40 semaines et de 0 à 8 se- maines. Le taux de complications a été de 3 % dans les deux séries. Stabilité du Tramadol et de l’halopéridol dans les infusions sous-cutanées continues à domicile S. Negro, A. Martin, M.L. Azuara et al. Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 192-9. Tramadol et Halopéridol sont deux médi- caments très utilisés et souvent conjointe- ment utilisés en soins palliatifs. Le mélange d’hydrochloride de Tramadol et de lactate d’Halopéridol dans une seringue de poly- propylène glycol entre 4 et 25 °C a une stabilité physico-chimique constatée à 0,5,7, et 15 jours après la réparation. La fin de vie des personnes démentes : trop de souffrance ; trop peu de soins palliatifs B.Z. Aminoff, A. Adunsky American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 345-8. Afin d’évaluer la souffrance des démences terminales, les auteurs de cette étude is- raélienne ont inclus 71 patients successifs après leur admission dans un hôpital gé- riatrique. Une évaluation hebdomadaire de l’état de souffrance par le « mini Suffering State Examination Scale » (MSSE) a été réalisée chez chaque patient. La moyenne de survie est de 38 jours. Les patients dé- ments ont une augmentation des scores de souffrance et un niveau de souffrance im- portant à l’approche de leur mort : 63,4 % et 29,6 % des patients ont eu un score de souffrance haut et intermédiaire lors de leur dernière semaine de vie. Les auteurs concluent que de nouvelles approches palliatives spécifiques doivent être développées pour ce type de patients Intégration de la médecine palliative dans la pratique oncologique M.P. Davis American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 447-56. L’auteur, américain, plaide pour un dé- veloppement intégré de la médecine pal- liative et de l’oncologie. Il analyse les freins à cette intégration et les potentiels d’une réflexion et d’une pratique complémentaire. Cet article recense de nombreuses références utiles pour comprendre les atouts d’une question actuelle en France autour des débats sur les soins de support. Radiothérapie métabolique dans le traitement palliatif des douleurs K. Liepe, J. Kotzerke American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 457-64. La douleur et la qualité de vie de 64 pa- tients porteurs d’un cancer du sein ou de la prostate avec métastases osseuses, trai- tés par radiothérapie métabolique, ont fait l’objet de cette étude. 31 patients ont été traités par Rhenium-188 hydroxyethyli- dene diphosphonate ; 15 par Rhenium- 186 hydroxyethylidene diphosphonate ; 18 par Strontium- 89. Un entretien éva- luatif standardisé a été pratiqué avant traitement et 12 semaines après l’admi- nistration du produit radio pharmaceuti- que. Une numération a été pratiquée de façon hebdomadaire pendant 6 semaines et à la 12 e semaine. 77 %, 67 % et 72 % des patients traités par les différents produits radio pharma- ceutiques rapportent une sédation de la douleur après traitement. 16, 13 et 17 % des patients ont pu arrêter toute prise mé- dicamenteuse antalgique. Tous les pa- tients ont noté une amélioration de leur score de Karnofsky. 3, 1 et 3 patients ont présenté une thrombocytopénie dont le Nadir était situé entre la seconde et la 5 e semaine, résolutive à la 12 e semaine. Il n’y a pas eu de différences significatives d’efficacité et de toxicité entre les trois produits utilisés. Analyse des prescriptions d’antalgiques et de sédatifs chez des patients en phase terminale, à la fin de leur vie L. Vitetta, D. Kenner, A. Sali American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 465-73. L’augmentation de l’utilisation de médi- cations analgésiques et sédatives en fin de vie est assez souvent interprétée comme une escalade équivalente à un moyen de hâter la mort. Les auteurs ont voulu vérifier cette asser- tion en faisant une analyse rétrospective de 102 dossiers de patients décédés en unité de soins palliatifs. 68 % des patients ont reçu une médication sédative lors de leur dernière semaine de vie. Dans 2/3 des cas la sédation a été introduite lors de l’admission ou la semaine qui a suivi. Cette sédation était modérée avec peu d’augmentation des doses. La survie des patients recevant une sédation a été plus grande mais de façon non significative par rapport aux autres patients. Concer- nant la morphine, l’augmentation moyenne des doses par rapport à l’admis- sion a été de plus de 300 % avec une aug- mentation régulière de 12 % par jour sur 26 jours. Dans cette cohorte la survie n’a pas été corrélée au niveau d’antalgie. En conclusion les auteurs semblent conclure que les augmentations justifiées des doses d’antalgiques et la prescription de sédatifs en fin de vie n’ont pas accéléré la surve- nue de la mort.

Radiothérapie métabolique dans le traitement palliatif des douleurs

  • Upload
    j

  • View
    212

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Radiothérapie métabolique dans le traitement palliatif des douleurs

REPÉRÉ DANS LA PRESSE SPÉCIALISÉE

Med Pal 2006; 5: 103-107

© Masson, Paris, 2006, Tous droits réservés

105

www.masson.fr/revues/mp

Traitement des douleurs angineuses réfractaires par sympathectomie temporaire

R. Moore, D. Groves, C. Hammond et al.

Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 183-91.

Le but de cette étude est d’explorer la sécurité et l’efficacité des 2 techniques les plus courantes de sympathectomie temporaires dans le traitement des angor réfractaires chroniques. Pendant 2 ans : 59 patients ont bénéficié de ce traite-ment ; l’évolution de la douleur et les éventuelles complications ont été étu-diées. 227 blocs du ganglion stellaire et 100 blocs para vertébraux ont été réalisés sur les 59 patients étudiés. La durée moyenne d’antalgie a été respectivement de 3,48 et de 2,80 semaines, avec un écart de 0 à 40 semaines et de 0 à 8 se-maines. Le taux de complications a été de 3 % dans les deux séries.

Stabilité du Tramadol et de l’halopéridol dans les infusions sous-cutanées continues à domicile

S. Negro, A. Martin, M.L. Azuara et al.

Journal of pain and symptom management 2005 ; 30 : 192-9.

Tramadol et Halopéridol sont deux médi-caments très utilisés et souvent conjointe-ment utilisés en soins palliatifs. Le mélange d’hydrochloride de Tramadol et de lactate d’Halopéridol dans une seringue de poly-propylène glycol entre 4 et 25

°

C a une stabilité physico-chimique constatée à 0,5,7, et 15 jours après la réparation.

La fin de vie des personnes démentes : trop de souffrance ; trop peu de soins palliatifs

B.Z. Aminoff, A. Adunsky

American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 345-8.

Afin d’évaluer la souffrance des démences terminales, les auteurs de cette étude is-raélienne ont inclus 71 patients successifs après leur admission dans un hôpital gé-riatrique. Une évaluation hebdomadaire de l’état de souffrance par le «

mini Suffering

State Examination Scale

» (MSSE) a été réalisée chez chaque patient. La moyenne de survie est de 38 jours. Les patients dé-ments ont une augmentation des scores de souffrance et un niveau de souffrance im-portant à l’approche de leur mort : 63,4 % et 29,6 % des patients ont eu un score de souffrance haut et intermédiaire lors de leur dernière semaine de vie.

Les auteurs concluent que de nouvelles approches palliatives spécifiques doivent être développées pour ce type de patients

Intégration de la médecine palliative dans la pratique oncologique

M.P. Davis

American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 447-56.

L’auteur, américain, plaide pour un dé-veloppement intégré de la médecine pal-liative et de l’oncologie. Il analyse les freins à cette intégration et les potentiels d’une réflexion et d’une pratique complémentaire. Cet article recense de nombreuses références utiles pour comprendre les atouts d’une question actuelle en France autour des débats sur les soins de support.

Radiothérapie métabolique dans le traitement palliatif des douleurs

K. Liepe, J. Kotzerke

American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 457-64.

La douleur et la qualité de vie de 64 pa-tients porteurs d’un cancer du sein ou de la prostate avec métastases osseuses, trai-tés par radiothérapie métabolique, ont fait l’objet de cette étude. 31 patients ont été traités par Rhenium-188 hydroxyethyli-dene diphosphonate ; 15 par Rhenium-186 hydroxyethylidene diphosphonate ; 18 par Strontium- 89. Un entretien éva-luatif standardisé a été pratiqué avant traitement et 12 semaines après l’admi-nistration du produit radio pharmaceuti-que. Une numération a été pratiquée de façon hebdomadaire pendant 6 semaines et à la 12

e

semaine.

77 %, 67 % et 72 % des patients traités par les différents produits radio pharma-ceutiques rapportent une sédation de la douleur après traitement. 16, 13 et 17 % des patients ont pu arrêter toute prise mé-dicamenteuse antalgique. Tous les pa-tients ont noté une amélioration de leur score de Karnofsky. 3, 1 et 3 patients ont présenté une thrombocytopénie dont le Nadir était situé entre la seconde et la 5

e

semaine, résolutive à la 12

e

semaine. Il n’y a pas eu de différences significatives d’efficacité et de toxicité entre les trois produits utilisés.

Analyse des prescriptions d’antalgiques et de sédatifs chez des patients en phase terminale, à la fin de leur vie

L. Vitetta, D. Kenner, A. Sali

American Journal of Hospice and Palliative Medicine 2005 ; 22 : 465-73.

L’augmentation de l’utilisation de médi-cations analgésiques et sédatives en fin de vie est assez souvent interprétée comme une escalade équivalente à un moyen de hâter la mort.

Les auteurs ont voulu vérifier cette asser-tion en faisant une analyse rétrospective de 102 dossiers de patients décédés en unité de soins palliatifs. 68 % des patients ont reçu une médication sédative lors de leur dernière semaine de vie. Dans 2/3 des cas la sédation a été introduite lors de l’admission ou la semaine qui a suivi. Cette sédation était modérée avec peu d’augmentation des doses. La survie des patients recevant une sédation a été plus grande mais de façon non significative par rapport aux autres patients. Concer-nant la morphine, l’augmentation moyenne des doses par rapport à l’admis-sion a été de plus de 300 % avec une aug-mentation régulière de 12 % par jour sur 26 jours. Dans cette cohorte la survie n’a pas été corrélée au niveau d’antalgie. En conclusion les auteurs semblent conclure que les augmentations justifiées des doses d’antalgiques et la prescription de sédatifs en fin de vie n’ont pas accéléré la surve-nue de la mort.