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1 Rapport de gestion 2012 du Conseil des EPF sur le Domaine des EPF

Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

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Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

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Page 1: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

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Rapport de gestion 2012du Conseil des EPF sur le Domaine des EPF

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Photo de couverture Le cours supérieur de la Singine, laissé dans son état naturel, dans le canton de Fribourg a servi d’objet d’étude sur la revitalisation des cours d’eau en Suisse dans le cadre du projet de recherche «Gestion intégrale des zones fluviales». Ce projet pluridisciplinaire achevé en 2012 a été mené en commun par l’ETH Zurich, l’EPFL, le WSL et l’Eawag (voir p. 56).

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Rapport de gestion 2012du Conseil des EPF sur le Domaine des EPF

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Sommaire Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF4

Sommaire Panorama

Environnement et tâches

Temps forts La marche en avant des matières «MINT» – 10l’énergie, axe de recherche majeur

L’environnement politique Encouragement de grands projets nationaux – 12de nouvelles lois pour les hautes écoles

L’environnement économique L’économie mondiale en crise – 14la formation, un atout pour l’emploi

L’activité scientifique Des capacités d’enseignement face à leurs limites – 16des performances exceptionnelles pour la recherche Tâches stratégiques spécifiques 18 Tâches nationales et centres de compétences 19 Au niveau international 22 Personnel et personnel professoral 24

Organisation et gouvernance Structure et conduite du Domaine des EPF 26

Lettre du président du Conseil des EPF 6

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SommaireRapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 5

Gros plans Repères

Buts en matière de prestations et avancées

des ETH-Bereichs 2011

But 1 – Enseignement Faits et chiffres 34Tendance: enseigner en ligne 36La répartition du travail entre les hautes écoles 40et les instituts de recherche

But 2 – Recherche Faits et chiffres 42La recherche au service du tournant énergétique 44Protection et sécurité des données 48Le cerveau humain décrypté 50L’énergie solaire, source de carburant 52 But 3 – Transfert de savoir et de technologie Faits et chiffres 54Revivifier les rivières 56Echange de bons procédés entre les scientifiques et 60les entreprises Le lit médicalisé de demain est intelligent 62

But 4 – Réseautage au niveau international Faits et chiffres 64L’expérience suisse au service de la Chine 66

But 5 – Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève Faits et chiffres 70Profiter des chances et encourager la relève 72

But 6 – Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses Faits et chiffres 76La recherche au service de la médecine 78Nouvelle antenne de l’EPFL en Valais 82

But 7 – Allocation des ressources liée aux prestations 84

But 8 – Présence aux niveaux national et international Faits et chiffres 86Un centre de recherche en Asie 88

But 9 – Rôle renforcé dans la sociétéFaits et chiffres 92De nouveaux organismes nuisibles menacent les forêts 94 Des toilettes pour les pays en voie de développement 98

Chiffres clés et commentaires

des ETH-Bereichs 2011

Tableau de monitorage 102

Rapport sur les prestations académiques Des spécialistes du Domaine des EPF aux compétences 103recherchées Chiffres clés financiers Forte augmentation des fonds secondaires et de tiers 110 Chiffres clés sur le personnel Le personnel placé sous le signe de la constance 116

Immobiliers L’infrastructure immobilière se développe conformément 122à la stratégie

Impressum 128

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Lettre du président du Conseil des EPF Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF6

Les chiffres ne mentent pas. Ces dix dernières années, le nombre d’étudiants a augmenté de 50 % environ dans les deux écoles polytechniques fédérales. Le nombre de masters décernés en 2012 s’élève à 2300, et nous enregistrons un accroissement de 4,8 % à plus de 13 000 au total chez les nou-veaux arrivants en bachelor. Ces chiffres sont des plus positifs. Ils montrent que nos filières d’études sont très prisées, en particulier par les titulaires d’une maturité suisse, et que la qualité de l’enseignement et de la recherche est d’un haut niveau incontesté dans nos deux écoles. Ce dernier point trouve d’ailleurs confirmation dans les classements interna-tionaux d’universités, les concours de recherche internatio-naux ou encore les prix reçus: partout, les six institutions du Domaine des EPF comptent parmi les meilleures. Les jeunes diplômés possèdent d’excellentes chances sur le marché du travail. De fait, les statistiques témoignent que, grâce à leurs compétences attestées, les diplômés des «matières MINT» – mathématiques, informatique, sciences naturelles et techno-logie – trouvent rapidement un emploi dans l’économie et l’administration. Avec le nombre croissant d’étudiants dans ces matières, nous sommes en mesure de fournir à l’économie et à la société les cerveaux dont elles ont besoin.

Toutefois, affirmer sa position parmi les premiers exige des efforts continus. Ce que nous faisons. Nous avons pu par exemple, en 2012, inaugurer le nouveau Centre suisse de calcul scientifique de l’ETH Zurich à Lugano-Cornaredo. Le PSI a vu le projet de Laser à rayons X à électrons libres SwissFEL progresser de telle manière que sa construction pourra débuter dès 2013. Et il est particulièrement notable que, début 2013, l’UE a sélec-tionné le Human Brain Project (HBP), sous la houlette de l’EPFL, comme l’un des deux projets phares européens à bénéficier

Mesdames et Messieurs les Conseillers fédéraux,Mesdames et Messieurs les Parlementaires,chères lectrices, chers lecteurs,

d’une promotion internationale. Cela est le fruit de nombreuses années d’un engagement encore accru en 2012 de l’EPFL et du Domaine des EPF. Tous ces points positifs ne sont pas, néan-moins, sans un revers de médaille: le fort afflux d’étudiants a entraîné une nouvelle détérioration du taux d’encadrement par les professeurs, et cela bien que, en 2012, 86 chaires aient été créées ou de nouveau attribuées. Investir dans l’enseignement restera donc un aspect prioritaire à l’avenir.

Il n’en demeure pas moins pour moi que le Domaine des EPF a connu, une fois de plus, une année de progrès, un terme que l’on retrouve d’ailleurs systématiquement en couverture de notre rapport d’activité ces dernières années. Mais, ici aussi, nous évoluons: conformément aux principes de la gouvernance d’entreprise de la Confédération, notre «rapport d’activité» s’appellera désormais «rapport de gestion». De fait, il s’agit bien de rendre compte de notre gestion, autrement dit de la manière dont nous atteignons nos buts. Je remercie cordiale-ment pour leur engagement tous ceux qui ont contribué à la réa lisation de nos objectifs, les politiciens, nos professeurs, nos collaborateurs et les étudiants.

Fritz SchiesserPrésident du Conseil des EPF

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Lettre du président du Conseil des EPFRapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 7

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Panorama

Environnement et tâches

Temps forts 10

L’environnement politique 12

L’environnement économique 14

L’activité scientifique 16

Organisation et gouvernance 26

L’environnement politique et économique exerce une grande influence sur les activités scientifiques du Domaine des EPF. Le chapitre «Panorama» en esquisse les grands axes. Vue panoramique du Rolex Learning Center de l’EPFL sur le lac Léman (photo: EPFL/Alain Herzog).

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Panorama I Temps forts Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF10

Concernant les nouvelles inscriptions en bachelor, on retien-dra, comme élément positif, que les filières Sciences de la vie (+ 21,1 %) et Sciences de l’ingénieur (+ 9,2 %) ont enregistré les plus fortes progressions. Les deux EPF totalisent 5072 nouvelles inscriptions en bachelor, un chiffre en hausse de 4,8 % par rapport à l’année précédente (soit 234 étudiants). La part des étudiants suisses parmi les 13 359 inscrits en bachelor et les 6981 inscrits en master atteint respectivement 74 % et 59 %. Parmi les 5836 doctorants, plus des deux tiers viennent de l’étranger.

Le nombre à nouveau croissant de nouvelles inscriptions et de diplômés le confirme: le Domaine des EPF répond aux at-tentes et exigences de la société et de l’économie, à savoir renforcer la relève dans les disciplines MINT. Toutefois, il convient de ne laisser aucune place aux compromis ou aux concessions concernant la qualité et l’attractivité de l’ensei-gnement, et ce en dépit de la hausse du nombre d’étudiants. C’est dans cette optique que le Conseil des EPF a distribué, dé-but 2012, 17 millions de francs dans le cadre de l’allocation des ressources liée aux prestations, sous l’aspect de la charge de l’enseignement. En outre, pendant les consultations du Mes-sage relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2013 à 2016, le Parle-ment a relevé le plafond de dépenses initialement prévu du Domaine des EPF. Les parlementaires ont ainsi tenu compte de la hausse du nombre d’étudiants d’environ 48 % pendant la période 2004 à 2012, alors que la contribution fédérale ne pro-gressait que de 22 % environ. Le Conseil des EPF a salué cette décision. Il est conscient qu’il doit œuvrer à trouver d’autres sources de financement de l’enseignement et de la recherche.

En 2012, les quatre établissements de recherche ont ap-porté une contribution majeure à l’enseignement; pendant l’année, leurs collaborateurs ont assuré au total 14 735 heures de cours à l’une des EPF ainsi qu’aux universités et dans les hautes écoles spécialisées. En outre, 1349 personnes ont tra-vaillé dans un établissement de recherche dans le cadre de leur bachelor, master ou doctorat.

La marche en avant des matières «MINT» – l’énergie, axe de recherche majeur

Les diplômés des disciplines MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, technique) sont de plus en plus recherchés par la société et l’économie suisses. La hausse du nombre d’étudiants de l’ETH Zurich (+ 3,5 %) et de l’EPFL (+ 10,2 %), qui totalisaient 27 087 inscrits (doctorants inclus) à la fin de l’année, démontre que les deux écoles polytechniques fédérales ont répondu à ce besoin. L’augmenta-tion globale du nombre d’étudiants est de 5,7 % par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, des efforts particuliers ont été entrepris pour accroître encore les investissements dans la qualité de l’enseignement. Dans le domaine de la recherche, une grande place a été accordée à l’énergie; les travaux accomplis contribuent ainsi à la Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral.

Excellence internationale

Les deux écoles polytechniques fédérales (ETH Zurich et EPFL) ainsi que les quatre établissements de recherche (PSI, WSL, Empa et Eawag) forment le Domaine des EPF. Ces six institutions proposent, à un haut niveau de renom international, des activités d’ensei-gnement et de recherche ainsi qu’un transfert de connaissances et de technologie. En Suisse et dans le monde, elles souhaitent apporter leur contribution pour relever des défis majeurs, qu’ils soient sociaux (santé), écologiques (changement climatique, sys-tèmes énergétiques) ou économiques (productivité et innovation). Grâce à leur réussite internationale, les institutions du Domaine des EPF attirent les meilleurs éléments. Avec les universités et hautes écoles suisses, et les services de développement et de recherche des entreprises, le Domaine des EPF forme un réseau dense de projets et facilite l’échange d’expériences.

Temps forts

Des recherches sur l’énergie de haut niveau, mais des défis majeursEn 2012, le thème de l’énergie a constitué l’une des priorités de l’agenda politique. Ces dernières années, le Domaine des EPF a investi dans la recherche énergétique, sur ses propres fonds, un montant annuel compris entre 150 et 190 millions de francs. Grâce à cet engagement de longue date et à la col-laboration entre chercheurs, le Domaine des EPF a pu, en 2012, apporter rapidement une contribution majeure au plan d’ac-tion «Recherche énergétique suisse coordonnée – Mesures pour les années 2013 à 2016». La Confédération a souhaité connaître les domaines susceptibles d’apporter au plus tôt des résultats concrets pour le tournant énergétique via l’intensifi-cation de la recherche, car la Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral, la sortie du nucléaire ainsi que les objectifs

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Panorama I Temps fortsRapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 11

Temps forts

De nouveaux centres pour la rechercheEn 2012, deux centres stratégiques essentiels pour la recherche ont marqué des étapes importantes pour le Domaine des EPF. En présence du conseiller fédéral Alain Berset et des représentants du Domaine des EPF, le Singapore-ETH Centre for Global Environmental Sustainability a été inauguré le 16 mars, à Singapour (voir p. 88), et le Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) le 31 août, sur son nouveau site de Lugano-Cornaredo. Fruit d’intenses processus pluriannuels de planification et de prise de décision, les deux centres de l’ETH Zurich permettent d’atteindre deux objectifs du mandat de prestations 2008 à 2011/2012 du Conseil fédéral pour le Domaine des EPF.

Première mesure exacte des impulsions laser à rayons X ultracourtesEn 2012, sous la direction des chercheurs de l’Institut Paul Scherrer (PSI), une équipe internationale a, pour la première fois, mesuré avec précision les impulsions laser à rayons X «durs». Ces impulsions permettent aux chercheurs de diverses disciplines d’étudier la composition et le comportement de la matière au niveau atomique. Il sera alors possible de concevoir des médicaments et compo-sants informatiques plus performants ou de meilleurs catalyseurs transformant l’énergie. C’est à Stanford (Californie) que les lasers à rayons X durs ont été utilisés pour la première fois. L’équipe de recherche a ainsi jeté les bases de l’exploitation optimale de ces installations, et notamment le SwissFEL, le laser à rayons X prévu sur le site du PSI.

La forêt, à la fois estimée et menacéeLes Suisses connaissent parfaitement les différents services que leur rendent les forêts. Tels sont les résultats de l’enquête représentative «Monitoring socioculturel», que le WSL a analysée pour l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et présentée avec ce dernier en février 2012. En 2012, le WSL a également constaté, dans les forêts du Tessin, une propagation significative du territoire du cynips du châtaignier. D’autres parasites menacent également les forêts: en 2012, le WSL s’est penché sur le capricorne asiatique, découvert en Suisse en 2011. Originaire de l’est de l’Asie, il est arrivé en Europe puis en Suisse à la faveur des courants d’échanges internationaux. A l’ère de la mondialisation, les compétences du WSL dans le domaine des organismes forestiers nuisibles, de leur propagation et des moyens de les combattre sont d’autant plus demandées (voir p. 94).

climatiques actuels de la Suisse nécessitent une transforma-tion en profondeur du système énergétique du pays. Un groupe d’experts* a ont défini cinq champs d’action et évo-qué l’accompagnement de la sortie du nucléaire. Partant, le Conseil fédéral a proposé sept centres de compétences in-teruniversitaires en réseau pour: l’efficacité énergétique; les réseaux, leurs composants et les systèmes énergétiques; le

stockage; l’alimentation en électricité, l’économie, l’environ-nement, le droit et les comportements; les concepts, proces-sus et composants performants pour la mobilité ainsi que la biomasse (voir p. 44).

Des biocarburants écologiques? Au nom de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et en collaboration avec la station de recherche Agroscope Reckenholz-Tänikon et le PSI, l’Empa a mis à jour les données de base du bilan écologique de nombreux biocarburants, y compris leur chaîne de produc-tion. Résultat: en termes de bilan global, seuls quelques biocar-burants sont plus écologiques que l’essence. Publiée en sep-tembre 2012, cette étude indique que les biocarburants produits à partir des surfaces défrichées produisent généralement plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles. Il convient d’évi-ter de défricher les forêts et la brousse pour des monocultures destinées à la production d’énergie; le bilan des émissions de gaz à effet de serre se dégrade considérablement et la pollution s’accentue. L’utilisation de déchets agricoles et forestiers (paille, déchets verts et restes de bois) est uniquement avantageuse si ces déchets ne peuvent pas être employés d’une autre manière ou si leur retrait du cycle naturel ne nuit pas à la fertilité des sols et à la biodiversité.

Retour aux sources pour la limnologieL’EPFL et l’Eawag ont créé la chaire Margaretha-Kamprad de limno-logie et de science environnementale. Elle tire son nom de la deu-xième épouse du fondateur d’Ikea, qui était passionnée de nature. Un retour aux sources pour la limnologie (étude des lacs), fondée il y a plus de 100 ans par le chercheur vaudois François-Alphonse Forel. Dans le cadre d’un partenariat de Ferring Pharmaceuticals, la chaire bénéficie d’un financement initial de cinq millions de francs et étudie les écosystèmes lacustres fragiles et souvent affectés. Le titulaire de la nouvelle chaire est Alfred Wüest, expert de renom international en physique de l’eau, qui est également directeur du groupe de l’Eawag pour cette discipline.

Un projet du Domaine des EPF devient une initiative phare FETFin janvier 2013, l’UE a sélectionné, dans le cadre de l’initiative européenne «Technologies futures et émergentes» (FET), le Human Brain Project (HBP), placé sous la houlette de l’EPFL, comme l’un des deux projets phare. Grâce à ce résultat très concluant, le Domaine des EPF a conforté sa place de partenaire européen essentiel pour la recherche (voir p. 23 et 50).

* Sous la direction du SEFRI, auquel ont également pris part des représentants du Domaine des EPF.

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Panorama I L’environnement politique Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF12

Encouragement de grands projets nationaux – de nouvelles lois pour les hautes écoles

Renforcement de la coopération au sein du domaine des hautes écoles et soutien à divers projets tels que le laser à rayons X SwissFEL et le Centre suisse de calcul scientifique ainsi que la candidature du Human Brain Project comme projet phare européen: tels ont été les grands axes du Conseil fédéral pour le Domaine des EPF, en vertu du mandat de prestations 2012. L’adoption de réformes législatives fédérales pour le domaine des hautes écoles ainsi que pour la recherche et l’innovation ont marqué des étapes importantes. L’adaptation de la loi sur les EPF permet désormais au Conseil des EPF de gérer efficacement l’afflux du nombre d’étudiants.

En 2010, le Conseil fédéral a décidé de présenter au Parlement nouvellement élu les grands messages sur le financement en vue d’une meilleure harmonisation avec la planification de la législature. L’application de cette décision a débouché sur une période transitoire, qui a vu, en 2012 et pour un an, l’adjonc-tion du Message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation (message FRI). Le mandat de prestations 2012 s’est majoritairement traduit par la mise à jour du mandat précédent 2008 à 2011, à l’aide de plusieurs com-pléments. Le Domaine des EPF a appliqué ce mandat avec per-sévérance, en tenant compte des grands axes définis par le Conseil fédéral et le Parlement (voir également l’annexe sur le mandat de prestations).

Grands axes du mandat de prestations 2012− Soutien au projet SwissFEL: en 2012, le PSI a poursuivi la

planification de l’installation et la fabrication de proto-types pour les composants centraux de la machine. Par le biais de mandats de développement, ce projet a soutenu l’industrie suisse par des moyens issus du paquet de me-sures du Conseil fédéral afin d’atténuer les effets de la vi-gueur du franc et employés pour le début du projet l’année précédente (2011).

− Application de la stratégie HPCN de 2007: la première phase de mise en œuvre de la stratégie de calcul haute perfor-mance HPCN est achevée. Au printemps 2012, le nouveau Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) de Lugano- Cornaredo s’installait dans ses nouveaux locaux, le délai imparti ayant été respecté. L’infrastructure informatique existante a été étendue et sera exploitée, sur le long terme, en tant que laboratoire d’utilisateurs. Sur le site du CSCS, l’ETH Zurich se conforme ainsi à la stratégie nationale de calcul haute performance et de mise en réseau (straté-gie HPCN) du Conseil des EPF, sur mandat de la Confédéra-tion.

− Candidature du consortium «The Human Brain Project» HBP, dirigé par l’EPFL, auprès de la Commission européenne pour un projet exemplaire de l’initiative phare «Technolo-

gies futures et émergentes» (FET). Deux des six consortiums invités par l’UE en mai 2011 ont été sélectionnés en janvier 2013 et bénéficieront, par le biais de la Commission euro-péenne, d’un financement/cofinancement de dix ans: le «Human Brain Project» (www.humanbrainproject.eu) et «Graphene». La désignation du «Human Brain Project» comme l’un des deux projets gagnants a permis d’at-teindre cet objectif supplémentaire du mandat de presta-tions 2012 (voir p. 23 et 50).

Conformément au mandat de prestations, la coopération au sein du Domaine des EPF et avec les hautes écoles suisses s’est ren-forcée. On citera à titre d’exemple: − La création, en 2012, de l’association «Hochschulmedizin

Zürich» par l’ETH Zurich, l’Université de Zurich et l’Hôpital universitaire de Zurich. Cette association regroupe re-cherche fondamentale, soins médicaux et recherche cli-nique et définit de nouveaux thèmes majeurs exploitant les connaissances de ces trois domaines. L’imagerie biomé-dicale compte parmi ces derniers. Un nouveau centre étoffe les compétences exploitables à Zurich, de la mise au point de technologies aux applications cliniques. Cette associa-tion renforcera la place de recherche suisse (voir p. 78).

− Troisième exemple: les quatre alliances stratégiques fruc-tueuses entre l’EPFL et les centres de compétences et insti-tuts de recherche, avec le CSEM, l’Institut de Recherche Idiap (IDIAP), l’lnstitut de recherche en ophtalmologie (IRO) et l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse (Swiss TPH).

− Le centre de compétence national Tissue Engineering for Drug Development and Substance Testing (TEDD), qui pro-pose une plate-forme permettant le développement et l’utilisation de nouvelles technologies d’évaluation des substances actives pour l’industrie pharmaceutique et la médecine personnalisée. L’ETH Zurich et l’Empa collaborent avec la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), la Haute école technique de Rapperswil (HSR), le Centre suisse d’électronique et de microtechnologie (CSEM), l’Hôpital universitaire de Bâle et diverses entreprises.

L’environnement politique

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Panorama I L’environnement politique Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 13

Nouveautés réglementaires En 2012, le Domaine des EPF a également vu l’élaboration de la Loi fédérale sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles (LEHE) ainsi que la réforme de la Loi sur l’encouragement de la recherche et de l’innovation (LERI). Le Domaine des EPF s’est investi avec succès dans la modification de la réglementa-tion, qui revêtait une importance capitale pour lui:

Après son adoption par le Parlement à l’automne 2011, la LEHE est désormais en passe d’être appliquée. En novembre 2012, les hautes écoles universitaires, spécialisées et pédago-giques ont donc créé l’association «swissuniversities», qui doit remplacer la CRUS (Conférence des recteurs des universités suisses) et les organes analogues des hautes écoles spécialisées et pédagogiques. Le président de l’ETH Zurich fait également partie du comité de «swissuniversities».www.swissuniversities.ch

L’entrée en vigueur de la LEHE nécessite l’adoption de la convention entre la Confédération et les cantons sur la coopé-ration dans le domaine des hautes écoles et de l’accord inter-cantonal sur le domaine suisse des hautes écoles (concordat sur les hautes écoles). Pour ces deux conventions, la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a demandé une consultation jusqu’à la fin décembre 2012. Le Conseil des EPF a proposé l’accompagnement du conseil de la haute école par un organe préparatoire, semblable à la confé-rence des chefs de service «Affaires universitaires» de la CUS, et la représentation du Conseil des EPF au sein de cet organe. L’implication de tous les partenaires au sein des organes nou-vellement créés est donc cruciale, car la loi prévoit le renforce-ment de la coordination dans les «domaines particulièrement onéreux».

En 2012, la LERI, également pertinente pour le Domaine des EPF, a été soumise à l’examen des Chambres fédérales, le Conseil des EPF ayant participé à la préparation de cette procé-dure. Le Conseil accueille positivement la version du texte adoptée pendant la session d’hiver 2012. C’est avec une satis-faction non dissimulée qu’il a appris que le texte évoque expli-citement la recherche fondamentale et définit des principes clairs de financement des subventions pour les instituts de re-cherche importants au niveau national (subventions telles que définies à l’art. 15 du projet de loi – art. 16 de la loi en vi-gueur), ainsi que les principes comparables au niveau interna-tional pour la CTI et le FNS.

Le Conseil des EPF salue également l’édification, sur plu-sieurs sites, du «parc suisse de l’innovation», en dépit des di-vergences initiales entre le Conseil national et le Conseil des Etats. Cette solution contribue ainsi à un équilibrage satisfai-sant entre les régions linguistiques et à une collaboration avec les hautes écoles. Nouvellement créée, l’association «Swiss In-novation Park» élabore des propositions pour l’aménagement du parc suisse de l’innovation. L’ETH Zurich, l’EPFL et l’Empa ont adhéré à l’association en qualité de membres actifs.

Prévu en 2013, le débat sur l’Ordonnance sur l’encourage-ment de la recherche et de l’innovation (O-LERI) devra per-mettre de traiter plusieurs points: le remboursement des frais indirects (coûts overhead) ou l’utilisation des droits de pro-priété intellectuelle des projets de recherche financés par les fonds fédéraux. Le Conseil des EPF est optimiste quant à la prise en compte de ses demandes en matière de développement ou de flexibilité.

Les deux EPF attirent dans une mesure croissante des étudiants du monde entier. L’admission et l’encouragement des talents doivent donc faire l’objet de mesures ciblées. Le nombre de candidatures aux inscriptions en master a fortement progressé: en 2012, quelque 2500 étudiants s’étaient portés candidats pour intégrer un master de l’ETH Zurich, contre envi-ron 1900 étudiants externes pour l’EPFL (les candidats titulaires d’un diplôme étranger représentant respectivement un effectif de 2032 et 1759 personnes). Parmi ces derniers, Zurich et Lau-sanne ont accueilli respectivement 20,5 % (417) et 15,2 % (267) étudiants pour intégrer un master. Dans le cadre de l’adapta-tion de la Loi sur les EPF à l’enseignement supérieur à deux ni-veaux (bachelor et master) défini par la réforme de Bologne, le Conseil des EPF a demandé au Parlement d’établir une base lé-gale pour contrôler l’afflux d’étudiants titulaires d’un diplôme étranger, notamment eu égard aux places de master dispo-nibles et pour garantir la qualité de l’enseignement et de la formation des deux EPF. L’art. 16a de la Loi sur les EPF révisée confère cette compétence au Conseil des EPF. Comme par le passé, la maturité ouvre la porte aux études dans une EPF.

Evolution des directives financièresLes Chambres fédérales ont approuvé en automne 2012 le mes-sage FRI 2013 à 2016. Elles ont toutefois adopté le lissage des dépenses pour la période 2013 à 2016, ce qui entraînera, sur quatre ans, une hausse de 157 millions de francs des crédits FRI demandés par le Conseil fédéral, dont 103 millions reviendront au Domaine des EPF. Il s’agit là pour le Conseil des EPF d’un signe fort de la sphère politique en faveur d’un développement constant et durable des institutions du Domaine des EPF.

Adopté par le Conseil fédéral le 17 octobre 2012, à l’intention des Chambres fédérales, le message relatif au plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée – Mesures pour les années 2013 à 2016» prévoit un total de soixante millions de francs pour le Domaine des EPF (pour 2013: 12 millions de francs, 2014: 16 millions de francs, 2015: 16 millions de francs, 2016: 16 millions de francs). En mars 2013, le Parlement a décidé que ces moyens s’ajouteront à ceux octroyés par le plafond de dé-penses accordé dans le cadre du Message relatif à l’Encourage-ment de la formation, de la recherche et de l’innovation pen-dant les années 2013-2016.

Face au contexte économique, les prévisions sont réalistes: le déficit structurel du budget fédéral devrait augmenter. Afin d’appliquer le frein à l’endettement, le Conseil fédéral a défini un plan d’ajustement en deux étapes: le budget 2013 sera d’abord ajusté sous cet angle. Un programme de consolidation et de réexamen des tâches (CRT 2014) pour les années 2014 à 2016 devrait ensuite succéder à l’ajustement du budget 2013. A partir de 2014, le Conseil fédéral souhaite ainsi alléger le bud-get fédéral de 700 millions de francs par an. Le domaine de la formation et de la recherche devrait y contribuer à hauteur de 31 millions de francs chaque année (hors crédit d’investisse-ment pour les constructions du Domaine des EPF). Dans le sil-lage du lissage de la croissance susmentionnée et en vertu du CRT 2014, de nouvelles baisses pourraient affecter le plafond de dépenses voté par le Parlement pour le Domaine des EPF. Dans le même temps, le Domaine des EPF se trouvera confronté à des défis majeurs, notamment en raison de la hausse rapide du nombre d’étudiants et de la stratégie énergétique de la Confé-dération.

Page 14: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Panorama I L’environnement économique Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF14

L’économie mondiale en crise – la formation, un atout pour l’emploi

Cela fait maintenant cinq ans que l’économie mondiale est aux prises avec une crise mondiale des finances et de la dette, qui paralyse la croissance. La Suisse elle-même n’est pas épargnée. Dans de nombreux pays, les entreprises ont donc réduit leurs dépenses en recherche et développement (R&D); les recherches financées par les Etats ont quant à elles vu s’accroître la pression d’une exploitation commerciale plus rapide. Deux éléments restent toutefois incontestables: les investissements dans la formation offrent une meilleure protection contre le chômage et ceux dans la recherche favorisent l’innovation. Pleinement consciente de cette situation, la Confédération a donc, en 2012, investi dans les infrastructures de recherche et ainsi soutenu l’industrie suisse.

L’année 2008 a marqué le début d’une crise financière mon-diale, qui s’est ensuite transformée en crise de la dette, dont l’économie mondiale n’est pas encore réellement remise. L’en-dettement élevé de nombreux pays européens, des Etats-Unis et, dans une moindre mesure, de l’Asie continue de peser sur la conjoncture. En Europe et aux Etats-Unis, la croissance reste modérée; les pays émergents encore prospères, à l’image de la Chine, subissent quant à eux un ralentissement conjoncturel. Les prévisions à moyen terme n’indiquent aucun retournement de tendance. En Suisse, ce ralentissement conjoncturel est également perceptible. Alors que des secteurs domestiques demeurent relativement solides (secteurs proches de la consommation, services axés sur le marché intérieur), les ex-portations sont restées sous pression l’année dernière.

Effets bénéfiques des dépenses de formationLes effets d’une récession mondiale sont perceptibles dans chaque pays. L’analyse de l’OCDE («Regards sur l’éducation 2012») révèle cependant qu’un niveau plus élevé de formation offre une meilleure protection contre le chômage et se traduit par une meilleure résistance du marché de l’emploi à la crise. L’effet utile de la formation sur l’économie et l’emploi est net: entre 2008 (au début de la crise) et 2010, le taux de chômage moyen, pour les pays de l’OCDE, des personnes non diplômées du degré secondaire II, déjà élevé, est passé de 8,8 % à 12,5 % alors que chez les diplômés du même degré, ce taux ne pro-gressait que de 4,9 % à 7,6 %. Le taux de chômage des diplômés des hautes écoles est inférieur, passant de 3,3 % à 4,7 % sur la même période.

Le constat est clair: plus le niveau de formation est élevé, meilleures sont les opportunités du marché du travail en temps de crise. Cette situation n’évoluera pas tant que le be-soin de la société en personnel qualifié ira en s’accroissant. Aucun élément ne laisse présager un retournement de ten-dance. La société et l’économie suisses sont toujours autant demandeuses de diplômés MINT (mathématiques, informa-tique, sciences naturelles, technique), car la pénurie d’ingé-

nieurs, de chimistes, physiciens et spécialistes en sciences na-turelles demeure forte. Jusqu’à la fin de la législature 2013 à 2016, l’ETH Zurich et l’EPFL intégreront dans leurs prévisions un nombre d’étudiants sensiblement supérieur à celui des scéna-rios de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Selon les données de l’OFS, seule l’augmentation des ressources disponibles per-mettra de ne faire aucune concession sur la qualité de l’ensei-gnement alors que le nombre prévu d’étudiants devrait encore s’accroître.

Ralentissement des activités d’innovation dans le sillage de la criseDans la plupart des pays de l’OCDE, les incertitudes pesant sur la conjoncture mondiale ont entraîné une baisse des dépenses de R&D et le ralentissement d’autres activités d’innovation. Selon l’OCDE, les dépenses de R&D des entreprises ont, en 2009, reculé à 4,5 % - un record - dans la zone OCDE. A l’ex-ception de la Corée et de la France, elles s’inscrivent en recul dans tous les pays. D’après les données du Centre de re-cherches conjoncturelles de l’ETH Zurich, le nombre d’entre-prises réalisant des activités de R&D en Suisse a légèrement re-culé sur la période 2009 à 2011. En règle générale, les activités d’innovation suivent l’évolution conjoncturelle avec un bref décalage. Jusqu’à présent, le climat de l’innovation ne s’est pas dégradé en Suisse, ce qui est positif. La tendance à long terme indique même que les obstacles à l’innovation ont perdu de leur virulence.

Autre aspect de la crise: le nombre de créations d’entre-prises et les investissements de capital-risque (venture capi-tal), dans la moyenne des pays de l’OCDE, étaient en 2011 bien inférieurs à leur niveau d’avant la crise, alors que les insolva-bilités ont vu leur nombre grimper en flèche. Les activités de relance dans certains secteurs économiques ou une évolution structurelle menée à marche forcée, qui contribueraient au renforcement de l’économie, n’ont pas encore été observées. De ce fait, la situation économique actuelle ne devrait guère stimuler les activités d’innovation.

L’environnement économique

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Panorama I L’environnement économiqueRapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 15

Réactions des Etats à l’échelle mondialeSous la pression de la crise, la plupart des pays européens ont adopté des mesures de soutien de l’économie dès 2009. Selon la publication «Science, technologie et industrie: Perspectives de l’OCDE 2012», le soutien à l’innovation a constitué l’un des principaux éléments de ces trains de mesures. Dans la zone OCDE, la part du budget consacré à la R&D a augmenté d’envi-ron 9 % («Crédits budgétaires publics de RD», CBPRD). La ma-jeure partie de ces crédits a été affectée aux investissements d’infrastructure et sous forme de garanties de crédit pour les petites sociétés, de crédits d’impôts ou encore de mandats pu-blics attribués aux entreprises. Dans le même temps, la baisse des dépenses des entreprises a été compensée. Ainsi, la dimi-nution des frais de R&D en 2009 pour la zone OCDE a été moins marquée que si ces effets compensateurs avaient été inexis-tants. Alors que les déficits budgétaires publics se sont aggra-vés en 2010 et 2011, de nombreux pays ont réduit considérable-ment leurs dépenses de R&D: rien qu’en 2010, les CBPRD affichent une baisse totale d’environ 4 % dans la zone OCDE.

Dans les pays de l’OCDE, la crise a entraîné une stagnation ou un recul des activités d’innovation, mais plusieurs pays en développement connaissent une situation autrement plus en-viable. En ces années de crise, la Chine a par exemple encore connu une forte croissance de son PIB, ce qui lui a donné la latitude nécessaire pour développer ses activités d’innovation. Rien qu’en 2009, les dépenses de R&D des entreprises chinoises ont affiché une belle progression de 26 %. Ainsi, la part de la Chine dans les dépenses mondiales de R&D a connu une hausse régulière, passant de 7 % à 10,5 % entre 2004 et 2008 et atteignant même 13 % en 2009. Ces chiffres indiquent clairement que la crise a encore renforcé une tendance exis-tante. En parallèle, d’autres pays émergents, à l’image de l’Inde et du Brésil, ont accordé une place toujours plus grande à l’innovation dans leur agenda politique.

Intensification de l’exploitation commerciale des résultats des recherches publiquesEn raison de la crise et de la raréfaction des ressources budgé-taires, la pression d’une exploitation commerciale des résultats des recherches des projets soutenus par des fonds publics s’est de plus en plus renforcée. A cet égard, les transferts de tech-nologie gagnent donc en importance. Dans la zone OCDE, on observe dans ce domaine une professionnalisation croissante. De même, les services compétents pour ces transferts ont sou-vent vu leurs ressources en personnel s’accroître. Ce transfert de la science vers l’économie s’appuie principalement sur des méthodes et instruments éprouvés, à l’image des spin-off – souvent en rapport avec les centres de création – de la re-cherche sur mandat, des activités de brevet ou des concessions de licence.

La commercialisation des résultats de la recherche fonda-mentale (considérés de manière impartiale) va en s’intensi-fiant, et les technologies de l’information et de la communica-tion (TIC) facilitent l’accès aux connaissances, si bien que de nombreux pays s’appliquent à encourager la diffusion, rapide et à grande échelle, des découvertes scientifiques au sein de la société et de l’économie. Aussi les infrastructures techniques requises (banques de données, etc.) et les conditions-cadres légales (protection de la propriété intellectuelle) constituent- elles un thème d’actualité pour la classe politique.

En outre, les acteurs nationaux tendent de plus en plus à s’intégrer dans des réseaux mondiaux de connaissances et peuvent compter de plus en plus sur le soutien de la classe po-litique, un phénomène observé dans de nombreux pays de l’OCDE. Cela se traduit notamment par la mise en place de conditions-cadres légales ou d’incitations financières encoura-geant la mobilité des chercheurs et la collaboration internatio-nale dans le cadre des programmes de recherche dont les défis s’inscrivent dans une dimension mondiale.

Dans le secteur de l’enseignement supérieur, la plupart des pays cherchent à adopter des formes d’organisation plus dé-centralisées, conférant une plus grande autonomie et respon-sabilité aux universités. C’est donc logiquement que le finan-cement institutionnel des projets de recherche tend à être remplacé par l’attribution de fonds faisant appel à la concur-rence.

Mesures d’encouragement en SuisseDans le sillage de la crise européenne, il s’est avéré que la sur-évaluation excessive du franc se révélait très préjudiciable pour l’emploi en Suisse. En août 2011, le Conseil fédéral a donc dé-cidé de s’attaquer à ce problème et de résoudre la probléma-tique du franc fort à l’aide d’un «paquet de mesures 2011» à court et moyen termes. Son objectif principal: préserver l’em-ploi et la compétitivité à long terme de l’économie suisse. Les investissements dans les infrastructures de recherche de pre-mier ordre et cruciales d’un point de vue stratégique revêtent une importance centrale pour le Conseil fédéral et constituent également un élément clé pour une réussite durable de la re-cherche suisse. Le PSI, qui a reçu une grande partie des fonds destinés aux infrastructures de recherche par le biais du paquet de mesures, a ainsi soutenu l’industrie suisse en attribuant des mandats de développement pour le SwissFEL. La réussite de la Suisse en tant que pôle scientifique nécessite des infrastruc-tures de recherche jouissant d’une reconnaissance internatio-nale.

Répercussions sur le Domaine des EPFLe financement par la Confédération occupe une place centrale pour l’accomplissement du mandat de base du Domaine des EPF. Concernant le plafond de dépenses de 8234,5 millions de francs initialement approuvé pour la période 2008 à 2011, il a été fait mention de fonds complémentaires: il s’agit notam-ment de fonds accordés dans le cadre des mesures de stabili-sation conjoncturelles, pour l’application de la stratégie HPCN ainsi que pour l’atténuation des effets de la vigueur du franc et pour l’amélioration de la compétitivité. La reconduction d’un an (2012) du mandat de prestations et de la durée du plafond de dépenses a entraîné une augmentation globale à 10 553,3 millions de francs dudit plafond. Les besoins financiers invo-qués par le Conseil des EPF n’ont pas pu être totalement pris en compte, en raison de considérations de politique financière et pour des motifs de symétrie avec les universités cantonales. Le Conseil des EPF a dû faire preuve de flexibilité avec les fonds disponibles et fixer les priorités et postériorités. En outre, les deux EPF et les établissements de recherche doivent accroître la part des fonds secondaires et de tiers, sans nuire à l’exécution du mandat de prestations à cause de la hausse des coûts indi-rects qui en résulterait.

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Panorama I L’activité scientifique Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF16

Des capacités d’enseignement face à leurs limites – des performances exceptionnelles pour la recherche

La hausse constante du nombre d’étudiants entraîne une dégradation progressive des rapports d’en-cadrement, notamment pour les matières MINT, qui nécessitent justement un encadrement poussé. Des ressources financières plus élevées sont donc nécessaires, ce qui a amené le Conseil des EPF en 2012 à redistribuer des fonds en interne. En matière de recherche, le Domaine des EPF se classe dans le peloton de tête international. Les efforts des institutions visent à maintenir ce niveau élevé et à exploiter de nouveaux domaines de recherche prometteurs. Le Conseil des EPF s’efforce d’améliorer encore les conditions-cadres de la recherche fondamentale et appliquée. Les ressources nécessaires sont employées pour soutenir une collaboration interdisciplinaire internationale et encourager les technologies de pointe et les projets de recherche majeurs. L’attractivité du Domaine des EPF vis-à-vis des étudiants, des chercheurs et des enseignants s’en trouve encore renforcée.

Enseignement Le nombre d’étudiants des deux EPF connaît une hausse constante depuis des années. Cette évolution satisfaisante at-teste de l’attractivité des institutions et de la qualité de l’en-seignement. Mais chaque médaille a son revers: à l’heure ac-tuelle, pas moins de environ 27 000 étudiants et doctorants, dont environ la moitié en bachelor et un quart en master, sou-haitent être encadrés et encouragés. Eu égard à cette forte af-fluence, les deux EPF sont confrontées à un défi de taille: maintenir la qualité de l’enseignement, des stages et des tra-vaux scientifiques en laboratoire au niveau le plus élevé pos-sible.

plémentaires, financées par la contribution financière de la Confédération ou soutenues par un premier financement de fonds de tiers, et des postes complémentaires destinés aux collaborateurs scientifiques dirigeants ont permis d’améliorer légèrement cette situation difficile. La part des chaires bénéfi-ciant d’un premier financement de fonds de tiers représente un effectif total de 46 professeurs, soit environ 6 % du corps professoral (765 contrats de travail). Ces chaires supplémen-taires, qui jouissent des mêmes droits et obligations que les autres professorats, constituent un élément significatif et posi-tif en faveur du maintien du meilleur rapport d’encadrement possible.

L’activité scientifique

2000 2004 2008 2009 2010 2011 2012

Nombre d’étudiants dans les deux EPF, doctorants compris 15 592 18 341 21 056 22 540 24 104 25 629 27 078

En filière bachelor 5 969 10 138 10 970 11 716 12 600 13 359

En filière master 4 649 5 326 5 997 6 568 6 981

Fig. 1: Etudiants

Un défi pour la qualité de l’enseignementLes conditions réelles de l’enseignement l’attestent: depuis des années, on observe une dégradation du rapport d’enca-drement entre les enseignants et les étudiants. C’est notam-ment le cas pour les matières MINT (mathématiques, informa-tique, sciences naturelles, technique), qui nécessitent un degré élevé d’encadrement et qui courent le risque de voir la qualité de leur enseignement se détériorer. Des chaires sup-

En raison de cette situation globalement tendue sur le front de l’enseignement, le Conseil des EPF a attribué aux deux EPF, ces dernières années et à plusieurs reprises, une grande part des ressources résultant de la hausse annuelle du plafond de dépenses. L’objectif de cette mesure consistait à compenser l’augmentation des dépenses induite par la hausse constante du nombre d’étudiants. Les deux EPF doivent pouvoir garantir, et ce sans faire de concessions, un encadrement suffisant pour

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 17Panorama I L’activité scientifique

les étudiants et une formation en rapport direct avec la re-cherche. Malgré ces efforts, des problèmes de capacités se sont posés. Des mesures complémentaires se sont donc imposées. Le Conseil des EPF a alors demandé une modification de la Loi sur les EPF, qui lui permettra de limiter, à la demande d’une EPF, les admissions des candidats titulaires d’un diplôme étranger à un semestre de niveau supérieur au sein d’une haute école ou d’une filière. Début 2013, le Conseil des EPF s’est vu attribuer la compétence correspondante. Il dispose ainsi d’un autre instrument pour garantir le niveau élevé de la qualité de la formation. En revanche, les lycéens titulaires d’une maturité suisse ne sont soumis à aucune restriction pour s’inscrire à une EPF.

Les établissements de recherche jouent un rôle significatif dans l’enseignement, que ce soit en général ou plus spécifi-quement pour la formation des doctorants. En 2012, 807 dis-sertations et 542 travaux de bachelor et de master ont été réa-lisés dans les établissements de recherche. Leur contribution à l’enseignement va bien plus loin encore. Les collaborateurs du PSI, du WSL, de l’Empa et de l’Eawag ont assuré, au sein du Domaine des EPF et dans d’autres hautes écoles, de nombreux

deux EPF ont fait part au Conseil des EPF de leur manière d’ap-préhender ces nouveaux modèles d’enseignement. L’EPFL a décidé de participer aux MOOC par le biais, pour l’instant, de trois offres de cours sur une plate-forme de cours en ligne (www.coursera.com). L’EPFL souhaite ainsi se constituer une première expérience pratique de la mise à disposition de ces offres et peut définir le potentiel des MOOC pour l’enseigne-ment sur son propre campus. L’ETH Zurich mise quant à elle sur la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage «eQuili-brium» basée sur Internet, qui a été développée à l’Institut de technologie en architecture (voir p. 36).

Encouragement de la relève scientifiquePendant l’année sous revue, les problèmes de l’encourage-ment de la relève des hautes écoles ont fait l’objet, à plusieurs reprises, de débats publics et d’avancées politiques (notam-ment le postulat 12.3343 de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des Etats du 26 avril 2012). Le Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI, anciennement SER) rédige un rapport sur ce thème en collaboration, entre autres, avec le Domaine des

2000 2004 2008 2009 2010 2011 2012

Taux d’encadrement 31,9 32,5 34,0 34,7 35,1 35,8 36,3

2000 2004 2008 2009 2010 2011 2012

Travaux de bachelor, master et diplôme encadrés aux ER 123 286 391 420 452 506 542

Doctorats encadrés aux ER 239 545 669 683 708 742 807

Fig. 3: Travaux de bachelor, master et diplôme encadrés au sein des établissements de recherche (ER)

Fig. 2: Etudiants par professeure/professeur

cours magistraux et des cours spécialisés. Toutefois, ces éta-blissements ont également atteint leurs limites en termes de capacités.

Le Conseil des EPF s’est donc appliqué à trouver une solu-tion. Les 5 et 6 décembre 2012, il a pris une décision de prin-cipe visant à accroître les taxes d’études de manière sociale-ment supportable. Les ressources supplémentaires attendues dès 2015 seront investies principalement dans l’enseignement. D’autres mesures, p. ex. pour améliorer l’encadrement des étudiants, sont prévues. Face à l’initiative parlementaire «Pour des taxes d’études équitables à l’ETH», qui a suscité une nou-velle situation de départ, le Conseil des EPF a décidé le 6 mars 2013 de suspendre le projet.

L’offre des Massive Open Online Courses (MOOC) a constitué une évolution intéressante pour l’enseignement au cours de l’année sous revue; le plus souvent gratuits et librement ac-cessibles, ces cours en ligne ont d’abord été proposés par des prestataires privés et des universités américaines, à grande échelle et sous diverses formes. Il est évident que les universi-tés et hautes écoles suisses sont également concernées. Les

EPF. Le Domaine des EPF peut s’appuyer sur des mesures d’en-couragement très variées pour la relève scientifique, allant des offres de coaching aux professeurs assistants avec tenure track.

La promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes fait partie intégrante de l’encouragement de la relève. Dans ce domaine, il est incontestable que des efforts particuliers sont nécessaires. Très souvent, de jeunes femmes talentueuses stoppent prématurément leur parcours universitaire ou n’en tiennent pas compte, en dépit de compétences scientifiques at-testées. Dans le domaine académique, ce phénomène est appelé «Leaky Pipeline» (tuyau percé). L’adaptation des mesures d’en-couragement à des domaines scientifiques spécifiques constitue-rait également une approche judicieuse. En 2009/2010, l’ETH Zu-rich avait déjà mis en place un suivi idoine, qui doit désormais fournir des informations sur un rythme bisannuel (voir p. 72 ss.).

Pendant le mandat 2013 à 2016, le Conseil des EPF prévoit, en vertu de sa planification stratégique, d’utiliser 0,4 % des ressources de la contribution financière de la Confédération au profit des mesures d’encouragement de l’égalité des chances. Cela représente une hausse significative par rapport aux pra-

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF18

L’activité scientifique Ⅰ Tâches stratégiques spécifiques

tiques actuelles. La charge financière correspondante des ins-titutions du Domaine des EPF doit désormais être enregistrée à l’aide d’un monitorage (voir p. 72 ss.).

Une recherche performante à l’internationalEn 2012, le Domaine des EPF s’est classé une fois encore dans le peloton de tête par rapport à ses concurrents internationaux, ce qui s’illustre notamment par le fait que les chercheurs du Domaine des EPF ont bénéficié d’un volume de subventions de l’UE similaire à celui de 2011, année record. En 2012, le Domaine des EPF s’est vu attribuer le nombre le plus élevé de bourses ERC obtenues jusqu’à présent (19 Starting Grants et 17 Advanced Grants). En outre, le Domaine des EPF contribue de manière décisive aux expériences menées au CERN dans le domaine de la physique des particules. Réalisées dans de grandes installations, ces activités de recherche fondamentale débouchent sur des découvertes majeures. En voici un exemple: les informations publiées pendant l’été 2012, attes-tant de la découverte du boson de Higgs (ou, au moins, d’une particule similaire), ont permis d’en savoir plus sur la structure de la matière. Ces données sont le fruit de plusieurs années de planification scientifique d’expériences ainsi que de la conception et de la construction des infrastructures de re-cherche nécessaires. Les grandes installations résultant d’une collaboration internationale complexe impliquent des engage-ments à long terme des institutions et pays concernés. L’enga-gement constant et fiable de la Suisse, du Domaine des EPF et

des universités impliquées a permis aux chercheurs suisses de diriger la conception de composants spécifiques des détecteurs et de maintenir ainsi leur avance méthodologique et techno-logique.

Le Domaine des EPF a élaboré le plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée», qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie énergétique de la Confédération et a été adoptée par le Conseil fédéral à la mi-2012 (voir p. 10 et 44). Le Conseil des EPF a confié la responsabilité de ces travaux au président du groupe de pilotage du Centre de compétences en énergie et mobilité (CCEM), implanté au PSI. Les principales composantes de cette stratégie sont issues des institutions du Domaine des EPF, très actives dans les recherches sur l’énergie depuis de nombreuses années. C’est dans ce contexte que le Conseil des EPF a aussi publié, au début de l’été 2012, en collaboration avec les institutions du Domaine des EPF, la brochure «Gros plan sur la recherche énergétique: Contribution du Domaine des EPF à la restructuration du système énergétique».

Des tâches stratégiques spécifiquesLe mandat de prestations du Conseil fédéral au Domaine des EPF pour la période 2008 à 2012 comportait un ensemble de tâches spécifiques, pour lesquelles des progrès ont été réalisés en 2012.

Pendant l’année sous revue, SystemsX.ch a co-organisé la «Systems Biology of Human Diseases Conference», qui s’est te-nue à Heidelberg (Allemagne). Par ailleurs, une séance de ré-flexion destinée aux doctorants de toutes les institutions par-tenaires a eu lieu à Engelberg en octobre 2012. Enfin, le prof. Lucas Pelkmans de l’Université de Zurich a été nommé nouveau directeur de SystemsX.ch. Début 2013, il a remplacé le prof. Ruedi Aebersold (Université de Zurich), qui était à la tête de cette initiative depuis sa création en 2007.

Nano-Tera.ch Créée en 2008, l’initiative de recherche Nano-Tera.ch s’appuie sur les découvertes des sciences de l’ingénieur et les technolo-gies de l’information pour exploiter de nouvelles opportunités visant à améliorer la santé et la sécurité des hommes et de l’environnement. En 2012, le comité exécutif de Nano-Tera.ch a lancé cinq mesures stratégiques afin de renforcer l’efficacité du programme de recherche. Trois de ces mesures portent sur l’installation de bancs d’essais industriels pour les recherches sur les systèmes énergétiques intelligents, une meilleure im-plication des utilisateurs dans le domaine des systèmes de santé pervasifs et une analyse détaillée de la fiabilité et de l’application des données générées par des capteurs. Deux

2004 2008 2009 2010 2011 2012

Fonds secondaires de l’UE en mio de CHF 49,0 97,7 114,2 110,4 128,3 126,5

Mise en œuvre de la stratégie de calcul haute performanceA la suite de l’emménagement dans le nouveau bâtiment du Centre suisse de calcul scientifique à Lugano-Cornaredo, d’autres étapes ont été franchies dans le cadre de l’application de la stratégie de calcul haute performance: la fin de l’année a vu l’installation du nouveau système Cray «Piz Daint», qui af-fiche une performance de pointe de 750 téraflops et sera mis à la disposition des chercheurs début 2013.

SystemsX.ch En 2012, SystemsX.ch, initiative suisse de promotion de la bio-logie des systèmes, a lancé son sixième appel d’offres de pro-jet. Au total, 82 demandes ont été approuvées: onze projets de recherche, de technologie et de développement (dont dix du Domaine des EPF), quatre projets de transfert (un du Domaine des EPF), onze projets interdisciplinaires de doctorants (neuf du Domaine des EPF) et quatre Transition Postdoc Fellowships (trois du Domaine des EPF). Ces projets encouragent une colla-boration interdisciplinaire et interinstitutionnelle dans les Sciences de la vie. La Suisse conforte ainsi sa place de précur-seur en matière de biologie des systèmes, qui se fonde sur les résultats du décryptage du génome humain, la biologie molé-culaire et les développements de diverses technologies. La re-cherche globale sur les processus biologiques et les connais-sances ainsi acquises concernant les relations systémiques débouchent, par exemple, sur de nouvelles approches théra-peutiques médicales.

Fig. 4: Fonds secondaires de l’UE

Panorama I L’activité scientifique

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 19

autres mesures ont vocation à renforcer la coopération inter-nationale et à encourager le transfert de technologie avec l’in-dustrie. Le site Internet www.nano-tera.ch constitue l’un des principaux vecteurs de communication du programme. Rien que pendant l’année sous revue, le site a reçu plus de 85 000 visites de plus de 120 pays. Nano-Tera.ch se prépare désormais activement à la deuxième phase du programme (2013 à 2016): deux nouveaux appels d’offres ont été lancés à l’automne 2011 et début 2012; 51 projets ont été proposés et 18 sélectionnés en vue de leur financement.

IMT – Institut de microtechniqueL’IMT de l’EPFL, qui joue le rôle de passerelle entre la recherche fondamentale et les applications industrielles, collabore étroi-tement avec l’industrie locale. Un nouveau complexe baptisé Microcity est actuellement en construction; il abritera le site de l’IMT de Neuchâtel. En raison de sa proximité géographique avec le CSEM, l’incubateur et le parc scientifique et technolo-gique Neode s’installeront dans le même bâtiment.

En août 2012, l’EPFL a, à Neuchâtel, participé à l’organisation de «Micro12», une manifestation de trois jours rassemblant tous les acteurs dans le domaine de la microtechnique. Les représen-tants présents des entreprises industrielles ont souligné la grande importance de la formation des ingénieurs et la valeur d’une collaboration étroite avec les instituts de recherche. Ces facteurs sont autant d’éléments décisifs pour maintenir la pro-duction industrielle en Suisse. En 2012, les six laboratoires de Neuchâtel ont reçu plus de douze millions de francs de subven-tions de tiers pour la recherche, ce qui est positif.

Pendant l’année sous revue, l’EPFL a adressé un signe fort de son engagement pour l’IMT à Neuchâtel: elle a nommé trois nouveaux professeurs et mis une quatrième chaire au concours. Des entreprises privées apportent un premier finan-cement pour deux de ces chaires, traduisant ainsi leur intérêt pour l’évolution de l’IMT.

Recherche en architectureLe programme national de recherche «Nouvelle qualité ur-baine» (PNR 65) définit de nouveaux concepts et stratégies pour le développement de l’espace urbain et contrôle leur fai-sabilité. A la tête de deux des cinq projets du PNR, les cher-cheurs de l’ETH Zurich participent à deux autres projets en qualité de partenaire. L’EPFL participe également à deux pro-jets. En novembre 2012, la session annuelle du PNR 65 à l’ETH Zurich a rassemblé une centaine de personnes issues du milieu scientifique et des applications pratiques. Pendant la seconde phase du programme, les résultats des recherches doivent être harmonisés avec les exigences pratiques. L’aménagement du territoire et l’urbanisme seront également encouragés par le biais d’impulsions dans toute la Suisse.

Centre suisse d’écotoxicologie appliquéeLe Centre suisse d’écotoxicologie de l’Eawag et de l’EPFL est le centre de compétences traitant les problématiques et projets écotoxicologiques en Suisse. Pendant l’année sous revue, il a défini, en guise de première étape d’un concept d’évaluation écotoxicologique global, une approche relative aux substances dotées de propriétés œstrogéniques dans les cours d’eau. Plu-sieurs projets ont été coordonnés avec les autorités intéres-sées. Les travaux ont porté sur la modélisation des flux de

substances qui complète, de manière rentable, les prélève-ments d’échantillons in situ et les analyses chimiques. Le Centre d’écotoxicologie a également grandement contribué à l’élaboration d’un arbre décisionnel pour le classement éco-toxicologique des produits chimiques. Cette nouvelle procé-dure d’évaluation simplifie l’estimation de la toxicité de ces substances. Le centre d’écotoxicologie s’est également mobi-lisé au niveau international, notamment en tant que coordi-nateur national de l’OCDE pour l’écotoxicologie; il a pris part à des groupes de travail œuvrant pour la standardisation des systèmes de test. Il est également l’un des partenaires du pro-jet européen DEMEAU relatif à l’évaluation des procédés d’épu-ration des eaux.www.oekotoxzentrum.ch

Centres de compétences du Domaine des EPF Lorsque le Conseil fédéral a adopté sa future stratégie énergé-tique et que les premières mesures inhérentes à la «Recherche énergétique suisse coordonnée» ont été prises pour le Do-maine des EPF, le Conseil des EPF a décidé d’adapter, les 5 et 6 décembre 2012, le mode de financement des centres de com-pétences CCEM (Energie et mobilité) et CCES (Environnement et durabilité) pour la période 2013 à 2016: les ressources destinées au CCEM et au CCES jusqu’à la fin de la période 2013 à 2016 au titre du premier financement du Conseil des EPF devraient être utilisées dès 2013. Ces centres de compétences bénéficient du financement intégral de leurs projets pendant les deux pro-chaines années, afin de se positionner de manière optimale en tant que partenaire essentiel pour l’application de la «Re-cherche énergétique suisse coordonnée».

CCEM – Energie et mobilitéAvec le PSI, institution hôte, le CCEM a enrichi son champ d’ac-tion de douze nouveaux projets, dont certains ouvrent de nou-velles voies pour l’avenir de l’énergie: villes durables, modéli-sation de l’énergie dans les espaces urbains, traitement des gaz d’échappement, méthanisation, carburants et combus-tibles solaires, technologies de l’hydrogène, optimisation de l’utilisation du bois en tant qu’énergie renouvelable. Jusqu’à présent, le CCEM a lancé et financé 50 projets grâce au finan-cement initial du Conseil des EPF. La contribution financière directe de l’industrie aux coûts totaux de ces projets (y compris les fonds des institutions concernées) est de 19 %, illustrant l’étroite corrélation de l’activité du CCEM avec les besoins des industriels. La part des fonds publics levés sur une base con-currentielle a atteint 23 % et atteste de l’originalité scientifique marquée des projets présentés. Les hautes écoles spécialisées participent à la plupart de ces projets. Elles constituent donc un maillon important entre la recherche fondamentale et le produit commercialisable. Le programme «Novatlantis - déve-loppement durable au sein du Domaine des EPF» a permis de soutenir, avec le concours du CCEM, les villes, régions et can-tons pour le transfert de connaissances des projets du CCEM.www.ccem.ch

CCES – Environnement et durabilitéLes activités de recherche du CCES pour la seconde période jusqu’en 2016 sont désormais définies: sept projets collabo-ratifs interdisciplinaires et interinstitutionnels ainsi que le maintien de la plate-forme Swiss Experiment (collecte et ges-

Panorama I L’activité scientifique

L’activité scientifique Ⅰ Tâches nationales et centres de compétences

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF20

L’activité scientifique Ⅰ Tâches nationales et centres de compétences

tion de données sur l’environnement) ont été approuvés. Les activités favorisant les échanges entre les chercheurs et par-ties prenantes en dehors du milieu scientifique se sont forte-ment intensifiées. A l’initiative de plusieurs offices cantonaux de l’environnement, divers travaux de master ont été réalisés sur les thèmes pertinents pour ces offices. En collaboration avec le centre d’apprentissage MINT de l’ETH Zurich et plu-sieurs hautes écoles pédagogiques, le CCES a également conçu des supports en rapport avec l’environnement pour les degrés secondaires I et II.www.cces.ethz.ch

CCMX – Science et technologie des matériaux Le Centre de compétences en science et technologie des matériaux (CCMX) entend promouvoir des partenariats de recherche à long terme entre le Domaine des EPF et l’indus-trie suisse. Le CCMX a débuté la mise en œuvre de sa stratégie pour la période 2012 à 2016. Elle prévoit, en guise de première aide, le financement partiel de nouvelles chaires, en priorité pour les domaines de recherche dans lesquels l’EPFL et l’ETH Zurich sont actifs. En parallèle, plusieurs plates-formes de

recherche cofinancées par l’industrie doivent être mises en place et permettront de traiter des questions scientifiques fondamentales pour l’industrie. Deux chaires ont été affec-tées pour 2013, et deux autres postes sont actuellement mis au concours. En outre, les plates-formes de recherche com-munes avec l’industrie prennent forme. Outre les 29 projets en cours, sept autres manifestations et cours destinés aux chercheurs académiques et industriels ont été organisés. Ils ont rencontré un franc succès.www.ccmx.ch

NCCBI – Procédés d’imagerie biomédicaleFondé en 2006, le NCCBI (Centre de compétences en imagerie biomédicale) assure la coordination entre les instituts impli-qués (Domaine des EPF, universités et hôpitaux) pour générer des synergies dans l’imagerie biomédicale. Le centre a dé-gagé jusqu’à présent des fonds pour quatre appels d’offres relatifs à 33 projets. Ces derniers ont donné lieu à 70 candi-datures. En 2012, cinq autres projets interinstitutionnels ont été lancés et deux dissertations conclues avec succès. Le pro-gramme des doctorants du NCCBI comprend actuellement 24

Des tâches nationales sélectionnées

Les clients externes estiment que la valeur ajoutée de la biblio-thèque de l’ETH Zurich est quatre fois supérieure à ses coûts. Tel est le résultat d’une enquête réalisée en 2011 et analysée en 2012. La bibliothèque de l’ETH obtient également un excellent résultat en matière de satisfaction générale. Aussi revêt-elle une importance cruciale pour le pôle scientifique, l’industrie et l’économie suisses.

En 2012, les archives de l’ETH Zurich se sont encore enrichies. Les Archives d’histoire contemporaine proposent désormais les recueils historiques complets de l’association de l’indus-trie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux Swissmem, soit environ 270 mètres de dossiers et de sources audiovisuelles sur l’histoire de l’industrie suisse des machines depuis 1883. Début 2012, les Archives Thomas Mann ont également été intégrées dans la bibliothèque de l’ETH. En novembre 2012, plusieurs archives de l’ETH Zurich ont participé à la Journée suisse des archives, dont le thème était «Humain, trop humain».

En 2012, le Centre de recherches conjoncturelles de l’ETH Zurich (KOF) a organisé diverses manifestations, dont le forum économique du KOF (sur le thème du cours plancher du franc) et le Jour des prévisions du KOF sur les opportunités et les défis de la place financière suisse. Situé au sein du KOF, le Centre for International Research on Economic Tendency Surveys (CIRET) a tenu sa conférence annuelle à Vienne, en septembre.

Au Centre de recherches en physique des plasmas (CRPP) de l’EPFL, une nouvelle configuration magnétique baptisée Snowflake a été testée pour la première fois sur le réacteur Tokamak à configuration variable. Snowflake pourrait permettre

de réaliser des progrès significatifs dans le domaine de l’éva-luation de la chaleur et des particules du réacteur, qui constitue un problème majeur pour la fusion nucléaire. En 2012, dans le cadre du projet européen «ITER/Broader Approach», le CRPP a achevé ses travaux sur une cellule de test pour l’International Fusion Material Irradiation Facility et la définition de méthodes de mesure mécaniques pour de petits échantillons.

Le bulletin d’avalanches du WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF paraît désormais sous une forme plus élaborée. Le site Internet propose une carte des dangers interactive sur laquelle on peut zoomer. Une application appelée «White Risk» a été mise au point pour les terminaux mobiles. Les prestations du service spécialisé Protection de la forêt suisse du WSL sont toujours plus demandées (voir p. 94).

Sur certaines stations du réseau national d’observation des polluants atmosphériques (NABEL), l’Empa mesure désormais la quantité de particules ultrafines de l’atmosphère. Elle peut étudier avec précision les effets potentiels sur la santé, ce qui fournit une base pour d’autres mesures de réduction des substances polluantes dans l’atmosphère.

Sur mandat du service de protection contre les radiations de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), l’Eawag surveille constamment, grâce à son laboratoire Gamma, la radioactivité des systèmes aquatiques et participe, en collaboration avec le WSL et l’Office fédéral de l’environnement (OFEV), à la surveil-lance nationale continue des cours d’eau suisses (NADUF), qui suit l’évolution des taux des substances dans des cours d’eau suisses sélectionnés.

Panorama I L’activité scientifique

Page 21: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 21

dissertations en cours, et trois nouvelles dissertations (projets lancés début 2013).www.nccbi.ch

Un transfert dynamique de savoir et de technologieDans le cadre de ses discussions annuelles sur le contrôle et la stratégie avec les institutions (dialogues), le Conseil des EPF est régulièrement informé des activités de transfert de savoir et de technologie (TST) au sein du Domaine des EPF. Toutes les institutions du Domaine accordent une grande importance à ce transfert. Les valeurs de monitoring du présent rapport re-flètent uniquement la partie des multiples activités se tradui-sant directement par des brevets, licences ou spin-off. Depuis plusieurs années, ces valeurs de monitoring restent constantes pour les activités de TST. Chaque année, les institutions du Domaine des EPF donnent naissance à une quarantaine de spin-off.

Au début de l’été 2012, le Conseil des EPF a publié, en col-laboration avec les institutions du Domaine des EPF, la bro-chure «Gros plan sur la recherche énergétique: le transfert de savoir et de technologie du Domaine des EPF». Cette brochure donne une vue d’ensemble des activités du Domaine des EPF en matière de TST et propose, en guise d’illustration, des exemples classiques et éloquents. Elle a été largement diffusée à l’occasion d’événements de l’économie ayant suscité un grand intérêt.

Les diplômés du Domaine des EPF influencent de manière significative l’interaction avec l’industrie et l’administration publique en transférant les dernières connaissances et les in-formations sur les recherches en cours. Les institutions du Do-maine accordent donc une grande importance au fait que ses diplômés se considèrent comme une composante du TST et ap-portent une contribution majeure aux activités d’innovation de notre pays. Aussi les deux EPF et les établissements de re-cherche du Domaine des EPF permettent-ils aux étudiants de préparer et d’appliquer des travaux de recherche de haut ni-veau en collaboration avec l’industrie ou l’administration pu-blique.

Les activités essentielles de TST sont souvent réalisées dans le cadre de projets de recherche majeurs. Particularité: les ex-périences scientifiques ne sont souvent possibles qu’au fruit de longues années de préparation intensive et après la mise au point des technologies et méthodes de mesure nécessaires. Pendant cette phase de conception, les activités de TST sont réalisées à grande échelle et les innovations technologiques possédant un grand potentiel commercial mises au point. La conception de détecteurs pour des expériences au CERN s’est par exemple traduite par la création de Dectris, un spin-off du PSI. Dectris emploie aujourd’hui une quarantaine de collabo-rateurs à Baden et a enregistré en 2012 un chiffre d’affaires de

vingt millions de francs. Autre exemple de la réussite du TST: les études conceptuelles et la construction des composants du SwissFEL ont donné lieu, pendant l’année sous revue, à des coopérations avec l’industrie. Les partenaires industriels impli-qués bénéficient d’ores et déjà du transfert de technologie associé. La conception des composants du SwissFEL, réalisée en commun avec MDC Max Daetwyler AG ou TEL Mechatronics AG (anciennement Oerlikon Mechatronics, voir p. 60) compte parmi les derniers exemples de cette collaboration (voir p. 59).

Environ deux ans après son ouverture, le Quartier de l’innovation de l’EPFL est occupé à plus de 80 % par onze en-treprises. Environ 1200 employés y travaillent, dont approxima-tivement 700 au Parc scientifique (PSE). Cette évolution satis-faisante démontre que la recherche privée nécessite une proximité géographique avec les hautes écoles et leurs in-frastructures. En contrepartie, la recherche des hautes écoles tire profit des problématiques immédiates et pratiques des en-

treprises et obtient de précieuses informations sur les obstacles matériels et financiers liés au transfert de technologie, de la science vers l’économie (voir p. 59).

En septembre 2012, l’ETH Zurich a ouvert l’Innovation and Entrepreneurship Lab (ieLab), instrument de promotion pour les jeunes entrepreneurs de l’ETH Zurich. L’ieLab leur propose des locaux et des opportunités pour développer des idées in-novantes de manière interactive sur la base d’un travail d’équipe, les assiste via un accompagnement personnalisé et les conseille avec ETH-Transfer en cas de questions juridiques, contractuelles ou relatives à la propriété intellectuelle. Il les aide également à trouver des partenaires ou des investisseurs. Fin 2012, vingt jeunes talents des EPF avaient déjà trouvé un port d’attache au sein de l’ieLab (voir p. 59).

Le bâtiment expérimental NEST projeté sur le site de l’Empa proposera, après son achèvement, une plate-forme unique aux partenaires industriels et aux institutions du Domaine des EPF pour tester, évaluer et optimiser dans les conditions réelles du quotidien les innovations dans les domaines du bâtiment et de l’énergie (voir p. 46).

Une initiative de l’EPFL et de l’ETH Zurich, destinée à mettre en place des plates-formes de recherche translationnelle avec les hautes écoles suisses et les industries pharmaceutique et MedTech s’est muée en projet d’innovation et de coopération de la Conférence universitaire suisse (CUS). Dans cette optique, l’initiative a été associée à un second projet présenté par les universités pour renforcer la recherche clinique. Dans le cadre du projet commun SwissTransMed, des plates-formes de re-cherche translationnelle sont mises en place avec les facultés de médecine. A l’automne 2012, la CUS avait pris la décision correspondante pour le financement. SwissTransMed est une composante de la stratégie ETH Med de l’ETH Zurich et de l’EPFL. Elle vise à renforcer l’interconnexion de la recherche

2000 2004 2008 2009 2010 2011 2012

Nombre de spin-off 36 25 46 45 38 40 38

Fig. 5: Spin-off

Panorama I L’activité scientifique

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF22

L’activité scientifique Ⅰ Au niveau international

biomédicale dans le Domaine des EPF, notamment dans le segment MedTech, avec les universités et hôpitaux. Cette stra-tégie a également jeté les bases d’une nouvelle formation plus spécifique pour les futurs médecins, qui travailleront plus tard dans la recherche, notamment en faisant appel aux dernières technologies médicales. A l’avenir, il devra être possible, après un bachelor en Sciences de la vie d’une EPF, de poursuivre son cursus avec un nouveau semestre de médecine dans une uni-versité cantonale.

Au niveau internationalL’un des objectifs de l’internationalisation croissante de l’acti-vité scientifique des deux EPF et des établissements de re-cherche consiste à développer les compétences. Cependant, il est essentiel que le Domaine des EPF apporte une contribution significative pour relever les défis sociaux, économiques et envi-ronnementaux, en Suisse et dans le monde. Des alliances straté-giques avec des hautes écoles, instituts de recherche ou nations sélectionnés, au positionnement similaire, servent également cet objectif. Ces alliances sont constamment renforcées.

La collaboration avec des partenaires de l’Union euro-péenne (UE) pour la formation, la recherche et l’innovation (FRI) joue ici un rôle majeur. A l’exception du Fonds national suisse, les programmes cadres de recherche européens consti-tuent, pour les chercheurs suisses, l’instrument d’encourage-ment concurrentiel le plus important. Les deux EPF et les uni-versités cantonales en sont les principaux bénéficiaires financiers en Suisse.

En 2012, les deux EPF ont renforcé leur collaboration avec des universités étrangères partenaires. Par le biais de l’IDEA League, l’ETH Zurich a notamment noué une collaboration avec l’Imperial College London, la Delft University of Techonolgy (TU Delft), la RWTH Aachen et ParisTech. Objectif: apporter en-semble des améliorations constantes pour l’enseignement, la recherche et l’innovation par l’échange d’expériences et le benchmarking. Les programmes des doctorants traitent quant à eux des grandes questions de notre époque, à l’image des défis posés par le vieillissement de la population (voir p. 68 en bas).

En 2012, l’ETH Zurich a été la première université étrangère à intégrer le nouveau bâtiment de recherche «CREATE Tower» sur le site de la National University of Singapore (NUS) à Singa-pour. D’autres groupes de recherche d’universités étrangères viendront la rejoindre, notamment les chercheurs du Massa-chusetts Institute of Technology (MIT), de l’Université de Cali-fornia Berkeley et de l’Université technique de Munich (TUM). Le premier projet que l’ETH Zurich a lancé avec ses partenaires, le «Future Cities Laboratory» (FCL), est axé sur le développe-ment durable de l’espace urbain. Les recherches sur le risque et la sécurité alimentaire doivent, à moyen terme, compléter les thèmes de recherche du SEC (Singapore ETH Centre for Glo-bal Environmental Sustainability, voir p. 88).

En collaboration avec 25 des plus éminentes hautes écoles du monde, dont l’ETH Zurich, et via le Global University Leaders Forum (GULF), l’EPFL a rédigé une charte imposant une concep-tion durable et exemplaire des campus des hautes écoles. En vertu de cette charte, les universités impliquées reconnaissent que l’enseignement et la recherche jouent un rôle unique et global, p. ex. pour la mise au point de technologies et de stra-tégies, mais également pour la formation des citoyens et déci-

deurs informés, qui peuvent appuyer et influencer le dévelop-pement durable.

En 2012, le Centre Coopération & Développement (CODEV) de l’EPFL a organisé une conférence internationale de grande en-vergure sur le rôle de la science et de la technologie pour une mutation sociale et, dans ce cadre, mis en évidence des straté-gies de lutte contre la pauvreté dans le tiers monde.

Evaluations scientifiques: les piliers du benchmarking académiqueA l’automne 2012, le Conseil des EPF a passé en revue et déve-loppé ses principes d’évaluation des unités du Domaine des EPF. En la matière, on retiendra les éléments suivants: comme jusqu’à présent, chaque institution du Domaine des EPF ou des éléments de ces institutions (départements de l’ETH Zurich, facultés de l’EPFL, services et laboratoires) sont contrôlés eu égard à leur qualité scientifique par des groupes d’experts in-ternationaux, à un intervalle de huit ans au maximum. Ces ex-perts sont désignés selon des principes clairement définis. Il convient d’éviter les liens d’intérêt ou, si cela s’avère impos-sible, de les communiquer à toutes les parties impliquées. Le Conseil des EPF demande l’évaluation d’une institution com-plète du Domaine des EPF, et les directions d’école ou les di-rections demandent l’évaluation d’unités de ces institutions.

Le groupe d’experts doit inclure des membres issus d’insti-tutions comparables, occupant des postes leur permettant de fournir, pour l’institution concernée, une estimation globale de sa qualité scientifique, de son positionnement stratégique, de ses forces et faiblesses. Les connaissances ainsi acquises donnent la possibilité d’établir des comparaisons par rapport à d’autres universités et instituts au positionnement internatio-nal similaire. C’est pourquoi les évaluations constituent aussi toujours un instrument de benchmarking. L’institution évaluée doit utiliser les conclusions et recommandations issues des évaluations pour prendre des mesures spécifiques d’améliora-tion de la qualité et définir ses adaptations stratégiques et ob-jectifs de développement futurs. L’institution transmet en outre, à l’intention du Conseil des EPF, une prise de position sur le rapport d’expertise dans laquelle elle analyse les résul-tats de l’évaluation et définit les objectifs de mise en œuvre en résultant.

En 2012, le Conseil des EPF a pris connaissance des évalua-tions des trois départements de l’ETH Zurich, d’une faculté de l’EPFL et de quatre laboratoires du PSI. En 2012, l’Empa a éga-lement fait l’objet d’une évaluation. Les résultats seront pré-sentés au Conseil des EPF en mai 2013. Enfin, à la demande du nouveau directeur du WSL, le Conseil des EPF a décidé d’éva-luer cet établissement de recherche. Pour cette évaluation réa-lisée en 2013, il a défini les thèmes de référence et la composi-tion du groupe d’experts.

ClassementsLes classements internationaux des universités ont une forte résonance internationale et permettent de comparer facile-ment la qualité des universités. Même si les méthodes d’éla-boration des classements sont souvent difficilement compré-hensibles et les résultats présentent des variations sensibles, on observe néanmoins des tendances nettes: les universités américaines restent en tête des classements. En Europe, les deux EPF sont très bien placées et ont encore vu leur classe-

Panorama I L’activité scientifique

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 23

ment progresser en 2012. L’ETH Zurich confirme ainsi clairement sa position de meilleure haute école d’Europe continentale; l’EPFL progresse dans la plupart des classements et catégories par rapport à l’année précédente. Autre élément frappant: les écoles supérieures asiatiques occupent de plus en plus des classements intermédiaires et, depuis peu de temps, tendent à se rapprocher des premières places. Dans l’ensemble, cette évolution indique un renforcement de la concurrence; le maintien de ces classements constitue donc un défi majeur à l’avenir.

Pour plus d’informations sur les classements, consultez le rapport sur les prestations académiques, dans le chapitre «Re-pères» (voir p. 108 et 109).

Projets des initiatives phare FETFin janvier 2013, l’UE a sélectionné comme projets phare, dans le cadre de l’initiative européenne «Technologies futures et émergentes» (FET), le Human Brain Project (HBP), dirigé par l’EPFL, et le projet suédois Graphene auquel participent des chercheurs de l’ETH Zurich et de l’Empa. La sélection finale comprenait six projets, dont le «Guardian Angels», projet com-mun de l’ETH Zurich et de l’EPFL, ainsi que le projet «FuturICT» dont l’ETH Zurich a assuré la coordination scientifique.

Coordonné par l’EPFL, le Human Brain Project vise princi-palement à réaliser la simulation informatique du cerveau humain et doit permettre des progrès décisifs pour les neuro-sciences, la médecine, les sciences sociales, les technologies de l’information et la robotique. Il s’appuie sur le projet de neuro-informatique Blue Brain de l’EPFL. Depuis longtemps, ce dernier compte parmi les trois initiatives stratégiques du

Domaine des EPF dont le financement a été planifié par le Conseil des EPF. Le HBP rassemble également, outre l’EPFL, d’autres intervenants suisses: l’ETH Zurich, IBM ainsi que les Universités de Berne et de Zurich.

Le nombre élevé des projets de la sélection finale comptant une participation majoritaire des groupes de recherche du Do-maine des EPF illustre l’excellente compétitivité internationale de ses institutions. Demandée par le Conseil fédéral dans le cadre du mandat de prestations au Domaine des EPF pour 2012, la candidature du Human Brain Project a finalement été rete-nue parmi les sept projets vainqueurs européens. Ce superbe résultat du professeur Henry Markram et des collaborateurs de l’EPFL confirme la forte compétitivité internationale des projets d’envergure du Domaine des EPF, fruit d’une longue réflexion et présentant un intérêt scientifique stratégique, que la Confé-dération a soutenus financièrement et qui ont pu être réalisés rapidement.

L’initiative phare FET fait partie du programme de re-cherche européen. La contribution de l’UE à la première phase de mise en œuvre des deux projets phare a été financée sur la base du 7e programme cadre de recherche de l’UE. La deuxième phase fera appel au 8e programme cadre de recherche (Horizon 2020), qui fait encore l’objet de négociations. Les programmes européens de recherche revêtent une importance cruciale pour la place de recherche suisse. Grâce à la réussite du Domaine des EPF, notre recherche et l’enseignement bénéficient d’im-pulsions décisives. Cette réussite contribue grandement à l’at-tractivité des institutions, tant pour les étudiants que pour les chercheurs et les enseignants du monde entier.

Panorama I L’activité scientifique

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF24

Personnel du Conseil fédéralInstitutions du Domaine des EPFA la demande du Conseil des EPF, le Conseil fédéral a réélu le directeur de l’Empa, le prof. Gian-Luca Bona, pour quatre années supplémentaires. Son second mandat débutera le 1er septembre 2013.

Personnel du Conseil des EPFSuccession du prof. Ralph Eichler, président de l’ETH Zurich: le Conseil des EPF a approuvé le profil d’exigences pour la fu-ture présidente ou le futur président de l’ETH Zurich. Le poste sera mis au concours durant le 1er trimestre 2013. Le Conseil des EPF ne souhaite pas déléguer à une commission de sélec-tion le choix de la personne à proposer au Conseil fédéral, mais veut prendre sa décision en séance plénière. Le mandat de l’actuel président de l’ETH Zurich s’achèvera fin 2014.

Comité d’audit Le conseil des EPF a nommé le prof. Paul Herrling vice-pré-sident du comité d’audit, qui se compose désormais de Beth Krasna (présidente), de Barbara Haering et de Paul Herrling.

Election à la direction d’école de l’ETH ZurichLe 1er août 2012, le prof. Lino Guzzella a été élu pour une période de mandat de quatre ans en qualité de membre de la direction d’école de l’ETH Zurich. Le Conseil des EPF s’est ainsi conformé à la proposition du président de l’ETH Zurich, le prof. Ralph Eichler. Depuis 1999, Lino Guzzella est profes-seur ordinaire de thermotronique. Il a succédé en qualité de recteur au prof. Heidi Wunderli-Allenspach.

Départ à la direction d’école de l’ETH ZurichLa prof. Heidi Wunderli-Allenspach, professeure ordinaire de biopharmacie et membre de la direction d’école de l’ETH Zurich, a pris sa retraite le 31 juillet 2012. Le Conseil des EPF remercie chaleureusement pour son engagement la rectrice, première femme élue à la direction d’école en 2007.

Election à la direction d’école de l’EPFLSur proposition du président de l’EPFL, le prof. Patrick Aebi-scher, le Conseil des EPF a nommé le prof. Karl Aberer vice-président de l’EPFL pour les systèmes d’information. Karl Aberer est entré en fonction le 1er septembre 2012. En raison de son importance pour le développement de l’EPFL, cette fonction a été volontairement revalorisée pour constituer une vice-présidence autonome. Karl Aberer a obtenu un doctorat en mathématiques à l’ETH Zurich en 1991. En 2000, il est entré à l’EPFL en qualité de professeur ordinaire des systèmes d’in-formation distribués.

Élection/réélection à la direction d’école de l’EPFLSur proposition du président de l’EPFL, le prof. Patrick Aebi-scher, le Conseil des EPF a réélu la vice-présidente Adrienne Corboud Fumagalli et le vice-président, le prof. Philippe Gillet, pour la période du 1er mars 2012 au 29 février 2016. En dérogation aux dispositions sur l’âge de la retraite, le Conseil des EPF a également reconduit le prof. Francis-Luc Perret dans ses fonctions de vice-président jusqu’au 31 juillet 2013. Le Conseil des EPF a nommé André Schneider membre de la direction de l’école. Il succédera au professeur Francis-Luc

L’activité scientifique Ⅰ Personnel et personnel professoral

Perret en tant que vice-président pour la planification et la logistique à compter du 1er août 2013. André Schneider est ac-tuellement président et CEO d’André Schneider Global Advi-sory, sa société de conseil qui est solidement établie dans des domaines liés au développement durable en matière d’éner-gie, de mobilité, d’infrastructures et dans le secteur bancaire. Il a auparavant travaillé pendant douze ans pour le Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF).

En 2012, le Conseil des EPF a également accepté la de-mande du président de l’EPFL, le prof. Patrick Aebischer, de consacrer, à l’occasion de sa 14e année à la tête de l’école, un congé de recherche semestriel à de nouvelles formes d’ensei-gnement. Le 20 février 2013, le Conseil fédéral a donné son accord et a nommé le prof. Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques, président par intérim de l’EPFL et membre du Conseil des EPF pour la période du 1er août 2013 au 31 janvier 2014.

Départ du directeur adjoint du PSILe 30 novembre 2012, Martin Jermann, directeur adjoint et chef de l’état-major du PSI, a quitté l’institut en raison de la limite d’âge. Le Conseil des EPF remercie chaleureusement Martin Jermann pour ses années d’engagement, qui l’ont mené à la tête du PSI en qualité de directeur par intérim et pendant lesquelles il s’est notamment consacré au dévelop-pement de la protonthérapie en Suisse.

Direction du WSLLe prof. Konrad Steffen, nouveau directeur, est entré en fonc-tion le 1er juillet 2012. Le Conseil des EPF remercie chaleureu-sement pour son engagement l’ancien directeur, le prof. James Kirchner, qui a renoncé à un nouveau mandat, et lui souhaite de pleinement profiter de sa nouvelle activité de chercheur et de professeur à l’ETH Zurich.

Confirmation des membres de la direction du WSLChristoph Hegg, le prof. Rolf Holderegger, Andreas Rigling, Jürg Schweizer et Niklaus Zimmermann font toujours partie de la direction du WSL. Sur la proposition du nouveau direc-teur du WSL, le prof. Konrad Steffen, le Conseil des EPF a confirmé le mandat des membres de la direction. Aupara-vant, le Conseil des EPF avait prolongé leur durée d’engage-ment du 30 juin au 31 décembre 2012. Ainsi, Konrad Steffen a été en mesure, après son entrée en fonction le 1er juillet 2012, de se consacrer définitivement à sa fonction de direction.

Départs à la direction de l’EmpaLe 31 juillet 2012, Roland Knechtle, membre de la direction de l’Empa et directeur du département Support, a quitté son poste en raison de la limite d’âge. Le Conseil des EPF le re-mercie pour toutes ses années d’engagement. Urs Leemann est désormais à la tête de ce département de l’Empa.

Le 1er septembre 2012, Peter Hofer, directeur adjoint et membre de la direction de l’Empa de longue date, a pris sa retraite. Le Conseil des EPF le remercie chaleureusement pour ses années d’engagement, qui l’ont notamment conduit à la tête de l’Empa, au poste de directeur. Afin de pallier ce dé-part, le Conseil des EPF avait déjà nommé Brigitte Buchmann à la direction de l’Empa en décembre 2011. Elle est entrée en fonction le 1er septembre 2012.

Panorama I L’activité scientifique

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 25

Personnel professoral

Dans le contexte de leurs planifications stratégiques qua-driennales, les deux écoles polytechniques fédérales com-muniquent l’agenda permanent des professorats pendant le premier semestre. Les professeurs sont élus par le Conseil des EPF sur la base des propositions des présidents des deux écoles polytechniques fédérales. Au total, le Conseil des EPF a traité 141 cas de professorat pendant la période sous revue. Il s’agit pour deux tiers de nominations de professeurs ainsi que d’attributions de titres de professeurs titulaires, et pour un tiers de professeurs sortants ou d’autres affaires, dont en particulier le renouvellement de mandat de professeurs assistants après la réussite de l’évaluation intermédiaire.

NominationsEn 2012, le Conseil des EPF a nommé au total 86 professeurs (dont 17 femmes): 51 à l’ETH Zurich (dont 11 femmes) et 35 à l’EPFL (dont 6 femmes). Cela correspond à une part de 19,8 % de femmes, qui a augmenté de manière constante ces quatre dernières années. Parmi les 86 nominations, 50 étaient des professeurs ordinaires (o., dont 9 femmes) et 16 des professeurs associés (a., dont 5 femmes) ainsi que 12 professeurs assistants avec tenure track (TT) (dont 1 femme) et 8 sans TT (dont 2 femmes). 25 de ces nominations sont soit des promotions de professeurs a. devenant des professeurs o., soit des professeurs assistants devenant des professeurs a.; au total, 61 personnes ont nouvellement été nommées au titre de professeur de l’ETH Zurich (43) ou de l’EPFL (18). De plus, le Conseil des EPF a accordé à 9 scientifiques le titre de professeur titulaire.

Retraites et démissionsEn 2012, le Conseil des EPF a pris connaissance de 17 annonces de départ pour des raisons d’âge, dont 9 à l’ETH Zurich et 8 à l’EPFL. L’ETH Zurich et l’EPFL ont en outre communiqué au Conseil des EPF respectivement 4 et 2 démissions annoncées en indiquant les raisons.

Nomination d’un membre de la direction de l’EawagLe prof. Hansruedi Siegrist a été nommé membre de la direc-tion de l’Eawag sur proposition de la directrice de l’Eawag, la prof. Janet Hering. Il a intégré l’Eawag en 1986 et, dernière-ment, il était directeur du domaine de recherche Génie des procédés. Hansruedi Siegrist est également chargé de cours à l’EPFL et à l’ETH Zurich, où il est professeur titulaire depuis 2002.

Election des représentants de l’employeur au sein de l’insti-tution de prévoyance du Domaine des EPFEn sa qualité d’employeur, le Conseil des EPF a élu les repré-sentants actuels et deux nouveaux représentants de l’em-ployeur au sein de l’organe paritaire de l’institution de pré-voyance du Domaine des EPF. Leur mandat, qui a débuté le 1er janvier 2013, s’achèvera le 31 décembre 2016. L’élection s’est déroulée conformément à la proposition des présidents de l’ETH Zurich et de l’EPFL et des directeurs des quatre éta-blissements de recherche.

Nomination par la Commission européenneBarbara Haering, membre du Conseil des EPF et notamment présidente de l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) à Lausanne, a été nommée par la Commis-sion européenne afin de siéger au nouveau comité de l’Espace européen de la recherche et de l’innovation. Le conseil lui-même l’a nommée vice-présidente.

Panorama I L’activité scientifique

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF26

Structure et conduite du Domaine des EPF

Texte législatif de référence du Domaine des EPF, la Loi sur les EPF met en œuvre le mandat constitu-tionnel d’exploitation des écoles polytechniques fédérales. Cette loi définit également les fondements juridiques gouvernant les établissements de recherche actifs au sein du Domaine des EPF.

Le Domaine des EPF et son environnementLa Loi fédérale sur les écoles polytechniques fédérales du 4 oc-tobre 1991 (Loi sur les EPF) définit la position, la structure et les tâches du Domaine des EPF. Rattaché au Département compétent et selon la Loi sur les EPF, le Domaine des EPF est autonome dans le cadre des prescriptions légales. La Loi sur les EPF définit égale-ment l’autonomie des deux EPF et, indirectement, des quatre établissements de recherche. Le Conseil des EPF est l’organe di-recteur stratégique du Domaine des EPF.

Tâches et conduiteConformément au mandat de prestations du Domaine des EPF (art. 2 de la Loi sur les EPF), les deux écoles polytechniques fédé-rales et les quatre établissements de recherche (institutions du Domaine des EPF) doivent:- former des étudiants et du personnel qualifié dans les do-

maines scientifiques et techniques et assurer la formation continue;

- se consacrer à la recherche en vue de faire progresser les connaissances scientifiques;

- promouvoir la relève scientifique;- fournir des services à caractère scientifique et technique;- assurer le dialogue avec le public et- valoriser les résultats de leurs recherches.

Les institutions du Domaine des EPF accomplissent leurs tâches à un niveau reconnu à l’échelle internationale. Elles tiennent compte des besoins de la Suisse et favorisent la coopé-ration internationale.

Mandat de prestations et plafond des dépensesLe Domaine des EPF est géré selon un modèle de conduite effi-cace. Les autorités politiques définissent les standards des pres-tations attendues ainsi que les bases financières et confient au Domaine des EPF la responsabilité de fournir les prestations per-mettant de réaliser les objectifs.

La conduite politique est du ressort du Parlement et du Conseil fédéral. Les principaux instruments de gestion utilisés sont les suivants: un arrêté fédéral adopté par le Parlement (dans le cadre du message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation - message FRI) sur le plafond de dépenses du domaine des EPF pour une période de quatre ans, le mandat de prestations du Conseil fédéral au Domaine des EPF adapté selon ce plafond et le crédit annuel adopté par le Parle-

ment. Ces instruments politiques sont complétés par un control-ling qui donne des informations sur la tenue de la comptabilité et la réalisation du mandat. Le rapport du Conseil des EPF est ar-ticulé en trois temps: le rapport d’activité annuel rend compte de la réalisation des buts en matière de prestations et de l’utilisation de la contribution de la Confédération. Un rapport d’autoévalua-tion relatif à l’atteinte des buts du mandat de prestations est en-suite présenté par le Conseil des EPF au milieu de la période de prestations. A l’échéance du mandat, le rapport final fournit le compte rendu complet de l’exécution du mandat de prestations durant la période écoulée. Ce rapport est soumis à l’approbation du Parlement. Le rapport d’autoévaluation susmentionné est l’une des bases de l’évaluation par des spécialistes externes, in-combant au Département compétent (contrôle par les pairs). Avec la proposition de plafond de dépenses pour la période de presta-tions suivante, ce Département présente à l’Assemblée fédérale un rapport intermédiaire sur la réalisation du mandat en cours, établi au milieu de la période du mandat de prestations (art. 34a, Loi sur les EPF). La conduite stratégique du Domaine des EPF in-combe au Conseil des EPF (voir section suivante). La direction opérationnelle du Domaine des EPF relève des institutions du Do-maine des EPF. Ces dernières exercent toutes les compétences qui ne sont pas conférées au Conseil des EPF par la Loi sur les EPF. La direction exécutive des institutions du Domaine des EPF est du ressort des membres de la direction de chaque EPF et des direc-tions des quatre établissements de recherche.

Conseil des EPF: tâches et conduiteLe Conseil des EPF définit la stratégie du Domaine des EPF dans le cadre du mandat de prestations, représente le Domaine des EPF auprès du monde politique et des autorités de la Confédération, édicte des prescriptions sur le controlling et procède au control-ling stratégique, approuve les plans de développement des insti-tutions du Domaine des EPF, contrôle leur exécution et exerce la surveillance du Domaine des EPF (art. 25 de la Loi sur les EPF). Il passe des conventions d’objectifs avec les deux écoles polytech-niques fédérales et les quatre établissements de recherche et ré-partit entre eux la contribution financière de la Confédération en s’appuyant sur les demandes de crédits émises par les institu-tions. Il soumet au Conseil fédéral ses propositions pour la nomi-nation des présidentes ou des présidents des deux écoles poly-techniques fédérales ainsi que des directrices ou des directeurs des quatre établissements de recherche, élit les autres membres de la direction des deux écoles polytechniques fédérales et

Organisation et gouvernance

Panorama I Organisation et gouvernance

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 27Panorama I Organisation et gouvernance

nomme les autres membres de la direction des quatre établisse-ments de recherche. Par ailleurs, il nomme le corps professoral sur proposition des présidentes ou des présidents de l’ETH Zurich et de l’EPFL. Il assure une fonction de surveillance en employant les outils suivants: compte rendu périodique des institutions sur les ressources (finances, personnel, immobilier), rapport annuel des institutions sur la réalisation des objectifs conformément aux conventions, entretiens annuels («dialogues») entre le Conseil des EPF et les institutions dans le cadre du contrôle stratégique et rapports des institutions sur leurs systèmes de gestion des risques. Par ailleurs, le département Audit interne du Conseil des EPF évalue les processus de gestion des risques, le système de contrôle interne ainsi que les processus de gouvernance des ins-titutions et établit sur ces points divers rapports qu’il adresse au Conseil des EPF, en particulier à son comité d’audit.

Le règlement interne du Conseil des EPF est publié dans les recueils du droit fédéral. Le Conseil se réunit cinq fois par an pour des séances d’une à deux journées. En 2012, neuf jours de séance ont été dévolus à cette fin. Les discussions stratégiques et budgé-taires, les comptes rendus des institutions du Domaine des EPF, la nomination des professeures et des professeurs ainsi que l’élec-tion ou la nomination de personnalités appelées à siéger à la vice-présidence ou aux directions des institutions du Domaine des EPF ont constitué les thèmes majeurs de ces séances. Sept jours ont été également consacrés au dialogue avec les institu-tions du Domaine des EPF. Enfin, il a proposé au Conseil fédéral une candidature en vue de la réélection du directeur de l’Empa.

En outre, des réunions avec le «propriétaire» sont organisées deux fois par an entre le président du Conseil des EPF, le secré-

taire général du Département compétent, le secrétaire d’Etat à l’éducation et à la recherche et le directeur de l’Administration fédérale des finances. Il incombe au président du Conseil des EPF de mener des entretiens individuels périodiques avec les prési-dents des écoles polytechniques et les directeurs des établisse-ments de recherche, au cours desquels ces derniers exposent le développement stratégique de leur institution.

Comités d’audit et de gestionLe comité d’audit assiste le Conseil des EPF dans la surveillance financière d’une part, la surveillance de la gestion des risques, du système de contrôle interne et de la révision d’autre part. Il est formé de trois membres du Conseil des EPF indépendants de la direction, mais peut aussi comprendre d’autres personnes dis-posant d’une voix consultative. Le responsable de l’audit interne et le responsable des finances au sein de l’état-major du Conseil des EPF participent aux séances.

Le comité de gestion assiste le Conseil des EPF dans la prépa-ration et le suivi des séances, les nominations aux positions diri-geantes des institutions et l’exercice de ses fonctions d’em-ployeur. Il entretient aussi les contacts avec les partenaires sociaux. Il se compose du président du Conseil des EPF (qui en assure la conduite), des présidents des deux écoles polytech-niques fédérales, du représentant des établissements de re-cherche ainsi que du représentant des assemblées d’école. Le directeur administratif et, au besoin, le chef du personnel de l’état-major du Conseil des EPF participent également aux séances du comité de gestion.

Plus de 17 500 étudiants*10 242 contrats de travail*

Ecoles polytechniques fédérales

Instituts de recherche

1865 contrats de travail* 492 contrats de travail*

Plus de 9000 étudiants*5379 contrats de travail*

928 contrats de travail* 443 contrats de travail*

Conseil des EPF11 membres

Domaine des EPF

* Y compris doctorants.

Fig. 6: Domaine des EPF

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF28

Rémunérations du Conseil des EPFEn 2012, le président du Conseil des EPF a touché pour son poste à 80 % un salaire annuel de CHF 355 506 (CHF 80 167 de cotisations aux assurances sociales incluses). S’y ajoute une indemnisation de représentation de CHF 5000. Le président est assuré auprès de la Caisse fédérale de pensions, les charges sociales étant conformes à son règlement. Les six autres membres du Conseil des EPF qui n’entretiennent aucun rapport de travail avec l’une des écoles po-lytechniques fédérales ou l’un des établissements de recherche ont perçu chacun un forfait de CHF 20 000 pour 2012. S’y ajoutent

les jetons de présence pour un montant total de CHF 47 000 et le remboursement des frais effectifs conformément au règlement af-férent. Les membres du Conseil des EPF qui entretiennent des rap-ports de travail avec l’une des institutions du Domaine des EPF ne reçoivent aucune rémunération supplémentaire pour leur activité au sein du Conseil. A concurrence d’un poste à 50 %, le Conseil des EPF couvre le salaire et les charges sociales à la charge de l’ETH Zu-rich pour le représentant de l’Assemblée des hautes écoles des deux écoles polytechniques fédérales afin d’assurer son indépen-dance vis-à-vis d’une institution.

Présidence et membres du Conseil des EPFLe Conseil des EPF de la période de mandat en cours (2012 à 2016) se compose des membres suivants: Fritz Schiesser1, président Prof. Paul L. Herrling2, vice-président Prof. Ralph Eichler1 Prof. Patrick Aebischer1,3 Prof. Joël Mesot1

Beatrice Fasana ArnaboldiBarbara Haering2

Beth Krasna2 Jasmin StaiblinMarkus Stauffacher1 Olivier Steimer

ETH Zurich Prof. Ralph Eichler, président Prof. Heidi Wunderli-Allenspach, rectrice (jusqu’au 31.7.2012)Prof. Lino Guzzella, recteur (depuis le 1.8.2012)Prof. Roman Boutellier, vice-président pour le personnel et les ressourcesRobert Perich, vice-président pour les finances et le controllingProf. Roland Yves Siegwart, vice-président pour la recherche et les relations économiques EPFL Prof. Patrick Aebischer, président Prof. Philippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques Prof. Karl Aberer, vice-président pour les systèmes d’information (depuis le 1.9.2012)Adrienne Corboud Fumagalli, vice-présidente pour l’innovation et la valorisationProf. Francis-Luc Perret, vice-président pour la planification et la logistique4

PSI Prof. Joël Mesot, directeur Martin Jermann, chef de l’état-major, membre de la direction (jusqu’au 30.11.2012)Peter Allenspach, membre de la directionJean-Marc Cavedon, membre de la direction

Kurt N. Clausen, membre de la directionProf. Leonid Rivkin, membre de la direction Prof. Gebhard F.X. Schertler, membre de la directionProf. Friso Van der Veen, membre de la direction Prof. Alexander Wokaun, membre de la direction

WSL Prof. James Kirchner, directeur (jusqu’au 30.6.2012)Prof. Konrad Steffen, directeur (depuis le 1.7.2012)Christoph Hegg, directeur adjointProf. Rolf Holderegger, membre de la direction Andreas Rigling, membre de la direction Jürg Schweizer, membre de la direction Niklaus Zimmermann, membre de la direction

Empa Prof. Gian-Luca Bona, directeur Peter Hofer, directeur adjoint (jusqu’au 31.8.12)Peter Richner, directeur adjoint (depuis le 1.9.2012)Brigitte Buchmann, membre de la direction (depuis le 1.9.2012)Xaver Edelmann, membre de la direction Pierangelo Gröning, membre de la direction Roland Knechtle, membre de la direction (jusqu’au 31.7.2012)Prof. Harald Krug, membre de la direction

Eawag Prof. Janet Hering, directrice Prof. Rik Eggen, directeur adjoint Prof. Jukka Jokela, membre de la directionProf. Peter Reichert, membre de la direction Prof. Hansruedi Siegrist, membre de la direction (depuis le 1.6.2012)Prof. Bernhard Wehrli, membre de la direction

1 Membre du comité de direction2 Membre du comité d’audit3 Pour la periode du 1er aout 2013 au 31 janvier 2014, le prof. Philippe Gillet,

vice-president pour les affaires academiques, sera president par interim de l’EPFL et membre du Conseil des EPF.

4 A compter du 1er août 2013 André Schneider succédera au professeur Francis-Luc Perret en tant que vice-président pour la planification et la logistique.

Organisation et organes de direction du Domaine des EPF

Organisation et gouvernance

Panorama I Organisation et gouvernance

Etat au 31 décembre 2012

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 29Panorama I Organisation et gouvernance

Audit interneAu sens de l’art. 35a de la Loi sur les EPF, le Conseil des EPF recourt à un audit interne directement subordonné au pré-sident du Conseil des EPF.Patrick Graber, directeur

Etat-major du Conseil des EPFL’état-major du Conseil des EPF soutient le Conseil des EPF dans l’accomplissement de son mandat, en particulier en matière de direction stratégique, de surveillance, de promo-tion de la collaboration au sein du Domaine des EPF et des contacts avec les autorités fédérales.

Comité directeurMichael Käppeli, directionKurt Baltensperger, sciencesMarkus Bernhard, communicationDieter Künzli, finances (depuis le 1.2.2013)*Urs Müller, service juridiqueMichael Quetting, immobilierMartin Sommer, personnel

* Il succède dans cette fonction à Walter Kemmler qui part à la retraite.

Commission de recours des EPF 2012 La Commission de recours des EPF, sise à Berne, est un organe juridiquement indépendant rendant compte au Conseil des EPF.

Prof. Hansjörg Peter, présidentBeatrice Susanne Vogt, vice-présidenteConsuelo Antille, membreAstrid Forster, membreJannick Griner, membreYolanda Schärli, membreProf. (ém.) Rodolphe Schlaepfer, membre

Instance de recours Soutien au Conseil des EPF

Commission de recours des EPFRattachée du point de vue administratif au Conseil des EPF, la Commission de recours des EPF statue sur les recours contre les décisions des organes des deux écoles polytechniques fédérales et des établissements de recherche. Les recours portent essentielle-ment sur la législation sur le personnel et les écoles polytech-niques. Les décisions de la Commission peuvent être portées en appel devant le Tribunal administratif fédéral.

Audit interneLe département Audit interne exerce la révision interne pour l’ETH Zurich, l’EPFL et les établissements de recherche du Domaine des EPF (art. 35a, al. 1 de la Loi sur les EPF, et art. 11 de la Loi sur le contrôle des finances). Du point de vue du personnel, il est direc-tement subordonné au président du Conseil des EPF, alors que sa surveillance est assurée par le comité d’audit. Ses prestations de contrôle sont indépendantes et objectives. Il aide le Domaine des EPF à réaliser ses objectifs en évaluant l’efficacité de la gestion des risques, des processus internes de pilotage et de contrôle ainsi que de gouvernance d’entreprise. Il assure également la coordi-nation et le suivi des réviseurs externes du Domaine des EPF et rend compte de ses activités, en particulier au comité d’audit.

Organe de révisionEn vertu de la Loi sur les EPF (art. 35a, al. 3), le Contrôle fédéral des finances (CDF) assume la fonction de révision externe pour le Do-maine des EPF. Il lui appartient de réviser les comptes des diffé-rentes institutions ainsi que les comptes consolidés du Domaine des EPF. En 2012, le CDF a révisé les comptes de l’ETH Zurich et de l’EPFL et les comptes consolidés du Domaine des EPF. Comme les années précédentes, il a délégué la révision des bilans des quatre établissements de recherche à PricewaterhouseCoopers, à Berne. Le rapport du CDF sur la révision des comptes consolidés englobe un rapport d’attestation et un rapport explicatif (management let-ter), qui sont discutés chaque année au sein du comité d’audit avec les représentants du CDF. Les honoraires du CDF pour son ac-tivité de révision en 2012 se sont élévés à CHF 476 000.

Système de contrôle interneLes deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établisse-ments de recherche disposent d’un système de contrôle interne conforme aux règles de la Confédération. Le CDF peut ainsi effec-

tuer la révision comptable et examiner les processus financiers se-lon les modalités appliquées à d’autres institutions de la Confédé-ration et à des entreprises de droit privé de taille comparable.

Politique d’informationDu fait de sa mission légale, le Conseil des EPF joue un rôle char-nière entre la science, le milieu politique et la société. Dans son règlement, le Conseil des EPF s’engage à pratiquer une communi-cation authentique, objective et transparente au profit de la so-ciété afin d’expliquer les décisions du Conseil des EPF et consolider la position et la réputation du Domaine des EPF. La responsabilité en incombe au président. Les principaux instruments de commu-nication sont le rapport d’activité du Conseil des EPF adressé chaque année à la Confédération, le site web www.cepf.ch, des relations publiques ciblées et, selon les cas, la clarification de faits et de positions pertinents, notamment en matière de politique de formation, de recherche et d’innovation.

Directives applicables aux activités annexesLe Conseil des EPF a édicté les directives régissant les activités annexes des membres des directions d’école (ETH Zurich et EPFL) et des directions des quatre établissements de recherche. Les per-sonnes impliquées informent le Conseil des EPF de leurs engage-ments. Ce dernier vérifie que les contraintes temporelles ne sont pas trop strictes ou s’assure de l’absence de conflits d’intérêts éventuels. Dans le cas contraire, le Département fédéral compé-tent doit décider, en vertu de l’Ordonnance sur les salaires des cadres édictée par le Conseil fédéral, si l’accord de ce dernier est nécessaire pour l’exercice d’activités annexes rémunérées. Ces di-rectives sont entrées en vigueur le 15 octobre 2012.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF30 Panorama I Organisation et gouvernance

Fritz Schiesser* 1954, Suisse, docteur en droitPrésident du Conseil des EPF (80 %) et du comité de gestion depuis 2008Avocat auprès de RHS & Partner Rechtsanwälte und Urkunds-personen depuis 1998 (temps partiel)

Fritz Schiesser a étudié le droit à l’Université de Zurich et travaille depuis 1998 à titre d’avocat et de notaire. De 1990 à 2007, il siège au Conseil des Etats qu’il préside de 2003 à 2004; il préside le conseil de fondation du Fonds national suisse de 1999 à 2007. Fritz Schiesser siège aux conseils de fondation et d’administration de la Fondation de Famille Sandoz, de Proto Chemicals, de la Mobilière Suisse et de Hefti AG. Depuis 2009, il est membre du conseil de fondation d’Avenir Suisse et, depuis 2012, membre du conseil de fondation du Swiss Science Center Technorama situé à Winterthour.

Paul Herrling* 1946, Suisse, prof.Membre du Conseil des EPF depuis 2004 et vice-président du Conseil des EPF depuis 2008Président du conseil d’administration du Novartis Institute for Tropical Diseases depuis 2012

Docteur en sciences naturelles de l’Université de Zurich, Paul Herrling dirige la recherche chez Novartis International de 2002 à 2010, puis les Novartis Institutes for Developing World Medical Research jusqu’à fin 2011. Il est professeur en biopharmacologie et sciences du médicament depuis 2001 à l’Université de Bâle, où il siège depuis 2007 au conseil d’université. Il siège au conseil d’administration du Scripps Research Institute (Califor-nie, Etats-Unis), du groupe Novartis et de diverses fondations.

Ralph Eichler* 1947, Suisse, prof.Membre du Conseil des EPF depuis 2004 et du comité de gestion depuis 2008Président de l’ETH Zurich depuis 2007

Ralph Eichler a étudié la physique à l’ETH Zurich où il est retourné en 1989 à titre de professeur. De 1998 à 2002, il a été directeur adjoint de l’Institut Paul Scherrer (PSI), puis directeur jusqu’en 2007. Ralph Eichler est membre du conseil d’administration de Belenos Clean Power Holding et de Venture Incubator. Il est membre de l’Académie suisse des sciences techniques. En outre, il est vice-président de la Conférence des recteurs des universités suisses (CRUS) et membre du comité de l’association swissuniversities, fon-dée en 2012.

Patrick Aebischer* 1954, Suisse, prof.Membre du Conseil des EPF depuis 2004 et du comité de gestion depuis 2008 Président de l’EPFL depuis 2000

Après des études de médecine et de neurosciences aux Universités de Fribourg et de Genève, Patrick Aebischer devient professeur à la Brown University (Rhode Island, Etats-Unis). En 1999, il est nommé président de l’EPFL par le Conseil fédéral. Patrick Aebischer poursuit ses recherches sur les mécanismes moléculaires des maladies neurodégénératives. Il a fondé trois sociétés de biotechnologie et siège au conseil d’administration du groupe Lonza et de Nestlé Health Science.

Joël Mesot* 1964, Suisse, prof.Membre du Conseil des EPF depuis 2010 (représentant des établis-sements de recherche) et du comité de gestion depuis 2010Directeur du PSI depuis 2008Double chaire à l’ETH Zurich et à l’EPFL depuis 2008

Joël Mesot décroche son doctorat en physique des solides à l’ETH Zurich. Après un séjour à l’étranger, il prend la direction du laboratoire de diffu-sion neutronique du PSI dès 2004 et en devient le directeur en 2007. Membre du conseil d’administration de l’«European Association of Natio-nal Research Facilities», Joël Mesot siège aux conseils de fondation de la Förderstiftung Technopark Aargau. De plus, il est membre du sénat de la Communauté Helmholtz en Allemagne, du Scientific Advisory Board of FRM II (Munich, Allemagne) et du Neutron Advisory Board de l’Oak Ridge Natio-nal Laboratory (Etats-Unis).

Beatrice Fasana Arnaboldi* 1969, Suisse, ingénieure diplômée en sciences alimentairesMembre du Conseil des EPF depuis 2012 Propriétaire de BeFood Consulting depuis 2006Business development manager chez Sandro Vanini SA depuis 2012

Beatrice Fasana Arnaboldi a étudié les sciences alimentaires à l’ETH Zurich. Après un stage au Nestlé Research and Development Center de New Milford (Connecticut, Etats-Unis), elle a occupé diverses fonctions de direction au-près de grands fabricants de produits alimentaires en Suisse. Elle a été notamment responsable du centre de profit «Chewing Gum» de Chocolat Frey et directrice marketing de Coca-Cola. Depuis 2006, elle dirige sa propre entreprise BeFood Consulting SA, et depuis 2012, elle exerce aussi la fonction de business development manager chez Sandro Vanini SA, une entreprise du groupe Haecky.

Barbara Haering* 1953, Suisse et CanadienneMembre du Conseil des EPF depuis 2008 et du comité d’audit depuis 2008Membre de la direction et vice-présidente du Conseil d’adminis-tration d’econcept AG depuis 1998

Après avoir étudié les sciences naturelles et la géographie, Barbara Haering a obtenu en 1996 un doctorat en aménagement du territoire de l’ETH Zurich. Membre du Grand Conseil zurichois (1979 à 1983) puis conseillère nationale (1990 à 2007), elle copréside le comité de l’Espace européen de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne. Elle est pré-sidente du conseil de fondation de l’Institut des hautes études en admi-nistration publique et du Centre International de Déminage Humanitaire de Genève. Elle est aussi vice-présidente du Conseil d’administration de BAK Basel.

Membres du Conseil des EPF

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 31Panorama I Organisation et gouvernance

Les membres du Conseil des EPF (au premier rang, de g. à d.): Jasmin Staiblin, Beth Krasna, Fritz Schiesser (président), Barbara Haering, Beatrice Fasana Arnaboldi; (au dernier rang, de g. à d.) Ralph Eichler, Markus Stauffacher, Paul Herrling, Joël Mesot, Patrick Aebischer, Olivier Steimer.

Beth Krasna* 1953, Suisse et Américaine, ingénieure diplôméeMembre du Conseil des EPF depuis 2003 et présidente du comité d’audit depuis 2008Administratrice indépendante

Beth Krasna est ingénieure-chimiste de l’ETH Zurich et titulaire d’un mas-ter en management du Massachusetts Institute of Technology (Cambridge, Etats-Unis). Elle siège aux conseils d’administration de la Banque Canto-nale Vaudoise, de Bonnard & Gardel Holding SA, de Coop et de Raymond Weil SA. Beth Krasna est également membre de l’Académie suisse des sciences techniques et, depuis mars 2010, présidente de la Fondation en faveur de l’art chorégraphique (Lausanne).

Jasmin Staiblin * 1970, Allemande, ingénieure diplôméeMembre du Conseil des EPF depuis 2012CEO d’Alpiq SA depuis 2013

Jasmin Staiblin a étudié l’électrotechnique et la physique à la Haute école technique de Karlsruhe (Allemagne) ainsi qu’à la Haute école technique royale de Stockholm (Suède). Assistante de recherche depuis 1997 au Centre de recherches d’ABB à Dättwil, elle a occupé différentes fonctions auprès de cette entreprise. De 2006 à 2012, elle a été cheffe pour la Suisse et pré-sidente de la direction d’ABB Suisse. Depuis 2013, elle dirige, en qualité de CEO, la société Alpiq SA, spécialisée dans l’énergie. En outre, elle siège en tant que membre aux conseils d’administration de Georg Fischer SA, de Rolls-Royce plc. et de la Nouvelle Banque d’Argovie SA.

Markus Stauffacher* 1952, SuisseMembre du Conseil des EPF depuis 2007 et du comité de gestion depuis 2008Délégué du comité des assemblées d’école de l’ETH Zurich et de l’EPFL, collaborateur scientifique supérieur à l’ETH Zurich

Diplômé de l’Université de Bâle, Markus Stauffacher obtient un doctorat en zoologie à l’Université de Berne en 1988. Lauréat de divers prix de recher che prestigieux, il a remporté par trois fois le prix d’enseignement «Chouette d’or». Senior scientist à l’ETH Zurich depuis 1994 et responsable de section à la faculté Vetsuisse de 1996 à 2011, il est expert en protection des animaux au Conseil de l’Europe depuis 1997 et délégué à la protection des animaux de la direction d’école de l’ETH Zurich depuis 2010.

Olivier Steimer* 1955, Suisse, licencié en droitMembre du Conseil des EPF depuis 2012 Président du conseil d’administration de la Banque Cantonale Vaudoise depuis 2002

Olivier Steimer a étudié le droit à l’Université de Lausanne. Il est vice- président du Conseil d’administration des CFF et du conseil de banque de la Banque nationale suisse. Il est à la tête du conseil de fondation du Swiss Finance Institute et du comité du Bureau de construction de l’Uni-versité de Lausanne-Dorigny. En outre, il siège au conseil d’administration d’ACE Ltd à Zurich et est membre du comité directeur d’Economiesuisse et du conseil de fondation d’Avenir Suisse.

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Gros plans

Buts en matière de prestations et avancées

But 1 – Enseignement 34

But 2 – Recherche 42

But 3 – Transfert de savoir et de technologie 54

But 4 – Réseautage au niveau international 64

But 5 – Conditions de travail, égalité 70 des chances et encouragement de la relève

But 6 – Engagement pour l’ensemble des 76 hautes écoles suisses

But 7 – Allocation des ressources 84 liée aux prestations

But 8 – Présence aux niveaux national 86 et international

But 9 – Rôle renforcé dans la société 92

Pleins feux sur le simulateur solaire du PSI: 10 000 soleils (10 000 kW/m2) et 3000 degrés pour fabriquer des carburants solaires et des matériaux nouveaux.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF34

But 1

Enseignement

But 1, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF propose un enseignement excellent en comparaison internationale et attrayant pour les étudiants.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichLe nombre d’étudiants à l’ETH Zurich est en augmentation constante. En automne 2012, ils étaient 17 781 (doctorants com-pris; 2011: 17 187). Ce chiffre correspond à un accroissement de 54 % ces dix dernières années. Afin de préserver la qualité éle-vée des études, l’ETH Zurich a créé en 2012 dix chaires supplé-mentaires dans les trois filières accueillant le plus d’étudiants.

Le nombre de nouveaux étudiants en bachelor (y compris étudiants hôtes et de mobilité), soit 3022 (2011: 2997), s’est de nouveau légèrement accru. La plus forte augmentation de nou-veaux arrivants en bachelor (+ 50 %) a été enregistrée dans le nouveau cursus Sciences et technologies de la santé (voir p. 78). Les filières Génie mécanique (442 nouveaux inscrits) et Architec-ture (256 nouveaux inscrits) restent les plus prisées. Avec entre 160 et 200 inscriptions, les cursus Électrotechnique et technolo-gies de l’information, Physique, Génie civil et Informatique attirent également beaucoup d’étudiants.

Environ 95 % des titulaires d’un bachelor poursuivent leurs études en master à l’ETH Zurich. Il s’agit de l’un des taux de pas-sage les plus élevés des universités suisses, témoignage de la grande qualité des études. En 2012, quelque 2500 titulaires d’un bachelor acquis ailleurs qu’à l’ETH Zurich ont posé leur candida-ture pour une filière de master. Parmi eux, 2000 environ avaient obtenu leur diplôme à l’étranger. Ici, le nombre des candidatures externes a légèrement baissé par rapport à 2011, ce qui est attri-buable aussi au fait que l’ETH Zurich a clairement communiqué ses exigences élevées. Sur ces candidats, 1008 ont été admis et 672 ont commencé leurs études en automne 2012.

La haute qualité de l’enseignement dispensé est reconnue internationalement. C’est ainsi que la grande majorité des cursus retenus se classent aux places 4 à 15 au QS World University Ranking by Subject 2012*. Ce classement international vise à aider les futurs étudiants à évaluer la qualité de la formation dans 29 filières au total.

Le nouveau recteur de l’ETH Zurich, le prof. Lino Guzzella, est entré en fonctions début août 2012. Il a succédé à la prof. Heidi Wunderli-Allenspach qui, à la direction de l’école depuis 2007, était responsable de toutes les questions ayant trait à l’enseigne-ment.

EPFLEn automne 2012, l’EPFL comptait 9306 étudiants (864, soit 10,2 % de plus qu’en 2011). Afin de continuer à offrir un ensei-gnement dans de bonnes conditions en dépit de cette crois-sance, l’EPFL a développé des stratégies destinées à préserver la qualité de vie sur le campus et un environnement d’apprentis-sage de qualité. L’ouverture de plusieurs salles de cours a par exemple permis un accroissement de capacité considérable. Par ailleurs, certains cours ont été divisés ou proposés en double.

Une enquête menée auprès des étudiants en bachelor et en master en 2012 a révélé que 93 % d’entre eux étaient fiers de leur école et que 76 % jugeaient la formation à l’EPFL très bonne à excellente (contre 43 % en 2004). Les étudiants ayant déclaré à 88 % avoir tiré profit du tutorat proposé, celui-ci a été étendu à tous les cours d’analyse et de physique de première année afin de faciliter l’intégration des nouveaux venus et de renforcer le travail en groupe. Pour la première année, un tronc commun a

* www.topuniversities.com/university-rankings/world-university- rankings/2012/subject-rankings

Faits et chiffres

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 35But 1 I Enseignement

En 2012, le WSL a pu consolider son enseignement par la création de deux chaires communes respectivement avec l’EPFL et l’ETH Zurich dans les domaines neige, glace et climat, et d’une chaire en conséquences climatiques commune avec l’Université de Neuchâtel. Outre un enseignement dans les hautes écoles spécialisées ou non, le WSL propose une offre variée, destinée aux professionnels et aux spécialistes.

EmpaEn 2012, l’Empa a également apporté une contribution substan-tielle à l’enseignement dispensé dans les deux écoles polytech-niques fédérales (plus que 2000 heures de cours). A l’heure actuelle, 14 chercheurs de l’Empa y sont professeurs. L’Empa a entrepris une collaboration formelle avec le département Sciences et technologies de la santé de l’ETH Zurich (D-HEST) qui a ouvert ses portes début 2012; les chercheurs de l’Empa y assurent des cours dans les domaines des matériaux employés pour les applications médicales, des sciences du sport et de la nanosécurité. L’Empa encadre chaque année quelque 120 étu-diants en bachelor et en master ainsi qu’environ 200 docto-rants, en majeure partie dans les deux écoles (près de la moitié des étudiants en bachelor et en master, près de deux tiers des doctorants). L’Empa s’investit également dans l’enseignement et la formation dans les universités et les hautes écoles spéciali-sées suisses (2012: 1150 heures de cours, soit + 24 % par rapport à l’année précédente).

EawagDans le domaine de la formation universitaire, l’Eawag occupe des niches et injecte des connaissances issues de la recherche appliquée directement dans l’enseignement. Environ 50 % du personnel scientifique assure des cours et le suivi des étudiants à l’EPFL et à l’ETH Zurich ainsi que dans des universités canto-nales et de hautes écoles spécialisées – en 2012 principalement à Berne, Zurich, Neuchâtel et de manière accrue à Bâle. Le nombre de travaux de doctorat et de master supervisés demeure à un niveau élevé, proche de la limite de capacité. En 2012, 150 doctorants ont été encadrés. Deux des thèses rendues ont été récompensées par la médaille de l’ETH.

Les Summer Schools destinées à un public international constituent un autre pilier de l’enseignement dispensé. En 2012, une université d’été a été organisée à la haute école spécialisée de Horw en collaboration avec des partenaires internationaux sur le thème «Environmental Fluid Mechanics» et une autre à Dübendorf sur le thème «Environmental Systems Analysis».

2012 encore, la qualité de l’offre et incitent à continuer à la développer. Les instituts de recherche fournissent des prestations d’enseignement substantielles et pratiques au sein du Domaine des EPF et à l’extérieur. Il est important que, dans les deux écoles polytechniques fédérales, le taux d’encadrement qui va en se détériorant depuis des années s’améliore et que les infrastructures d’enseignement et d’apprentissage suivent l’allure de la crois-sance et restent actuelles. En conséquence, il est capital que le Conseil des EPF trouve de nouveaux moyens pour l’enseignement.

été défini, comportant les matières scientifiques de base (mathé-matiques, physique, chimie) ainsi qu’un cours sur l’information et les «global issues» destiné à préparer les ingénieurs aux défis de demain. Cette nouvelle année propédeutique devrait être introduite en septembre 2013.

Le concept des «Massive Open Online Courses» (MOOCs) est des plus prometteur: il entend fournir une aide aux jeunes en formation grâce à des offres didactiques en ligne et ouvre des cours à tous. Le concept est en cours d’élaboration et des programmes pilotes sont déjà proposés (voir p. 36).

La qualité des doctorats est garantie par la supervision de l’enseignement au moyen d’une évaluation systématique des cours, l’estimation de la satisfaction globale des doctorants après la remise de leur thèse, un système de parrainage et la supervi-sion de l’encadrement des doctorants. Un sondage réalisé auprès de tous les doctorants en mars 2012 a permis une évaluation glo-bale. Les résultats font état d’un taux de satisfaction élevé.

PSI La majeure partie des quelque 300 doctorants travaillant au PSI et près de 800 doctorants d’instituts externes ont fait usage des installations de Source de Lumière Synchrotron (SLS), de Source de neutrons de spallation, de Source de muons et de physique des particules. Ils sont formés au PSI à l’utilisation des grandes infrastructures de recherche nationales et internationales, garantissant ainsi un taux de réussite élevé constant des demandes suisses en comparaison internationale. Plus d’une centaine de scientifiques du PSI se sont engagés dans l’ensei-gnement, assurant plus de 4300 heures de cours au PSI et dans d’autres hautes écoles. Le réseautage académique a été conso-lidé par la création de nouvelles chaires partagées avec les hautes écoles dans le domaine de la recherche sur les maté-riaux, de la recherche énergétique et de la biologie structurelle.

WSLLe WSL se concentre sur l’enseignement dans les domaines où il complète de manière idéale les programmes des hautes écoles suisses spécialisées ou non, ce qui est tout particulièrement le cas de sujets à orientation applicative et proches de la pratique des filières de bachelor et de master. L’enseignement et la for-mation assurées dans toute la Suisse dans des domaines comme la forêt, le paysage ou la neige et les risques naturels sont forte-ment empreints des prestations d’une centaine de collabora-teurs du WSL. Outre 3057 cours proposés, en 2012, le WSL a enca-dré 135 étudiants en master et 134 doctorants.

Conclusion du Conseil des EPF

La forte demande de prestations d’enseignement dans le Domaine des EPF est réjouissante, en particulier dans les matières MINT. A l’ETH Zurich, le nouveau cursus Sciences et technologies de la santé connaît un franc succès. D’autre part, l’ETH Zurich et l’EPFL ont pris des mesures internes afin de relever le défi que consti-tue le nombre croissant d’étudiants. Les exigences restent élevées. Les classements externes et les enquêtes internes ont attesté, en

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36

Tendance: enseigner en ligne

But 1

Enseignement

L’EPFL et l’ETH Zurich recourent, elles aussi, de plus en plus aux nouvelles formes de transmission des connais-sances: l’enseignement se met en ligne. Tandis que l’ETH Zurich sou-tient l’enseignement présentiel grâce à des offres basées sur Internet, l’EPFL mise sur des cours en ligne ouverts à tous. Pour les deux institu-tions, développer des solutions innovantes en vue de toujours pro-poser un enseignement de pointe est capital. C’est en effet le seul moyen de former une relève de haut niveau dans les domaines de la science et de la pratique.

Un environnement didac-tique interactif: des étu-diants au Rolex Learning Center de l’EPFL.

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37But 1 I Enseignement

La toute dernière innovation en matière d’enseignement uni-versitaire nous vient du World Wide Web. Son nom: «MOOCs», acronyme de «Massive Open Online Courses». «Ces cours en ligne gratuits et ouverts à tous vont révolutionner le paysage académique», déclare Martin Vetterli, professeur en systèmes de communication à l’EPFL et doyen de la Faculté informatique et communication jusqu’à fin 2012, aujourd’hui à la tête du Conseil national de la recherche du Fonds national suisse (FNS). A l’EPFL, il s’est engagé en faveur des formations interactives. C’est à son enthousiasme et à l’impulsion du professeur Karl Aberer, le nouveau vice-président de l’EPFL pour les systèmes d’informa-tion, que l’on doit le fait que l’EPFL est la première université d’Europe continentale à être membre de Coursera, une société d’entrepreneuriat social, depuis l’été 2012. Créée en automne 2011 par deux professeurs de l’université américaine privée de Stanford, cette plate-forme d’enseignement supérieur à dis-tance réunit aujourd’hui 33 universités du monde entier. Cour-sera, spin-off de Stanford, compte actuellement 207 cours ouverts à des étudiants internes comme externes. L’EPFL propose trois cours jusqu’au printemps 2013, notamment le seul qui soit en langue française. C’est à la mi-septembre 2012 qu’elle a lancé son premier cours sur la plate-forme. Au total, 50 000 étudiants internes et externes s’y sont inscrits, un cours de sept semaines sur les principes de programmation en Scala. Scala, pour Scalable Language, est un langage de programmation qui a été conçu à l’EPFL. Environ 10 000 étudiants ont suivi le cours jusqu’au bout.

Les premières expériences recueillies avec cette nouvelle forme d’enseignement ont convaincu Martin Vetterli des avan-tages qu’elle présente. «C’est un retour à la méthode socra-tique, explique-t-il, le sujet est traité par l’enseignant et les étudiants par le jeu des questions et des réponses.» Le procédé est exigeant pour l’enseignant comme pour l’apprenant. Dans les cours en ligne, le sujet traité est segmenté et transmis égale-ment sur un mode audiovisuel. Par rapport à un cours conven-tionnel, les différentes étapes didactiques doivent être parfaite-ment planifiées. Les étudiants doivent systématiquement effectuer des exercices entre les différents modules. La qualité des réponses fournies permet de constater la qualité de la méthode didactique. «Cela suppose de l’enseignant, qui doit transmettre le contenu avec une grande rigueur, une prépara-tion bien plus poussée, ce qui accroît la qualité de son ensei-gnement, déclare Martin Vetterli, en effet, il reçoit sans cesse un feed-back sur sa prestation par le biais des exercices de contrôle et autres réactions des étudiants par Internet.»

Une réponse en 22 minutesLes cours en ligne permettent aux étudiants une préparation plus précise et leur offrent également la possibilité de retravail-ler un cours pour combler d’éventuelles lacunes. Pour eux, un

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF38 But 1 I Enseignement

feed-back interactif signifie qu’ils savent immédiatement si leurs réponses aux questions posées sont justes. Il devient pos-sible aussi aux étudiants – parfois du monde entier – qui prennent part à un cours, d’effectuer des évaluations mutuelles ou encore de recevoir de l’aide sur des questions difficiles. Dans les blogs, le temps de réponse moyen est de 22 minutes, une rapidité qui s’explique facilement: avec un auditoire potentiel-lement mondial, il y a toujours un camarade devant son ordi-nateur. Des étudiants d’un même cours peuvent former virtuel-lement des groupes de travail réels. «Il est tout à fait envisageable d’assurer un suivi individuel des étudiants par voie numérique et, par là, de parvenir à des résultats que seul un enseignant privé peut obtenir, déclare Martin Vetterli, c’est la raison pour laquelle il est aussi important que les étudiants participent activement au développement de la plate-forme Coursera». Le nombre de participants, en tout cas, croît à une vitesse fulgurante. Si à la mi-2012, la communauté mondiale Coursera comptait un peu plus de 700 000 étudiants, six mois plus tard, ils étaient près de deux millions. Parallèlement à cela, l’éventail de matières proposées s’est développé. Aujourd’hui, on compte vingt catégories différentes qui s’étendent à tous les domaines de l’enseignement académique: sciences informa-tiques et sociales, sciences de la vie ou ingénierie du son, juris-prudence ou diététique, etc.

La plate-forme Coursera s’est déjà établie comme outil d’enseignement et d’apprentissage en peu de temps. Mais pourra-t-elle se maintenir durablement à côté de la forme traditionnelle de cours où les personnes sont présentes? «Ça, personne ne le sait, répond Martin Vetterli, mais ce qui est sûr, c’est qu’aucune innovation n’a eu une telle influence sur l’en-seignement universitaire depuis des années, et pour nous, à l’EPFL, il était bien clair que nous voulions voguer sur cette vague dès le début.»

Un environnement didactique interactif pour les étudiantsOptimiser constamment l’enseignement est un objectif central de l’ETH Zurich qu’elle poursuit avec beaucoup d’énergie. Le prorecteur pour l’enseignement, le professeur Hans Rudolf Heinimann, s’adresse directement aux enseignants par une vidéo sur Internet à ce sujet, dans laquelle il déclare: «A l’ETH Zurich, nous cherchons en permanence à améliorer l’enseigne-ment et l’apprentissage. Mais nous sommes convaincus que des améliorations ne sont possibles que sur le front, autrement dit à votre niveau, chers enseignants.» Il s’agit d’un appel à la colla-boration, à participer à la réflexion et à la conception. «Nous sommes au cœur d’un processus de mutation que l’on pourrait appeler «de l’enseignement vers l’apprentissage», explique Hans Rudolf Heinimann, il faut notamment adapter les cursus d’études en fonction de compétences claires que les étudiants doivent acquérir et développer.» L’objectif est de parvenir à ce que les aptitudes acquises par les étudiants diplômés soient décrites de manière transparente et comparable pour les employeurs et les autres universités, et à ce qu’elles soient constamment adaptées à l’évolution. «Nous interrogeons d’an-ciens étudiants afin de savoir quelles aptitudes sont nécessaires et importantes dans la pratique, ajoute Rudolf Heinimann, et en tirons des impulsions pour le développement des futurs pro-grammes universitaires.»

Pour ses cours, l’ETH Zurich mise sur des plates-formes d’en-seignement et d’apprentissage basées sur Internet, qui peuvent

être combinées avec un enseignement présentiel, le complètent et accroissent la qualité d’une manière générale. Ce type d’in-novation vient fréquemment des enseignants eux-mêmes. Depuis dix ans déjà, l’ETH Zurich encourage des projets didac-tiques innovants et des initiatives en matière d’études à l’aide d’un instrument spécifique: Innovedum. Plus d’une centaine de projets ont ainsi satisfait aux exigences strictes de qualité de l’enseignement depuis l’an 2000 et été jugés dignes d’être sub-ventionnés. Les meilleures idées d’enseignement actuelles ont été présentées en novembre 2012 durant deux semaines au centre de l’ETH et sur le campus d’Hönggerberg, notamment la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage «eQuilibrium» basée sur Internet, qui a été développée à l’Institut de techno-logie en architecture (ITA). L’objectif, ici, était d’initier les étu-diants à concevoir des charpentes. L’accès à l’environnement didactique se fait par Internet, les cours sont disponibles sous forme de présentations interactives, des informations et des explications complémentaires peuvent être téléchargées sur un simple clic, de même que des modules de travail personnel ou dédiés à des problèmes de conception. Grâce à cela, les étu-diants découvrent intuitivement les techniques de base pour élaborer une charpente.

D’autres exemples encore témoignent de l’étendue des innovations dans l’enseignement encouragées par Innovedum. Au département Informatique, des modules sur la programma-tion avec Java permettent aux étudiants d’acquérir seuls les bases de la programmation avec l’aide d’un tuteur électronique. Au département de mathématiques, de nouveaux éléments inter actifs proposent un apprentissage autonome et une auto-évaluation; compte tenu de l’augmentation croissante du nombre des étudiants, cette contribution laisse plus de temps à un encadrement individuel, qui reste prioritaire, et s’inscrit ici en complément. Le département des sciences sociales de l’envi-ronnement qui s’est formé début 2012 a présenté la plate-forme de visualisation «Interactive Weather Analysis Laboratory» basée sur Internet, à l’aide de laquelle les étudiants peuvent explorer la structure complexe et l’évolution des systèmes de temps. L’ETH Zurich fait donc figure de creuset d’un véritable feu d’arti-fice d’innovations en matière d’enseignement.

L’encadrement individuel demeureCes exemples illustrent également la stratégie mise en œuvre à l’ETH Zurich, découlant des besoins des enseignants et des étu-diants au quotidien, en matière de développement du contenu et des méthodes d’enseignement. La technique et les éléments basés sur Internet jouent un rôle important mais non exclusif. «Le contact direct entre étudiants et enseignants, capable d’éveiller l’enthousiasme pour une matière, demeure central, conclut Hans Rudolf Heinimann, et donc également l’encadre-ment individuel des étudiants par les enseignants.»

Un service de développement et technologie de l’enseigne-ment (LET) directement rattaché au rectorat offre par ailleurs au personnel enseignant tout un bouquet d’aides sur les thèmes «cours», «examens» ou encore «développement des cursus». Outre cette aide centralisée, des spécialistes de l’enseignement sont également employés dans différents départements. «Ce réseau permet d’une part d’intégrer directement les exigences spécifiques à nos développements, explique Konrad Osterwalder, directeur du LET, et d’autre part, les enseignants bénéficient d’une aide directe dans leur département.»

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 39But 1 I Enseignement

ETH ZurichGrande popularité des sciences de la santé

En automne 2012, 217 jeunes femmes et hommes se sont inscrits dans la filière bachelor «Sciences et technologies de la santé» créée l’année précédente. La nouvelle discipline vient déjà en troisième position des études préférées, après les grands favo-ris traditionnels que sont le génie mécanique et l’architecture. Avec cette filière, l’ETH Zurich a lancé un programme de forma-tion très populaire. Après 145 inscriptions la première année, l’école polytechnique enregistre cette année une croissance marquée de 50 %. Le nombre de femmes attirées par cette formation à caractère technique est étonnamment élevé, puisqu’elles représentent près des deux tiers des étudiants. La filière de «Sciences et technologies de la santé» allie des dis-ciplines de recherche fondamentale biomédicale et des sciences de l’ingénieur classiques dans le but de traiter des questions médicales et de promouvoir la translation dans l’application clinique.

PSIL’école Hercules pour jeunes chercheurs

EmpaDuels de jeunes physiciens

Pourquoi une balle de golf ressort-elle du trou? Telle est l’une des questions qui a été débattue lors du Swiss Young Physicists’ Tournament qui a eu lieu fin mars à l’Académie de l’Empa. Les jeunes physiciennes – près d’un tiers étaient de sexe féminin – et physiciens qui ont défendu leur solution de la manière la plus convaincante face aux questions critiques des équipes adverses ont participé cet été à la Coupe du Monde de Physique en Allemagne. Ils ont remporté la septième place.

Chaque année, l’école Hercules assure la formation de 70  doc-torants et postdoctorants d’institutions européennes en bio-logie, chimie, physique, sciences des matériaux, sciences de la terre et applications industrielles à l’utilisation du rayon-nement synchrotron et de neutrons pour leurs expériences (hercules-school.eu). Pendant un mois, des cours magistraux sont proposés dans différents instituts européens ainsi que des stages. En 2012, la partie pratique a été assurée entre autres au PSI: trois jours durant, la SLS a été à la disposition exclusive des participants.

De jeunes physiciens au Swiss Young Physicists’ Tournament (photo: Empa).

Des étudiants suivent le cours de physique nucléaire et des particules de Roland Horisberger, chercheur au PSI, à l’ETH Zurich (photo: PSI).

WSLFormation de conseillers locaux en dangers naturels

Ces dernières années, la Confédération et les cantons ont amélioré l’anticipation des événements naturels et développé des systèmes d’alerte. Les inondations de 2005 et 2007 ont montré qu’il était possible d’accroître encore la protection de la population. Il faut pour cela disposer de spécialistes locaux qui évaluent la situation sur les sites critiques et transmettent ces informations aux auto-rités compétentes. Dans cet objectif, l’Office fédéral de l’envi-ronnement (OFEV) forme de nouveaux conseillers locaux en dangers naturels qui seront chargés de cette tâche dans les communes.

Le WSL, représenté dans le groupe qui accompagne ce projet, conseille l’OFEV sur la structure de la formation. Il est également impliqué dans sa réalisation pratique: avec les spécialistes de l’OFEV, le WSL développe un module de formation sur l’instabi-lité des pentes. Les conseillers y apprennent quels processus peuvent conduire à la formation de pentes instables et comment identifier les sites critiques afin, grâce à ces connaissances, d’ai-der mieux encore les processus décisionnels des organes de conduite des communes en cas d’intempéries.

Exemples des institutions

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La répartition du travail entre les hautes écoles et les instituts de recherche

But 1 – Enseignement

Relève pour la science et la pra-tique: des étudiants à l’ETH Zurich (photo: Gerry Amstutz/ETH Zurich).

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 41But 1 I Enseignement

Le PSI, le WSL, l’Empa et l’Eawag sont plus que de simples instituts de recherche. Dans les hautes écoles suisses, ils apportent une précieuse contribution à l’enseignement, en particulier à l’ETH Zurich et à l’EPFL. Ils couvrent notamment des thèmes spécifiques que les hautes écoles ne traitent pas elles-mêmes. Cette collaboration fructueuse pour les deux parties est hautement profitable aux étudiants de tous les niveaux.

L’étroite collaboration entre les instituts de recherche et les hautes écoles se manifeste, outre par des chaires communes, par les nombreuses heures de cours et d’encadrement des étu-diants assurées par les instituts. Les étudiants bénéficient ainsi d’un contact direct avec des chercheurs d’instituts de renommée internationale. «La fonction spécifique qu’occupent les instituts dans l’enseignement est souhaitée et reconnue dans le Domaine des EPF», explique Rik Eggen, membre de la direction de l’Eawag et professeur titulaire à l’ETH Zurich. Les instituts jouent un rôle clé pour de nombreuses matières enseignées. L’Eawag propose par exemple un enseignement dans le domaine de l’eau, le PSI, dans tous les domaines ayant trait à l’énergie, l’Empa, dans la recherche sur les matériaux et les technologies innovantes, et le WSL, dans les domaines neige et forêt. Le résultat est une offre d’enseignement complémentaire, pratique et enrichissante pour les hautes écoles.

Cette offre se nourrit aussi des nombreuses prestations de conseil que les instituts fournissent à des tiers. «Le WSL conseille par exemple fréquemment les autorités cantonales et fédérales, explique Rolf Holderegger, membre de la direction du WSL et professeur titulaire à l’ETH Zurich, il s’agit le plus souvent de résoudre des problèmes pratiques pour lesquels le WSL possède une expertise; les connaissances acquises sur le terrain sont ensuite réintégrées à l’enseignement.» L’expertise du WSL dans le domaine forestier vient ainsi compléter l’enseignement des hautes écoles.

Une étroite imbrication entre recherche et enseignementLe professeur Joël Mesot, directeur du PSI, résume parfaitement cette synergie ainsi: «Pour le PSI, les chaires communes sont une possibilité de s’investir dans le système académique suisse. Par ses activités d’enseignement, il entre en contact très tôt avec les meilleurs étudiants et peut les encourager en leur proposant des positions de bachelor, master ou doctorant ainsi que des postes de postdoctorants.» Depuis qu’il a pris la tête du PSI en 2008, Joël Mesot met tout en œuvre pour allier recherche de pointe et enseignement d’excellence; il est d’ailleurs lui-même un parfait exemple de synergie. Lorsque ce physicien a pris la direction du PSI, il a également été nommé pour une double chaire à l’ETH Zurich et à l’EPFL, du jamais vu dans le Domaine des EPF à l’époque, mais aussi un signal fort que la recherche et l’enseignement doivent se rencontrer à niveau égal.

Les établissement de recherche, garants d’un lien solide avec la pratique«La recherche et la formation de la relève scientifique sur nos grandes installations sont la principale mission du PSI», sou-ligne aussi Dagmar Baroke, responsable de la communication au PSI. L’engagement des chercheurs dans l’enseignement en tant qu’intervenants, privat-docents ou professeurs constitue un

autre point fort. Les professeurs occupent souvent des chaires communes, p. ex. avec l’ETH Zurich, l’EPFL, les universités de Bâle, Berne, Zurich, Genève, ou des hautes écoles spécialisées. La combinaison d’une fonction de direction dans un institut et d’une chaire permet d’avoir accès aux meilleures ressources qui soient: au PSI, des infrastructures de recherches uniques de niveau mondial et, dans les hautes écoles, des jeunes gens engagés et d’une grande intelligence. Pour les postes d’un tel attrait, le PSI est représenté au sein du comité de nomination et participe aux frais de la chaire commune.

Une contribution à la place de recherche SuisseGrâce à ce rapport étroit entre science et enseignement, la contribution des instituts au Domaine des EPF va bien plus loin encore. «L’Empa étant un institut traditionnellement inter-disciplinaire, explique Brigitte Buchmann, membre de la direc-tion de l’Empa et directrice du département Mobilité, énergie et environnement, il a aussi beaucoup à offrir dans le domaine de l’enseignement.» L’Empa s’investit p. ex. auprès d’une dou-zaine des seize départements de l’ETH Zurich et fournit aux étu-diants des bases théoriques ainsi que des connaissances issues de la recherche appliquée et de la pratique. Dans le domaine de la protection de l’air, il assure un enseignement depuis 25 ans, pour une large part à l’ETH Zurich. Cette dernière possède quant à elle un institut dédié à l’atmosphère et au climat. Cette répar-tition de tâches complémentaires est non seulement rationnelle au plan économique, mais très avantageuse pour les étudiants. Du fait de leurs activités d’enseignement, les collaborateurs de l’Empa ont accès aux réseaux universitaires et entrent en contact avec des étudiants en filière de master. Ceci aboutit fréquem-ment à des sujets de travaux de master. «Environ 180 doctorants sont également encadrés à l’Empa, fait remarquer Brigitte Buchmann, pour lesquels nous faisons office d’experts avec un professeur de l’ETH Zurich ou de l’EPFL.»

Dans certains cas, l’activité d’enseignement des instituts dépasse largement le Domaine des EPF. Les chercheurs de l’Eawag assurent par exemple environ 3000 heures de cours par an à l’ETH Zurich et à l’EPFL, apportant par là une précieuse contribution dans le domaine des Sciences systémiques et des Sciences et ingénierie de l’environnement. A cela viennent s’ajouter un millier d’heures dans d’autres hautes écoles, en particulier dans des universités cantonales. Enfin, des cher-cheurs de l’Eawag encadrent quelque 160 doctorants et 150 étu-diants en bachelor et en master. «Pour un grand nombre d’étu-diants, cela signifie un aperçu précieux de la réalité de la recherche appliquée, fait observer Jukka Jokela, membre de la direction de l’Eawag et professeur de l’ETH Zurich au départe-ment Sciences systémiques de l’environnement; les chercheurs, quant à eux, apportent une importante contribution à la cohé-sion de la place de recherche suisse.»

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF42

But 2, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le domaine des EPF améliore sa place à la pointe de la recherche internationale.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichEn 2012, l’acquisition de fonds compétitifs par les scientifiques de l’ETH Zurich pour effectuer des recherches a été couronnée de succès. Douze chercheurs ont obtenu une ERC Advanced Grant et huit, une ERC Starting Grant du Conseil européen de la recherche (taux de réussite: 46 % et 35 %). Sur les dix propositions de Pôles de recherche nationaux (PRN) par l’ETH Zurich en tant que principale institution hôte au cours de la période 2013-2016, cinq ont reçu la meilleure note (A). A cela viennent s’ajouter quatre propositions de projets notées A dans le cadre desquelles l’ETH Zurich était co-leading house.

La grande qualité de la recherche à l’ETH Zurich est égale-ment reconnue par les donateurs privés. C’est ainsi que, en 2012, l’ETH Zürich Foundation a pu assurer environ 36 millions de francs de dons pour des projets de recherche dans les domaines clés de l’ETH Zurich – énergie, technique médicale, alimentation mondiale et risque. Par ailleurs, l’ETH Zurich a pu octroyer quatre nouvelles chaires dans ses domaines clés et accélérer par là le déploiement de sa stratégie grâce à des dons.

Enfin, les excellentes prestations de recherche se reflètent également dans les principaux classements internationaux et les récompenses qui ont été décernées aux chercheurs de l’ETH: en 2012, Niklas Beisert a p. ex. reçu le «New Horizons in Physics Prize» et l’ETH Zurich a été classée meilleure université hors de l’espace anglo-saxon au THE et au QS World University Ranking (THE: 12e rang, QS: 13e rang).

EPFLLa qualité de la recherche à l’EPFL a été incontestablement confirmée par les seize European Research Grants (ERC Grants) qui lui ont été attribuées une fois de plus en 2012. Onze d’entre elles étaient des Junior Grants pour des postes de professeurs assistants, attestant de l’attractivité et du haut niveau de ces postes à titularisation conditionnelle. Au classement européen des universités selon le nombre de bourses ERC attribuées depuis leur introduction en 2007, l’EPFL confirme sa troisième position après Oxford et Cambridge. Cette qualité a été soulignée encore par la nomination de Melody Swartz en tant que fellow de la fondation MacArthur, par l’attribution du prix Latsis à Jacques Fellay, de l’Albert Einstein World Award of Science à Michael Grätzel, du prix Cloëtta à Olaf Blanke et de la médaille d’or Sakharov par l’Académie des sciences russe à Mikhail Scha-poschnikow. Une technologie développée au Centre de recherches en physique des plasmas avec des laboratoires amé-ricains a été élue l’une des cent meilleures dans le domaine de la fusion nucléaire par le R&D Magazine.

Cette année, l’EPFL a reçu une aide européenne importante, destinée au financement d’un programme d’excellence pour les postdoctorants désireux de travailler à l’EPFL. Dans un premier temps, ce programme EPFL Fellows va permettre de financer douze bourses de postdoctorants par an. Compte tenu de l’aug-mentation du nombre des bourses, une demande de fonds complémentaire a été déposée en Europe.

But 2

Recherche

Faits et chiffres

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 43But 2 I Recherche

EmpaEn novembre, une équipe internationale de contrôle par les pairs a évalué le portefeuille de recherche et les résultats scien-tifiques de l’Empa. Une première conclusion – le compte rendu a été remis au Conseil des EPF au printemps 2013 – révèle que, depuis la dernière évaluation en 2008, l’Empa a connu une évolution impressionnante et jouit d’une excellente réputation qui lui permet de recruter des scientifiques exceptionnels. C’est le cas par exemple de Maksym Kovalenko qui s’est vu octroyer en août l’une des célèbres Starting Grants par le Conseil euro-péen de la recherche (CER) pour ses recherches sur les nano-cristaux dans les corps solides. Le plus jeune lauréat du CER à 30 ans, également professeur à l’ETH Zurich, dispose de quelque 1,8 million de francs pour les cinq prochaines années. Une ana-lyse bibliométrique de l’Université de Leiden (NL) sur les publi-cations scientifiques de l’Empa a donné des résultats non moins réjouissants; celui-ci y enregistre des valeurs comparables à celles des universités se positionnant au 20e rang pour les prin-cipaux indicateurs. Quelques exemples de résultats de recherche hors pair: le développement du premier «nanochimiscope 3D» au monde, combinaison d’un spectromètre de masse d’ions secondaires à temps de vol et d’un microscope à force atomique pour l’analyse chimique, physique et topographique de la sur-face des solides, ou CLEVER, premier véhicule au monde à hybri-dation complète au gaz naturel à boîte de vitesses manuelle, dont les émissions de CO2 sont jusqu’à 45 % inférieures aux moteurs à combustion conventionnels.

EawagL’Eawag conjugue recherche fondamentale et pratique avec une recherche axée sur les solutions. Les domaines de recherche clés en 2012 étaient donc des problèmes pratiques liés à l’eau. En collaboration avec l’Université de Berne, les chercheurs de l’Eawag ont par exemple pu montrer quelles répercussions l’ap-port d’engrais dans les lacs avait sur la formation des espèces. Un atelier sur les espèces invasives dans l’eau organisé par l’Eawag a permis aux chercheurs de discuter des mesures pos-sibles avec les spécialistes des autorités et de la pratique.

En 2012, le projet interdisciplinaire de gestion des polluants naturels de l’eau potable dans les pays en développement WRQ (Water Resource Quality) s’est achevé. Il fournit des géodonnées en ligne qui contribuent à identifier les pollutions et à réduire les risques de contamination.

Avec le démarrage du projet EcoImpact, l’Eawag a renforcé sa collaboration interne concernant les effets des substances nocives, de la cellule à l’écosystème. Presque tous les départe-ments de recherche de l’Eawag participent à ce projet qui s’ins-crit dans le contexte de la mise à niveau des stations d’épura-tion suisses et inclut un état des lieux des écosystèmes aquatiques.

PSIDu fait de leurs propres recherches sur de grandes installations, les chercheurs du PSI sont parfaitement placés pour connaître les besoins des quelque 2700 utilisateurs externes, chercheurs ou industriels. Leur compétence dans l’utilisation et le dévelop-pement des installations garantit la grande attractivité de celles-ci en comparaison internationale. Onze ans après sa mise en service, la Source de Lumière Synchrotron a atteint sa pleine extension avec dix-huit lignes de rayonnement. La compétitivité des quarante lignes des grandes installations du PSI est préser-vée par des mises à niveau. A partir de 2016, le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X SwissFEL offrira des possibi-lités complémentaires, prisées dans le monde entier. Les résul-tats des recherches menées sur l’installation d’essai ont permis de vérifier les nouveaux concepts nécessaires à une construction compacte, mettant fin aux travaux préparatoires de grande envergure lors de l’exercice sous revue et ouvrant la voie à la construction à partir de 2013. Les chercheurs du PSI ont pu s’af-firmer dans les meilleures revues aux Etats-Unis avec la publi-cation de leurs mesures effectuées à l’aide du seul Laser à élec-trons libres dans le domaine des rayons X au monde en service au quotidien. Au total, en 2012, les chercheurs du PSI ont publié plus de mille articles dans les domaines de la matière et des matériaux, de l’homme et de la santé ainsi que de l’énergie et de l’environnement, dont plus de 10 % dans les plus grandes revues internationales.

WSLAvec ses recherches sur les écosystèmes terrestres et les dangers naturels, le WSL possède un portefeuille particulièrement vaste et est la seule institution de Suisse à jeter un pont entre recherche de pointe et application dans ce domaine. Il étudie notamment l’impact du changement climatique, des variations de températures et des précipitations sur les écosystèmes fores-tiers et la propagation de certaines espèces d’arbres. Ainsi, il est probable que l’épicéa, adapté au froid et aux sols modérément humides, va être évincé par le hêtre et le chêne, ce qui va affec-ter l’industrie du bois et les revenus des propriétaires de forêts si aucune mesure efficace n’est trouvée. On s’attend à une perte de valeur atteignant 50 % d’ici 2100. Le WSL voit cependant ici un aspect positif, les racines du hêtre, en effet, sont suscep-tibles d’atteindre des couches du sol plus profondes que l’épi-céa dans les régions préalpines. Les racines mortes créant des espaces dans lesquels le sol peut stocker plus d’eau, plus le nombre de racines de hêtre qui rendent la terre durablement meuble est élevé, plus il absorbera d’eau. Une forêt de ce type diminue donc les risques de crue.

niques fédérales, classements internationaux, acquisitions de fonds compétitifs et prix internationaux. Du fait de leur spécifi-cité, les quatre instituts de recherche possèdent une position unique au monde et jettent des ponts entre la recherche de pointe internationale et l’économie et l’administration suisses.

Conclusion du Conseil des EPF

Une fois de plus, avec leurs performances de recherche, toutes les institutions du Domaine des EPF arrivent en tête sur le plan international, ce dont attestent, pour les deux écoles polytech-

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But 2

Recherche

Le Conseil fédéral et le Parlement ont adopté la sortie progressive du nucléaire. La Stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral prévoit une forte progression des énergies renouvelables. Le plan d’action correspondant compte sept volets encourageant la recherche et l’enseignement par des ressources complémentaires. Le rôle des insti-tutions du Domaine des EPF sera décisif: ses activités traditionnelles de recherches énergétiques devront stimuler l’innovation en vue de pallier la pénurie d’électricité prévi-sible et d’instaurer un tournant énergétique durable dans le bref temps imparti par la politique.

L’énergie hydraulique joue, elle aussi, un rôle central en vue d’un tournant énergé-tique (photo: Alpiq).

La recherche au service du tournant énergétique

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45But 2 I Recherche

Depuis des années, le Domaine des EPF mène des activités de recherche fondamentale et appliquée liées à l’énergie. Alors que le Conseil fédéral et le Parlement ont adopté la sortie pro-gressive du nucléaire, ces efforts doivent être accentués. A l’automne 2012, le Conseil fédéral a présenté au Parlement, pour consultation, le plan d’action «Recherche énergétique suisse coordonnée – Mesures pour les années 2013 à 2016». Ce plan prévoit sept champs d’action axés sur l’énergie, que la recherche et l’enseignement doivent traiter en priorité. L’effi-cacité énergétique constitue le premier champ, pour lequel le bâtiment et les processus industriels recèlent un potentiel significatif. Le deuxième champ concerne les réseaux de trans-port et de distribution d’énergie et nécessite un savoir-faire en gestion des réseaux électriques afin d’y intégrer une grande part d’électricité issue d’énergies renouvelables et de sources décentralisées. Le troisième champ porte sur les technologies de stockage de l’énergie qui doivent être fortement encoura-gées, le stockage de la chaleur et du courant occupant une place centrale dans la nouvelle politique énergétique. Quatriè-mement, ce principe s’applique également à la production de courant, la géothermie, le photovoltaïque et l’énergie hydrau-lique étant ici prioritaires. Un tournant énergétique n’est envi-sageable que si les aspects socio-économiques et juridiques (cinquième champ) et des changements de comportement sont pris en compte. Deux autres champs concernent la mobilité ainsi que la biomasse.

En 2006, le Conseil des EPF a fondé le Centre de compétences en énergie et mobilité (CCEM). Ces dernières années, sous la houlette du PSI, le CCEM a lancé et encouragé cinquante projets interdisciplinaires complexes avec les institutions du domaine des EPF, les hautes écoles spécialisées, les universités et l’indus-trie. Ces activités, menées conjointement avec celles de Novat-lantis, elles-mêmes intégrées aux activités du CCEM, garan-tissent le transfert de connaissances et de technologie aux cantons et aux communes.

Pour tous ces champs d’action, les institutions du Domaine des EPF sont actives dans la recherche fondamentale et appli-quée. «Cela fait plusieurs décennies que nous sommes très bien positionnés pour les recherches sur l’énergie, confie Marco Mazzotti, professeur à l’institut d’ingénierie des proces-sus et président de l’Energy Science Center (ESC) de l’ETH Zurich. La complexité des futures problématiques nécessite le traite-ment de nouveaux axes de recherche dépassant le plan d’ac-tion du Conseil fédéral.» L’ESC joue un rôle central dans l’en-seignement et la recherche multidisciplinaires. Actuellement, plus d’une centaine de professeurs de l’ETH Zurich de douze des seize départements spécialisés dans l’énergie participent à ces recherches. Depuis 2010, l’ETH Zurich a créé dix-huit nou-velles chaires de recherches sur l’énergie. «Rien qu’en 2011, environ 76,5 millions de francs, coûts indirects inclus, ont été

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF46 But 2 I Recherche

investis dans l’énergie, confie Roland Siegwart, vice-président de l’ETH pour la recherche et les relations économiques. Les dons privés sont également en hausse.»

Un nouveau modèle énergétique pour les deux EPFL’enseignement intègre les connaissances issues de la recherche. Le master «Energy Science and Technology», remis chaque année à une trentaine de diplômés, a été créé il y a cinq ans. Des approches pratiques sous la forme de projets phares ouvrant de nouvelles voies dans le débat sur l’énergie sont également nécessaires. L’un de ces projets est en cours à l’ETH Zurich, sur le campus du Hönggerberg. Des sondes géothermiques dynamiques (réseau d’anergie) doivent assurer une alimentation neutre en carbone du campus. A l’automne 2012, la direction de l’ETH Zurich a adopté un nouveau modèle énergétique efficace qu’elle s’engage à appliquer pour la recherche, l’enseignement et l’infra structure.

Avec les communes de La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Marti-gny et Neuchâtel, l’EPFL conçoit un logiciel améliorant le contrôle de l’alimentation et de la demande en énergie. En outre, l’ensei-gnement et la recherche accordent une plus grande place à l’énergie, comme à la Faculté Environnement Naturel, Architectu-ral et Construit (ENAC). Un partenariat avec l’industrie a permis de créer la nouvelle chaire «Systèmes électriques distribués» et un centre dédié au stockage de l’énergie et aux énergies renouve-lables. Dans le cadre du programme EcoCloud, une douzaine d’instituts de l’EPFL associent leur expertise pour au moins enrayer la hausse des besoins énergétiques des installations informatiques. A Sion, l’EPFL va créer le pôle EPFL Valais Wallis. Quatre chaires sont assurées par l’EPFL, le Canton du Valais en finançant sept. Sur les activités prévues, 90 % ont trait à l’énergie (énergie hydraulique, biomasse, compensation du CO2; voir p. 82).

Le PSI, à Villigen (Argovie), abrite le plus grand centre coor-donnant les recherches sur l’énergie. «Le PSI est le seul site suisse où les recherches portent sur tous les supports d’énergie, du solaire au nucléaire, indique Philipp Dietrich, ancien direc-teur du CCEM. Les recherches portent sur deux technologies cen-trales: la hausse de l’efficacité énergétique et la baisse des émissions de gaz à effet de serre.» Conformément au plan d’ac-tion Recherche énergétique, le PSI se concentre p. ex. sur la transformation de la biomasse (bois, lisier ou boues d’épuration) en courant, chaleur ou gaz naturel synthétique. «Les avantages de la production d’énergie à partir du bois sont évidents, confirme Philipp Dietrich. Son bilan CO2 est neutre car le bois, en se développant, capte le CO2 généré.» Un projet pilote prévoit l’étude de la biomasse en tant qu’énergie primaire stockable et transportable pour produire de l’électricité et une autre énergie stockable, le méthane, en tant que carburant. Le projet de plateforme de recherche et développement «X-PDU» (Process Development Unit pour le gaz de bois) a été lancé pour accroître la rentabilité des installations produisant de l’énergie avec du bois. «Cette plateforme doit démontrer que l’exploitation com-merciale d’une technologie performante de production de cou-rant et de chaleur à partir du bois est viable», affirme Philipp Dietrich. La mise en service de l’installation pilote sur le site du PSI est prévue en 2014.

L’Empa se dote d’un laboratoire modulaire«Le calendrier du tournant énergétique exige des résultats rapides. Des plateformes adaptées de recherche et de transfert

de technologie sont nécessaires pour tester les applications des découvertes scientifiques et permettre leur mise en œuvre sous la forme de solutions innovantes commercialisables», indique le directeur de l’Empa Gian-Luca Bona. L’Empa met actuelle-ment en place deux plateformes technologiques de ce type pour les secteurs mobilité et bâtiment qui représentent près des trois-quarts de la consommation suisse d’énergie. Il s’agit d’une part du «Future Mobility Demonstrator» qui produit et teste en situation réelle de nouveaux carburants durables comme l’hydrogène, le Synfuel (essence ou gaz naturel synthé-tique) et l’hythane (mélange de gaz naturel, de biogaz et d’hydrogène). Ces vecteurs énergétiques – obtenus à partir du photovoltaïque, de l’éolien et du courant excédentaire – sont plus faciles à stocker et à manipuler, et utilisables dans un réseau local pour différents types de véhicules au concept optimisé. Il est ainsi possible de comparer les avantages et les inconvénients des différentes technologies dans des conditions réelles et de les développer.

L’autre plateforme est le laboratoire modulaire unique au monde «NEST», une initiative de l’Empa, l’Eawag, l’ETH Zurich et l’EPFL en cours d’élaboration. NEST s’articule autour d’un noyau en béton armé doté d’un escalier central, dont les côtés communiquent avec des modules expérimentaux. La demande de permis de construire de cette structure a été déposée en août 2012. L’objectif est de comparer différents concepts quant à leurs performances techniques et d’analyser les avantages et les inconvénients du point de vue des habitants. Cela permet de choisir les meilleures applications. Objectif: combiner des bureaux de grande superficie, des salles de réunion et des logements.

Energie renouvelable contre sauvegarde des paysagesLa production d’énergie n’est pas sans conséquence sur l’environ-nement et ses écosystèmes. En Suisse, c’est notamment le cas de l’utilisation intensive de l’énergie hydraulique. «L’Eawag axe ses recherches sur les méthodes de gestion intégrée de l’eau, l’effet des modifications environnementales sur les écosystèmes aqua-tiques et l’élaboration de nouvelles méthodes d’épuration des eaux usées et de récupération des substances nutritives», indique Alfred Wüest qui dirigeait jusqu’à la mi-2012 le département Eaux de surface de l’Eawag. Font notamment partie de cette approche les consultations sur l’utilisation de l’énergie hydraulique et de l’énergie calorifique des eaux, en rapport, p. ex., avec les éclusées (débits faibles ou élevés).

L’accélération du développement des énergies renouve-lables accroît les conflits économiques et sociaux potentiels. «La production d’énergie éolienne et hydraulique, l’énergie solaire, la géothermie et la biomasse ont toujours des consé-quences sur la biodiversité, les paysages et des services paysa-gers en opposition comme la production agricole ou le tou-risme», indique Anna Hersperger, cheffe de groupe de l’écologie des paysages au WSL. Avec d’autres offices de la Confédération et le secteur privé, le WSL élabore une carte nationale présentant les conflits potentiels entre les services paysagers et la production d’énergies renouvelables (éolien et photovoltaïque p. ex.). «Cette carte doit être prête à l’automne 2013», précise Felix Kienast, directeur du Centre de recherche sur le paysage du WSL et professeur titulaire d’écologie des paysages à l’ETH Zurich.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 47But 2 I Recherche

PSI/ETH ZurichPercée au CERN

Début juillet, un consortium international de chercheurs du CERN, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire à Genève, annonçait enfin la découverte d’une nouvelle particule. S’agit-il du boson de Higgs prédit par le modèle standard de la physique des particules et objet de longues recherches, mais dont l’exis-tence n’a encore jamais été prouvée? D’autres mesures devront le déterminer.

La découverte du CERN constitue une avancée majeure pour la recherche fondamentale puisqu’elle apporte des réponses à la très ancienne question des composants élémentaires du monde. La construction de l’accélérateur de particules d’une grande complexité, qui a permis ces expériences de grande enver-gure, est le fruit d’une collaboration unique de quelque 4000 chercheurs et ingénieurs de 41 pays. Les scientifiques du PSI, de l’ETH Zurich et de l’Université de Zurich y ont apporté une contri-bution majeure: depuis les années 1990, ils conçoivent et fabriquent des pièces essentielles des puissants détecteurs qui ont permis d’établir l’existence de la nouvelle particule. Ils jouent maintenant un rôle clé dans l’évaluation des données de mesure.

EPFLL’échographie pour diagnostiquer les maladies des ponts

Une nouvelle technique d’imagerie permet de faire le bilan de santé des ponts en béton, dont les armatures ont tendance à rouiller. Comparable à l’échographie, cette méthode est rapide, simple et précise. Eugen Brühwiler, responsable de cette recherche, a mené des essais concluants sur un ouvrage d’art appenzellois. Cette première mondiale permettra d’économiser du temps et de l’argent pour l’entretien du réseau routier. L’Office fédéral des routes s’est joint aux chercheurs pour de nouveaux tests.

EmpaLa recherche au service de l’air pur

Les moteurs diesel vont rester en usage un certain temps encore dans certains types de véhicules. Afin d’épurer efficacement les gaz d’échappement diesel, les chercheurs du laboratoire des moteurs de l’Empa développent de véritables mini-usines chimiques destinées au compartiment moteur et optimisent le

revêtement en acier inoxydable. A l’autre bout du campus, on étudie le comportement des nanoparticules dans un tunnel aérodynamique spécial afin de les éliminer plus efficacement de l’air environnant.

EawagPas d’engrais pour les poissons lacustres

Depuis début 2012, la fédération de pêche demande une réduc-tion, voire l’arrêt de l’élimination du phosphore dans les stations d’épuration du canton de Berne. De fait, l’augmentation de cette substance dans le lac de Brienz stimulerait la croissance des poissons. Les spécialistes de l’Eawag ont déconseillé la prise de telles mesures, invoquant que l’usage actif ou passif d’engrais dans un lac mettrait en cause le principe de précaution éprouvé. Le Conseil national et le Conseil des Etats ont suivi ces recom-mandations à l’encontre des souhaits des pêcheurs.

Fiche sur ce sujet: www.eawag.ch/medien/publ/fb/doc/fs_phosphor_brienzersee.pdf

WSLLe changement climatique dévalorise la forêt A l’avenir, le climat allant devenir plus chaud et plus sec, la forêt va changer de visage. Selon la première étude européenne sur les conséquences économiques du changement climatique sur la forêt, publiée dans le magazine Nature Climate Change par une équipe internationale dirigée par le professeur Marc Hanewinkel (WSL), l’épicéa va reculer vers l’Europe du Nord et les régions montagneuses.

D’ici 2100, la valeur économique des surfaces forestières d’Eu-rope devrait diminuer de 14 à 50 % du fait du climat. Dans trois scénarios climatiques analysés, les pertes varient de 60 à 680 milliards d’euros. Les espèces de chênes adaptées à l’aridité vont profiter du changement climatique et se déplacer vers le nord. Ces mutations vont probablement affecter fortement l’industrie du bois, dépendante de l’épicéa, d’Europe centrale. Sans des mesures efficaces contre le recul de l’épicéa, les propriétaires de forêts doivent s’attendre à des pertes de revenus. Dans les forêts de type plus méditerranéen, l’effet de réduction du taux de CO2 va diminuer.

Recherches à l’aide du tunnel aérodynamique de l’Empa: les résultats pourraient permettre d’obtenir des filtres à particules plus efficaces (photo: Empa).

Le lac de Brienz abrite des espèces de corégones rares (photo: Eawag).

Exemples des institutions

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Protection et sécurité des données

But 2 – Recherche

Il explore ce qui est techniquement pos-sible en matière de sécurité: le profes-seur David Basin, directeur de l’Institut pour la sécurité de l’information de l’ETH Zurich.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 49But 2 I Recherche

Pour le Conseil fédéral, la protection contre les cyberrisques et la préservation des infrastructures critiques de la cybercriminalité revêtent une importance stratégique primordiale. En matière de sécu-rité de l’information, l’ETH Zurich contribue activement, depuis des années, à la recherche fonda-mentale et appliquée. La collaboration avec les partenaires industriels s’avère infiniment précieuse. Les découvertes scientifiques trouvent ainsi rapidement une application pratique dans les entreprises. En outre, les diplômés de l’ETH Zurich bénéficient d’une excellente formation dans ce domaine.

Mi-2012, le Conseil fédéral a défini des objectifs stratégiques clairs inhérents à sa «Stratégie nationale de protection de la Suisse contre les cyberrisques», axée sur la «détection précoce des menaces et des dangers dans le cyberespace, l’augmenta-tion de la capacité de résistance des infrastructures critiques» et la «réduction des cyberrisques liés en particulier à la cyber-criminalité, au cyberespionnage et au cybersabotage».

Fondé en 2003, en partenariat avec des entreprises privées, le Zurich Information Security and Privacy Center (ZISC) de l’ETH Zurich joue ici un rôle crucial. Parmi ses partenaires figurent Credit Suisse, Google, Kaba, société spécialisée dans les techno-logies de sécurité, et le centre de compétences de la Confédéra-tion armasuisse. Les projets de recherche communs portent p. ex. sur la cryptographie, la méthodologie de conception et la sécurité des réseaux et systèmes. «Ce sont les entreprises indus-trielles qui ont lancé cette collaboration, confie le professeur David Basin, directeur de l’Institut pour la sécurité de l’informa-tion de l’ETH Zurich. Le ZISC occupe ainsi une position duale unique au monde pour les recherches sur la sécurité.» Du côté de la science, la recherche fondamentale obéit au principe régi par les possibilités techniques en matière de sécurité. En termes d’applications pratiques, entrent ensuite en jeu les aspects liés à l’ingénierie (efficacité, coûts, utilisation et facilité de mainte-nance des systèmes de sécurité). «Cette relation entre théorie et pratique est très précieuse de part et d’autre, analyse David Basin, car elle constitue, en dehors de la collaboration avec les partenaires de projet, l’une des conditions requises pour la convergence et le renforcement des énergies, situation que la classe politique appelle de ses vœux.»

Des projets de recherche communs avec l’industrieDans le cadre du projet en cours sur le «suivi et la surveillance de l’utilisation des données», un doctorant de l’ETH a passé deux mois chez Google, partenaire du ZISC. Un représentant d’armasuisse intervient quant à lui sur un autre projet – égale-ment en cours – sur les risques spécifiques liés à l’utilisation commune de serveurs de données. De nombreux projets sont en rapport direct avec le quotidien. En fait notamment partie le projet «Data Deletion», lancé à l’automne 2011 au sein de l’Ins-titut pour la sécurité de l’information du ZISC qui venait d’être créé. Ce projet doit permettre de savoir si et comment les don-nées d’un smartphone et du nuage informatique peuvent être effacées en toute sécurité. Les chercheurs ont détecté d’énormes failles de sécurité et cherché un moyen de les combler. Les pro-cessus de suppression standard utilisés habituellement par les smartphones n’offrent pas de véritable protection. S’inspirant des appareils Android, les chercheurs de l’ETH Zurich ont conçu une application écrasant totalement les données de la mémoire des smartphones et des supports d’enregistrement externes. Cette application est désormais disponible gratuitement.

Dans la foule des applications informatiques, il n’est plus possible, désormais, d’ignorer la cryptographie, présente à chaque fois qu’il faut identifier des acteurs avec fiabilité et transmettre des données en toute sécurité. Une problématique complexe: au sein d’un réseau d’ordinateurs, les données sont échangées via des protocoles. La programmation de ces der-niers est toujours plus poussée afin de respecter des exigences de sécurité toujours plus strictes. Une arme à double tran-chant: une plus grande complexité se traduit par des sources d’erreurs éventuelles plus nombreuses, qui provoquent à leur tour de nouvelles failles de sécurité. Réduire la complexité des protocoles permettrait d’empêcher lesdites failles. Les cher-cheurs de l’ETH Zurich étudient donc des solutions modulaires d’échange de données. «La cryptographie devrait devenir une discipline constructive, à l’image de nombreuses disciplines d’ingénierie comme l’industrie automobile ou la construction logicielle, indique Ueli Maurer, professeur au département Informatique et directeur du groupe de recherche pour la sécurité de l’information et la cryptologie. Nous espérons mettre en place un changement de paradigme fondamental pour cette discipline.»

L’industrie soutient une nouvelle chaireLes partenaires industriels soutenant financièrement le ZISC tirent parti de cette collaboration. Les deux parties bénéficient d’un échange de connaissances et sont informées respective-ment des travaux de recherche et des applications pratiques. Les partenaires lancent parfois des projets scientifiques. Bien qu’il ne soit pas partenaire du ZISC, le groupe de télécommunications Swisscom a également soutenu, via un financement initial, la création d’une nouvelle chaire de sécurité de l’information. Le groupe a ainsi transformé en don un prêt de dix millions de francs à l’ETH Zurich Foundation. A l’automne 2012, l’ETH Zurich a nommé, en la personne du professeur Adrian Perrig, un scienti-fique de renom international en sécurité des systèmes. Ancien étudiant en informatique à l’EPFL, ce chercheur a obtenu un doctorat à la Carnegie Mellon University où il a dirigé, à partir de 2002, outre une chaire, le CyLab, l’un des premiers centres de recherche internationaux en sécurité informatique et de l’infor-mation.

Le département Informatique de l’ETH Zurich compte désor-mais quatre professeurs spécialisés dans la sécurité de l’infor-mation. «Avec les quatre professeurs, les autres collaborateurs et la qualité de son travail, confie David Basin, Zurich devient un centre névralgique de la sécurité de l’information.» En témoigne également le nombre de cours de l’ETH Zurich (plus de quinze) pour cette matière d’approfondissement. Les jeunes diplômés sont des spécialistes bien formés, recherchés par les partenaires du ZISC du secteur privé, le secteur industriel en général et les pouvoirs publics.

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Le cerveau humain décrypté

But 2 – Recherche

Le professeur Olaf Blanke devant le sys-tème d’IRM à ultra haut champ (7T) au Centre d’Imagerie BioMédicale (CIBM) de l’EPFL.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 51But 2 I Recherche

La région du lac Léman est en passe de devenir un centre névralgique des neurosciences, dont les recherches enregistrent d’ores et déjà des résultats spectaculaires. Le Centre international de neuroprothèses (CNP) de l’EPFL travaille par exemple sur des solutions novatrices permettant aux patients neurologiques de retrouver des fonctions motrices et cognitives perdues. Alors que le projet «Blue Brain» s’appuie sur des simulations informatiques pour étudier le fonctionnement du cerveau, Genève et Lausanne ont noué une collaboration pour créer «Neuropolis», pôle d’innovation unique au monde dans le domaine des neurosciences.

La séquence diffusée le 24 avril 2012, à une heure de grande écoute lors du Tagesschau de la télévision suisse, a montré la science sous un jour spectaculaire. On y voyait un robot se mou-voir, visiblement sans intervention humaine, et serpenter entre des personnes, des meubles et des plantes dans une salle de réunion de l’EPFL, sans collision et avec une extrême précision. Ce robot était contrôlé par Marc-André Duc, tétraplégique, qui se trouvait alors dans sa chambre d’hôpital à Sion. Comment cela est-il possible?

Marc-André Duc contrôle le robot par la seule force de sa pensée, en activant une région cérébrale définie. Des électrodes mesurent ses ondes cérébrales et transmettent leur activité à un ordinateur qui convertit les ondes en signaux de commande. Le tétraplégique contrôle ainsi les déplacements du robot. Les chercheurs de l’EPFL autour du professeur José del R. Millán ont mis au point ces neuroprothèses. Il s’agit de l’une des dernières avancées scientifiques du Centre de neuroprothèses (CNP) de l’EPFL. Cet exemple illustre l’imbrication croissante des neuro-sciences, des sciences de l’ingénieur et de la médecine à Lausanne, Genève et Sion. Les chercheurs ont déjà mis au point des prototypes grâce auxquels des patients neurologiques contrôlent, par la pensée, leur fauteuil roulant ou bougent des prothèses de bras ou de jambe. «Les ordinateurs intelligents permettent de compenser certaines des fonctions perdues du fait d’un infarctus cérébral ou d’une paraplégie. Les signaux sont directement transmis au fauteuil roulant, confie Olaf Blanke, directeur au Centre de neuroprothèses de l’EPFL. Le fauteuil devient une partie du corps, un muscle, en quelque sorte.»

Recherches sur la perception et la conscience du corpsIl ne s’agit que de l’un des domaines qui font actuellement l’objet de recherches poussées au CNP. Le Centre de neuro-prothèses a été créé en 2009 avec le soutien privé de fondations d’entrepreneurs locaux, à l’image d’Ernesto Bertarelli et de Daniel Borel, fondateur de Logitech. Le professeur Olaf Blanke étudie les mécanismes cérébraux des perceptions corporelles perturbées par des voies neurologique et expérimentale, qui doivent permettre d’approfondir les connaissances. Cette démarche ne vise pas uniquement à satisfaire la curiosité scientifique en permettant de comprendre la naissance de la conscience corporelle. «L’utilisation des prothèses pourrait être grandement facilitée si leurs porteurs les considéraient non pas comme un corps étranger, mais comme une partie de leur propre corps», affirme Olaf Blanke.

D’autres objets de recherche révolutionnaires concernant la paraplégie (professeur Grégoire Courtine), le bras bionique (professeur Silvestro Micera) et la peau artificielle (professeure Stéphanie Lacour) font du CNP un institut unique au monde: la conjugaison des neurosciences et des sciences de l’ingénieur,

telles que la robotique, la microtechnique, le traitement des signaux ou l’informatique, permet la création d’une passerelle entre recherche fondamentale, applications cliniques et exploi-tation industrielle. Cette combinaison permet de fabriquer des neuroprothèses donnant aux patients la possibilité de retrouver des capacités absentes ou perdues à la suite d’une maladie ou d’un accident, quel que soit l’organe lésé ou non fonctionnel. Contrairement à de nombreuses approches médicales, l’organe n’est pas réparé. Des mesures d’une grande précision et la sti-mulation du cerveau permettent de contourner la lésion comme dans le cas d’un pontage, de la remplacer et de la renforcer par robotisation.

«Neuropolis» au bord du lac Léman Au vu des capacités scientifiques dont elle dispose déjà, l’EPFL a annoncé mi-2012 la prochaine avancée dans le domaine des neurosciences, conjointement avec l’Université et l’Hôpital uni-versitaire de Genève, ainsi que les cantons de Genève et du Valais. La région du lac Léman va héberger «Neuropolis», un pôle dédié à la recherche sur le cerveau et aux sciences de la simulation. Neuropolis prévoit la création de deux sites, à Genève et à Lausanne, qui emploieront un millier de collabora-teurs scientifiques et techniques. Il jouera également le rôle de plateforme de simulation pour le projet «Blue Brain», mis en place en 2005 et spécialisé dans les recherches sur le cerveau. Depuis des années, les chercheurs de l’EPFL participent à un projet pionnier afin de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau. Leur objectif: établir un modèle informatique imitant le cerveau humain et ses cent milliards de cellules. Cette simu-lation informatique nécessite une énorme puissance de calcul. «Au niveau expérimental, l’exploration du cerveau, tâche hau-tement complexe, ne sera pas possible dans un proche avenir, explique le responsable du projet, Felix Schürmann. Nous devons donc nous appuyer sur des simulations informatiques afin d’imiter le cerveau.» C’est pour cette raison que la société IBM, spécialisée dans les superordinateurs, participe au projet Blue Brain. Même si l’objectif n’est pas en passe d’être atteint dans un proche avenir, les chercheurs de l’EPFL font régulière-ment des découvertes spectaculaires sur le fonctionnement du cerveau. En septembre dernier, les chercheurs du projet Blue Brain ont publié leurs derniers résultats sur les synapses entre les neurones dans le magazine scientifique de renom PNAS de l’Académie nationale des sciences des Etats-Unis (NAS).

Si l’on se place dans une perspective plus large, le rôle de Neuropolis et du projet Blue Brain n’est pas négligeable pour l’EPFL. Neuropolis servira probablement de quartier général pour le projet «Human Brain» qui a été sélectionné comme l’une des deux initiatives phares européennes, et «le projet Blue Brain sera la contribution de la Suisse», indique Felix Schürmann.

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52 52

L’énergie solaire, source de carburant

But 2 – Recherche

Stockage chimique d’énergie solaire: Anton Meier, direc-teur adjoint du Laboratoire de technique solaire, devant le réacteur solaire du PSI.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 53But 2 I Recherche

Depuis des années, le PSI étudie des processus thermochimiques à haute température permettant de convertir l’énergie solaire concentrée en combustibles chimiques stockables et transportables comme l’hydrogène. La dernière série d’essais s’est déroulée à l’été 2012 dans les Pyrénées françaises, dans l’un des plus grands fours solaires du monde. Une étape marquante pour les chercheurs qui ont franchi un nouveau cap dans la poursuite d’un objectif ambitieux: produire du carburant liquide synthétique.

Suite au développement de prototypes en laboratoire, les cher-cheurs aspirent à valider leur concept scientifique en termes de fiabilité des processus et de rendement lors de tests d’enver-gure sur le terrain. Cette étape ouvre la voie au développement d’un prototype préindustriel et, par la suite, à sa commerciali-sation. Le directeur adjoint du laboratoire de technique solaire du PSI, Anton Meier, n’est pas un grand parleur. Néanmoins, ses descriptions laissent clairement entendre qu’avec son équipe, il a passé un été 2012 «chaud» et riche d’enseigne-ments au service de la science. Pendant deux mois, ils ont testé un réacteur solaire de 100 kW élaboré au PSI dans l’un des plus grands fours solaires du monde, à Odeillo (France). Ce four est un gigantesque miroir concave, vers lequel sont orientés quan-tité de miroirs qui renvoient les rayons solaires. Cette installa-tion d’essai permet de produire des températures de plus de 2000 degrés en amplifiant 10 000 fois le rayonnement solaire.

De la chaleur grâce à de l’énergie solaire concentréePour ses recherches, A. Meier a besoin de températures de cet ordre. «En matière de stockage chimique de l’énergie solaire, les températures élevées constituent toujours un défi majeur», explique-t-il. Depuis les années 1990, au laboratoire de tech-nique solaire, il travaille entre autres sur des processus thermo-chimiques à haute température qui permettent de convertir efficacement l’énergie solaire concentrée en combustibles chimiques stockables et transportables comme l’hydrogène. Récemment, Aldo Steinfeld, chef du laboratoire de technique solaire du PSI et professeur en supports d’énergie renouvelables à l’ETH Zurich, a réussi à transformer, sur une base d’oxyde de cérium, de l’eau et du gaz carbonique en un mélange d’hydro-gène et de monoxyde de carbone grâce à de l’énergie solaire concentrée. Appelé gaz de synthèse, ce mélange constitue une étape préliminaire des carburants liquides (essence, méthanol, diesel). La publication des résultats des recherches d’A. Steinfeld et de son équipe dans la célèbre revue Science a suscité l’intérêt dans le monde entier. Toutefois, lors de ces premiers essais, plus de 99 % de l’énergie solaire utilisée ont été perdus.

«Avec une concentration solaire maximale et la terre comme puits de chaleur, il serait possible, en théorie, de transformer 95 % de l’énergie solaire en énergie chimique de combustibles, précise A. Meier. En tenant compte de toutes les sources de pertes, on estime ce taux à 20-25 % selon les possibilités tech-niques actuelles. Il faudra ensuite démontrer la rentabilité du processus sur le plan technique», ajoute-t-il. C’est notamment sur ce point que portent ses dernières recherches. Ainsi, les chercheurs du PSI ont élaboré un processus en deux étapes à base d’oxyde de zinc permettant de produire du zinc, de l’hydrogène et du gaz de synthèse. Lors de la première étape, l’oxyde de zinc est placé dans un réacteur solaire en lente rota-tion, puis chauffé à 2000 degrés Celsius grâce à de l’énergie

solaire concentrée. L’oxyde se transforme alors en zinc et en oxygène. Ce processus a fait l’objet d’une série d’essais dans le four d’Odeillo, visant à tester sur le terrain divers composants du réacteur, notamment la stabilité de la couche de céramique située à l’endroit où les températures sont les plus élevées. Les tests consistaient à analyser, dans des conditions réelles, l’effi-cacité du refroidissement par eau de l’enveloppe métallique externe en présence d’un rayonnement solaire hautement concentré. Ils ont également permis de vérifier la fiabilité de tous les systèmes de contrôle et données de mesure pendant le processus, ainsi qu’à produire la plus grande quantité possible de zinc. A. Meier est satisfait du résultat: «Nous avons démontré la fiabilité des processus thermiques et mécaniques du réacteur et la résistance des matériaux à des contraintes extrêmes.»

Une technologie simple en circuit fermé Lors d’une seconde étape ne faisant pas intervenir le rayonne-ment solaire, le zinc produit précédemment réagit en présence d’eau et de gaz carbonique à une température d’environ 400 degrés Celsius dans un réacteur chimique. L’objectif final est alors atteint: produire de l’hydrogène pur et du gaz de syn-thèse. La chaire des supports d’énergie renouvelables de l’ETH Zurich étudie actuellement cette opération encore en phase de laboratoire. Les scientifiques parviennent maintenant à obtenir un rendement de 80 % pour l’hydrogène. L’hydrogène pur est donc produit, non pas directement à partir de la décomposition chimique de l’eau, mais à l’aide d’un processus thermo-chimique en deux étapes avec un oxyde métallique. La raison à cela est simple: «La décomposition directe de l’eau serait un concept formidable, confie A. Meier, mais, actuellement, nous ne disposons pas d’une technologie performante permettant de dissocier l’hydrogène et l’oxygène sans risque d’aboutir à un mélange explosif.» En recourant à deux étapes distinctes, l’hydrogène et l’oxygène ne sont pas produits simultanément. Il n’est donc pas nécessaire de les séparer et il n’y a aucun risque d’explosion.

Ces deux étapes se justifient également par le fait que le processus complet est un cycle fermé, la seconde étape produi-sant de l’oxyde de zinc, matière de base réutilisable. «Simpli-cité, modularité et contrôle de la conduite du processus: tels sont les avantages de cette technologie innovante», poursuit A. Meier, l’hydrogène solaire peut être utilisé directement dans les piles à combustible et le gaz de synthèse, être transformé en carburant liquide grâce à un procédé connu.» La question ici est de savoir quand ce processus de production analysé scientifi-quement pourra être employé à échelle industrielle. Une chose est sûre néanmoins: il faudra encore un certain nombre d’an-nées avant de voir jaillir de nos pompes à essence des carbu-rants synthétiques produits avec de l’énergie solaire.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF54

But 3

Transfert de savoir et de technologie

But 3, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF s’emploie à renforcer la valorisation technologique et économique du savoir qu’il produit et à coopérer plus étroitement avec l’industrie pour stimuler la capacité d’innovation de la Suisse.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichPartenaire important de l’industrie Suisse, en 2012, l’ETH Zurich a signé 718 contrats de recherche avec des tiers (dont 268 avec des entreprises suisses) pour un volume global de 153 millions de francs (soit + 3 %). Elle a notamment assuré vingt grandes visites de laboratoires et effectué vingt analyses de compétences. Pour ses partenaires industriels stratégiques, elle a organisé sept manifestations sur les thèmes de l’énergie, du risque, de l’ali-mentation et de la construction durable. Lors de la journée de l’industrie, plus de 150 professionnels ont discuté avec cent chercheurs et fondateurs de spin-off de l’ETH Zurich de leurs idées dans les domaines énergie, production et automatisation, électronique et capteurs, matériaux et médecine.

En 2012 encore, les spin-off de l’ETH Zurich ont compté parmi les start-up technologiques les plus réussies de Suisse: trois des prix de Vigier de cette année, le ZKB Pionierpreis ainsi que le Swiss Technology Award leur ont été décernés. Parmi les Swiss Top 100, on trouve 28 spin-off de l’ETH Zurich, dont neuf parmi les quinze premières. Douze nouvelles spin-off de l’ETH Zurich ont bénéficié du soutien de venture kick. Alexander Ilic, CEO de Dacuda (souris scanner), spin-off de l’ETH, a été élu «Entre preneur of the Year».

En 2012, l’ETH Zurich a enregistré la création de 22 spin-off, le dépôt de 87 brevets (uniquement priority applications) et signé 35 nouveaux contrats de licence et de transfert.

EPFLLa coopération entre l’EPFL et l’industrie s’est encore accrue en 2012, prenant la forme de projets de recherche communs ou de prestations scientifiques financées soit directement par les par-tenaires, soit par des fonds de la Commission pour la technolo-gie et l’innovation (CTI). Le montant contractuel a augmenté à 15,2 millions de francs (par rapport à l’exercice précédent: 8,4  millions de francs). En 2012, on a toutefois enregistré un net recul des contrats financés par l’industrie, recul qui a été com-pensé par une forte augmentation des projets CTI, essentielle-ment liée aux mesures d’Etat contre le franc fort de fin 2011.

C’est ainsi que, pour sa septième année d’existence, le consortium Alliance sous la direction de l’EPFL a passé le seuil des cent projets CTI. Avec quelque trente projets approuvés en 2012 après les 55 de 2011, l’EPFL maintient ici un niveau élevé.

En 2012, le nombre de dépôts de brevets (uniquement prio-rity applications) a augmenté à 75 (l’année précédente: 52). Le nombre de contrats de licence et d’option (31) conclus a reculé par rapport à 2011 (50). Dans ce domaine, il convient de prendre des mesures d’encouragement proactives. Douze start-up ont vu le jour cette année, et le programme d’aide au lancement de l’EPFL a attribué neuf Innogrants.

Le succès du Quartier de l’innovation s’est confirmé. Une unité de recherche et développement de l’entreprise japonaise Nitto Denko, leader dans le domaine des adhésifs et très active dans le développement des matériaux, est notamment venue s’y joindre (voir p. 59).

Faits et chiffres

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 55

EmpaLa signature de plus de cent contrats de recherche avec des par-tenaires industriels en 2012 témoigne des excellents liens de l’Empa avec l’industrie. Quelque 40 % d’entre eux portaient sur des projets de recherche et développement destinés au marché et subventionnés par la CTI. Le portefeuille de brevets de l’Empa en compte actuellement près de cinquante. En 2012, l’Empa a déposé plus de dix nouveaux brevets et signé vingt nouveaux contrats de licence et de transfert. Au total, 24 projets de spin-off et de start-up sont suivis par les incubateurs d’entreprises de l’Empa. C’est le cas par exemple de la société CT Systems GmbH fondée par des chercheurs de l’Empa dans le but de commercialiser la technologie EAP qui met en œuvre des polymères électroactifs – des «muscles artificiels» – dans de petits actuateurs, dans les domaines p. ex. de l’automatisation, de la robotique et de la construction automobile. La spin-off compliant concept de l’Empa et de l’ETH Zurich est un peu plus avancée. Elle a récemment lancé son premier produit, le «Mobi-lity Monitor» qui enregistre les mouvements des patients alités et informe le personnel lorsqu’il faut leur faire changer de posi-tion afin de prévenir les escarres (voir p. 62). De même, les rideaux transparents insonorisants déjà commercialisés à l’in-ternational, développés par l’Empa avec des partenaires indus-triels, ont été récompensés par plusieurs prix de design en 2012.

EawagL’eau étant un bien public, le TST de l’Eawag s’adresse principa-lement aux services nationaux et cantonaux, aux entreprises de conseil et d’ingénierie ainsi qu’aux pays émergents et en déve-loppement. Avec leur office de transfert technologique commun, l’Eawag et l’Empa favorisent le TST dans l’économie et la société. Ainsi, la méthode de mise en évidence de micro-organismes destinée à l’analyse de l’eau potable, développée par le profes-seur Thomas Egli à l’Eawag figure désormais dans le Manuel suisse des denrées alimentaires. Un autre projet financé par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) sur le potentiel de contamination des plastiques au contact d’eau potable a été achevé en 2012 et fournit de nouvelles méthodes d’analyse importantes.

Dans le domaine de la formation continue en cours d’em-ploi, les cours PEAK axés sur la pratique sont dispensés depuis 1993. Ici, l’Eawag travaille en étroite collaboration avec l’Asso-ciation suisse des professionnels de la protection des eaux. Le programme PEAK 2012 était dédié à la protection et à la revita-lisation des cours d’eau. En outre, en 2012, la collaboration avec la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux SSIGE a été renforcée dans le domaine de la formation sur le thème de l’eau potable.

PSILe transfert de savoir et de technologie (TST) du PSI est principa-lement lié à la coopération avec l’économie et aux prestations de conseil fournies aux autorités nationales. En 2012, quelque 300 contrats ont établi le cadre de telles collaborations avec le PSI. L’exploitation et le développement des grandes installations de recherche du PSI exigent le développement continu de com-posants susceptibles d’être utilisés aussi hors du contexte de la recherche. Ici, le PSI encourage le transfert vers les entreprises, en mesure de conquérir de nouveaux marchés. L’enregistrement de droits de protection peut constituer la première étape de la valorisation commerciale de nouvelles idées. En 2012, le PSI a encaissé des recettes issues de licences non négligeables (plus de deux millions de francs), dont la majeure partie a été ré- injectée dans la recherche. Concernant la zone de haute tech-nologie attenante au PSI prévue, les conditions générales ont été revues afin d’attirer de nouvelles entreprises grâce à un concept économiquement intéressant.

WSLLe WSL étudie la protection et l’utilisation de la variété dans notre environnement. Il est également spécialisé dans les ressources que sont l’eau et la neige ainsi que les dangers naturels – avalanches, chutes de pierres, glissements de terrain, etc. Tous ces domaines ont un point commun: il s’agit de biens publics ou ils relèvent des collectivités publiques. C’est pourquoi le TST du WSL ne s’adresse pas en priorité à l’industrie comme les autres institutions du Domaine des EPF, mais à des clients de l’adminis-tration publique et jusqu’au simple citoyen.

Le bulletin d’avalanches qui est publié deux fois par jour dans les trois langues officielles et en anglais depuis l’hiver 2012/13 en est un exemple. La traduction a été rendue possible par un catalogue automatique développé en collaboration avec Kurt Winkler du SLF: la description des dangers se compose désormais en cliquant sur des fragments de phrases prédéfinis, figurant dans quatre listes syntaxiques propres aux différentes langues et contenant des termes prédéfinis. Ceci permet de satisfaire aux exigences de temps et financières du bulletin et de tenir les utilisateurs pleinement informés en temps voulu.

et de projets spécifiques, souvent avec le soutien de fonds de la CTI. D’importantes prestations d’ordre pratique ont été fournies, notamment à l’administration publique. Une nouvelle publica-tion donne une vue d’ensemble des activités relevant du TST dans le Domaine des EPF. Un réseautage renforcé de ces activités se révèle cependant difficile du fait que des projets ou des régions jouent généralement un rôle prépondérant.

But 3 I Transfert de savoir et de technologie

Conclusion du Conseil des EPF

Dans le Domaine des EPF, le transfert de savoir et de technologie (TST) se fait à de multiples niveaux. L’arrivée dans l’économie et l’administration suisses de jeunes diplômés hautement qualifiés en constitue un pilier central. La collaboration avec l’industrie a été approfondie une fois de plus dans le cadre de la formation

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF56

Revivifier les rivières

But 3

Transfert de savoir et de technologie

La protection contre les crues et la revitalisation des cours d’eau sont des principes complémentaires de la loi révisée sur la protection des eaux. Le projet de recherche interdiscipli-naire «Gestion intégrale des zones fluviales» de l’ETH Zurich, de l’EPFL, du WSL et de l’Eawag propose des moyens concrets pour préserver et améliorer la biodiversité dans les ruisseaux, les rivières et les zones alluviales grâce à des élargissements et à des aménagements repensés. Les résultats du projet achevé en 2012 font également office de directives pour les cantons.

Revitaliser les cours d’eau en Suisse: la Singine à Planfayon dans le canton de Fribourg.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 57

Etant donné sa topographie et son taux de précipitations annuel relativement élevé, la Suisse est dotée d’un réseau très ramifié de ruisseaux et de rivières. La densité de population, l’industrialisa-tion et l’urbanisation croissantes depuis un siècle et demi en ont toutefois profondément modifié l’aspect. De multiples facteurs ont eu des effets cumulés sur la structure des cours d’eau. La nécessité de protéger les agglomérations et les infrastructures contre les crues ainsi que l’utilisation de l’énergie hydraulique ont conduit à des aménagements de grande envergure. L’agricul-ture intensive et l’amélioration foncière des berges qu’elle implique ont entraîné la destruction de vastes zones alluviales naturelles. Dans le cadre de la protection contre les crues, de nombreux cours d’eau ont par ailleurs été canalisés et des seuils de hauteur variable construits pour éviter l’enfoncement du lit. Aujourd’hui, il existe environ 101 000 ouvrages transversaux artifi-ciels de plus de 50 cm de hauteur.

Toutes ces mesures ont aussi un impact négatif. «Les ouvrages transversaux font obstacle à la migration de la faune aquatique et à la connectivité des cours d’eau, importante sur le plan écolo-gique», déclare Armin Peter, expert en écologie des poissons à l’Eawag. Cela entraîne des zones à la morphologie monotone et à l’écologie appauvrie. En cas de pics de crues, une rivière canali-sée – et donc rétrécie – risque de déborder, avec parfois des conséquences catastrophiques dans les zones à forte densité de population. Depuis les inondations centennales de 1987, d’autres crues extrêmes sont survenues en Suisse, incitant les autorités à réévaluer ici les priorités. «Autrefois, la protection contre les crues relevait avant tout de la compétence des ingénieurs hydrologues, fait observer Anton Schleiss, professeur au laboratoire de Constructions Hydrauliques de l’EPFL; aujourd’hui, la protection contre les crues et la revitalisation sont en quelque sorte les sœurs siamoises de la protection de la nature et de l’homme.» Une nouvelle loi sur la protection des eaux contraint les cantons à mettre en place des programmes de revitalisation, avec une par-ticipation financière majoritaire de l’administration fédérale. L’objectif fixé: revitaliser environ 4000 des 15 000 kilomètres de cours d’eau aménagés au cours des huit prochaines décennies.

Des concepts innovants de protection contre les crues A ce jour, ces prescriptions ont donné lieu à deux projets de recherche transdisciplinaires de quatre ans sur la protection des eaux. Ils ont été menés notamment par des chercheurs de l’ETH Zurich, de l’EPFL, du WSL et de l’Eawag, sous l’égide et avec d’importantes subventions de l’Office fédéral de l’environne-ment (OFEV). Le premier, le «projet Rhône-Thur» aujourd’hui achevé, portait p. ex. sur la problématique des effets d’éclusées, autrement dit la variation de débit des cours d’eau due à l’ex-ploitation de centrales à accumulation en fonction des besoins. D’autres sous-projets ont étudié les conséquences pour la faune, la flore et les lieux de détente de l’élargissement de

But 3 I Transfert de savoir et de technologie

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF58 But 3 I Transfert de savoir et de technologie

cours d’eau canalisés, ou encore des questions ayant trait à la prise de décision et au suivi du succès des revitalisations. «De nombreux cours d’eau doivent être valorisés écologiquement tout en respectant les exigences de protection contre les crues, l’aménagement des eaux a donc besoin de stratégies et de mesures innovantes», déclare Anton Schleiss.

Le projet suivant de «Gestion intégrale des zones fluviales», mené avec les mêmes organes responsables et achevé en 2012, avait précisément pour but la mise en œuvre des résultats du projet Rhône-Thur. On a examiné ici les interactions entre les aménagements de protection contre les crues et l’exigence de diversité des habitats faunistiques dans les cours d’eau, de même que les répercussions de la connectivité longitudinale et trans-versale des cours d’eau sur les possibilités de passage des êtres vivants migrateurs, ceci ayant un impact sur le flux génétique – le brassage des gènes – chez les poissons, les insectes et les plantes dans les zones alluviales.

«Pour réaliser ces objectifs, il faut envisager l’aménagement des cours d’eau globalement; améliorer la biodiversité en élar-gissant les rivières suppose également des mesures renforcées de protection contre les crues», relève Roland Fäh, enseignant à l’ETH. Les paramètres qui influent sur ces intérêts divergents sont multiples. «Ici, le mouvement de l’eau revêt une impor-tance capitale, explique Anton Schleiss, les interactions entre l’écoulement, le charriage et la morphologie du lit p. ex. doivent être prises en compte lors de toute mesure d’aménage-ment.» Afin de parvenir à des bases décisionnelles concrètes, les chercheurs du Laboratoire de recherches hydrauliques, hydrologiques et glaciologiques de l’ETH Zurich ont développé des modèles numériques de simulation des cours d’eau. Ceux-ci permettent de calculer les vitesses d’écoulement, le dimension-nement des élargissements et le charriage des sédiments. C’est ainsi qu’est né le logiciel de simulation Basement, désormais à la disposition gratuite des personnes intéressées. Les labora-toires de l’EPFL et de l’ETH Zurich ont également développé des modèles physiques s’utilisant en complément ou à la place de la simulation numérique parfois complexe. «En pratique, tous deux sont souvent combinés dans un modèle hybride: le modèle numérique permet d’abord de préciser au maximum les dimensions et les conditions aux limites, explique Anton Schleiss, le modèle physique est ensuite employé pour affiner le dimensionnement de l’ouvrage.» Après de vastes travaux d’investigation sur le terrain le long de cours d’eau suisses – la Bünz, la Singine et la Venoge –, Anton Schleiss et son équipe ont élaboré l’«indice hydromorphologique de la diversité» (IHMD). Celui-ci permet, à l’aide de modélisations numériques de l’écoulement et d’analyses statistiques des variables hydrau-liques caractéristiques de la diversité morphologique, de déter-miner objectivement la variante qui aura le plus d’effets au plan écologique.

Ruisseaux et rivières: des systèmes dynamiquesCes outils technico-mathématiques sont importants pour préser-ver et développer les habitats naturels d’une faune et d’une flore typiques le long des cours d’eau. Les ruisseaux et les rivières proches d’un état naturel sont des systèmes dynamiques: régu-lièrement modifiés par les crues, le lit et les berges offrent sans cesse de nouveaux habitats. «La restauration de la dynamique jouant un grand rôle dans la création de nouveaux habitats, les mesures d’aménagement des rivières doivent avoir pour but de

permettre une diversité structurelle aussi vaste que possible d’habitats aquatiques et terrestres», explique Christoph Scheidegger, professeur à l’Université de Berne et chef du groupe Biodiversité et écologie de la conservation au WSL.

L’interconnexion d’habitats de haute qualité le long des cours d’eau joue un rôle capital pour le développement d’orga-nismes aquatiques, amphibiens et terrestres. Les barrières doivent donc être conçues de manière à ne pas constituer des obstacles insurmontables. Les chercheurs ont examiné cet aspect sur trois espèces aquatiques – l’éphémère, le gammare et le chabot – et deux espèces terrestres – le criquet des iscles et le tamarin d’Allemagne. Il s’est avéré que la diversité génétique et des espèces, et donc la capacité de survie des populations à long terme, s’améliorent lorsque l’on relie des tronçons revitalisés d’un cours d’eau avec des tronçons naturels ou proches d’un état naturel. «Il faut une sorte de hotspot d’habitats doté d’une grande biodiversité, à partir duquel les organismes peuvent se propager, explique Armin Peter, chef de groupe à l’Eawag; dans le cas de la Singine, affluent de la Sarine, nous avons constaté p. ex. que le passage canalisé en aval profitait du cours supérieur naturel sur le plan de la biodiversité.» On constate également des interactions similaires au point d’échange entre le cours d’eau et la berge. La continuité entre l’eau et la forêt alluviale par les bancs de gravier est essentielle à la survie des amphibies ou des insectes aquatiques, ceux-ci ayant besoin de différents biotopes au cours de leur cycle de vie. Des aménagements y fai-sant obstacle auront des effets négatifs sur de nombreux orga-nismes comme les oiseaux, les poissons, les invertébrés ou encore le gammare. Dans le cas de cours d’eau fortement canali-sés, l’un des objectifs de la revitalisation pourra donc consister à supprimer progressivement la rive consolidée, par exemple en recourant à des mesures à petite échelle visant à réduire la vitesse d’écoulement. La variante de la plus grande envergure consisterait à procéder à un élargissement complet, autrement dit à supprimer la protection sur les deux rives consolidées et à créer une dynamique complète sans restrictions latérales.

La remontée des poissons doit être garantieConcernant les rampes en enrochements, ouvrages transversaux destinés à prévenir l’érosion des cours d’eau, il existe un grand nombre de possibilités selon les objectifs. Ici, on a réalisé des tests dans des modèles de laboratoire. «D’une manière générale, les rampes structurées allant de pair avec une répartition accrue des vitesses d’écoulement offrent de meilleures conditions pour la remontée des poissons, explique Anton Schleiss, il est alors possible de construire des rampes en enrochements avec une inclinaison supérieure à 6 % dans les ruisseaux abritant le pois-son le plus répandu en Suisse, la truite.» Cette mesure ne saurait toutefois être recommandée que si la truite de rivière est le seul poisson vivant dans les eaux en question. En présence d’autres espèces, la pente doit être nettement plus faible.

Ce second projet mené dans le cadre de la politique de revi-talisation de la Confédération a fourni de précieuses informa-tions. Il sera suivi d’un autre en 2013. C’est là une importante contribution en vue de réunir des bases scientifiques pour le «projet du siècle de revitalisation des cours d’eau», estime Christoph Scheidegger. Mais il s’agit aussi de «formuler des exi-gences réalistes quant aux possibilités de revitalisation». En outre, en 2013, l’Eawag entreprend le programme de recherche «Cours d’eau suisses» avec le soutien de l’OFEV.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 59

ETH ZurichAccélérer le transfert

Encourager les entrepreneurs doués et les mener à la réussite, tel est l’objectif de l’ieLab (Innovation and Entrepreneurship Lab) de l’ETH Zurich qui a été inauguré cette année. L’ieLab comble une lacune importante dans le transfert de savoir et de techno-logie. Sur deux sites, il propose aux étudiants et aux chercheurs des locaux modernes où ils peuvent travailler avec des partenaires industriels. Les résultats des recherches seront ainsi disponibles plus rapidement pour l’économie et la société.

le personnel de la cabane: la transformation d’un bassin inter-médiaire a permis d’accroître les capacités d’épuration, tandis qu’un système d’ozonisation élimine désormais l’odeur et la couleur de l’eau de chasse. On est parvenu en outre à optimiser la consommation d’énergie au sein de la station. Le résultat du projet achevé au printemps 2012 est impressionnant: la station d’épuration dotée désormais d’une puissance accrue et stable consomme moins d’énergie qu’auparavant.

EmpaLes mesures d’accompagnement de la CTI stimulent les coopérations

Grâce aux mesures contre le franc fort dans le cadre desquelles le Conseil fédéral a accordé cent millions de francs supplémen-taires à la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) en septembre 2011, l’Empa a pu entreprendre 24 nouveaux pro-jets. Avec 12,5 millions de francs de subventions, elle vient en troisième place après l’EPFL et le Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique. Un point particulièrement positif: environ 40% des projets ont permis de nouer des contacts avec des entreprises avec lesquelles l’Empa n’avait encore jamais collaboré. Beaucoup sont des PME comme Douglas Textiles, entreprise inno-vante d’une seule femme qui a développé, avec l’Empa et la société Weisbrod, des rideaux à la fois insonorisants et transpa-rents, distribués depuis avec succès à l’international sous le nom de «Silent Space». Annette Douglas a déclaré: «Mon expérience montre que même les petites sociétés peuvent mener avec suc-cès des projets CTI. Je ne peux que recommander les projets de développement.»

WSLTomodensitométrie de la crème glacée

Exemples des institutions

But 3 I Transfert de savoir et de technologie

L’ieLab offre aux jeunes entrepreneurs un environnement propice à la réalisation de leurs idées innovantes (photo: ETH Zurich).

La tomodensitométrie rend visibles les bulles d’air (en marron) dans la crème glacée après stockage (photo: SLF/B. Pinzer).

EPFLQuartier de l’innovation: installation d’un groupe japonais

Nitto Denko Corporation, fabricant de matériaux parmi les plus importants du Japon, a annoncé le 19 juillet l’installation d’une unité de recherche et développement au sein du Quartier de l’innovation de l’EPFL. Le «Nitto Denko Europe Technical Centre» (NET) soutiendra les travaux des centres R&D que la firme possède déjà au Japon, aux Etats-Unis et à Singapour et sera spécialisé dans les matériaux basés sur le vivant. Avec cette première grande représentation asiatique, le Quartier de l’Innovation confirme son attractivité sur le plan international.

EawagCabane du Mont Rose: l’eau retrouve sa pureté

Depuis son ouverture en 2009, la cabane du Mont Rose du Club Alpin Suisse (CAS) jouit d’une grande popularité auprès des tou-ristes. Leur nombre élevé n’est toutefois pas sans conséquence sur les performances de la petite station d’épuration de l’eau: avec près de 120 visiteurs quotidiens en été 2010, les capacités prévues étaient nettement dépassées. Résultat, l’eau de chasse provenant pour une large part des eaux usées dégageait une odeur nauséabonde et était fortement colorée. Des chercheurs de l’Eawag sont parvenus à élaborer une solution durable avec

La microstructure des aliments a un effet décisif sur leur goût, leur consistance et leur aspect. Des scientifiques de Nestlé et du WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF ont examiné en quoi la microstructure de la crème glacée changeait durant le stockage. A cet effet, les chercheurs du SLF ont développé des algorithmes pour tomodensitométrie à quatre dimensions qui leur permettent de mieux comprendre pourquoi la crème glacée durcit avec le temps.

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60

Echange de bons procédés entre les scientifiques et les entreprises

But 3 – Transfert de savoir et de technologie

MDC Max Daetwyler AG à Bleienbach dans le canton de Berne fournit des composants clés pour le Laser à élec-trons libres dans le domaine des rayons  X (SwissFEL): Hans Braun, co- responsable du pro-jet SwissFEL au PSI, Thomas Schmidt, responsable du développement de l’onduleur du Swiss-Fel au PSI, et René Hartmann, respon-sable des projets spéciaux chez MDC Max Daetwyler AG (de g. à d.).

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 61

Avec le laser à électrons libres SwissFEL, le PSI va disposer d’une grande installation d’un type entiè-rement nouveau pour étudier les processus dynamiques chimiques ou biochimiques qui se déroulent au niveau atomique. La construction de ce laser à rayons X très complexe est le fruit de partenariats avec des entreprises industrielles suisses. Les chercheurs et le secteur privé profitent ainsi mutuelle-ment d’un transfert de technologie.

Dans la forêt de Würenlingen, à proximité immédiate du PSI, le laser à rayons X à électrons libres SwissFEL sort de terre. Un tun-nel long de quelque 700 mètres, dont la mise en service est pré-vue en 2016, accueillera un accélérateur de haute technologie. Le projet est d’avant-garde dans le domaine de la physique: tout d’abord, une impulsion laser libère des électrons à partir d’un métal dans un injecteur. Réunis en faisceaux compacts, ces électrons sont accélérés pour atteindre une grande vitesse puis envoyés à travers un champ magnétique ondulatoire – comme dans un grand huit –, où ils génèrent des rayons X. Au bout du voyage, l’installation produit des impulsions lumineuses à rayons X très intenses et extrêmement brèves à raison d’une centaine de fois par seconde. «L’installation permettra d’analy-ser des processus dynamiques chimiques ou biochimiques qui seraient invisibles avec des méthodes d’analyse classiques du fait de leur brièveté», explique Hans Braun, chef de projet SwissFEL.

Deux points névralgiques de l’installation posent principa-lement problème sur le plan technique. Les modules d’accélé-ration qui permettent aux électrons d’atteindre la vitesse nécessaire pour produire des impulsions lumineuses ultrabrèves et intenses dans l’accélérateur linéaire sont le premier. «Au départ de l’installation, nous avons besoin d’un accélérateur de particules performant, qui fournisse une énergie cinétique élevée aux électrons», précise le physicien Hans Braun. Les onduleurs en aval de l’accélérateur sont le second problème. «Ici, deux rangées de puissants aimants contraignent le fais-ceau d’électrons à suivre une trajectoire sinueuse, formant ainsi les rayons  X de qualité laser», poursuit Hans Braun. Dans chaque cas de figure, il est impératif d’utiliser des composants d’une très grande précision, pour lesquels le PSI a trouvé des fabricants spécialisés, en l’occurrence deux entreprises indus-trielles suisses.

Des partenaires industriels suisses«L’accélérateur linéaire constitue indiscutablement le principal facteur de coûts d’un laser à rayons X», commente Hans Braun. Dans le cas du SwissFEL, il est en outre inenvisageable, pour des raisons de coût, de construire un accélérateur de plusieurs kilo-mètres en Suisse, comme c’est le cas de projets comparables à l’étranger. Pour produire des rayons X d’une longueur d’onde suffisamment courte avec une distance d’accélération beaucoup moins longue, tous les composants, de l’injecteur à l’onduleur, doivent être parfaitement adaptés les uns aux autres. En parti-culier, les aimants de l’onduleur doivent être positionnés avec une précision maximale.

Lorsque le PSI s’est attelé à la recherche de partenaires industriels adéquats, il s’agissait de trouver une combinaison peu courante de compétences qui garantissent une qualité optimale. Pour les modules d’accélération par exemple, son

choix s’est porté sur TEL Mechatronics AG (anciennement Oerli-kon Mechatronics), basée à Trübbach (vallée du Rhin dans le canton de Saint-Gall) et filiale du groupe technologique épo-nyme. «Son expérience dans l’usinage des métaux, le soudage et la technologie des salles blanches a été décisive. Ces compé-tences sont indispensables pour la fabrication de cavités de haute précision dans un accélérateur de quelque 300 mètres de long», déclare Hans Braun. Le PSI a élaboré le processus de fabrication des cavités que TEL Mechatronics appliquera en vue d’une production en série, conformément à un contrat-cadre signé début 2012. La fabrication de ces cavités en elle-même est déjà complexe. Faites de cuivre, elles permettent la formation d’un champ électrique correspondant précisément à la force d’accélération. L’installation requiert 104 cavités, chacune étant constituée de 113 disques de formes variées, comparables à des «tasses de cuivre». Autre difficulté: en raison de la faible lon-gueur de l’accélérateur linéaire, les composants sont exposés à de fortes contraintes. Chaque tasse doit être positionnée au micromètre près. «Une fois une cavité mise en place, il est impossible d’ajuster sa position», indique Hans Braun. Dans sa maison-mère, TEL Mechatronics construit actuellement, pour ce seul mandat, une ligne de fabrication sur mesure pour assem-bler les tasses dans un four de brasage spécifique après usi-nage, et monter ainsi les modules d’accélération.

Basée à Bleienbach (canton de Berne), la société MDC Max Daetwyler AG intervient sur la section suivante du laser à rayons X, en fournissant tout d’abord une douzaine d’ondu-leurs. L’entreprise est spécialisée dans les machines de préci-sion pour l’héliogravure d’emballages et de publications. Sa tâche nécessite également une grande précision. Les aimants doivent être positionnés au micromètre près le long des soixante mètres de la trajectoire sinueuse. Or, des forces consi-dérables s’exercent entre les aimants. La structure doit donc afficher une solidité à toute épreuve et il convient d’ajuster les composants avec précision. Après la signature du contrat fin 2011, l’entreprise a d’abord conçu un prototype de châssis, commande et aimants d’onduleurs, qui doit maintenant être produit en série sur une chaîne de fabrication développée à cette fin.

Pour les deux entreprises suisses impliquées, ce projet vient conforter leur expertise en tant que fabricants de composants très complexes et leur position de partenaire demandé par des instituts de recherche au niveau international. Pour le PSI, les composants fabriqués constituent les éléments décisifs d’une installation moderne qui permettra aux chercheurs d’analyser scientifiquement la structure détaillée de protéines vitales, la composition exacte de matériaux ou des processus d’une extrême brièveté comme la formation de molécules pendant les réactions chimiques.

But 3 I Transfert de savoir et de technologie

Page 62: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

62

Le lit médicalisé de demain est intelligent

But 3 – Transfert de savoir et de technologie

Le Mobility Monitor pour patients alités: Michael Sauter, fondateur et CEO de compliant concept, spin-off de l’Empa/l’ETH Zurich.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 63

Le Mobility Monitor permet de mesurer avec objectivité la mobilité des personnes alitées dans les établissements médico-sociaux et les hôpitaux. Intégré à un concept global, l’assistant de soins électronique de compliant concept – une spin-off de l’Empa et de l’ETH Zurich – est commercialisé depuis juillet 2012. Son but: permettre au personnel spécialisé de planifier les soins de manière opti-male. Un lit actif qui déplace constamment les patients en douceur est prévu pour 2013.

Madame M. a 81 ans. Alitée, elle souffre surtout la nuit lorsqu’elle voudrait bien dormir. La raison: il faut lui faire changer de position régulièrement pour stimuler sa circulation sanguine. Madame M. est donc malheureusement sans cesse réveillée. Cela n’est pas sans poser problème au personnel soignant non plus. D’un côté comme de l’autre, la situation est peu agréable. Que faire?

Un nouvel appareil entend remédier à ce problème, le Mobi-lity Monitor: un capteur placé sous le matelas de Madame M. mesure ses moindres mouvements. Etonnamment, il s’avère qu’elle bouge souvent suffisamment, soit entre deux et quatre fois par heure. Mais il arrive parfois que le capteur n’enregistre aucun mouvement pendant une période prolongée, une situation alarmante car, lorsque des parties du corps sont soumises à une pression pendant trop longtemps, la microcirculation s’inter-rompt. Un ulcère douloureux risque alors de se former, une escarre, ce qu’il faut éviter à tout prix. Le personnel discute des résultats avec Madame M. qui accepte d’être changée de position de temps en temps, mais seulement lorsqu’elle ne bouge pas suffisamment et que le Mobility Monitor appelle le personnel. Depuis, elle est moins dérangée dans son sommeil. Les conflits sont écartés et les soins requis diminuent.

Une spin-off de l’Empa et de l’ETH ZurichLe Mobility Monitor est le premier produit d’une jeune entreprise du nom de compliant concept, une spin-off de l’Empa et l’ETH Zurich, fondée par Michael Sauter, jeune entrepreneur. Les his-toires comme celle-ci font plaisir à M. Sauter, aujourd’hui CEO de l’entreprise. «C’est de la pratique que nous apprenons le plus», déclare-t-il. Lors de ses études à l’Institut des systèmes méca-niques de l’ETH Zurich, cet ingénieur en génie mécanique n’aurait jamais imaginé qu’il aurait à se pencher sur la thématique des soins. Dans le sous-domaine des «systèmes compliants», il tra-vaillait sur des crosses de hockey sur glace d’une résistance parti-culière et des sièges d’automobiles capables de s’adapter à la personne et à la situation de conduite quand l’idée jaillit subite-ment: «Cela devrait aussi pouvoir se faire avec des lits...» Elle ne le quitte plus, y compris lorsque, après sa thèse de doctorat en 2009, il commence à travailler à l’Empa.

Peut-être l’idée en serait-elle restée là si M. Sauter n’avait pas pris part au cours «Venture Challenge» parrainé par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI), dans le cadre duquel les diplômés des hautes écoles apprennent à développer des idées commerciales à partir de technologies innovantes. C’est alors qu’il comprend qu’un lit «intelligent» adaptable serait une aide consi-dérable pour les personnes alitées comme pour le personnel soi-gnant. Un sommier nouveau, sans articulation, réalisé dans un matériau intelligent avec capteurs intégrés, ainsi qu’un matelas adapté imitant les mouvements d’une personne en bonne santé et la faisant constamment changer de position en douceur, permet-traient de prévenir la formation des escarres tant redoutées.

Techniquement, cela était faisable, mais il fallait l’aide de spécialistes pour évaluer le contexte médical et le marché. M.  Sauter s’initie systématiquement au problème des escarres, allant jusqu’à effectuer un stage dans une institution de soins. Là, il se rend compte à quel point la charge de travail des infir-miers est importante et comment la contrainte de faire des éco-nomies est pesante pour tous. «J’étais alors certain que des solu-tions intelligentes permettant de soulager le personnel et de garantir que les patients reçoivent les meilleurs soins seraient les bienvenues», raconte M. Sauter.

En mai 2009, il fonde sa propre entreprise. La spin-off de l’Empa et de l’ETH Zurich ouvre ses portes sur le campus de l’Empa à Dübendorf, au Centre technologique de glaTec. «En Suisse, les conditions sont optimales: on peut obtenir un soutien très important, mais il faut savoir utiliser les offres», constate M.  Sauter qui n’hésite pas à se faire conseiller par les spécialistes de glaTec et de la CTI pour les questions de contrats, de modèle commercial, de marketing et de finances. Le directeur de glaTec, Mario Jenni, lui confirme qu’il a une bonne intuition des besoins du marché.

Feed-back positif des premiers clientsAu fil des années, il coopère avec de nombreux partenaires et peut ainsi effectuer de premiers essais au Centre suisse des para-plégiques de Nottwil et au Bürgerspital à Saint-Gall. Les progrès de la jeune entreprise ne passent pas inaperçus. Avec son équipe, M. Sauter a reçu plusieurs prix de jeunes entrepreneurs, notam-ment la «CTI Medtech Award 2010» et le «Venture Idea 2010».

Les nombreux entretiens avec des professionnels des soins et les feed-back ayant suivi les nombreux essais dans des établisse-ments médico-sociaux et des hôpitaux ont incité M. Sauter à lan-cer son système de surveillance dès juillet 2012. Il est convaincu de l’utilité de ce dispositif, même seul, pouvant être installé sur chaque lit. Les spécialistes utilisent le moniteur dans le but de contrôler le comportement de sommeil ou le bon dosage des médicaments.

«Les réactions extrêmement positives des nombreux clients de la première vague nous ont véritablement confondus», raconte M. Sauter. Dès le premier trimestre qui suit la mise sur le marché, son entreprise qui compte déjà dix collaborateurs réalise un chiffre d’affaires de 50 % plus élevé que prévu. Un certain nombre de clients ont déjà acheté des appareils supplémentaires et un groupe d’établissements médico-sociaux suisse de renom équipe ses résidences pour seniors du Mobility Monitor. La demande de l’étranger croît également. L’année prochaine, le Mobility Monitor sera disponible en Allemagne, un distributeur a déjà été trouvé. Enfin, le contrat avec un fabricant de lits scandi-nave qui entend commercialiser le lit médicalisé à l’avenir est déjà signé aussi. Le lancement est prévu pour 2013. Plus rien ne s’oppose donc à l’arrivée du lit intelligent de demain!

But 3 I Transfert de savoir et de technologie

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF64

But 4

Réseautage au niveau international

But 4, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF s’engage dans la coopéra-tion internationale bilatérale.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichSur mandat du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI (anciennement SER), l’ETH Zurich coor-donne les programmes de recherches en coopération bilatérale avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Outre les projets en cours avec ces pays, en 2012, deux Stepping Stone Symposia sur le cancer et les maladies neurodégénératives notamment ont accueilli environ 70 participants chinois et cent Suisses, ainsi que sur la technique médicale avec treize Chinois et quelque 65 Suisses à l’ETH Zurich dans le cadre du programme de coopé-ration avec la Chine. Avec l’Empa et le Fonds national suisse (FNS), l’ETH Zurich a organisé l’ETH-Japan Symposium for Acade-mic Exchange auquel ont participé dix universités japonaises dans le but d’approfondir la collaboration avec le Japon.

Avec l’ETH-EPFL Joint Symposium on Biomedical Engineering en avril 2012 à Séoul, les deux écoles polytechniques fédérales avaient pour objectif de développer leurs contacts avec la Seoul National University et le Korea Advanced Institute of Science and Technology (KAIST). Enfin, sur mandat du SEFRI, l’ETH Zurich est partenaire du projet européen CONCERT-Japan d’encouragement de la coopération multilatérale entre l’Europe et le Japon. En 2012, un premier appel d’offres de projet commun a été lancé dans les domaines «Efficient Energy Storage and Distribution» et «Resilience against Disaster».

EPFLL’EPFL coordonne les programmes de recherche bilatéraux du SEFRI avec l’Inde, le Brésil et le Chili (leading house) dans tout le pays et participe au programme avec la Russie (co-leading house). En 2012, douze projets de recherche brésilo-suisses, onze autres projets de recherche et dix bourses d’échange ont vu le jour. Avec l’Inde, l’EPFL a contribué à l’élaboration du nouveau programme de coopération indo-suisse 2013–2016 por-tant principalement sur les énergies renouvelables et la bio-médecine. Par ailleurs, des projets pilotes ont débuté au Mexique et en Colombie.

En 2012, la coopération scientifique avec les pays émergents et en développement était placée sous le signe de la seconde conférence internationale de la chaire de l’UNESCO «Technolo-gies for Development» de l’EPFL sur le thème «Technologies, a way to reduce poverty». Enfin, lors du sommet de la franco-phonie à Kinshasa en octobre 2012, le chef du Département fédéral des affaires étrangères et l’EPFL ont présenté ensemble le projet Massive Open Online Courses (MOOCs) pour l’Afrique et les pays émergents. Celui-ci s’inscrit en complément du Réseau d’excellence des sciences de l’ingénieur de la Francophonie (RESCIF) créé en 2010.

Faits et chiffres

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 65

EmpaUne analyse bibliométrique de l’Université de Leyde (NL) révèle une forte augmentation du nombre de publications réalisées avec des partenaires étrangers. Un relevé des projets européens en Suisse effectué également l’année dernière par le SEFRI met en évidence le réseautage international de l’Empa; en Suisse, seule l’EPFL participe à plus de projets européens. C’est ainsi que le projet «Winsmart» de développement de fenêtres intelligentes pour les bâtiments de demain, subventionné à raison d’environ quatre millions d’euros, a été lancé par les chercheurs de l’Empa. Dans le domaine de la photovoltaïque, l’Empa participe à plusieurs projets européens: «SCALENANO», projet de dix mil-lions d’euros, «R2R-CIGS», projet de développement de cellules photovoltaïques plus efficaces et meilleur marché de sept mil-lions d’euros et «TREASORES», projet de quatorze millions d’eu-ros. Ce dernier porte sur l’électronique organique et est dirigé par Frank Nüesch, chercheur à l’Empa. Dans le domaine de la recherche sur la nanosécurité, l’Empa occupe une position parti-culière dans la coopération entre l’UE et les USA, attribuable à sa longue coopération avec le «National Institute of Standards and Technology» (NIST). Depuis 2012, le NIST est principale institution hôte de la coopération avec l’UE sur mandat du gouvernement américain, l’Empa, l’un de ses principaux interlocuteurs.

EawagLes chercheurs de l’Eawag sont présents dans plus d’une cen-taine de comités et de réseaux internationaux. Un tiers des fonds externes environ proviennent de projets internationaux. Avec huit projets au total (1,6 million de francs), l’Eawag parti-cipe à l’élargissement de l’UE (cohésion). Il apporte une pré-cieuse contribution aux projets européens favorisant une coopé-ration accrue, notamment avec les projets de la «European Cooperation in Science and Technology – COST» et «Marie Curie Fellowships». Dans le domaine des sciences sociales, l’Eawag a conclu une alliance stratégique avec l’Université libre d’Ams-terdam (VU).

Il existe une coopération particulièrement intensive avec l’Afrique du Sud où une équipe de l’Eawag étudie de nouveaux systèmes sanitaires avec récupération des substances nutritives issues des eaux usées. Ceci a valu à l’institut l’«Engineering Award» 2012 de l’University of KwaZulu-Natal à Durban.

Nommé «World Health Organization WHO Collaborating Centre» en 2012, l’Eawag apporte son expertise à l’OMS. Les cartes sur la charge en arsenic ou en fluorure de l’eau souter-raine modélisées dans le cadre du projet de l’Eawag «Water Resource Quality» (WRQ) figurent dans le compte rendu com-mun de l’OMS et de l’UNICEF «Drinking Water Equity, Safety and Sustainability».www.eawag.ch/vunawww.wrq.eawag.ch

PSIDu fait de son expérience, le PSI est un partenaire prisé dans le domaine des grandes installations de recherche internationales. C’est ainsi qu’il participe au développement du laser à rayons X européen EuXFEL en construction à Hambourg et de la source de neutrons européenne ESS prévue à Lund (Suède). En cela, il pos-sède un savoir-faire et des technologies essentiellement issus des questions qui se sont posées lors du développement de ses propres accélérateurs, lignes de rayonnement et méthodes de mesure. En 2012, le PSI a été choisi pour organiser deux grandes conférences internationales. Plus de 500 participants du monde entier sont attendus à la Free-Electron-Laser Conference FEL 2014 et à la conférence de l’International Crystallography Union 2014. Avec ses grandes installations de recherche, le PSI attire chaque année, outre près de 2000 utilisateurs étrangers, environ 60 post-doctorants, étrangers également, pour un séjour de recherche de deux ans généralement au PSI. Parmi eux, environ 50 % retournent dans leur pays (85 % dans le domaine scientifique, 15 % dans l’industrie), contribuant par là considérablement au réseautage international du PSI et de la place de recherche Suisse.

WSLDans le domaine des dangers naturels, le WSL propose diffé-rentes prestations comme des expertises et des conseils ayant trait aux avalanches. D’autre part, les logiciels comme Snowpack (simulation de l’évolution de la couche de neige), AVAL-1D (modèle numérique de dynamique des avalanches) ou RAMMS (système de modélisation des dangers naturels) sont très demandés en Suisse comme à l’étranger.

Les besoins en expertise spécifique sont élevés et per-mettent au WSL de fournir une importante contribution inter-nationale à la protection de la vie et des biens matériels. Ses clients sont des services publics mais aussi l’économie privée. Son expérience internationale l’aide à définir des thèmes de recherche importants pour le monde entier. Les logiciels du WSL ont reçu un excellent écho et sont utilisés pour résoudre des problèmes pratiques de protection contre les dangers naturels en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Asie. Ils sont généralement présentés aux ingénieurs, aux responsables de sécurité ou aux spécialistes de l’aménagement du territoire lors d’ateliers de capacity building et de cours de formation où l’on analyse et discute de problèmes concrets et actuels.

chercheurs. Ce réseau joue également un rôle lorsqu’une insti-tution effectue un mandat du SEFRI en tant que leading house. Les demandes de collaboration avec une ou plusieurs institutions du Domaine des EPF venant de l’étranger sont nombreuses et soulignent leur rayonnement. Ici, différentes formes de collabo-ration sont envisageables dans les disciplines les plus diverses.

But 4 I Réseautage au niveau international

Conclusion du Conseil des EPF

Les institutions du Domaine des EPF sont fortement réseautées au niveau international, par le biais de contacts institutionnali-sés avec des instituts d’enseignement et de recherche compa-rables, de projets communs ou de relations bilatérales entre

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L’expérience suisse au service de la Chine

But 4 – Réseautage au niveau international

Des chercheurs suisses analysent les concen trations de polluants dans les rivières chinoises: Michael Berg, spécialiste des ressources en eau à l’Eawag.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 67

Dans l’empire du Milieu, la croissance économique et démographique fulgurante n’a pas que des effets positifs pour l’Etat du BRICS. Elle se répercute également sur la concentration des polluants dans les fleuves et sur les efflorescences algales dans les lacs. Pour la première fois, des chercheurs de l’Eawag ont relevé des données concrètes pour évaluer l’étendue de ces problèmes dans un projet sino-suisse. Il ne s’agit pas seulement ici de transfert de savoir, mais de créer la base d’un arsenal technologique comme cela a été fait en Suisse dans les années 1970.

A la mi-mai 2012, la photo en couverture de la revue scientifique américaine «Environmental Science & Technology» était d’un vert vif. Elle montrait une efflorescence algale exubérante, résul-tat d’une surfertilisation massive, dans le réservoir chinois de Shahe au nord de Pékin, métropole de plusieurs millions d’habi-tants. En dessous, le gros titre «Aquatic Hypertrophication» pou-vait se traduire par «surfertilisation de l’eau». Le fait que ce sujet fasse la couverture de la plus importante publication de sciences de l’environnement au monde signifie qu’il mérite l’attention de la communauté scientifique mondiale. Autre point remarquable, les résultats des recherches présentés dans le magazine sont le fruit d’une collaboration sino-suisse réunissant des scientifiques du Research Center for Eco-Environmental Sciences de Pékin, un institut de l’Académie chinoise des sciences, et de l’Institut de recherche sur les eaux Eawag. Pour la première fois, on a effec-tué un bilan global des apports en éléments nutritifs dans le réseau fluvial du Haihe, dans le nord-est de la Chine, entre le réservoir de Shahe et le golfe de Bohai. Cette région caractérisée par la croissance économique et démographique la plus élevée comprend non seulement des centres urbains comme Pékin (vingt millions d’habitants) et Tianjin (cinq millions), mais aussi des zones d’utilisation agricole intensive d’où proviennent un tiers de la production annuelle chinoise de blé et un cinquième de celle de maïs, et où vivent huit millions de personnes.

Un domaine inexploré des chercheurs chinois L’équipe de chercheurs s’est donc mise au travail grâce à des fonds du programme bilatéral sino-suisse du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI (ancienne-ment SER). Michael Berg, spécialiste des ressources d’eau et en eau potable à l’Eawag, déclare au sujet des objectifs de cette coopération internationale: «Les analyses avaient pour but de fournir une base scientifique fondée qui permette aux autorités de la région d’élaborer des mesures efficaces pour endiguer la problématique des éléments nutritifs.» Le projet de deux ans a été fructueux pour les deux parties. Les scientifiques chinois ont pénétré dans un domaine qui leur était encore mal connu. Il s’agissait par exemple d’appréhender toute l’importance que revêt la prise en compte du débit à un moment donné et de déterminer avec précision la charge d’azote ou de phosphore sur la longueur d’un cours d’eau. Pour les spécialistes engagés de l’Eawag, c’était l’occasion non seulement d’un transfert de savoir axé sur la pratique et de recueillir des données scienti-fiques susceptibles d’être reportées à des métropoles à forte croissance dans les pays émergents, mais aussi de publier des résultats de recherche pertinents dans des revues scientifiques de réputation internationale afin de les rendre accessibles à un plus grand cercle de scientifiques.

«Pour nous faire une première impression de la présence et de la fréquence des éléments nutritifs, nous avons com-

mencé par analyser des échantillons d’eau issus de seize sec-tions du fleuve sur une distance de 240 kilomètres, pendant la saison sèche et des pluies», se souvient Michael Berg. «A l’ap-pui de ces premières analyses, nous avons sélectionné cinq stations permanentes pour effectuer des analyses plus pré-cises, sur lesquelles nous avons prélevé des échantillons chaque mois pendant un an.» Quatre affluents par lesquels sont rejetées les eaux usées de la capitale chinoise dans le réseau fluvial ainsi que les eaux usées des cinq stations d’épuration principales ont également été examinés. Les scientifiques ont été des plus surpris des résultats. Dans le réservoir de Shahe au nord de Pékin, une aire d’agrément publique de 1,8 kilomètre carré, les chercheurs ont découvert des concentrations d’azote et de phosphore inorganique dis-sous dix fois supérieures aux valeurs relevées en Suisse dans les années 1970 et 1980, époque des plus fortes concentra-tions. En aval du fleuve, cependant, les mesures ont révélé une baisse continue des charges en éléments nutritifs, bien qu’il s’agisse de régions abritant de grandes villes et large-ment utilisées pour l’agriculture. Comment expliquer donc que la charge en éléments nutritifs soit plus élevée dans une aire d’agrément que dans une grande ville et dans des zones d’agriculture intensive? «Dans l’aire de Shahe, la charge de l’eau du fleuve et des lacs est telle que les algues vertes y prolifèrent, explique Michael Berg, chimiste de l’environne-ment, ainsi, même les eaux usées rejetées ont pour effet de faire baisser la concentration de polluants.»

Des stations d’épuration insuffisantesLa pollution dans le réseau fluvial du Haihe reste cependant élevée, et d’autres mesures ont révélé que la puissance d’épu-ration des stations existantes était loin d’être suffisante. «Le moyen le plus efficace de contrer l’eutrophisation extrême de la région serait de construire des stations modernes supplémen-taires, dotées d’une capacité suffisante et en mesure d’éliminer efficacement l’azote», conclut Michael Berg. Comme cela a été fait en Suisse et en Europe dans les années 1980.

Les résultats de l’étude sino-suisse ont ensuite été présen-tés, dans le cadre d’ateliers, aux responsables concernés à Pékin puis discutés. Suite à cela, Pékin a décidé des mesures d’amé-lioration d’essai visant à accroître l’efficacité du traitement des eaux usées dans cinq stations d’épuration. Dans une seconde étape, ces mesures devront être développées de manière à constituer des solutions à part entière. Cette action déterminée est nécessaire également pour une autre raison révélée par l’étude: la majeure partie de l’eau du réseau fluvial est déviée dans un vaste réseau de canaux d’irrigation utilisés par les pay-sans pour arroser leurs champs. Or, cette eau est si polluée que, selon les normes de qualité nationales en vigueur, elle ne devrait en aucun cas être utilisée.

But 4 I Réseautage au niveau international

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF68 But 4 I Réseautage au niveau international

Exemples des institutions

ETH ZurichUn programme de doctorat commun

C’est une nouvelle étape de consolidation de leur partenariat: les cinq écoles polytechniques de l’IDEA League, parmi lesquelles l’ETH Zurich, proposent pour la première fois un programme de doctorat commun. Pendant deux ans, 25 étudiants de différentes filières y suivent quatre modules sur le thème «Ageing and Sustai-nability». Les doctorants se sont rendus au Japon pour apprendre comment ce pays gérait le vieil-lissement de la population. Deux coaches et plusieurs professeurs de l’ETH Zurich apportent leur contribution à ce programme.

Le programme de doctorat «Ageing and Sustainability» de l’IDEA League a conduit 25 doctorants au Japon (photo: ETH Zurich).

EPFLUn laboratoire commun à l’EPFL et à la Max Planck Gesellschaft

La Max Planck Gesellschaft compte onze centres de recherche internationaux, notamment à Stanford ou à l’Institut Weizmann. Elle a choisi l’EPFL pour ouvrir son centre consacré aux nano-sciences. Le partenariat comprend la mise en place d’un labo-ratoire commun à Lausanne, l’organisation d’écoles d’été et de conférences communes, le financement de projets ainsi que de thèses codirigées par les deux institutions. Ce partenariat sou-ligne la reconnaissance internationale acquise par l’EPFL dans le domaine des nanosciences.

PSICofinancement européen en faveur des jeunes chercheurs

Le PSI a pour la première fois participé au programme «COFUND» dans le cadre de l’action Marie Curie de l’UE. Deux années durant, les étudiants en postdoctorat peuvent y faire des recherches en tant que «PSI-FELLOW» avec le soutien d’un mentor. L’UE prend en charge 40 % du salaire et du matériel pour 60 postes. Les participants peuvent aussi suivre des cours de postformation comme un atelier de démarrage de carrière, des cours sur l’acquisition de fonds, la pose de candidatures à des programmes de recherche européens et la fondation d’en-treprises. Parmi les premiers candidats, 31 fellows ont été sélec-tionnés, qui commenceront au début 2013. Parmi eux, 26 % sont des femmes. Le statut de «PSI-FELLOW» doit devenir synonyme de poste de recherche dans d’excellentes conditions et donner

un nouvel élan au PSI dans sa quête des meilleurs chercheurs. A l’Empa qui, comme l’ETH Zurich, participe depuis longtemps à ce programme, les 22 premiers «EMPA POSTDOCS» ont commencé début 2012; en janvier 2013, 22 autres postes «COFUND» seront proposés.

WSLCryosphère et climat

La cryosphère est la partie de la surface terrestre recouverte de glace: glace de mer, nappes glaciaires, glaciers, neige, per-mafrost. S’il paraît évident que le climat influence la cryosphère, ne serait-ce que par la température, celle-ci agit elle aussi sur le climat, en particulier du fait de son grand pouvoir réfléchis-sant (albédo). CliC – Climate and Cryosphere –, un pilier central du Programme mondial de recherche sur le climat, promeut et coordonne la recherche de ces interactions et de leurs effets. Pour cela, il met en liaison des chercheurs du monde entier, organise des congrès, publie des articles et fournit des infor-mations aux autorités et aux politiciens. C’est ainsi que, dans le dernier rapport du GIEC, des scientifiques travaillant avec le CliC ont rédigé le chapitre sur la cryosphère.

Depuis cette année, le Domaine des EPF occupe une place de choix au CliC: le directeur du WSL, Konrad Steffen, en dirige le groupe de pilotage scientifique constitué de chercheurs renommés du monde entier.

Page 69: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 69But 4 I Réseautage au niveau international

EawagPremière conférence Euroecotox à l’Eawag

Si les expériences sur les poissons sont à l’ordre du jour dans l’industrie chimique, la recherche recourt elle aussi de plus en plus à l’expérimentation animale pour tester les substances. Actuellement, les écotoxicologues de l’Eawag développent des méthodes qui fournissent des résultats comparables et sont en outre moins encombrantes. En juin 2012 s’est tenue la première conférence européenne sur le remplacement, la réduction et l’amélioration de l’expérimentation animale dans la recherche écotoxicologique (Euroecotox) à l’Eawag, une plate-forme pour les jeunes scientifiques et les experts de la science, de l’indus-trie et des autorités qui s’intéressent à l’expérimentation ani-male dans l’analyse des risques environnementaux. L’objectif: réduire les essais sur les animaux dans la recherche environ-nementale. Quelque 70 experts européens ont répondu à l’in-vitation du comité d’organisation. La conférence a permis de faire le point sur la situation actuelle et les développements à venir ainsi que de former des réseaux dans ce domaine. www.euroecotox.eu

EmpaPas de technologies d’avenir sans ressources

Les iPads, portables et écrans LED, mais aussi les cellules photo-voltaïques et les piles contiennent des métaux rares comme du gallium, de l’indium ou du tantale. Avec l’Institut Fraunhofer

Recyclage: une ouvrière à la journée à Delhi, en Inde, prépare des circuits imprimés avant de les mettre dans un bain de traitement du cuivre (photo: Empa).

d’Hanau, l’Université d’Augsbourg et l’Université Technique de Berlin, les chercheurs de l’Empa sont en quête de substituts et de moyens de récupération. Au Ghana, en Afrique du Sud et en Colombie, ils développent des stratégies de recyclage sous la direction de l’UN University afin de lutter contre les montagnes de déchets électroniques croissantes dans les pays en dévelop-pement.

Page 70: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF70

But 5

Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève

But 5, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF crée des conditions de travail attrayantes et favorables aux familles, encourage l’égalité des chances et forme la relève scienti-fique.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichLa part des femmes dans le corps professoral, en constante augmentation ces dernières années, atteignait 12,6 % en 2012 (2007: 9,0 %) et 30 % à l’échelon des chaires d’assistance (2007: 16,6 %). En 2012, 35 chaires à plein temps ont été attri-buées, dont 7 à des femmes (20 %). Ces chiffres témoignent de l’efficacité des mesures mises en œuvre depuis longtemps par l’ETH Zurich et encore renforcées en 2012 dans le but d’accroître l’égalité des chances lors des procédures de nomination.

Tandis que la part des femmes a légèrement augmenté parmi les assistants depuis 2007 (2012: 30,5 %), la part des femmes scientifiques occupant un poste permanent (2007: 7,8 %, 2012: 14,2 %) s’est nettement accrue, tout comme la part des femmes cadres non scientifiques (2007: 22 %, 2012: 30,0 %).

En 2012, les travaux dans le domaine du personnel étaient centrés sur la promotion de la santé. L’offre comportait notam-ment des manifestations et des ateliers sur des thèmes comme «prévenir le burn-out», «l’exercice et le dos», ou des conseils individuels dans des situations de charge mentale.

L’ETH Zurich forme actuellement deux stagiaires avec la fondation Informatik für Autisten. En collaboration avec la cli-nique psychiatrique universitaire de Zurich, elle a permis à une jeune femme atteinte d’une maladie psychique d’intégrer la vie professionnelle par le biais d’un stage en 2012.

L’un des plus grands centres de formation de jeunes profes-sionnels du canton de Zurich, l’ETH Zurich a formé 166 apprentis dans 13 professions différentes en 2012. Depuis 2007, le nombre d’apprentis à l’ETH Zurich a augmenté de près de 25 %.

EPFLEn 2012, l’EPFL a effectué une enquête auprès de son personnel. Pour ce qui est de la satisfaction générale quant à leur situa-tion professionnelle, les femmes comme les hommes ont attri-bué une note de 4,7 sur 6. Les femmes sont légèrement plus satisfaites que les hommes sur le plan de la conciliation du tra-vail et de la vie privée (note 5,1/4,9). Concernant l’aménage-ment des horaires de travail – temps partiel, partage de postes ou télétravail –, le taux de satisfaction des femmes est aussi un peu supérieur à celui des hommes avec 4,7 contre 4,5. L’égalité des chances de promotion et de carrière, enfin, est moins bien notée par les femmes – 4,1 – que par les hommes – 4,8. Si le résultat est positif, il existe ici un potentiel d’amélioration notable. La satisfaction générale s’est accrue puisque, lors de la dernière enquête en 2004, la note globale était de 4,1 sur 6.

Plus de 7500 jeunes (principalement des filles) ont profité des activités proposées dans le domaine MINT. Au moins une fois par mois, un événement visant à encourager les étu-diantes et les femmes scientifiques à poursuivre leur carrière a été organisé. Dans le cadre du programme de mentoring, de nouvelles sessions sont proposées en collaboration avec les universités de Suisse romande et du Tessin.

Faits et chiffres

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 71

EmpaAvec la nomination de Brigitte Buchmann au sein de la direc-tion de l’Empa, ce comité compte pour la première fois une femme. L’Empa fait en outre des efforts considérables pour accroître la part des femmes à tous les niveaux de la hié-rarchie; elle est de 36 % pour le personnel scientifique. Le réseau des femmes de l’Empa et de l’Eawag a été renforcé par la réédition, en 2012, du déjeuner d’affaires «Women meet Women». L’Empa s’investit en outre dans le programme de promotion de carrière du Domaine des EPF destiné aux jeunes femmes scientifiques «Fix the leaky pipeline!». Pour la pre-mière fois, l’Empa a organisé un atelier «planification de car-rière» pour ses postdoctorants. Dans le domaine de l’encoura-gement de la relève, l’Empa a accueilli des élèves de classes primaires (camp d’été) et des enfants de la 5e à la 7e classe (journée «Futur en tous genres»), ainsi que des élèves des écoles cantonales lors du «Swiss Young Physicists’ Tourna-ment». Par ailleurs, l’Empa soutient différentes activités de l’Académie Suisse des sciences techniques (SATW) comme Tec-Days/TecNights@Kantonsschulen et «Mehr Frauen in MINT – MehrWERT für Wissenschaft und Industrie».

EawagEn 2012, le Comité pour l’égalité des droits et des chances (EOC) et la directrice ont défini de grands axes de promotion de la femme pour la relève scientifique et en faveur de l’équilibre vie privée/vie professionnelle. La part des femmes occupant des postes de cadres à l’Eawag reste relativement élevée (25 %). Afin que les femmes soient prises en compte de manière adéquate en cas de vacance, les comités de sélection sont tenus de respecter certaines règles, ce qui est systémati-quement contrôlé. Si nécessaire, il est possible d’intervenir dans le processus de recrutement. De même, un programme de coaching commun avec l’Empa soutient les jeunes femmes scientifiques dans leur plan de carrière (voir p. 75). Afin d’en-courager en outre un échange informel, le déjeuner des femmes destiné aux collaboratrices de l’Eawag et de l’Empa a été réinstauré en 2012 après plusieurs années de pause. L’EOC a également pris des mesures visant à mieux informer les colla-boratrices des offres contribuant à concilier famille et carrière. L’Eawag soutient financièrement les parents ayant un faible revenu pour la garde de leurs enfants et gère une crèche avec l’Empa. Il s’engage aussi en faveur de l’intégration des colla-boratrices malades ou handicapées.

PSILe PSI poursuit son programme très prisé de «Retour à une acti-vité professionnelle» qui aide les femmes scientifiques à réinté-grer la vie professionnelle après une pause. En 2012, il a été décidé, en étroit accord avec les représentants du personnel, d’intensifier la gestion de la diversité au PSI. Ce terme volontai-rement vaste inclut l’égalité des chances et rend justice à l’hé-térogénéité croissante des collaborateurs dans la recherche.

L’encouragement de la relève MINT reste une préoccupation centrale du PSI. Depuis son ouverture en 2008, le laboratoire iLab destiné aux écoliers a accueilli plus de 11 000 jeunes. Il leur offre la possibilité de connaître une expérience clé pou-vant être décisive pour le choix d’un métier ou d’études. Le PSI continue d’encourager la relève MINT grâce à des projets com-muns avec «La Science appelle les jeunes» et parraine la fon-dation avec les autres instituts de recherche du Domaine des EPF. Avec l’association NaTech Education, le PSI s’efforce de renforcer la compréhension des MINT dans les concepts de formation de Suisse.

Le 2e camp de vacances et de recherche a accueilli 36 enfants de personnels du PSI. Cette année encore, plus d’une centaine d’adolescents ont participé à la journée «Futur en tous genres».

WSLComment bien gérer sa carrière de chercheur? En 2012, le WSL a lancé un projet sur le thème de la planification de carrière visant à établir les besoins et à obtenir de premières réponses aux questions clés. Auparavant déjà, des informations de doc-torants du WSL avaient confirmé l’actualité du sujet et, selon le service de consultation interne Workplace Diversity, les requêtes et coachings concernant les possibilités de carrière dans la recherche et l’industrie ont augmenté en 2012. Les jeunes chercheurs, mais aussi chercheuses, sont de plus en plus à la recherche de modèles satisfaisants de carrière et de vie privée.

Outre au projet établi de promotion de la femme «Fix the leaky pipeline!» du Domaine des EPF, le WSL prend une part active au projet international de l’Université de Leuphana sur le thème «genres et durabilité». Les chercheurs qui y parti-cipent font des découvertes personnelles et s’interrogent sur leur savoir et leurs compétences sociales. L’écho est extrême-ment positif.

de carrière des jeunes scientifiques de sexe féminin «Fix the leaky pipeline!» qui sera poursuivi avec des moyens accrus en 2013-2016. Néanmoins, les objectifs concernant le nombre de femmes cadres et au sommet de la hiérarchie ne sont pas encore plei-nement atteints. Le Conseil des EPF intensifie ses efforts en augmentant les moyens financiers afin de permettre aux insti-tutions de proposer plus de conseils individualisés et de coa-chings. De nombreuses manifestations qui ont attiré un large public visaient les enfants et les jeunes s’intéressant aux sciences naturelles ainsi que la promotion de la relève dans les matières MINT.

But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève

Conclusion du Conseil des EPF

Les enquêtes internes le confirment: les conditions de travail dans le Domaine des EPF sont bonnes. Les associations du per-sonnel ont néanmoins fait remarquer que l’évolution des salaires était inférieure à celle de l’administration fédérale. Fin 2012, le Conseil des EPF est parvenu à réduire cet écart malgré une situa-tion financière tendue. Il existe un vaste éventail d’instruments d’encouragement et de réalisation de l’égalité des chances hommes-femmes. Ainsi, toutes les institutions du Domaine des EPF se sont investies dans le programme commun de promotion

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Profiter des chances et encourager la relève

But 5

Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève

Dans le Domaine des EPF, tout le monde s’accorde sur le fait que, dans le monde académique, les conditions de carrière et de salaire doivent être identiques pour les deux sexes et qu’il faut encourager la nouvelle génération de cher-cheuses et de chercheurs doués. C’est en effet le seul moyen d’attirer les meilleurs cerveaux du monde à l’ETH Zurich, à l’EPFL et dans les instituts de recherche. Ce point est d’une importance capitale pour les institutions qui font d’importants efforts dans ce sens. Leur offre est variée, en voici un petit tour d’hori-zon.

Goulot d’étranglement après le doctorat: le Kinder-pavillon, la garderie de l’Eawag et de l’Empa, est d’une grande aide, par exemple pour Alexandra Kroll, scientifique et post-doctorante.

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de leur origine et du lieu où ils travailleront ou encore de leur spécialité. En 2012, l’ETH Zurich a annoncé qu’elle allait recevoir encore quelque cent millions de francs de la succession de Branco Weiss, garantissant l’existence du programme pour plu-sieurs années. En 2012, huit nouveaux fellows ont été sélection-nés parmi quelque 450 candidats. Les jeunes chercheurs qui envisagent une carrière dans la science peuvent poser leur can-didature pour une chaire de professeur assistant. Dans le cadre de sa planification des chaires, l’ETH Zurich attribue une partie de ses postes sous forme de chaires d’assistance, le plus souvent à titularisation conditionnelle. Outre cela, les jeunes chercheurs peuvent poser leur candidature pour une chaire d’encourage-ment du FNS ou une Starting Grant de l’ERC.

De Zurich, rendons-nous maintenant à Lausanne, à l’EPFL, où Farnaz Moser-Boroumand, déléguée à l’égalité des chances, nous présente, elle aussi, plusieurs mesures prises en vue d’en-courager l’égalité des chances à tous les âges. Des cours comme «Internet pour les filles» ou «Les robots, c’est l’affaire des filles» ainsi que des Semaines scientifiques uniquement pour les filles sont proposés aux jeunes filles de 7 à 15 ans, leur permettant ainsi de découvrir le monde fascinant des sciences et de l’ingé-nierie. Le bus «Les sciences, ça m’intéresse!» de l’école sillonne les routes de la Suisse romande depuis 2009 pour éveiller l’inté-rêt des jeunes, en particulier des jeunes filles, pour les sciences. En 2012, ses activités ont été étendues et sont désormais aussi accessibles aux élèves des classes du secondaire I. Plus de 4000 filles profitent chaque année du programme du Bureau de l’égalité des chances de l’EPFL, destiné à donner le goût des filières MINT aux jeunes. «Afin que les étudiantes et les femmes scientifiques puissent disposer des outils nécessaires, prendre la bonne décision au moment opportun et mettre toutes les chances de leur côté pour entamer et réussir une carrière aca-démique, une vaste offre constituée notamment de plusieurs programmes de mentoring et de coaching a été développée», explique Farnaz Moser-Boroumand.

Les femmes «disparaissent» au fil de la hiérarchieLa nécessité de ces efforts destinés à promouvoir la relève fémi-nine apparaît clairement au regard des chiffres. A l’EPFL, la part des femmes parmi les étudiants, doctorants et postdoctorants se situe aux alentours de 27 %; chez les professeurs, elle n’est plus que de 12 %. Parmi les mesures prises, on peut citer le dévelop-pement permanent de l’infrastructure d’accueil des enfants afin de rendre possible une meilleure conciliation de la vie familiale et de la carrière. De nouvelles places sont créées régulièrement au sein des deux garderies du campus. Depuis près de dix ans déjà, il existe aussi une structure constituée d’une école enfan-tine et d’une unité de garde en dehors des heures de l’école. A l’EPFL, les horaires de travail flexibles sont très appréciés. D’après une enquête récente, 78 % des personnes interrogées

But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève

«Le Domaine des EPF crée des conditions de travail attrayantes et favorables aux familles, encourage l’égalité des chances et forme la relève scientifique.» Telle est la phrase clé du mandat de prestations du but 5 – Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève. Mais qu’en est-il dans la pratique? Voici une petite sélection d’exemples.

Afin de donner un aperçu de la manière dont sont encoura-gées les jeunes personnes douées, notre première station est l’ETH Zurich, où Sonja Negovetic est cheffe remplaçante de l’unité de coordination de la recherche. «Dans le cadre de l’en-couragement de la relève, nous apportons notre soutien à des personnes à tous les niveaux académiques: master, doctorat, postdoctorat ou poste de professeur assistant», explique-t-elle. Les étudiants qui désirent préparer un master à l’ETH Zurich peuvent par exemple poser leur candidature à l’Excellence Scholarship & Opportunity Programme (ESOP). Ce programme d’encouragement des personnes douées est ouvert aux candi-dates et aux candidats internes et externes, quelle que soit leur nationalité. Les bourses sont financées par des fonds de tiers. A la fin de l’année 2012, 143 étudiants au total avaient bénéficié d’une bourse ESOP, dont 51 femmes. Soixante d’entre eux, soit 42 %, avaient passé leur bachelor à l’ETH Zurich.

En plus des programmes du Fonds national suisse (FNS) ou de l’UE, les chercheurs ont la possibilité de soumettre des pro-jets à l’ETH Zurich dans le cadre du programme compétitif ETH Zurich Research Grants destiné à promouvoir les doctorants. Celui-ci porte principalement sur des projets innovants ou non conventionnels, relevant notamment de la recherche fonda-mentale, qui ont le potentiel de donner des résultats intéres-sants et pour lesquels il est difficile d’obtenir des subventions dans le cas d’instruments d’encouragement externes. L’ETH Zurich Postdoctoral Fellowship Program s’adresse aux jeunes chercheurs dotés d’excellentes références internationales, venant d’autres établissements que l’ETH Zurich. «Ainsi, l’ETH Zurich se qualifie comme un site de recherche attractif pour d’excellents scientifiques du monde entier», déclare Sonja Negovetic. Le programme est cofinancé par l’UE (COFUND). A l’in-terface entre la science, la recherche et l’industrie, des Pioneer Fellowships ont pour but de développer les résultats promet-teurs de travaux de recherche en vue de parvenir à une presta-tion ou à un produit innovant. Les étudiants en master et les doctorants peuvent poser leur candidature pour ce programme. Le financement est assuré par des fonds de tiers.

Une mesure d’encouragement particulière: The Branco Weiss Fellowship Fondée par l’entrepreneur et philanthrope Branco Weiss à l’ETH Zurich, la Society in Science – The Branco Weiss Fellowship est un programme d’encouragement de la relève d’un type particulier. Il s’adresse aux scientifiques en postdoctorat indépendamment

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF74 But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève

sont «satisfaites», 39 % d’entre elles même «très satisfaites» à cet égard.

Rendons maintenant visite à Ines Günther-Leopold. Cette docteure en chimie est responsable du groupe de recherche Energie nucléaire et sécurité et porte-parole du Comité pour l’égalité des chances à l’Institut Paul Scherrer (PSI). Elle constate que l’encouragement de la relève ne saurait commencer trop tôt et qu’il est souvent étroitement lié à l’égalité des chances. Pour Ines Günther-Leopold, si la part des femmes titulaires d’une maturité est nettement plus élevée qu’il y a quelques années encore, mais que le nombre des étudiantes dans les matières techniques et scientifiques ne reflète pas cet état de fait, et si le PSI n’atteint pas ses objectifs quant au nombre de femmes occupant des fonctions dirigeantes malgré de nombreuses mesures, cela témoigne de deux choses: «La sensibilisation aux matières MINT doit avoir lieu à un stade précoce, et nous per-dons toujours un trop grand nombre de femmes au fil de la hiérarchie.» Au PSI, on cherche à remédier à cela par différents moyens. Un projet pour les jeunes scientifiques a ainsi été lancé afin de faciliter le retour des femmes après une pause mater-nité. A l’occasion de la «Journée des filles» (organisée depuis deux ans dans le cadre de la journée «Futur en tous genres»), les filles peuvent se faire une idée de l’univers de travail scien-tifique de leurs parents au PSI. L’iLab, le «laboratoire pour la génération iPod», comme on peut lire sur le site Internet du PSI, a pour but d’«attiser la passion des jeunes pour les sciences naturelles». Le laboratoire équipé de postes d’expérimentation pour deux douzaines d’élèves se trouve sur le campus même du PSI, à Villigen dans le canton d’Argovie. Les groupes de visiteurs immortalisés par des liens et des photos sur le site web du PSI se comptent désormais par centaines.

Annualiser le temps de travail «La question centrale reste toutefois, comment le PSI peut-il parvenir à être et à rester un employeur intéressant, seul moyen de continuer à attirer les meilleurs cerveaux à l’avenir? Dans ce contexte, de tout autres besoins se font jour», déclare Ines Günther-Leopold. Citons par exemple le travail à temps partiel pour les jeunes chercheurs des deux sexes qui souhaitent conci-lier garde d’enfants et profession. Mais aussi les modèles de travail flexibles pour les scientifiques d’un âge avancé ainsi que la planification de carrière des jeunes. Le PSI s’efforce de trouver des solutions dans tous ces domaines. En 2009 déjà, une enquête avait été lancée sur la question de la flexibilité du temps de travail et des possibilités supplémentaires de garde d’enfants. Le résultat: les femmes en particulier souhaitent des modèles de type annualisation du temps de travail ou télétravail ainsi que des offres de garde d’enfants institutionnalisées en cas de maladie ou accrues durant les vacances. Aujourd’hui, un camp de vacances axé sur l’éveil de l’intérêt des enfants pour les sciences et la technique à un stade précoce est proposé une fois par an pour les enfants des employés du PSI. La garderie de l’institut de recherche, qui existe depuis de nombreuses années et accueille actuellement quelque 75 enfants, est un pilier essentiel en matière de conciliation de la famille et du travail.

Ursula Gut, psychologue de l’organisation, occupe un poste de «coordinatrice Workplace Diversity» à 70 % au WSL. Elle décrit son travail de la manière suivante: «Je travaille sur des thèmes et des projets concrets ayant pour but de favoriser l’égalité des chances, dans le travail, entre les hommes et les femmes, les

personnes de différents âges, de différentes appartenances ethniques et idéologiques, et présentant différentes conditions de départ sur le plan de la santé ou de l’orientation sexuelle.» Au centre, on s’intéresse également aux questions de sexe social et à la sensibilisation des filles aux matières techniques et scientifiques. Au WSL, il existe en outre différentes formes de planification de carrière et d’encouragement de la relève. Dans ce contexte, des étudiants suivent un stage de six mois après un master et des doctorants bénéficient d’un accompagnement à l’institut de recherche. Depuis 2012, il existe aussi un projet pilote destiné à soutenir les employés seniors à temps déter-miné. «Nous prenons contact avec eux avant que leur contrat ne prenne fin et leur proposons une aide sur une base volontaire, souvent pratique, comme préparer un dossier de candidature impeccable», déclare Ursula Gut. Ces mesures ont pour but de les maintenir sur le marché du travail.

Promotion des chercheurs en postdoctoratTout en haut du site web de l’Empa sur l’égalité des chances, on peut lire, écrit à la main en lettres rouges et noires: «together». Avec ce mot, Christiane Löwe récapitule l’ensemble des mesures associées à son travail de chargée de l’égalité des chances et de la diversité à l’Empa. Lorsque cela est utile, elle n’hésite pas à jouer le rôle d’animatrice, comme en septembre dernier quand le repas d’affaires de l’Eawag Women meet Women a été réédité. A cette occasion, Christiane Löwe a inter-rogé Lenny Winkel, professeure assistante à l’Eawag, sur son expérience en tant que scientifique et postdoctorante dans dif-férentes institutions européennes. Pour son public féminin, il s’agissait d’informations de première main sur l’importance de la mobilité dans une carrière scientifique. Peu avant, Lenny Winkel avait obtenu une chaire d’encouragement du FNS pour ses prestations exceptionnelles – un bel exemple de promotion efficace de la femme. Christiane Löwe souhaite maintenant proposer de nouveaux cours destinés aux jeunes scientifiques en 2013, dans le cadre du programme de promotion de carrière de COFUND «Empa Postdocs». Souhaitons que les exemples comme celui de Lenny Winkel fassent école.

Alexandra Kroll, scientifique postdoctorante au départe-ment de toxicologie environnementale de l’Eawag et porte-parole du Comité de l’égalité des chances et de l’encou-ragement de la relève, a également participé à l’organisation de cette manifestation. Cette mère d’un enfant de trois ans – qui va à la garderie de l’établissement – connaît par expé-rience le goulot d’étranglement de carrière qui suit le doctorat pour de nombreux scientifiques, et en particulier pour les femmes. «A l’Eawag, par exemple, il est rare que des postes se libèrent; les postdoctorants doivent se demander s’ils sont capables de gérer le manque de sécurité d’une carrière scientifique ou s’ils doivent plutôt se diriger vers l’économie privée», explique Alexandra Kroll. Ici aussi, l’Eawag apporte une aide. Depuis l’automne 2012, il propose à nouveau des programmes de coaching pour les postdoctorants avec l’Empa. Lors de la manifestation d’ouverture, Monica Clausen, ancienne scientifique et aujourd’hui consultante indépen-dante en développement des ressources humaines, a fait un discours sur le thème: From luck to mastery: Women and their academic careers.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 75

ETH ZurichDes collaborateurs satisfaits

Au mois de mars, les collaborateurs et doctorants de l’ETH Zurich ont eu l’occasion de s’exprimer sur leur situation de travail, d’études et de vie dans le cadre du troisième sondage du personnel. Par rapport aux deux sondages précédents, en 2004 et en 2008, le taux de réponse a été cette fois-ci beau-coup plus élevé. Globalement, les collaborateurs et les doc-torants se sont montrés satisfaits à très satisfaits de leur poste de travail. Les sondages ont néanmoins révélé différents potentiels d’amélioration. Concernant les collaborateurs, il faut accorder plus d’importance à la promotion de la santé et aux possibilités d’évolution personnelle. En conséquence, les entretiens avec le personnel doivent être davantage axés sur la promotion de carrière. Chez les doctorants, il existe un potentiel d’amélioration en matière d’’encadrement scienti-fique et de préparation à l’enseignement. Pour ces derniers, la situation tendue sur le marché du logement zurichois consti-tue un important problème.

EPFLL’informatique, façon ludique

dans des expériences sur les ondes sonores ou un système à vide qui leur permettent de faire le lien avec la réalité. Ils comprennent par exemple comment fonctionne le radar de recul d’une voiture ou un calculateur de distance. Ensuite, une visite des installations de recherche du PSI leur donne l’occasion de se faire une idée concrète du monde du travail scientifique. A la fin, ils sont inter-rogés sur l’intérêt qu’ils ont éprouvé pour les expériences et en particulier pour la physique. Sur plus de 11 000 questionnaires, les résultats sont les suivants: plus de 80 % trouvent les expériences intéressantes et compréhensibles, 50 % sont fascinés par la phy-sique.

Empa/EawagUn programme commun destiné aux jeunes chercheurs

Lors de l’ouverture d’un programme de promotion des jeunes chercheurs en juin 2012, quelque 45 postdoctorants de l’Empa et de l’Eawag ont eu l’occasion de s’informer sur la promotion de carrière dans le Domaine des EPF et de planifier leurs besoins en postformation. Les participants ont aussi eu l’opportunité d’échan-ger des idées sur les problèmes et les stratégies qu’ils emploient dans leur travail de recherche. L’événement d’une demi-journée avait été organisé par le comité pour l’égalité des chances de l’Eawag (EOC), la déléguée à l’égalité de l’Empa et la direction du projet COFUND. L’objectif de l’offre commune est de faciliter aux jeunes chercheurs l’accès à des positions de cadres. Dans ce contexte, depuis l’automne 2012, ils bénéficient à l’Eawag de coachings en plan de carrière individuel. Parallèlement à cela, à l’Empa, des cours sont proposés aux postdoctorants dans le cadre du projet européen COFUND. Le premier appel à propositions sera clos en mai 2014, le second est déjà en préparation.

ETH ZurichLa crèche de l’ETH a 40 ans

En 1972, des étudiants engagés ont fondé la «KiKri», la crèche de l’ETH Zurich. Ce qui a commencé comme l’acte pionnier d’une association de parents il y a 40 ans est aujourd’hui une institution professionnelle qui offre aux membres de l’ETH des prestations de garderie modernes. Pour son 40e anniversaire, la crèche a pu emménager dans la Clausiusstrasse, dans un nouveau bâtiment qu’a fait construire l’ETH Zurich en tant que maître d’ouvrage et propriétaire du terrain.

But 5 I Conditions de travail, égalité des chances et encouragement de la relève

Le nouveau bâtiment de la «KiKri» peut accueillir 46 enfants de quatre mois à l’âge d’entrée à la maternelle (photo: ETH Zurich).

Des enfants et des adolescents à l’exposition «L’informatique de A à Z» (photo: EPFL/Alain Herzog).

Plus de 50 classes d’écoles, totalisant quelque 1200 enfants et adolescents, ont pu voir l’exposition «L’informatique de A à Z» qui s’est tenue du 22 octobre au 2 décembre dans le hall du bâtiment BC de l’EPFL. Ces visiteurs ont été emmenés le long d’un parcours déclinant de manière ludique les concepts de base de l’informa-tique: algorithme, code, logiciel, programmation, etc. Ils étaient également invités à découvrir les personnalités, hommes et femmes, qui ont contribué au développement de cette science.

PSIDécouverte des matières MINT: une journée à l’iLab

L’iLab propose aux classes d’écoles un programme d’une journée pour découvrir le caractère fascinant de la recherche, les contenus et les méthodes de recherche modernes. Les jeunes sont guidés

Exemples des institutions

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF76

But 6

Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

But 6, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF participe activement à la constitution de l’espace suisse des hautes écoles.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichSur ses sites de Zurich, du Tessin et de Bâle, l’ETH Zurich a ren-forcé sa coopération avec les institutions partenaires. Sur la place zurichoise, elle entend en particulier intensifier ses rela-tions avec l’université et l’hôpital universitaire dans le domaine de la médecine (voir p. 78). Le Centre de langues de l’université et de l’ETH Zurich a célébré son 10e anniversaire. Les prestations proposées par celui-ci incluent plus de 400 cours de 14 langues auxquels assistent plus de 8500 étudiants et collaborateurs des deux universités zurichoises. Les étu-diants des autres HES y ont désormais accès aussi. A Bâle, l’ETH Zurich va étendre son élevage d’animaux de laboratoire des-tiné au département Biosystèmes (D-BSSE) avec l’Université de Bâle (voir p. 80). Le site définitif du D-BSSE à Schällemätteli, à proximité immédiate de l’université et du Biozentrum de Bâle, est déjà en cours de planification avec les futurs voisins en vue d’une utilisation commune optimale des infrastructures d’enseignement et de recherche. La demande de l’ETH Zurich et de l’Università della Svizzera Italiana (USI) de création de la «Platform for Advanced Scientific Computing» (PASC) a été approuvée par la Conférence universitaire suisse (CUS). Ce pro-jet constitue l’un des piliers de la stratégie de calcul à haute performance (stratégie HPCN) du Conseil des EPF.

EPFLEn 2012, un programme d’échange aux niveaux bachelor, mas-ter et doctorat pour les étudiants du Domaine des EPF a été entrepris avec le soutien du Conseil des EPF. Les mesures prennent notamment la forme de bourses de mobilité et d’aide pour les universités d’été. Au semestre d’automne 2012, onze étudiants de l’EPFL ont pu bénéficier des bourses attri-buées par le Conseil des EPF.

L’accord signé par l’EPFL et le canton du Valais pour l’ou-verture d’une antenne locale crée les conditions qui vont per-mettre à l’EPFL d’accroître encore ses compétences dans les domaines clés de l’économie valaisanne comme l’énergie et la biotechnologie (voir p. 82). Le projet porte sur la collaboration et l’échange avec la Haute école spécialisée de Suisse occiden-tale HES-SO Valais en matière d’enseignement et de recherche.

A Neuchâtel, la consolidation du pôle microtechnique autour de Microcity renforce les échanges entre les acteurs académiques et économiques. On assiste ici à la naissance d’une plate-forme scientifique porteuse, commune à l’EPFL, au parc Neode, au Centre suisse d’électronique et de micro-technique (CSEM), à la Haute Ecole Arc et à l’Université de Neuchâtel.

La passerelle pour les diplômés d’une haute école spéciali-sée créée en 2009 a fait la preuve de son efficacité: en automne 2012, 37 personnes ont pu passer en filière de master. Le taux de réussite s’accroît; en effet, après 41 % en 2010, en 2012, 64 % des participants ont effectué avec succès la passe-relle haute école (soixante crédits ECTS).

Faits et chiffres

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 77

EmpaLa filière de master en cours d’emploi «MNT Micro- & Nano-technology», proposée par l’Empa avec la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW), la Haute école spéciali-sée de technique de Buchs (NTB) et la Haute école de Vorarl-berg, a encore été récompensée en Autriche comme étant le cursus de haute école technique offrant le plus de perspec-tives. Outre cela, l’Empa s’investit dans l’enseignement avec de nombreux mandats (environ 2900 heures de cours par an); sept chercheurs de l’Empa sont professeurs dans des universi-tés et des hautes écoles spécialisées suisses, quatorze dans les deux écoles polytechniques fédérales. L’Empa est également actif au centre de compétence «Tissue Engineering for Drug Development» (TEDD) de la ZHAW où il fait partie du «Steering Committee» et participe à des projets de recherche communs. Ce centre de compétence a pour objet de développer des modèles de tissus humains artificiels destinés à tester les effets (indésirables) de nouveaux matériaux et médicaments. D’autres collaborations avec les universités et les hautes écoles spécialisées suisses prennent la forme de travaux de bachelor et de master communs (65 sur environ 120 au total) et de thèses (près de 80 sur environ 200).

EawagOutre les neuf chaires avec l’ETH Zurich, l’EPFL et l’Université de Berne, seize chercheurs de l’Eawag occupent des chaires titu-laires dans des hautes écoles suisses. A cela viennent s’ajouter deux chaires d’encouragement du Fonds national suisse. En 2012, la collaboration avec l’Université de Berne a été renforcée par une chaire titulaire. A Bâle, les chercheurs de l’Eawag pro-posent des cours sur la mondialisation des ressources en eau et travaillent avec des chercheurs de l’Université de Bâle. La collaboration s’est accrue dans le domaine de l’écologie des poissons et de la biologie de l’évolution ainsi que des sciences politiques avec l’Université de Berne, de la gestion de l’inno-vation avec l’Université de Saint-Gall, de l’hydrogéologie avec l’Université de Neuchâtel et de la psychologie de l’environne-ment avec l’Université de Zurich.

Les résultats actuels du Programme national de recherche PNR 61 «Gestion durable de l’eau» sur les répercussions du changement climatique sur les eaux souterraines et superfi-cielles ont été présentés et débattus lors d’une conférence de l’Eawag dans le cadre des cours PEAK axés sur la pratique. Cette collaboration avec d’autres instituts de hautes écoles et de recherche suisses dans des domaines de recherche trans-disciplinaire a contribué à l’accroissement du réseautage dans l’espace suisse des hautes écoles.

PSILe PSI développe et exploite de grandes installations de recherche et les met à la disposition des chercheurs des hautes écoles suisses et de l’industrie. Les collaborateurs du PSI leur apportent une aide professionnelle pour la réalisa-tion des mesures. En 2012, environ 530 chercheurs suisses externes, qui se rendent généralement au PSI deux ou trois fois par an, ont recouru à cette offre. Le PSI investit en per-manence dans le développement des postes de mesure, garantissant par là que la communauté scientifique suisse dispose, à l’avenir aussi, d’une infrastructure de recherche compétitive sur le plan international et en partie unique au monde. Avec l’augmentation des postes de mesure, en parti-culier sur la Source de Lumière Synchrotron, le nombre d’uti-lisateurs du Domaine des EPF croît de 11 % par an. A partir de 2016, le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X contribuera également au succès des grandes installations de recherche. Le PSI a obtenu le mandat pour sa réalisation par le message FRI 2013–16 en 2012.

Il consolide aussi son réseautage dans l’espace suisse des hautes écoles grâce à la création ciblée de chaires communes. C’est ainsi qu’en 2012, sur les 23 laboratoires de recherche du PSI, 21 sont réseautés avec au moins une autre haute école, cinq d’entre eux le sont même avec au moins deux.

WSLLe WSL apporte une importante contribution au développe-ment de l’espace suisse des hautes écoles. Dans son vaste réseau, qui inclut presque toutes les universités ainsi que de nombreuses hautes écoles spécialisées de Suisse, il entretient des contacts intensifs. C’est ainsi qu’en 2012, neuf professeurs et sept privat-docents ont enseigné à l’ETH Zurich, à l’EPFL et dans les universités cantonales, de même que des chargés de cours dans quatre hautes écoles spécialisées.

En 2012, 36 projets avec des partenaires des hautes écoles suisses ont vu le jour. Dans le cadre de l’un d’eux, le WSL a développé des méthodes pratiques d’entretien des forêts grâce à de nouvelles technologies avec la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires HAFL à Zollikofen. Afin de modeler la croissance des forêts en fonction des inter-ventions forestières et de l’anticipation des marchés du bois de demain au cours des 50 à 150 prochaines années, on relève quelques paramètres spécifiques du peuplement forestier par smartphones. Des modèles de croissance forestière récemment développés permettent alors de calculer des scénarios d’ex-ploitation. Des forestiers exercés peuvent ainsi, dès aujour-d’hui, prendre des décisions importantes pour la forêt de demain.

comme ceux de l’ETH Zurich sur ses sites du Tessin et de Bâle. Les activités de l’EPFL dans le Valais et à Neuchâtel stimulent consi-dérablement le dynamisme scientifique et économique régional. Les institutions du Domaine des EPF sont en outre présentes dans presque toute la Suisse. Elles doivent toutefois se concentrer sur des axes scientifiques sélectionnés. En conséquence, il n’est ni justifié ni possible de répondre à toutes les requêtes.

But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

Conclusion du Conseil des EPF

Le réseautage du Domaine des EPF avec l’espace suisse des hautes écoles s’est encore resserré en 2012, ce dont attestent les nom-breuses chaires et les nombreux mandats d’enseignement de collaborateurs d’instituts de recherche dans des hautes écoles spécialisées et des universités, mais aussi les projets communs

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78

La recherche au service de la médecine

La fondation de l’association «Hochschulmedizin Zürich» marque une étape importante. La plus grande faculté de médecine suisse à l’Université de Zurich, l’ETH Zurich, caractérisée par son excellence dans les sciences de l’ingénieur et les sciences naturelles, et l’Hôpital uni-versitaire de Zurich, doté de compé-tences de pointe, associent leur expertise, de la recherche fonda-mentale aux soins médicaux, en passant par la recherche clinique. La combinaison du savoir de ces trois institutions et une approche inter-disciplinaire ouvrent la voie à des recherches majeures comme le cœur artificiel, la médecine personnalisée et l’imagerie biomédicale, dont les applications pratiques seront profi-tables au milieu hospitalier.

But 6

Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

L’imagerie biomédicale, domaine de recherche interdisciplinaire du réseau «Hochschulmedizin Zürich»: Markus Rudin, professeur de l’ETH Zurich/ l’Université de Zurich à l’Institut de technique biomédicale.

Page 79: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

79

Son nom est simple, presque empreint de modestie: «Hochschul-medizin Zürich» (médecine universitaire de Zurich). L’objectif commun des institutions zurichoises que sont l’ETH, l’Université et l’Hôpital universitaire n’en est pas moins ambitieux: faire de la recherche médicale sur la place des hautes écoles de Zurich une dominante internationale. Tel est le message que les trois institu-tions partenaires ont transmis lorsqu’elles ont annoncé, fin sep-tembre 2012, la création d’une association de recherche suisse d’un nouveau genre.

Ce projet de grande envergure joue un rôle majeur au sein des institutions participantes. Depuis des années, l’ETH Zurich promeut le développement de la recherche dans le domaine de la santé, notamment en technologie médicale. Déjà en 1971, l’ETH a fondé, conjointement avec l’Université de Zurich, l’Institut de technologie biomédicale. Il s’agissait alors de l’un des premiers instituts communs du monde dans ce domaine. Depuis début 2012, les Sciences et technologies de la santé sont regroupées dans le nouveau département D-HEST. Désormais, la recherche interdisciplinaire – fondamentale et appliquée – bénéficie d’un renforcement ciblé dans le cadre du nouveau partenariat «Hochschulmedizin Zürich». A cette fin, des axes stratégiques ont été définis sur la base des compétences existantes. La colla-boration entre l’Université de Zurich, l’Hôpital universitaire et l’ETH Zurich se traduit notamment par la construction du nouveau bâtiment de recherche GLC de l’ETH Zurich. Situé dans le centre-ville, il offrira dès 2017 une surface utile de plus de 13 000 mètres carrés aux départements de l’ETH Sciences et technologies de la santé et Technologies de l’information et électrotechnique. «La proximité immédiate du GLC avec le site de recherche clinique de l’Hôpital universitaire constitue un avantage décisif, assure Roman Boutellier, vice-président Personnel et ressources de l’ETH. Il est possible d’accueillir les patients et les sujets de recherche, de préparer les mesures et les expériences ainsi que d’effectuer les examens avec les plateformes technologiques existantes.»

Harvard et le MIT érigés en exempleCréée il y a dix ans à la suite d’un partenariat conclu entre le Mas-sachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université d’Harvard, la Division of Health Sciences and Technology (HST), située à Boston, est un parfait exemple de l’utilité du regroupement spatial de compétences scientifiques de premier ordre. Le traitement médica-menteux du SIDA est l’un des résultats de leurs recherches. Ce modèle a inspiré la vision du projet «Hochschulmedizin Zürich». Il a fallu naturellement mettre en place les conditions requises, pour lesquelles les universités concernées ne disposaient d’aucun pou-voir de décision. Par bonheur, la classe politique cantonale a approuvé le nouveau bâtiment de l’Hôpital universitaire au cœur de la ville. Le plan directeur «Hochschulgebiet» instaure un cadre favorisant une collaboration étroite entre l’ETH, l’Université de Zurich et l’Hôpital universitaire. Autre conséquence bienvenue:

But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF80 But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

dans un avenir proche, on observera une meilleure mixité sociale dans le centre-ville. Dans le cadre de la stratégie «Hochschulmedi-zin Zürich», la concentration spatiale des emplois occupés par les scientifiques du nouveau centre de recherche GLC de l’ETH, situé dans la Gloriastrasse, permettra la conversion en logements des bureaux occupés actuellement par les hautes écoles.

«Pour la haute école technique qu’est l’ETH Zurich, l’interface entre la médecine et les sciences de l’ingénieur/sciences naturelles gagne en importance», précise Roland Siegwart, vice-président pour la recherche et les relations économiques de l’ETH, résumant par là l’objectif de l’association de recherche. «La formation, la recherche et une réflexion interdisciplinaires ainsi que l’accès aux données cli-niques sont cruciaux pour la recherche et la pratique biomédicales. L’association «Hochschulmedizin Zürich» a pour objectif d’encoura-ger ces approches.» Le paradigme de la recherche médicale favorisée par la technologie est remplacé par une approche plus centrée sur les problèmes et leur résolution. Ces dernières décennies, la méde-cine a accompli d’énormes progrès en matière de diagnostic et de traitement des maladies. C’est pourquoi l’échange de connaissances entre la recherche fondamentale, la recherche appliquée et les soins cliniques est bien plus important désormais. Le transfert rapide des connaissances de la recherche fondamentale au profit de la pratique clinique constitue donc un motif majeur justifiant la création de l’association. «La recherche fondamentale biomédicale, les sciences de l’ingénieur et la recherche clinique sont très étroitement liées, confirme Markus Rudin, professeur de technique biomédicale à l’ETH Zurich/Université de Zurich. La clinique universitaire bénéficie ainsi de nouvelles options thérapeutiques ciblant les tableaux cliniques.» Selon Roland Siegwart, l’hôpital espère faire un «bond technolo-gique d’ici cinq à dix ans». Tous ces éléments s’inscrivent dans l’ob-jectif de prestation «Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses» défini par le Conseil fédéral. Ils requièrent «de nouvelles chaires, dont certaines établissent un lien vers les disciplines clas-siques, et un financement plus élevé du secteur privé», ajoute Wolf-gang Langhans, professeur de physiologie et de comportement à l’ETH. «Dans plusieurs filières, notre objectif est de former une nou-velle génération de spécialistes possédant des compétences médi-cales approfondies pour la recherche et les applications pratiques», insiste Wolfgang Langhans. Récemment mise sur pied, la filière Sciences et technologies de la santé de l’ETH Zurich a connu un

excellent départ. Les premiers étudiants en bachelor ont débuté en automne 2011 et les premiers étudiants en master, l’année suivante (voir également l’exemple p. 39).

Collaboration étroite entre les chercheursLa médecine personnalisée constitue l’un des principaux projets de la «Hochschulmedizin Zürich» pour la recherche translation-nelle, interface entre la recherche préclinique et le développement clinique. Il s’agit en l’occurrence de mettre en place, pour un patient, un traitement optimal basé sur ses informations géné-tiques, avec des médicaments adaptés à sa situation pour une meilleure efficacité. Cela exige une collaboration étroite entre généticiens et biologistes, pharmacologues, informaticiens ou pathologistes. «La génétique moléculaire moderne permet un traitement individualisé et précis des symptômes cliniques, ajoute Wolfgang Langhans. La différenciation entre diagnostic et traite-ment va aller en s’accentuant.» Objectif: créer un centre de méde-cine personnalisée au rayonnement international.

Le développement de la nouvelle génération de cœurs artifi-ciels constitue un autre axe de travail. «Depuis longtemps, il existe à Zurich un centre de transplantation cardiaque renommé, sur lequel nous pouvons nous appuyer, confie Wolfgang Langhans. La mise au point de la nouvelle génération de cœurs artificiels nécessite des connaissances en ingénierie des pompes, sur les cap-teurs et les matériaux, ainsi que l’expertise de chirurgiens car-diaques et de cardiologues.» Du fait de la pénurie constante d’or-ganes à transplanter, les progrès dans ce domaine constituent une urgence médicale.

Des solutions pour les praticiensL’association de recherche des trois institutions zurichoises doit favoriser la création d’un centre d’imagerie biomédicale centra-lisant et enrichissant les compétences existantes. Les cliniques et hautes écoles sont généralement dotées de groupes de recherche performants, p. ex. pour l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Dans ce domaine, le progrès technique et le diagnostic vont généralement de pair. «L’objectif consiste à mettre au point des solutions d’imagerie permettant aux méde-cins de définir un traitement optimal à l’aide d’un diagnostic précis», précise Markus Rudin.

Exemples des institutions

ETH ZurichConsolidation du site bâlois de l’ETH

En 2012, l’ETH Zurich a poursuivi le développement de son site bâlois. Le département Biosystèmes, qui a été ouvert dans cette ville il y a quelques années, a reçu le renfort de nouveaux groupes de recherche. Aujourd’hui, treize des dix-sept chaires prévues sont occupées par des scientifiques hautement qualifiés dans les domaines biologie, biotechnologie, biophysique et microélectro-nique expérimentales et théoriques. Les chercheurs étudient les systèmes biologiques selon une approche globale dépassant les limites des disciplines classiques. L’étroite collaboration avec

d’autres institutions, en particulier avec l’Université de Bâle, constitue un important facteur de réussite pour la recherche. C’est la raison pour laquelle l’ETH Zurich et l’Université de Bâle ont décidé d’approfondir leur partenariat et de créer des installations communes pour les animaux de laboratoire. Celles-ci devraient ouvrir en été 2013.

EPFLEngagement pour Neuchâtel

L’EPFL s’était engagée à développer l’Institut de microtechnique de Neuchâtel (IMT) et de l’ancrer plus fortement encore dans le tissu

Page 81: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 81

Zurich et de Neuchâtel. Si le WSL partage déjà des chaires avec l’ETH Zurich et l’EPFL, une chaire commune avec une université cantonale est une première.

Mais le WSL s’intéresse aussi aux hautes écoles spécialisées: une première rencontre avec la direction de la ZHAW de Wädenswil a été organisée dans le but de déterminer les possibilités de colla-boration.

EawagUn nouveau département de Sciences sociales de l’environnement

En septembre, un nouveau département de Sciences sociales de l’environnement a ouvert ses portes à l’Eawag. La recherche s’y concentre sur trois thèmes: l’analyse du comportement individuel et des processus décisionnels concernant les questions d’environ-nement et de santé, l’analyse des institutions, des réseaux et des structures de gouvernance qui réglementent les problèmes envi-ronnementaux, ainsi que la manière d’envisager les processus de transformation ciblant la durabilité dans les principaux secteurs industriels. Cette recherche contribue à mieux comprendre, à éva-luer et à gérer les problèmes environnementaux, par le biais par exemple de l’acceptation et de l’utilisation de technologies de l’eau comme facteur de santé ou de réformes ciblant la durabilité dans le secteur des eaux résidentielles. Cela inclut également les services rendus par les écosystèmes en rapport avec l’eau ou l’élaboration de nouvelles approches politiques de gestion de la pollution dans les écosystèmes aquatiques.

EmpaUn nouveau centre d’innovation dans la vallée du Rhin

But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

industriel local. Du chemin a été parcouru depuis le rattachement de l’institut à l’Ecole en 2009. Cette année, l’EPFL a annoncé la création de trois chaires, dont l’une cofinancée par l’entreprise neuchâteloise PX Group; le titulaire de la chaire Patek Philippe a été désigné; le bâtiment Microcity, qui hébergera l’IMT, ouvrira ses portes en 2013.

PSIUn institut commun pour l’usage de la biomasse

Pour le PSI, un étroit réseautage avec les hautes écoles spécialisées locales est essentiel. C’est ainsi que Frédéric Vogel, depuis 2012 professeur en énergies renouvelables à l’Ecole d’ingénieurs de la Haute Ecole Spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest, dirige le groupe de recherche Génie des procédés catalytiques au PSI. Son équipe travaille sur l’utilisation énergétique et matérielle de la biomasse. L’objectif, un axe de recherche commun à la FHNW et au PSI dans le domaine de la biomasse et de l’efficacité des ressources, a abouti à la création de l’Institut pour l’utilisation de la biomasse en 2013. L’institut du PSI et de la FHNW pour l’application des nano technologies aux matières plastiques (INKA) existe depuis 2005. Jens Gobrecht, directeur de l’INKA, dirige aussi le Laboratoire de micro- et de nanotechnologie du PSI et possède une chaire à la FHNW. L’INKA est le seul institut public en Suisse à proposer formation universitaire et recherche appliquée à l’intersection de la nanotechnologie et des matières plastiques.

WSLPartage d’une chaire avec l’Université de Neuchâtel

En mai 2012, la chercheuse du WSL Martine Rebetez du Conseil d’Etat de Neuchâtel a été élue professeure extraordinaire en climatologie appliquée à l’Université de Neuchâtel. Martine Rebetez, qui s’est distinguée en Suisse et à l’étranger par ses études sur les mutations climatiques, analyse leur évolution et leurs effets sur la société, par exemple sur les écosystèmes fores-tiers ou le tourisme. Elle mène désormais ses activités de recherche, d’enseignement et d’encadrement de doctorants à l’Institut de géographie de l’Université de Neuchâtel et au WSL. En cela, elle favorise les échanges entre les sites de recherche de

Le nouveau bâtiment Microcity, siège de l’IMT (image de synthèse).

Gian-Luca Bona, directeur de l’Empa, informe sur «RhySearch» (photo: Der Rheintaler/Rheintalische Volkszeitung/Max Tinner).

Le signal du départ du centre de recherche et d’innovation à Buchs a été donné en 2012. «RhySearch» est le fruit d’une collaboration de l’Empa, de l’ETH Zurich, du Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique (CSEM), de la Haute école d’ingénieurs de Buchs (NTB) et de l’Université du Liechtenstein. Son objectif: allier une recherche interdisciplinaire de haut niveau et la pratique pour accroître la force d’innovation des entreprises suisses. Le centre a ouvert ses portes sur le campus de la NTB à la fin de l’année.

Page 82: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

82

Nouvelle antenne de l’EPFL en Valais

But 6 – Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

Le Pôle EPFL Valais Wallis prévu sera aussi doté de chaires sur les thèmes de l’énergie et des sciences de la vie: le professeur Philippe Gillet, vice-président de l’EPFL (devant), et Anton Schleiss, professeur à l’EPFL, au laboratoire de constructions hydrauliques.

Page 83: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 83

Le Canton du Valais et l’EPFL ont lancé un projet commun d’éducation et de recherche. L’antenne scientifique et académique Pôle EPFL Valais ouvrira ses portes à Sion. Le campus devrait abriter onze nouvelles chaires dans les domaines énergie et santé. Ce projet a pour but de renforcer le transfert technologique entre la recherche et l’industrie, ainsi que la place de recherche valaisanne qui sera ainsi plus attractive pour les professeurs et les étudiants internationaux. Le Conseil d’Etat, la Ville de Sion, l’EPFL et la HES-SO Valais Wallis ont lancé le concours d’architecture du futur campus universi-taire au début de février 2013.

Pour le Canton du Valais comme pour l’EPFL, le 19 décembre 2012 est une date à marquer d’une pierre blanche. Ce jour-là, ils ont signé une convention entérinant définitivement le projet Pôle EPFL Valais Wallis lancé en 2012, confirmant par là leur volonté de créer un site doté d’un rayonnement international, enseigne et symbole de l’innovation et du repositionnement auxquels aspire le Canton du Valais. On sait maintenant également où le campus sera situé: le pôle de grandes dimensions s’étendra du quartier sud de la gare de Sion au pôle hospitalier du Valais central à Champsec. Il abritera au total onze chaires dédiées à la recherche sur l’énergie et la santé, en faisant un centre de recherche de grande envergure. A cela viennent s’ajouter la plateforme expérimentale de recherche Energypolis ainsi qu’un parc d’innovation financé en partie par la fondation The Ark. Ce dernier aura non seulement caractère exemplaire en matière de transfert de technologie de la science vers l’économie valai-sanne, mais sera aussi représentatif de la force d’innovation de la Suisse.

Lancement d’un concours d’architecture internationalLe nouveau Pôle EPFL Valais Wallis, dont l’ouverture est prévue en 2014, abritera l’antenne permanente de l’EPFL ainsi que le site HES-SO Valais. Ce dernier ouvrira ses portes, quant à lui, en 2015. Du côté de l’EPFL, 150 emplois à forte intensité de savoir et donc à haute valeur ajoutée et à effet durable seront créés. Un concours d’architecture international a été lancé, confirmant la volonté, avec ce campus, de créer un lieu rayonnant bien au-delà des limites du canton et dont les locaux répondent aux exigences les plus élevées sur le plan technique et esthétique. La construction, dont le coût d’investissement global sera de l’ordre de 335 millions de francs, sera réalisée par étapes sur dix ans. Le projet ambitionne avant tout de stimuler la dynamique sociale et économique du Canton du Valais et de transformer en profondeur et de renforcer ses liens avec les autres cantons suisses. On assiste donc à la naissance d’un pôle singulier sur le territoire suisse, plateforme absolument unique de collaboration entre une école polytechnique fédérale et une haute école spé-cialisée. Ici, recherche fondamentale, recherche appliquée et innovation fusionnent en un tout.

Quatre des onze chaires prévues et deux groupes de recherche seront transférés du site actuel de l’EPFL à Sion, tandis que sept nouvelles chaires seront créées par l’Etat du Valais. Point important: certaines recherches porteront sur l’hydro-dynamique des turbomachines. Elles auront pour but d’optimi-ser la production d’énergie propre au Valais, mais aussi la ges-tion de l’eau et l’utilisation des lacs et des cours d’eau. D’autres recherches seront consacrées à la chimie verte, autrement dit à l’utilisation de sources d’énergie innovantes, notamment de la biomasse ou de cultures d’algues. Enfin, la recherche portera également sur le vaste champ des soins de santé et des

domaines comme la biotechnologie et la bioingénierie, ainsi que sur le domaine de l’alimentation saine. Il est important ici que le réseau local et régional soit intégré à ces activités. Une collaboration est d’ailleurs prévue avec la SUVA, le pôle hospita-lier du Valais romand ou l’Institut de recherche en ophtalmolo-gie (IRO). Le plan financier actuel prévoit un montant annuel de 18,3 millions de francs pour les unités de recherche au cours des sept premières années. L’EPFL prend en charge 9,9 millions, ce qui inclut le financement des chaires transférées depuis Lau-sanne dans le Valais. Pour sa part, le Canton du Valais investit un total de 8,4 millions pour le financement de nouvelles chaires. Enfin, le Canton assurera le financement de l’équipe-ment de base du campus, dont l’exploitation sera ensuite confiée à l’EPFL.

Des installations de test uniques, un parc d’innovation et un démonstrateur systémiqueLa plateforme expérimentale de recherche Energypolis dispose d’installations de test uniques en Suisse et dans toute l’Europe. Elles permettent de réaliser des essais complexes sur les turbines hydrauliques, l’hydraulique des barrages et l’écoulement en milieu naturel et construit. Ces infrastructures de recherche seront pourvues d’une passerelle vers l’industrie, grâce à la création à Sion d’un «parc d’innovation». Mieux encore: connecté au Quartier de l’Innovation de l’EPFL, celui-ci sera susceptible de devenir un pôle régional du «Parc suisse de l’in-novation» décidé par la Confédération pour favoriser le transfert de technologies et la création de richesses. Interdisciplinaire et pluridisciplinaire à la fois, le projet valaisan fera figure de modèle à des niveaux très différents, y compris dans le domaine décisif et porteur de l’énergie. Ici encore, il s’agit de faire des recherches, de réfléchir et d’agir au sein d’un réseau, entre autres sur les sources d’énergie de demain. L’objectif est d’illus-trer, à l’échelle d’une région – notamment de la vallée du Rhône de Gletsch à Saint-Gingolph –, comment les producteurs et les consommateurs d’énergie peuvent interagir afin d’optimi-ser les flux énergétiques et aboutir à des économies tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.

But 6 I Engagement pour l’ensemble des hautes écoles suisses

Page 84: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF84

But 7, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Conseil des EPF attribue les fonds aux institutions en fonction de leurs prestations.» Il a développé pour cela un modèle correspondant à cette condition.

But 7

Allocation des ressources liée aux prestations par le Conseil des EPF aux deux écoles polytechniques fédérales et aux quatre établissements de recherche

Conformément aux termes du Message relatif à l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2008 à 2011, but 7 (message FRI 2008 à 2011, p. 1277), le Conseil des EPF a développé un modèle d’allocation des ressources liée aux prestations qu’il a utilisé pour la première fois comme base de dis-cussion en 2012.

Un modèle à plusieurs dimensionsDans son modèle d’allocation des ressources liée aux prestations, le Conseil des EPF tient compte en particulier de ses buts stratégiques (strategy), des prestations académiques (performance) ainsi que des charges financières (load; voir fig. 7) des institutions respectives.

Stratégie (strategy)Les facteurs stratégiques se réfèrent aux buts politiques de pilotage et stratégiques (top down) ainsi qu’aux buts de développement périodiques, spécifiques aux deux écoles polytechniques fédérales et aux quatre établissements de recherche selon les plans stratégiques (bottom up). Les facteurs stratégiques représentent la dimension de prestations la plus variable.

Performances (performance)Quant aux facteurs de résultat et d’efficacité, ils reflètent l’accom-plissement académique des secteurs clés de l’enseignement, de la recherche et du transfert de savoir et de technologie du point de vue de l’accomplissement des tâches et de l’atteinte des objectifs. La saisie, l’évaluation et l’interprétation appropriées nécessitent des informations qualitatives en plus des indices quantitatifs. Les pres-tations en matière d’enseignement, de recherche, de transfert de savoir et de technologie doivent donc être caractérisées dans leur totalité, de façon différenciée.

Charge (load)Les facteurs de charge comportent en premier lieu les éléments de prestations étroitement liés aux caractéristiques structurelles propres des deux écoles polytechniques fédérales et des quatre établisse-ments de recherche. Ils se réfèrent aux faits spécifiques (p. ex. diffé-rences de taille et de complexité du portefeuille d’enseignement et de recherche, rapports d’encadrement, tâches nationales spéci-fiques, âge et état de l’immobilier) et largement aux conditions générales exogènes données (p. ex. mesures de politique salariale, dépenses nécessaires au maintien de la valeur et de la fonction de l’immobilier appartenant à la Confédération), susceptibles d’in-fluencer la capacité de prestations ou de développement de l’ensei-gnement, de la recherche et du transfert de savoir et de technolo-gie. Les facteurs de charge ne touchent que peu, voire de manière insignifiante, l’envergure des flux entrants et des processus.

Allocation concrète des fonds en 2012Lors de sa séance des 2 et 3 mars 2011, le Conseil des EPF a

Page 85: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 85

Fig. 8: Répartition des ressources entre les institutions du Domaine des EPF en 2012

Fig. 7: Base décisionnelle d’allocation des ressources

Dimensions du système cible Dimensions des performances

Base décisionnelle d’allocation des ressources

Dimensions d’évaluation

Dialogue

Autoévaluation

Evaluation par les pairs

Indicateurs(qualité + quantité)

Conditions-cadres externes

Objectif/mandat(loi sur les EPF)

«Strategy»(facteurs stratégiques)

«Performance»(facteurs de résultat et

d’efficacité)

«Load»(facteurs de charge)

Objectifs/questions majeures par période FRI (mandat de prestations)

Ambitions /objectifs des institutions

(définition d’objectifs)

mio CHF %

Domaine des EPF 2 174,3 100,0

ETH Zurich (1,2) 1 096,7 50,4

EPFL (1) 533,3 24,5

PSI (2) 261,8 12,0

WSL 52,4 2,4

Empa 93,4 4,3

Eawag (1) 52,6 2,4

Conseil des EPF (1,3) 84,1 3,9

constaté que les institutions présentaient toutes un niveau élevé globalement similaire en termes de qualité et d’attractivité de l’enseignement, de la recherche et du transfert de savoir. Ainsi en témoignent les indicateurs de qualité et de quantité, les données de monitorage, les dialogues menés en 2010 (entre-tiens dans le cadre du contrôle) ainsi que d’autres données concernant les institutions comme les tâches nationales. En conséquence, le Conseil des EPF ne disposait que de possibilités limitées de différenciation en fonction des prestations pour l’al-location des ressources. Dans ce domaine, et dans le cadre du modèle décrit ci-dessus, les critères stratégiques étaient au pre-mier plan. Du point de vue du Conseil des EPF, former des étu-

diants hautement qualifiés est une tâche et un objectif priori-taire compte tenu des besoins de la société et de l’économie suisses. La reconduction d’un an (2012) du mandat de presta-tions ainsi que de la durée du plafond de dépenses fixé ont donné lieu à une augmentation de 2164,3 millions de francs. Le Conseil des EPF devait attribuer ces fonds ainsi qu’un montant de 10,0 millions de francs qui n’avait pas été réduit dans le cadre du programme de consolidation de 2011–2013. Il l’a fait conformément aux prescriptions des messages FRI 2008–2011 et 2012, ainsi qu’en tenant compte des montants déjà décidés et affectés dans le cadre de la mise en œuvre du plan stratégique 2012–2016. On trouvera le détail des allocations à la figure 8.

But 7 I Allocation des ressources liée aux prestations

Informations additionnelles concernant le budget 2012:1) y compris projets spécifiques conformément aux messages FRI 2008-2011 et 2012 ETH Zurich: D-BSSE 25,0 EPFL: ISREC 10,0 EPFL: EPFL à Neuchâtel 8,0 Eawag: écotoxicologie 2,0 Conseil des EPF: projets stratégiques, Centres de compétences, PIC-CUS 59,12) y compris fonds supplémentaires pour la réalisation des infrastructures de recherche nationales ETH Zurich: stratégie pour le Calcul à haute performance et sa mise en réseau (HPCN) 20,0 PSI: SwissFEL 19,03) y compris augmentation liée au remboursement des fonds du programme de consolidation Conseil des EPF 10,0

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF86

But 8

Présence aux niveaux national et international

Faits et chiffres

But 8, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF s’appuie sur la dynamique de ses institutions autonomes pour renforcer son rayonnement national et international et sa présence dans la société et dans le monde scienti-fique.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichEn 2012, l’événement marquant en matière de présence interna-tionale de l’ETH Zurich aura été l’ouverture du Singapore-ETH Centre for Global Sustainability (voir p. 88). Avec des institutions partenaires indiennes renommées, l’ETH Zurich, l’EPFL et l’Empa ont organisé, en janvier 2012, un atelier sur la résonance magnétique nucléaire (RMN) en Inde, visant à renforcer la coo-pération entre la Suisse et ce pays dans ce domaine. En avril 2012, les deux écoles ont organisé à New York un événement sur le thème «Urban Planet: Emerging Ecologies» où elles ont pré-senté l’expertise du Domaine des EPF dans le développement urbain durable.

En juin 2012, le président de l’ETH Zurich a rendu visite à plusieurs universités, entreprises et organisations de promotion de la recherche brésiliennes. Avec ces dernières, deux accords visant à faciliter l’échange d’étudiants et la collaboration avec des partenaires brésiliens ont été signés.

En 2012, l’ETH Zurich a renforcé sa présence nationale, notamment grâce à deux interventions du président sur les thèmes de la technique médicale et de la géothermie, donnant à une centaine de personnes intéressées, issues de l’économie, de la politique et de la société, l’occasion de s’informer des recherches actuelles et des plans futurs de l’école. Les manifes-tations «ETH Zürich in Bundesbern» sur les thèmes de la ville de demain et des risques dans le cyberespace ont fourni des infor-mations de fond à quelque 35 personnalités politiques, admi-nistratives et économiques.

EPFLEn 2012, l’EPFL est la première institution d’Europe continentale à proposer, à l’instar des meilleures écoles américaines, un cours sur le principe des «Massive Open Online Courses» (MOOCs; voir p. 36). Trois autres grands projets ont vu le jour: le Centre de Neuroprothèse, Energypolis dans le Valais et Neuropolis dans l’arc lémanique (voir p. 51 et 82).

Au plan européen, l’EPFL s’est vu attribuer sa 71e European Research Grant (ERC Grant) et a inauguré le réseau Eurotech à Bruxelles. Avec le «Human Brain Project» et le consortium Guar-dian Angels coordonné avec l’ETH Zurich, elle a posé sa candida-ture à l’initiative FET Flagship de la Commission européenne (voir p. 23). L’EPFL participe également au capacity building des universités d’Europe de l’Est et a conclu deux partenariats stra-tégiques avec l’institut Max Planck et l’Ecole normale supérieure de Lyon.

En ce qui concerne la région Asie-Pacifique, l’EPFL héberge depuis l’été le centre de recherche européen de la société japo-naise Nitto Denko et a organisé le second «UAE-Swiss Research Day» en novembre à Dubaï. Afin d’accroître l’attractivité des échanges internationaux, en 2012, l’EPFL a passé des accords – sur le modèle du partenariat entre l’EPFL et la Harvard Medical School – avec l’agence A Star à Singapour, la Seoul National Uni-versity et la University of New South Wales en Australie avec le soutien de la Fondation Bertarelli.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 87

EmpaEn 2012, le «World Resources Forum» (WRF) lancé par l’Empa s’est pour la première fois tenu à Pékin dans le cadre d’une col-laboration avec la «Chinese Academy of Sciences» (CAS). Cet évé-nement annuel, qui aura à nouveau lieu à Davos l’année pro-chaine, est consacré à la diminution des ressources et aux moyens d’y remédier. De fait, un grand nombre des technolo-gies du futur comme les batteries haute performance ou les aimants pour turbines éoliennes ne peuvent se passer de métaux rares. L’Empa a également abordé ce sujet brûlant avec des représentants de l’industrie suisse lors de l’un de ses «Tech-nology Briefings». En septembre, l’Empa a par ailleurs organisé plusieurs séries d’interventions à l’occasion du 1er World Med-Tech Forum à Lucerne. En 2012, l’Empa a mené de front deux projets phares dans le domaine de l’énergie: d’une part, le pro-jet visionnaire NEST – un bâtiment modulaire pour la recherche et les démonstrations, destiné à encourager la recherche de techniques de construction innovantes – qui a été mené avec des partenaires du secteur du bâtiment jusqu’à l’attribution du permis de construire et, d’autre part, le démonstrateur «Future Mobility» dont la planification est déjà très avancée. Cette plate-forme de transfert de recherche et de technologie révèle des possibilités d’employer utilement l’électricité en excès afin d’asseoir la mobilité de demain sur une base durable.

EawagEn 2012 encore, l’Eawag a saisi de nombreuses occasions d’affir-mer sa présence nationale et internationale. Il est membre fon-dateur du «Partenariat suisse pour l’eau» créé en 2012, un grou-pement de partenaires de la science, de l’administration et de l’économie qui entend renforcer la visibilité du secteur suisse de l’eau au niveau international. Les chercheurs ont présenté les résultats de leurs recherches lors de la journée d’information publique de l’Eawag sur «L’eau comme espace vital, son apport et ses besoins», qui s’est tenue dans le bâtiment principal de l’ETH Zurich. L’Eawag était également présent avec cinq autres institutions au premier salon suisse «Cleantec City» à Berne. Sur le stand suisse de l’EXPO en Corée du Sud, l’Eawag a présenté sa méthode Sodis de désinfection de l’eau. L’Eawag est aussi un point de rencontre de partenaires extérieurs; outre de nom-breux visiteurs suisses et étrangers, l’Eawag a accueilli l’«Inter-national Nano Authorities Dialogue» réunissant l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse à Dübendorf. L’Eawag a aussi organisé un symposium international sur la contribution de l’écologie de l’évolution à la gestion des écosystèmes aquatiques avec la par-ticipation de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV).

PSIDu fait du vaste éventail de ses propres recherches énergétiques et étant rattaché au centre de compétence Energie et mobilité (CCEM) du Domaine des EPF, le PSI a pu apporter une précieuse contribution au plan «Recherche énergétique coordonnée Suisse» et présenter l’apport de la recherche à la stratégie énergétique de la Confédération. Au plan international, le PSI développe des modèles facilement compréhensibles des systèmes énergétiques mondiaux en collaboration avec le Conseil Mondial de l’Energie (CME). Les informations recueillies vont contribuer aux processus décisionnels des entreprises énergétiques, des gouvernements et des organisations non gouvernementales. Les programmes déve-loppés à cet effet sont disponibles en open source.

La réalisation prévue du Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X SwissFEL suscite un intérêt national et international. C’est ainsi qu’en 2012, plus de vingt groupes de chercheurs suisses ont pu discuter des applications de la nou-velle infrastructure au cours de plus de sept ateliers théma-tiques organisés par le PSI. Au plan international, le SwissFEL soulève un grand intérêt pour sa construction compacte et donc économique, qui rend possible la réalisation d’un projet natio-nal dans ce domaine. Ce projet fait donc également figure de modèle pour les lasers de ce type qui pourront être réalisés en Suisse à l’avenir.

WSLDu fait de son vaste éventail de recherches et de réalisations pratiques, le WSL possède une forte présence au niveau national comme international. Chaque année, dans le cadre du «FORUM für Wissen», il présente ses activités à un large public suisse de chercheurs et de praticiens ainsi qu’aux médias. En organisant régulièrement des congrès internationaux à Birmensdorf et à Davos, il propose aux chercheurs suisses et étrangers des plates-formes d’échanges scientifiques. Un grand nombre de spécia-listes s’investissent dans des organisations internationales, apportant par là une importante contribution au transfert de connaissances dans les différentes communautés scientifiques du monde. Le professeur Felix Kienast préside p. ex. depuis 2011 l’Association internationale d’écologie du paysage (IALE) qui regroupe des écologistes de toute la planète. Les chercheurs du WSL sont également actifs au sein de nombreux groupes de tra-vail de l’Union internationale des instituts de recherches fores-tières (IUFRO) qui compte plus de 700 institutions dans plus d’une centaine de pays. Le WSL s’investit également depuis plus de dix ans dans le groupe de coordination des programmes de l’ICP Forest qui centralise la recherche sur l’impact des modifica-tions environnementales sur les forêts. Il préside par ailleurs l’Association Internationale des Sciences Cryosphériques (AISC), une plate-forme de recherche et de formation.

souhaitable de créer une plate-forme visible pour les inter-ventions communes et en signe d’appartenance. Pour les institutions, les événements marquants auront été l’ouverture d’une antenne en Asie pour l’ETH Zurich et les premiers résul-tats de la nouvelle méthode d’enseignement «Massive Open Online Courses» pour l’EPFL.

But 8 I Présence aux niveaux national et international

Conclusion du Conseil des EPF

Le Domaine des EPF a encore accru sa présence au niveau national comme international en 2012. Trois congrès et forums organisés isolément ou en commun par les institutions ont servi de plate-forme d’échange de connaissances. Ici, il serait

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Un centre de recherche en Asie

But 8

Présence aux niveaux national et international

Cette année a vu l’inauguration solennelle du Singapore ETH Centre for Global Environmental Sustainabi-lity (SEC). Dans le cadre d’un premier programme de recherche inter-disciplinaire, son équipe de quelque 120 scientifiques travaille sur la ville durable du futur. L’ETH Zurich ren-force ainsi sa présence internatio-nale dans une région majeure du globe et son expertise dans les disci-plines en rapport avec cette problé-matique. La Suisse, en qualité de place industrielle et de prestataire de services, en bénéficie également.

Programme de recherche sur la ville durable de demain: le professeur Gerhard Schmitt, directeur du Singapore-ETH-Centre (SEC), tient à la main un drone qui fournit des images aériennes 3D (photo: Callaghan Walsh/Singapour).

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89

Le 16 mars 2012, le ministre suisse de l’Intérieur Alain Berset se trouvait dans la ville-Etat de Singapour, en Asie du Sud-Est. Entouré de danseurs singapouriens arborant des tenues hautes en couleurs, il a inauguré le Singapore-ETH Centre for Global Environmental Sustainability (SEC). «Ce premier centre de recherches de l’ETH Zurich en Asie est un signal fort pour le haut niveau de la recherche suisse», souligne le Conseil fédéral. Début novembre 2012, le ministre désigné de la Formation et de la Recherche Johann Schneider-Ammann s’est également rendu au SEC qui se focalise sur le premier programme de recherche, le Future Cities Laboratory. La visite de deux conseillers d’Etat en moins d’un an souligne l’importance stratégique de ce centre de recherche en Asie pour le pôle scientifique suisse.

Un centre de recherche interdisciplinaire L’initiative de cette collaboration revient au président singapou-rien Tony Tan. En 2004, alors vice-premier ministre, il s’était rendu en Suisse et avait visité l’ETH Zurich. Par la suite, il a constamment encouragé les relations entre les hautes écoles suisses, l’Université nationale de Singapour (NUS) et la Nanyang Technological University (NTU). Ces activités sont rattachées à la National Research Foundation (NRF), fondée en 2006, qui aspire à faire de Singapour un pôle scientifique majeur. Aujourd’hui, l’EPFL, la NTU et la NUS sont les partenaires du SEC de l’ETH Zurich sur le site récemment érigé du Campus for Research Excel-lence and Technological Enterprise (CREATE). Ce site accueille également d’autres centres de recherche de hautes écoles inter-nationales éminentes, comme le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université de Californie Berkeley, qui entre-tiennent également de bonnes relations avec l’ETH Zurich. Ainsi, un espace géographique réduit donne naissance à un centre de recherche d’un tout nouveau genre, englobant plusieurs conti-nents et disciplines. Le directeur du SEC Gerhard Schmitt ne cache pas son enthousiasme face aux opportunités qu’offre cette initiative. «Nous mettons en place des fondamentaux et de nouveaux procédés d’interaction en nous focalisant non pas sur les disciplines, mais sur les thèmes, les résultats de recherche et les interactions avec les meilleurs scientifiques du monde entier sur un même site, précise-t-il; ce nouveau modèle est un complément essentiel des structures universi-taires classiques.»

Le fait que le premier programme de recherche du centre se consacre à la ville du futur n’est pas un hasard. Depuis son indépendance de la Malaisie en 1965, Singapour s’est muée en une métropole de plus de cinq millions d’habitants; devenue le deuxième plus gros port mondial de conteneurs, la ville compte quatre universités, de grandes usines spécialisées dans la haute technologie, des biocentres et parcs naturels: tout cela sur une superficie guère plus étendue que le lac de Genève. Cette île des Tropiques réunit de nombreuses problématiques des métropoles

But 8 I Présence aux niveaux national et international

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF90 But 8 I Présence aux niveaux national et international

Exemples des institutions

multiculturelles actuelles. Sur le plan géographique, Singapour se trouve sur une ceinture, autour de l’équateur, de métropoles à forte croissance présentant les problématiques centrales des chercheurs du SEC: comment atteindre et pérenniser une gestion durable des villes à croissance rapide? Comment mettre en place une science urbaine interdisciplinaire? Comment transmettre et diffuser les connaissances acquises?

Sur le campus de Singapour, le Future Cities Laboratory du SEC traite spécifiquement ces questions dans le but de mettre au point des technologies et des processus de gestion durable pour la ville du futur. Il s’agit ici de bien plus que d’une simple approche théorique. Elle se fonde sur les compétences scienti-fiques reconnues de l’ETH Zurich, notamment en architecture et en construction. Au sein du Future Cities Laboratory, les compé-tences en matière de recherche et d’enseignement sont mises à profit pour les recherches sur la gestion durable urbaine à l’aide d’une approche interdisciplinaire. Les spécialistes des domaines architecture et planification du trafic, architecture paysagère et fabrication numérique, technique du bâtiment, architecture de l’information et conservation des monuments forment un labo-ratoire commun où la métropole durable de demain doit prendre forme. A cette fin, le Future Cities Laboratory a défini dix modules de recherche, dont l’union permet de dresser un tableau complet des problématiques inhérentes à la gestion durable de la ville du futur.

Des domaines de recherche très variésLe laboratoire, qui jouit d’une présence internationale forte à Singapour, étudie des thèmes très variés de deux départements de l’ETH Zurich et de l’EPFL: le département d’architecture et celui du génie civil, d’environnement et de géomatique. Les thèmes du département d’architecture concernent p. ex. la technique du bâtiment (concepts Low Exergy) et la baisse des émissions de CO2 des systèmes de climatisation des logements et des locaux commerciaux. La technique du bâtiment doit s’ap-puyer, dans une plus large mesure, sur les technologies modernes comme les pompes à chaleur ou les capteurs afin de

réaliser des économies d’énergie. En matière de construction, les recherches portent sur la fabrication numérique applicable à la technologie robotique pour l’édification et l’entretien des immeubles. En outre, le module «Housing» permet d’analyser le degré d’importance de la réfection eu égard aux nécessités d’une construction urbaine durable au sein du parc de loge-ments singapouriens construits dans les années 1960 – un thème crucial dans quasiment chaque ville. Le même principe s’applique à la conservation du patrimoine historique dans les centres à développement rapide, qui nécessite de combiner des matériaux de construction de diverses époques. Le domaine de la construction urbaine est sollicité pour étudier les processus d’urbanisation, notamment la situation des centres-villes par rapport aux aéroports en termes de mobilité, de migration ou d’infrastructures. Enfin, les sociologues urbains étudient les processus d’urbanisation au niveau international. Une autre mission de l’architecture relève de la planification territoriale. En matière de conservation des cours des fleuves et des rivières dans les zones urbaines, les recherches sur le terrain menées par les architectes paysagistes et les spécialistes en construc-tions hydrauliques sont indispensables pour garantir la péren-nité des écosystèmes. La planification de la mobilité et du trafic revêt une importance essentielle pour la ville du futur. Les recherches du SEC s’appuient sur les simulations informatiques des centres urbains existants et prévus. L’ETH Zurich, et notam-ment le département de génie civil, de l’environnement et de géomatique, officie dans ce domaine. Le directeur du SEC Gerhard Schmitt, également professeur d’architecture de l’in-formation au sein du département d’architecture de l’ETH Zurich, étudie à Singapour de nouvelles visualisations informa-tiques afin de réaliser des simulations de scénarios de planifi-cation complexes pour les centres urbains existants et nou-veaux.

EPFLUn consortium d’universités technologiques à Bruxelles

Le réseau Eurotech a pour ambition de représenter les universi-tés techniques à Bruxelles. En octobre 2012, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, l’Université de Technologie d’Eindhoven, l’Université Technique du Danemark et l’Université Technique de Munich ont ouvert leur antenne dans la capitale européenne.

Les partenaires comptent unir leurs efforts pour faire entendre leur voix et créer le programme de recherche et d’enseignement le plus solide et le plus innovant en Europe.

WSLMesures climatiques au Groenland

En 1990, un jeune chercheur d’une EPF a installé une station de recherche sur l’inlandsis groenlandais. Le refroidissement qui a

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 91

EmpaRecherche sur la sécurité des nanomatériaux

Ces dix dernières années, de nombreux projets ont été consacrés à la manière de parvenir à utiliser les nanomatériaux sans dan-ger pour l’environnement et la santé. Les conclusions (provisoires) de deux rapports internationaux auxquels les nanotoxicologues de l’Empa ont apporté une contribution majeure: si, jusqu’à présent, aucun risque spécifique ne semble émaner des nano-particules libres, la vigilance reste de mise. Dans le doute, il faudrait examiner un nanoproduit pendant tout son cycle de vie, estiment la Société savante allemande pour le génie chimique et la biotechnologie (DECHEMA) et la Fédération allemande de l’industrie chimique (VCI). Le nombre de spécialistes est toutefois insuffisant pour réaliser d’autres études de nano(éco)toxicologie dont la nécessité est urgente, a averti le rapport du Conseil consultatif européen des académies des sciences (EASAC). D’autre part, il existe encore des lacunes de savoir, pour certaines consi-dérables, qu’il importe de combler.

EawagLe père de SODIS reçoit une prestigieuse récom-pense suisse

En 2012, le prix de la fondation Dr. J.E. Brandenberger a été décerné à Martin Wegelin qui a œuvré à faire connaître le procédé de désinfection solaire de l’eau dans les pays en développement. Aujourd’hui, plus de cinq millions de personnes emploient cette méthode simple quotidiennement. Par ailleurs, en 2012, le centre de référence SODIS de l’Eawag a conclu un important partenariat avec Helvetas qui va intégrer cette méthode dans ses projets d’eau potable. L’Eawag apportera son soutien par des activités de recherche, de conseil technique et de promotion internatio-nale.

Pour en savoir plus, consulter www.sodis.ch

But 8 I Présence aux niveaux national et international

Le réseau est financé par le Fonds national américain et la NASA qui utilise les mesures effectuées pour calibrer ses satellites (photo: WSL).

Martin Wegelin, l’inventeur de SODIS, lors de la remise du prix de la fondation Dr. J.E. Brandenberger (photo: Eawag).

suivi l’éruption du volcan Pinatubo aux Philippines allait en empêcher le démontage. Le nouvel employeur américain du chercheur l’a alors récupérée. C’était la première étape du Green-land Climate Network composé de dix-huit stations, qui fournit de précieuses données sur le climat. Le réseau est financé par le Fonds national américain et la NASA qui utilise les mesures pour calibrer ses satellites. La responsabilité du réseau est revenue en Suisse: le «jeune» chercheur est aujourd’hui directeur du WSL.

Depuis les premières mesures, la température moyenne a augmenté de 4,5°C: l’un des réchauffements les plus importants de la planète.

PSISystèmes énergétiques globaux

En janvier 2012, le PSI a conclu un partenariat avec le Conseil Mondial de l’Energie (CME) en vue d’élaborer un modèle d’ana-lyse des systèmes énergétiques. Au-delà de l’examen de diffé-rentes technologies, les chercheurs du PSI envisagent globalement et comparent les technologies du nucléaire et des énergies fos-siles et renouvelables. Ils analysent les structures et répercussions des systèmes énergétiques nationaux et internationaux afin de mieux comprendre les rapports entre l’énergie, l’économie, l’en-vironnement et la technique, et explorent différentes options d’approvisionnement énergétique. Les indicateurs obtenus doivent permettre d’aider les entreprises énergétiques, les gou-vernements et les organisations non gouvernementales à prendre leurs décisions, par exemple à déterminer le meilleur mix éner-gétique pour l’avenir. La particularité de ce projet est sa concep-tion open source: les spécialistes et autres personnes intéressées peuvent accéder au programme et aux informations sur les hypothèses des chercheurs.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF92

But 9

Rôle renforcé dans la société

Faits et chiffres

But 9, mandat de prestations 2008–2011/12 (voir annexe): «Le Domaine des EPF renforce le rôle des institu-tions du Domaine des EPF dans la société.»

Rapport 2012 des institutions (avec exemples et reportages) et conclusion du Conseil des EPF.

ETH ZurichLors des journées zurichoises «Scientifica» sur le thème «Retrou-ver la santé – rester en bonne santé» début septembre, l’ETH et l’Université de Zurich ont présenté différents projets de recherche et proposé présentations, podiums de discussion et visites gui-dées à quelque 21 000 visiteurs enthousiastes. «Scientifica» 2013 sera consacrée au thème du risque.

Au printemps 2012, le programme scientifique pour tous «Point de rencontre Science City» a porté sur le «Système d’ali-mentation mondial» et, en automne, sur «La ville – comment nous urbanisons le monde». Le 1er septembre 2012, le Centre suisse de calcul scientifique (CSCS) a ouvert les portes de son nou-veau bâtiment à Lugano-Cornaredo en présence d’un public d’in-téressés (voir p. 11).

Par ses multiples événements informatifs, l’ETH Zurich cherche à motiver les jeunes à se lancer dans des études de sciences naturelles ou de l’ingénieur. En 2012, dans le cadre de son pro-gramme «ETH unterwegs», elle s’est rendue dans douze lycées dans toute la Suisse. Lors des journées d’information sur les études en septembre, environ 5000 lycéens ont pu découvrir l’offre de l’ETH Zurich, tandis que quelque 120 écoliers ont pu se faire une idée des recherches qui y sont menées lors des semaines d’études de juin 2012.

En 2012, l’ETH Zurich a encore accru son offre étendue de forma-tion continue en y ajoutant six filières MAS et un programme DAS.

EPFLL’EPFL entretient d’étroites relations avec la population de Suisse occidentale. En collaboration avec l’Université de Lausanne, elle a élaboré un vaste programme de formation continue; plus de 2800 personnes suivent les 80 cours proposés. Grâce à cela, l’école contribue à la qualité de la formation ainsi qu’à la com-pétitivité des entreprises et des communes locales.

L’EPFL prend également très au sérieux sa mission d’infor-mation. Le festival de robotique, événement annuel exception-nel, a attiré plus de 15 000 visiteurs en 2012. Plus de 2000 enfants ont participé à des ateliers, construit et programmé des robots, tandis que plus de 6000 personnes assistaient, fasci-nées, aux démonstrations.

Les robots sont aussi les meilleurs ambassadeurs de la science et de l’EPFL dans les écoles de Suisse occidentale. Le robot Thymio II, développé en coopération avec l’ECAL et les hautes écoles pédagogiques du canton de Vaud, connaît un succès croissant dans les classes d’école. Servant à apprendre à programmer, il s’est vendu à plus de mille exemplaires.

En 2012, de nombreuses manifestations destinées à relier la science et l’art ont eu lieu sur le site de l’EPFL. Les performances d’arts plastiques et scéniques, de musique et de théâtre, mais aussi des installations éphémères et des rencontres avec des artistes ont attiré un large public.

PSILe PSI entretient un contact étroit avec la société par le biais d’ouvrages de vulgarisation imprimés et électroniques, ainsi que par des événements sur son propre site. La fascination et la considération qu’éprouvent les visiteurs pour la recherche – qui utilise les instruments les plus grands pour expliquer les struc-tures les plus petites en vue de les utiliser – ont été particuliè-rement perceptibles lors de quatre événements en 2012. Le PSI participe activement au débat sur l’approvisionnement énergé-

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 93

EmpaLa pertinence pour la société de la recherche à l’Empa a été confirmée, en 2012 encore, par différentes études sur des sujets actuels, p. ex. par un rapport des Nations Unies sur le problème des déchets électroniques dans les pays en développement, pour lequel les chercheurs de l’Empa ont mené des études sur le terrain près de grandes villes africaines et développé des stratégies de recyclage adaptées avec des spécialistes locaux. Dans le cadre d’une étude pour TA-SWISS, le Centre d’évalua-tion des choix technologiques, des chercheurs de l’Empa ont examiné les conséquences possibles de la diffusion croissante des technologies de localisation et élaboré des mesures de pro-tection de la vie privée. Pour une étude réalisée sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie, des chercheurs de l’Empa ont exa-miné l’écobilan de différents agrocarburants. Leurs conclusions: très peu offrent un bilan global plus favorable que l’essence. Par ailleurs, l’Empa joue un grand rôle dans le plan d’action suisse Nanomatériaux. Sur mandat de l’Office fédéral de l’envi-ronnement, les spécialistes de l’Empa ont établi un rapport concernant l’Ordonnance sur les accidents majeurs en rapport avec la production et le transport de nanomatériaux. Enfin, l’Empa conseille le ministère fédéral autrichien de l’Agriculture, de l’Environnement, des Eaux et des Forêts ainsi que le minis-tère fédéral allemand de l’Education et de la Recherche dans les questions de nanosécurité.

EawagL’Eawag fournit aux décideurs et aux spécialistes des connais-sances actuelles, importantes pour la gestion des eaux. Cela a été le cas en 2012 également. Après la contribution majeure des recherches de l’Eawag à la révision de la législation en matière de protection des eaux, en 2012, la première pierre d’une instal-lation d’ozonisation destinée à éliminer les micropollutions des eaux usées à la station d’épuration de Neugut à Dübendorf a été posée. L’Eawag va continuer à accompagner ce projet par des recherches. De même, la Suisse va prochainement faire d’im-portants investissements dans la revitalisation des rivières. Ici aussi, l’Eawag apporte son savoir et met en place le programme «Cours d’eau suisses» avec le soutien de l’Office fédéral de l’en-vironnement (OFEV). L’Eawag participe à la revitalisation de la Chriesbach aux portes de son site. Le projet lancé par l’institut reçoit le soutien financier de la Confédération et de la ville de Dübendorf. Les travaux ont débuté en 2012.

L’Eawag assume également sa fonction de modèle dans la société avec l’aménagement de ses bâtiments. Ici, il a pris de nouvelles mesures en matière d’énergies renouvelables et déve-loppé l’utilisation de l’énergie solaire.

tique de demain et sur les réponses possibles apportées par la science. C’est dans ce contexte qu’il a organisé, au printemps, une conférence sur l’énergie destinée à promouvoir le dialogue entre la recherche, la politique et l’économie. Par ailleurs, Le Point sur l’énergie, publié par le PSI en 2012, donne un aperçu accessible à tous des analyses de systèmes énergétiques effec-tuées à l’institut. Ces dernières permettent une évaluation com-plète et poussée des systèmes énergétiques d’aujourd’hui et de demain. Le Point sur l’énergie est tiré à 15 000 exemplaires.

Un dessin animé 3D permet à un large public de com-prendre, sur un mode divertissant, l’utilité de la future installa-tion de recherche SwissFEL. La première a eu lieu lors d’une journée portes ouvertes, au cours de laquelle le réalisateur a raconté le Making-of, des chercheurs du PSI ont expliqué les recherches envisagées avec le SwissFEL dont il était possible en outre de visiter le premier niveau.

Le PSI stimule l’intérêt pour la recherche au moyen de com-binaisons inhabituelles: lors de l’événement «Klassik trifft Wis-senschaft» (entrée payante), un orchestre classique renommé joue dans une halle de recherche, tandis qu’un chercheur explique les rapports qui existent entre la physique et la musique durant un repas. A l’occasion du «PSI-Photo-Award», des photographes amateurs ont la possibilité de faire des pho-tos dans les halles de recherche du PSI. Les meilleurs clichés sont récompensés.

WSLDans le contexte actuel de crise écologique et sociétale, les attentes vis-à-vis de la recherche se font de plus en plus importantes; on attend d’elle qu’elle réponde à des problèmes affectant la société et que ses résultats puissent effectivement être mis être en œuvre. Le WSL possède une longue expérience des projets pratiques tenant compte des parties prenantes. Le projet de recherche intégré «AlpFUTUR – Avenir des pâturages d’estivage en Suisse» que dirige et coordonne le WSL en colla-boration avec Agroscope ART est un exemple actuel de recherche hautement transdisciplinaire. Vingt-deux sous-projets exa-minent des aspects cruciaux de l’économie alpestre dans quelque quinze institutions de recherche. Les thèmes abordés sont notamment la transformation spontanée de surfaces en forêts, la garantie de la biodiversité alpine, la signification éco-nomique des produits alpins, le rôle du tourisme, la réglemen-tation de l’exploitation alpestre collective ainsi que la motiva-tion et la qualification du personnel alpestre. Ces questions sont le fruit d’une collaboration avec un groupe de spécialistes et de financeurs. Des événements organisés sur place intègrent les acteurs à la discussion sur les résultats rendus facilement acces-sibles (informations sur Internet, interventions, comptes rendus, collaboration avec des organismes de conseil en économie alpestre, etc.).

de conseils dont profitent souvent des pouvoirs publics et donc indirectement la société. Grâce à cela, et à une communication poussée, les institutions sont très présentes dans les médias tandis que les campus accueillent de plus en plus souvent mani-festations publiques et rencontres.

But 9 I Rôle renforcé dans la société

Conclusion du Conseil des EPF

Le rôle du Domaine des EPF dans la société prend de multiples formes. Les institutions font par exemple des recherches ciblées sur des questions sociétales importantes en y intégrant activement leur environnement social. Les résultats prennent ensuite la forme

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De nouveaux organismes nuisibles menacent les forêts

But 9

Rôle renforcé dans la société

En Suisse, la forêt a une fonction de protection extrêmement importante. Or, sa santé est menacée par toutes sortes de maladies arboricoles et de parasites, indigènes ou non. Le cas le plus récent: le capricorne asia-tique, originaire de l’est de l’Asie, arrivé en Europe puis en Suisse à la faveur des courants d’échanges internationaux. A l’ère de la mon-dialisation, les compétences du WSL dans le domaine des organismes forestiers nuisibles, de leur propaga-tion et des moyens de les combattre sont d’autant plus demandées.

Maladie fongique en forêt suisse: Roland Engesser, pathologiste forestier au WSL, conseille.

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95

Son corps, d’un noir brillant constellé d’une vingtaine de taches claires sur le dessus, mesure à peine 35 millimètres. Chez le mâle, les antennes font approximativement le double de la longueur du corps. Bien qu’il paraisse relativement inof-fensif, l’Anoplophora glabripennis, ou capricorne asiatique, est dévastateur et les dommages potentiels qu’il peut infliger sont gigantesques.

Ce ravageur infeste différents feuillus comme l’érable, le marronnier ou le saule. Les symptômes sont alors manifestes: il laisse derrière lui des orifices coniques creusés dans l’écorce, d’un diamètre pouvant atteindre deux centimètres. On constate aussi un écoulement de sève, des rejets de sciure au pied du tronc et à l’aisselle des branches, des orifices d’émergence cir-culaires d’environ 10 mm de diamètre ou encore des branches dont l’écorce a été décapée. «Ces symptômes, déclare Beat Forster, entomologiste forestier à l’unité de recherche Dyna-mique forestière du WSL, sont caractéristiques des différents stades de développement du capricorne asiatique.» L’insecte adulte place les œufs un par un dans le cambium (couche de croissance), dans de petits orifices coniques qu’il ronge dans l’écorce. Les larves se nourrissent d’abord du liber, le tissu vivant de l’arbre situé sous l’écorce. Plus tard, elles pénètrent dans le bois. Après la nymphose, les coléoptères adultes émer-gent de l’œuf entre mai et septembre, laissant alors un trou cir-culaire. Pour le spécialiste, il s’agit là d’un signal d’alerte cri-tique car il indique que le coléoptère est parti à la recherche de nouveaux arbres hôtes dans les environs. Le cycle de dévelop-pement du parasite dure deux ans et son rayon de vol est de moins de 500 mètres. «Lorsque l’on découvre des orifices d’émergence, il est possible que d’autres arbres soient déjà infestés et que la génération suivante soit en cours de dévelop-pement, explique Beat Forster. A cela vient s’ajouter le fait que le capricorne asiatique n’infeste pas seulement les arbres affai-blis ou malades, mais également ceux qui sont en parfaite santé.»

Pour le WSL, les tâches majeures de son mandat légal consistent notamment à informer, à surveiller et à conseiller. «Notre activité de conseil, telle que définie dans notre mandat de prestations, profite à un millier de forestiers et de proprié-taires de forêts ainsi qu’aux délégués cantonaux à la protection des forêts, précise Roland Engesser, responsable du groupe Protection de la forêt suisse du WSL, mais elle est également de plus en plus demandée par les personnes chargées de l’entre-tien des arbres, les jardiniers et les personnes privées.» La rai-son en est simple: une infestation peut se produire dans tout endroit où il y a des plantes. Le capricorne asiatique est un exemple parfait de la responsabilité du WSL et du rôle qu’il joue dans la société.

Le parasite a été découvert en Suisse en 2011, à Brünisried, dans le canton de Fribourg. Quelqu’un avait vu voler un coléop-

But 9 I Rôle renforcé dans la société

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF96 But 9 I Rôle renforcé dans la société

tère exotique doté d’antennes particulièrement longues et cette information a été transmise au WSL. Grâce au réseautage inter-national de l’institut de recherche, les spécialistes savaient déjà que ce parasite inhabituel sous nos latitudes était apparu dans les pays voisins, et que ce n’était qu’une question de temps avant qu’il n’arrive chez nous. A Brünisried, il avait déjà infesté des arbres forestiers poussant dans des parcs de la commune ainsi que des haies. Un an plus tard, des orifices d’émergence ont été trouvés dans une allée d’arbres à Winterthour; après examen, les spécialistes du WSL ont confirmé qu’une troisième génération de capricornes asiatiques devait avoir éclos ici. Cette infestation constatée en 2012 se révéla l’événement le plus signi-ficatif concernant ce parasite à cette date. Les spécialistes du WSL connaissent naturellement les séquelles possibles pour les arbres infestés. Certaines branches affaiblies risquent de se cas-ser sous l’effet du vent; des parties de la cime, voire l’arbre entier, peuvent mourir.

Disposer des connaissances requises pour poser le bon dia-gnostic fait partie de la mission principale du WSL. Dans le cas du capricorne asiatique, le spécialiste parle d’«insecte invasif» ce qui, au sens strict, signifie seulement que sa multiplication ou sa propagation peut augmenter fortement. Les conséquences sont le plus souvent indésirables, que les dommages subis par l’arbre soient de nature économique ou esthétique ou qu’un écosystème entier soit déséquilibré. En outre, comme son nom l’indique, le capricorne asiatique a été introduit en Suisse. «Une conséquence typique de la mondialisation et de la multiplica-tion des réseaux de courants d’échanges internationaux», estime Beat Forster. Il importe donc également de déterminer quelles sont les voies possibles d’introduction d’un parasite. Les spécialistes du WSL savaient que le parasite originaire de l’est de l’Asie était entré aux Etats-Unis dans du bois d’emballage en provenance de Chine et avait fait son apparition en Autriche en 2001, puis plus tard dans d’autres pays européens. Les services phytosanitaires fédéraux et cantonaux sont même parvenus à reconstituer par quel moyen il était entré en Suisse. Il s’est avéré qu’à Winterthour, à l’endroit exact de la première infestation connue, un chargement de pierres de granit chinoises, qui ont été utilisées pour construire une bordure à un carrefour, avait été livré sur palettes six ans auparavant.

«Dans le cas du capricorne asiatique, une fois le foyer initial localisé, explique Beat Forster, la seule solution consiste à détruire immédiatement les arbres infestés.» Tandis que le WSL relève des données pour la protection des forêts dans le cadre de son mandat légal, traite les informations sur les organismes forestiers nuisibles, les met à la disposition de tiers et assure un service-conseil, le Service phytosanitaire fédéral (SPF) est res-ponsable de la prise de mesures de défense concrètes. Au plan international, le capricorne asiatique a le statut d’organisme de quarantaine soumis à l’obligation de notification et de lutte. Les plantes infestées sont enlevées, hachées et brûlées; les arbres voisins font l’objet d’un examen rigoureux pour lequel on recourt parfois à des chiens renifleurs.

Le travail d’information sur les maladies forestières et les parasites tel que l’effectue le WSL depuis toujours est une tâche sans fin, et cela qu’il s’agisse d’une espèce importée ou indi-gène. De fait, tout organisme étranger finit par devenir indi-gène. En 1880, déjà, cinq ans avant la fondation de la première organisation qui a précédé le WSL, le chermès des rameaux du sapin pectiné avait été importé du Caucase dans les forêts

suisses, peut-on lire dans les annales. Plus d’un siècle plus tard, le bostryche typographe, le scolyte indigène le plus connu, infestait des forêts entières après la tempête Lothar dans les vallées alpines. «Le bois abîmé et les troncs rompus après une tempête sont une véritable installation d’élevage pour les sco-lytes», explique Roland Engesser. Pour le responsable du groupe Protection de la forêt suisse au sein du WSL, il est donc clair que, dans le contexte actuel, le travail d’information, de conseil et de recherche devrait plutôt être encore intensifié. Le flétrisse-ment du frêne qui s’étend actuellement en Suisse constitue ici un bon exemple. Due à un champignon importé dont l’exis-tence a été constatée pour la première fois dans les années 1990 en Pologne, la maladie menace aujourd’hui le peuplement de frênes de presque tous les pays d’Europe. Les échanges mon-diaux de plantes ornementales et de marchandises de toutes sortes sont la principale source d’introduction et de propagation croissantes de nouveaux organismes nuisibles. Or, une fois qu’ils ont pénétré dans le pays, l’expérience montre qu’on les retrouve dans la forêt quelques années plus tard. Les mutations climatiques et les catastrophes naturelles affaiblissent cette der-nière encore plus, ouvrant naturellement la voie à la propaga-tion des maladies et des parasites. Dans un pays comme la Suisse, dans lequel les forêts de protection ont une fonction cruciale, la surveillance comme le recueil de connaissances sur les organismes forestiers nuisibles et leur propagation revêtent une importance vitale. Il s’agit de bien plus que de satisfaire la soif de savoir des chercheurs. Dans un pays dont la nature est dotée d’une topographie inhospitalière, c’est là un service à la population au sens le plus pur du terme.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 97But 9 I Rôle renforcé dans la société

ETH ZurichEchanges avec les écoles secondaires

A l’occasion de la seconde journée universitaire des écoles secon-daires zurichoises début février, 530 professeurs de l’enseigne-ment secondaire ont pu s’informer sur la recherche actuelle à l’ETH et à l’Université de Zurich. Suite à une formidable mani-festation d’ouverture interdisciplinaire organisée le matin par le laboratoire transdisciplinaire Collegium Helveticum de l’ETH et l’Université de Zurich, les enseignants ont visité différents ins-tituts. Ils ont ainsi pu se faire une impression de la manière dont leur discipline a évolué depuis l’époque de leurs études.

L’ETH et l’Université de Zurich entretiennent des rapports étroits avec les écoles secondaires zurichoises depuis plusieurs années déjà dans le cadre du projet HSGYM. Cette plateforme commune s’est établie comme un modèle réussi d’harmonisation des formations gymnasiales et universitaires. La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) a donc décidé d’élever ce principe au titre de bonnes pratiques au niveau national.

EPFLUne «lune» pour protéger un festival

Un ballon de 25 mètres de diamètre a permis au public et aux artistes du festival St Prex Classics de goûter la musique et la danse à l’abri de la pluie. «Luna», dessinée par le laboratoire ALICE de l’EPFL sous la conduite de Dieter Dietz, reviendra chaque été à Saint-Prex. Dès 2013, la bulle sera gonflée à l’hélium et flottera au-dessus du bourg par beau temps.

PSIDu grand cinéma

Le Laser à électrons libres dans le domaine des rayons X SwissFEL, nouvelle grande installation de l’Institut Paul Scherrer, devrait être mis en service en 2016. Cette installation de 700 mètres de long, qui générera des impulsions de rayons X extrêmement brèves de qualité laser, permettra de visualiser l’intérieur des substances d’une manière encore jamais vue. Mais depuis le mois d’avril 2012 déjà, le SwissFEL peut être admiré au cinéma du centre visiteurs «psi forum» – sous la forme d’un dessin animé 3D. Dès les années 1990, le PSI a commencé à recourir aux films 3D qui permettent de faire comprendre la science sur un mode ludique et de divertir un public pour lequel elle ne fait pas partie des intérêts principaux. Dans le troisième film 3D produit par le PSI Einmal Weltall und zurück, on anticipe sur l’histoire: le SwissFEL est déjà en service. Ses caractéristiques exceptionnelles ont fait le tour de l’univers. De bizarres espions surgissent au PSI. Le professeur Femto parviendra-t-il à prévenir un sabotage?

EmpaUn manuel et un guide de référence

Un nouvel ouvrage publié sous la direction de l’Empa a pour but d’uniformiser la recherche analytique et toxicologique sur les nanoparticules. Le Quality Handbook: Standard Procedures for Nanoparticle Testing fournit des prescriptions précises de fabri-cation de nanoparticules définies et d’analyse, rendant pour la première fois les travaux comparables entre eux. Il a été élaboré dans le cadre du projet Nanommune, financé par l’UE, qui regroupe des instituts de recherche européens et des USA de renom. Parallèlement, l’Empa a publié, en collaboration avec l’Association suisse du textile, un guide intitulé Nano Textiles qui entend faciliter l’utilisation de la nanotechnique aux entreprises du secteur textile et habillement. Ce guide, qui s’inscrit dans le prolongement direct de la grille de précaution pour les nano-matériaux synthétiques de l’Office fédéral de la santé publique et de l’Office fédéral de l’environnement, va maintenant pouvoir servir d’exemple à d’autres branches.

Plaisir garanti avec «Luna» (photo: EPFL/Alain Herzog).

Le PSI présente: «Aller-retour dans l’espace» (photo: PSI).

Exemples des institutions

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Des toilettes pour les pays en voie de développement

But 9 – Rôle renforcé dans la société

Fabriquer des W.-C. dotés d’un circuit d’eau fermé pour les bidonvilles, tel est l’objectif de Tove Larsen, responsable de projet à l’Eawag.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 99

On peut en voir le premier modèle à l’entrée de l’Eawag, à Dübendorf près de Zurich: un objet design, de plus de deux mètres de hauteur, en polyéthylène bleu. Un reportage télévisé l’a baptisé «le petit coin pour les pauvres». Dans son communi-qué, l’Eawag a préféré le mode d’expression plus sobre des scientifiques: «Des chercheurs suisses inventent de nouvelles toilettes.» Cette innovation est une réponse à l’appel lancé par la fondation américaine Bill & Melinda Gates: «Reinvent the Toilet!» Pour sa solution, l’Eawag a reçu un prix de reconnais-sance en 2012.

Environ 2,6 milliards d’êtres humains, soit une personne sur trois sur notre planète, n’ont pas accès à des toilettes hygié-niques. Les conséquences en sont des diarrhées et des maladies infectieuses, ainsi que des risques de contamination des eaux souterraines. En 2011, désireux de remédier à ces conditions indignes et sources potentielles de maladies, le fondateur de Microsoft et sa femme ont écrit à 22 universités et instituts de recherche pour les inviter à proposer des solutions. Les condi-tions du concours étaient exigeantes: les W.-C. devaient être utilisables dans les régions les plus pauvres du monde, sans canalisations ni apport d’énergie externe, et coûter au maxi-mum cinq cents américains par jour et par personne. En outre, les toilettes devaient être intégrées dans un cycle de matières afin de transformer les précieuses matières premières contenues dans l’urine ou dans les fèces.

Des W.-C. à la turque, symboles de statutPour la responsable du projet, Tove Larsen, il était clair qu’une tâche d’une telle complexité ne pouvait être résolue que par une équipe interdisciplinaire. Ingénieure-chimiste spécialisée dans le génie des procédés dans le domaine des eaux usées, elle a donc réuni des chercheurs de différents départements de l’Eawag. L’Autrichien Harald Gründl, un designer très réputé qui conçoit habituellement des meubles ou des boutiques pour des clients comme Armani ou Bulthaup, s’est également joint à l’équipe. «Des toilettes esthétiques constituent un symbole de statut dans les pays en voie de développement, déclare T. Larsen, et donc une bonne raison de les utiliser.» Cet aspect a valu au bureau de design viennois de H. Gründl EOOS et à l’Eawag le prix doté de 40 000 dollars US. Dans le certificat remis par la fondation Bill & Melinda Gates, il est mentionné: «Special recognition for outs-tanding design of a toilet user interface».

Derrière la jolie façade des W.-C. baptisés «Diversion» se cachent une science élaborée et le résultat de recherches pous-sées en matière de génie des procédés. Au laboratoire de l’Eawag, des essais de filtration de l’eau en circuit fermé ont été réalisés. La cave de l’institut de recherche abrite des installations d’essai destinées à produire de l’engrais à partir d’excréments humains. Afin que, dans ce système autonome, chaque composant joue son rôle, chaque pièce doit être parfaitement pensée et élaborée.

«La clé ici consiste à séparer l’urine et les matières fécales, explique Tove Larsen, c’est le seul moyen de parvenir à un recy-clage efficace des matières premières tout en récupérant de l’eau propre en circuit fermé.» La responsable de projet explique le principe de fonctionnement sur le modèle exposé. On dispose d’environ un à un litre et demi d’eau par utilisation. Cela doit suffire pour nettoyer les toilettes et permettre à l’utilisateur de se laver les mains dans un petit lavabo. Il y a également une douche à main pour une hygiène anale efficace. Grâce à cela, ces toilettes à séparation peuvent être utilisées dans toutes les cultures du monde.

Un circuit qui recycle l’eauTout ceci est rendu possible par une technique compacte. Lorsque l’utilisateur pompe de l’eau dans le réservoir des toi-lettes au moyen d’une petite pédale, l’eau usée est en même temps transportée dans un réacteur biologique de l’autre côté. L’eau s’écoule dans ce réacteur par gravité et traverse un filtre à membrane qui la purifie. Une électrolyse supplémentaire d’une électrode fonctionnant à l’énergie solaire assure que l’eau soit véritablement exempte de germes et puisse être réutilisée. «Disposer d’eau parfaitement hygiénique pour se laver les mains est essentiel, déclare Tove Larsen, en outre, ces toilettes peuvent être utilisées par les musulmans ou les hindous qui se servent d’eau pour l’hygiène anale.»

Mais comment s’en tenir aux cinq cents par jour et par per-sonne prescrits par la fondation Gates? Ici également, l’équipe entourant Tove Larsen a trouvé des réponses. Les chercheurs ont développé une logistique de transport sophistiquée, adaptée aux bidonvilles en plein essor dans les pays en voie de dévelop-pement. Les toilettes y sont utilisées par deux familles et sont vidées par un employé deux fois par semaine. «L’ensemble est un système modulaire composé de conteneurs de matières fécales et d’urine à fermeture automatique, qui peuvent être collectés efficacement avec un véhicule. De cette manière, la récupération est aussi sûre que les toilettes elles-mêmes sur le plan de l’hygiène», explique Tove Larsen, avant d’ajouter: «Nous avons également examiné des moyens de traiter l’urine et les matières fécales de manière décentralisée en vue d’obte-nir des produits commercialisables comme de l’engrais ou du biogaz». Ainsi se referme également le cycle économique: des entrepreneurs locaux louent les toilettes aux familles des envi-rons. L’acquisition et l’entretien des W.-C., qui coûtent 500 dol-lars US, sont financés par la vente des produits en résultant.

Le projet passe maintenant à l’étape suivante. La fondation Gates a fait don d’un million de dollars pour le développement. Ces fonds vont permettre de réaliser un prototype qui doit être testé dans les bidonvilles de Kampala en Ouganda en avril 2014. «Si les résultats de ces essais sont positifs, nous passerons alors à la construction d’une petite série», conclut Tove Larsen.

Une personne sur trois n’a pas accès à des toilettes hygiéniques. Maladies intestinales et contamina-tion des eaux souterraines dans les pays en voie de développement en sont la conséquence. Dans le cadre d’un concours international de la fondation Bill & Melinda Gates, l’Eawag a développé des W.-C. à la turque ne nécessitant ni canalisations, ni apport d’énergie externe. Dans ce système fermé autonome, l’eau est recyclée et les matières premières issues des excréments humains peuvent être transformées.

But 9 I Rôle renforcé dans la société

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101

Repères

Chiffres clés et commentaires

Tableau de monitorage 102

Rapport sur les prestations académiques 103

Chiffres clés financiers 110

Chiffres clés sur le personnel 116

Immobilier 122

Impressum 128

Intérieur de la galerie d’écoulement de la vidange de fond de la centrale électrique de Kárahnjúkar en Islande: la vidange de fond est équipée d’une double vanne devant pouvoir être ouverte sous le lac de barrage plein avec une pression de près de 200 m en cas d’urgence. On a construit et testé un modèle de ce dispositif de secours crucial à l’échelle 1:10 à l’EPFL.

Page 102: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF102 Repères I Tableau de monitorage

Fig. 9: Tableau de monitorage

Valeurs de référence Monitorage

2000 2004 2008 2009 2010 2011 2012

Nombre d’étudiants dans les deux EPF, doctorants compris* 15 592 18 341 21 056 22 540 24 104 25 629 27 087

Proportion de femmes (%) 22,9 26,7 29,1 29,4 29,7 29,6 29,4

Proportion d’étrangers (%) 24,5 28,0 35,4 37,2 39,4 40,8 42,2

Filière diplôme* 12 032 7 741 751 395 191 0 0

Filière bachelor* 5 969 10 138 10 970 11 716 12 600 13 359

En % du nombre d’étudiants 32,5 48,1 48,7 48,6 49,2 49,3

Filière master* 4 649 5 326 5 997 6 568 6 981

Etudes postgrades* 597 644 695 676 792 801 911

Professeurs aux deux EPF (en équivalents plein temps)** 489,1 565,0 619,4 649,4 686,6 715,1 744,0

Proportion de femmes (%) 6,1 6,6 10,6 10,7 10,9 11,7 11,8

Proportion d’étrangers (%) 47,8 55,1 61,8 63,3 64,2 67,2 66,7

Taux d’encadrement (nombre d’étudiants par professeur)** 31,9 32,5 34,0 34,7 35,1 35,8 36,3

Diplômes de bachelor 1 1 656 1 835 1 900 1 988 2 216

Proportion de femmes (%) 27,1 28,0 29,2 28,2 29,2

Proportion d’étrangers (%) 16,8 18,0 18,8 20,7 21,8

Diplômes de master 1 702 1 723 1 978 1 988 1 898 2 159 2 320

Proportion de femmes (%) 20,3 23,0 27,0 28,7 28,7 29,6 30,8

Proportion d’étrangers (%) 15,2 15,1 21,3 25,2 31,4 33,9 36,0

Enseignement dispensé par les établissements de recherche

Nombre d’heures enseignées par an 10 145 15 569 15 713 15 950 16 170 14 735

Travaux de bachelor, master et diplôme encadrés par les établissements de recherche 123 286 391 420 452 506 542

Doctorants auprès des deux EPF* 2 963 3 987 4 823 5 173 5 408 5 660 5 836

Proportion de femmes (%) 22,8 24,5 28,6 29,3 30,4 29,4 29,8

Proportion d’étrangers (%) 50,7 57,1 62,7 64,5 67,2 69,1 70,6

Doctorats (thèses) 731 719 832 962 986 1 027 1 095

Proportion de femmes (%) 28,0 25,2 27,5 29,4 29,8 30,1

Proportion d’étrangers (%) 54,9 59,1 59,6 59,7 66,7 63,8

Doctorants encadrés par les établissements de recherche 239 545 700 717 741 782 807

Proportion de femmes (%) 36,1 35,6 38,5 35,3 34,6

Immatriculations dans le Domaine des EPF (%) 66,1 66,9 69,2 65,7 67,2

Immatriculations dans des universités étrangères (%) 17,3 15,2 13,6 14,8 13,5

Fonds de tiers (y c. fonds secondaires) en mio CHF 360,0 454,2 706,4 710,2 763,6 863,2 911,4

Pourcentage du montant total 17,4 20,3 26,6 25,7 26,4 28,1 29,5

Dont contribution du FNS 100,0 141,6 153,7 192,5 212,1 216,3

Dont contribution de la CTI 28,3 26,1 40,7 33,1 21,3 53,9

Dont contribution de l’UE 49,0 97,7 114,2 110,4 128,3 126,5

Brevets 161 166 125 155 128 147 195

Licences 84 111 178 176 178 194 230

Spin-off 36 25 46 45 38 40 38

Contribution financière de la Confédération en mio CHF 1 706,8 1 788,2 1 949,4 2 049,9 2 129,9 2 208,2 2 175,4

* Manière de compter: Headcounts (depuis 2010 aussi avec effet rétroactif); explications complémentaires sur le comptage, voir encadré p. 105. ** Explication du comptage voir encadré p. 105.

Le mandat de prestations (voir annexe) définit le Rapport d’activité annuel (Rapport de gestion) en tant qu’autoévaluation critique du Domaine des EPF par le Conseil des EPF (voir mandat de prestations p. 1406). Il est axé sur les buts du mandat de prestations, ce qui est le cas dans le chapitre «Gros plans» du présent Rapport de gestion (voir pages 33 à 99). L’atteinte des buts est consignée de manière quantitative, sur la base des indica-teurs pertinents, dont en particulier le tableau de monitorage.

Tableau de monitorage

Page 103: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 103Repères I Rapport sur les prestations académiques

EnseignementLe nombre total d’étudiants des deux EPF (Zurich et Lausanne) a encore progressé. En 2012, 27 087 étudiants étaient inscrits, dont 13 359 en bachelor, 6981 en master et 5836 en doctorat (voir fig. 9 et 12), soit une augmentation globale de 5,7 % par rapport à l’année précédente. Alors que cette hausse a connu, ces dernières années, un ralentissement à l’ETH Zurich, elle a, au contraire, atteint un record à l’EPFL (10,2 %) par rapport à l’année précédente.

Développement de l’enseignementLe nombre d’étudiants des deux EPF a augmenté dans tous les domaines, à l’exception des sciences naturelles orientées système et des sciences humaines, sociales et politiques, en  baisse (voir fig. 10). Au niveau du bachelor, l’augmentation s’est montée à 6,0 %, contre 6,3 % pour le master, 3,1 % pour les doctorants et 13,7 % pour les étudiants MAS/MBA (voir fig. 13). Avec 5,7 %, l’augmentation du nombre d’étudiants est bien supérieure à la moyenne de 2,4 % des hautes écoles uni-versitaires suisses, soulignant ainsi l’attractivité constante de l’ETH Zurich et de l’EPFL. Depuis 2004, les deux EPF comptent globalement 48,4 % d’étudiants supplémentaires en bachelor, master et pour le diplôme (ETH Zurich: 46,2 %; EPFL: 52,6 %).

Depuis plusieurs années, les deux EPF s’attachent à accroître la proportion d’étudiantes dans les matières MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles, tech-nique). Cependant, par rapport à l’année précédente, le nombre d’étudiantes en bachelor n’a quasiment pas évolué et a même légèrement reculé au niveau master (29,2 % à 28,7 %). Avec environ 30 %, la proportion de doctorantes est restée stable (voir fig. 11).

En 2012, le nombre d’étudiants étrangers a encore aug-menté pour tous les niveaux d’études. Au niveau bachelor, ils représentent 29,5 % de l’effectif et 42,8 % au niveau master. Chez les doctorants, la progression a ralenti; fin 2012, la part des étrangers se montait à 70,6 %. Pour la plupart, il s’agit d’étrangers en formation, c’est-à-dire de personnes de

Des spécialistes du Domaine des EPF aux compétences recherchées: hausse du nombre des diplômés

En Suisse, le Domaine des EPF joue un rôle majeur pour pallier la pénurie de spécialistes en sciences technico-naturelles. La nouvelle hausse sensible, en 2012, du nombre de diplômés des deux EPF et l’augmentation des nouvelles inscriptions en bachelor, observée depuis plusieurs années, sont une belle confirmation de ce rôle. L’évolution des nouvelles inscriptions laisse même supposer que cette tendance positive va se poursuivre pour les diplômes. Leur augmentation est principalement due au nombre croissant d’étudiants étrangers pour tous les niveaux d’études. Ces étudiants étrangers démontrent ainsi l’attractivité internationale des deux EPF.

nationalité étrangère venant en Suisse pour y effectuer des études et dont le domicile se trouvait à l’étranger au moment de l’obtention de l’attestation d’études. La hausse de 3,5 %, plus forte que ces dernières années, d’étudiants étrangers au niveau bachelor est ici frappante (2008 à 2011: accroissement annuel d’environ 1,5 point de pourcentage; voir fig. 12).

Au niveau master, les titres obtenus ont sensiblement aug-menté par rapport à 2011 et à l’année précédente (voir fig. 14). En raison de la hausse constante des nouveaux arrivants ces dernières années, nous tablons sur une augmentation des titres obtenus à l’avenir. Nous ne pouvons que nous réjouir de cette tendance, car les compétences des diplômés des matières MINT restent recherchées. C’est également une conclusion de l’étude «Les titulaires d’un diplôme MINT sur le marché du travail» publiée en 2012 par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Un an après avoir obtenu ce diplôme, leurs titulaires s’intègrent mieux sur le marché du travail que les diplômés d’autres disciplines. Le taux de chômage des diplômés MINT est de 3,8 % contre 5,5 % pour les autres disciplines (chiffres de 2009). En outre, les diplômés MINT occupent plus souvent des postes à responsabilités.

L’augmentation des nouveaux inscrits en bachelor, de 4,8 % en 2012, est restée élevée. Par rapport à 2005, elle s’élève même à 50,3 %. La filière Sciences de la vie enregistre une hausse remarquable des nouvelles inscriptions (21,1 %). Une partie de cette hausse est imputable à la mise en place du Département Sciences et technologies de la santé à l’ETH Zurich. Avec 9,2 %, la progression dans la filière Sciences de l’ingénieur dépasse celle des deux années précédentes (voir fig. 15). Pour la troisième fois consécutive, la filière Architec-ture, surchargée depuis des années, enregistre une baisse des nouvelles inscriptions (7,3 %). Le recul des nouvelles inscrip-tions dans la discipline Construction et géomatique s’établit à 2,8 %, alors que les nouveaux arrivants en général ont été particulièrement nombreux en 2011. De ce fait, les nouvelles inscriptions restent supérieures à la tendance observée depuis des années.

Rapport sur les prestations académiques

Page 104: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF104

Fig. 10: Etudiants par discipline, doctorants compris

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012en %

Architecture 1 941 2 035 2 113 2 226 2 388 2 553 2 743 2 994 3 098 3 177 79 2,6

ETH Zurich 1 271 1 289 1 329 1 385 1 502 1 598 1 697 1 848 1 900 1 950 50 2,6

EPFL 670 746 784 841 886 955 1 046 1 146 1 198 1 227 29 2,4

Construction et géomatique 1 533 1 623 1 650 1 763 1 746 1 980 2 170 2 405 2 727 2 900 173 6,3

ETH Zurich 786 833 910 975 981 1 141 1 278 1 434 1 576 1 629 53 3,4

EPFL 747 790 740 788 765 839 892 971 1 151 1 271 120 10,4

Sciences de l’ingénieur 4 269 4 399 4 464 4 564 4 732 5 081 5 597 5 985 6 391 6 816 425 6,6

ETH Zurich 2 577 2 675 2 771 2 859 3 033 3 301 3 677 3 901 4 167 4 341 174 4,2

EPFL 1 692 1 724 1 693 1 705 1 699 1 780 1 920 2 084 2 224 2 475 251 11,3

Informatique et technologie de la comm. 2 550 2 347 2 188 2 067 1 939 1 906 1 929 2 070 2 253 2 367 114 5,1

ETH Zurich 1 163 1 080 1 017 999 977 981 997 1 029 1 082 1 083 1 0,1

EPFL 1 387 1 267 1 171 1 068 962 925 932 1 041 1 171 1 284 113 9,6

Sciences exactes et sciences naturelles 3 177 3 256 3 273 3 295 3 373 3 671 3 942 4 155 4 476 4 780 304 6,8

ETH Zurich 1 845 1 881 1 935 2 008 2 083 2 271 2 470 2 606 2 790 2 903 113 4,1

EPFL 1 332 1 375 1 338 1 287 1 290 1 400 1 472 1 549 1 686 1 877 191 11,3

Sciences de la vie 1 976 2 112 2 315 2 508 2 678 2 858 3 034 3 176 3 314 3 708 394 11,9

ETH Zurich 1 828 1 832 1 951 2 040 2 128 2 255 2 391 2 472 2 551 2 823 272 10,7

EPFL 148 280 364 468 550 603 643 704 763 885 122 16,0

Sciences naturelles orientées système 2 002 1 929 1 961 1 919 1 927 2 030 2 104 2 205 2 261 2 201 – 60 – 2,7

ETH Zurich 2 002 1 929 1 961 1 919 1 927 2 030 2 104 2 205 2 261 2 201 – 60 – 2,7

Management, technologie et économie 519 540 488 529 626 778 819 859 833 870 37 4,4

ETH Zurich 427 394 339 350 433 534 562 592 584 583 – 1 – 0,2

EPFL 92 146 149 179 193 244 257 267 249 287 38 15,3

Sciences humaines, sociales et politiques 70 100 130 154 169 199 202 255 276 268 – 8 – 2,9

ETH Zurich 70 100 130 154 169 199 202 255 276 268 – 8 – 2,9

Total d’étudiants, doctorants compris 18 037 18 341 18 582 19 025 19 578 21 056 22 540 24 104 25 629 27 087 1 458 5,7

ETH Zurich 11 969 12 013 12 343 12 689 13 233 14 310 15 378 16 342 17 187 17 781 594 3,5

EPFL 6 068 6 328 6 239 6 336 6 345 6 746 7 162 7 762 8 442 9 306 864 10,2

dont femmes 4 714 4 904 5 057 5 279 5 520 6 131 6 627 7 149 7 585 7 973 388 5,1

ETH Zurich 3 391 3 441 3 570 3 712 3 930 4 345 4 707 5 050 5 292 5 445 153 2,9

EPFL 1 323 1 463 1 487 1 567 1 590 1 786 1 920 2 099 2 293 2 528 235 10,2

dont étrangers 4 753 5 130 5 343 5 704 6 204 7 453 8 396 9 488 10 456 11 437 981 9,4

ETH Zurich 2 493 2 636 2 821 3 092 3 519 4 438 5 113 5 698 6 205 6 559 354 5,7

EPFL 2 260 2 494 2 522 2 612 2 685 3 015 3 283 3 790 4 251 4 878 627 14,7

Nombre (Headcount) des étudiants (doctorants compris) à l’ETH Zurich et à l’EPFL, répartis dans neuf disciplines. Explications du mode de comptage, voir encadré page 105.

Fig. 11: Proportion de femmes parmi les étudiants de l’ETH Zurich et de l’EPFL

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

% en filière bachelor 27,3 27,6 28,2 28,8 28,9 28,9 29,4 29,2

% en filière master 21,9 25,0 26,8 28,0 29,0 29,2 29,2 28,7

% en filière doctorat 25,6 27,1 27,3 28,6 29,3 30,4 29,4 29,8

% en filière MAS/MBA* 29,0 30,3 31,3 34,2 34,8 37,0 37,1 36,7

* Programmes de formation continue MAS/MBA: Master of Advanced Studies/Master of Business Administration.

Développement de la part de femmes aux différents niveaux d’études depuis 2005. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.

Rapport sur les prestations académiques

Repères I Rapport sur les prestations académiques

Page 105: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 105Repères I Rapport sur les prestations académiques

Le nombre des professeurs actifs aux deux écoles polytech-niques fédérales a augmenté en 2012 dans la même mesure que pendant les années précédentes. Il devient difficile de suivre cette augmentation du nombre des étudiants. Une nou-velle fois, il en résulte des conséquences négatives sur le taux d’encadrement: il est passé, en moyenne, de 35,8 étudiants par professeur à 36,4. Ce rapport du taux d’encadrement ne reflète toutefois pas la totalité des prestations d’encadrement fournies, mais il sert en premier lieu d’indicateur pour la com-paraison avec les chiffres publiés par les universités étrangères. Une grande part des prestations d’encadrement est fournie par les collaborateurs dirigeants et d’autres collaborateurs scienti-fiques supérieurs des deux écoles polytechniques fédérales et des quatre établissements de recherche. Si l’on tient compte de ces catégories de personnel, le rapport d’encadrement «élargi» représente en moyenne moins de 25 étudiants par enseignant, mais, depuis 2007, ce rapport se déprécie d’année en année (voir fig. 16).

En 2012 également, les chiffres reflètent de manière élo-quente le remarquable engagement des établissements de recherche du Domaine des EPF en faveur de l’enseignement (voir fig. 17). Les scientifiques ont dispensé au total 14 735 heures d’enseignement aux deux écoles polytechniques fédé-rales ainsi qu’aux universités et dans les hautes écoles spé-cialisées. Le nombre d’heures semble se stabiliser autour de 15 000. En outre, les établissements de recherche ont financé ou cofinancé 96 chaires communes avec les deux EPF ou d’autres hautes écoles, suisses et étrangères. C’est notamment grâce à cet engagement que les établissements de recherche ont réussi à gagner un nombre appréciable d’étudiants pour des travaux de diplôme d’orientation pratique. En 2012, il en a résulté 807 dissertations et 542 travaux de bachelor et de mas-ter suivis par des chercheurs des établissements de recherche.

Transfert de savoir et de technologie L’ETH Zurich, l’EPFL et les établissements de recherche ont annoncé au total 750 brevets au titre de la période de mandat 2008 à 2012, conclu plus de 950 contrats de licence et fondé plus de 200 spin-off. En 2012, les nombres des brevets et contrats de licence sont en nette hausse par rapport aux valeurs moyennes annuelles enregistrées sur la période 2008 à 2011, qui totalisait environ 140 brevets et 180 contrats de licence. Pen-dant la période sous revue, les institutions du Domaine des EPF ont ainsi annoncé 195 brevets et conclu 230 contrats de licence. Elles ont en outre fondé 38 spin-off, soit un niveau à peu près similaire aux deux années précédentes (voir fig. 18).

L’indicateur des licences inclut les contrats de licence cor-respondant à des progiciels plus étendus. Le nombre indiqué peut présenter des variations plus fortes en raison de la pério-dicité de l’attribution de nouvelles licences. La forte augmen-tation des contrats de licence en 2012 est en partie imputable à ces circonstances.

Par rapport à la période de mandat 2004 à 2007, le nombre de brevets (hors priority applications) de la période 2008 à 2012 est resté, en moyenne annuelle, à peu près constant. Les contrats de licence progressent de 28 %. Le nombre de fon-dations annuelles de spin-off semble se stabiliser autour de la quarantaine. Pendant la période 2008 à 2012, le nombre de sociétés créées a, en moyenne annuelle, progressé de 58 % par rapport à la période 2004 à 2007.

Les activités de TST du Domaine des EPF ont évolué de manière satisfaisante de 2008 à 2012. Les deux EPF et les établissements de recherche y ont tous contribué à leur niveau respectif, illustrant ainsi la variété des tâches et l’orientation complémentaire des institutions du Domaine des EPF.

Approches de reporting: méthode de calcul

Tous les chiffres se rapportant aux étudiants et les indicateurs relatifs calculés sont basés sur les Headcounts. Lors d’inscription simultanée à plusieurs filières ou niveaux, la discipline (le niveau) prioritaire est prise en compte. Les nombres d’étudiants tiennent compte de la mobilité des étudiants et des invités, à l’exception des maîtres et maîtresses de sport (ETH Zurich jusqu’en 2008). Depuis 2003, la formation d’officier de carrière à l’ETH Zurich s’effectue en filière bachelor. A l’EPFL, les étudiants du cours préparatoire en mathématiques (CMS) ne sont pas pris en compte. Les étudiants en master des filières d’études Joint Master Nuclear Engineering, proposées par les deux écoles polytechniques fédérales en commun, ont été comptés pour les deux écoles polytechniques fédérales.

Dans le rapport sur les prestations académiques (y compris tableau de monitorage, voir p. 102, tous les professeurs des deux EPF ayant un lien direct ou indirect avec l’enseignement et l’en-cadrement des étudiants sont comptabilisés (équivalents plein temps) – y compris les membres de la direction des institutions appartenant au corps professoral ainsi que les doubles chaires. En revanche, dans le reporting sur le personnel (voir. p. 116 ss.), ce sont les professeurs liés par un contrat de travail à l’ETH Zurich et/ou à l’EPFL qui sont consignés. Les doubles chaires financées par la haute école partenaire ne sont donc prises en compte que dans le rapport de prestations académiques. Les professeurs ordinaires et associés ainsi que les professeurs assistants, comprenant aussi les chaires d’encouragement, sont pris en compte dans le calcul des rapports d’encadrement. Les collaborateurs scientifiques dirigeants (senior scientists ou maîtres d’enseignement et de recherche) pris en compte pour les rapports d’encadrement «étendus» ainsi que les collabo-rateurs scientifiques avec contrat illimité font partie des cadres supérieurs (degrés de fonction de 10 à 13).

Page 106: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF106

70 %

60 %

50 %

40 %

30 %

20 %

10 %

0 % 

Fig. 12: Proportion d’étrangers parmi les étudiants de l’ETH Zurich et de l’EPFL

Part totale des étudiants étrangers ainsi que des étrangers en formation (personnes de nationalité étrangère dont le domicile se trouvait à l’étranger au moment de l’obtention de l’attestation d’études) en pour-cent du nombre total d’étudiants des deux écoles polytechniques fédérales. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.

% en filière doctorat: total étrangères et étrangers étrangères et étrangers en

cours de formation% en filière master:

total étrangères et étrangers étrangères et étrangers

en cours de formation% en filière bachelor:

total étrangères et étrangers étrangères et étrangers

en cours de formation

Fig. 13: Etudiants par niveau d’études

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 en %

Etudes de bachelor 3 401 5 969 8 518 9 086 9 416 10 138 10 970 11 716 12 600 13 359 759 6,0

ETH Zurich 2 047 3 794 5 350 5 982 6 332 6 896 7 344 7 757 8 236 8 468 232 2,8

EPFL 1 354 2 175 3 168 3 104 3 084 3 242 3 626 3 959 4 364 4 891 527 12,1

Etudes de master 2 012 2 888 3 909 4 649 5 326 5 997 6 568 6 981 413 6,3

ETH Zurich 522 1 255 2 302 3 028 3 749 4 281 4 607 4 755 148 3,2

EPFL 1 490 1 633 1 607 1 621 1 577 1 716 1 961 2 226 265 13,5

Etudes de diplôme 10 290 7 741 3 453 2 324 1 316 751 395 191 0 0

ETH Zurich 7 033 5 252 3 453 2 324 1 316 751 395 191

EPFL 3 257 2 489

Etudes de doctorat 3 758 3 987 4 096 4 199 4 372 4 823 5 173 5 408 5 660 5 836 176 3,1

ETH Zurich 2 528 2 613 2 674 2 792 2 900 3 199 3 388 3 507 3 685 3 795 110 3,0

EPFL 1 230 1 374 1 422 1 407 1 472 1 624 1 785 1 901 1 975 2 041 66 3,3

MAS/MBA* 588 644 503 528 565 695 676 792 801 911 110 13,7

ETH Zurich 361 354 344 336 383 436 502 606 659 763 104 15,8

EPFL 227 290 159 192 182 259 174 186 142 148 6 4,2

* Programmes de formation continue MAS/MBA: Master of Advanced Studies / Master of Business Administration.

Nombre d’étudiants (Headcount) par niveau d’études. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Repères I Rapport sur les prestations académiques

Rapport sur les prestations académiques

Page 107: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 107

Fig. 14: Titres obtenus par niveau d’études

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 en %

Etudes de bachelor 1 118 1 039 1 452 1 656 1 835 1 900 1 988 2 216 228 11,5

ETH Zurich 1 118 381 838 1 086 1 203 1 283 1 304 1 447 143 11,0

EPFL 658 614 570 632 617 684 769 85 12,4

Etudes de master/diplôme 1 647 1 723 1 783 1 807 1 949 1 978 1 988 1 898 2 159 2 320 161 7,5

ETH Zurich 1 163 1 167 1 144 1 203 1 309 1 306 1 317 1 270 1 506 1 650 144 9,6

EPFL 484 556 639 604 640 672 671 628 653 670 17 2,6

Etudes de doctorat 628 719 774 861 852 832 962 986 1 027 1 095 68 6,6

ETH Zurich 429 471 506 569 572 566 651 650 696 747 51 7,3

EPFL 199 248 268 292 280 266 311 336 331 348 17 5,1

MAS/MBA 337 435 461 332 471 336 400 283 301 256 – 45 – 15,0

ETH Zurich 177 237 233 226 213 213 239 174 203 184 – 19 – 9,4

EPFL 160 198 228 106 258 123 161 109 98 72 – 26 – 26,5

Fig. 15: Nouvelles inscriptions au niveau bachelor à l’ETH Zurich et à l’EPFL

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 en %

Architecture 508 578 534 629 689 671 646 599 – 47 – 7,3

Construction et géomatique 358 377 379 459 513 556 638 620 – 18 – 2,8

Sciences de l’ingénieur 842 872 847 1 056 1 200 1 183 1 240 1 354 114 9,2

Informatique et technologie de la communication 333 307 278 325 396 425 448 465 17 3,8

Sciences exactes et sciences naturelles 600 623 647 787 810 832 954 986 32 3,4

Sciences de la vie 425 441 438 486 523 529 578 700 122 21,1

Sciences naturelles orientées système 274 271 260 287 276 318 321 336 15 4,7

Management, technologie et économie – – – – – – – –

Sciences humaines, sociales et politiques 35 13 17 23 18 13 13 12

Total 3 375 3 482 3 400 4 052 4 425 4 527 4 838 5 072 234 4,8

Evolution des nouvelles inscriptions par discipline au niveau bachelor pour les deux écoles polytechniques fédérales depuis 2005. «Management, technologie et économie» ne comporte aucune filière bachelor; «Sciences humaines, sociales et politiques» présente uniquement une filière bachelor avec un faible nombre d’heures d’études pour les officiers de carrière, raison pour laquelle aucune affirmation pertinente ne peut être faite à propos de la tendance du développement des nouvelles entrées. Explications du mode de comptage, voir encadré p. 105.

Fig. 16: Taux d’encadrement à l’ETH Zurich et à l’EPFL

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Taux d’encadrement 32,6 32,5 32,7 32,6 32,1 34,0 34,7 35,1 35,8 36,4

Niveau bachelor/master 24,7 24,3 24,6 24,5 24,0 25,1 25,7 26,1 26,8 27,3

Niveau doctorat 6,8 7,1 7,2 7,2 7,2 7,8 8,0 7,9 7,9 7,8

Taux d’encadrement élargi 19,5 20,5 20,2 20,2 20,4 21,9 22,4 23,0 23,8 24,5

Niveau bachelor/master 14,8 15,3 15,2 15,2 15,3 16,1 16,6 17,1 17,8 18,4

Niveau doctorat 4,1 4,5 4,4 4,5 4,6 5,0 5,1 5,2 5,2 5,3

Evolution du taux d’encadrement dans les deux écoles polytechniques fédérales. Ce paramètre a été calculé sur la base du nombre total d’étudiants (doctorants et étudiants des filières MAS/MBA compris) ou du nombre total d’étudiants en bachelor/master ou de doctorants. Explication relative à la base de calcul des rapports d’encadrement pour les catégories de professeurs et des autres personnes impliquées dans la formation («Rapport d’en-cadrement élargi»), voir encadré p. 105.

Repères I Rapport sur les prestations académiques

Page 108: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF108

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

1 000

900

800

700

600

500

400

300

200

100

0

Fig. 17: Enseignement dispensé par les instituts de recherche

Engagement des établissements de recherche du Domaine des EPF dans l’enseignement. Ordonnée gauche: nombre de travaux de bachelor, master, diplôme et doctorat encadrés; ordonnée droite: nombre d’heures d’enseignement dispensées par an.

17 00016 00015 00014 00013 00012 00011 00010 000

9 0008 0007 0006 0005 0004 0003 0002 0001 000

0

Heures d’enseignement par an Doctorats encadrés Travaux de bachelor/master/

diplôme encadrés

Fig. 18: Transfert de savoir et de technologie dans le Domaine des EPF

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Brevets 138 166 154 159 142 125 155 128 147 195

ETH Zurich 80 85 77 84 79 64 78 63 72 87

EPFL 27 43 44 36 36 40 44 47 52 75

Etablissements de recherche 31 38 33 39 27 21 33 18 23 33

Licences 80 111 117 152 218 178 176 178 194 230

ETH Zurich 23 25 23 24 42 48 37 39 45 35

EPFL 27 42 46 56 64 29 47 45 50 31

Etablissements de recherche 30 44 48 72 112 101 92 94 99 164

Spin-off 23 25 19 28 33 46 45 38 40 38

ETH Zurich 10 12 9 16 21 23 24 20 22 22

EPFL 10 8 5 8 12 18 20 14 15 12

Etablissements de recherche 3 5 5 4 0 5 1 4 3 4

Prestations réalisées par les institutions du Domaine des EPF dans le transfert de savoir et de technologie à l’aide des indicateurs que sont les brevets (seulement priority applications) et les licences (y compris les contrats de transfert technologique) ainsi que les fondations d’entreprises (spin-off).

Repères I Rapport sur les prestations académiques

Rapport sur les prestations académiques

Les classements des hautes écoles confirment la qualité des deux EPFLes deux EPF se trouvent dans le peloton de tête des clas-sements internationaux des hautes écoles universitaires européennes et affichent un meilleur classement pour 2012. L’ETH Zurich confirme ainsi clairement sa position de meilleure haute école d’Europe continentale; l’EPFL, quant à elle, voit son classement progresser dans la plupart des palmarès et catégories par rapport à l’année précédente. En outre, l’ETH Zurich et l’EPFL comptent parmi les 10 meilleures universités

européennes, occupant respectivement les 5e et 9e places du classement QS, les 8 autres places étant occupées par des universités du Royaume-Uni. Dans le classement THE, l’ETH Zurich occupe la 4e place et l’EPFL la 8e position, entourées, là encore, par les universités du Royaume-Uni. Les universités d’autres pays européens sont ensuite représentées.

Parmi les 20 meilleures universités des classements 2012, trois quarts sont implantées aux Etats-Unis et au Canada; les universités restantes sont européennes. Parmi les 100 meilleu-res universités, environ un tiers sont situées en Amérique du

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 109

World Europe SCI ENG LIFE Overall SCI ENG LIFE Overall SCI ENG LIFE Math Phys Chem Comp Sc Europe World Top 100 Top 200

Rang

1

20

40

60

80

100

120

140

160

THE QS ARWU Leiden

16

2

ETH Zurich

25

5

17

35

51

39

8

2330

81013168

11

4

12 101

EPFL

76

38

51

18

76

101 101

123

151

22

50

29

14

23

44

8

40

THE The Times Higher Education World University Rankings 2012 à 2013, powered by Thomson Reuters World = Top World Universities, Europe = Top European Universities, SCI = Physical Sciences, ENG = Engineering & Technology,

LIFE = Life SciencesQS QS Top Universities World University Rankings 2012/13 SCI = Natural Sciences, ENG = Engineering & Technology, LIFE = Life Sciences & MedicineARWU Academic Ranking of World Universities 2012 of Shanghai Jiao Tong University SCI = Natural Sciences and Mathematics, ENG = Engineering/Technology and Computer Sciences, LIFE = Life and Agriculture Sciences,

Math = Mathematics, Phys = Physics, Chem = Chemistry, Comp Sc = Computer ScienceLeiden Classement de Leiden 2011/2012 du Centre for Science and Technology Studies (CWTS) de l’Université de Leiden, Hollande Classement sur la base de la part de publications d’une université, qui figurent parmi les publications les plus souvent citées des 10 %

supérieurs dans les domaines spécialisés respectifs. Europe Top 100 = Classement des 100 plus grandes universités d’Europe sur la base du nombre de publications. World Top 200 = Classement des 200 plus grandes universités du monde sur la base du nombre de publications.

Fig. 19: Classement de l’ETH Zurich et de l’EPFL selon THE, QS, ARWU et le classement de Leiden

Nord et en Europe, contre environ 20 % en Asie et 10 % en Océanie. Sur les 400 meilleures universités, 45 % se trouvent en Europe et 25 % en Amérique du Nord, contre seulement 20 % en Asie et environ 10 % en Océanie, en Amérique latine et en Afrique. Ces dernières années, les universités asiatiques et européennes ont progressé. Parmi les universités reculant au classement, on recense principalement des établissements d’Amérique du Nord.

Les classements des hautes écoles universitaires constituent un instrument simple donnant rapidement une vue d’en-semble de leur évolution au niveau international. Toute fois, l’intérêt croissant qu’elles suscitent ne doit pas occulter le fait que leur pertinence est limitée par des facteurs méthodiques, qui constituent autant d’indicateurs susceptibles d’évoluer au fil des années. Des classements différents peuvent donc don-ner des résultats variables; les principales tendances restent toutefois comparables.

Repères I Rapport sur les prestations académiques

Classements internationaux

Pour la plupart des classements mondiaux – Times Higher Education World University Rankings (THE), QS Top Universities (QS) et l’Academic Ranking of World Universities (ARWU, Shanghai Ranking) –, des données statistiques accessibles au public mais en partie spécialement collectées, en matière d’enseignement et d’encadrement, de recherche, d’activité de publication, de recettes de fonds de tiers et de réseautage international sont intégrées au calcul des indicateurs. Il en résulte un classement des universités soit du monde entier, soit pour certaines régions, soit pour des domaines spécialisés spécifiques. S’y ajoutent aussi les classements (p. ex. le classement de Leiden), fondés exclusivement sur les prestations de recherche des universi-tés, sur la base du nombre de publications et de la fréquence des citations de ces publications, mais ne tenant pas compte d’autres aspects tels que l’enseignement.

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF110

Forte augmentation des fonds secondaires et de tiers

L’ETH Zurich, l’Institut Paul Scherrer et l’Empa ont remporté de beaux succès dans l’acquisition de fonds secondaires et de tiers supplémentaires. Par rapport aux recettes totales, L’EPFL a touché la plus grande part de fonds secondaires et de tiers. Pour les fonds secondaires, il faut souligner notamment la forte augmentation des recettes provenant de l’encouragement compétitif de la recherche de la CTI. Cet accroissement résulte du paquet de mesures visant à atténuer les effets du franc fort.

RevenusEn 2012, le total des revenus s’est élevé à 3073,4 millions de francs. Il se compose des contributions directes de la Confédé-ration (fonds primaires), des fonds secondaires et de tiers ainsi que des recettes provenant de services et d’autres revenus.

Les fonds primaires comprennent les contributions de la Confédération et le crédit d’investissement pour les construc-tions. En 2012, ils étaient de 2175,4 millions de francs, ce qui correspond à un recul de 1,4 % par rapport à l’exercice pré-cédent. La part totale de la Confédération au financement du Domaine des EPF se calcule en additionnant les fonds secon-daires (voir ci-dessous).

Sont qualifiés de fonds secondaires les moyens obtenus sur concours d’organisations nationales d’encouragement à la recherche (FNS, CTI), les moyens pour les mandats de recherche attribués par des offices fédéraux (recherche) et les moyens du crédit de programmes-cadres européens de recherche (les moyens d’encouragement de l’UE sont présen-tés comme fonds secondaires, parce que la Suisse cofinance le soutien à la recherche de l’UE). Ces moyens aussi pro-viennent tous indirectement de la Confédération ou de ses organisations. En 2012, les fonds secondaires se montaient à 477,3 millions de francs, soit 15,5 % du total des revenus. Au niveau des fonds secondaires, il faut souligner en particulier la forte augmentation des recettes issues de la CTI (+ 32,6 millions de francs; + 153,2 %). Cet accroissement important résulte surtout de la mise en œuvre par la CTI de 100 millions de francs dans le cadre des mesures contre le franc fort et pour financer un plus grand nombre de projets. Les cher-cheurs du Domaine des EPF ont réussi à obtenir des moyens alloués sur une base compétitive par la CTI de ce paquet de mesures.

Les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche s’autofinancent par le biais de fonds de tiers, lorsque cela est conciliable avec leur mission. Les fonds de tiers sont d’origine privée (collaboration avec l’économie, dons et legs) ou sont issus de la collaboration avec les cantons et communes. En 2012, les fonds de tiers se montaient à 292,7 millions de francs, soit 9,5 % du total des revenus. Ils ont augmenté de 37,7 %.

Il faut mentionner en particulier le don de 50,0 millions de francs (d’une somme totale d’environ 100 millions de francs) que l’ETH Zurich a reçu de la succession de Branco Weiss pour le programme d’encouragement de la relève scientifique «Society in Science – The Branco Weiss Fellowship».

Parmi les revenus de prestations et les autres revenus sont pris en compte les revenus de taxes d’utilisation (droits d’inscription/taxes d’études, licences/brevets), les revenus de prestations fournies, de ventes, d’éventuelles rétrocessions ainsi que les revenus immobiliers. Il en résulte un revenu total de 129,4 millions de francs après consolidation (4,2 % du total des revenus). Le recul de 66 millions de francs est entre autres imputable à la suppression de l’activation des propres prestations du PSI.

Le résultat financier se compose du revenu financier, déduction faite des charges financières. Pour l’année sous revue, il se monte à 12,9 millions de francs. Le résultat finan-cier dépend fortement de la situation économique et bour-sière présente. Le revenu financier comprend principalement les revenus de placements des fonds de tiers (plus-values comprises) ainsi que les intérêts des fonds secondaires. La charge financière se compose des charges d’intérêts, des taxes ainsi que des éventuelles pertes comptables et des baisses de cours.

Indication

Dans le chapitre «Chiffres clés financiers» sont présentés des chiffres et des modifications pour le Domaine des EPF (les deux écoles polytechniques fédérales, les quatre établissements de recherche et le Conseil des EPF) en comparaison verticale ou transversale. Pour les commentaires détaillés des comptes 2012 du Domaine des EPF, veuillez vous référer aux comptes spéciaux de la Confédération en annexe.

Repères I Chiffres clés financiers

Chiffres clés financiers

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 111

ChargesLes moyens à disposition permettent le financement des charges de personnel et de biens et services et la réalisation d’investis-sements dans l’immobilier, les immobilisations corporelles et les biens immatériels. Les charges opérationnelles ont connu une augmentation modérée de 1,8 %, passant à 3038,2 millions de francs.

Avec 62,8 % du total, les charges de personnel représentent le poste le plus lourd au budget du Domaine des EPF. Compa-rativement à l’année précédente, elles ont augmenté en 2012 de 65,1 millions de francs (3,5 %). Les taux de croissance res-pectifs des deux écoles polytechniques fédérales et des quatre établissements de recherche illustrent le développement des institutions. Ils varient entre moins 1,5 % et plus 5,4 %.

L’effectif de personnel (sans les apprentis) de 2012 a aug-menté de 434 postes (équivalents plein temps) par rapport à l’exercice précédent. Ces postes supplémentaires sont pour une part financés par l’augmentation de la contribution financière (157) et pour l’autre par celle des fonds secondaires et de tiers (277).

Les charges de personnel se composent du salaire, des charges sociales (AVS, AC, AI, APG, assurance maternité; assu-rances du personnel; assurances accidents et maladie) et d’autres dépenses de personnel. Dans ces chiffres figurent les dépenses de prise en charge des enfants, la formation de base et continue, les offres d’emploi, les commissions de placement de personnel, les réductions d’intérêts ainsi que d’éventuelles péréquations des frais d’agents à l’étranger. Au 1er janvier 2012, le Conseil des EPF a décidé de compenser le renchérissement de la fin de l’année de 0,4 %. Un supplé-ment de 1,2 % de la somme salariale a été affecté au pilotage des rémunérations fondé sur les prestations et l’expérience dans le nouveau système salarial, supplément compensé en partie par la fluctuation des gains. Il s’agit bien du résultat de l’engagement de collaborateurs plus jeunes et moins bien rémunérés. Le Domaine des EPF a versé une nouvelle contri-bution supplémentaire à l’institution de prévoyance (Publica) de 3,0 millions de francs (2011: 6,5 millions de francs), car, selon la Loi sur le personnel de la Confédération, les con-tributions de l’employeur pour la prévoyance vieillesse,

Fig. 20: Fonds primaires

En mio de CHF (chiffres arrondis)

2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 val. abs.  %

Domaine des EPF 1 788,2 1 853,6 1 949,4 2 049,9 2 129,9 2 207,2 2 175,4 – 31,9 – 1,4

Contribution financière 1 603,0 1 679,8 1 778,4 1 905,3 1 984,5 2 025,9 2 040,7 14,8 0,7

Crédit d’investissement pour constructions* 185,2 173,8 170,9 144,6 145,4 181,3 134,7 – 46,6 – 25,7

ETH Zurich 942,7 965,5 1 001,4 1 039,3 1 094,2 1 088,9 1 101,0 12,1 1,1

Contribution financière 813,7 872,0 915,0 959,4 994,2 984,9 1 020,8 35,9 3,6

Crédit d’investissement pour constructions 129,1 93,5 86,4 80,0 100,0 104,0 80,2 – 23,8 – 22,9

EPFL 430,1 454,5 492,0 518,8 522,7 555,0 537,9 – 17,1 – 3,1

Contribution financière 399,6 411,9 437,7 478,4 501,1 514,0 506,4 – 7,6 – 1,5

Crédit d’investissement pour constructions 30,6 42,6 54,3 40,4 21,5 41,0 31,5 – 9,5 – 23,2

PSI 222,0 230,1 241,6 249,8 253,3 306,9 264,8 – 41,1 – 13,4

Contribution financière 210,4 217,5 223,2 239,9 241,7 275,8 248,9 – 26,9 – 9,7

Crédit d’investissement pour constructions 11,6 12,6 18,4 9,9 11,6 30,1 15,9 – 14,3 – 47,3

WSL 47,5 46,8 50,5 54,0 51,7 54,0 54,9 1,0 1,8

Contribution financière 43,5 46,4 50,1 51,9 50,1 53,5 54,0 0,5 0,9

Crédit d’investissement pour constructions 4,0 0,3 0,4 2,1 1,7 0,5 1,0 0,5 99,6

Empa 83,7 91,9 87,8 92,1 96,9 99,4 97,9 – 1,6 – 1,6

Contribution financière 80,6 81,0 77,8 88,4 89,4 96,5 94,0 – 2,5 – 2,5

Crédit d’investissement pour constructions 3,1 10,9 10,0 3,7 7,5 2,9 3,8 0,9 29,8

Eawag 46,6 49,3 52,3 51,5 52,7 53,3 52,7 – 0,6 – 1,2

Contribution financière 39,8 35,4 50,8 43,0 49,5 50,6 50,4 – 0,2 – 0,3

Crédit d’investissement pour constructions 6,8 13,9 1,5 8,5 3,1 2,7 2,3 – 0,4 – 16,3

Conseil des EPF 15,4 15,5 23,9 44,3 58,4 50,6 66,2 15,6 30,7

Contribution financière 15,4 15,5 23,9 44,3 58,4 50,6 66,2 15,6 30,7

Crédit d’investissement pour constructions - - - - - - - - -

* Report de crédit 2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Budget 161,1 148,9 162,2 133,7

Report de reliquat de crédit de l’année précédente 16,5 20,0 0,9

Reliquat de crédit – 16,5 – 20,0 – 0,9 –

Repères I Chiffres clés financiers

Page 112: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF112

Fig. 21: Fonds secondaires et de tiers liés à des projets, revenu de prestations de service et résultat financier

En mio de CHF (chiffres arrondis)

2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 val. abs.  %

Domaine des EPF consolidé 419,9 530,6 549,2 608,5 645,6 796,2 798,6 2,4 0,3

Consolidation Domaine des EPF – 0,2 – 6,7 – 7,9 – 6,7 – 9,4 – 14,7 – 14,3 0,4

Variations des fonds secondaires et des fonds de tiers – 34,0 – 21,4 – 149,3 – 95,0 – 108,6 – 52,3 – 99,4 – 47,1 90,1

Domaine des EPF brut 454,2 558,7 706,4 710,2 763,6 863,2 912,3 49,1 5,7

Fonds secondaires 241,6 279,0 323,8 372,5 408,5 445,2 477,3 32,1 7,2

Fonds de tiers 104,3 146,9 230,5 188,3 210,3 212,6 292,7 80,1 37,7

Revenus de prestations 97,4 116,3 144,4 136,4 137,5 195,4 129,4 – 66,0 – 33,8

Résultat financier 10,8 16,5 7,8 13,1 7,3 10,0 12,9 3,0 29,7

ETH Zurich 198,6 268,6 311,0 319,6 356,4 362,0 428,1 66,1 18,3

Fonds secondaires 100,4 131,9 131,1 167,7 190,2 195,0 211,2 16,2 8,3

Fonds de tiers 46,7 70,3 112,2 80,4 93,9 83,7 141,2 57,5 68,7

Revenus de prestations 46,0 57,7 67,0 64,0 66,6 76,7 68,6 – 8,0 – 10,5

Résultat financier 5,4 8,7 0,8 7,6 5,8 6,6 7,1 0,4 6,3

EPFL 140,6 162,9 241,7 221,7 245,5 263,5 270,0 6,5 2,5

Fonds secondaires 91,1 88,3 131,6 127,3 136,7 159,7 162,3 2,5 1,6

Fonds de tiers 17,8 40,2 63,6 56,3 72,7 72,0 75,5 3,5 4,8

Revenus de prestations 28,6 30,6 42,2 34,3 34,6 29,2 29,8 0,6 2,0

Résultat financier 3,1 3,8 4,3 3,9 1,4 2,6 2,5 – 0,1 – 3,5

PSI 49,6 55,6 74,9 80,9 73,1 137,0 109,6 – 27,4 -20,0

Fonds secondaires 14,7 22,2 18,0 23,7 28,4 33,2 38,7 5,5 16,7

Fonds de tiers 26,7 19,9 36,2 35,6 23,9 36,1 55,6 19,4 53,8

Revenus de prestations 6,5 11,9 19,1 20,7 20,2 67,3 12,1 – 55,2 – 82,1

Résultat financier 1,7 1,6 1,6 0,8 0,6 0,4 3,3 2,8 n/a

WSL 18,6 16,8 20,9 22,7 23,1 25,1 24,5 – 0,7 – 2,7

Fonds secondaires 14,0 10,7 13,9 16,7 16,8 18,1 17,6 – 0,5 – 3,0

Fonds de tiers 3,2 4,1 5,2 4,5 5,1 4,7 4,6 – 0,1 – 3,2

Revenus de prestations 1,4 1,5 1,5 1,5 1,5 2,3 2,3 – 0,0 – 0,8

Résultat financier 0,1 0,4 0,3 0,0 – 0,4 0,0 0,0 0,0 n/a

Empa 36,7 40,9 43,3 51,4 49,4 56,7 62,0 5,3 9,3

Fonds secondaires 14,6 17,8 20,4 27,3 26,0 26,8 35,5 8,7 32,6

Fonds de tiers 7,4 8,9 8,6 8,7 10,7 11,8 10,6 – 1,2 – 10,3

Revenus de prestations 14,2 13,3 13,9 14,8 12,9 18,1 15,8 – 2,3 – 12,5

Résultat financier 0,5 0,9 0,3 0,5 – 0,2 – 0,0 0,0 0,0 n/a

Eawag 10,0 13,2 14,6 13,9 16,1 18,7 18,1 – 0,6 – 3,3

Fonds secondaires 6,8 8,1 8,8 9,9 10,5 12,4 12,0 – 0,3 – 2,7

Fonds de tiers 2,5 3,5 4,8 2,8 3,9 4,2 5,3 1,0 24,7

Revenus de prestations 0,6 1,0 0,6 0,9 1,6 1,8 0,7 – 1,1 – 58,9

Résultat financier – 0,6 0,3 0,3 0,2 0,3 0,0 – 0,3 – 85,3

Conseil des EPF 0,0 0,7 0,2 0,0 0,1 0,0 0,0 – 0,0 – 7,1

Revenus de prestations 0,0 0,3 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 17,4

Résultat financier – 0,4 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 – 0,0 – 27,0

Repères I Chiffres clés financiers

Chiffres clés financiers

Page 113: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 113

l’assurance-risques et les rentes de transition doivent atteindre globalement au moins 11 % et au plus 13,5 % de la somme salariale assurable. Etant donné qu’en 2012 le nombre de retraites anticipées est resté faible,aucune nouvelle rente de transition n’a été financée, ce qui a permis de maintenir les contributions d’employeur au-dessous de la valeur mini-male de 11 %. Au vu du changement des bases techniques au 1er juillet 2012, l’apport supplémentaire concernait unique-ment le premier semestre 2012.

Les charges de loyer consistent en une charge théorique d’utilisation et de location des locaux appartenant à la Confédération. Ce calcul est fondé sur les amortissements théoriques et les coûts du capital. Les charges de loyer, prises

en compte depuis l’introduction du nouveau modèle comp-table au 1er janvier 2007, ont fluctué au cours des cinq der-nières années entre 269,9 et 301,0 millions de francs.

Les charges de biens et services touchent en premier lieu l’exploitation et la maintenance de l’infrastructure, les dépenses pour l’eau, l’énergie ainsi que les télécommuni-cations et l’informatique. Elles passant de 885,6 millions de francs à 901,5 millions de francs, ce qui représente 29,7 % des charges totales. Les amortissements se sont élevés à 157,3 millions de francs.

Fig. 22: Fonds secondaires liés à des projets

En mio de CHF (chiffres arrondis)

2004 2007 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 val. abs. %

Domaine des EPF consolidé 241,6 278,2 323,5 371,2 406,1 440,0 471,2 31,2 7,1

Consolidation Domaine des EPF – 0,8 – 0,2 – 1,3 – 2,4 – 5,2 – 6,1 – 0,9

Domaine des EPF brut 241,6 279,0 323,8 372,5 408,5 445,2 477,3 32,1 7,2

Fonds national suisse (FNS) 100,0 111,3 141,6 153,7 192,5 212,1 216,3 4,2 2,0

Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) 28,3 32,5 26,1 40,7 33,1 21,3 53,9 32,6 153,2

Recherche 64,4 69,6 58,4 63,8 72,6 83,5 80,7 – 2,9 – 3,4

Programmes-cadres de recherche européens 49,0 65,6 97,7 114,2 110,4 128,3 126,5 – 1,8 – 1,4

ETH Zurich 100,4 131,9 131,1 167,7 190,2 195,0 211,2 16,2 8,3

Fonds national suisse 48,8 60,5 66,5 84,0 102,9 101,4 105,2 3,8 3,8

Commission pour la technologie et l’innovation 9,5 16,4 9,1 16,7 12,4 7,9 20,6 12,8 162,5

Recherche 28,2 32,6 22,4 23,6 26,7 26,9 28,5 1,7 6,2

Programmes-cadres de recherche européens 13,9 22,4 33,1 43,4 48,2 58,9 56,8 – 2,1 – 3,5

EPFL 91,1 88,3 131,6 127,3 136,7 159,7 162,3 2,5 1,6

Fonds national suisse 45,2 41,6 64,5 52,8 66,0 81,9 84,7 2,7 3,3

Commission pour la technologie et l’innovation 14,1 12,3 11,1 14,1 12,4 8,4 15,2 6,8 81,3

Recherche 10,2 4,5 8,1 7,9 10,3 18,1 11,0 – 7,1 – 39,1

Programmes-cadres de recherche européens 21,6 29,9 48,0 52,5 48,0 51,3 51,4 0,0 0,0

PSI 14,7 22,2 18,0 23,7 28,4 33,2 38,7 5,5 16,7

Fonds national suisse 2,1 3,1 3,6 5,0 9,3 11,3 11,8 0,5 4,0

Commission pour la technologie et l’innovation 0,1 0,3 0,1 1,3 1,0 0,8 2,3 1,5 193,8

Recherche 4,2 11,5 7,0 9,3 12,8 14,1 14,4 0,3 2,4

Programmes-cadres de recherche européens 8,2 7,3 7,2 8,1 5,3 7,0 10,2 3,2 46,1

WSL 14,0 10,7 13,9 16,7 16,8 18,1 17,6 – 0,5 – 3,0

Fonds national suisse 1,5 1,4 1,2 2,4 2,9 2,8 2,1 – 0,7 – 24,4

Commission pour la technologie et l’innovation 0,2 0,7 0,3 0,0 0,0 0,2 0,1 n/a

Recherche 12,3 8,1 10,4 11,6 12,8 13,8 14,0 0,2 1,5

Programmes-cadres de recherche européens 0,1 0,9 1,6 2,3 1,1 1,4 1,2 – 0,2 – 14,4

Empa 14,6 17,8 20,4 27,3 26,0 26,8 35,5 8,7 32,6

Fonds national suisse 0,6 1,3 2,2 5,2 6,5 8,2 6,5 – 1,7 – 21,3

Commission pour la technologie et l’innovation 4,5 3,3 5,1 7,8 7,1 3,9 15,3 11,3 287,3

Recherche 6,4 8,7 6,8 7,8 5,9 7,3 9,0 1,7 22,6

Programmes-cadres de recherche européens 3,0 4,5 6,3 6,5 6,5 7,3 4,8 – 2,5 – 34,5

Eawag 6,8 8,1 8,8 9,9 10,5 12,4 12,0 – 0,3 – 2,7

Fonds national suisse 1,8 3,3 3,6 4,3 4,9 6,4 6,1 – 0,4 – 5,8

Commission pour la technologie et l’innovation – – 0,1 0,4 0,1 0,3 0,3 0,0 5,4

Recherche 3,0 4,2 3,6 3,7 4,2 3,4 3,7 0,3 9,3

Programmes-cadres de recherche européens 2,1 0,6 1,5 1,5 1,2 2,3 2,0 – 0,3 – 12,6

Repères I Chiffres clés financiers

Page 114: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF114 Repères I Chiffres clés financiers

Fig. 23: Charges de personnel

En mio de CHF (chiffres arrondis)

2007* 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 val. abs.  %

Domaine des EPF consolidé 1 550,9 1 571,7 1 722,0 1 768,9 1 849,7 1 913,6 63,9 3,5

Part au total des charges** % 63,5 61,2 62,6 62,0 62,0 63,0

Consolidation du Domaine des EPF – 0,9 – 0,7 – 1,0 – 1,4 – 2,3 – 3,4 – 1,1

En % du total des charges % – 0,0 – 0,0 – 0,0 – 0,0 – 0,1 – 0,1

ETH Zurich 774,0 764,8 827,4 859,0 891,0 923,3 32,3 3,6

Part au total des charges % 61,3 58,8 60,5 61,3 60,6 61,0

EPFL 422,8 436,1 488,4 508,0 530,1 558,8 28,7 5,4

Part au total des charges % 65,9 66,6 65,8 65,1 65,3 67,0

PSI 169,7 181,4 201,2 192,5 215,6 218,6 2,9 1,4

Part au total des charges % 60,6 57,3 64,6 59,6 58,2 61,2

WSL 49,6 51,0 52,6 54,4 53,3 54,6 1,3 2,4

Part au total des charges % 75,8 69,4 71,8 70,2 69,5 68,5

Empa 90,8 92,7 101,6 100,6 103,1 105,8 2,7 2,6

Part au total des charges % 67,6 64,5 66,4 65,4 62,6 63,7

Eawag 37,9 39,5 39,3 41,9 44,4 44,7  0,3 0,6

Part au total des charges % 68,2 62,4 58,1 67,9 66,7 68,5

Conseil des EPF*** 7,0 6,8 12,5 13,8 14,5 11,4 – 3,2 – 21,7

Part au total des charges % 58,5 29,5 29,5 21,2 39,6 29,5

* 2007: introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération (NMC). ** Total des charges: personnel, biens et services, charges de loyers externes, charges de loyer, amortissements,modifications des engagements internes, coûts de transfert. *** Conseil des EPF: depuis 2009, y compris une contribution unique à PUBLICA (institution de prévoyance du Domaine des EPF).

Fig. 24: Charges de biens**

En mio de CHF (chiffres arrondis)

2007* 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 val. abs.  %

Domaine des EPF consolidé 623,1 714,1 752,9 801,2 852,5 823,5 - 29,0 - 3,4

Part au total des charges*** % 25,5 27,8 27,4 28,1 28,6 27,1

Consolidation du Domaine des EPF – 5,7 – 7,0 – 5,7 – 8,0 - 12,3 - 10,9 1,4

ETH Zurich 329,9 378,7 380,3 380,0 418,6 417,5 - 1,1 - 0,3

Part au total des charges % 26,1 29,1 27,8 27,1 28,4 27,6

EPFL 155,6 156,0 188,4 203,0 213,1 200,8 - 12,3 - 5,8

Part au total des charges % 24,3 23,8 25,4 26,0 26,2 24,1

PSI 85,7 97,4 85,1 104,6 129,5 111,0 - 18,5 - 14,3

Part au total des charges % 30,6 30,8 27,3 32,4 34,9 31,1

WSL 11,9 18,9 17,1 19,1 19,4 20,9 1,5 7,8

Part au total des charges % 18,1 25,7 23,3 24,6 25,3 26,2

Empa 26,4 33,9 34,3 36,4 44,8 41,4 - 3,5 - 7,7

Part au total des charges % 19,6 23,6 22,4 23,6 27,2 24,9

Eawag 14,6 20,2 23,8 15,1 17,5 16,0 - 1,5 - 8,6

Part au total des charges % 26,3 31,9 35,2 24,5 26,3 24,5

Conseil des EPF 4,8 16,0 29,7 51,1 21,9 26,9 4,9 22,3

Part au total des charges % 39,8 69,6 70,0 78,4 59,9 69,9

* 2007: introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération (NMC). ** Charges de biens: matériel, biens et prestations, charges de loyers externes (sans les charges de loyer), amortissements, modification des engagements internes de prestations, coûts de transfert. *** Total des charges: personnel, biens et services, charges de loyers externes, charges de loyer, amortissements, modifications des engagements internes, coûts de transfert.

Chiffres clés financiers

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 115Repères I Chiffres clés financiers

Fig. 25: Investissements

En mio de CHF (chiffres arrondis)

2007* 2008 2009 2010 2011 2012 ∆2011/2012 val. abs.  %

Domaine des EPF consolidé 378,5 434,3 356,5 332,8 494,0 360,3 – 137,7 – 27,1

Consolidation du Domaine des EPF - – 0,3 - - – 0,1 - 0,1

Investissements en immobilier** 210,1 231,0 151,6 148,4 183,7 141,7 – 42,0 – 22,9

Meubles/biens immatériels*** 168,4 203,6 204,9 184,4 310,4 218,6 – 91,8 – 29,6

ETH Zurich 179,1 183,3 168,6 190,7 272,4 216,8 – 55,6 – 20,4

Investissements en immobilier 110,1 110,2 80,0 100,0 104,6 85,2 – 19,4 – 18,5

Meubles/biens immatériels 68,9 73,1 88,6 90,7 167,8 131,6 – 36,2 – 21,6

EPFL 96,0 155,1 99,4 49,6 85,2 77,7 – 7,4 – 8,7

Investissements en immobilier 61,8 90,5 47,4 23,9 42,8 33,6 – 9,2 – 21,6

Meubles/biens immatériels 34,3 64,6 52,0 25,7 42,3 44,1 1,8 4,3

PSI 65,3 73,2 58,8 68,3 115,3 46,8 – 68,5 – 59,4

Investissements en immobilier 12,6 18,4 9,9 11,6 30,1 15,9 – 14,3 – 47,3

Meubles/biens immatériels 52,7 54,8 48,9 56,7 85,1 30,9 – 54,3 – 63,7

WSL 1,7 1,7 3,7 3,6 2,4 2,1 – 0,3 – 12,6

Investissements en immobilier 0,8 0,4 2,1 2,3 0,5 1,0 0,5 99,6

Meubles/biens immatériels 0,9 1,3 1,6 1,3 1,9 1,1 – 0,8 -40,6

Empa 20,3 17,5 15,3 14,5 13,9 12,3 – 1,7 – 12,0

Investissements en immobilier 10,9 10,0 3,7 7,5 2,9 3,8 0,9 29,8

Meubles/biens immatériels 9,4 7,5 11,6 7,0 11,0 8,4 – 2,5 – 23,2

Eawag 15,8 3,8 10,7 6,0 4,9 4,7 – 0,2 – 4,7

Investissements en immobilier 13,9 1,5 8,5 3,1 2,7 2,3 – 0,4 – 16,3

Meubles/biens immatériels 1,9 2,4 2,3 2,9 2,2 2,4 0,2 9,5

Conseil des EPF 0,3 – 0,0 – – – –

Meubles/biens immatériels 0,3 – 0,0 – – – –

* 2007: introduction du nouveau modèle comptable de la Confédération (NMS). ** Investissements pour la construction dans des immeubles de la Confédération et des immeubles propriété des deux EPF ou des quatre établissements de recherche (cofinancements compris). *** Investissements nets pour mobilier, informatique, aménagements spécifiques à l’utilisateur, biens immatériels.

Page 116: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF116

Le personnel placé sous le signe de la constance

L’année 2012 n’a guère connu de changements au niveau du personnel. Pour la première fois, le Domaine des EPF compte plus de collaborateurs étrangers que de collaborateurs suisses. Deux tiers de tous les professeurs et deux tiers de tous les collaborateurs scientifiques proviennent actuellement de l’étranger.

Au 31 décembre 2012, l’effectif du personnel du Domaine des EPF se montait à 19 398 contrats de travail (CT) ou 16 072,1 équivalents plein temps (EPT) (année précédente: 19 034 CT ou 15 609,2 équivalents plein temps; voir fig. 26). Avec 364 contrats de travail, la croissance (1,91 %) est plus faible que les deux années précédentes (2011: 442; 2010: 525). Ces der-nières années, la croissance annuelle s’est stabilisée à 2 à 3 % environ (moyenne à long terme). 286 de ces contrats de travail supplémentaires (78,6 %; 2011: 69,7 %) se rapportaient à des scientifiques, dont 176 doctorants supplémentaires. La proportion de senior scientists, de maîtres d’enseignement et de recherche et de collaborateurs scientifiques supérieurs ayant assumé des tâches importantes à long terme pour l’en-seignement se monte à 4,2 % de l’effectif total de personnel. Ainsi, la tendance vers une augmentation du personnel scientifique, comparativement aux collaborateurs adminis-tratifs et techniques actifs, se poursuit. Avec 11 975 contrats de travail, ou 61,7 % (2011: 61,4 %), le personnel scientifique actif, qui comprend également les doctorants, représente

clairement le plus grand groupe de fonctions du Domaine des EPF (voir fig. 26).

Les moyens supplémentaires alloués en 2012 aux nouveaux postes proviennent, à raison de 36,2 % (2011: 30,4 %), soit plus d’un tiers, de la contribution financière de la Confédération (fonds primaires) et, pour un peu moins de deux tiers (63,8 %; 2011: 69,6 %) des fonds secondaires et tiers (voir fig. 33).

Corps professoralEn 2012, l’ETH Zurich et l’EPFL disposaient au total de 621 professeurs ordinaires (o.) et associés (a.) (2011: 595), de 96 professeurs assistants avec tenure track (2011: 94) et de 48 professeurs assistants sans tenure track (2011: 60; voir encadré en bas).

Comparativement à 2011, le nombre des professeurs (toutes catégories) s’est accru de 16 personnes (2,1 %; voir fig. 27), passant à 765 personnes (2010/11: 30 ou 4,2 %).

A la fin de 2012, la proportion de femmes pour trois caté-gories était de 11,9 %. La proportion de professeures o. et a. était de 8,2 % (2011: 7,7 %), celle de professeures assistantes avec tenure track de 29,2 % (2011: 30,9 %), et la proportion de profes-seures assistantes sans tenure track a atteint 25 % (2011: 20,0 %).

A l’ETH Zurich, en 2012, parmi les 463 chaires (449,3 EPT), 24,9 PT ont été financés par des fonds secondaires et 16 EPT par des fonds de tiers. A l’EPFL, parmi les 302 chaires (289,7 EPT), 5,6 EPT ont été financés par des fonds secondaires et 5 EPT par des fonds de tiers.

En 2011, 66,1 % de tous les professeurs étaient originaires de l’étranger, alors qu’en 2012, ce pourcentage est légèrement inférieur (65,8 %). La part de professeurs de l’Union euro-péenne a reculé à 51,8 % et celle des autres pays a progressé et atteint 14 % (voir fig. 28). Dans toutes les catégories de professeurs, moins de la moitié des nouveaux entrants sont citoyens de l’UE, alors que près de 37,5 % proviennent de Suisse (voir fig. 29). 83,3 % des nouveaux entrants étaient des professeurs et 16,7 % des professeures, cette dernière pro-portion étant quasiment égale à celle de l’année précédente (2011: 16,9 %).

En 2012, neuf professeurs ordinaires de l’ETH Zurich ont pris leur retraite. A l’EPFL, six professeurs ordinaires ont pris leur retraite en 2012 et un autre a quitté l’EPFL pour raisons personnelles.

Catégories de professeurs

Les catégories de professeurs se différencient par les postes et les conditions d’engagement.

Pratiquent l’enseignement et la recherche dans les deux écoles polytechniques fédérales des professeurs ordinaires et associés, des professeurs assistants avec ou sans tenure track. Le tenure track signifie qu’un professeur avec titularisation conditionnelle peut prétendre à un engagement de durée indéterminée à condition de remplir un certain objectif de performance. Les professeurs ordinaires et associés sont nommés pour une durée indéterminée, alors que le contrat de travail des professeurs assistants est conclu pour une durée maximale de quatre ans. Les contrats des professeurs assistants ne sont renouvelables qu’une seule fois.

Repères I Chiffres clés sur le personnel

Chiffres clés sur le personnel

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 117

Proportion de femmesL’évolution de la part des femmes au sein des institutions et pour l’ensemble du Domaine des EPF est variable (voir fig. 31). Au niveau du Domaine, on observe, pour la première fois depuis des années, un léger recul de la proportion des femmes. Les deux hautes écoles ont notamment contribué à ce phénomène. La part des femmes est traditionnellement la plus faible au PSI et à l’Empa, institutions centrées largement sur des fonctions techniques et l’ingénierie. En 2012, 76 femmes (2011: 233) sont venues renforcer les effectifs du Domaine des EPF; à la fin de l’année sous revue, 6374 femmes y étaient employées (+ 1,2 %; 2011: + 3,8 %). Fin 2012, les femmes repré-sentaient 32,9 % (2011: 33,1 %) de l’ensemble du personnel. On observe une légère hausse de la part des femmes chez les professeurs et les collaborateurs administratifs.

Pour les professeures o. et a. ainsi que les cadres supé-rieurs, la part féminine reste faible et n’atteint clairement pas la valeur cible de 25 % formulée dans le mandat de presta-tions de la Confédération (but 5, objectif 1). Le rétrécissement de la pyramide des employées aux postes de cadres par rap-port aux hommes s’explique de différentes manières et n’est que peu influençable à court ou à long terme par l’employeur.

Les mesures pour la promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes et le traitement équitable de ces dernières sont couronnés de succès, mais ils doivent se poursuivre sans relâche ces prochaines années (voir pp. 25 et 72 ss.). Les années précédentes ont démontré clairement que les objec-tifs politiques assignés aux hautes écoles universitaires en sciences technico-naturelles ainsi qu’aux institutions actives dans la recherche de pointe ne seront atteints qu’à long terme. Les efforts pour permettre aux femmes de conjuguer vie familiale et carrière scientifique doivent être renforcés; l’intérêt des jeunes filles en âge de scolarité pour les disci-plines MINT doit être éveillé progressivement et encouragé; il convient aussi de proposer aux cadres des possibilités de développement attirant les femmes.

Internationalisation – origine du personnelLa tendance observée de longue date de l’internationalisation croissante du Domaine des EPF se reflète également dans l’origine des collaborateurs. Si 42 % des collaborateurs étaient d’origine étrangère en 2007, environ 46 % en 2009 et 49 % en 2011, cette proportion est passée à 50,4 % en 2012, soit 9785 personnes, et passe pour la première fois la barre des 50 %.

Repères I Chiffres clés sur le personnel

Fig. 26: Effectifs et taux d’occupation, par groupes de fonction

2012 Hommes Femmes Domaine des EPF

CT EPT TO Ø en % CT EPT TO Ø en % CT EPT TO Ø en %

Professeurs (o./a.) 570 549,9 96,5 51 48,5 95,1 621 598,4 96,4

Professeurs assistants sans tenure track 36 33,6 93,3 12 11,6 96,7 48 45,2 94,2

Prof. assistants avec tenure track 68 67,7 99,6 28 28,0 100,0 96 95,7 99,7

Personnel scientifique 8 612 7 129,7 82,8 3 363 2 534,2 75,4 11 975 9 663,9 80,7

dont cadres scientifiques supérieurs 702 670,3 95,5 106 91,4 86,2 808 761,7 94,3

Personnel technique 2 756 2 596,9 94,2 803 602,0 75,0 3 559 3 198,9 89,9

Personnel administratif 692 599,5 86,6 1 977 1 440,5 72,9 2 669 2 040,0 76,4

Apprentis 290 290,0 100,0 140 140,0 100,0 430 430,0 100,0

Total 13 024 11 267,3 86,5 6 374 4 804,8 75,4 19 398 16 072,1 82,9

Effectif de personnel et taux d’occupation (TO) des hommes et des femmes de tout le Domaine des EPF, répartis par groupes de fonction; depuis 2010,les senior scientists et les maîtres d’enseignement et de recherche (MER) ainsi que d’autres cadres supérieurs sont recensés séparément, mais toute-fois comptés comme précédemment avec le personnel scientifique. Les deux écoles polytechniques fédérales comptent 5836 doctorants inscrits. Lors-qu’ils disposent d’un engagement au Domaine des EPF, ils sont comptés avec le personnel scientifique.

Fig. 27: Développement du corps professoral

2011 2012 Modification

Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes%

Femmes%

Total%

Professeurs (o./a.) 549 46 595 570 51 621 3,8 10,9 4,4

Professeurs assistants sans tenure track 48 12 60 36 12 48 – 25,0 0,0 – 20,0

Professeurs assistants avec tenure track 65 29 94 68 28 96 4,6 – 3,4 2,1

Total professeurs 662 87 749 674 91 765 1,8 4,6 2,1

Evolution du nombre de professeurs des trois catégories: professeurs ordinaires ou associés, professeurs assistants sans tenure track et professeurs assistants avec tenure track. Les trois dernières colonnes montrent l’évolution en pour-cent par rapport à l’année précédente.

Page 118: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF118 Repères I Chiffres clés sur le personnel

Fig. 28: Origine du corps professoral

2012 Suisse UE Autres

Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total

Professeurs (o./a.o.) 217 15 232 286 32 318 67 4 71

Professeurs assistants sans tenure track 13 2 15 16 10 26 7 0 7

Professeurs assistants avec tenure track 10 5 15 39 13 52 19 10 29

Total professeurs 240 22 262 341 55 396 93 14 107

Nombre de professeurs selon leur origine: Suisse, UE et autres pays.

Fig. 29: Origine des professeurs nouveaux

2012 Suisse UE Autres Domaine des EPF

Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total

Professeurs (o./a.o.) 10 3 13 12 1 13 3 1 4 25 5 30

Professeurs assistants sans tenure track 4 0 4 2 1 3 0 0 0 6 1 7

Professeurs assistants avec tenure track 1 0 1 7 0 7 2 1 3 10 1 11

Total professeurs 15 3 18 21 2 23 5 2 7 41 7 48

Nombre de professeurs nouveaux nommés en 2012 selon leur origine: Suisse, UE et autres pays.

Fig. 30: Langue maternelle du personnel en 2012

Langue maternelle des collaborateurs du Domaine des EPF en 2012. Les valeurs de l’année précédente sont indiquées entre parenthèses.

Allemand 54,4 % (56,6 %)

Autres 12,8 % (10,9 %)

Anglais 9,5 % (9,8 %)

Italien 5,3 % (4,9 %)

Français 18,0 % (17,8 %)

Chiffres clés sur le personnel

Page 119: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 119

Parmi elles, 36 % ou 6990 personnes étaient originaires d’un Etat de l’UE et 14,4 %, soit 2295 personnes, de pays extérieurs à l’UE. Dans la composition des nationalités étrangères, il ressort que la proportion de citoyens de l’UE l’an dernier n’a augmenté qu’environ de moitié par rapport à celle des colla-borateurs d’autres pays. Ces dernières années, la proportion de collaborateurs étrangers a augmenté constamment (voir fig. 32). Avec une part d’étrangers de 65,8 %, l’internationa-lisation est plus fortement marquée auprès des professeurs. Avec 65,7 %, le personnel scientifique suit de près.

Du point de vue de la représentation par communauté linguistique en 2012, la proportion de personnes de langue maternelle allemande a encore baissé à 54,4 % (2011: 56,6 %), alors que celle des personnes de langue maternelle française est pratiquement restée constante avec 18 % (voir fig. 30). Le

segment des collaborateurs de langue anglaise a légèrement reculé à 9,5 %, alors que celui des collaborateurs de langue italienne (5,3 %) progresse quelque peu.

ApprentisEn 2012 également, le Domaine des EPF a créé de nouvelles places d’apprentissage et se trouve donc en phase avec la Loi sur le personnel de la Confédération. Les postes de formation pour les jeunes sont ainsi passés, depuis 2003, de 344 à 430 à la fin 2012. Parmi ces 430 apprentis, 140 (32,6 %) sont de sexe féminin (2011: 32,9 %).

Le Domaine des EPF propose des apprentissages dans plus de douze métiers: les formations aux métiers de polymécani-ciens, laborantins en chimie, employés de commerce, labo-rantins en physique et informaticiens sont particulièrement

Repères I Chiffres clés sur le personnel

EPFL PSI WSL Empa Eawag Conseil des EPF

Domaine desEPF

60 %

50 %

40 %

30 %

20 %

10 %

0 %

Fig. 31: Evolution de la proportion de femmes par institution

Fig. 32: Part de collaborateurs étrangers dans le Domaine des EPF, par groupes de fonction

Evolution de la proportion de femmes par institution sur les quatre dernières années (en se référant au nombre de contrats de travail).

Evolution de la part de collaborateurs étrangers pour l’ensemble du Domaine des EPF, par groupes de fonction (en se référant au nombre de contrats de travail).

ETH Zurich

2009 2010 201 1 201 2

2009 2010 201 1 201 2

Professeurs Personnel technique

Collaborateurs administratifs

Apprentis TotalPersonnel scientifique

80 %

70 %

60 %

50 %

40 %

30 %

20 %

10 %

0 %

Page 120: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF120

appréciées. Les formations proposées accordent également une grande place aux métiers associés aux sciences naturelles et à la technique.

Attractivité en tant qu’employeurLes institutions du Domaine des EPF sont toujours plus confrontées à la thématique de la double carrière. Les nou-veaux cadres du Domaine des EPF arrivent en Suisse avec leur conjoint, qui doit s’intégrer au sein de la société, mais égale-ment du marché du travail. Les institutions ont donc élargi leur offre de conseil en 2012: les deux écoles polytechniques fédé-rales et les quatre établissements de recherche soutiennent le repositionnement professionnel du partenaire et les choix sco-laires des enfants des employés de haut niveau nouvellement engagés, aidant les familles à s’intégrer en Suisse.

En général, il s’agit de proposer des conditions de travail concurrentielles aux scientifiques et de permettre à ces der-niers la réalisation d’une carrière intéressante. Des enquêtes auprès du personnel révèlent qu’il convient d’encourager encore davantage les chances de développement à tous les niveaux de la carrière académique. L’encadrement des docto-rants mérite également d’être intensifié. A ce titre, il faut les soutenir dans la réalisation de leur carrière scientifique une fois leur thèse présentée. Les Career Centers de l’EPFL et de l’ETH Zurich jouent pour cela un rôle important.

Stratégie pour l’égalité des chancesLe Domaine des EPF et ses institutions ont pris de nouvelles mesures en 2012 afin d’encourager le personnel, et plus particulièrement afin d’assurer la relève dans le secteur aca-démique (voir p. 72 ss.). L’un des points essentiels a été, et

demeure, le maintien de l’égalité des chances pour les deux sexes, dans l’objectif d’augmenter durablement la part de femmes à tous les niveaux, et surtout aux postes de cadres. Dans ce but, le Conseil des EPF a adopté en 2010 les éléments clés d’une stratégie encourageant l’égalité des chances et a ficelé un paquet de mesures d’applications pour les années à venir.

Perspectives – objectifs 2013La mise en œuvre des stratégies ainsi que le travail en matière de personnel ne produisent souvent leurs effets qu’à long terme, et le Domaine des EPF ne fait ici pas exception. Les tendances et évolutions évoquées précédemment vont donc se poursuivre ces prochaines années. Selon l’enquête menée en 2012 à l’ETH Zurich auprès du personnel, les institutions du Domaine des EPF devront accorder une importance encore plus grande à la promotion des carrières, et notamment à l’encouragement de leur propre relève pour l’enseignement et la recherche, ainsi que dans les secteurs techniques et administratifs. Au vu de la concurrence avec l’économie privée et d’autres instituts de recherche pour les scientifiques hau-tement qualifiés, les institutions du Domaine des EPF doivent proposer à leurs doctorants et postdoctorants des possibilités de développement encore plus concrètes et permettre éga-lement une progression de leur carrière. Parmi ces mesures, citons par exemple la création de postes supplémentaires à durée indéterminée dans le corps intermédiaire supérieur (senior scientists) comme soutien important de la continuité de l’enseignement et de la recherche, ainsi que comme support de connaissances pour les grandes installations tech-niques.

Repères I Chiffres clés sur le personnel

Fig. 33: Financement des postes selon les groupes de fonction

Groupes de fonction Professeurs(tous)

Personnel scientifique

Collaborateurs techniques

Collaborateurs administratifs

Total

Origine des moyens financiers

Fonds primaires

Contribution financière de la Confédération

2012 687,5 5 292,6 2 686,5 1 859,3 10 525,9

2011 669,7 5 203,8 2 679,9 1 815,5 10 368,9

∆2011/2012 17,8 88,8 6,6 43,8 157,0

∆2011/2012 en % 2,66 1,71 0,25 2,41 1,51

Fonds secondaires

Encouragement de la recherche (FNS, CTI, NCCR, CUS), recherche du secteur public et programmes de recherche de l’UE

2012 30,5 3 369,4 242,4 52,9 3 695,2

2011 41,3 3 201,2 205,1 49,9 3 497,5

∆2011/2012 – 10,8 168,2 37,3 3,0 197,7

∆2011/2012 en % – 26,15 5,25 18,19 6,01 5,65

Fonds de tiers

Recherche axée sur l’économie, les donations et legs

2012 21,0 1 003,1 270,3 126,6 1 421,0

2011 11,0 929,6 278,9 122,3 1 341,8

∆2011/2012 10,0 73,5 – 8,6 4,3 79,2

∆2011/2012 en % 27,9 1,8 – 3,8 15,2 1,8

Total 2012 739,0 9 665,1 3 199,2 2 038,8 15 642,1

2011 722,0 9 334,6 3 163,9 1 987,7 15 208,2

∆2011/2012 17,0 330,5 35,3 51,1 433,9

∆2011/2012 en % 2,35 3,54 1,12 2,57 2,85

Financement des postes (en ETP) selon l’origine des moyens et les groupes de fonction en 2012 et en comparaison avec 2011. ∆ (Delta) montre le changement absolu par rapport à 2011.

Chiffres clés sur le personnel

Page 121: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 121

Bases de la stratégie concernant le personnel

La stratégie concernant le personnel du Domaine des EPF doit créer des conditions favorables à l’engagement de col-laborateurs qualifiés. De plus, elle vise à assurer une grande diversité et la protection contre la discrimination.

La politique du personnel du Domaine des EPF est fondée sur la Loi sur le personnel de la Confédération (article 4 LPers). Elle poursuit les objectifs et les principes formulés dans le mandat de prestations au Domaine des EPF (but 5) (voir p. 72 ss.).

Offrant des conditions d’engagement et de travail progres-sistes, le Conseil des EPF se positionne, pour l’ensemble du Domaine des EPF, comme un employeur responsable et compte le rester. Il se distingue par un style de conduite fondé sur une contribution appropriée, conforme au niveau requis, et poursuit une politique d’information ouverte.

Les deux hautes écoles et les établissements de recherche du Domaine des EPF posent des exigences élevées à leurs collabo-rateurs et encouragent leur développement. Ils se distinguent par un encouragement systématique et par la préservation de l’égalité des chances, ne tolérant aucune discrimination envers leurs membres en raison de leur sexe ou de leur provenance sociale, ethnique ou religieuse. La connaissance de la diversité et une approche consciente en la matière constituent d’impor-tants prérequis pour appréhender les défis complexes avec une mentalité et une conduite adaptées.

Pour remplir son mandat légal, le Domaine des EPF a besoin de collaborateurs hautement qualifiés à tous les niveaux et dans toutes les fonctions. C’est seulement en poursuivant sur la voie du réseautage international de ses institutions, en recrutant dans le monde entier ses professeurs destinés à l’enseignement et à la recherche et en restant attractif pour les doctorants et les étudiants étrangers que le Domaine des EPF sera à même de rester dans la compétition internationale des hautes écoles. Il doit donc proposer, aux meilleurs spécialistes, des conditions de travail concurrentielles et attrayantes en comparaison des standards nationaux et internationaux.

Ces prochaines années, la hausse de la proportion de femmes dans les fonctions de cadres, en particulier pour les postes scientifiques, restera un thème majeur. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour assurer la compatibilité du travail scientifique avec la vie familiale ainsi que pour traiter correctement la problématique de la double carrière. Les expériences de ces dernières années montrent clairement que des succès se dessineront uniquement à très long terme, en particulier pour les postes les plus élevés du secteur aca-démique. A l’avenir, le Domaine des EPF entend également considérer l’égalité des droits et des chances des sexes comme une mission permanente, dont dépend l’atteinte de ses objectifs stratégiques à long terme et de manière durable. La promotion systématique de la diversité, la multiplicité cultu-relle et le respect des spécificités des collaborateurs doivent ainsi permettre de créer une ambiance inspiratrice et créa-tive, afin de générer une plus-value pour les institutions du Domaine des EPF.

A l’avenir, la promotion et le développement du personnel seront non seulement entretenus pour les fonctions scienti-fiques, mais pour l’ensemble des catégories professionnelles et degrés hiérarchiques. D’autres efforts pour le développe-ment des cadres et du management sont prévus et certains sont déjà mis en œuvre. En font notamment partie la mise en place de congés sabbatiques, y compris pour les fonctions autres que les fonctions scientifiques.

Pour accroître encore l’attractivité des rapports de travail au sein du Domaine des EPF et l’efficacité des collaborateurs, des efforts supplémentaires seront entrepris en matière de gestion de la santé et de sécurité au travail. De plus, le Conseil des EPF organise régulièrement des audits dans ses institu-tions afin d’assurer, et le cas échéant, d’optimiser la protec-tion de la santé et la sécurité des employés sur leur poste de travail.

La tendance en faveur de l’internationalisation du Domaine des EPF est appelée à se poursuivre. Indépendam-ment de l’appartenance nationale et culturelle, les deux écoles polytechniques fédérales et les quatre établissements de recherche favorisent activement les échanges et la collabo-ration avec les meilleurs à l’échelle mondiale. Par des mesures ciblées, le Domaine des EPF s’efforce donc d’intégrer les col-laborateurs étrangers de manière concluante et d’encourager leur compréhension des particularités de la Suisse. En font partie les efforts de double carrière mentionnés ainsi que toutes les mesures de soutien et les infrastructures facilitant la conciliation entre famille et études ou travail scientifique. Sous le terme de famille, le Domaine des EPF englobe les dif-férentes formes de vie communautaire.

Repères I Chiffres clés sur le personnel

Page 122: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF122

L’infrastructure immobilière se développe conformément à la stratégie

Face à la hausse constante du nombre d’étudiants, le Domaine des EPF atteint ses limites en termes de locaux, de surface, d’infrastructure et de financement. Les mesures de planification et de ges-tion se concentrent sur la mise à disposition en temps voulu et les coûts consécutifs induits par l’immobilier.

En 2012, le Domaine des EPF a investi au total environ 217 mil-lions de francs dans son portefeuille immobilier pour préserver sa valeur et sa fonction et couvrir les besoins prioritaires des utilisateurs. Les conditions infrastructurelles constituent des facteurs de réussite essentiels pour les activités clés d’ensei-gnement, de recherche et de transfert de connaissances et de technologie. Elles contribuent de manière substantielle à la compétitivité internationale et constituent ainsi une ressource stratégique. Le Conseil des EPF a toutefois clairement indiqué que les investissements et dépenses nécessaires ne doivent pas réduire les ressources financières utilisées pour les activités clés. Les institutions du Domaine des EPF relèveront ce défi à l’aide d’un développement réfléchi du portefeuille immobilier et de modèles de financement alternatifs.

Stratégie: évolution du portefeuille en 2012Les stratégies immobilières du Domaine des EPF exposées dans le rapport d’activité 2011 se sont avérées pertinentes pour l’an-née 2012, caractérisée par une forte hausse du nombre d’étu-diants.

L’ETH Zurich s’est focalisée sur la réunion spatiale des départements au vu de la planification des chaires à long terme et sur l’application de son concept énergétique ambitieux. Au Hönggerberg, une forte augmentation de l’offre de logements étudiants d’environ 900 places a été inscrite au plan directeur. La construction et l’exploitation s’appuient sur des modèles de financement alternatifs (modèles de partenariat public-privé, PPP).

Concernant le campus d’Ecublens, le plan directeur de l’EPFL prévoit une extension de la surface ainsi que la réfection et l’adaptation d’anciens bâtiments selon les critères straté-giques de l’enseignement et de la recherche. Appelé à devenir un lieu public de rencontre pour la société, l’académie et l’économie, le campus poursuit son développement avec des installations annexes, également financées et réalisées grâce à des modèles PPP.

Le SwissFEL, nouvelle grande infrastructure de recherche stratégique du laser à électrons libres dans le domaine des rayons X sur le site du PSI occupe une grande place dans la stratégie immobilière. Des optimisations, la protection des res-sources ainsi que la préservation de valeur et de fonctionnalité ont permis de développer le parc immobilier du WSL, de l’Empa et de l’Eawag.

Projets en cours et réalisés en 2012Conformément à la stratégie, les institutions réalisent de nou-velles constructions et investissent dans les bâtiments existants afin de répondre aux besoins croissants de locaux pour l’en-seignement et la recherche. Cette approche inclut de nombreux projets de remise en état et de transformations de petite ou de grande envergure.

En 2012, l’ETH Zurich a poursuivi au centre le projet Oberer Leonhard (coûts totaux y c. les installations d’exploitation et de recherche: 113 millions de francs). Au Hönggerberg, les labo-ratoires du HPL (coût total: 114 millions de francs*) sont opéra-tionnels depuis l’automne (voir p. 127). A Lugano, le nouveau Centre suisse de calcul scientifique (CSCS), fruit d’un investisse-ment de 83 millions de francs*, a ouvert ses portes début 2012. L’ETH Zurich a ainsi mis en place l’infrastructure nécessaire à la stratégie nationale de calcul haute performance et de sa mise en réseau adoptée par le Conseil fédéral (stratégie HPCN, voir p. 11 ss.). Les deux projets de nouveaux logements étudiants au Hönggerberg, réalisés à l’aide de modèles PPP, ont progressé à grands pas. En 2012, un concours d’investisseurs a été mis en place.

A l’EPFL, à Lausanne, la transformation et l’extension du bâtiment existant «Halles Mécanique» se sont poursuivies (69 millions de francs*). A l’image de la réfection de l’ancienne bibliothèque (16 millions de francs*), des optimisations spa-tiales ont été apportées, améliorant ainsi le bilan énergétique du bâtiment. A la suite du concours d’architecture pour le projet «Objectif campus» (24 millions de francs*), trois pavillons sont aménagés sur la place Cosandey; ils abritent un espace de démonstration, un espace art et sciences ainsi que le Montreux Jazz Café. Le centre de congrès, avec ses magasins et quelque 500 logements étudiants (projet PPP) est en construction.

En 2012, les quatre établissements de recherche PSI, WSL, Empa et Eawag n’ont pas investi dans de nouveaux bâtiments. Des réfections ont été réalisées pour améliorer le bilan énergé-tique, la protection contre l’incendie ou la sécurité en cas de séisme. Le PSI a poursuivi la planification du SwissFEL. Au sein de l’Eawag, la réfection du Laboratoire des lacs à Kastanien-baum est achevée. La planification du projet NEST (bâtiment modulaire de recherche et de démonstration) a également

Repères I Immobilier

Immobilier

* Coûts totaux y c. les installations d’exploitation et de recherche.

Page 123: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 123

progressé. Ces aménagements de recherche novateurs qui, en plus de l’Empa, sont supportés par l’Eawag, l’ETH Zurich et l’EPFL, prennent forme en étroite collaboration avec le secteur de la construction.

La gestion immobilière en chiffresLa valeur d’acquisition du portefeuille immobilier du Domaine des EPF se montait, au 31 décembre 2012, à 7,1 milliards de francs. Sa valeur comptable était d’environ 4,4 milliards de francs. En termes de valeur, elle représente environ un tiers du portefeuille de la Confédération. En Suisse, le portefeuille immobilier comporte 410 bâtiments et environ 120 installations sur 175 parcelles. En accord avec les stratégies des institutions et l’accroissement du nombre d’étudiants, la surface utile princi-pale de l’immobilier du Domaine des EPF se montait, fin 2012, à 890 700 m2 et représentait, comparativement à 2011 (891 900 m2),

une légère diminution de 0,1 %. Les nouvelles constructions comme le CSCS à Lugano (6220 m2) et la nouvelle Life Sciences Platform HPL au Hönggerberg (9600 m2) sont en contraste avec des surfaces qui ne peuvent temporairement pas être utilisées en raison de transformations. Par rapport à 2011 (4,5 milliards de francs), la valeur comptable du portefeuille a diminué de 2 % (voir fig. 34). Cette baisse résulte, comparativement à l’année précédente, d’un moindre accroissement de la valeur découlant des activités d’investissement, des amortissements ordinaires et des corrections extraordinaires de la valeur de ventes, de trans-formations et de réfections (déconstruction).

D’autres apurements de portefeuille ont eu lieu en 2012. Les mesures d’amélioration et remaniements parcellaires à Wettswil (canton de Zurich) ont conduit à une baisse du nombre de parcelles dans cette zone (20 parcelles en moins). Après l’achèvement du nouveau bâtiment à Lugano, l’ancien

Repères I Immobilier

Fig. 35: Investissements

En 1 000 CHF ETH Zurich EPFL PSI WSL Empa Eawag Total

Crédit d’investissement (biens immobiliers de la Confédération)

80 200 31 500 15 867 959 3 823 2 278 134 628

 dont nouvelles constructions ou remplacement 32 882 19 499 5 484 936 0 366 59 167

 dont maintien valeur et fonction 47 318 12 001 10 382 23 3 823 1 912 75 461

Contribution financière (pour aménagement à usage spécifique)

69 161 170 1 766 595 2 039 1 434 75 166

Fonds de tiers 5 000 2 094 0 0 0 0 7 094

Dépenses de construction des institutions 154 361 33 765 17 633 1 555 5 863 3 712 216 888

 Fonds d’investisseurs 0 56 000 0 0 0 0 56 000

Volume des constructions 154 361 89 765 17 633 1 555 5 863 3 712 272 888

Surface utile principale SUP (en m2) 453 590 244 200 96 700 19 570 59 390 17 240 890 690

Dépenses de construction par m2 de SUP (en CHF/m2) 340 138 182 79 99 215 244

Investissements en 2012 pour le parc immobilier appartenant à la Confédération, en rapport avec la surface utile principale (SUP, m2). Il s’agit de la part de la surface utile (SU) qui est directement affectée à la tâche de base de l’enseignement et de la recherche. Comme les établissements de recherche ne proposent pas d’enseignement, une indication de surface pour tout le domaine – par exemple basée sur le nombre d’étudiants – ne serait que peu probante.

Fig. 34: Structure quantitative du portefeuille du Domaine des EPF

En mio de CHF Bâtiments/Installations Terrains

Nombre Valeur à neuf Valeur comptable

Part en % Nombre Valeur à neuf / comptable NMC

Part %

ETH Zurich 220 3 245 1 576 52  115 703 65

EPFL 80 1 452 966 32  20 246 23

4 établissements de recherche 230 1 019 469 16  40 129 12

Total 530 5 716 3 012 100  175 1 077 100

plus– Immobilisations en cours 290Total porté à l’actif (valeur comptable): 4380 en mio de CHF.Nombre et valeur de tous les biens immobiliers de la Confédération attribués aux institutions du Domaine des EPF.

Page 124: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF124

Le Conseil des EPF est responsable du portefeuille immobilier du Domaine des EPF et fixe avec les institutions la gestion stratégique immobilière. Les immeubles du Domaine des EPF sont la propriété de la Confédération suisse. Le Conseil des EPF joue le rôle de propriétaire à titre fiduciaire (comme l’un des trois organes de la construction et de l’immobilier de la Confédération). Il coordonne l’exploitation des biens-fonds et veille à la préservation de leur valeur et de leur fonction. La mission stratégique incombe au Conseil des EPF, aux directions des deux écoles polytech-niques fédérales et aux directions des quatre établissements de recherche. Les institutions du Domaine des EPF fondent leurs plans d’investissement sur la planification académique, les stratégies immobilières et de sites, le plan directeur énergétique et le plan de maintenance. Sous forme de schémas généraux des espaces, le contrôle stratégique vise à harmoniser le plan d’investissement avec la planification académique.

Le crédit d’investissement pris sur les tranches des versements de la Confédération au Domaine des EPF est séparé du crédit d’investissement pour la construction selon l’affectation. Ce crédit figure dans les comptes de la Confédération, auprès de l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL).

site du CSCS à Manno, Tessin, de 2000 m2 a été vendu. L’au-torisation de cession de la ferme expérimentale de Chamau au canton de Zoug nécessite encore l’autorisation du Grand Conseil de Zoug. Les institutions du Domaine des EPF peuvent, sous certaines conditions, réinvestir le produit des ventes d’immeubles dans des biens immobiliers qu’elles utilisent. Elles peuvent ainsi mieux répondre aux besoins des utilisa-teurs. La valeur du portefeuille est en outre entièrement pré-servée pour le propriétaire.

Investissements et origine des fonds en 2012 Pour l’ensemble du Domaine des EPF, le crédit d’investisse-ment 2012 de 134,7 millions de francs est plus faible que celui de l’année précédente (181,3 millions de francs), en raison d’un transfert du crédit d’investissement 2011 de 0,9 million de francs et d’un autre transfert dans la contribution financière de 18 millions de francs (11,8 %). Les investissements financés par ce crédit concernaient, pour 44 %, les nouvelles construc-tions et constructions de remplacement, et pour 56 %, la pré-servation de valeur et de fonctionnalité (voir fig. 35). En outre, des fonds de tiers, pour environ 7,1 millions de francs, ont été destinés à des constructions, et pour 75,1 millions de francs, à des aménagements d’exploitations spécifiques des utilisateurs et propriétés des institutions, à partir de la contribution de financement. En outre, dans le cadre de projets PPP, les inves-tisseurs ont financé les infrastructures à hauteur de 56 millions de francs environ, qui renforcent l’attractivité des deux hautes écoles et ne profitent pas directement à l’enseignement et à la recherche. Le volume total des constructions initié par le Domaine des EPF en 2012 s’est élevé à 273 millions de francs

(voir fig. 35). En 2012, le Domaine des EPF a bénéficié d’un cré-dit de loyer de 301 millions de francs pour le montant de loca-tion calculatoire des biens immobiliers de la Confédération.

Programme de construction 2013, crédits d’engagement et crédit-cadreAvec son programme annuel de construction, le Domaine des EPF sollicite les crédits d’engagement pour de nouveaux pro-jets prévus les années suivantes. Le financement des projets est couvert par l’enveloppe budgétaire de la Confédération au moyen de crédits d’investissement annuels. En novembre 2012, le président du Conseil des EPF a présenté le programme de construction 2013 aux Commissions des finances du Conseil national et du Conseil des Etats. Ce programme a été approuvé le 13 décembre 2012 selon l’Arrêté fédéral I par les Chambres fédérales comme partie du budget 2012. Le plus gros projet du programme 2013 est le SwissFEL, la grande installation de recherche du PSI, avec un crédit d’engagement complémentaire de 80,1 millions de francs pour l’achèvement des travaux com-mencés. Les coûts totaux, y c. les installations d’exploitation et de recherche, se montent à 275,5 millions de francs. Le canton d’Argovie y contribue à hauteur de 30 millions de francs.

Les autres projets autorisés dépassant les 10 millions de francs comprennent le nouveau bâtiment HIB de l’ETH Zurich pour le département de technologie et d’architecture (30,5 millions de francs), la réfection énergétique de la fourniture de chaleur et le renforcement de l’alimentation en électricité du campus de l’EPFL à Lausanne (19,4 millions de francs) et les logements étudiants intégrés dans la Science City de l’ETH Zurich au Hönggerberg (16,5 millions de francs).

Le Conseil des EPF doit préserver la valeur et la fonction du parc immobilier. Cette mission résulte d’une planification basée sur les besoins et des critères coûts/utilisation, dans l’intérêt du propriétaire. Le contrôle correspondant est fondé sur une planification des investissements et de l’entretien, la mise en application par les institutions ainsi que la détermination pério-dique de l’état et de la valeur des bâtiments.

Par le rapport du Conseil des EPF, le propriétaire en prend connaissance. Le Domaine des EPF applique une vision de déve-loppement durable à son parc immobilier, selon le mandat donné par la Constitution fédérale au Conseil fédéral et la stratégie de développement durable de ce dernier. Les objectifs soutenus par le Domaine des EPF en matière de construction durable servent l’environnement et le climat, tout en s’orientant écono-miquement sur le cycle de vie de l’immobilier. Une collaboration ciblée au sein du Domaine des EPF contribue à l’exploitation immobilière dans un esprit de développement durable et à la baisse constante de l’utilisation des ressources – à long terme et de manière exemplaire.

Gestion immobilière dans le Domaine des EPF

Repères I Immobilier

Immobilier

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 125

Les crédits-cadres autorisent des projets jusqu’à 10 millions de francs et des planifications de projets de plus de 10 millions de francs, dans la perspective de demandes de crédits d’enga-gement nécessaires. Le crédit-cadre de 141,1 millions de francs sollicité pour 2013 progresse de 62,6 millions de francs par rap-port à l’année précédente.

Mise en évidence du maintien de la valeur et de la fonctionL’âge moyen des objets du Domaine des EPF est d’environ 50 ans, alors qu’une part importante de ceux-ci, par leur volume et leur valeur, a déjà connu plusieurs cycles de réno-vation. Chaque année, la valeur vénale, en tant que donnée clé du maintien de la valeur et de la fonction, est présen-tée pour les objets importants, sur la base d’une méthode unifiée en vigueur dans la branche (fig. 36). Concernant ce maintien, le Domaine des EPF, par le présent rapport, répond à cette exigence d’information de la Confédération en tant que propriétaire immobilier. Pour l’ensemble du portefeuille de l’ETH, cette évaluation montre que, malgré l’âge par-fois élevé et l’utilisation intensive des bâtiments, la valeur intrinsèque obtenue reste élevée par rapport à la valeur à neuf. On ne déplore aucune baisse de la valeur intrinsèque, et les bâtiments aux valeurs les plus faibles sont intégrés aux stratégies de réfection des institutions. Ainsi, le Domaine des EPF prouve qu’il administre de façon responsable et durable le patrimoine construit mis à sa disposition par la Confédé-ration.

En 2012, les projets de réfection majeurs concernaient la tour de physique HPP de l’ETH Zurich et, pour l’EPFL, l’ancien

bâtiment de la bibliothèque et le bâtiment de mécanique, déconstruit jusqu’au gros œuvre et fortement étendu. Avant de débuter le chantier de la grande installation de recherche SwissFEL, l’activité de construction du PSI se concentrait essen-tiellement sur la réfection, notamment du restaurant du per-sonnel.

Actuellement, les projets de réfection de plus de 650 mil-lions de francs sont intégrés dans le plan d’investissement 2013 à 2016. En 2012, ils ont généré un volume d’investissement d’environ 75 millions de francs. Les travaux d’entretien courant ont par ailleurs absorbé quelque 30 millions de francs du crédit de financement.

Un développement durable sous le signe de l’énergieEn 2012, le Domaine des EPF a mis le cap sur la Stratégie éner-gétique 2050 de la Confédération. En 2013, les institutions contribueront à cette approche et adopteront, dans le cadre de leur stratégie de développement durable, les mesures d’ap-plication ayant fait l’objet d’un consensus. Depuis longtemps, les objectifs de ce développement font partie intégrante, pour toutes les institutions, de l’acquisition et de la gestion immo-bilières. Le Domaine des EPF érige des bâtiments selon les der-nières normes technologiques et des méthodes performantes sur le plan énergétique. Dans le cadre de leurs projets, les institutions visent à atteindre les limites du réalisable, tout en intégrant une dimension de rentabilité, ou de s’aventurer en terrain inconnu afin de donner un signal fort.

Fin 2012, l’ETH Zurich a adopté un nouveau modèle énergé-tique, appliqué officiellement depuis le 1er janvier 2013. Elle a

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Fig. 36: Valeurs vénales au 31.12.2012

376 valeurs vénales, exprimées en pour-cent de la valeur à neuf par objet selon Stratus (décroissant). Lors de la saisie, le Domaine des EPF se limite aux objets pertinents du point de vue valeur (> 90 % des valeurs).

  très bon état, état neuf     bon état, aucune mesure nécessaire    état moyen, planifier/mettre en application des mesures    en mauvais état, mesures nécessaires

  valeur vénale moyenne de tous les objets 81,8 %  pondération moyenne avec la valeur à neuf des objets: 84,2 %

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puissance haute fréquence est mis au point pour optimiser l’utilisation de la chaleur; il évacue vers l’eau de refroidisse-ment les pertes thermiques à 80°C (contre 40°C habituelle-ment). Les premiers essais s’avèrent prometteurs. L’utilisation de la chaleur résiduelle d’une installation de ce type constitue une première mondiale. Le PSI s’apprête donc à utiliser plus fortement la chaleur résiduelle des grandes installations de recherche.

Au WSL, le nouveau laboratoire d’analyses phytosanitaires, aménagé en bois à partir du sous-sol, avec des laboratoires

défini des schémas de réduction de ses propres besoins éner-gétiques, de l’utilisation d’énergies non renouvelables et de ses émissions de CO2. Ces schémas comportent les objectifs visés pour 2020 et 2035. Outre les exigences en matière d’efficacité énergétique pour les nouvelles constructions et transforma-tions, on vise ici notamment une optimisation systématique et constante de l’exploitation. Des directives et standards internes de l’ETH viennent compléter ces exigences.

Actuellement, le PSI travaille à un projet de récupération de chaleur des composants du SwissFEL. Un amplificateur de

Parmi les 410 biens immobiliers du Domaine des EPF, il existe de nombreux bâtiments exemplaires, construits entre 1858 et aujourd’hui. La gestion immobilière est nécessaire pour assurer une infrastructure performante. Le portefeuille immobilier des institutions du Domaine des EPF comprend des bâtiments his-toriques bien situés, des bureaux et des laboratoires modernes, de grandes installations de recherche présentant de forts besoins en énergie ainsi que des forêts et des alpages entiers. L’âge de ce portefeuille est très diversifié, depuis le bâtiment Semper au cœur de Zurich, datant de 1858, jusqu’à des constructions de renom, à l’instar du Rolex Learning Center de l’EPFL de 2010. De nombreux bâtiments sont remarquables sur le plan historique. Certains sont intégrés aux inventaires des monuments historiques. Les charges de réfection – en particulier pour les bâtiments historiques – sont parfois considérables comparativement à leur utilité, d’où des

Constructions exemplaires: engagements et défis

projets de construction importants. Le Domaine des EPF et ses institutions assument cette responsabilité envers le patrimoine culturel. Les conditions générales inhérentes impliquent souvent une restriction d’utilisation et de développement spatial. Une infrastructure immobilière performante est essentielle pour que les deux écoles polytechniques fédérales et les établissements de recherche atteignent leurs objectifs en matière d’enseigne-ment et de recherche en respectant des exigences de qualité. La gestion immobilière du Domaine des EPF assure la fonction de son portefeuille immobilier à court, moyen et long terme et la préservation de sa valeur culturelle. La planification adap-tée aux besoins et la réalisation en temps voulu de nouvelles constructions, de transformations et de réfections représentent donc des tâches centrales.

Fig. 37: Développement des surfaces de référence énergétique, de la consommation et des coûts énergétiques

ETH Zurich EPFL PSI WSL Empa Eawag

Surface de référence énergétique (en m2)* 644 085 427 622 135 664 27 578 122 267 27 599

Total Domaine des EPF (année précédente; variation) 1 384 800 (1 364 800; 1,5 %)

Consommation d’énergie (en MJ/an)** 573 561 000 305 000 000 512 106 289 16 121 144 57 393 583 17 148 787

Total Domaine des EPF (année précédente; variation) 1 481 330 803 (1 395 923 800; 6,1 %)

Coûts énergétiques (en CHF/an) 17 213 000 11 500 000 13 694 703 501 198 1 667 335 607 711

Total Domaine des EPF (année précédente; variation) 45 183 947 (43 567 800; 3,7 %)

* Source: Indices pour le management de l’immobilier, publication SIA D0165 (2000) sur la base de la norme SIA 180/4.** Source: RUMBA (Gestion des ressources et management environnemental de l’Administration fédérale).

La surface de référence énergétique est la somme de toutes les surfaces de plancher des locaux chauffés ou climatisés, situés au-dessous et au-dessus du niveau du terrain. Les chiffres clés de développement durable englobent la consommation totale de chaleur et d’électricité en 2012, tant pour les bâtiments que pour l’exploitation d’enseignement et de recherche. Les indicateurs Surface de référence énergétique et Consommation d’énergie permettent de calculer l’indicateur énergétique théorique (MJ/m2 et année), afin de comparer les bâtiments destinés à une même utilisation. Il n’est guère judicieux de calculer l’indicateur énergétique pour l’ensemble du Domaine en raison de l’intensité énergétique différente des recherches menées et des utilisations qui ne sont pas comparables. Le chiffre clé Coûts énergétiques montre toutes les dépenses qui en ont résulté en 2012 (cash-out) pour la production et la répartition d’énergie (chaleur, électricité, froid, etc.).

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Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF 127

Le nouveau bâtiment de la recherche et de l’enseignement des sciences de la vie: le HPL de l’ETH Zurich à Hönggerberg.

de niveau 1 à 3 (sur 4) est en cours de planification. Ce projet exceptionnel vient soutenir la politique de la Confédération en matière de CO2 (fixation du carbone dans la construction) et la politique forestière (utilisation du bois). Le besoin plus élevé en chaleur de ce laboratoire est compensé par les réfections éner-gétiques des bâtiments existants (bâtiment principal adminis-tratif et aile du laboratoire). L’Eawag a débuté l’application du projet de revitalisation «revalorisation de Chriesbach».

Indicateurs énergétiques du Domaine des EPFEn 2012, la surface de référence énergétique a augmenté d’en-viron 1,5 % du fait de de la stratégie de croissance académique. La consommation énergétique totale est restée d’environ 6,1 % supérieure à celle de l’année précédente. Les besoins plus élevés en énergie de chauffage en raison d’un hiver plus froid y ont contribué. Pour des raisons économiques et tech-niques, il n’est pas judicieux de mesurer séparément l’énergie consommée par un bâtiment de celle liée aux processus (p. ex. à cause de la chaleur résiduelle des installations de recherche). Les coûts énergétiques du Domaine des EPF ont augmenté d’environ 3,7 % par rapport à 2011. En 2012, les institutions ont

créé un groupe de travail afin d’uniformiser la saisie de leurs indicateurs dans les rapports sur l’énergie et l’environnement et répondre encore mieux aux besoins liés à la gestion des res-sources et au management environnemental (RUMBA).

GouvernanceLes travaux de révision totale de l’Ordonnance immobilière se sont achevés avec succès. Ils ont débouché sur une nouvelle directive immobilière, mise en vigueur le 1er janvier 2013 par le Conseil des EPF. Cette décision a été précédée de la participa-tion et de la consultation des institutions du Domaine des EPF ainsi que de la consultation des services de l’Administration fédérale. Cette nouvelle directive jette les bases de la colla-boration future au sein du Domaine des EPF pour la gestion immobilière. Dans le cadre du projet de calcul des coûts consé-cutifs à long terme de la gestion immobilière, le Conseil des EPF et les institutions ont élaboré un plan de mesures et de mise en œuvre, finalement adopté par le Conseil des EPF. Ce plan prévoit une définition uniforme et l’harmonisation des schémas généraux des espaces et du financement (SGEF), en tant qu’ins-trument à plus long terme de gestion et de planification.

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Page 128: Rapport de gestion du Conseil des EPF 2012

Rapport de gestion 2012 sur le Domaine des EPF128

Editeur:Conseil des EPF, Häldeliweg 15, CH-8092 ZurichDirection du projet, rédaction: Communication du Conseil des EPF, ZurichConception, reportages, graphisme: BBF, Bâle; Lüchinger Publishing GmbH, ZurichPhotographie: Michael Sieber, Langnau/Zurich ou selon référence Traduction, relecture: Apostroph AG, LucerneImpression: Neidhart und Schön Group, Zurich

Le présent rapport d’activité est publié en allemand, en français et en anglais. Il est également disponible au format électronique, à l’adresse suivante: www.cepf.ch/fr/rapportdegestion2012.

Nous remercions tout particulièrement pour leurs contributions:– tous les scientifiques des institutions du Domaine des EPF qui ont participé à la réalisation des reportages,– Markus Stauffacher, membre du Conseil des EPF,– les membres du groupe IPS du Domaine des EPF (Implémentation du Plan Stratégique),– les membres du ComTeam du Domaine des EPF (responsables de la communication) ainsi que leurs collaborateurs,– les responsables et collaborateurs de l’état-major du Conseil des EPF ainsi que les responsables au sein

des institutions du Domaine des EPF.

© Conseil des EPF, avril 2013

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