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1 Rapport de l'atelier 2 SECTEURS PORTEURS D'EMPLOIS : EMPLOIS VERTS EMPLOIS BLEUS Cadre de l'atelier Emplois verts, emplois bleus, de quoi parle-t-on? Il s'agit en fait de tous les emplois liés à la pêche, à l'agriculture et à l'aquaculture, à la production d'énergies renouvelables, à l'activité portuaire, au tourisme vert et à la recherche et à l'innovation sur la protection des milieux naturels; ils constituent des éléments majeurs de l'activité économique des régions ultrapériphériques. L'agriculture et la pêche en particulier ont toujours été des sources de revenus et d'emplois importants dans les régions ultrapériphériques. Il s'agit de les valoriser en protégeant la biodiversité et le renouvellement des ressources naturelles: mettre en place une économie circulaire est un impératif pour permettre la poursuite d'un développement durable sur ces territoires géographiquement restreints. Les secteurs de l'économie sociale et solidaire, les soins de santé, l'aide à la personne, génèrent également des emplois nécessaires au maintien d'un équilibre social et du bien-être des populations (aménagement des domiciles, produits et service liés à l'autonomie, dispositifs médicaux etc.). Les filières concernées sont le bâtiment et l'immobilier, la santé, les nouvelles technologies, le tourisme, les loisirs, les transports, les services à la personne etc. Ces activités connaissent de profondes mutations en donnant naissance à de nouveaux produits et services à forte valeur ajoutée ou en participant à l'émergence de nouveaux secteurs portés par la recherche et l'innovation. Elles devraient ainsi contribuer à la diversification de l'économie des RUP mais posent la question des compétences nécessaires et de la capacité des politiques de l'emploi, de l'éducation et de la formation à anticiper les besoins et à favoriser la mobilité des apprenants et des travailleurs. La création d'emplois verts et bleus est importante à l'échelle de l'Union Européenne et ne s'est pas démentie depuis 2002 malgré la crise économique: près de 10 millions d'emplois relèvent aujourd'hui des économies verte et bleue. Les RUP sont pleinement conscientes de ce potentiel d'emplois: leurs stratégies de spécialisation intelligente et leurs programmes structurels, ainsi que leur "Plan Choc de création et de consolidation d'emplois verts et bleus", reflètent leur volonté d'orienter leurs économies en intégrant une logique de développement durable créatrice d'emplois pérennes. L'évolution des modes de vie nécessite la mise en place de services, allant de structures de garde pour les jeunes enfants à la prise en charge des personnes âgées à domicile ou en maisons spécialisées. Cette évolution et ses conséquences sociales entraînent le développement de filières d'emplois blancs et liés à la "Silver économie" qualifiés et diversifiés. Par la mobilisation des fonds européens, la Commission soutient les initiatives qui s'inscrivent dans une démarche de développement durable, notamment dans le domaine de l'économie verte ou de

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Rapport de l'atelier 2

SECTEURS PORTEURS D'EMPLOIS :

EMPLOIS VERTS

EMPLOIS BLEUS

Cadre de l'atelier

Emplois verts, emplois bleus, de quoi parle-t-on? Il s'agit en fait de tous les emplois liés à la pêche, à

l'agriculture et à l'aquaculture, à la production d'énergies renouvelables, à l'activité portuaire, au

tourisme vert et à la recherche et à l'innovation sur la protection des milieux naturels; ils constituent

des éléments majeurs de l'activité économique des régions ultrapériphériques.

L'agriculture et la pêche en particulier ont toujours été des sources de revenus et d'emplois

importants dans les régions ultrapériphériques. Il s'agit de les valoriser en protégeant la biodiversité

et le renouvellement des ressources naturelles: mettre en place une économie circulaire est un

impératif pour permettre la poursuite d'un développement durable sur ces territoires

géographiquement restreints.

Les secteurs de l'économie sociale et solidaire, les soins de santé, l'aide à la personne, génèrent

également des emplois nécessaires au maintien d'un équilibre social et du bien-être des populations

(aménagement des domiciles, produits et service liés à l'autonomie, dispositifs médicaux etc.). Les

filières concernées sont le bâtiment et l'immobilier, la santé, les nouvelles technologies, le tourisme,

les loisirs, les transports, les services à la personne etc.

Ces activités connaissent de profondes mutations en donnant naissance à de nouveaux produits et

services à forte valeur ajoutée ou en participant à l'émergence de nouveaux secteurs portés par la

recherche et l'innovation. Elles devraient ainsi contribuer à la diversification de l'économie des RUP

mais posent la question des compétences nécessaires et de la capacité des politiques de l'emploi, de

l'éducation et de la formation à anticiper les besoins et à favoriser la mobilité des apprenants et des

travailleurs.

La création d'emplois verts et bleus est importante à l'échelle de l'Union Européenne et ne s'est pas

démentie depuis 2002 malgré la crise économique: près de 10 millions d'emplois relèvent

aujourd'hui des économies verte et bleue. Les RUP sont pleinement conscientes de ce potentiel

d'emplois: leurs stratégies de spécialisation intelligente et leurs programmes structurels, ainsi que

leur "Plan Choc de création et de consolidation d'emplois verts et bleus", reflètent leur volonté

d'orienter leurs économies en intégrant une logique de développement durable créatrice d'emplois

pérennes.

L'évolution des modes de vie nécessite la mise en place de services, allant de structures de garde

pour les jeunes enfants à la prise en charge des personnes âgées à domicile ou en maisons

spécialisées. Cette évolution et ses conséquences sociales entraînent le développement de filières

d'emplois blancs et liés à la "Silver économie" qualifiés et diversifiés.

Par la mobilisation des fonds européens, la Commission soutient les initiatives qui s'inscrivent dans

une démarche de développement durable, notamment dans le domaine de l'économie verte ou de

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l'économie bleue, favorisant ainsi le maintien et la mise en place de filières éco-responsables

génératrices d'emplois.

Intervention des différents orateurs

Les représentants des Directions générales AGRI, ENV, MARE et RTD ont exposé le cadre des actions

et initiatives des différentes politiques communautaires qui contribuent au maintien et au

développement des emplois verts et bleus dans les RUP. Des représentants des administrations

régionales des Canaries, de la Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique ont présenté des

exemples concrets de réalisation avec (ou non) des soutiens communautaires, nationaux et

régionaux dans ces secteurs, ainsi que les pistes de travail dans leur région, notamment en matière

du Plan Choc de création et de consolidation d'emplois verts et bleus", en pointant les "bonnes

pratiques" appliquées dans leur région et en jetant les bases d'une mise en œuvre à une échelle

plus large, y compris dans le cadre de la politique de voisinage.

a. Emplois bleus, emplois verts: actions et initiatives de l'Union dans les RUP

M.Mathioudakis (DG Agriculture et Développement rural) a rappelé que la PAC, par le biais de

ses deux piliers (POSEI dans le premier et programmes de développement rural dans le

deuxième) contribue largement à maintenir et à développer dans les RUP les secteurs agricoles

traditionnels et innovants, tout en accordant une importance particulière au développement

économique, à la dynamisation de l'espace rural et à la qualité de vie de ses habitants.

Les programmes POSEI, spécifiques aux RUP, visent à garantir l'approvisionnement en produits

agricoles en palliant les surcoûts dus à l'ultrapériphéricité et à maintenir et développer les filières

traditionnelles et de diversification, le tout intégré dans des programmes annuels (montant total

annuel FEAGA de 653 millions d'euros paran). Ces 2 objectifs contribuent au maintien des

emplois et à la stimulation de nouvelles opportunités dans les différentes filières agricoles.

La programmation du développement rural pour la période 2014-20 propose un menu équilibré

de mesures et opérations ciblant la création des infrastructures de base à petite ou grande

échelle, voire des formations générales ou spécifiques ou des services conseil ainsi qu'une vaste

gamme de mesures et d'opérations pour renforcer la productivité et la compétitivité de façon à

créer des opportunités solides pour la croissance et la création d'emploi. L'objectif est ainsi de

préserver les investissements et les emplois existants tout en attirant dans les zones rurales ou

ultrapériphériques de nouveaux investissements créateurs de nouveaux emplois. Le montant

total FEADER pour l'ensemble de la programmation 2014-2020 dans les RUP est de 1493 millions

d'euros, soit 213 millions d'euros paran.

Il y a encore beaucoup de marges de croissance génératrice éventuelle de nouveaux emplois tant

dans les secteurs traditionnels que dans des secteurs nouveaux innovants, y compris agro-

alimentaires ou par exemple dans l'utilisation de la biomasse, la production d'énergie et/ou de

matériaux naturel ou synthétiques, la bio-économie, etc. Enfin, il convient d' ajouter le secteur

tertiaire, comme par exemple les loisirs, agro-tourisme, etc.

Plus concrètement, en 2014-20, on prévoit dans l'Union, 170 000 jeunes agriculteurs bénéficiant

de primes d'installation, 340 000 projets cofinancés pour la modernisation des exploitations

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agricoles, 140 000 agriculteurs pour la nouvelle participation aux systèmes de qualité, 60 000

projets "start-up" cofinancés en dehors du secteur agricole, 19 millions d'habitants et 3,9

millions de places de formation soutenus par le FEADER.

Mme Izabel (DG Environnement, Commission) nous a éclairés sur les limites de l'économie

linéaire et les avantages du passage à une économie circulaire, fermant la boucle par la

transformation des déchets en ressources. Ce passage vers une économie circulaire entraînera

des mutations profondes du marché du travail (création, remplacement, disparition,

transformation d'emplois), avec des répercutions globalement positives sur l'emploi, en

particulier les emplois 'verts' du secteur de l'environnement encroissance depuis 2000 avec un

fort potentiel.

En ce qui concerne les RUP, les gisements d'emplois verts concernent surtout le traitement des

déchets, l'agriculture, l'élevage et la pisciculture durables, le tourisme durable, la protection des

milieux naturels et la biodiversité, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique des

bâtiments. Cela nécessite une main d’œuvre qualifiée, la promotion à l'acquisition de

compétences et l'appui à la création d'emplois.

M. Ronco Zapatero (DG Affaires maritimes et Pêche, Commission) a ciblé sa présentation sur les

emplois et la croissance bleue dans les RUP. Les secteurs présentant un haut potentiel de

croissance bleue en Europe, et dès lors à encourager, sont l'aquaculture, le tourisme maritime et

côtier, les énergies marines, les biotechnologies marines et l'extraction minière des fonds marins.

Des initiatives transversales sont également développées en ce qui concerne la planification de

l'espace maritime, la surveillance maritime intégrée et la connaissance du milieu marin et

l'innovation. Par ailleurs, la politique maritime intégrée est déclinée par bassin maritime

européen, comme par exemple la stratégie pour l'océan atlantique, d'intérêt pour les RUP

atlantiques, avec son volet international qu'est la Déclaration de Galway relative à la coopération

transatlantique en matière de recherche sur l'océan. Le développement de l'économie bleue est

soutenue par les fonds structurels européens et le 'plan Juncker', par le programme de recherche

'Horizon 2020', et par des actions relatives aux qualifications bleues. Ainsi, la Communication

concernant l'innovation dans l'économie bleue (2014) souligne la nécessité de l'adéquation entre

les besoins du marché du travail et les formations, et d'accroître l'attrait des emplois dans

l'économie bleue. Concrètement la Commission va mettre en place un groupe d'experts

'Compétences et parcours professionnels dans l'économie bleue', avec très prochainement un

appel à expression d'intérêt. Par ailleurs, un appel à propositions 'Blue Careers'1 (3,5 millions

EUR) est également lancé, avec pour objectif de renforcer la coopération entre les entreprises et

les partenaires de l'enseignement au niveau local, régional et interrégional (journée

d'information le 5 avril à Bruxelles). Enfin, la DG Affaires maritimes et Pêche va réaliser en 2016

une étude pour analyser spécifiquement le potentiel des RUP dans le domaine de la croissance

bleue durable.

1 https://ec.europa.eu/easme/en/call-proposals-blue-careers-europe

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b. Emplois bleus, emplois verts: actions et initiatives nationales et régionales dans les RUP

Mme Covisa Rubia a présenté le "Plan choc" du Réseau des RUPs pour l'Emploi. L'emploi dans les

RUPs est caractérisé par la fragilité et la vulnérabilité des marchés locaux du travail. Des efforts

ciblés sont nécessaires pour atteindre les objectifs de convergence européenne dans les RUP. Les

Emplois Verts et Bleus présentent des potentialités intéressantes dans les RUP en raison de

conditions naturelles propices à ces secteurs et d'une croissance récente et prometteuse dans

ces domaines.

Le Plan Choc vise dès lors à trouver des solutions conjointes et intégrées afin de consolider et

créer des emplois verts et bleus dans les RUP, en particulier dans les domaines tels que:

l'agriculture et l'élevage durable, le tourisme durable et la croissance bleue, les nouvelles

technologies de traitement des déchets et les énergies alternatives, les ressources maritimes.

Le Plan propose de mettre en œuvre 4 programmes d'action générique, avec des mesures

communes à toutes les RUPs, et des mesures spécifiques pour chaque région, en ce qui concerne

l'orientation spécialisée, la formation pour l'emploi, les opportunités d'emploi, et

entrepreneuriat. Un projet pilote conjoint a été élaboré, afin d'identifier (en 2016) 20 professions

liées à l'emploi vert et bleu, d'élaborer les modules de formation nécessaires pour ces

professions, de mettre en œuvre des formations en alternance avec l'emploi, d'élaborer des

modèles d'affaires et des plans d'entreprises, d'offrir des services d'orientation et de conseil à

l'entrepreneuriat, et enfin d'évaluer les progrès de manière continue.

Mme Capgras a présenté le projet de collecte et tri solidaire des textiles d'habillement, linges de

maison et chaussures usagers (ECO-TLC) par l'ACISE Samu Social (Association Citoyenne pour

l'Insertion par la Solidarité Economique), comme exemple de filière innovante créatrice d'emploi.

Cette initiative s'inscrit à la fois dans le champ de l'insertion par l'activité économique,

génératrice d'emplois, et dans la protection de l'environnement, par la réduction des déchets

ménagers.

Le projet a démarré en 2013 par l'insertion de l'ACISE au réseau national 'Recyclerie –

Ressourcerie', par l'ouverture d'une 'Boutik' à Fort-de-France et par la collecte de textiles et

meubles. L'initiative se développe , avec comme objectifs de créer un réseau de 'Recycleries –

Ressourceries' sur l'ensemble du territoire de la Martinique, de déployer un point de collecte

(point d'apport volontaire, PAV) par 2000 habitants, d'atteindre un taux de collecte de 26% (2,5

kg/an/hab. ou 1000 tonnes/an), de trier 100% du gisement textile, avec un taux de valorisation

de 95%, et cela grâce à l'emploi de 50 ETP (équivalent temps plein).

Pour l'accompagnement socio-professionnel, une plateforme d'accompagnement pour les

salariés en insertion est mise en place et diverses formations sont offertes, telles qu'en insertion,

gestion des déchets, logistique, etc.

Mme Nirlo nous a présenté la situation de l'économie verte, l'économie bleue et les emplois

blancs à La Réunion. Le secteur de l'agriculture y est dynamique, en pleine croissance, améliorant

sa compétitivité, tout en conservant un modèle d'agriculture familiale. Il s'articule

principalement sur la canne à sucre, pilier économique et social de l'île et premier pourvoyeur

d'emploi, mais également sur la production de fruits et légumes, et sur l'élevage.

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Ensemble, les FSE et FEADER consacrent 19 millions d'euros aux formations professionnelles dans

ces secteurs. Un observatoire régional des emplois, métiers et formations de l'économie verte a

été mis en place, couvrant tant les métiers 'verts' (à finalité environnementale) que les métiers

'verdissants' (à autre finalité mais intégrant la dimension environnementale).

Les orientations prioritaires pour 2015-2021 concernent le champ de l’économie sociale et

solidaire lié au secteur de l'environnement, ainsi que les dispositif de lutte contre la prolifération

des maladies vectorielles, en partenariat avec les communes. Par ailleurs, la filière pêche et

aquaculture est également un secteur d'activité stratégique et d'avenir d'émancipation

économique de La Réunion. Y contribuent la pêche artisanale côtière, la pêche palangrière, la

grande pêche dans les îles australes, et l'aquaculture continentale. Le FEAMP soutient le

développement de ces secteurs, dont la formation professionnelle, pour près de 14 millions

d'euros. Enfin, il y a aussi les emplois blancs (Silver Economy) qui couvrent le secteur social et

médico-social, ainsi que le secteur sanitaire, et les métiers des services à la personne (SAP,

services à la famille, de la vie quotidienne, aux personnes fragiles et dépendantes). Les deux

premiers sont en très net développement, avec plus de 14 millions d'euros du FSE consacrés aux

formations dans ces domaines. Quant au secteur des SAP, bien qu'en légère croissance, l'offre ne

permet pas de répondre à l'importante demande d'emploi.

M. Dumirier consacre son intervention à l'économie bleue et verte en Guadeloupe. L'économie

bleue se structure principalement autour des transports maritimes et côtiers de passagers, la

manutention portuaire et les services auxiliaires aux transports, avec des perspectives

d'investissements de Guadeloupe Port Caraïbe pour l'extension du terminal de Jarry,

l'augmentation de la capacité d'accueil, la modernisation des installations et le développemennt

durable.

Ces secteurs d'activité et de développement déterminent bien entendu la typologie d'emploi et

les métiers en demande. Quant à l'économie verte en Guadeloupe, elle se concentre sur

l'agriculture et la biodiversité, la gestion des déchets, l'eau et l'assainissement, et les énergies

renouvelables. Ensuite, certaines réalisations concrètes dans le domaine de l'économie bleue et

verte sont présentées, telles que SARGATOR (une nouvelle machine pour capter les sargasses en

mer), le Cluster Maritime Guadeloupe avec son plan d'action Brevet 750, et le chantier

d'insertion pour l’aménagement et l'entretien du patrimoine naturel. Enfin, le Réseau Emploi

RUP propose une série d'initiatives en vue de faciliter la concertation entre les acteurs, mobiliser

les fonds européens et améliorer la formation.

Débats et interventions des participants à l'atelier 2

Les échanges ont été particulièrement nourris et ont permis de présenter des bonnes pratiques

et de jeter des pistes pour le développement d'emplois verts et bleus.

Problèmes spécifiques identifiés dans les RUP: chômage important aggravé par la crise,

besoin crucial de formation, élimination des déchets difficiles dans ces milieux insulaires et

risques élevés liés au changement climatique (insularité).

Opportunités/richesses: biodiversité, grand territoire maritime, tourisme, population jeune

très importante.

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Le besoin de formations adaptées et transversales a été le leitmotiv durant tous les débats

Initiatives et projets évoqués:

o Convention pour la création d'emplois verts à La Réunion (filière de plantes

médicinales et aromatiques)

o Recyclage de voiture en Guadeloupe dans le cadre d'un programme Interreg 2002-

2006

o Développement à La Réunion de coopératives qui permettent aux jeunes de se

lancer dans un projet d'entreprise, d'être formés et de s'installer après 3 ans comme

salariés

o Développement d'un lycée pour la formation à des emplois bleus (La Réunion)

o Crowd funding pour creational creation d'entreprises à Saint Martin

On a pointé la différence de situation socio-économique dans chaque RUP (Açores, Mayotte).

On a rappelé l'importance de la prise en compte du marché pour développer l'économie, de

traduire les besoins du marché, d'assurer un équilibre emplois publics/privés.

Importance de l'entrepreneuriat.

Suggestion de créer un/des lycées pour la formation d'emplois bleus et verts, avec des

compétences transversales, ouverts également aux régions voisines.

On a rappelé l'importance de définir des stratégies de formation adaptées à chaque RUP qui

doit aboutir à la création d'emplois durables.

L'économie circulaire a besoin de main d'œuvre qualifiée, avec des compétences

transversales.

Il convient, pour les RUP, d'identifier les besoins en emplois bleus et verts, de définir ou

d'adapter le cas échéant les stratégies pour les satisfaire, et d'identifier les synergies

possibles entre les différentes sources de financement et initiatives communautaires,

nationales et régionales (POSEI, programmes structurels -FEADER, FEDER, FSE, FEAMP-,

programmes PME, COSME, Recherche et innovation (Horizon 2020, échange de chercheurs

notamment), Plan Choc pour l'emploi dans les RUP, spécialisation intelligente, Réseau emploi

RUP, etc. qu'ils soient spécifiquement ciblés sur les RUP ou non.

On a mis en évidence l'importance d'inscrire ces stratégies dans le cadre de la coopération

régionale (politique de voisinage)