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RAPPORT ANNUEL SUR LE CONTROLE, L’ACTIVITE ET LES RESULTATS DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT EXERCICE 2013

Rapport Dsb Annuel 2013 Vf

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  • RAPPORT ANNUEL SUR LE CONTROLE,LACTIVITE ET LES RESULTATS

    DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT

    EXERCICE 2013

  • RAPPORT ANNUEL SUR LE CONTROLE, LACTIVITE ET LES RESULTATS

    DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT

    EXERCICE 2013

  • 1

    SOMMAIRE

    MOT DU wali

    FaiTS MaRQUaNTS

    CHiFFRES-ClES

    CHapiTRE i : paySagE baNCaiRE MaROCaiN

    Pntration accrue du rseau et offre plus diversifie

    CHapiTRE ii : aCTiviTE ET RENTabiliTE DES ETabliSSEMENTS DE CREDiT ET aSSiMilES

    Dclration du crdit au Maroc et contribution croissante de lactivit transfrontalire

    CHapiTRE iii : RiSQUES baNCaiRES

    Assise financire des tablissements de crdit renforce dans un contexte de dgradation des risques

    CHapiTRE iv : REFORMES lEgalES ET REglEMENTaiRES

    Mise en uvre progressive de Ble III

    CHapiTRE v : SUpERviSiON baNCaiRE ET SURvEillaNCE MaCROpRUDENTiEllE

    Contrle davantage ax sur les risques de crdit, de liquidit et transfrontalier

    CHapiTRE vi : pROMOTiON DE liNClUSiON FiNaNCiERE ET pROTECTiON DE la CliENTElE DES ETabliSSEMENTS DE CREDiT

    Education financire au service du dveloppement de linclusion financire

    aNNExES

    TablE DES MaTiERES

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    MOt du wAlI

    Lenvironnement international sest caractris en 2013, dun ct, par un redressement progressif des conomies avances et de lautre, par un essoufflement des activits conomiques des pays mergents. La croissance de lconomie de la zone Euro, principal partenaire du Maroc, bien que sortie de sa phase rcessive, est reste faible avec nanmoins quelques signes de reprise en fin danne.

    Dans ce contexte, lconomie marocaine a pu raliser un taux de croissance de 4,4% contre 2,7% en 2012, grce une bonne anne agricole, la croissance non agricole ayant pour sa part ralenti 2,3%, subissant les effets persistants des conditions extrieures dfavorables.

    Face cette conjoncture, les banques ont continu bnficier des conditions montaires accommodantes de Bank Al-Maghrib et dun mcanisme de refinancement, revu pour tre plus incitatif, des concours quelles accordent aux petites et moyennes entreprises.

    La dclration des activits non agricoles sest, toutefois, accompagne dun ralentissement de la demande de crdit manant des entreprises et des mnages. Lencours du crdit sest ainsi accru de 3,6% en 2013, rythme en-de des moyennes historiques observes, refltant aussi la sensibilit accrue des banques au risque de dfaut, dans un contexte macro-conomique toujours difficile.

    Lencours des crances en souffrance a, en effet, continu de saccrotre, traduisant une dgradation de la solvabilit des emprunteurs, qui a concern la fois les entreprises et les mnages. Le taux de risque a ainsi progress 5,9% contre 5% un an auparavant.

    En dpit de la monte du cot de risque qui a absorb plus du tiers du RBE, contre 29% une anne auparavant, les marges bnficiaires des banques ont pu globalement tre prserves la faveur de leur business model de banques universelles et de leur diversification tant au plan sectoriel que rgional. Leur rsultat net cumul sest ainsi maintenu son niveau de lanne dernire, aprs une contraction de 1,7% en 2012, procurant un taux de rendement des actifs de 1% et une rentabilit des fonds propres de 10,6%.

    Sur base consolide, le rsultat net-part du groupe cumul, dgag par les principaux groupes bancaires, a accus une baisse de 6,5%, malgr la contribution croissante des filiales africaines qui sest tablie en moyenne 20%. Ce repli a t li, outre la dclration du PNB et la hausse du cot de risque, la baisse de la contribution des autres mtiers notamment la gestion dactifs.

    Les rsultats dgags, conjugus aux mesures entreprises par les banques pour se conformer aux exigences prudentielles rehausses de Bank Al-Maghrib, ont servi au renforcement de leurs fonds

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    propres. Le ratio de solvabilit moyen du secteur ainsi que son ratio tier 1, refltant le noyau dur des fonds propres, se sont, par consquent, amliors denviron 100 points de base 13,3% et 11,1%, respectivement, soit des niveaux suprieurs aux minimums de 12% et 9%, exigs depuis juin 2013.

    Sur le plan du contrle prudentiel, et face un contexte macroconomique porteur de risques pour le secteur bancaire, Bank Al-Maghrib a redoubl de vigilance. Sa surveillance a t exerce, en priorit, sur les risques de crdit et de liquidit encourus par les tablissements de crdit, ainsi que sur les mesures de renforcement de leurs fonds propres.

    Aussi, Bank Al-Maghrib sest-elle mobilise pour dune part, vrifier la bonne application par les tablissements des rgles de dclassement et de provisionnement des crances et dautre part, valuer celles prsentant des signes de vulnrabilit et ladquation de leur couverture par des provisions caractre gnral.

    A linstar des annes prcdentes, un suivi renforc et rapproch de la situation de liquidit des banques et de leur plan de refinancement a t assur. Celles-ci ont t appeles rehausser le niveau des actifs liquides quelles dtiennent pour faire face un ventuel scnario de tension de liquidit et se doter dun plan de gestion de crise de liquidit.

    Lanne 2013 a aussi donn lieu des travaux de revue par Bank Al-Maghrib des premiers stress tests rglementaires conduits par les banques pour mesurer leur rsilience diffrents chocs hypothtiques de crdit, de liquidit et de march. Les rsultats de ces simulations indiquent globalement une rsistance des banques aux scnarii retenus.

    Avec le dveloppement ltranger de certains groupes bancaires marocains notamment dans les pays dAfrique subsaharienne, Bank Al-Maghrib a accord une attention croissante la surveillance des activits bancaires transfrontalires. Un reporting rglementaire pour le suivi de la situation financire et prudentielle, sur base individuelle, de chaque implantation bancaire ltranger a t instaur. Des missions de contrle sur place ont t conduites, au niveau de deux filiales de banques marocaines situes en Afrique de lOuest, conjointement avec lautorit de contrle locale. La coopration avec les rgulateurs de certains pays daccueil a, en outre, t intensifie par la tenue de runions trimestrielles et devrait slargir davantage encore avec la mise en place, conformment aux normes internationales, de collges de superviseurs pour les groupes bancaires marocains panafricains.

    Sur le plan de la rglementation, les efforts de Bank Al-Maghrib ont port notamment sur la transposition des normes internationales dites Ble III portant sur la dfinition des fonds propres et du ratio de liquidit court terme (LCR), aprs une phase dtude dimpacts et de concertation avec la profession bancaire. Un calendrier progressif de mise en uvre de ces normes a t arrt pour permettre aux banques de continuer assurer un financement adquat de lconomie.

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    Les travaux rglementaires ont galement port sur la prparation des textes dapplication du projet de rvision de la loi bancaire, en cours dadoption, notamment ceux devant accompagner lintroduction de la finance participative.

    Suite la rcente rvision des principes du Comit de Ble pour un contrle bancaire efficace, Bank Al-Maghrib a procd une auto-valuation de ses dispositifs de rglementation et de contrle et lanc des chantiers pour leur adaptation. Dans ce cadre, elle a, dores et dj, engag la mise jour des normes de gouvernance, de contrle interne et de gestion des risques applicables aux tablissements de crdit.

    Au plan de la surveillance macroprudentielle, le dispositif analytique mis en place depuis prs de 2 ans pour valuer les risques dimportance systmique susceptibles daffecter le secteur financier, a t affin et largi pour couvrir, outre le secteur bancaire, les marchs financiers, le secteur des assurances et prochainement celui de la prvoyance sociale. Sur cette base, Bank Al-Maghrib sest penche, dans le cadre de son Comit de stabilit financire interne, et avec les autres autorits de rgulation du secteur financier, dans le cadre de la Commission de coordination, sur les vulnrabilits du systme financier et les mesures de leur attnuation.

    Les mcanismes de coordination entre ces autorits ont, par ailleurs, t complts par la finalisation dun cadre formalisant les donnes quelles devraient schanger rgulirement, en temps normal, mais galement celles quelles devraient partager en cas de survenance dun choc systmique. Ce cadre dchange est venu renforcer le dispositif de gestion des crises financires, appel tre davantage rehauss avec ladoption du projet de rvision de la loi bancaire qui introduit de nouveaux mcanismes et outils de rsolution.

    Fortes de ces avances, les autorits financires ont pris linitiative de soumettre le secteur financier marocain une nouvelle mission dvaluation conjointe du Fonds Montaire International et de la Banque Mondiale, prvue en 2015, aprs celles de 2002 et 2007. Dans le mme sillage, elles ont dcid de conduire, courant 2014, un exercice de simulation de crise financire, avec le soutien de la Banque Mondiale. Cet exercice, deuxime du genre aprs celui men en 2009, vise tester les amliorations dj apportes au dispositif de gestion des crises, mais aussi celles attendues de la rforme du cadre lgal rgissant lactivit bancaire.

    Dun autre ct, pour promouvoir une finance plus inclusive, Bank Al-Maghrib a continu dimpulser et de fdrer les initiatives des parties prenantes publiques et prives en la matire. Ces actions ont permis, avec limplication des banques, damliorer le taux de bancarisation de la population 60%.

    Pour mieux mesurer laccs de la population aux services financiers, au-del de la simple dtention dun compte bancaire et apprcier leur degr dusage, Bank Al-Maghrib a mis en place de

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    nouveaux indicateurs inspirs des meilleurs standards. Ces indicateurs visent aussi faciliter lvaluation des stratgies et politiques dinclusion financire mises en place. En complment, une enqute de perception des services financiers, auprs des mnages, a t mene en partenariat avec la Banque Mondiale dans loptique dapprcier la capacit financire de la population marocaine. Les rsultats de cette tude sont attendus au terme du 1er semestre 2014.

    Convaincue que lducation financire est essentielle pour promouvoir linclusion financire, Bank Al-Maghrib a arrt, avec les partenaires concerns, une stratgie nationale dducation financire dont la ralisation a t confie une Fondation cre cet effet dbut 2013. Une 2me dition des journes dducation financire pour les enfants et les jeunes gs entre 8 et 17 ans, dont ont pu bnficier plus de 60.000 lves et collgiens, a t organise leffet de leur inculquer les principes de la finance.

    Dans le prolongement des mesures visant la protection de la clientle des tablissements de crdit, la Banque a institu un centre de mdiation bancaire, en remplacement du mdiateur, avec des moyens renforcs et un primtre de comptences largi en vue de contribuer la mise en place de meilleures conditions de rglement des diffrends.

    Paralllement, la Banque a continu uvrer lamlioration de laccs des TPME au financement bancaire. Elle a, dans ce cadre, rvis le mcanisme de refinancement des banques au titre des prts que celles-ci accordent cette catgorie dentreprises, leffet daugmenter et le volume des crdits bnficiant ce segment et la population cible. Elle a galement engag la rflexion pour linstitution dun Fonds de soutien financier, destin au cofinancement avec les banques, des TPME viables, mais connaissant des difficults passagres en raison de la conjoncture. Paralllement, la Banque a poursuivi ses actions pour la mise en place de lObservatoire marocain de la TPME, dont les statuts ont t adopts lors de lAssemble Gnrale constitutive tenue en novembre 2013.

    Dans la perspective driger le Maroc en tant que place financire rgionale, le projet de Casa Finance City (CFC) a connu depuis son lancement des avances positives.

    Plusieurs mesures ont t prises mme de renforcer son attractivit travers la clarification des mesures fiscales et de la rglementation des changes affrentes aux entreprises ayant le statut CFC, ladoption de textes visant le dveloppement du march des capitaux ainsi que lamendement, en cours, du projet de loi n44-10 relatif au statut CFC pour notamment largir les entreprises ligibles aux prestataires des services dinvestissement, aux bureaux de reprsentation et aux succursales. A ce jour, la Commission CFC a attribu le statut CFC prs dune quarantaine dentreprises, dont plus des 2/3 en tant que prestataires de services professionnels, le reste correspondant des siges rgionaux et des institutions financires.

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    fAItS MARquAntS dE lAnnE 2013

    1er fvrier : Adoption dun nouvel organigramme de Bank Al-Maghrib et adaptation de lorganisation de la Direction de la Supervision Bancaire.

    28 fvrier : Organisation par Bank Al-Maghrib dun symposium sur la Finance participative.

    6 mars : Participation de Bank Al-Maghrib la runion du Groupe dApprentissage par les Pairs en matire de Stratgies dInclusion Financire, tenue Bangkok.

    19 mars : Tenue de la premire runion du Conseil dAdministration de la Fondation Marocaine pour lEducation Financire.

    29 mars : Signature dune convention de coopration entre Bank Al-Maghrib et la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, portant notamment sur les domaines relatifs la stabilit financire et la supervision bancaire.

    4 avril : Organisation, par Bank Al-Maghrib, dun workshop interne sur la stabilit financire.

    28 avril : Participation de Bank Al-Maghrib la 17me runion plnire du Groupe dAction Financire du Moyen Orient et de lAfrique du Nord (GAFIMOAN), tenue Khartoum.

    7 mai : Participation de Bank Al-Maghrib, Istanbul, au 2me sommet international de lducation financire.

    22 mai : Tenue de la 13me runion de la Commission de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier.

    22 mai : Tenue de la 3me runion du Comit de Stabilit Financire interne Bank Al-Maghrib.

    28 mai : Participation de Bank Al-Maghrib au workshop organis Ble par le Conseil de la stabilit financire (FSB) sur les expriences et lvaluation des impacts des rformes financires dans les pays mergents et en voie de dveloppement.

    5 juin : Participation de Bank Al-Maghrib la runion annuelle du collge de superviseurs du groupe Crdit Agricole organise, Paris, par lAutorit de Contrle Prudentiel.

    5 juin : Rencontre du Wali de Bank Al-Maghrib avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc.

    6 juin : Rencontre du Wali de Bank Al-Maghrib avec la Fdration Nationale des Associations de Micro-crdit.

    23 juillet : Rencontre du Wali de Bank Al-Maghrib avec lAssociation Professionnelle des Socits de Financement.

    31 juillet : Tenue dune runion du Comit des Etablissements de Crdit.

    12 septembre : Organisation, Kuala Lumpur, par lAlliance pour lInclusion Financire, du 5me Global Policy Forum (GPF) annuel sous le thme Politiques de conduite pour un impact optimal , avec la participation de Bank Al-Maghrib.

    16 septembre : Visite, Bank Al-Maghrib, dune dlgation du Groupe dAction Financire (GAFI).

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    21 octobre : Participation de Bank Al-Maghrib la 9me dition du Forum conomique islamique mondial, tenu Londres.

    22 octobre : Participation de Bank Al-Maghrib la 11me runion du groupe des superviseurs francophones (GSBF), tenue Paris.

    20 novembre : Participation de Bank Al-Maghrib la 23me runion du Comit Arabe de Supervision Bancaire organise par le Fonds Montaire Arabe, tenue Abu Dhabi.

    27 novembre : Runion, Jeddah, des banques centrales et des autorits montaires des pays membres de lOrganisation de la Coopration Islamique (OCI), avec la participation de Bank Al-Maghrib, sous le thme Rcentes rformes internationales de rglementation financire et leurs impacts sur les pays membres de lOCI .

    4 dcembre : Tenue de la 4me runion du Comit de Stabilit Financire interne Bank Al-Maghrib.

    5 dcembre : Rencontre du Wali de Bank Al-Maghrib avec le Groupement Professionnel des Banques du Maroc.

    6 dcembre : Participation de Bank Al-Maghrib la runion annuelle du collge de superviseurs du groupe Socit Gnrale organise, Paris, par lAutorit de Contrle Prudentiel et de Rsolution.

    20 dcembre : Tenue de la 14me runion de la Commission de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier.

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    chiffres-cles du systeme bancaire

    1 - Structure du systme bancaire

    - nombre dtablissements de crdit et organismes assimils : 84

    Banques : 19

    Socits de financement : 35

    Banques offshore : 6

    Associations de micro-crdit : 13

    Socits intermdiaires en matire de transfert de fonds : 9

    Autres tablissements : 2

    - Rseau :

    Au Maroc : 5.711 agences bancaires, soit un guichet pour 5.700 habitants

    5.893 guichets automatiques bancaires

    A ltranger : 40 filiales et 14 succursales disposant de prs de 1.300 agences bancaires

    - Effectif des tablissements de crdit et organismes assimils : 50.451

    2 - Indicateurs dactivit et de rentabilit des banques (Montants en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    Total bilan 971 1.041 1.095

    Crdits par dcaissement (nets des provisions) (1) 668 704 726

    Dpts de la clientle 677 697 722

    Fonds propres (hors bnfices de l'exercice) 78 88 94

    Produit net bancaire 35,9 38,6 40,3

    Rsultat brut dexploitation 18,7 20,4 21,5

    Rsultat net 10,1 9,9 9,9

    Rendement moyen des emplois 5,22% 5,16% 5,19%

    Cot moyen des ressources 1,93% 1,95% 1,98%

    Coefficient moyen dexploitation 48,0% 47,5% 47,7%

    Rentabilit des actifs (ROA) 1,1% 1,0% 1,0%

    Rentabilit des fonds propres (ROE) 13,4% 11,8% 10,6%

    Taux des crances en souffrance 4,8% 5,0% 5,9%

    Taux de couverture des crances en souffrance par les provisions 69,0% 68,0% 64,0%(1) Y compris les prts aux socits de financement

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    Structure des ressources des banques en 2013

    Dettes obligataires8,2%

    Fonds propres comptables8,6% Autres passifs

    5,3%Dettes envers lestablissements de crdit et assimils11,9%

    Dpts de la clientle66,0%

    Structure des emplois des banques en 2013

    Autres actifs4,7%

    Portefeuille-titres21,5%

    Crances sur la clientle61,2%

    Crances surles tablissementsde crdit et assimils12,6%

    3 - Indicateurs dactivit et de rentabilit des socits de financement (Montants en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    Total bilan 90 98 98

    Crdits par dcaissement (nets de provisions) 84 90 90

    Produit net bancaire 4,9 5,0 5,1

    Rsultat brut dexploitation 3,1 3,2 3,2

    Rsultat net 1,3 1,5 1,4

    Taux des crances en souffrance 9,8% 9,7% 9,8%

    Rentabilit des actifs (ROA) 1,5% 1,5% 1,5%

    Rentabilit des fonds propres (ROE) 16,4% 16,7% 15,5%

    4 - Indicateurs dactivit et de rentabilit des associations de micro-crdit (Montants en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    Total bilan 5,6 5,4 5,7

    Encours de crdits (brut) 4,6 4,6 4,9

    Taux des crances en souffrance 4,3% 6,1% 4,3%

    Rsultat net 0,11 0,17 0,20

    Part de chaque catgorie de socits de financement dans le total actif en 2013

    Autres socits de financement9%Socits de crdit-bail

    44%

    Socits de crdit la consommation47%

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    5 - Indicateurs dactivit et de rentabilit des 8 groupes bancaires (Montants en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    Total bilan 1 027 1 114 1 162

    Crdits par dcaissement la clientle (nets de provisions)

    708 760 787

    Dpts de la clientle 691 725 756

    Capitaux propres -Part du groupe 85 96 104

    Produit net bancaire 45 49 52

    Rsultat brut dexploitation 23 25 26

    Rsultat net - Part du groupe 10 10,1 9,5

    Coefficient moyen d'exploitation 49,1% 48,6% 49,5%

    Rentabilit des actifs (ROA) 1,1% 1,0% 1,0%

    Rentabilit des fonds propres (ROE) 11,7% 10,5% 9,1%

    NB : Certains chiffres de 2012 ont t rviss suite des mises jour effectues par certains tablissements de crdit et assimils.

  • CHAPITRE I

    PAYSAGE BANCAIRE MAROCAIN

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    Au cours de 2013, anne marque par une conjoncture conomique moins favorable, les banques ont poursuivi

    le dveloppement de leur rseau tant lchelle nationale quinternationale, tmoignant de leur volont de capter

    de nouveaux clients et couvrir de nouveaux marchs.

    Sans changement par rapport lanne coule, le paysage bancaire national continue dtre marqu par le poids

    prpondrant des banques prives capital majoritairement marocain.

    1 - Structure du systme bancaire et actionnariat

    Suite au retrait par Bank Al-Maghrib de lagrment une socit de crdit la consommation et une socit

    intermdiaire en matire de transfert de fonds, le nombre dtablissements assujettis au contrle de la Banque

    Centrale a t rduit 84 tablissements, rpartis entre 19 banques, 35 socits de financement, 6 banques

    offshore, 13 associations de micro-crdit, 9 socits intermdiaires en matire de transfert de fonds ainsi que la

    Caisse Centrale de Garantie et la Caisse de Dpt et de Gestion.

    tableau n1 : Evolution du nombre dtablissements de crdit et organismes assimils

    2009 2010 2011 2012 2013

    Banques 19 19 19 19 19

    dont :

    Banques capital majoritairement tranger 7 7 7 7 7

    Banques capital majoritairement public 6 6 5 5 5

    Socits de financement 36 36 35 36 35

    Socits de crdit la consommation 19 19 18 18 17

    Socits de crdit-bail 6 6 6 6 6

    Socits de crdit immobilier 2 2 2 2 2

    Socits de cautionnement 2 2 2 2 2

    Socits daffacturage 2 2 2 2 2

    Socits de gestion de moyens de paiement 3 2 2 3 3

    Autres socits 2 3 3 3 3

    Nombre total dtablissements de crdit 55 55 54 55 54

    Banques offshore 6 6 6 6 6

    Associations de micro-crdit 12 12 13 13 13

    Socits intermdiaires en matire de transfert de fonds

    9 8 10 10 9

    Autres tablissements 2 2 2 2 2

    Total 84 83 85 86 84

    A fin 2013, 7 banques et 9 socits de financement sont majoritairement contrles par des intrts trangers,

    dont la plupart est dorigine franaise. La prsence de lactionnariat public est majoritaire dans 5 banques et 4

    socits de financement.

    Douze tablissements de crdit, dont six banques, sont cots la Bourse de Casablanca, contribuant plus du

    tiers de la capitalisation boursire.

  • CHAPITRE I - PAYSAGE BANCAIRE MAROCAIN

    16

    2 - Evolution des indicateurs dinclusion financire

    En 2013, le nombre de guichets bancaires a atteint

    5.711, soit 264 agences additionnelles, contre 334 en

    2012. En consquence, la densit bancaire, mesure

    par le nombre de guichets pour 10.000 habitants, sest

    tablie 1,7 guichet, au mme niveau quune anne

    auparavant et contre moins dun guichet au dbut de

    la dcennie 2000.

    Paralllement, le parc des guichets automatiques

    bancaires sest renforc de 417 nouvelles installations

    5.893 units.

    5 113

    5 447

    5 711

    2011 2012 2013

    Graphique n1 : Evolution du rseau bancaire

    La rpartition rgionale de limplantation bancaire na pas subi de changements significatifs par rapport lanne

    prcdente. La majorit des guichets demeure concentre dans des agglomrations urbaines, les zones rurales

    naccueillant que 14% du rseau bancaire, contre prs de 4% au dbut des annes 2000.

    Ainsi, la rgion du Grand Casablanca se place en premire position avec 24% des guichets, 37% des dpts et

    64% des crdits, suivie par la rgion de Rabat-Sal-Zemmour-Zar avec 11% des guichets, 14% des dpts et

    13% des crdits. La rgion de lOriental se place en 3me rang avec 9% des guichets et des dpts et 2% des

    crdits.

    Graphique n2 : Part de chaque rgion dans le total rseau, dpts et crdits (en %)

    0,0 10 20 30 40 50 60 70

    Grand Casablanca

    Souss-Massa-Dra

    Rabat-Sal-Zemmour-ZaerOriental

    Marrakech-Tensift-Al HaouzTanger-Ttouan

    Mekns-Tafilalt

    Fs-Boulemane

    Taza-Al Hoceima-Taounate

    Chaouia-Ouardigha

    Doukkala-Abda

    Gharb-Chrarda-Bni Hssen

    Tadla-Azilal

    Guelmim-Es-Semara

    Layoune-Boujdour-Sakia El Hamra

    Oued Ed-Dahab-Lagouira

    GuichetsDptsCrdits

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    17

    Encadr n1 : diversification de loffre bancaire

    Paralllement lextension de leur rseau, les banques ont continu mettre la disposition des clients des offres

    plus adaptes leurs besoins, en recourant de nouveaux canaux de distribution, faibles cots et sappuyant sur

    des solutions technologiques innovantes.

    A cet gard, les banques ont renforc leur recours au dispositif des agences mobiles. Cette dmarche sinscrit dans

    une optique de couverture bancaire plus largie et damlioration du niveau dinclusion financire de la population

    en particulier celle vivant en zones rurales. Ce dispositif permet un meilleur accs aux services bancaires de base,

    contribuant ainsi au dveloppement conomique rgional. Cette offre sest galement enrichie par la mise

    contribution du rseau de partenaires mandats en tant quintermdiaires en oprations de banques.

    Profitant des dveloppements des technologies dinformation, les banques ont renforc leur offre de services

    Mobile Banking. Cette solution permet doffrir une gamme de services financiers couvrant notamment les dpts

    et retraits dargent en espces (cash-in, cash-out), le transfert dargent, les virements et le rglement de factures.

    La souscription par un client ce service saccompagne de louverture dun compte bancaire qui fonctionne en

    mode prpay.

    A ct de cette offre, dautres mesures ont t galement prises portant notamment sur :

    le lancement de sites Internet ayant vocation permettre aux clients deffectuer des oprations bancaires sur

    leurs comptes distance ;

    loffre de cartes prpayes ;

    le lancement dun service de mise disposition en dirhams par guichet automatique bancaire ;

    la mise en place de cartes pour le paiement lectronique sur les sites internationaux.

    Grce aux efforts fournis par les banques pour

    atteindre de nouveaux clients, le nombre de comptes

    quelles ont ouverts sur leurs livres sest sensiblement

    accru. Le taux de bancarisation, correspondant au

    rapport entre le nombre de comptes et la population

    totale, sest ainsi amlior, dune anne lautre, de

    3 points plus de 60%.

    54

    57

    60

    2011 2012 2013

    Graphique n3 : Evolution du rapport entre le nombre totalde comptes bancaires et la population (en %)

  • CHAPITRE I - PAYSAGE BANCAIRE MAROCAIN

    18

    Pour sa part, lutilisation des cartes bancaires a

    poursuivi sa progression amorce depuis quelques

    annes. Leur nombre sest renforc en 2013 de 600

    mille units 9,8 millions de cartes, soit en moyenne

    une carte pour chaque trois marocains.

    Ces cartes sont utilises pour lessentiel comme

    instrument de retrait de fonds, le nombre doprations

    de paiement demeurant, quant lui, plus limit.

    8

    9,2

    9,8

    2011 2012 2013

    Graphique n4 : Evolution du nombre de cartes bancairesen circulation (en millions)

    Le nombre doprations de retrait a totalis plus de 199 millions, en hausse de 7,5%, pour une valeur de 169

    milliards de dirhams, contre 155 milliards en 2012. Celui des oprations de paiement a, quant lui, progress

    de 16,7% 25,5 millions pour un volume de 12,2 milliards de dirhams, soit une hausse de 14,6% dune anne

    lautre.

    3 - Implantation bancaire ltranger

    A fin 2013, les 3 groupes bancaires prsents ltranger sont implants dans 22 pays africains et une dizaine

    de pays europens. Ils sont prsents en Afrique subsaharienne essentiellement dans les 2 zones montaires de

    lAfrique de louest (UMOA) et de lAfrique centrale (CEMAC). Ils sont implants galement dans le Maghreb

    Arabe, en Tunisie et en Mauritanie, ainsi que dans quelques pays de lAfrique anglophone.

    En 2013, le rseau des filiales sest toff suite lacquisition dune entit base au Togo. Ainsi, la prsence des

    banques marocaines ltranger est rpartie entre 40 filiales, contrles directement et indirectement par les trois

    groupes bancaires les plus actifs linternational1 et 14 succursales disposant de prs de 1.300 points de vente.

    De mme, les banques dtiennent une cinquantaine de bureaux de reprsentation implants majoritairement

    dans les pays europens.

    1 Attijariwafa bank , BMCE Bank et Crdit Populaire du Maroc.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    19

    Encadr n2 : Pays dimplantation des banques marocaines en Afrique

    Pays dimplantation Nombre de banques marocaines implantes

    Tunisie 1

    Mauritanie (*) 2

    Sngal 3

    Burkina Faso 1

    Cte dIvoire 3

    Mali 3

    Bnin 3

    Niger 3

    Togo 3

    Ghana 1

    Guine Conakry 1

    Cameroun 1

    Rpublique Centrafricaine 1

    Congo Brazzaville 2

    Rpublique Dmocratique du Congo 1

    Gabon 1

    Burundi 1

    Kenya 1

    Djibouti 1

    Ouganda 1

    Tanzanie 1

    Madagascar 1(*) : Filiale dtenue conjointement par deux banques

    4 - Effectif des tablissements de crdit et organismes assimils

    Leffectif des tablissements de crdit et organismes assimils sest tabli, fin dcembre 2013, 50.451 agents,

    dont prs de 77% est employ par les banques, 8% par les socits de financement et 12% par les associations

    de micro-crdit.

  • CHAPITRE I - PAYSAGE BANCAIRE MAROCAIN

    20

    Les banques ont recrut 826 nouveaux collaborateurs,

    contre plus de 1.000 en 2012. Leur effectif sest tabli

    39.088 agents, dont prs de 77% est employ par

    les banques prives capital majoritairement marocain

    et ce, pour rpondre aux besoins de lextension de leur

    rseau.

    37 245

    38 262

    39 088

    2011 2012 2013

    Graphique n5 : Evolution de l'effectif des banques

    Leffectif des socits de financement sest tabli, fin

    dcembre 2013, 3.820 agents, soit 104 personnes

    supplmentaires par rapport 2012. Prs de 54% de

    cet effectif est employ par les socits de crdit la

    consommation et 10% par les socits de crdit-bail.

    Le reste est employ notamment par les socits de

    gestion de moyens de paiement (19%) et les socits

    de crdit immobilier (9%).

    Pour rpondre au dveloppement de leur activit, les

    socits de gestion de moyens de paiement ont toff

    leur effectif de 8% en 2013.

    1 928 2 019 2 051

    383 402 399

    1 181 1 2951 370

    2011 2012 2013

    Graphique n6 : Evolution de l'effectif des socits de financement

    Socits de crdit la consommation Socits de crdit-bail Autres socits de financement

    5 - Evolution de la concentration bancaire

    Le niveau de concentration du secteur bancaire, mesur par le poids des banques les plus importantes dans le total

    des actifs, crdits et dpts, na pas connu de changements significatifs par rapport aux annes prcdentes. En

    revanche et selon le statut de lactionnariat, les tendances observes ces dernires annes montrent que les parts

    de march des banques prives capital majoritairement marocain se sont renforces.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    21

    5.1 - Concentration de lactivit des banques sur base sociale

    La contribution des trois premires banques au total

    bilan sest maintenue prs de 65,7% et celle des 5

    premires a totalis 79,7%, en hausse de 0,3 point

    dune anne lautre.

    64,6 65,6 65,7

    79,2 79,4 79,7

    2011 2012 2013

    Graphique n7 : Concentration du total actif (en %)

    les 3 premires banques les 5 premires banques

    Sagissant des dpts, la part des trois premires

    banques a accus un repli de 0,8 point 64,6% et

    celle des 5 premiers tablissements a atteint 79,6%,

    contre 80,2% en 2012.

    les 3 premires banques les 5 premires banques

    65,7 65,4 64,6

    80,5 80,2 79,6

    2011 2012 2013

    Graphique n8 : Concentration des dpts (en %)

    Pour ce qui est des crdits, la contribution des trois

    plus grandes banques continue de progresser pour

    atteindre 65,3%, en hausse de 0,8 point. De mme, la

    part des 5 premires banques a totalis 81,4%, contre

    80,7% une anne auparavant.

    2011 2012 2013

    Graphique n9 : Concentration des crdits (en %)

    64,1 64,5 65,3

    80,6 80,7 81,4

    les 3 premires banques les 5 premires banques

  • CHAPITRE I - PAYSAGE BANCAIRE MAROCAIN

    22

    Paralllement, les rsultats de calcul de lindice de Herfindahl-Hirschman2 ont montr que le niveau de

    concentration du march bancaire marocain est modr tant en termes dactifs, de crdits que de dpts, sans

    changement par rapport lanne dernire.

    En fonction du statut de lactionnariat, les banques capital priv majoritairement marocain continuent de

    reprsenter les parts les plus importantes au niveau de lactivit et du rseau bancaires, avec toutefois un lger

    repli pour les dpts.

    Elles ont ainsi vu leur poids augmenter de 0,7 point en termes de guichets et 0,8 point pour les crdits. Sagissant

    des dpts, leur part sest contracte de 0,7 point, tandis que celle du total actif sest maintenue prs de 66%.

    Guichets Actif Dpts Crdits

    Graphique n10 : Concentration en fonction du statut de l'actionnariat - 2012 (en %)

    Banques capital majoritairement publicBanques capital majoritairement trangerBanques capital priv majoritairement marocain

    29,5

    15,5 15,0 13,7

    19,3

    18,5 19,4 21,6

    51,266,0 65,6

    64,7

    Guichets Actif Dpts Crdits

    Graphique n11 : Concentration en fonction du statut de l'actionnariat - 2013 (en %)

    Banques capital majoritairement publicBanques capital majoritairement trangerBanques capital priv majoritairement marocain

    29,0

    16,1 15,6 13,9

    19,1

    17,8 19,5 20,6

    51,966,1 64,9 65,5

    2 Cet indicateur, qui additionne les puissances carres des parts de march des banques, se situe dans une fourchette de 0 1. Un indice infrieur 0,1 tmoigne dun march peu concentr, dun march modrment concentr, sil est compris entre 0,1 et 0,18 et dun march fortement concentr, pour une valeur suprieure 0,18.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    23

    5.2 - Concentration de lactivit des socits de financement

    Le niveau de concentration des socits de financement a baiss pour les socits de crdit la consommation,

    alors quil a stagn au niveau des socits de crdit-bail.

    Les trois plus grandes socits de crdit la consommation dtiennent 59% du total bilan du secteur, en baisse

    de 2 points et les cinq plus grandes en reprsentent 76%, sans changement par rapport 2012 et ce, en relation

    notamment avec le repli de lactivit de location avec option dachat des grandes socits.

    Prs de 98% de lactivit du secteur est dtenue par les 11 socits adosses des institutions financires.

    Pour les socits de crdit-bail, la part des trois premires socits dans le total bilan sest tablie 74%, soit un

    point de plus par rapport 2012 et celle des cinq premires sest maintenue 96%.

    5.3 - Concentration de lactivit des banques sur base consolide

    Sur base consolide, le niveau de concentration est rest proche de celui observ sur base sociale. En effet, la

    part des trois premiers groupes bancaires dans le total des crdits a atteint prs de 65%, soit un point de plus par

    rapport 2012. Celle des cinq premiers sest maintenue 81%.

    tableau n2 : Evolution de la concentration des crdits sur base consolide (en %)

    Crdits l'quipement et de trsorerie aux

    entreprisesCrdits immobiliers

    Crdits la consommation

    Total des crdits

    2011 2012 2013 2011 2012 2013 2011 2012 2013 2011 2012 2013

    Les 3 premiers groupes bancaires 63 64 64 64 64 64 66 64 65 64 64 65

    Les 5 premiers groupes bancaires

    82 82 82 82 82 82 84 82 82 81 81 81

    Par objet de crdit, les trois premiers groupes bancaires ont distribu 64% des crdits de trsorerie et

    lquipement, soit la mme part que celle affiche pour les crdits immobiliers. De mme, ils taient lorigine

    de 65% des facilits la consommation. Les cinq premiers ont dispos, quant eux, dune part de 82% pour les

    trois catgories de crdit.

  • CHAPITRE II

    ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    27

    En 2013, la croissance conomique nationale a progress de 4,4% contre 2,7% un an auparavant la faveur

    des performances agricoles. Pour sa part, la croissance des activits des secteurs secondaires et tertiaires sest

    limite 2,3%. Cet essoufflement traduit les effets de la faiblesse de la croissance conomique des principaux

    pays partenaires du Royaume.

    Tout en demeurant dficitaire, le compte courant est revenu de 9,7 7,6% du PIB. De son ct, le dficit

    budgtaire, bien quen amlioration 5,5%, a induit une augmentation des besoins de financement du Trsor

    notamment sur le march domestique.

    Bien quimpact par lenvironnement macroconomique, le secteur bancaire est parvenu prserver son niveau

    dactivit et dgager une rentabilit satisfaisante.

    1 - Activit et rentabilit des banques sur base sociale

    Dans un contexte dessoufflement des activits non agricoles, lactivit bancaire a connu un lger ralentissement.

    En particulier, le crdit aux entreprises non financires et aux mnages a nettement dclr, affect par une

    demande atone et une prudence accrue des tablissements de crdit, au vu de la monte du risque de dfaut.

    Malgr ce ralentissement, les banques ont pu maintenir leurs rsultats des niveaux identiques ceux de lanne

    dernire.

    1.1 - lactivit bancaire a connu une hausse modre

    En 2013, lactivit des banques, mesure par leur total actif, a modrment progress. Du ct des emplois, les

    crdits octroys la clientle ont dclr, tandis que le portefeuille des Bons du Trsor a connu un accroissement

    marqu. Sagissant du passif, la hausse des dpts collects auprs de la clientle sest affermie et le refinancement

    auprs de la Banque Centrale a progress un rythme moindre que lanne passe.

    1.1.1 - la hausse des emplois des banques couvre des volutions disparates

    A fin dcembre 2013, le total actif des banques sest tabli 1.095 milliards de dirhams, marquant une hausse

    de 5,2% aprs celles de 7,2% et 9,6% respectivement en 2012 et 2011. Sur ce total, les actifs libells en devises,

    raliss avec des contreparties non rsidentes, ont reprsent une part de 2,5%, un niveau presque identique

    celui de 2012.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    28

    tableau n3 : Evolution des emplois du secteur bancaire (activit Maroc) (en millions de dirhams)

    2011 2012 2013 Variation

    2012/2013(en%)

    Crances sur les tablissements de crdit et assimils 139 271 129 398 138 021 6,7

    Crances sur la clientle 617 391 656 371 670 451 2,1

    Portefeuille-titres 171 098 206 789 235 061 13,7

    dont Bons du Trsor 86 288 105 309 136 676 29,8

    Valeurs immobilises 19 776 21 013 22 372 6,5

    Autres actifs 23 399 27 077 29 207 7,9

    Total Actif 970 935 1 040 648 1 095 112 5,2

    Rubriques nettes damortissements et provisions

    Les emplois des banques demeurent domins par les

    crances sur la clientle, quoique leur part ait baiss

    de prs de 2 points 61%. Ce repli a bnfici au

    portefeuille-titres qui a vu sa part augmenter de 1,6

    point 21,5% et, dans une moindre mesure, aux

    crances sur les tablissements de crdit et assimils,

    dont le poids a progress de 0,2 point 12,6%. 2011 2012 2013

    Graphique n12 : Structure de l'actif des banques (en %)

    Autres actifs Portefeuille-titres

    Crances sur la clientle Crances sur les tablissements de crdit et assimils

    14,3 12,4 12,6

    63,6 63,1 61,2

    17,6

    4,5 4,6

    19,9

    4,7

    21,5

    1.1.1.1 - les crances sur les tablissements de crdit et assimils se sont accrues en raison notamment de la hausse des prts aux socits de financement

    Les crances sur les tablissements de crdit et assimils ont atteint prs de 138 milliards de dirhams, en hausse de

    6,7%, contre une baisse de 7,1% une anne auparavant. Cette volution traduit une progression des placements

    en devises de 9,1% 30,5 milliards, dont 12,5 milliards reprsentent des crances sur les tablissements de crdit

    ltranger. Les placements en dirhams, reprsentant 78% du total des crances, se sont inscrits en hausse de

    6% 107,5 milliards de dirhams.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    29

    Dpts auprsde la Banque Centrale

    Crances sur les banqueslocales

    Crances sur les tablissementsde crdit ltranger

    Prts aux socitsde financement

    Prts aux autrestablissements de crdit

    et assimils

    Graphique n13 : Evolution des crances sur les tablissements de crdit et assimils (en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    25,318,9 18,5 18,4

    14,511,8

    11,1 12,3

    50,8

    55,5

    33,837,3

    39,9

    47,6

    11,0

    La hausse des taux dintrt sur le march obligataire semble avoir rorient les socits de financement vers le

    financement bancaire. Leur endettement auprs des banques a augment de 16,6% 55,5 milliards, dont 42,4

    milliards sous forme de prts financiers et 13,1 milliards de prts de trsorerie.

    Les dpts auprs de la Banque Centrale, au titre de la rserve obligatoire, se sont stabiliss 18,5 milliards, aprs

    les dcrues successives enregistres au cours des 2 dernires annes, en relation avec les baisses du taux de cette

    rserve.

    Les crances interbancaires sur le march local se sont chiffres prs de 12 milliards de dirhams, marquant

    une baisse de 18,7%, induite notamment par le repli des prts de trsorerie de 32% 5,3 milliards et des prts

    financiers de 10,1% 3,8 milliards. Cette variation a t attnue par la hausse des valeurs reues en pension

    de 8,1% 2,7 milliards de dirhams.

    Les prts des banques aux tablissements de crdit assimils, qui concernent notamment les banques offshore et

    les associations de micro-crdit, ont pour leur part progress de 10,2% prs de 40 milliards de dirhams, contre

    9,4% en 2012.

    1.1.1.2 - le crdit la clientle a nettement dclr

    Lencours brut des crdits3 a atteint prs de 748 milliards de dirhams, marquant une hausse de 3,6%, aprs celle

    de 5,3% en 2012, soit le niveau le plus bas observ au cours des 10 dernires annes. Rapport au PIB, cet encours

    a dgag un ratio de 86%, contre 87% un an auparavant.

    3 Les donnes sur le crdit sont calcules du point de vue prudentiel. Elles sont diffrentes de celles retenues dans le cadre des statistiques montaires.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    30

    Graphique n14 : Evolution de l'encours global des crdits la clientle

    2011 2012 2013

    Encours des crdits(en milliards de dirhams)

    Croissance, en glissement annuel (en %)

    685,4

    11,2

    5,3

    3,6

    722,0 747,7

    La dclration a davantage concern le crdit aux entreprises. Pour sa part, le segment des mnages, demeurant

    lun des principaux bnficiaires des concours bancaires, a dispos dun encours de crdit de prs de 222 milliards

    de dirhams, en hausse de 6,3%, contre 10,6% en 2012.

    Confirmant la tendance observe au cours des dernires annes, la rpartition sectorielle montre que les crdits

    par dcaissement sont assez diversifis.

    2011 2012 2013

    Graphique n15 : Rpartition sectorielle des crdits par dcaissement (en %)

    Agriculture et pche Htellerie Transport et communication

    Commerce Activits financires

    Btiment et travaux publics Industries Mnages Autres secteurs

    10,1

    29,7

    12,73,82,46,2

    10,6

    27,6

    11,94,12,86,6

    13,9

    18,4

    4,1 4,1

    18,6

    12,4

    11,4

    28,9

    11,04,02,96,7

    4,1

    18,4

    12,6

    Les crdits accords au secteur primaire ont progress de 3,6% 30,4 milliards de dirhams. Ils ont reprsent une

    part de 4,1% par rapport lensemble des crdits.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    31

    Pour sa part, le secteur des industries a dispos dun encours de 139,3 milliards de dirhams, marquant une hausse

    de 4,9%, sa part dans le total des crdits stant tablie 18,6%. Cette volution recouvre principalement une

    hausse des prts aux industries extractives de 55% et, dans une moindre mesure, ceux accords aux industries

    alimentaires de 5,1%. Les crdits aux autres branches ont accus des baisses de 9% pour les industries de textile,

    5% pour les industries chimiques et 4% pour les industries mtallurgiques et mcaniques.

    Le secteur du btiment et des travaux publics a dispos dun encours de crdit de 93 milliards, soit une reprise de

    2,2%, qui fait suite une baisse de 4,3%, lanne passe. Sa part dans le total des crdits sest chiffre 12,4%.

    Sur ce total, les prts la promotion immobilire se sont redresss de prs de 2,3% et ceux affects aux activits

    relevant des travaux publics ont augment de 1,5%.

    Les crdits consentis aux activits financires ont enregistr, quant eux, une hausse de 18,9% pour atteindre

    94,7 milliards, leur part stant accrue de 1,7 point 12,7% du total la faveur dune augmentation des prts

    accords aux socits de financement.

    De leur ct, les prts allous au secteur du tourisme se sont contracts de 13%. Ils ont totalis un encours de

    prs de 18 milliards, soit une part en repli de 0,5 point 2,4%.

    Le secteur du transport et communication a dispos dun encours de 28,2 milliards, en baisse de 1,7%,

    reprsentant ainsi 3,8% de lencours global des crdits, soit un niveau presque identique celui affich une anne

    auparavant. Le secteur du commerce a, quant lui, bnfici dun encours de 46,1 milliards, avec une part en

    baisse de 0,5 point 6,2%.

    38,9 39,9

    27,6

    27,5

    5,0

    38,4

    28,5

    27,2

    5,9

    29,6

    26,7

    4,8

    2011 2012 2013

    Graphique n16 : Structure des crdits par dcaissement en fonction de leur terme (en %)

    Crances en souffrance Crdits long terme Crdits moyen terme Crdits court terme

    La progression des crdits lhabitat et lquipement a induit une hausse des crdits moyen et long terme de

    4,6% 416,3 milliards de dirhams, reprsentant ainsi une part de 55,7%, en hausse de 0,6 point par rapport

    2012. A linverse, la contraction des crdits de trsorerie a, quant elle, entrain une baisse des prts court terme

    de 0,4% 287,4 milliards de dirhams, ramenant leur part dans le total des crdits 38,4% contre 39,9% en 2012.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    32

    Lvolution ralentie du crdit sest accompagne de la monte des risques. En effet, les crances en souffrance

    ont marqu une hausse de 21,4% pour totaliser un encours de prs de 44 milliards de dirhams. Cette volution

    a touch tant les mnages que les entreprises oprant notamment dans les secteurs de la promotion immobilire,

    les matriaux de construction, le transport maritime, les concessionnaires automobiles et le tourisme.

    En consquence, le taux des crances en souffrance est pass, dune anne lautre, de 5% 5,9%. Ce taux

    ressort 6,1% pour les mnages et 7,3% pour les entreprises non financires.

    Encadr n3 : Rgles relatives la classification des crances en souffrance et leur couverture

    par des provisions

    Les crances en souffrance sont, compte tenu de leur degr de risque de perte, rparties en trois catgories :

    Crances pr-douteuses : les encours de crdit dont lchance nest pas rgle 90 jours aprs son terme

    quils sagissent dun crdit remboursable en une chance, des loyers des biens donns en crdit-bail ou en

    location avec option dachat ou des crdits amortissables.

    Crances douteuses : les encours de crdit dont lchance nest pas rgle 180 jours aprs son terme quelle

    que soit la nature du crdit.

    Crances compromises : les encours de crdit dont lchance nest pas rgle 360 jours aprs son terme

    quelle que soit la nature du crdit.

    Les crances pr-douteuses, douteuses et compromises doivent donner lieu la constitution de provisions gales

    au moins, respectivement, 20%, 50% et 100% de leurs montants, dduction faite des agios rservs et des

    garanties ligibles. Les provisions relatives aux crances compromises doivent tre constitues au cas par cas. Celles

    ayant trait aux crances pr-douteuses et douteuses peuvent tre constitues de manire globale.

    Le taux de couverture des crances en souffrance par les provisions sest tabli, pour sa part, 64% contre 68%.

    Cette moyenne reflte un taux de 11% pour les crances pr-douteuses, 38% pour les crances douteuses et

    74% pour les crances compromises.

    La baisse du taux de couverture est lie aux oprations de radiation des crances en souffrance anciennes et

    totalement provisionnes, effectues par les banques au cours des dernires annes, conjugu un accroissement

    des crances pr-douteuses et douteuses, dont la part dans le total sest renforce de manire sensible au cours

    de 2013.

    En sus de ces provisions spcifiques, les banques ont constitu, au titre de lexercice 2013, des provisions

    caractre gnral dun montant de 5,5 milliards de dirhams, pour couvrir les risques sensibles la conjoncture

    conomique.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    33

    1.1.1.3 - le portefeuille-titres des banques a continu se renforcer travers de nouvelles acquisitions de Bons du trsor

    A fin 2013, lencours brut du portefeuille-titres dtenus par les banques a atteint 236,3 milliards de dirhams,

    en hausse de 12,2%, reprsentant prs de 21,5% du total des emplois du secteur, contre prs de 20% un an

    auparavant.

    tableau n4 : Evolution du portefeuille-titres (Montant brut en millions de dirhams)

    2011 2012 2013 Variation

    2012/2013(en%)

    Titres de transaction 75 680 102 394 111 904 9,3

    Titres de placement 41 193 47 202 47 203 0,0

    Titres d'investissement 25 491 29 131 43 634 49,8

    Titres de participation et emplois assimils 30 013 31 985 33 575 5,0

    Total du portefeuille-titres 172 377 210 712 236 316 12,2

    Lanalyse du portefeuille-titres selon la comptabilit dintention montre que le portefeuille-titres de transaction

    a connu une volution moins soutenue que lanne prcdente, soit 9,3% contre 35,3%. Paralllement, le

    portefeuille de placement a vu son encours se stabiliser 47,2 milliards de dirhams, dont 62% sous forme de

    Bons du Trsor, 22% de titres de crance et 16% de titres de proprit.

    Sagissant des titres dinvestissement, ils ont totalis un encours de 43,6 milliards de dirhams, en hausse de prs

    de 50%, portant sa part dans le portefeuille global de titres 18% contre 14% une anne auparavant. Prs de

    90% de ce portefeuille est constitu de Bons du Trsor.

    Lexamen du portefeuille-titres selon la nature juridique montre que la hausse enregistre est lie la progression

    du portefeuille des Bons du Trsor. Celui-ci sest accru de 30% prs de 137 milliards de dirhams, en lien avec la

    hausse des besoins de financement du Trsor. Ce renforcement sinscrit galement dans le cadre des exigences

    prudentielles de liquidit applicables aux banques.

    La part du portefeuille des Bons du Trsor dtenus par les banques dans leur total actif sest ainsi renforce, dune

    anne lautre, de 2,4 points 12,4%.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    34

    80

    104

    137

    14

    2921

    72 7779

    Bons du Trsor Autres titresde crance

    Titres de proprit*

    Graphique n17 : Evolution du portefeuille-titresen fonction de la nature juridique (en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    * Autres que le portefeuille de participation

    De leur ct, les titres de proprit ont affich une lgre progression de 2,4%, contre 6,3% en 2012. Leur part

    dans le portefeuille global de titres sest ainsi contracte de 4 points 33%. Les autres titres de crance ont, quant

    eux, accus une baisse de prs de 27,2%, qui fait suite une forte progression en 2012, anne marque par une

    hausse des certificats de dpt emprunts.

    Le portefeuille de participation sest accru de 5% 33,6 milliards, dont prs des trois quarts sous forme de

    participations dans les entreprises lies.

    36,6 39,9

    16,6

    32,7

    10,8 10,3

    32,6

    41,3

    15,8

    33,6

    14,2

    15,6

    20122011 2013

    Graphique n18 : Ventilation du portefeuille de participation par type de contrepartie (en %)

    Participations dans les entreprises publiques Participations dans les entreprises prives

    Participations dans les tablissements de crdit l'tranger Participations dans les tablissements de crdit et assimils marocains

    Le montant total des participations dtenues dans le capital des tablissements de crdit installs ltranger

    sest renforc de 7,3% 13,1 milliards, soit 41% du portefeuille de participation et 13,9% des fonds propres

    comptables des banques.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    35

    Lencours des provisions pour dprciation du portefeuille-titres, dont prs de 88% est affect la couverture des

    titres de participation et emplois assimils, sest accru de 15,7% 2,1 milliards de dirhams.

    1.1.2 - lvolution des ressources a t caractrise par un raffermissement des dpts collects auprs de la clientle

    Les dpts collects auprs de la clientle ont contribu pour moiti la croissance des ressources au cours de

    2013. Le recours des banques au refinancement en monnaie Banque Centrale sest poursuivi, mais un rythme

    moindre quen 2012, en relation avec lamlioration du dficit du compte courant. Les ressources des banques

    sous forme de fonds propres se sont galement renforces et les dettes obligataires ont, quant elles, stagn.

    tableau n5 : Evolution des ressources des banques (activit Maroc) (en millions de dirhams)

    2011 2012 2013 Variation

    2012/2013(en%)

    Dettes envers les tablissements de crdit et assimils 90 151 119 592 129 882 8,6

    Dpts de la clientle 677 248 696 640 722 253 3,7

    Dettes obligataires 84 318 89 566 89 844 0,3

    - Titres de crance mis 62 708 66 841 66 590 -0,4

    - Dettes subordonnes 21 610 22 725 23 254 2,3

    Fonds propres 78 434 88 147 94 232 6,9

    Rsultat net 10 060 9 890 9 914 0,2

    Autres passifs 30 724 36 813 48 987 33,1

    Total 970 935 1 040 648 1 095 112 5,2

    La structure des ressources fait ainsi ressortir une baisse de la part des dpts de la clientle 66% et celle des

    dettes obligataires 8,2%. A linverse, le poids des dettes envers les tablissements de crdit et assimils et des

    fonds propres sest accru respectivement 11,9% et 8,6%.

    2011 2012 2013

    Graphique n19 : Structure du passif des banques (en %)

    Fonds propres Dettes obligataires

    Dpts de la clientle

    Autres passifs

    Dettes envers les tablissements de crdit et assimils

    8,28,65,3

    11,9

    66,0

    8,68,54,5

    11,5

    66,9

    9,3

    69,8

    8,78,14,1

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    36

    Les ressources en devises des banques dtenues par les non-rsidents ont augment de 6,2% 19 milliards de

    dirhams, reprsentant une part de 1,7% du total des ressources bancaires, contre 1,6% en 2012.

    1.1.2.1 - les dettes envers les tablissements de crdit et assimils ont augment un rythme moins soutenu sous leffet de la dclration des emprunts auprs de la Banque Centrale

    Les dettes envers les tablissements de crdit et assimils ont connu une hausse de 8,6% en 2013, atteignant prs

    de 130 milliards de dirhams, aprs celle de 33% une anne auparavant. Les dettes en dirhams, avec un encours

    de 97 milliards, se sont apprcies de 13% et les dettes en devises, constituant prs de 25% du total, se sont

    inscrites en baisse de 2,4%.

    2011 2012 2013

    Graphique n20 : Ventilation des dettes envers les tablissementsde crdit par catgorie de contreparties (en %)

    Autres tablissementsBanques marocainesEtablissements de crdit ltrangerEtablissements de crdit assimils marocainsBank Al Maghrib

    11,9

    13,0

    63,0

    1,910,2

    14,9

    12,9

    58,0

    2,212,0

    2,1

    25,6

    16,2

    18,3

    37,8

    Les emprunts auprs de la Banque Centrale ont continu augmenter en 2013, mais un rythme moindre.

    Aprs avoir doubl en 2012, ils ont augment de 5% 71,5 milliards de dirhams, reprsentant prs de 7% du

    total passif des banques. Ils sont constitus de valeurs donnes en pension hauteur de 65,5 milliards et de prts

    garantis par des crances sur les TPME (trs petites, petites et moyennes entreprises) hauteur de 6 milliards de

    dirhams.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    37

    Encadr n 4 : Mcanisme de refinancement des banques pour leurs crdits aux tPME

    Bank Al-Maghrib a mis en place, en dcembre 2013, un nouveau mcanisme permettant aux banques de se

    refinancer auprs delle pour les prts accords aux TPME. Ce programme remplace celui relatif aux oprations de

    prts garantis institu en 2012.

    Peuvent bnficier de ce programme de refinancement, qui stale sur une priode minimale de deux ans, les

    banques qui accordent des crdits aux TPME, hors promotion immobilire et professions librales, rpondant aux

    conditions suivantes :

    crdits octroys aux TPME ayant un chiffre daffaires infrieur ou gal 175 millions de dirhams ;

    crdits dont le montant est infrieur ou gal 50 millions de dirhams ;

    crdits dont la dure est gale ou suprieure 12 mois.

    Les banques peuvent bnficier, pour chaque anne civile, davances de Bank Al-Maghrib pour un montant

    maximum gal au volume des crdits quelles comptent accorder aux TPME. Elles peuvent bnficier dun

    refinancement additionnel quivalent au volume des crdits accords aux TPME exerant dans le secteur de

    lindustrie ou dont au moins 40% du chiffre daffaires est ralis lexport.

    Les avances sont alloues trimestriellement, pour une dure dun an, selon un calendrier arrt par Bank Al-

    Maghrib. Elles sont accordes sous forme doprations de prts garantis et/ou de pension livre.

    Outre les Bons du Trsor et les certificats de dpt, le collatral ligible ces oprations est largi la totalit des

    crdits distribus aux TPME ainsi quaux crdits hypothcaires.

    Les dettes interbancaires se sont contractes de 8,4% 13,2 milliards de dirhams, refltant une baisse des

    emprunts de trsorerie de 30% et des emprunts financiers de 6% au profit des valeurs donnes en pension qui

    ont progress de 62%.

    Les emprunts auprs des tablissements de crdit ltranger se sont apprcis de 9% pour ressortir 16,9

    milliards de dirhams.

    1.1.2.2 - la hausse des dpts de la clientle a t stimule par la bonne tenue des ressources collectes auprs des particuliers

    A fin 2013, la croissance des dpts a connu une hausse de prs de 3,7%, contre 2,9% une anne auparavant.

    Il en rsulte un coefficient moyen demploi, rapportant les crdits aux dpts, de 104%, au mme niveau quen

    2012. Les dpts en devises et en dirhams convertibles ont augment de 2,9% pour ressortir 26,3 milliards, soit

    moins de 4% du total des dpts.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    38

    Graphique n21 : Evolution des dpts et du coefficient d'emploi

    2011 2012 2013

    Dpts de la clientle (en milliards de dirhams) Coefficient demploi (en %)

    677

    101 104104

    697 722

    La hausse a concern lensemble des catgories de dpts des degrs diffrents. Les dpts vue ont enregistr

    un taux de progression de 3,6% 417,5 milliards de dirhams, contre 4,4% une anne auparavant. Les comptes

    dpargne se sont apprcis, quant eux, de 8,8 % 120 milliards, tmoignant que les particuliers ont t

    sensibles en 2013 la hausse de la rmunration y affrente.

    Encadr n5 : Calcul du taux de rmunration des dpts en comptes sur carnet

    Depuis janvier 2005, le calcul du taux de rendement des dpts en comptes sur carnet est index sur le taux moyen

    pondr des Bons du Trsor 52 semaines, mis par voie dadjudication au cours du semestre prcdent, diminu

    de 50 points de base.

    Ce taux est pass de 3,02% au cours du 2me semestre 2012 3,28% et 3,74% respectivement au cours du 1er

    et 2me semestre 2013.

    Pour les dpts terme, ils se sont redresss de 0,4% 161,3 milliards de dirhams, aprs une baisse de 5%

    lanne prcdente, refltant un regain dintrt pour les bons de caisse qui ont volu de 7,8%, aprs un repli de

    6,3% lanne prcdente. En revanche, les comptes terme ont accus une nouvelle baisse de 1,6%, au mme

    niveau quen 2012.

    La reprise des dpts terme semble avoir bnfici de la hausse des taux crditeurs qui se sont renchris, dune

    anne lautre, de 7 points de base 3,56% pour les dpts 6 mois et de 8 points de base 3,91% pour les

    placements une anne.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    39

    57,0 57,9

    25,0 23,1

    15,0 15,8

    3,0 3,2

    57,8

    22,3

    16,6

    3,3

    2011 2012 2013

    Graphique n22 : Evolution de la part des diffrentes catgories de dpts (en %)

    Comptes vue crditeurs Dpts terme Comptes d'pargne Autres dpts

    Compte tenu de ces volutions, la structure des dpts sest caractrise par une hausse de la part des comptes

    dpargne de 0,8 point 16,6%, au dtriment des dpts terme dont la part sest contracte de 0,8 point 22,3%.

    Sagissant des dpts vue, leur proportion est reste stable prs de 58%.

    2011 2012 2013

    Graphique n23 : Structure des dpts par catgorie d'agents conomiques (en %)

    Dpts des particuliers Dpts des autres agents conomiques non financiers

    Dpts des MRE Dpts des agents conomiques financiers

    47,8

    19,9

    48,5

    27,1 26,9

    4,35,2

    20,3

    49,3

    25,9

    4,2

    20,6

    Par agent conomique, la croissance des dpts couvre des volutions disparates. Les dpts des particuliers rsidents,

    qui reprsentent plus de 49% du total, ont enregistr une hausse plus marque quen 2012, soit 5,4% contre 4,3%

    354 milliards de dirhams. Cette progression a t de 3% pour les dpts vue, 8,9% pour les dpts terme et

    7,4% pour les comptes dpargne.

    Paralllement, les dpts des MRE, avec une part en hausse prs de 21%, ont augment un rythme identique

    celui de lanne prcdente, soit 5,1% 148 milliards. Leurs dpts vue ont cr de 4,2%, contre 5% pour les dpts

    terme et 13,8% pour les comptes dpargne.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    40

    Sagissant des autres agents non financiers (entreprises prives et secteur public), leurs dpts ont stagn 186

    milliards, aprs avoir enregistr une hausse de prs de 2% en 2012. Si les dpts vue ont augment de 6%, ceux

    terme ont baiss de 15%.

    Les agents financiers, constitus principalement des OPCVM et des compagnies dassurances, ont vu leurs dpts

    progresser de 1,1% prs de 30 milliards, contre une baisse de 14% en 2012.

    Pris sparment, les dpts des OPCVM, constitus de 77% de dpts terme, ont marqu une hausse de 9,8%

    15,1 milliards, contre une baisse de 34,5% en 2012. Cette reprise semble tre lie la baisse des opportunits

    de placement alternatives, dans un contexte marqu par la correction du march boursier et le ralentissement des

    missions obligataires.

    Les dpts des compagnies dassurances, reprsentant seulement 13% des dpts des agents financiers, sont

    constitus hauteur de 55% de dpts vue, 42% de dpts terme et 3% dautres dpts. Ils ont accus une

    baisse de 22,2% prs de 4 milliards, qui fait suite un repli de 6% en 2012.

    1.1.2.3 - les banques se sont moins refinances sur le march de la dette prive

    Certificats de dpt Dettes subordonnes Obligations mises Autres titres de crance mis

    Graphique n24 : Evolution des dettes obligataires (en milliards de dirhams)

    2011 2012 2013

    59,762,1

    59,8

    21,6 22,723,3

    0,72,7

    4,92,3 2,1 1,9

    Lencours des dettes obligataires a progress de 0,3% 89,8 milliards de dirhams, contre une hausse de 6,2%. Dans

    un contexte de renchrissement des taux sur le march des titres de crance, lencours des certificats de dpt a

    rgress de 3,7% 59,8 milliards, alors quil avait enregistr une hausse de 3,9%, une anne auparavant. Les autres

    titres de crance mis ont galement enregistr une baisse de 10% 1,9 milliard de dirhams.

    En revanche, les obligations mises sont passes de 2,7 4,9 milliards de dirhams, suite lmission de titres par une

    banque sur le march international, tandis que les dettes subordonnes ont enregistr une augmentation de 2,3%

    23,3 milliards de dirhams, en lien avec la hausse de lexigence du ratio minimum de solvabilit intervenue au cours

    de 2013.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    41

    Compagnies dassurances et organismes de prvoyance socialeEtablissements de crdit et organismes assimils

    Autres souscripteursOPCVM

    6,012,6

    59,6

    60,1

    8,16,0

    26,3 21,3

    10,9

    64,7

    8,2

    16,2

    2011 2012 2013

    Graphique n25 : Encours des certificats de dpt mis ventilpar nature de souscripteurs (en %)

    Lessentiel des certificats de dpt mis demeure dtenu par les OPCVM (65%), suivis des tablissements de crdit et

    assimils (16%) et des compagnies dassurances et organismes de prvoyance sociale (8%).

    1.1.2.4 - les fonds propres des banques ont continu se renforcer

    Pour se conformer aux exigences prudentielles rehausses, entres en vigueur en juin 2013, les banques ont poursuivi

    le renforcement de leurs fonds propres qui se sont tablis plus de 94 milliards de dirhams, soit prs de 6 milliards de

    plus par rapport 2012. Ce relvement a t ralis travers des augmentations de capital (+1,6 milliard) et la mise

    en rserve dune part des bnfices (4,2 milliards). Rapports au total-actif, les fonds propres ont dgag un taux de

    8,6%, en lgre hausse par rapport 2012.

    1.1.3 - la hausse des engagements hors bilan a man de la progression des engagements de financement et des engagements sur instruments de produits drivs

    Les engagements hors bilan des banques sont essentiellement constitus des engagements de garantie et de

    financement donns ou reus, ainsi que des engagements sur oprations de change et sur produits drivs.

    Les engagements de financement donns ont augment de 3,9% 79,3 milliards de dirhams, contre 3,2%, une

    anne auparavant, refltant la hausse de ceux en faveur de la clientle de 6,8% 76,8 milliards, alors que ceux en

    faveur dtablissements de crdit et assimils, reprsentant prs de 3% du total, ont accus une baisse de 42,9%.

    Etablis 119,3 milliards de dirhams, les engagements de garantie donns ont augment au mme rythme que lanne

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    42

    prcdente, soit 3,8%. Sur ce total, les engagements donns dordre dtablissements de crdit se sont accrus de

    3,8% 36,4 milliards et les engagements dordre de la clientle de 3,7% 82,9 milliards.

    Sagissant des engagements reus, ils ont enregistr une hausse de 9% 62 milliards de dirhams, dont 56,2 milliards

    sous forme dengagements de garantie et 2,8 milliards dengagements de financement.

    Les engagements de garantie reus des tablissements de crdit et assimils ont progress de 4,8% 50,5 milliards

    et ceux reus de la clientle se sont apprcis de 16,3% 5,7 milliards.

    Sagissant des engagements en devises, le volume des oprations de change au comptant a accus une baisse de

    1,7% 16,1 milliards de dirhams, alors que celui des oprations de change terme a augment de 20,7% 130,9

    milliards de dirhams, en lien avec le recours accru des oprateurs aux mcanismes de couverture contre le risque de

    change.

    Dans le mme sillage, les engagements sur produits drivs se sont inscrits dans une nouvelle hausse soutenue. Leur

    montant notionnel sest accru de 28,7% 53,3 milliards de dirhams, contre 23,4% en 2012. La valeur des contrats

    a reprsent 57% des fonds propres comptables et prs de 5% du total actif des banques.

    Cette volution provient notamment de la hausse enregistre par les engagements sur instruments de cours de change

    qui demeurent le produit le plus utilis. Leur montant notionnel sest accru de 35% 27,4 milliards de dirhams.

    Les oprations lies aux taux dintrt ont enregistr, de leur ct, une hausse moins importante, soit 5,3% 14,8

    milliards de dirhams. Pour les engagements sur les autres instruments, ils ont totalis un montant de 11,1 milliards,

    reprsentant 21% du total des contrats sur produits drivs.

    1.2 - les banques ont pu maintenir un niveau de rentabilit satisfaisant, malgr la hausse du cot de risque

    En 2013, les rsultats raliss par les banques sont rests globalement rsilients, en dpit du ralentissement de lactivit

    bancaire et de la monte du cot de risque, quoiqu un rythme moindre que lanne prcdente.

    Lvolution de cette rentabilit est retrace, ci-aprs, travers celle des principaux soldes intermdiaires de gestion.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    43

    PNB RBE Rsultat courant Rsultat net

    Graphique n26 : Evolution des soldes intermdiaires de gestion des banques(en milliards de dirhams)

    2011

    35,938,6

    40,3

    18,7 20,421,5

    14,9 14,715,1

    10,1 9,9 9,9

    2012 2013

    1.2.1 - le produit net bancaire a enregistr une hausse moins soutenue que lanne prcdente

    le produit net bancaire (PnB) sest tabli 40,3 milliards de dirhams, marquant une hausse de 4,5%, contre 7,5%

    en 2012. Cette dclration est lie au ralentissement de la marge dintrt et de la marge sur commissions, le rsultat

    des activits de march ayant, pour sa part, enregistr une hausse plus marque.

    75,8 76,6

    13,4 13,8

    10,8 9,6

    74,0

    13,4

    12,6

    2011 2012 2013

    Graphique n27 : Structure du produit net bancaire (en %)

    Marge d'intrt Marge sur commissions Rsultat des oprations de march

    Ainsi, la marge dintrt, totalisant 28,6 milliards, sest inscrite en nette dclration par rapport lanne

    prcdente, soit une hausse de 0,9% contre 5,9%, en relation notamment avec la dclration de lactivit du crdit

    conjugue un renchrissement du cot des ressources. Elle reprsente la principale composante du PNB, avec une

    part de 74%, toutefois en baisse de 2,6 points par rapport 2012.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    44

    La dclration de la marge dintrt est induite par un recul des produits nets dintrts des oprations avec la

    clientle de prs de 2% 26,3 milliards de dirhams contre une hausse de 10% en 2012. Les intrts perus sur

    les crdits se sont ainsi accrus de 1,4% 36,8 milliards, alors que les intrts servis sur les dpts ont connu une

    progression de 10,5% 10,5 milliards, en relation avec la hausse des taux dintrt rmunrant ces dpts.

    Reprsentant 2% du total, le produit dintrts nets sur les oprations avec les tablissements de crdit et assimils a

    lgrement progress 685 millions de dirhams, traduisant une hausse limite tant des intrts perus sur les prts

    interbancaires (+0,8%) que des intrts servis sur les emprunts (+0,9%).

    Sagissant des oprations sur titres, elles ont dgag un produit dintrts nets de 4 milliards, en hausse de 71%, en

    relation notamment avec la hausse des produits perus de 33%, 7,7 milliards suite au renforcement des portefeuille-

    titres dtenus par les banques. Les charges servies ont augment de 7,4% 3,7 milliards de dirhams, contre 10,6%

    en 2012.

    Pour sa part, la marge sur commissions sest tablie 5,4 milliards de dirhams, affichant une hausse limite de

    1,2% contre 11,3% en 2012. Les commissions perues sur prestations de services ont totalis un montant de 5,6

    milliards, marquant une progression de 2,2%, contre 11,6% lanne dernire. Cette volution reflte une hausse

    des commissions sur fonctionnement de comptes de 6% 1,2 milliard, une progression de celles sur les moyens de

    paiement de 4,9% prs de 2 milliards et une augmentation des commissions prleves sur ventes des produits

    dassurance de 33% 204 millions. En revanche les commissions sur les prestations des services de crdit se sont

    replies de 5,6% 429 millions, en relation avec la dclration du crdit et celles sur les titres en gestion et en dpt

    ont baiss de 11% 340 millions de dirhams, en lien avec un march boursier instable.

    Aprs une baisse de 4% en 2012, le rsultat des activits de march sest significativement redress, marquant

    une progression de 36,5% 5,1 milliards de dirhams, volution provenant essentiellement de la hausse du rsultat

    sur titres de transaction. Celui-ci sest accru de 58,7% 3,3 milliards, soit une part de 60% du rsultat des oprations

    de march. Le rsultat des oprations de change sest apprci de 11% 1,6 milliard, alors que celui des oprations

    sur produits drivs sest repli de 32,5% 144,2 millions de dirhams.

    1.2.2 - le rsultat net a stagn en relation avec une nouvelle hausse du cot de risque

    Les charges gnrales dexploitation se sont chiffres 19,2 milliards de dirhams, en hausse de 5% contre 6,5% en

    2012. Cette volution recouvre notamment une progression des charges de personnel de 3,3% 9,3 milliards, des

    charges externes de 6,1% 7,2 milliards et des impts et taxes de 7,4% 449 millions de dirhams.

    Pour leur part, les dotations aux amortissements et aux provisions des immobilisations incorporelles et corporelles ont

    connu une hausse de 5% prs de 2 milliards de dirhams.

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    45

    La maitrise des frais gnraux a permis de maintenir le coefficient moyen dexploitation, correspondant au rapport

    entre ces frais et le PNB, 47,7% contre 47,5% en 2012 et une progression du rsultat brut dexploitation (RBE) de

    5,5% 21,5 milliards de dirhams, contre 8,7% une anne auparavant.

    Graphique n28 : Evolution du Rsultat Brut d'Exploitation (RBE)et du coefficient moyen d'exploitation des banques

    20,4

    47,5

    21,5

    47,7

    18,7

    48,0

    2011 2012 2013

    RBE (en milliards de dirhams) Coefficient moyen d'exploitation (en %)

    La dgradation de la solvabilit des emprunteurs, dans une conjoncture difficile, sest traduite par une nouvelle monte

    du cot de risque4. Ainsi, les dotations nettes de reprises aux provisions ont cumul un montant de 7,4 milliards de

    dirhams, marquant une hausse de 29%, aprs celle de 49% affiche une anne auparavant. Rapport au RBE, le

    cot du risque a atteint 34,3%.

    Graphique n29 : Evolution du cot de risquerapport au RBE

    Cot du risque(en milliards de dirhams)

    Cot du risque parrapport au RBE (en %)

    34,3

    28,120,5

    20122011 2013

    7,4

    5,7

    3,8

    0,6

    0,8

    1,0

    2011 2012 2013

    Graphique n30 : Cot du risque/Encours de crdits (en %)

    Compte tenu de ces volutions, le rsultat courant sest apprci de 2,7% 15,1 milliards de dirhams, aprs une

    baisse de 1,7% en 2012. Le rsultat non courant, tout en demeurant ngatif, est pass de 60 492 millions de

    dirhams, en relation avec la hausse des charges non rcurrentes supportes par certaines banques.

    4 Le cot du risque de 2013 est retrait pour inclure une dotation exceptionnelle aux provisions pour risques gnraux, dun montant de 972 millions de dirhams qui figure au niveau du rsultat non courant.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    46

    Il en ressort un rsultat net bnficiaire cumul de prs de 9,9 milliards de dirhams, en hausse de 0,2% contre une

    baisse de 1,7% en 2012. Cette volution du rsultat recouvre des situations disparates. Si le rsultat net bnficiaire

    sest inscrit dans une tendance haussire pour certaines banques, il a connu une baisse pour dautres.

    Au total, la rentabilit des actifs (ROA) sest maintenue en moyenne prs de 1% et celle des fonds propres (ROE)

    sest tablie 10,6% contre 11,8% en 2012, sous leffet principalement de la consolidation des fonds propres des

    banques.

    1,1

    1,0

    1,0

    2011

    2012

    2013

    Graphique n31 : Evolution de la rentabilit des actifsdes banques (ROA) en %

    13,4

    11,8

    10,6

    2011

    2012

    2013

    Graphique n32 : Evolution de la rentabilit des fondspropres des banques (ROE) en %

    1.2.3 - la marge globale dintermdiation sest maintenue dune anne lautre

    La marge globale dintermdiation des banques est demeure au mme niveau que lanne dernire, soit 3,21% suite

    la progression du taux de rendement des emplois de 3 points de base 5,19%, compense par la hausse du cot

    moyen des ressources du mme niveau 1,98%.

    Graphique n33 : Evolution de la marge globale d'intermdiation des banques (en %)

    Taux de rendement des emplois Cot moyen des ressources Marge globale d'intermdiation

    5,22 5,19

    1,93 1,98

    3,29 3,21 3,21

    2011 2012 2013

    5,16

    1,95

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    47

    Sagissant de la marge sur les oprations avec la clientle, elle sest contracte de 19 points de base 4,02%, sous

    leffet dune baisse du taux de rendement des crdits de 10 points de base 5,52% et dune hausse du cot moyen

    des dpts de 9 points de base 1,5%.

    Graphique n34 : Evolution de la marge bancaire globale, des frais gnraux et du cot de risque (en %)

    Marge bancaire globale Frais gnraux/Moyenne des emplois Dotations nettes de reprises/Moyenne des emplois

    3,88 3,81

    0,42 0,74

    1,86 1,81 1,82

    2011 2012 2013

    3,80

    0,56

    La marge bancaire globale, mesure par le rapport entre le PNB et la moyenne des emplois, sest maintenue 3,81%.

    Elle a t absorbe par les frais gnraux hauteur de 1,82%, contre 1,81% une anne auparavant et par le cot du

    risque concurrence de 0,74%, contre 0,56% en 2012.

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    48

    2 - Activit et rentabilit des socits de financement

    Dans une conjoncture conomique dfavorable, lactivit et la rentabilit des socits de financement ont stagn. En

    particulier, les socits de crdit la consommation et de crdit-bail ont vu leur rsultat bnficiaire baisser.

    2.1 - lactivit des socits de financement sest globalement maintenue dans une conjoncture moins favorable

    2.1.1 - les emplois des socits de financement ont connu des volutions diffrencies selon les mtiers

    Aprs avoir augment de 8,5% en 2012, le total actif des socits de financement a stagn en 2013 prs de 98

    milliards de dirhams. Lencours brut des crdits par dcaissement accords la clientle est demeur lui aussi stable

    prs de 98 milliards, contre une hausse de 6,8% une anne auparavant.

    Cette volution renferme des situations diffrencies. Si lactivit des socits de crdit la consommation et des

    socits de crdit-bail a stagn, celle des socits de gestion des moyens de paiement et de cautionnement a connu

    des hausses marques, respectivement de 22% et 18%.

    Lactivit des socits de financement demeure domine hauteur de 47% par les socits de crdit la consommation

    et 44% par les socits de leasing. Les autres catgories de socits de financement ont cumul ensemble une part

    de 9% du total actif du secteur.

    48

    10

    43

    47

    6

    46

    47

    44

    9

    2011 2012 2013

    Graphique n35 : Part des diffrentes catgories de socits de financementdans le total actif du secteur (en %)

    Socits de crdit la consommation Socits de crdit-bail Autres socits de financement

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    49

    les socits de crdit la consommation ont enregistr un total actif de 46,2 milliards de dirhams, marquant une

    progression ne dpassant pas 0,8% contre 6% en 2012, sous leffet notamment de la stagnation des oprations de

    location avec option dachat.

    tableau n6 : Evolution des emplois des socits de crdit la consommation (en millions de dirhams)

    2011 2012 2013 Variation

    2012/2013(en%)

    Crances sur les tablissements de crdit et assimils 436 530 606 14,3

    Crances sur la clientle 40 426 42 115 42 351 0,6

    dont Oprations de location avec option dachat 6 218 9 629 9 621 -0,1

    Portefeuille-titres 30 46 56 18,6

    Valeurs immobilises 806 826 812 -1,7

    Autres actifs 1 592 2 321 2 391 3,1

    Total 43 290 45 838 46 216 0,8

    Rubriques nettes damortissements et de provisions

    Leur encours brut de crdit sest tabli 47,2 milliards de dirhams, marquant une hausse limite de 0,4%, aprs 4%

    en 2012. Sur ce total, les oprations de location avec option dachat se sont maintenues leur niveau de lanne

    prcdente, soit 9,6 milliards de dirhams, aprs une hausse significative de 55% en 2012, en lien notamment avec

    la baisse accuse par le march des ventes dautomobiles. Lencours des autres catgories de crdit sest, quant lui,

    accru denviron 1%, aprs une contraction de 4% lanne passe.

    Prs des deux tiers des crdits la consommation sont constitus de prts non affects principalement sous forme de

    prts personnels. Les prts affects sont forms, quant eux, 91% de prts pour achat de vhicules.

    Au cours de 2013, les socits de crdit la consommation ont accord prs de 14 milliards de dirhams de crdit,

    presque au mme niveau quen 2012, correspondant un nombre de dossiers de 400.101. Prs de 55% des

    nouveaux crdits ont t accords sous forme de prts non affects.

    Prts affects Prts non affects Total de la production

    Graphique n36 : Evolution de la production des socits de crdit la consommation, ventile entre les prts affectset non affects (en millions de dirhams)

    2011 2012 2013

    5 022 6 0706 164

    9 3647 598 7 511

    14 38613 66813 675

  • CHAPITRE II - ACTIVITE ET RENTABILITE DES ETABLISSEMENTS DE CREDIT ET ASSIMILES

    50

    Les socits de crdit-bail ont ralis un volume dactivit, apprhend par leur total actif, de 42,6 milliards de

    dirhams, sans changement par rapport fin 2012, contre une hausse de 2,2% une anne auparavant. Leur encours

    brut de crdit sest maintenu 43,7 milliards de dirhams.

    tableau n7 : Evolution des emplois des socits de crdit-bail (en millions de dirhams)

    2011 2012 2013 Variation

    2012/2013(en%)

    Immobilisations en crdit-bail 40 463 41 434 41 431 0,0

    Autres crances sur la clientle 51 104 75 -28,3

    Portefeuille-titres 30 30 30 0,0

    Autres actifs 1 039 944 1 082 14,6

    Total 41 583 42 512 42 618 0,2

    Rubriques nettes damortissements et de provisions

    Les oprations de crdit-bail mobilier, constituant 67% du total, ont accus un repli de 3%, contre une stagnation

    en 2012. Celles relatives au crdit-bail immobilier ont poursuivi leur tendance haussire, en augmentant de 6,5%,

    aprs 7,4% lanne passe.

    28 394

    12 069

    28 471

    12 963

    27 626

    13 804

    Graphique n37 : Evolution de l'encours des oprationsde crdit-bail mobilier et immobilier (en millions de dirhams)

    Crdit-bail mobilier Crdit-bail immobilier

    2011 2012 2013

    En termes de production5, les socits de crdit-bail ont distribu, au cours de 2013, prs de 13 milliards de dirhams,

    sinscrivant en baisse de 744 millions de dirhams par rapport 2012 et correspondant un nombre de dossiers de

    12.992. Prs de 80% de cette production a t affecte au crdit-bail mobilier.

    5 Donnes de lAssociation Professionnelle des Socits de Financement

  • BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIREEXERCICE 2013

    51

    Graphique n38 : Rpartition de la productiondu crdit-bail mobilier par type d'quipement

    Machineset quipementsindustriels28%

    Ordinateurset matrielsde bureau5%

    Vhiculesutilitaires

    35%

    Voituresde tourisme

    15%

    Autres17%

    Graphique n39 : Rpartition de la production ducrdit-bail immobilier par type d'immobilisation finance

    Magasins33%

    Immeublesde bureau

    26%

    Immeublesindustriels19%

    Htelset loisirs

    1%

    Autres21%

    la production de crdit-bail mobilier, dun montant de 10,3 milliards de dirhams, a baiss de 7,5%. Cette

    volution a t affecte essentiellement par le recul du financement des vhicules utilitaires (-11%), des machines

    et quipements industriels (-15%) et des ordinateurs et matriels de bureau (-47%). En revanche, le financement

    des matriaux des travaux publics et btiments a augment de 16%.

    Cette production a bnfici principalement aux activits relevant de lindustrie (30%), des transports et

    communications (18%), du commerce (16%) et des btiments et travaux publics (13%).

    Lanalyse par dure du crdit fait ressortir une prdominance des crdits moyen terme avec une part de 81%

    de la production totale, contre 79% une anne auparavant.

    la production du crdit-bail immobilier a, quant elle, connu une hausse de 4%, pour stablir 2,5 milliards

    de dirhams. Cette volution a profit au financement dimmeubles de bureau (+37,5%) et dimmeubles industriels

    (+12,5%). En revanche, le financement des htels et loisirs a baiss de 88%.

    En dpit de la monte du risque, le volume des crances en souffrance des socits de financement sest stabilis

    en 2013 9,6 milliards de dirhams, soit un taux de risque de 9,8%, sans changement par rapport 2012.

    Toutefois, cette moyenne couvre des situations diffrencies. Les socits de crdit la consommation ont vu leur

    t