RAPPORT FINAL de PROJET - ddata.over-blog.comddata.over-blog.com/xxxyyy/.../58/...fotos-projet-Caravane-avril13.pdf · Rapport final – Projet « Caravane Mexique » - SIERRA –

avril 2013

Projet « Caravane au Mexique :

Echanger mutuellement tout en construisant ensemble »

Projet d’échanges avec le COMPITCH par le biais de l’écoconstruction et de l’évaluation des besoins agroécologiques des communautés indigènes, porté par l’association SIERRA auprès de son partenaire mexicain.

RAPPORT FINAL de PROJET

Document d’évaluation et de capitalisation à destination des partenaires financiers :

le Conseil Régional de la Région Centre, l’association « Terre et Humanisme »

les mécènes et les adhérents de SIERRA.

SOMMAIRE

I. Analyse du cadre logique (p. 2)

II. Fiche évaluation du projet (p.10)

III. Analyse du budget (p.16)

ANNEXES (en pièce jointe)

Rapport Financier (en pièce jointe) Avec le soutien financier de la Région Centre et de l’association Terre et Humanisme

Rapport final – Projet « Caravane Mexique » - SIERRA – avril 2013 1

Rappel des Objectifs du projet « Caravane »

Objectif : Co-construire avec les populations indigènes du sud-est du Mexique pour créer des liens autour de l’agroécologie Objectifs spécifiques (sous objectifs) : 1/ Etablir une relation d’échange et un dialogue autour de l’agroécologie et des enjeux globaux Nord-Sud 2/ Construire ensemble la palapa (centre d’accueil et de formation agroécologique) et instaurer la confiance mutuelle en réalisant des activités en commun 3/ Partager l’expérience pour sensibiliser le public français et mexicain : Education au développement et à la solidarité internationale (EAD-SI)

Le projet « Caravane Mexique » s’est achevé avec succès au 31 janvier 2013, suite aux dernières activités d’EAD-SI, réalisées en France, au retour du Mexique de la coordinatrice des projets, Marielle Anguis.

Ainsi, l’évaluation finale du projet a été réalisée grâce à la mission d’évaluation de la

coordinatrice en décembre 2012 – janvier 2013. Il s’est agi d’une auto-évaluation en interne, avec les volontaires de l’association SIERRA permanents au Mexique : Vincent Baron et Lydiane Gréaud, ainsi que les responsables du projet « palapa » sur place à Santa Rita (Chiapas, Mexique) : Eufemia, Gerardo et Maria.

Evaluation finale avec les partenaires mexicains Visi te finale de la « palapa » Une réunion de bilan a eu lieu avec le conseil d’administration de l’association

SIERRA en France, à Tours le 30 janvier 2013. A également été pris en compte l’avis de Marie-Dominique Gyss, administratrice de

Terre et Humanisme et reporteur lors du projet « caravane » en janvier 2012, puisqu’elle a également revisité le projet finalisé à Santa Rita en décembre 2012.

Pour faire cette évaluation, les objectifs de départ du projet ont été analysés à la vue des résultats.

L’évaluation finale est le fruit de plusieurs réunions d’échanges sur les réalisations et les difficultés du projet (les 17, 18, 26, 28 et 30 décembre 2012) ainsi que d’une journée entière de visite des réalisations du projet « palapa » sur le terrain (le 27/12), avec l’ensemble des partenaires mexicains.

INTRODUCTION


L’évaluation s’appuie sur trois outils spécifiques tirés du projet initial, qui ont été

utilisés pour réaliser cette évaluation finale : le cadre logique, la fiche évaluation et le budget prévisionnel

• I. Le cadre logique (voir en Annexes). Les objectifs généraux et spécifiques ont été revisités à la lumière des réalisations effectives du projet lors de la réunion finale d’évaluation avec les partenaires mexicains

• II. La fiche d’évaluation (voir en Annexes). De la même manière, le document initial, prévu dans la demande de financement adressée au Conseil régional du Centre a été rempli, en concertation avec les partenaires et participants au projet.

• III. L’analyse du budget et le rapport financier (voir en Annexes) ont été réalisés en concertation en cours de projet et finalisés au terme du projet (30/01/13)

La description des réalisations sur le terrain permet d’évaluer si les objectifs, résultats et indicateurs objectivement vérifiables (IOV) prévus dans le cadre logique au départ du projet, ont été atteints. S’ils n’ont pas été atteints, ou pas entièrement atteints, un pourcentage de la réalisation est donné. De même, si l’objectif a été atteint et que la réalisation a dépassé les espoirs ou les prévisions (c'est-à-dire si l’on a fait plus que l’objectif initial) un pourcentage supérieur à 100 est attribué. Une moyenne est calculée par objectif spécifique, puis sur l’objectif général. Projet "Caravane au Mexique" : Echanger mutuellement tout en construisant ensemble

Objectif / action Intitulé Réalisations sur le terrain Objectif

atteint ? Objectif général

Co-construire avec les populations indigènes du sud-est du Mexique pour créer un lien autour de l’agroécologie

Toutes les activités mises en œuvre autour de la « palapa » : chantiers collectifs, échanges avec les partenaires, sensibilisation en France

Oui 95%

Bâtiment final de la « palapa » entouré de son champ de maïs, la milpa

Atelier confection de pains à Santa Rita

I. ANALYSE du CADRE LOGIQUE


Objectif spécifique 1 : Etablir une relation d’échange et un dialogue autour de l’agroécologie et des enjeux globaux Nord-Sud


atteint ? Objectif spécifique 1

OS 1 : Etablir une relation d’échange et un dialogue autour de l’agroécologie et des enjeux globaux Nord-Sud

Plusieurs chantiers collectifs réalisés courant 2012 avec les partenaires (où nous avons co-construit et aussi surmonté des épreuves dues aux situations localement complexes et à la communication à cause de l’interculturalité), ainsi que les liens fréquents entre SIERRA et les partenaires par Internet et par le biais des volontaires, suite à la « caravane » ont permis de se connaître et d’établir une réelle relation de confiance.

Oui (taux moyen : 86 %)

Activité 1.1

Evaluer ensemble les problématiques et enjeux locaux* (enquêtes participatives) * Les enjeux locaux concernent l’agroécologie (hydraulique, cultures vivrières, santé & PPAM) ; les conflits d’intérêts sur le territoire (ressources naturelles, écotourisme, agro-carburants, biopiraterie…), l’éducation populaire et l’ouverture mutuelle sur l’extérieur (communication & accueil).

Dans le cadre d’un projet en partenariat avec l’association Terre et Humanisme (T&H), les enquêtes participatives ont été réalisées par la coordinatrice de T&H et un stagiaire au cours de la mission collective « caravane ». De nombreuses personnes du village de Santa Rita et du COMPITCH ont été interviewées afin de comprendre les enjeux locaux. Or, suite à un problème informatique, les résultats de l’enquête n’ont jamais pu être publiés, ce qui est dommageable pour l’ensemble du projet. Heureusement, de nombreuses informations ont été recueillies sur le terrain, et publiées dans les chroniques de Marie-Dominique, reporter du chantier, et les journaux des volontaires de SIERRA

A moitié (50%)

Résultats 1.1

R.1.1 : Les problématiques et enjeux locaux (populations et experts mexicains) sont évalués afin de pérenniser les échanges de coopération N-S

- Minimum 7 visites des partenaires avant le chantier et pendant l’année pour évaluer les résultats et leurs besoins - Enquête participative (en attente) - Chroniques du reporter de la caravane - Journaux des volontaires

A moitié (50%)

IOV 1.1 Nb de bénéficiaires à Santa Rita, nb de pers. enquêtées & de comptes-rendus,

Bénéficiaires : une cinquantaine de personnes à Sta Rita (bénéficiaires directs : 17 adultes et 15 enfants, personnes intéressés et impliquées dans le village : 15 adultes et 10 enfants) Enquêtées : 15 personnes Comptes-rendus : disparus

Au ¾ (75%)

Activité 1.2

Echanger autour des enjeux globaux* (projections-débats, réunions thématiques sur l’agroécologie) * Les enjeux globaux sont ici ceux de

Des réunions spécifiques, avec projections de documentaires et des réflexions autour de photographies sur l’agroécologie et l’agriculture industrielle

Oui (90%)



atteint ? l’agriculture et la biodiversité, au Nord comme au Sud.

ont été organisées avec les partenaires mexicains au cours desquelles les débats ont tourné autour des enjeux globaux. Les partenaires ont par deux fois pris le temps de nous expliquer formellement leur contexte social agricole et géopolitique, avec notamment les enjeux qui pèsent sur la biodiversité de la forêt. De plus, le fait de travailler ensemble au quotidien (pendant 2 semaines entières) a permis à tous de s’interroger de manière informelle sur ces mêmes enjeux, tant en France qu’au Mexique et ailleurs dans le monde.

Résultats 1.2

Les participants (mexicains et français) sont sensibilisés pour une meilleure compréhension des enjeux agroécologiques globaux

Oui : réunions, projections, réflexions Résultat supérieur au projet : les participants étaient de 5 nationalités (et non juste mexicains et français) donc les débats et exemples ont été encore plus larges

oui (110%)

IOV 1.2 Nbre de films, débats & réunions organisés, nb de participants bénéficiaires

Plus de 3 films et documentaires passés lors de la caravane et autant courant 2012 Minimum 8 réunions-débats organisés pendant la caravane et ensuite Bénéficiaires : une soixantaine (plus de 40 mexicains et 17 étrangers de la caravane)

Oui (90%)

Activité 1.3

Organiser des ateliers de réciprocité pour la culture et l’humanisme (visites, soirées interculturelles, initiation botanique)

Cette activité est une de celles qui a le mieux fonctionné, notamment par l’implication de tous les participants de la caravane et de tous les partenaires mexicains sur le terrain. Le pôle interculturel qui a eu le plus vif succès a été celui de la cuisine et de nombreux échanges de plats traditionnels ont été réalisés, s’adaptant aux produits locaux et parfois au manque d’ustensiles (plats traditionnels mexicains et guatemaltèques comme les tamales ou le molé, les crêpes sur butagaz, le houmous libanais…) L’initiation à l’artisanat et la fabrication de bijoux a unanimement été appréciée, ainsi que les projections de photos de nos lieux de vie en France et ailleurs. De plus des classes d’espagnol (2 niveaux) et des cours de massage ont été proposés lors du chantier collectif

Oui (120%)

Résultats 1.3

Les participants vivent une expérience interculturelle riche, motivante et valorisable à leur retour

Richesse de la rencontre et des apprentissages grâce aux nombreux ateliers et échanges en plus du travail prévu initialement : la construction de la palapa. Les participants sont repartis dans leurs pays respectifs avec plus de capacités

oui (100%)



atteint ? et de volonté à monter leurs projets en agroécologie. Exemple : construction d’un toilette sec à la mexicaine dans les Alpes.

IOV 1.3 Taux de satisfaction des participants et de la communauté

Evaluation finale à l’oral à la fin du chantier : tour de parole des participants et des mexicains. Malgré les difficultés matérielles et le retard du chantier, on note un taux de satisfaction très élevé 13 personnes sur 17 « très enthousiastes », soit un taux de satisfaction de plus de 75% pour les participants. Ont été très appréciés : l’apprentissage technique, l’aspect humain et les échanges sont très appréciés par tous. (Post caravane, seuls 3 participants sur 17 ont rendu un document d’évaluation final qualitatif, chiffre trop faible pour faire des statistiques). Les mexicains se disent ravis et comblés par le projet à 100% à la suite du chantier et un an après ils ont le même sentiment, avec toujours une immense gratitude pour tous ces volontaires venus d’ailleurs.

Oui (87%)

Conclusion sur l’Objectif spécifique 1 : relation échange, dialogue sur l’agroécologie et enjeux globaux Réalisé à plus de 85%, l’objectif est largement atteint. Une relation d’échange et un dialogue autour de l’agroécologie et les enjeux globaux Nord-Sud ont été établis. Ces relations se poursuivent toujours, tant à travers l’aide des membres de SIERRA sur place au Mexique, qu’avec d’autres participants au projet qui ont gardé un contact avec les partenaires mexicains. De même, la relation avec l’association Terre et Humanisme se poursuit également, notamment par les conseils techniques en agroécologie qui sont régulièrement donnés aux partenaires mexicains, tant par Internet, que par la visite de Marie-Dominique, la reporter de la caravane, et administratrice de l’association T&H en décembre 2012. Objectif spécifique 2 : Construire ensemble la «palapa » (centre d’accueil et de formation agroécologique) et instaurer la confiance mutuelle en réalisant des activités en commun



OS 2 : Construire ensemble la «palapa » (centre d’accueil et de formation agroécologique) et instaurer la confiance mutuelle en réalisant des activités en commun

De nombreuses ressources humaines se sont mobilisées pour le chantier. Voir toute cette solidarité internationale a comblé les partenaires mexicains, tout en les épaulant concrètement pour la mise en œuvre et les rassurant sur le bien-fondé de leur action.

OUI 90%


Activité 2.1

Organiser un chantier participatif & solidaire international : la «caravane Mexique »

Un chantier participatif prévu initialement pour le projet « palapa », 3 chantiers participatifs réalisés au final courant 2012

Oui 110%

Résultat 2.1

Un chantier participatif international est organisé (la caravane)

Chantier « caravane » : décembre 2011- janvier 2012 : 17 participants, 15 jours sur place 1er chantier complémentaire en février 2012 : 5 volontaires, 8 jours 2nd chantier complémentaire en mars 2012 : 4 volontaires, 15 jours

Oui 110%

IOV 2.1 nb de participants mexicains et étrangers au chantier

12 volontaires prévus initialement, 22 volontaires ont participé au chantier Sans compter les partenaires mexicains de Santa Rita, 5 nationalités ont participé sur le chantier : France, Mexique, Colombie, Costa-Rica, Guatemala, Italie

Oui 110%

Activité 2.2

Co-construire la « palapa » en matériaux locaux et naturels

La palapa est édifiée collectivement. Elle est entièrement construite en matériaux naturels, prélevés de manière durable dans la forêt : bois pour la charpente, les planchers et les rambardes, et palmes pour couvrir le toit.

Oui 80%

Résultat 2.2

La ‘palapa’ est opérationnelle

Réalisation de la palapa moins rapide que prévu du fait d’intempéries importantes et de gros problèmes de santé dans la famille des partenaires, en décembre 2011. En décembre 2012, la palapa est opérationnelle

Oui 80%

IOV 2.2 Réalisations physiques La palapa est construite à 80% et tous les matériaux nécessaires à sa finalisation sont réunis

Oui 80%

Activité 2.3

Organiser des formations et ateliers divers (agroécologie & éco-construction)

Des ateliers et formations sont organisées régulièrement à la palapa & au village, avec plus de thèmes couverts que ceux prévus au départ : à l’agroécologie et l’éco-construction, se rajoutent la transformation et les plantes médicinales

Oui 80%

Résultat 2.3

* Des formations sont diffusées par des spécialistes locaux * La communauté indigène se rapproche de l’autonomie * Les participants améliorent leurs connaissances en éco-construction, agroécologie & organisation collective

Ateliers et formations organisés : * atelier « compost » Fabian * atelier « butte potagère » Marie-Do * atelier « confiture » Sylviane * atelier « toilette sèches » Vincent et Lydiane * atelier « four à pain » Sylviane et le professeur de Santa Rita * échanges sur les plantes médicinales entre Tzajala et Santa Rita Les formations spécifiques sur les plantes médicinales sont prévues pour 2013. La palapa sert également de lieux d’hébergement pour des travailleurs agricoles saisonniers.

Oui 80%


IOV 2.3 * Nbre d’activités effectuées à Santa Rita * Diffusion aux autres communautés * Taux de satisfaction des participants et de la communauté

* En 2012, 5 ateliers et formations minimum ont été donnés par des spécialistes, locaux et internationaux, touchant plus de 50 personnes du village de Santa Rita et des villages alentour. * La diffusion aux autres communautés est abordée dans le résultat 3.3 * Les participants et bénéficiaires se disent entièrement satisfaits et prêts à poursuivre les projets en autonomie

Oui 80%

Conclusion sur l’Objectif spécifique 2 : construire ensemble la palapa, activités en commun et confiance mutuelle Les activités 2.2 et 2.3 ont été clarifiés : l’une concerne uniquement la construction physique du bâtiment « palapa » et l’autre se concentre sur les activités et formations qui se déroulent en son sein. Réalisé à 90%, l’objectif 2 est aussi largement atteint. Le bâtiment « palapa » a été réalisé, de façon collective, et il est opérationnel. Au lieu de construire un bâtiment principal et quatre petits bâtiments annexes, le choix d’un seul bâtiment plus vaste à trois niveaux a été favorisé par les partenaires mexicains, tant pour des questions de coût initial que de réalisation et d’entretien. Des activités d’ateliers et des formations y sont organisées et de nouvelles activités sont prévues pour 2013. Le fonctionnement des formations se fait comme habituellement dans les communautés indigènes du Sud-est du Chiapas. Il ressemble à la méthode de « l’auberge espagnole » : chacun apporte avec lui un plat, des vivres ou du bois pour partager avec tous et contribuer ainsi au bon déroulement de la formation. Les formateurs, généralement dédommagés pour leur transport, sont bénévoles et agissent pour l’intérêt général de leur communauté. Disposer d’un centre de formation opérationnel et situé dans un lieu calme, naturel et reposant est idéal pour la transmission et la concentration. Bien que le chantier ait été peu suivi par les villageois de Santa Rita en dehors des porteurs du projet, la « palapa » est aujourd’hui très appréciée au village et de nombreuses personnes et groupes sollicitent nos partenaires pour l’utiliser. L’accord est donné quand il s’agit d’un projet d’intérêt général et qui respecte l’éthique des responsables de la « palapa ». Un règlement intérieur, co-rédigé par les partenaires mexicains en charge de la palapa et l’équipe de SIERRA est en cours de validation (voir en annexes). Objectif spécifique 3 : Partager l’expérience pour sensibiliser le public français et mexicain (EAD-SI)



Partager l’expérience pour sensibiliser le public français et mexicain (EAD-SI)

Beaucoup plus d’activités de sensibilisation EAD-SI que prévues ont été organisées

Oui 110%



atteint ? Activité 3.1

Produire des outils de sensibilisation et de partage sur le projet caravane (expo, vidéo, conférences…)

Des outils de sensibilisation et de partage sur le projet « caravane » ont été produits et largement diffusés, avec en tête les « periodicos de Vincent et Lydiane » (5 numéros). En plus des prévisions, des outils concrets ont été produits pour sensibiliser le public au Mexique

Oui 120%

Résultat 3.1

Des outils de sensibilisation sont réalisés

Journal « periodico » n°5

Poulailler au musée

Dans le cadre du projet, des outils de sensibilisation ont été réalisés pour enrichir des interventions EAD-SI ou des évènements auxquels SIERRA a participé : * Documents de sensibilisation par excellence sur l’avancée du projet : les « periodicos », carnets de voyage de Lydiane et Vincent, les volontaires de SIERRA au Mexique (5 numéros entre janvier 2012 et janvier 2013) * Production et diffusion d’un CD-Rom sur les ecotechnies et l’agroécologie * Conférence sur la biodiversité au Chiapas : atelier lors des Rencontres régionales de la coopération décentralisée (Tours, nov 2011) * Conférence sur l’autonomie alimentaire indigène au Chiapas, aux Entretiens de Sologne (Mur de Sologne, août 2012) * Exposition sur le projet Caravane, par les volontaires au Chiapas (Entretiens de Sologne et dans les lycées agricoles de la région Centre) * Cours sur la solidarité internationale et l’expérience de SIERRA dans le monde du développement, Master II Géographie de l’Université d’Orléans (nov. 2012) * Images vidéo des visites lors de la « Caravane » (diffusion au Mexique) * construction d’outils de sensibilisation matériels sur le chantier et au Musée de la médecine maya à san cristobal : WC sec, fours à foyer économes, serre, poulailler, filtre à eau…

Oui

IOV 3.1 Nbre et types d’outils de sensibilisation réalisés

5 numéros des « periodicos », carnets de voyage 1 CD-Rom sur les ecotechnies et l’agroécologie 2 conférences, un cours, une exposition et des images video Sensibilisation supplémentaire par l’exemple sur les écotechnies au Mexique

Oui 120%

Activité 3.2

Organiser & participer à des évènements de sensibilisation (associations, DRAAF & lycées…)

* Rencontres régionales : journée coopération décentralisée nov 2011 – 450 participants * RJAL janv 2011 – 100 élèves * Café de la lune Ardèche (24/05/12) – 30 pers. * Sensibilisation des étudiants de la ferme Sainte Marthe (17/07/12) – 25 pers. * Entretiens de Sologne (aout 12) – 100 pers. * Festival AlimenTERRE : SIERRA comme

Oui 100%



atteint ?

Soirée AlimenTERRE à Tours

relais régional hors lycées agricoles - projection à Tours (22/11/12) – 140 pers. - projection à Veigné (27/11/12) – 30 pers. * Interventions en milieu scolaire (dans et hors AlimenTERRE) : - collège, Ile bouchard, 2 interventions (13/04 et 11/05/12) 25 élèves - lycée agricole, Chambray-les-Tours (28/11/12) 25 élèves - lycée agricole Chateauroux, 6 classes (29/11/12) - Amboise : 5 classes du lycée Vinci (Education Nationale) et du lycée agricole (17/01/13) * Rencontres régionales : journée coopération décentralisée nov 2012 – 600 pers. * RJAL janv 2012 – 100 pers.

Résultat 3.2

Un large public et des futurs agriculteurs sont touchés en France

L’action EAD-SI a été très productive, tant en région centre qu’ailleurs en France, avec de nombreuses actions organisées et un large public sensibilisé (env 1000 personnes), dont une grande majorité de jeunes et élèves des lycées agricoles

Oui

IOV 3.2 nb d’actions EAD-SI organisées et/ou participation, nb de pers. touchées, nb de partenariats signés

7 actions d’EAD-SI organisées par SIERRA, en partenariat avec des lycées agricoles et des associations 5 actions d’EAD-SI où SIERRA a participé Plus de 550 élèves de lycées agricoles touchés, et plus 350 personnes touchées (scolaires et autre public) sans compter la participation aux journées régionales (env 500 participants chaque année)

Oui

Activité 3.3

Partager l’expérience de Santa Rita avec les villages voisins (caravane mexicaine de sensibilisation)

L’expérience a été partagée au Mexique, et même largement davantage que ce qui était prévu initialement.

Oui 110%

Résultat 3.3

* Santa Rita partage son expérience et diffuse son savoir aux autres communautés * Le projet participe en réseau au changement de paradigme et des

comportements Rencontre Tzajala – Santa Rita

* Rencontre entre les porteurs de projets des 2 projets soutenus par SIERRA au Chiapas (Santa-Rita & Tzajala) et échanges concrets sur les expériences et techniques de travail * Visite de plusieurs autres communautés et projets du Chiapas en lien avec l’agroécologie (Comitan, Jerusalem, San Antonio …) pendant et après le chantier « caravane » * Visites de diffusion et d’explication du projet « palapa » et des techniques maîtrisées : éco-construction et toilettes sèches dans d’autres communautés (Oniltic, el Paraiso …) et associations de San Cristobal (Jaguar de Madera, DESMI…) et échanges d’expériences * Diffusion du projet en EAD-SI et partage avec 2 projets paysans en agroécologie hors Chiapas (Oaxaca et Morales)

Oui

IOV 3.3 nb de pers. & villages touchés Rencontre Santa Rita / Tzajala, visites et diffusions : plus de 6 villages concernés et une centaine de personnes touchées.

Oui



atteint ? Partage avec 2 projets paysans en agroécologie

Conclusion sur l’Objectif spécifique 3 : Sensibilisation du public et EAD-SI Réalisé à 110%, les résultats de l’objectif 3 ont dépassé les objectifs initiaux du projet, ce qui est un véritable succès et explique que les 100% aient été dépassés. Une plus-value inestimable au projet dans le cadre de cet objectif, ainsi que dans l’objectif 2, est la rencontre des porteurs de projets de Santa Rita et de Tzajala (dont la responsable est Sylviane), tous deux soutenus par l’association SIERRA. Il a même été organisé une visite réciproque de leurs sites respectifs, pourtant situés à plus de 6 heures de transport, afin de permettre les échanges sur leurs expériences et techniques de travail. SIERRA participe ainsi au rapprochement des initiatives Sud-Sud et assure le renforcement des liens locaux et une plus faible « dépendance » par rapport aux acteurs du Nord. La fiche évaluation a été remplie par les bénéficiaires, avec l’accompagnement des bénévoles de l’association SIERRA. Une relecture a été faite avec toutes les parties prenantes du projet présentes lors de la réunion d’évaluation finale, le 28 décembre 2012. Comme présentée en Annexes, l’évaluation comporte trois parties :

• l’efficacité du projet • l’efficience du projet • la pertinence de la stratégie d’intervention suivie

Pour alléger la lecture, les points déjà abordés et traités par l’analyse du cadre logique ci-dessus seront renvoyés directement à cette analyse. 1/ L’efficacité du projet

Elle mesure les écarts entre les objectifs clairement établis au départ et les résultats.

• La relation, l’échange autour de l’agro-écologie (A E) a-t-il été établi ? Comment cela se traduit ?

* Lors de la mission collective « caravane Mexique » l’échange sur l’AE a été établi par plusieurs activités : un photo-langage sur l’agroécologie (Marielle), des informations sur la butte potagère (Marie-Dominique) et surtout un atelier d’une journée sur le compost, proposé par Fabian, animateur en agroécologie de Terre et Humanisme (TH). * Doña Eufemia, la responsable du projet « caravane » continue de faire son compost pour amender ses terres. La famille d’Eufemia poursuit et a développé son travail sur la parcelle de la palapa. Ce travail de « la milpa » est fait en agriculture naturelle avec les associations de cultures traditionnelles qui sont les bases de l’agroécologie. Cette parcelle un peu reculée présente l’avantage d’être située loin des mais OGM et des palmiers à huile qui sont plantés par d’autres personnes du village.

II. FICHE EVALUATION du PROJET

Milpa et ses maïs géants grâce aux associations de culture


De même, Don Artemio un des participants à l’atelier a mis en pratique le compost chez lui en réalisant des buttes de taille importante qui ont vraiment bien donné. Cela a permis de cultiver des légumes exigeants en compost qui n’auraient pas poussés sur le terrain, et de récolter des légumes plus gros que la moyenne.

• Le point de vue des bénéficiaires (ceux qui ont participé activement à l’action, ceux qui ont partiellement participé, ceux qui refusent de participer ou qui ont été exclus...).

* Les bénéficiaires sont plusieurs familles de Santa Rita, le village du projet « palapa ». Même s’ils ne représentent pas l'ensemble du village, on compte 17 adultes qui participent activement, et autant d'enfants, qui aident au projet. * Une quinzaine d’adultes et une dizaine d’enfants du village sont partiellement intéressés : ils ne se sont pas impliqués directement dans la construction de la « palapa » mais ils sont intéressés par l’agroécologie, la médecine traditionnelle et la défense du territoire. On compte également une vingtaine de personnes d’un projet voisin « El Paraiso » qui agit sur les mêmes thématiques et avec qui les responsables du projet « palapa » ont de nombreux échanges. * Peu de personne du village ont refusé de participer, sauf certains qui ont considéré la construction de la « palapa » comme un projet privé et non communautaire: * Pas d'exclusion pour les gens de la communauté, ceux qui n’ont pas participé l’ont fait de leur propre chef. Seul exclu, un volontaire allemand qui n’a pas pu participer au chantier malgré sa forte motivation car l’association au nom de laquelle il était au Mexique avait des intérêts trop divergents avec ceux du COMPITCH. Il doit être noté toutefois que les responsables du projet « palapa » ont subi une forme de marginalisation dans leur village, non pour cause de ce projet, mais par rapport à un revirement politique local. Et surtout à la participation de l’écrasante majorité du village à un programme de l’Etat du Chiapas (le « FANAR » ex-« Procédé » qui vise l’individualisation des terres collectives dites « ejidales ») qu’ils ne considèrent pas comme favorisant l’agriculture paysanne, mais dans lequel ils ont été contraints de rentrer pour ne pas être effectivement exclus des discussions foncières agricoles et forestières de la communauté.

• Comment fonctionne la « palapa » qui a été co-const ruite ? Qui en assure la gérance ?

* Le fonctionnement de la palapa est régit par le règlement (en Annexes) co-élaboré par les partenaires et l’équipe de SIERRA. Globalement, la gérance est assurée par les trois familles du projet : Donia Eufemia dans les directives, avec Gerardo en co-gérance sur la construction. Il assure l’entretien du lieu et des espaces de cultures, accompagné par sa femme et sa belle-sœur : Maria et Marilou, qui sont très souvent sur place avec les enfants.

Palapa au milieu de sa milpa Atelier petits pains


• Nombre d’animations/ateliers organisés depuis la fi n de la construction ?

Comme détaillé dans l’axe 2 – activité 2.3 du cadre logique, de nombreuses activités ont été organisées * En 2012, minimum 5 ateliers et formations ont été donnés par des spécialistes, locaux et internationaux, touchant plus de 50 personnes du village de Santa Rita et des villages alentours. Les thématiques étaient variées : cuisine, agroécologie, construction (adobes, enduits à la chaux, peintures à la chaux -alors que ce matériel n'est pas habituellement utilisé en construction au Mexique), plantes médicinales et rencontres humaines. * Les participants et bénéficiaires se disent entièrement satisfaits et prêts à poursuivre les projets en autonomie.

• Nombre d’actions d’EAD-SI menées (en France, au Mex ique)? Dans combien d’établissements scolaires ? Ces actions ont-elles répondu aux attentes des établissements scolaires, des élèves et des profess eurs ?

Comme détaillé dans l’axe 3 du cadre logique, de nombreuses activités ont été organisées en France comme au Mexique, où la diffusion dans d’autres communautés a été assurée par les acteurs de SIERRA, mais aussi par les bénéficiaires eux-mêmes, auprès de leurs con-citoyens. En France, SIERRA a participé ou co-organisé une douzaine d’évènements, touchant un petit millier de personnes. Plus de 550 élèves de lycées agricoles ont été touchés (interventions directes dans 3 établissements agricoles et devant des élèves des lycées de toute la France lors des rencontres annuelles du Réseau Jeunes Amérique Latine -RJAL) et une centaine d’élèves de l’éducation nationale en région Centre. Les élèves et professeurs, avec qui les interventions avaient été calibrées à l’avance se sont montrés très satisfaits des prestations. De plus, SIERRA est devenu représentant régional du CFSI (Comité Français de Solidarité Internationale) pour sa campagne « AlimenTerre » sur les questions de souveraineté alimentaire à l’échelle globale. Par ailleurs, l’association régionale CENTRAIDER a proposé à la coordinatrice des projets de SIERRA de devenir administratrice de CENTRAIDER, en charge de la création d’un groupe de réflexion sur l’ « agriculture et l’alimentation ». 2/ L’efficience du projet

Elle permet d’apprécier le résultat et la démarche choisie par rapport aux ressources mobilisées : ressources matérielles, humaines et financières.

• Analyse des résultats au vue de l’investissement fi nancier et matériel.

* Investissement financier Peu d'argent a été effectivement dépensé au regard de tout le travail accompli. Cela s’explique par l’investissement humain et financier des volontaires, qui ont été à la fois force de travail bénévole et investisseurs du projet.

- Les volontaires ont vraiment donné de leur personne pour que le bâtiment « palapa » voit le jour et pour la mise en place des cultures dans les champs. Nous leur en sommes extrêmement reconnaissants car sans eux, le projet n’aurait pas pu voir le jour. On compte

Ateli er « souk aux souvenirs » lors du RJAL 2013


dans les volontaires les nombreux participants de la « caravane » de janvier 2012, ainsi que tous les bénévoles qui se sont succédés courant 2012. Les volontaires extérieurs au village de Santa Rita sont les seuls qui ont accepté de travailler sans rémunération financière, au même titre que les responsables mexicains du projet. Il faut comprendre que culturellement, les mexicains de ce village, globalement très démunis, n’ont pas l’habitude ni l’intention de travailler bénévolement. En effet « on ne travaille pas pour rien : chaque service est monnayé », à l’exception des travaux communautaires obligatoires, mais qui n’existent quasiment plus à cet endroit. L’engagement bénévole a fait très grande impression auprès des partenaires du projet et des gens du village. Ils se sont tous montrés extrêmement reconnaissants de cet investissement.

- Il faut noter que l’investissement financier des bénévoles pour le projet, par le biais de leur billet d’avion et transports (environ 10 000 €) représente plus d’1/4 du budget global, et encore davantage si l’on additionne la participation de la coordinatrice des projets en transports non remboursés, qui amène l’investissement des « bénévoles » à quasiment 40% des recettes du projet. Cet auto-investissement des participants, du fait de leur militantisme et de leur investissement personnel « pour la cause » est notable car il est extrêmement rare dans des projets de développement d’une telle envergure. - Pour les artisans du village qui ont travaillé sur le projet, les prix pratiqués normalement au Mexique ont été appliqués pour les rémunérer. De même, les professionnels exerçant des métiers à risque ont été payés plus cher (bûcheron, charpentier...). Les rémunérations ne représentent que 5% du budget final.

- Les partenaires ont injecté 15 000 pesos (environ 1000 euros) dans le projet –sans facture donc pas comptabilisé dans le budget final- pour mettre en place la culture des 8 hectares de maïs autour de la « palapa ». Grâce à cet investissement, ils ont obtenu une belle récolte de maïs en 2012. Cela leur a permis de rembourser leurs prêts médicaux, d’avoir suffisamment de maïs pour être autonome cette année, de garder leur propre semence (principe de base de l’agroécologie et économie), mais également de vendre du maïs pour pouvoir investir dans l’amélioration de la « palapa » et des jardins alentours.

Décorticage du maïs à la main

Il semble que pour les partenaires mexicains, la « palapa » est devenue un équipement local qui génère de la solidarité entre les familles du village, ce qui donne encore plus de valeur à cet investissement financier, interculturel et personnel si impressionnant et hors du commun. * Investissement matériel - L’investissement matériel a été minime tant au niveau des consommables et matériaux, que pour les outils, équipements, matériels et ustensiles nécessaires au bon déroulement du chantier collectif et projet. La récupération et le système D ont été favorisés au maximum et au final presque 1000 € ont été économisés sur les matériaux et consommables. Seuls 1500€ ont été investis dans les outils nécessaires : groupe électrogène, pompe à eau, réservoir à eau, batteries…

Une partie de la récolte 2012 de maïs, entreposée sous la palapa


Toutefois, malgré le modeste coût global, et après expérience, nous réalisons que ces investissements nous questionnent, du fait de leur non-durabilité et des pollutions qu’ils engendrent directement ou indirectement. En effet, bien qu’ils soient très utiles et évitent l’épuisement physique, la dépendance au pétrole n’a pas été diminuée en utilisant le tracteurs, les tronçonneuses, le groupe électrogène…La pompe à eau n’a pas été un bon investissement car elle était sous-dimensionnée, n’a pas pu fonctionner correctement et en plus de l’huile quelques gouttes d’huile se sont déversées dans l’eau à cause d’une erreur de manipulation. Il aurait été plus pertinent et plus durable d’investir dans des énergies renouvelables et des écotechnies, qui permettent de traiter les pollutions naturellement ou mieux, de ne pas en faire. Nous pensons que des bici-pompes (pompes montées sur un cadran de vélo actionnées avec l’énergie du pédalage) seraient pertinentes, mais nous ne savions pas les confectionner à l’époque et nous avons paré au plus efficace. De même, afin de ne plus mettre de savon dans la rivière, la pompe à eau sous-dimensionnée pourra servir à terme à monter de l’eau moins haut pour remplir le réservoir qui alimentera les douches reliées à un système de phyto-épuration (épuration par des plantes spéciales qui « digèrent » les graisses et pollutions et purifient l’eau). Toutes ces questions autour de la contamination des eaux et des sols ont longuement été discutées avec les partenaires mexicains, pour lesquels faire la vaisselle, la lessive ou se laver dans la rivière fait partie du quotidien. Ils ont compris que ces activités étaient polluantes pour les eaux et s’engagent à faire des efforts dans ce sens. Nous sommes conscients que l’évolution prendra du temps pour rentrer dans les mentalités mais nous ne perdons pas espoir et continuons à faire de la sensibilisation. Actuellement, les partenaires ne vivent pas quotidiennement sur le site de la « palapa », mais au village situé à une dizaine de kilomètres. Pour des raisons de sécurité, tous les outils et équipements sont systématiquement redescendus au village pour être mis sous clé, ce qui est très fastidieux, notamment à cause de la boue, très abondante sur le chemin la majeure partie de l’année. Les partenaires sont en cours de réflexion pour pouvoir vivre sur le site de la « palapa » à l’année et aménager encore davantage le lieu pour en faire un lieu de vie et de production vivrière.

• La plus-value apportée à la communauté de Santa Rit a au Chiapas et en région Centre est-elle plus importante que le coût matérie l et financier du projet ?

Si l’on compare les résultats du projet aux ressources matérielles et financières débloquées, on s’aperçoit que le projet a un faible coût, spécialement au vu de la plus-value apportée. En

Vincent, Marielle, Lydiane et Sylviane

Exemple de phyto -épuration


effet, il est rare de voir des projets d’une telle ampleur et agissant sur autant de thématiques avec un budget aussi réduit (35 000 euros). Ceci s’explique notamment par l’investissement bénévole des nombreux volontaires investis dans ce projet de co-construction et de diffusion de l’agroécologie, dont le travail n’est pas valorisé dans le projet (à la demande du Conseil Régional du Centre). De plus, pour les mêmes raisons, ne sont pas valorisés ni comptabilisés dans le budget l’activité des deux volontaires de SIERRA entièrement dévoués à la cause et le modeste salaire de coordination du projet. En conclusion, il est évident que la plus-value du projet en termes d’EAD-SI et de développement local concret au Mexique comme en France est largement plus importante que les coûts matériels et financiers. 3/ Pertinence de la stratégie d’intervention choisi e

Est évaluée la pertinence de la solution apportée par le projet pour résoudre le problème posé. Ici, la problématique de départ est double.

- au Mexique, améliorer les conditions de vie des populations - en région Centre, répondre au manque de sensibilisation à la solidarité Internationale

et au développement. (EAD-SI)

• La construction de la « palapa », les échanges auto ur de l’agroécologie et le volet EAD-SI ont-ils été les « bonnes solutions » ?

* Echanges autour de l’agroécologie et des enjeux globaux En plus de tous les éléments déjà abordés dans l’analyse du cadre logique, ces échanges ont permis de lancer une dynamique de réciprocité avec Tzajala (autre projet soutenu par SIERRA depuis 2009), avec renforcement des liens humains et apprentissages partagés, ce qui est vraiment motivant et convivial. * Construction et chantier participatif Autant de volontaires a été un réel apport pour les partenaires au niveau du travail fourni et ce temps d’échanges, notamment avec la présentation de tous ces pays, les a vraiment marqués et a été considéré comme une fête. Le chantier collectif « palapa » a rassemblé les bénéficiaires autour d'un projet commun et leur permet d'avoir un apport financier propre puisqu’il a solidifié la dynamique agricole qui les rend autosuffisants alimentairement et génère des bénéfices pouvant être réinvestis dans le projet. Travailler avec peu d’outils et de faibles moyens financiers nous a montré à tous que l’on pouvait réaliser de grandes choses au niveau technique avec de la volonté et la force humaine de la solidarité. Au retour, de la même manière, une volontaire a construit un toilette sec en France selon le modèle mexicain, ce qui permet de diffuser les techniques et les pratiques. * EAD-SI Par les nombreuses actions mises en place au retour, et par les outils de sensibilisation appropriés crées suite à la « caravane », notamment les journaux des volontaires sous forme de carnets de voyage illustrés, drôles vivants et parlants, le volet EAD-SI a vraiment fait preuve de pertinence.

Transport des poteaux très lourds grâce à la force humaine


• Les modalités de participation demandées aux popula tions ont-elles été réalistes et suivies ? Une autre approche aurait-el le été préférable ?

- Toutes les modalités de participation demandées à la population n’étaient pas réalistes. Par exemple, le bénévolat ne fait pas partie de la culture mexicaine, surtout dans cette situation où l’on avait assisté à un revirement politique brusque. De même, notre emploi du temps n’a pas été compatible avec les disponibilités du coordinateur du COMPITCH, ce qui a été mal interprété par certains participants. Une approche moins axée sur l’attente de bénévolat de la part des populations mexicaines aurait été préférable. Par contre, l’organisation du projet collectif, porté par une association française et soutenu par de nombreux étrangers a été vraiment une bonne action pour la reconnaissance du travail des partenaires dans le village et un an après le chantier ils sont de nouveau intégrés dans la dynamique communautaire locale.

• La stratégie globale d’intervention menée conjointe ment par le COMPITCH, SIERRA et Terre et Humanisme a-t-elle été pertinent e au regard de la problématique de départ ?

Le COMPITCH, par son groupe local de Santa Rita et à San Cristobal accueillait le projet. Mais des circonstances extérieures (maladies notamment) ont rendu les membres du COMPITCH peu présents, bien qu’ils aient fait de leur mieux pour nous accueillir. SIERRA était en charge de l’organisation d’un chantier collectif, en même tant qu’elle accompagnait Terre et Humanisme dans sa mission d’expertise et d’évaluation vis-à-vis des partenaires. Telle qu’elle a été menée, en mélangeant deux missions au final non compatibles, la stratégie n’a pas été pertinente. En effet, il s’est avéré qu’une forme d’évaluation a été réalisée en même temps que l’action, ce qui est sclérosant pour l’action et non pertinent pour l’évaluation. L’expérimentation de cette stratégie nous a enseigné que ces missions auraient du avoir lieu à deux moments distincts et non ensemble. III. ANALYSE du BUDGET

Cette troisième partie étudie en détail le budget du projet « Caravane Mexique », arrêté au 31/01/13. Elle analyse poste par poste, les variations des dépenses et recettes entre le budget prévisionnel et le budget final. Pour ce faire, elle est complétée par le RAPPORT FINANCIER qui est joint à ce rapport final (voir en Annexes). Les dépenses

Globalement, le budget final du projet s’élève au total à 35718 €, alors que le budget initial prévoyait 32837 €. Le projet a coûté presque 10% de plus que prévu initialement (dépenses supplémentaires de 2881 €). Ce dépassement du budget s’explique exclusivement par une sous-estimation du prix des transports en France. En effet, le nombre de réunions de préparation et de suivi du projet avaient été sous-estimée et surtout les ’interventions de sensibilisation pour le public français (EAD-SI) ont été beaucoup plus nombreuses que prévues initialement et les trajets supplémentaires n’avaient pas été imaginés. Au total plus de 5300 euros ont été dépensés en transport en France, alors que moins de 2000 euros avaient été estimés pour ce poste. Heureusement cet écart a pu être compensé par d’autres postes sur lesquels un budget supérieur à la dépense réelle avait été comptabilisé.


Le poste 1. « Fournitures et matériaux » de quasiment 6000 € (soit 17% du total) est équilibré entre le projet initial et les dépenses finales. Les 10% du budget qui n’ont pas été dépensés correspondent au choix des partenaires de réaliser finalement un seul bâtiment « palapa » de plus grande taille et avec un étage supplémentaire, et non les quatre petits dortoirs à part. Une économie a pu ainsi être faite, tant dans l’investissement initial qu’au niveau de l’entretien ultérieur à venir. Le poste 2. « Transport, hébergement, nourriture » est le plus important du projet. Il s’élève à quasiment 22000 € ce qui représente 62% du total des dépenses. Alors que le budget « hébergement et nourriture » est quasi équilibré, on note un déficit de plus de 4000 € dans le prévisionnel des transports. Cela s’explique par l‘organisation du chantier participatif au Mexique et notamment par le coût des transports en France et pour se rendre au Mexique (54% du projet total). Le budget exceptionnel « hébergement et nourriture en France» (221) n’a quasiment pas été utilisé. Le poste 3. « Ressources humaines », qui représente plus de 6500 € (soit 18% du total) est équilibré à quelques euros près. Seulement 1/5ème du budget total du projet est attribué à ce poste, qui est particulièrement réduit par rapport à l’ampleur du projet et des ressources humaines mises en œuvre. Les artisans locaux ont été rémunérés à hauteur de 5% du projet « Caravane » et 70% du budget « ressources humaines » (soit 13% du projet « Caravane ») est dédiés au salaire de l’expertise de l’association Terre et Humanisme. Il faut noter que ce salaire est pris en compte du fait de la mise à disposition d’une salariée d’une l’association extérieure. A l’inverse, le salaire et le temps de travail des membres de l’association SIERRA n’est pas comptabilisé dans le budget (à la demande du Conseil Régional Centre). Il faut noter qu’aucune valorisation du travail effectif des partenaires mexicains, ni des bénévoles sur le projet n’a été prise en compte dans le budget (à la demande du Conseil Régional Centre). Cela se fait habituellement dans les structures qui reçoivent des bénévoles. Une journée de travail d’un bénévole est généralement valorisée à 30 €. Si l’on considère, au bas mot, entre les volontaires du chantier collectif caravane et ceux qui sont venus ensuite sur les petits chantiers annexes (toilettes secs, four à pain, agroécologie…), qu’une quinzaine de personne a passé effectivement deux semaines à travailler sur le chantier, la valorisation des ressources humaines des seuls bénévoles se serait élevée à plus de 6000 €. Le poste 4. « Frais administratifs » est particulièrement faible au niveau du budget final : moins de 150 €, il représente 0,4% du budget final. Aucun frais de location de bureau ni d’électricité n’a pu être valorisé dans le budget (à la demande du Conseil Régional Centre). De plus, entre l’écriture du projet et sa réalisation, SIERRA a changé d’assurance pour une compagnie qui demandait deux fois moins cher pour le même service rapatriement. Le poste 5. « Frais de communication et de sensibilisation » qui s’élève à moins de 1100 € représente un petit pourcentage du budget total (3%) et n’a pas été utilisé dans sa totalité car des alternatives économes ont été trouvées en matière de communication. En effet, un stagiaire avait été budgété pour réaliser une exposition sur la « palapa » et finalement celle-ci à été réalisée en interne. Les superbes planches dessinées produites par les bénévoles de SIERRA au Mexique, Lydiane et Vincent, ont été reproduites sur des formats de taille exposition (100x130 cm) pour réaliser cet outil de sensibilisation à moindre coût. De même, plutôt que d’imprimer des pages et des pages de documents papier pour la sensibilisation, l’idée créative des bénévoles, de réaliser un CD-Rom compilant toutes ces informations a permis d’être concrètement économe.


De plus, les excellents journaux « ver de terre » des bénévoles qui ressemblent à des carnets de voyages illustrés et humoristiques, sont un autre support dématérialisé de communication et sensibilisation qui permet la large diffusion à moindre coût des techniques utilisées et des réalisations du projet. Les recettes

Vu que le projet « Caravane » a finalement coûté plus cher que prévu (35718 € au lieu de 32837 €), il a fallu trouver quasiment 3000 € supplémentaires. Il est important de noter que les subventions ne représentent que 31% du total du projet et que la part d’auto-investissement est supérieure aux 2/3 du budget total (69%). Ce taux d’auto-investissement est exceptionnel et il a été possible en grande partie grâce à l’engagement et à l’investissement tant humain que financier des participants bénévoles. La part d’auto-investissement se répartit en plusie urs catégories :

- Association SIERRA. En fonds propres, l’association a versé plus de 3500 € pour la réalisation du projet, soit 10% du total. Toutefois, si l’on compte les dépenses réalisées par Marielle, la coordinatrice des projets de l’association, qui en a fait don au projet pour le compte de SIERRA, on peut considérer que l’association SIERRA a effectivement investi plus d e 7300 € dans le projet (soit 20,5% du total) .

- Fonds propres du COMPITCH Sur facture, le COMPITCH a investi plus de 1500 € (soit 4% du total). Il était convenu au départ que les partenaires mexicains mettraient 2500 €. Or les partenaires ont connu, courant 2011, d’énormes soucis d’argent au niveau de leurs familles dus essentiellement au prix exorbitant que représentent les médicaments sans Sécurité Sociale quand il s’agit de soigner des graves maladies (qui ont entraîné 2 décès en 2012). Toutes les économies initialement prévues pour le projet y sont passées. Toutefois, les partenaires ont injecté dans le projet de l’ordre de 15000 pesos (environ 1000 €) sans facture, notamment pour la mise en culture de 8 hectares autour de la « palapa ». Sans justificatif comptable, cet investissement n’a pas été comptabilisé dans le budget final. Il faut noter que cet investissement leur a permis une belle récolte de maïs dont une partie est réinvestie pour le fonctionnement de la « palapa ».

- Participation des volontaires (billets d’avion) C’est la part la plus importante de l’auto-investissement, avec plus d’¼ du budget total pris en charge solidairement par des personnes qui sont en plus venues travailler bénévolement sur le chantier (quasiment 10000 €).

- Contribution de Terre et Humanisme L’envoi d’une salariée de TH et la prise en charge de son transport ont été comptabilisés dans le budget final à hauteur de 6140 € (17%). A part le billet d’avion, il s’agit de la valorisation d’un salaire, qui apparaît à somme égale en dépenses.

Deux partenaires financiers pour les subventions

- Le conseil régional du Centre La Région a généreusement soutenu le projet de l’association SIERRA, à hauteur de 7500 € (21% du total), versés en 3 tranches. Nous sommes très reconnaissants à notre région d’accompagner les projets de SIERRA.


- L’association Terre et Humanisme Le budget initial a été bouclé grâce à la subvention finale de Terre de Humanisme qui s’élève à 3500 € (10% du total), versée en une fois. Nous remercions sincèrement l’association pour ce soutien.

CONCLUSION Malgré les difficultés qui ont été rencontrées, l’ensemble des objectifs ont été atteints, comme le montrent l’analyse du cadre logique et la fiche évaluation. Les dépenses sont correctes voir minimes comparées à l’envergure du projet « Caravane Mexique ». Globalement, ce projet a été efficace, efficient et pertinent. Ainsi, le postulat de départ de ce projet est confirmé. Effectivement, l’agroécologie est une solution concrète, simple et peu coûteuse pour l’amélioration des conditions de vie des populations. De plus, les chantiers solidaires (comme la « Caravane Mexique ») sont un moyen de mise en oeuvre à la fois efficient (faible coût) et très riche humainement (amélioration des capacités des participants, échanges interculturels et enrichissements mutuels…). Il est important de noter que le fonctionnement futur de la « palapa », son entretien et les activités de formation qui y sont associées ont été pris en compte dans le projet par les partenaires mexicains. Ce fonctionnement sera assuré notamment par une partie de la vente du maïs récolté chaque année.